SYSTEME DE CONSTRUCTION DE FAÇADE DE BATIMENT, DU TYPE SEMI-RIDEAU. La présente invention concerne un système de construction de façade de bâtiment plus particulièrement adapté à une façade du type semi- rideau. La partie gros-oeuvre d'une façade de bâtiment du type semi-rideau est constituée d'un voile béton par exemple, ou d'un mur qui est monté dans une structure en béton ou métallique. Cette façade comporte généralement des ouvertures qui procurent un éclairage naturel à l'intérieur du bâtiment.

Ce gros-oeuvre de façade est le plus souvent habillé extérieurement, d'un bardage ou d'un parement qui est fixé sur la structure du bâtiment. Ce parement peut être constitué de panneaux vitrés ou non.

Cette façade comprend également des châssis fixes ou ouvrants, disposés au niveau des parties éclairantes, alors que les panneaux de bardage ou de parement couvrent totalement ou partiellement les parties pleines du gros oeuvre.

Les châssis sont fixés directement sur le gros- oeuvre au niveau des ouvertures. Les panneaux de bardage ou parement sont généralement montés sur une ossature fixée sur le gros-oeuvre également. Des systèmes de construction de ce type sont notamment décrits dans les documents FR-A-2 527 672, US-A-5 094 051.

L'installation de ce quadrillage est une opération préliminaire relativement longue qui requiert du temps de pose et surtout du temps pour régler et caler cette ossature.

La présente invention propose un système de construction de façade qui permet d'une part, d'éviter cette opération de pose d'un quadrillage sur le gros oeuvre et, d'autre part, de simplifier considérablement la mise en place et la fixation des panneaux tout en offrant une grande précision pour *le positionnement des panneaux et des possibilités d'aménagements variés

en jouant sur les dimensions des panneaux par exemple.

Le système de construction de façade selon l'invention comprend des châssis disposés au niveau des parties éclairantes et des panneaux d'habil¬ lage ; les dormants desdits châssis sont fixés sur la structure porteuse c'est-à-dire sur le gros-oeuvre et ils comportent des moyens sur lesquels s'effectue directement l'accrochage desdits panneaux qui leur sont adjacents, lesquels moyens d'accrochage ont une forme et un positionnement qui déterminent une trame architecturale.

Le système . de construction selon l'invention permet aussi de réaliser de substancielles économies de matériaux. Il permet également d'améliorer l'isolation en façade grâce à une continuité de cet isolant sur les parties pleines du gros-oeuvre compte- tenu de l'absence d'ossature porteuse des panneaux.

Par ailleurs, ce système de construction permet de remplacer facilement un panneau cassé ou détérioré.

Selon l'invention, le dormant de chaque châssis comporte des moyens d'accrochage en forme de crochets, coopérant avec une structure appropriée faisant partie du panneau d'habillage, située par exemple au dos de ce dernier. Ces crochets assurent de préférence le calage vertical et horizontal des panneaux.

Selon une disposition préférentielle de l'invention, les crochets sont constitués de pièces dont la section s'apparente à deux U superposés et reliés entre eux par une âme formant l'une des branches de chacun desdits U, laquelle âme sert à fixer ladite pièce sur le dormant. L'écart vertical entre les deux crochets en U détermine l'écart entre deux panneaux superposés .

Selon une variante de réalisation, les moyens d'accrochage sont constitués de simples crochets fixés sur les montants des dormants et de crochets façonnés sur les traverses supérieures et inférieures, lesquels crochets façonnés sont obtenus directement par filage.

Toujours selon l'invention, le panneau comporte un cadre périphérique comprenant d'une part, des moyens pour la fixation du parement en verre ou autre, et, d'autre part, la structure d'accrochage ; la section de ce cadre, derrière les moyens de fixation du parement est en forme de Té et le chapeau de ce Té, parallèle audit parement, coopère avec les crochets du dormant sur lequel est accroché ledit cadre.

Toujours selon l'invention, les crochets sont solidaires du dormant au moyen d'un assemblage par un ou plusieurs boulons qui coopèrent avec une ou plusieurs gorges appropriées aménagées dans ledit dormant .

Selon une autre disposition de l'invention, les panneaux situés au-dessus et en-dessous des dormants, sont verrouillés sur les crochets au moyen de vis interposées entre le profilé formant le cadre du panneau et l'aile externe du U formant le crochet. Les surfaces d'accueil des vis de verrouillage comportent des stries longitudinales espacées d'une distance qui correspond au pas de ladite vis.

Toujours selon l'invention, les panneaux situés en colonne, entre les châssis, sont verrouillés sur les crochets au moyen de clameaux ou butées, fixés par un boulon et en particulier un des boulons de fixation des crochets.

Ce système de construction de façade peut s'appliquer à tous types de façade semi-rideau : étanche, ventilée ou respirante, et s'applique également à des façades habillées de panneaux sans joints périphériques laissant ainsi circuler l'eau de pluie à l'arrière de ces panneaux.

Selon une autre disposition de l'invention, à titre d'exemple de réalisation d'une façade semi-rideau ventilée, les panneaux comportent des joints d'étanchéité horizontaux et verticaux, fixés sur le cadre périphérique, lesquels joint» verticaux sont en contact entre eux et avec les joints verticaux des

châssis, lesquels joints horizontaux sont en contact avec les joints des châssis et sont, entre eux, disposés de façon à permettre une circulation d'air sans nuire à 1 ' étanchéité , pour répartir les pressions devant et derrière lesdits panneaux.

L'invention sera encore illustrée à l'aide de la description suivante et des dessins annexés donnés à titre indicatif et dans lesquels :

- la figure 1 représente une portion de la façade d'un bâtiment en cours de construction ; la figure 2 représente un détail de la figure 1 montrant un angle du dormant du châssis muni de ses moyens de fixation des panneaux ;

- la figure 3 est une section selon 3/3 de la figure 1 montrant l'assemblage de deux panneaux sur un crochet positionné sur le montant du dormant ;

- la figure 3a représente, vu de face un organe de verrouillage d'un panneau ;

- la figure 4 est une section selon 4/4 de la figure 1 _» montrant la fixation d'un panneau sur le crochet de la traverse supérieure du dormant, c'est-à-dire au dessus d'une partie éclairante ; la figure 4a représente de façon plus détaillée, le verrouillage d'un panneau situé au-dessus d'un dormant ;

- la figure 5 est une section selon 5/5 de la figure 1 montrant les bordures verticales de deux panneaux d ' habillage ;

- la figure 6 représente, en perspective, une portion de façade en cours de construction ;

- la figure 7 représente une variante de réalisation des moyens d'accrochage des panneaux.

On remarque, figure 1, le gros-oeuvre 1 de la façade d'un bâtiment. Ce gros oeuvre comporte des parties pleines 2 constituées d'un voile de béton et, aménagées dans ces parties pleines, des parties ajourées 3 qui procurent un éclairage naturel à l'intérieur du bâtiment.

L'ossature proprement dite du bâtiment est soit en béton soit métallique.

Le parement d'une telle façade comprend des châssis ouvrants ou non, disposés au niveau des parties éclairantes et des panneaux vitrés ou non, disposés sur tout ou partie des parties pleines.

Les panneaux et les parties vitrées des châssis sont par exemple disposés selon la trame architecturale 4 de la façade et peuvent la recouvrir entièrement. La figure 1 montre une façade en cours de construction. La partie supérieure de la figure représente la façade à l'état de gros-oeuvre. Des dormants 5 de châssis occupent les parties éclairantes 3 ; des panneaux 6 recouvrent les parties pleines 2. Les vitrages 7 des châssis recouvrent les parties éclairantes 3 en formant une continuité avec les panneaux adjacents.

Les dormants 5 sont fixés au gros oeuvre au moyen de pattes de fixation 8 qui apparaissent notamment figure 6 ; ces pattes 8 permettent de régler à volonté la position des dormants. Généralement, la pose des dormants 5 s'effectue par groupe de trois. Les dormants sont assemblés de façon provisoire sur des barres, ce qui facilite leur positionnement et leur réglage sur place. Les barres sont démontées après la fixation des dormants sur le gros-oeuvre.

Les dormants 5 comportent des moyens qui permettent d'accueillir directement les panneaux 6. Ces moyens d'accrochage des panneaux sont disposés sur le cadre du dormant 5. Ils sont illustrés par des croix sur la figure 1 ; leur forme et leur positionnement sur le dormant permettent de réaliser la trame architecturale prévue.

Dans le cas illustré, c'est-à-dire le cas d'une façade entièrement recouverte, les moyens d'accrochage se situent dans les angles du dormant, disposés en équerre . *

Ces moyens sont de préférence constitués de pièces

d'accrochage 9 représentées figure 2, lesquelles pièces d'accrochage sont disposées sur les montants 10 et sur les traverses 11 des dormants 5. Ces pièces d'accrochage 9 sont détaillées sur les autres figures ; elles sont fixées sur le dormant 5 dans une ou plusieurs gorges 12, au moyen d'un ou plusieurs boulons 13.

Ces pièces d'accrochage 9 coopèrent avec une structure appropriée détaillée plus loin, formant le support ou l'encadrement des panneaux fixes.

On remarque, toujours figure 1, que les pièces d'accrochage sont disposées pour accueillir des panneaux d'habilTage 6 qui sont disposés en lignes horizontales et en colonnes, autour des parties éclairantes 3.

Ces panneaux 6 peuvent être d'une seule pièce entre les châssis ; leurs dimensions peuvent correspondre à celles des vitrages 7 des parties éclairantes. Cependant, comme représenté figure 6, la mise en place de pièces d'accrochage complémentaires aussi bien sur les montants 10 que sur les traverses 11 des dormants de châssis, permet de positionner des panneaux dont les dimensions sont inférieures à celles des vitrages 7. Cette particularité permet de varier la disposition du tramage de la façade sans compliquer le système de fixation des panneaux.

Cette particularité, illustrée figure 6, résulte de la présence de pièces d'accrochage intermédiaires 9 disposées sur la traverse supérieure 10 du dormant 5 situé sur la gauche au centre du dessin, et de la présence des pièces d'accrochage disposées sur les montants 10 de deux dormants 5 adjacents, représentées au, centre gauche de la figure 1.

La figure 2 schématise une portion d'angle du dormant 5 montrant deux pièces d'accrochage 9. Ces pièces d'accrochage 9 sont par exemple découpées dans un profilé métallique dont la section s'apparente à deux U 15 et 16 superposés reliés entre eux par une

âme 17 qui constitue l'une des branches de chacun desdits U. Cette âme 17 sert à fixer la pièce d'accrochage 9 sur le dormant 5. Cette fixation est effectuée au moyen d'un ou plusieurs boulons 13 coopérant avec une ou plusieurs gorges 12 aménagées dans le dormant.

Les deux crochets 15 et 16 sont décalés verticalement d'une distance qui est fonction de la structure d'encadrement des panneaux 6 et en particulier de la configuration des moyens de fixation attachés à ladite structure.

Le décalage vertical des crochets 15 et 16 va déterminer, en fonction de la structure d'encadrement des panneaux, l'espace E, fig. 3, entre deux panneaux superposés. Cet espace doit être suffisant pour permettre le démontage, et le montage, des panneaux 6 ; il est supérieur à la hauteur h des crochets 15 ou 16.

Le décalage vertical et horizontal des pièces d'accrochage 9 permet l'alignement horizontal et vertical des jonctions de panneaux formant la trame architecturale. La pièce d'accrochage 9 située sur le montant 10, accueille deux panneaux 6, alors que la pièce d'accrochage 9 située sur la traverse supérieure 11 ne reçoit qu'un seul panneau. Le crochet 16 de la pièce d'accrochage 9 disposée sur la traverse supérieure 11, se situe au même niveau que le crochet 15 des pièces d'accrochage 9 disposées sur la partie supérieure des montants 10. A l'inverse, le crochet 15 de la pièce d'accrochage 9 disposée sur la traverse inférieure 11, se situent au même niveau que le crochet 16 des pièces d'accrochage 9 disposées sur la partie inférieure des montants 10. La figure 3 représente une section selon 3/3 de la figure 1 ; cette section étant réalisée entre deux panneaux 6 d'une colonne de pannreaux. Ces panneaux sont par exemple constitués d'une plaque de verre 20

positionnée dans un encadrement métallique 21 avec interposition d'un joint 22. Ce profilé métallique 21 forme le cadre du panneau 6 et il est constitué d'une partie 23 à section en U par exemple qui sert à la fixation de la plaque de verre 20, derrière laquelle on trouve les moyens d'accrochage du panneau dont la section est en forme de Té : le chapeau 24 de ce Té coopère avec les pièces d'accrochage 9 alors que la branche 25 du Té constitue une sorte de poutre de rigidification du cadre 21.

On remarque encore, sur ce profilé d'encadrement 21, une cavité 26 qui sert au positionnement des équerres d'assemblage dans les angles, ainsi qu'une rainure 27 qui permet de fixer les angles au moyen de vis non représentées.

Une autre rainure 28 permet d'accueillir un joint d'étanchéité 30. On remarque que les joints 30 des deux panneaux sont disposés, de façon à assurer une étanchéité au ruissellement de l'eau mais permettent le passage de l'air dans le cas d'une façade ventilée. Cette particularité permet de diminuer les différences de pressions qui pourraient exister de part et d'autre du parement de la façade lors de grand vent et tempête par exemple. On remarque, toujours figure 3, que le panneau inférieur 6 est accroché au moyen du chapeau 24 en forme de barrette, dans le crochet 16 de la pièce d'accrochage 9 qui est fixée sur la partie supérieure du montant 10 ; le panneau supérieur 6 est accroché au moyen de sa barrette 24 dans le crochet supérieur 15 de cette même pièce d'accrochage 9.

La pièce d'accrochage 9 est solidaire du montant 10 au moyen du boulon 13. On remarque, fixé au moyen du même boulon 13, une butée 31, qui prend appui sur la barrette supérieure 24 du panneau inférieur 6. Cette butée 31 a pour effet de verrouiller le panneau inférieur 6 par rapport à la pièce d'accrochage 9 afin d'éviter son déboîtement ; elle permet aussi le

démontage du panneau 6 en question, pour son remplacement éventuel en cas de détérioration par exemple. Cette butée 31 est serrée au moyen du boulon 13 par le biais d'une clé que l'on peut approcher en passant entre les joints 30 des panneaux adjacents 6.

La butée 31 est représentée seule figure 3a. Cette butée est en forme de pastille découpée dans un profilé métallique par exemple. Elle a une forme qui s'apparente à deux gouttes d'eau collées dos à dos. Cette forme lui permet d'être montée dans n'importe quelle position ; elle comporte deux alésages 32 pour sa fixation au moyen du boulon 13.

La figure 4 représente une section effectuée au niveau de la traverse si érieure 11 du dormant 5 de façon à montrer l'assemblage d'un panneau 6 sur le dormant au niveau d'une colonne de parties éclairantes.

Le panneau 6 est fixé à sa partie inférieure par sa barrette 24, dans le crochet 16 inférieur de la pièce d'accrochage 9 qui est solidaire de la traverse supérieure 11 ; le crochet supérieur 15 de cette pièce d'accrochage 9 est inutilisé.

Le verrouillage du panneau 6 s'effectue au moyen d'une ou plusieurs vis 35 interposées entre le crochet 16 et la paroi 36 du profilé 21, laquelle paroi 36 borde la cavité 26. Les deux surfaces en contact avec la viε 35 c'est-à-dire la paroi 36 et la face externe du crochet 16, comportent de préférence des stries. Ces stries apparaissent notamment figure 2 sur le crochet 16 de la pièce d'accrochage 9. Ces stries sont espacées d'une distance égale au pas de la vis 35. Ce système de verrouillage est détaillé figure 4a. Il permet lui aussi de changer facilement un panneau en cas de besoin.

Cette vis 35 est accessible entre les joints. Mieux encore, si le vitrage 7 est moiïté sur un ouvrant 40, cette vis 35 est accessible directement par

le dessous, après ouverture de cet ouvrant 40.

La figure 4 représente effectivement une partie éclairante munie d'un ouvrant 40. Cet ouvrant comporte le vitrage 7. Le joint extérieur 41 de cet ouvrant est en contact avec le joint inférieur 30 du. panneau supérieur 6.

On remarque encore, sur cette figure 4, la patte 8 servant à fixer le dormant 5 sur le gros-oeuvre de la façade 1 et en particulier sur l'encadrement de la partie éclairante 3 de cette façade.

La figure 5 représente une section horizontale, selon 5/5 de la figure 1. Cette section montre les bordures verticales de deux panneaux 6 adjacents. Les montants et traverses du cadre 21 du panneau sont identiques. On remarque que les joints 30 disposés à la périphérie de ces panneaux sont positionnés de façon à être en contact pour assurer une étanchéité pare-pluie .

On a illustré, sur cette figure 5, la présence d'un complexe isolant 42 interposé entre le parement constitué par les panneaux 6, et la façade 1. Ce complexe isolant présente une grande efficacité du fait qu'il couvre tout le gros-oeuvre autour des châssis et ceci d'une façon continue puisqu'il n'y a pas de structure parasite sur ledit gros oeuvre. De plus, la barrette 24 de l'encadrement 21, est maintenue à distance de ce complexe isolant 42, permettant ainsi une circulation de l'air. Cette barrette est maintenue à distance par les pièces d'accrochage 9 qui apparaissent en traits mixtes fins. Ces pièces d'accrochage 9 permettent également le calage transversal des panneaux 6 grâce aux crochets qui se positionnent au niveau des angles intérieurs, inférieurs et supérieurs du cadre arrière des panneaux. La figure 7 représente une variante de réalisation des moyens d'accrochage des panneaux 6 sur la partie active des dormants 5. Les moyens d'atcrochage disposés sur les montants 10 sont constitués de simples crochets

9. Les moyens d'accrochage disposés sur les traverses sont obtenus directement par filage sur lesdites traverses 11 supérieures et inférieures. Une opération de façonnage par tronçonnage permet de réaliser un passage pour les parties verticales du cadre arrière des panneaux. La largeur de ce tronçonnage permet aussi de réaliser le calage transversal des panneaux.

Les crochets 90 sont fixées directement sur les montants 10 du dormant.

Les crochets 91 façonnés sur les traverses 11 sont situés sur la face avant desdites traverses, dans une position qui permet d'obtenir la trame architecturale 4.