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Patent Searching and Data


Title:
DECOY FOR COUNTERING TORPEDOES WITH RESURFACING WAKE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1999/019207
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a torpedo decoy with follow-up track comprising a body made of an effervescent material reacting with sea water to generate a cloud of bubbles simulating a false wake (FS), characterised in that it has an envelope made of material soluble in sea water which delays the reaction of the effervescent material with sea water.

Inventors:
GUELOU YANN (FR)
MOURRY PHILIPPE (FR)
GILLOT CHRISTINE (FR)
Application Number:
PCT/FR1998/002141
Publication Date:
April 22, 1999
Filing Date:
October 07, 1998
Export Citation:
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Assignee:
LACROIX SOC E (FR)
GUELOU YANN (FR)
MOURRY PHILIPPE (FR)
GILLOT CHRISTINE (FR)
International Classes:
F41H11/05; B63G9/02; F41H11/02; (IPC1-7): B63G9/02
Domestic Patent References:
WO1991016234A11991-10-31
Foreign References:
DE4322837A11995-04-06
US3506086A1970-04-14
US3483132A1969-12-09
US3841219A1974-10-15
FR2660907A11991-10-18
DE4322837A11995-04-06
Attorney, Agent or Firm:
Martin, Jean-jacques (avenue Kléber Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Dispositif de leurrage de torpille à suivi de sillage comportant un corps en un matériau effervescent réagissant avec 1'eau de mer pour générer un nuage de bulles simulant un faux sillage, caractérisé en ce qu'il présente une enveloppe en un matériau soluble dans 1'eau de mer qui retarde la réaction du matériau effervescent avec 1'eau de mer.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que'enveloppe est en un matériau organique.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que 1'epaisseur de 1'enveloppe est calibrée pour que, lorsque ledit dispositif est immergé, le matériau effervescent ne commence à réagir avec 1'eau de mer qu'après une durée de chute prédéterminée pour ledit dispositif.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que cette épaisseur est calibrée pour que le matériau effervescent ne commence à réagir avec 1'eau de mer que lorsqu'il se trouve à environ 10 in de profondeur.
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que 1'enveloppe est en un matériau qui est de l'hydroxypropyméthyl cellulose ou un dérivé, une gomme végétale ou d'origine animale, un alcool polyvinylique, un poly (Nvinylpyrrolidone), un poly (oxyde d'éthylène) ou un mélange de ces composés.
6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le matériau effervescent comprend un mélange d'acide tartrique et d'hydrogenocarbonate de sodium.
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le matériau effervescent comprend un mélange d'acide citrique et d'hydrogenocarbonate de sodium.
8. Dispositif selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisé en ce que ce mélange est sensiblement stoechiométrique.
9. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que le matériau effervescent comprend un agent lubrifiant, par exemple du stéarate de magnésium.
10. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que le matériau effervescent présente une coupe granulométrique inférieure à 100 Am.
11. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le matériau effervescent est tel que les bulles qu'il génère à 10m de profondeur sont de dimensions comprises entre 30 et 50 µm.
12. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens formant lest, destinés à lui permettre de chuter plus vite.
13. Procédé de leurrage de torpilles, caractérisé en ce qu'on disperse en mer, par voie aérienne, des dispositifs selon l'une des revendications précédentes.
14. Procédé selon la revendication 13, caractérisé en ce que les dispositifs sont dispersés de part et d'autre de l'axe de l'axe du sillage (S) du navire, de façon à constituer des faux sillages (FS) qui se rattachent au sillage (S) du navire.
Description:
DISPOSITIF DE LEURRAGE A L'ENCONTRE DES TORPILLES A REMONTE DE SILLAGE La présente invention est relative à un dispositif de leurrage pour des torpilles à suivi de sillage.

Il est classiquement connu dans l'art militaire d'utiliser des leurres pour dévier ou fixer des engins offensifs adverses équipés de systèmes auto- directeurs.

Notamment, dans le domaine naval, on connaît déjà des leurres de torpilles qui sont des dispositifs émettant des signaux acoustiques ressemblant à ceux d'un navire. On pourra à cet égard avantageusement se référer à FR-2-660-907 et WO 91/16234.

On connaît également, notamment par la demande de brevet DE 4 3 22 837 des leurres réalisés en des matériaux effervescents.

L'invention propose quant à elle un dispositif de leurrage de torpille à suivi de sillage comportant un corps en un matériau effervescent réagissant avec l'eau de mer pour générer un nuage de bulles simulant un faux sillage, caractérisé en ce qu'il présente une enveloppe en un matériau soluble dans 1'eau de mer qui retarde la réaction du matériau effervescent avec l'eau de mer.

Il comporte en outre avantageusement une enveloppe en un matériau soluble dans 1'eau de mer qui permet de retarder la génération des bulles lorsque le dispositif est immergé dans 1'eau de mer.

Notamment, l'épaisseur de 1'enveloppe est avantageusement calibrée pour que, lorsque ledit dispositif est immergé, le matériau effervescent ne commence à réagir avec 1'eau de mer qu'après une durée de chute prédéterminée pour ledit dispositif. Une telle enveloppe permet d'améliorer l'efficacité du dispositif.

Par exemple, dans un mode de réalisation préférentiel, cette épaisseur est calibrée pour que le matériau effervescent ne commence à réagir avec 1'eau de mer que lorsqu'il se trouve à environ 10 in de profondeur.

L'invention propose également un procédé de leurrage de torpilles, caractérisé en ce qu'on disperse en mer, par voie aérienne, des dispositifs du type précité.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront encore de la description qui suit. Cette description est purement illustrative et non <BR> <BR> <BR> limitative. Elle doit être lue en regard des figures 1 et 2 annexees sur lesquelles : -la figure 1 illustre une séquence de mise en oeuvre d'un dispositif conforme à un mode de réalisation de l'invention ; -la figure 2 illustre une configuration de répartition possible pour les faux sillages générés avec les dispositifs proposés par l'invention.

Le corps effervescent d'un dispositif de leurrage conforme à l'invention est préférentiellement un comprimé en un matériau non polluant et compressible.

Ce matériau doit être d'une densité supérieure à 1, de façon à permettre au comprimé de chuter librement jusqu'a 10 in de profondeur, la vitesse de chute conditionnant le temps retard que doit permettre 1'enveloppe enrobant ledit comprimé.

Ce matériau est par exemple un mélange stoechiométrique d'acide tartrique (densité de 1,7598) et d'hydrogenocarbonate de sodium (densité de 2,159).

Dans 1'eau, ce mélange réagit et entraîne la formation de bulles de C02 d'après la réaction : <BR> <BR> <BR> Ho0<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> C4H604 + 2 NaHC03 + 2CO2 t + 2H20

Une réaction similaire peut être obtenue en remplaçant l'acide tartrique par de l'acide citrique. On pourrait également envisager de réaliser le corps effervescent en hydrure de lithium.

L'acide tartrique est toutefois préféré étant donné qu'il est moins hygroscopique et qu'il évite toute réaction d'auto-amorçage de 1'effervescence.

Pour éviter les phénomènes de frittage sur les comprimés et disposer d'une surface aussi régulière que possible pour 1'enrobage, la compression des mélanges s'effectue avec un taux de compression aussi grand que possible, de façon à obtenir une dureté maximale pour le comprimé.

Cette dureté peut encore etre amelioree par l'adjonction d'un liant, par exemple de type cellulosique.

Toutefois, les liants ont tendance à inhiber l'action effervescente des comprimes, ainsi qu'a les faire remonter à la surface.

On peut également ajouter au mélange un agent lubrifiant en petite quantité (inférieure à 5%), par exemple 2 % de stéarate de magnésium, pour éviter le grippage à la compression du mélange.

Par ailleurs, les bulles générées par le comprimé effervescent à 10 mètres de profondeur, c'est-à-dire sous une pression de 2 bars, doivent présenter des dimensions comprises entre 30 et 50 Am (ce qui correspond, à la surface de l'eau, à des dimensions de bulles comprises entre 38 et 63,4 pm).

Pour un taux de compression du mélange du comprimé donné, la taille des bulles est principalement fonction de la granulométrie des matières premières : plus les matières premières sont fines et plus les bulles sont de petites tailles.

Différentes coupes granulométriques peuvent être envisagées pour les particules du mélange. Le diamètre des particules peut par exemple être inférieur à 100 µm, être compris entre 100 et 200im ou encore être compris entre 200 et 315 Rm.

Il a toutefois été constaté que la coupe granulométrique correspondant à un diamètre de particules inférieur à 100 llm représentait le meilleur compromis au niveau de la taille des bulles obtenues (diamètre de bulles à la surface de 1'eau de l'ordre de 44, 7 µm).

L'enveloppe qui réalise la fonction retard est en un matériau organique.

Elle est par exemple constituée par un pelliculage réalisé par pulvérisation ou dépôt sur le comprimé d'une solution polymère. Elle peut également être réalisée par des capsules dans lesquelles on enferme les corps effervescents.

Un exemple de matériau organique pour 1'enveloppe du comprimé est : -hydroxypropymethyl cellulose et dérivés (éthyl, butyl, etc.) ; -gommes végétales (de type guar, agar, pectine, etc.) ; -gommes d'origine animale (de type xanthanes, gélatine, albumine, etc.) ; -alcool polyvinylique (PVAL) ; -poly (N-vinylpyrrolidone) (PVP) ; -poly (oxyde d'éthylène) (PEOX).

Le comprimé présente une forme aussi hemisphérique que possible ou une forme cylindrique.

On donne à titre d'exemple dans le tableau ci-après des dimensionnements possibles pour différentes compositions de comprimes effervescents, ainsi que les vitesses de chute qui correspondent à ces différents comprimés. Nature en mu Hauteur Masse densité vitesse du en mm en g de chute comprimé en m/s A. tarhique 50% 6 0,53 0,2566 1,71 0.2 NaHC03 50% A. tarhique 50% 6 0,49 0,2288 1,65 0,21 NaHCO350% 120,330,67311,800,15NaHCO350 A. tarhique 50% 12 0, 33 0,6428 1,72 0.14 Stéarate0,08% Coupes 100.200 6 0,43 0,771 1,45 0,2 NaHC03 50% 6 0,4 0, 1565 1,38- A.tarhique 50% Coupe<100µm 12 0,17 0,2810 0.1 A. tarhique 50% 12 0,15 0,2820 1,66 0.1 NaHC03 50% Stéarate0,2%

Par ailleurs, le dispositif comporte en outre avantageusement des moyens formant lest, destinés à lui permettre de chuter plus vite.

On a illustré sur la figure 1 et 2 la mise en ouvre d'un leurrage avec les dispositifs conforme à l'invention qui viennent d'être décrits.

Ces dispositifs sont projetés à distance à partir du pont arrière P d'un navire, en mettant en oeuvre une dispersion aérienne de type « dagaie », utilisant des angles de tirs différents selon les distances entre les points sur lesquels on souhaite répartir lesdits dispositifs effervescents et le navire (étape I sur la figure 1).

Ainsi que l'illustre la figure 2, la répartition est avantageusement réalisée de part et d'autre de l'axe de l'axe du sillage S du navire, avec éventuellement une certaine dispersion de façon à constituer des faux sillages

FS qui se rattachent au sillage S et qui peuvent être interprétés par la torpille comme un changement de direction de ce dernier.

Les dispositifs projetés en mer s'immergent (etape II sur la figure 1), puis au bout d'un certain temps, une fois que l'enveloppe a fondu, commencent à générer des bulles (étape III) en atteignant rapidement le régime permanent de génération de bulles (étape IV).

En suivant les faux sillages FS (figure 2), la torpille va dépenser son énergie motrice avant d'atteindre le navire.

On complète avantageusement ce leurrage en disposant aux intersections entre le sillage S et les faux sillages FS des dispositifs de décaractérisation, ainsi que de brouillage et de saturation des détecteurs acoustiques des torpilles.