On sait que de tels dispositifs sont utilisés pour projeter sur les dents d'un patient une poudre abrasive, avantageusement constituée, par exemple, par du bicarbonate de sodium. Sur le plan pratique l'appareil projette d'une part la poudre sous pression par un canal central et d'autre part de l'eau autour du jet central par un canal annulaire.

Dans les dispositifs de ce type de l'état antérieur de la technique, la buse d'injection forme un angle donné avec l'axe longitudinal de l'outil qui, par définition, est déterminé lors de sa fabrication en usine. Or il s'avère à l'usage que cet angle prédéterminé n'est pas forcément en conformité avec la morphologie spécifique des différents patients et avec le type de prise en main habituel du praticien, si bien que, parfois, ces derniers sont gnés dans l'utilisation de l'instrument. Mme dans l'hypothèse où cet angle convient au praticien pour un type d'intervention déterminé, il arrive qu'il soit totalement inapproprié pour un autre type de travail et/ou un patient différent.

La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient en proposant un outil aéropolisseur permettant à son utilisateur de le mettre en conformation avec la morphologie propre de ses patients et avec ses propres

modes de prise en main, pour chaque type d'intervention déterminé, et ceci sans que cette modification de conformation ait une influence pratique sur les flux délivrés.

La présente invention a ainsi pour objet un outil d'aéropolissage dentaire du type comprenant un corps et une buse, cette dernière étant destinée à projeter sous pression, sur des dents à polir, une poudre abrasive entourée d'un jet de liquide, caractérisé en ce que la buse comporte trois éléments déformables, à savoir : - un premier élément tubulaire formant un canal interne axial et longitudinal, - un second élément tubulaire concentrique et externe à celui-ci, - un troisième élément tubulaire, ou élément écarteur, qui est disposé entre les deux premiers, qui est en appui, sensiblement sur toute sa longueur, contre ceux-ci et qui est pourvu de canaux longitudinaux autorisant une circulation de fluide de son extrémité postérieure jusqu'à son extrémité antérieure, ces trois éléments étant susceptibles d'tre courbés et redressés, au moins l'un d'eux étant apte à assurer le maintien des deux autres dans la position courbée ou redressée qui lui aura été communiquée.

Préférentiellement l'élément apte à assurer le maintien en position sera le tube externe.

Dans un mode de mise en oeuvre intéressant de l'invention les trois éléments formeront un sous-ensemble amovible, ce qui permettra au praticien de procéder

facilement à la stérilisation de cette partie de l'instrument.

On décrira ci-après, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de la présente invention, en référence au dessin annexé sur lequel : La figure 1 est une vue en coupe axiale et longitudinale d'une buse de pulvérisation disposée dans une pièce à main d'un aéropolisseur suivant l'invention.

La figure 2 est une vue en coupe transversale à plus grande échelle de la buse de pulvérisation représentée sur la figure 1 suivant la ligne II-II de celle-ci.

La figure 3 est une vue en coupe axiale et longitudinale d'une variante de mise en oeuvre de la buse de pulvérisation représentée sur la figure 1.

La figure 4 est une vue schématique partielle en élévation à échelle réduite d'une buse de pulvérisation suivant l'invention.

On a représenté sur les figures 1 et 2 un instrument aéropolisseur 1 suivant l'invention qui est destiné à prendre place dans une pièce à main 2, représentée de façon schématique sur la figure 1, et qui permet au praticien d'assurer la préhension de l'instrument. La partie antérieure de celui-ci se termine par une buse 3, qui est percée d'un canal axial et longitudinal 7 dans lequel est fixé un tube métallique 9, ou tube externe, qui se prolonge à l'extérieur de la buse 3 sur une certaine distance 1.

La face interne du tube externe 9, reçoit un élément écarteur 11, qui est réalisé en un matériau facilement déformable qui, outre ses qualités dans le domaine

sanitaire, doit de plus tre en mesure de résister aux températures nécessitées par un traitement en autoclave, tel que par exemple du FEP (éthylène propylène fluoré) du PTFE (polytétrafluoréthylène), et dont la face externe est creusée de rainures longitudinales 13 qui s'étendent sur toute sa longueur et qui constituent avec la surface interne du tube 9 des canaux longitudinaux. L'élément écarteur 11 est creusé d'un canal axial 8 qui reçoit un tube central 10 qui est en bon contact avec celui-ci.

Le tube externe 9 est de préférence constitué d'acier inoxydable qui a subi une opération thermique de recuit de façon à lui conférer une bonne capacité à subir une déformation et à conserver celle-ci par la suite, après que la contrainte à laquelle il a été soumis ait cessé.

On sait que la déformation de tubes par cintrage est une opération délicate qui requiert des instruments et des techniques éprouvées sous peine de provoquer un écrasement angulaire du tube.

Selon l'invention on a constaté que l'élément écarteur 11 disposé entre les deux tubes externe 9 et central 10 assure en fait deux fonctions, à savoir une première fonction technique de maintien à un écartement constant et déterminé de ces deux tubes concentriques, ce qui est favorable à un écoulement régulier des fluides délivrés, et une seconde fonction qui est de transmettre d'un tube à l'autre toute déformation qui est appliquée à l'un d'eux et notamment du tube externe 9 vers le tube central 10, ce qui permet d'assurer une courbure régulière des tubes et d'éviter le phénomène d'écrasement angulaire précité.

Bien que, dans la plupart des cas, le tube externe 9 sera constitué d'un matériau de bonne déformabilité apte à conserver la déformation qui lui a été appliquée après que la contrainte de déformation a cessé, ce rôle pourrait également tre dévolu au tube central 10, éventuellement aux deux tubes 9 et 10 ou mme également à l'élément écarteur 11.

Lorsque l'utilisateur souhaite, ainsi que représenté sur la figure 4, modifier l'angle a formé par l'axe zz'en sortie de la buse 3 avec l'axe longitudinal xx'de celle- ci, il exerce un couple de flexion sur le tube externe 9, et au cours de la courbure qui en résulte, l'élément écarteur 11 retransmet, en tous les points correspondants du tube axial 10, les contraintes qu'il subit, si bien que les deux tubes se déforment de façon régulière sans former de pliage.

De façon intéressante, ainsi que représenté sur la figure 3, la buse 3 du polisseur peu comporter des moyens permettant de la rendre amovible facilement, notamment à fin de stérilisation.

Une telle buse 3 est ainsi constituée dans l'exemple représenté sur la figure d'une partie postérieure tubulaire 3a qui se prolonge vers l'avant par une partie cylindrique de plus grand diamètre 3b et qui se termine par une partie antérieure tronconique 3c. Cette dernière reçoit le tube externe 9 à l'intérieur duquel sont disposés l'élément écarteur 11 et le tube central 10. La buse 3 vient s'encastrer dans un évidemment cylindrique de forme

complémentaire qui est prévu dans la partie antérieure de la pièce à main 2.

L'alimentation du canal central (non représentée sur le dessin) est, par exemple, assurée à partir de la partie postérieure de la buse 3 et celle du canal annulaire est assurée par un trou radial 12 qui débouche dans celui-ci et qui est en communication avec un canal 14 prévu dans le corps de la pièce à main 2.

Bien entendu, suivant l'invention, l'élément écarteur 11 peut tre réalisé en un matériau tel que de l'acier inoxydable recuit, apte à conserver, après que la contrainte ait cessé, l'angle a qui lui aura été conféré par flexion. Dans un tel mode de mise en oeuvre les tubes externe 9 et central 10 peuvent tre réalisés en un matériau souple et élastique tel, par exemple du FEP ou du PTFE.