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Title:
DETERGENT TABLET UNIT AND PACKAGING METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/214408
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a tablet unit comprising a detergent tablet (1) with a three-dimensional shape, including a plurality of tablet surfaces, the tablet unit further comprising a single film (2) formed from a hydrosoluble material and folded fully on the surfaces of the detergent tablet in order to completely cover the surfaces, the film (2) being folded flat against the tablet surfaces (10, 11, 12, 13, 14, 15) without adhering to the tablet surfaces. The invention also relates to a packaging method.

Inventors:
BROSSE JACQUES (FR)
POULY ALOÏS (FR)
ARNAUD SANDRINE (FR)
Application Number:
PCT/FR2021/050687
Publication Date:
October 28, 2021
Filing Date:
April 20, 2021
Export Citation:
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Assignee:
EUROTAB OPERATIONS (FR)
International Classes:
B65D65/10; C11D17/00; B65D65/46; C11D17/04
Domestic Patent References:
WO2004046297A12004-06-03
WO2004046297A12004-06-03
Foreign References:
US20160102279A12016-04-14
US20190085265A12019-03-21
US4973416A1990-11-27
EP1669438B12007-10-17
JP2004155019A2004-06-03
DE10025187A12001-07-19
DE10245260A12004-04-15
US20190085265A12019-03-21
Attorney, Agent or Firm:
REGIMBEAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Ensemble de tablette comprenant :

- une tablette détergente (1 ) de forme tridimensionnelle comprenant une pluralité de faces de tablette (10, 11 , 12, 13, 14, 15) ;

- une unique feuille (2) formée dans un matériau hydrosoluble, et repliée entièrement sur les faces de tablette (10, 11, 12, 13, 14, 15) de la tablette détergente (1) pour recouvrir entièrement lesdites faces de tablette (10, 11 , 12, 13, 14, 15) ; dans lequel la feuille (2) est pliée de manière plaquée contre les faces de tablette (10, 11 , 12, 13, 14, 15) sans adhérer aux faces de tablette.

2. Ensemble de tablette selon la revendication 1 , dans lequel la feuille (2) est maintenue pliée autour de la tablette détergente (1 ) sans rétractation de la feuille (2) sur la tablette détergente (1 ).

3. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 ou 2, dans lequel le matériau hydrosoluble est un polymère, de préférence un alcool polyvinylique dit PVA.

4. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la feuille (2) de matériau hydrosoluble présente une épaisseur moyenne comprise entre 10 micromètres et 60 micromètres.

5. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la feuille (2) de matériau hydrosoluble présente une épaisseur moyenne comprise entre 10 micromètres et 40 micromètres.

6. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la feuille (2) de matériau hydrosoluble présente une épaisseur moyenne de 30 micromètres.

7. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel la feuille (2) comprend au moins un rabat obtenu par pliage de la feuille (2), le rabat étant positionné contre l’une des faces de tablette (10, 11 , 12, 13, 14, 15) et étant fixé à une portion de la feuille (2) recouvrant ladite face de tablette.

8. Ensemble de tablette selon la revendication 7, dans lequel la tablette détergente (1 ) s’étend le long d’un axe longitudinal (A), la tablette détergente (1 ) comprenant deux faces transversales (14, 15) orthogonales à l’axe longitudinal (A), le rabat étant positionné contre l’une des faces transversales (14, 15).

9. Ensemble de tablette selon la revendication 8, dans lequel la tablette détergente (1 ) comprend une face inférieure (10), le rabat étant positionné contre la face inférieure (10).

10. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 7 à 9, dans lequel la feuille (2) est maintenue pliée autour de la tablette détergente (1 ) uniquement par un ou plusieurs point(s) de colle ou soudure(s) prévus pour faire tenir des rabats obtenus par pliage de la feuille (2).

11. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel la feuille (2) est maintenue pliée autour de la tablette détergente (1 ) uniquement par des plis formés dans la feuille (2).

12. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel la feuille (2) comprend des bords libres de feuille (22, 23) fixés l’un à l’autre contre l’une des faces de tablette (10, 11, 12, 13, 14, 15), de préférence par collage ou par soudure.

13. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel la feuille (2) de matériau hydrosoluble recouvre la tablette détergente (1 ) de manière hermétique.

14. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 13, dans lequel la tablette détergente (1 ) est de forme parallélépipédique et s’étend le long d’un axe longitudinal (A), la tablette détergente (1) présentant une largeur (L) moyenne transversalement à l’axe longitudinal (A) comprise entre 15 millimètres et 30 millimètres, et/ou présentant une longueur (F) moyenne le long de l’axe longitudinal (A) comprise entre 60 millimètres et 80 millimètres.

15. Ensemble de tablette selon l’une quelconque des revendications 1 à 14, dans lequel la tablette détergente (1) est comprend un ou plusieurs agents détergents dans une quantité comprise entre 0,1% et 40% en poids par rapport au poids total de la tablette détergente, de préférence dans une quantité comprise entre 1% et 25% en poids par rapport au poids total de la tablette détergente.

16. Ensemble de tablette selon la revendication 15, dans lequel l'un ou les agents détergents sont un ou des agents détergents pour le lavage du linge.

17. Procédé d’emballage d’une tablette détergente (1 ) de forme tridimensionnelle à l’intérieur d’une unique feuille (2) de matériau hydrosoluble, la tablette détergente (1) comprenant une pluralité de faces de tablette (10, 11 , 12, 13, 14, 15) incluant une face supérieure (11 ) et une face inférieure (10) opposée à la face supérieure (11 ), le procédé comprenant des étapes de :

- positionnement (300) de la face supérieure (11 ) contre la feuille (2), la feuille (2) étant formée en matériau hydrosoluble ;

- pliage de la feuille (2) autour de la tablette détergente (1 ), afin de replier entièrement la feuille (2) sur les faces de tablette (10, 11 , 12, 13, 14, 15) et de recouvrir entièrement toutes les faces de tablette (10, 11 , 12, 13, 14, 15) ; dans lequel la feuille (2) de matériau hydrosoluble est pliée de manière plaquée contre les faces de tablette (10, 11 , 12, 13, 14, 15) à l’issue du procédé, sans étape intermédiaire de rétractation de la feuille (2) sur la tablette détergente (1 ) par chauffage.

18. Procédé d’emballage selon la revendication 17, dans lequel la feuille (2) présente, avant le pliage, une forme rectangulaire.

19. Procédé d’emballage selon l’une quelconque des revendications 17 ou 18, dans lequel la tablette détergente (1 ) s’étend le long d’un axe longitudinal (A) et comprend deux faces longitudinales (12, 13), la feuille (2) comprenant deux bords longitudinaux (22, 23), le pliage comprenant le rabattement (400) des bords longitudinaux (22, 23) l’un vers l’autre, de sorte que la feuille (2) recouvre les faces longitudinales (12, 13).

20. Procédé d’emballage selon la revendication 19, le pliage comprenant en outre la fixation (500) de bords libres (22, 23) de la feuille (2) contre la face inférieure (10), la fixation (500) étant de préférence réalisée par collage ou par soudure, la feuille (2) formant, après fixation (500), un tube ouvert comprenant deux portions d’extrémité (26) s’étendant de part et d’autre de la tablette détergente (1 ) le long de l’axe longitudinal (A).

21. Procédé d’emballage selon la revendication 20, le pliage comprenant en outre l’exécution (600) de lignes de fermeture dans les deux portions d’extrémité (26), de sorte à refermer le tube.

22. Procédé d’emballage selon la revendication 21 , dans lequel, à l’issue de l’exécution (600) des lignes de soudure, un espace libre (E) est ménagé entre la tablette détergente (1 ) et au moins une ligne de fermeture, l’espace libre (E) présentant une dimension maximale comprise entre 0,4 centimètre et 1 centimètre le long de l’axe longitudinal (A).

23. Procédé d’emballage selon l’une quelconque des revendications 17 à 22, dans lequel le pliage comprend la réalisation d’au moins un rabat par pli de la feuille (2), le procédé comprenant en outre le positionnement du rabat contre une face de tablette et la fixation du rabat à une portion de la feuille (2) recouvrant ladite face de tablette.

24. Procédé d’emballage selon la revendication 23, dans lequel le rabat est replié sur lui-même pour former une languette (260).

25. Procédé d’emballage selon la revendication 24, dans lequel la languette (260) est de forme trapézoïdale. 26. Procédé d’emballage selon l’une quelconque des revendications 23 à 25, dans lequel la feuille (2) est maintenue pliée autour de la tablette détergente (1 ) uniquement par un ou plusieurs point(s) de colle ou soudure(s) prévus pour faire tenir des rabats obtenus par pliage de la feuille (2).

27. Procédé d’emballage selon l’une quelconque des revendications 17 à 25, dans lequel la feuille (2) est maintenue pliée autour de la tablette détergente (1 ) uniquement par des plis formés dans la feuille (2).

28. Procédé d’emballage selon l’une quelconque des revendications 17 à 27, le procédé comprenant une étape préliminaire de découpe (200) de la feuille (2) dans une bobine de film en matériau hydrosoluble. 29. Procédé d’emballage selon l’une quelconque des revendications 17 à 28, dans lequel la tablette détergente est formée à partir d’un ou plusieurs agents détergents dans une quantité comprise entre 0,1% et 40% en poids par rapport au poids total de la tablette détergente, de préférence dans une quantité comprise entre 1% et 25% en poids par rapport au poids total de la tablette détergente. 30. Procédé d’emballage selon l’une quelconque des revendications 17 à 29, dans lequel la tablette détergente est formée d’un ou plusieurs agents détergents pour le lavage du linge.

Description:
ENSEMBLE DE TABLETTE DETERGENTE ET PROCÉDÉ D'EMBALLAGE

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention s’inscrit dans le domaine des tablettes détergentes, et notamment des tablettes détergentes destinées à être utilisées dans un lave-linge. L’invention se rapporte en particulier à un ensemble de tablette comportant une tablette détergente emballée dans une feuille en matériau hydrosoluble, ainsi qu’à un procédé d’emballage.

ETAT DE LA TECHNIQUE

Les détergents sous forme de tablettes présentent de nombreux avantages par rapport aux autres détergents sous forme de liquide ou poudre, notamment en ce qui concerne leur dosage, leur stockage et leur transport. Les tablettes détergentes sont constituées d’une composition de particules compressées. Ces tablettes pré-dosées sont incorporées à une machine à laver (typiquement à un lave-linge ou à un lave-vaisselle) au début d’un cycle de lavage, et sont généralement prévues pour être entièrement consommées à l’issue du cycle.

Bien qu’elles présentent de nombreux avantages, tels qu’un encombrement minimum et une efficacité maximale, les tablettes détergentes sont assez fragiles. L’une des problématiques récurrentes est la résistance de ces tablettes dans le temps, notamment pour qu’elles puissent être manipulées et transportées sans qu’elles ne se désagrègent ou ne se désintègrent. Les tablettes détergentes sont particulièrement susceptibles d’être endommagées lorsqu’elles tombent au sol.

Il a donc été proposé de doter les tablettes détergentes d’un emballage, généralement individuel, afin d’améliorer leurs propriétés mécaniques de résistance à l’abrasion et aux chocs. Un tel emballage doit agir comme barrière physique afin de préserver l’intégrité du contenu de l’emballage, par exemple contre les dégâts d’humidité ou contre les dégâts dus à la manipulation des tablettes.

Plusieurs procédés d’emballage sont connus de l’état de la technique. Le document publié sous le numéro JP 2004/155019 décrit l’usage d’une cavité rigide en PVC dans laquelle une tablette est insérée, la cavité étant refermée avec un couvercle fabriqué en papier aluminium. Le document publié sous le numéro DE 10 025 187 décrit, quant à lui, des sacs de papier contenant des tablettes d’agent de lavage. Les tablettes détergentes emballées selon l’un des procédés relevés ci-avant présentent toutefois l’inconvénient de ne pas être directement utilisables dans une machine de lavage, par exemple dans un lave-vaisselle ou un lave-linge. Les tablettes doivent préalablement être retirées de leur emballage et l’emballage doit être jeté, ce qui nécessite une opération supplémentaire de l’utilisateur et génère des déchets.

D’autres procédés d’emballage emploient des films hydrosolubles. On peut citer par exemple le document publié sous le numéro DE 10245 260. Ce document décrit un film hydrosoluble inférieur placé sur une chaîne de transport ou un moule, sur lequel on dépose un élément détergent. Un film hydrosoluble supérieur est placé au-dessus de l’ensemble, et les deux films hydrosolubles sont scellés ensemble pour emballer l’élément détergent.

Il a aussi été proposé d’utiliser des films hydrosolubles rétractés autour de l’élément détergent de sorte à épouser l’élément détergent. Cette rétractation du film hydrosoluble nécessite un procédé de fabrication complexe, puisque la tablette entourée du film hydrosoluble doit être soumise à de hautes températures, placée par exemple dans un four. De telles solutions sont par exemple décrites dans le document publié sous le numéro US 2019/085265 ou le document publié sous le numéro WO 2004/046297.

Toutefois, les emballages connus de tablettes détergentes comprenant des films hydrosolubles ne donnent pas satisfaction en termes de facilité et d’efficacité d’utilisation. Il a notamment été relevé les problématiques suivantes :

- apparition de résidus non dissous en quantité significative en fin de lavage, dans l’espace interne de la machine de lavage ;

- augmentation du temps de dissolution de la tablette détergente, ou du temps de délitement, ce qui rallonge la durée du cycle de lavage ;

- effet de collage : les tablettes adhèrent les unes aux autres et sont difficilement dissociables par le consommateur.

De surcroît, les procédés de fabrication connus pour obtenir des tablettes détergentes emballées dans des films hydrosolubles sont coûteux en énergie.

Aucun des emballages de tablette détergente couramment utilisés sur le marché ne réalise un compromis satisfaisant entre résistance à l’abrasion et aux chocs et préservation de l’intégrité physique de la tablette d’une part, et efficacité et facilité d’utilisation selon les axes relevés ci-avant d’autre part.

DESCRIPTION GENERALE DE L'INVENTION Un objectif de l’invention est d’améliorer la résistance des tablettes détergentes, et d’éviter que ces tablettes ne se fracturent ou ne s’écaillent au cours de leur fabrication, de leur transport et de leur utilisation.

Un objectif additionnel est d’assurer que les tablettes emballées n’adhèrent pas les unes aux autres, et soient facilement dissociables, par exemple lorsqu’elles sont empilées les unes sur les autres ou contre les autres dans un espace de stockage.

Une attention particulière est également portée sur le temps de dissolution et de délitement de la tablette détergente, sur l’absence souhaitée de résidus non dissous, et sur la préservation de l’efficacité détergente du produit contenu dans la tablette.

A ce titre, il est proposé selon un premier aspect un ensemble de tablette comprenant une tablette détergente de forme tridimensionnelle comprenant une pluralité de faces de tablette, et une feuille formée dans un matériau hydrosoluble, repliée entièrement sur les faces de tablette de la tablette détergente pour recouvrir entièrement lesdites faces de tablette.

Ainsi, dans l’ensemble de tablette proposé, la feuille de matériau hydrosoluble (par exemple une feuille en alcool polyvinylique dit PVA) est entièrement repliée sur chacune des faces de tablette. Les surfaces extérieures de la tablette sont entièrement recouvertes par la feuille, sans que la feuille n’ait dû être chauffée pour adhérer à la tablette.

La fabrication d’un tel ensemble de tablette ne nécessite donc pas une quelconque étape de rétractation de la feuille de matériau hydrosoluble par chauffage de la tablette et de ladite feuille. Ainsi, selon l’invention, la feuille de matériau hydrosoluble n’est pas rétractée.

La Déposante a constaté que, de manière surprenante, une tablette détergente (formée par exemple à partir de particules compressées) emballée dans une feuille de matériau hydrosoluble repliée sur les faces de tablette est très satisfaisante en termes d’efficacité de lavage, de temps de délitement, d’absence de résidus de lavage, ainsi que de facilité de stockage. En outre, l’ensemble de tablette ainsi réalisé n’adhère pas à d’autres ensembles de tablettes ou autres éléments présents à son contact.

Par ailleurs, l’ensemble de tablette ainsi obtenu protège très efficacement la tablette contre l’abrasion et les chocs, ainsi que contre les dégâts d’humidité et les dégâts dus à la manipulation de ladite tablette. La Déposante a en outre constaté que, de manière surprenante, une tablette détergente emballée dans une feuille de matériau hydrosoluble repliée sur les faces de tablette sans être rétractée, c’est-à-dire sans avoir subi d’étape de rétraction du matériau hydrosoluble par chauffage, présente une résistance contre l’abrasion et les chocs équivalente à une tablette emballée dans une feuille hydrosoluble rétractée, tout en étant significativement plus efficace en termes de lavage, en présentant un temps de délitement plus court et permettant d’éviter la présence de résidus de tablette, ainsi qu’en permettant d’éviter que les tablettes n’adhèrent entres elles durant le stockage.

L’ensemble de tablette tel que défini ci-avant peut présenter, de manière optionnelle et non limitative, les caractéristiques suivantes prises seules ou en l’une quelconque des combinaisons techniquement possibles :

- le matériau hydrosoluble est un polymère, de préférence un alcool polyvinylique dit PVA.

- la feuille de matériau hydrosoluble présente une épaisseur moyenne comprise entre 10 micromètres et 60 micromètres, de préférence entre 10 micromètres et 40 micromètres, de préférence encore de l’ordre de 30 micromètres.

- la feuille est pliée de manière plaquée contre les faces de tablette sans adhérer aux faces de tablette.

- la feuille comprend au moins un rabat obtenu par pliage de la feuille, le rabat étant positionné contre l’une des faces de tablette et étant fixé à une portion de la feuille recouvrant ladite face de tablette.

- la tablette détergente s’étend le long d’un axe longitudinal, la tablette détergente comprenant deux faces transversales orthogonales à l’axe longitudinal, le rabat étant positionné contre l’une des faces transversales.

- la tablette détergente comprend une face inférieure, le rabat étant positionné contre la face inférieure.

- la feuille est maintenue pliée autour de la tablette détergente uniquement par un ou plusieurs point(s) de colle ou soudure(s) prévus pour faire tenir des rabats obtenus par pliage de la feuille.

- la feuille est maintenue pliée autour de la tablette détergente uniquement par des plis formés dans la feuille.

- la feuille comprend des bords libres de feuille fixés l’un à l’autre contre l’une des faces de tablette, de préférence par collage ou par soudure. - la feuille de matériau hydrosoluble recouvre la tablette détergente de manière hermétique.

- la tablette détergente est de forme parallélépipédique et s’étend le long d’un axe longitudinal.

- la tablette détergente présente une largeur moyenne transversalement à l’axe longitudinal comprise entre 15 millimètres et 30 millimètres.

- la tablette détergente présente une longueur moyenne le long de l’axe longitudinal comprise entre 60 millimètres et 80 millimètres.

- l’ensemble de tablette présente une masse comprise entre 5 grammes et 100 grammes, avantageusement entre 5 grammes et 50 grammes, de préférence comprise entre 10 grammes et 40 grammes.

- la tablette détergente comprend un ou plusieurs agents détergents dans une quantité comprise entre 0,1% et 40% en poids par rapport au poids total de la tablette détergente, de préférence dans une quantité comprise entre 1% et 25% en poids par rapport au poids total de la tablette détergente.

- la tablette détergente comprend un ou plusieurs agents détergents pour le lavage du linge.

Selon un deuxième aspect, il est proposé un procédé d’emballage d’une tablette détergente de forme tridimensionnelle à l’intérieur d’une feuille de matériau hydrosoluble, la tablette détergente comprenant une pluralité de faces de tablette incluant une face supérieure et une face inférieure opposée à la face supérieure, le procédé comprenant des étapes de : positionnement de la face supérieure contre la feuille, la feuille étant formée en matériau hydrosoluble, et pliage de la feuille autour de la tablette détergente, afin de replier entièrement la feuille sur les faces de tablette et de recouvrir entièrement toutes les faces de tablette.

Avantageusement, la feuille de matériau hydrosoluble est pliée de manière plaquée contre les faces de tablette à l’issue du procédé, sans étape intermédiaire de rétractation de la feuille sur la tablette détergente par chauffage.

Le procédé d’emballage de tablette détergente tel que défini ci-avant peut présenter, de manière optionnelle et non limitative, les caractéristiques suivantes prises seules ou en l’une quelconque des combinaisons techniquement possibles : - la feuille présente, avant le pliage, une forme rectangulaire.

- la tablette détergente s’étend le long d’un axe longitudinal et comprend deux faces longitudinales, la feuille comprenant deux bords longitudinaux, le pliage comprenant le rabattement des bords longitudinaux l’un vers l’autre de sorte que la feuille recouvre les faces longitudinales.

- le pliage comprend en outre la fixation de bords libres de la feuille contre la face inférieure, la fixation étant de préférence réalisée par collage ou par soudure, la feuille formant, après fixation, un tube ouvert comprenant deux portions d’extrémité s’étendant de part et d’autre de la tablette détergente le long de l’axe longitudinal.

- la soudure est réalisée à une température comprise entre 80° C et 150°C, plus préférentiellement comprise entre 100°C et 120°C.

- le pliage comprend en outre l’exécution de lignes de fermeture dans les deux portions d’extrémité, de sorte à refermer le tube.

- à l’issue de l’exécution des lignes de soudure, un espace libre est ménagé entre la tablette détergente et au moins une ligne de fermeture.

- l’espace libre présente une dimension maximale comprise entre 0,4 centimètre et 1 centimètre le long de l’axe longitudinal.

- le pliage comprend la réalisation d’au moins un rabat par pli de la feuille, le procédé comprenant en outre le positionnement du rabat contre une face de tablette.

- le procédé comprend en outre la fixation du rabat à une portion de la feuille recouvrant ladite face de tablette.

- le rabat est replié sur lui-même pour former une languette.

- ladite languette est fixée à une portion de feuille, par exemple par collage ou soudure.

- ladite languette est de forme trapézoïdale.

- la feuille est maintenue pliée autour de la tablette uniquement par un ou plusieurs point(s) de colle ou soudure(s) prévus pour faire tenir des rabats obtenus par pliage de la feuille.

- la feuille est maintenue pliée autour de la tablette détergente uniquement par des plis formés dans la feuille.

- le procédé comprend une étape préliminaire de découpe de la feuille dans une bobine de film en matériau hydrosoluble. - la découpe est réalisée de sorte qu’une dimension de la feuille transversalement à l’axe longitudinal soit supérieure à une largeur de la face supérieure transversalement à l’axe longitudinal.

- la tablette détergente est formée d’un ou plusieurs agents détergents dans une quantité comprise entre 0,1% et 40% en poids par rapport au poids total de la tablette détergente, de préférence dans une quantité comprise entre 1% et 25% en poids par rapport au poids total de la tablette détergente.

- la tablette détergente est formée d’un ou plusieurs agents détergents pour le lavage du linge.

DESCRIPTION GENERALE DES FIGURES

D’autres caractéristiques, buts et avantages de l’invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés parmi lesquels :

La Figure 1 illustre des étapes d’un procédé d’emballage de tablette détergente.

Les Figures 2a à 2h représentent schématiquement des étapes successives d’un procédé d’emballage d’une tablette détergente selon un premier mode de réalisation, à l’issue duquel un ensemble de tablette emballée est obtenu.

Les Figures 3a à 3f représentent schématiquement des étapes successives d’un procédé d’emballage d’une tablette détergente selon un deuxième mode de réalisation, à l’issue duquel un ensemble de tablette emballée est obtenu.

DESCRIPTION DETAILLEE DE MODES DE REALISATION DE L'INVENTION

La description ci-après se rapporte à une tablette détergente, par exemple pour lave- linge, emballée à l’aide d’une feuille de film hydrosoluble qui est de préférence fabriqué en alcool polyvinylique. On notera toutefois que l’ensemble de tablette de l’invention peut être réalisé, avec les mêmes avantages, avec tout autre type de tablette de forme tridimensionnelle. La forme tridimensionnelle de la tablette détergente n’est pas nécessairement une forme parallélépipédique. Il existe une grande variété de matériaux hydrosolubles appropriés pour une utilisation dans l’ensemble de tablette de l’invention et dans le procédé d’emballage de l’invention, comme il sera vu ci-après.

Sur l’ensemble des figures annexées et tout au long de la description ci-après, les éléments similaires portent des références identiques.

Tablette détergente

La tablette détergente 1 comprend des particules compressées. On entend ici par « tablette détergente » une composition compactée constituée d'un ensemble de particules groupées de manière suffisamment compacte pour que la tablette soit emballée sans se désagréger. La composition détergente peut être par exemple une composition pour le lavage de la vaisselle, du linge ou de tout type de surface.

Dans les exemples ci-après, la tablette détergente 1 est de forme parallélépipédique ; toutefois, d’autres formes tridimensionnelles peuvent être envisagées pour la tablette. Par exemple, la tablette peut présenter une forme cubique, une forme cylindrique, ou une forme de prisme droit dont les côtés sont octogonaux. Les coins de la tablette peuvent éventuellement être arrondis. La tablette peut avoir une forme allongée avec une section de forme circulaire, ovale, octogonale, ou parallélépipédique.

Dans les exemples ci-après, la tablette détergente 1 s’étend le long d’un axe longitudinal A et a une section rectangulaire. Les faces opposées de la tablette qui sont orthogonales à cet axe sont des faces transversales 14 et 15. La tablette détergente comprend en outre deux faces longitudinales opposées 12 et 13, une face inférieure 10 et une face supérieure 11 qui est opposée à la face inférieure 10. Les faces longitudinales 12 et 13 et les faces inférieure et supérieure 10 et 11 sont de préférence comprises dans des plans parallèles à l’axe longitudinal A.

Ici, la tablette détergente 1 présente une largeur L moyenne orthogonalement à l’axe longitudinal A comprise entre 15 millimètres et 30 millimètres. Par ailleurs, la tablette détergente 1 présente une longueur F moyenne le long de l’axe longitudinal A comprise entre 60 millimètres et 80 millimètres.

Une tablette détergente 1 conforme à cette description est illustrée schématiquement sur les Figures 2a et 3a annexées. La tablette détergente peut être constituée d’une couche (tablette monocouche) ou d'un empilement de plusieurs couches qui sont superposées les unes sur les autres (tablette multicouche), formant ainsi un bloc uniforme et compact.

Lorsque la tablette détergente proposée est une tablette multicouche, les couches peuvent être de compositions semblables ou différentes, voire de couleurs semblables ou différentes. Par exemple, la tablette détergente proposée peut être une tablette multicouche comprenant au moins une couche active, à savoir présentant une activité détergente. Avantageusement, la ou les couche(s) active(s) représentent entre 30% et 100% en poids par rapport au poids total de la tablette (bornes incluses). Lorsque la tablette proposée est une tablette monocouche, elle est composée uniquement d’une couche active.

La tablette détergente proposée a avantageusement une masse comprise entre 5 g et 100 g (bornes incluses), avantageusement entre 5 g et 50 g (bornes incluses), plus avantageusement comprise entre 10 g et 40 g (bornes incluses).

La tablette présente une résistance mécanique avantageusement comprise entre 10 N et 5000 N, plus avantageusement entre 20 N et 1500 N, de manière encore préférée entre 40 N et 800 N.

Les tablettes détergentes proposées ont de préférence un pH de 7,0 à 12,5, mesuré en solution à 1 % dans de l'eau distillée. Par abus de langage, on parlera ici de pH de la composition solide au lieu de pH de la solution obtenue par dissolution de la composition solide à 1% massique dans une solution aqueuse telle que l’eau distillée. Le pH de la composition peut se mesurer à l’aide d’un pH-mètre après dissolution de la composition solide dans une solution aqueuse telle que l’eau distillée à 1% massique. Il peut également être mesuré par toutes autres méthodes connues de l’homme du métier.

La tablette détergente proposée comprend un ou plusieurs agents détergents choisis de préférence parmi les tensioactifs et les enzymes. La tablette détergente proposée peut comprendre également des agents disruptifs ainsi que d’autres types d’adjuvants, tels qu’une charge inerte, un régulateur de pH, un agent anti-mousse, un agent liant, un parfum ou un colorant.

La tablette détergente proposée comprend avantageusement entre 0,1 % et 40 % en poids, plus avantageusement entre 1 % et 30 % en poids, de préférence entre 2 % et 25 % en poids, d’au moins un agent détergent, par rapport au poids total de la tablette (les bornes étant incluses). Avantageusement, les agents détergents utilisés sont des agents détergents pour le lavage de la vaisselle, du linge ou de tout type de surface, avantageusement le lavage du linge.

Les agents détergents pouvant être utilisés pour la tablette proposée sont choisis de préférence parmi les tensioactifs et les enzymes, avantageusement les tensioactifs.

Un tensioactif permet d’apporter à la tablette une action détergente. Le tensioactif peut par exemple être choisi parmi les tensioactifs non ioniques, les tensioactifs anioniques, cationiques, zwitterioniques, et amphotères et leurs mélanges. Avantageusement, au moins un agent détergent est choisi parmi les tensioactifs non ioniques, les tensioactifs anioniques, et leurs mélanges.

Comme tensioactifs non ioniques convenant à la tablette détergente proposée, on peut avantageusement citer les alcools gras éthoxylés et/ou propoxylés, les copolymères d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, les alkyl polyglucosides (AGP), et leurs mélanges.

Comme tensioactifs anioniques convenant à la tablette détergente proposée, on peut avantageusement citer les alkylbenzène sulfonates (ALS) (comme l'alkyl benzène sulfonate de sodium), les paraffines (ou alcanesulfonates), les alkyl sulfates (comme le sodium lauryl sulfoacétate), les alcool sulfates primaires, le a-oléofinsulfonate, les alkyl éther sulfates, les sulfosuccinates, les acylisothionates, les méthylester sulfonates, le savon, les sulfoalkylamides d'acides gras, les diglycolamides sulfates, les N-acyl amino acides et alkyl polyoxyéthylène carboxylates, et leurs mélanges.

L’agent détergent peut également être une enzyme ou un mélange d’enzymes choisie(s) parmi les cellulases, les hémicellulases, les peroxydases, les protéases, les glucoamylases, les amylases, les lipases, les mannanases, les phospholipases, les estérases, les cutinases, les oxydases ou leurs mélanges, avantageusement les protéases, les amylases et leurs mélanges.

Avantageusement, la tablette détergente proposée comprend, en tant qu’agent détergent, au moins un tensioactif choisi parmi les tensioactifs non-ioniques ou anioniques tels que définis ci-dessus.

Avantageusement, la tablette détergente proposée comprend, en tant qu’agent détergent, au moins un tensioactif choisi parmi les tensioactifs non-ioniques ou anioniques tels que définis ci-dessus, et au moins une enzyme choisie parmi les cellulases, les hémicellulases, les peroxydases, les protéases, les glucoamylases, les amylases, les lipases, les mannanases, les phospholipases, les estérases, les cutinases, les oxydases ou leurs mélanges.

Avantageusement, la tablette détergente proposée comprend en outre un agent disruptif permettant d’agir sur la dissolution de la tablette, tel qu’un agent effervescent, un agent de désintégration, un agent d’éclatement ou leurs mélanges.

Avantageusement, la (ou les) couche(s) active(s) de la tablette proposée comprend(nent) entre 1 % et 95 % en poids, avantageusement entre 1 % et 50 % en poids, plus avantageusement entre 3 % et 25 % en poids, en particulier entre 5 % et 20 % en poids d’au moins un agent disruptif (bornes incluses).

Dans le présent texte, on entend par agent effervescent , un composé capable de libérer du gaz lorsqu’il est mis en contact avec de l’eau ou un autre liquide. L’agent effervescent permet plus particulièrement à la composition de se fragmenter et/ou se dissoudre rapidement dans l’eau ou un autre liquide, notamment dans une solution de lavage. L’agent effervescent peut en particulier être choisi parmi les acides organique, leurs anhydrides ou leurs sels (tels que l'acide adipique, l'acide citrique, l'acide malique, l'acide tartrique, l'acide malonique, l'acide fumarique, l'acide maléique, l'acide succinique et leurs mélanges), les carbonates ou bicarbonates (tels que le carbonate ou bicarbonate de sodium, carbonate ou bicarbonate de potassium, carbonate ou bicarbonate de calcium, carbonate ou bicarbonate de magnésium et leurs mélanges), et un mélange de ceux-ci.

On entend par agent de désintégration , un composé solide soluble dans une solution aqueuse et se dissolvant rapidement en solution aqueuse, qui permet d’améliorer la perméabilité d’une composition solide lorsqu’elle est mise en contact avec une solution aqueuse. L’agent de désintégration peut en particulier être choisi parmi l'acide alginique, la carboxyméthylcellulose calcique, la carboxyméthylcellulose sodique, le dioxyde de silicium colloïdal, la croscarmellose telle que la croscarmellose sodique, la crospovidone, la gomme guar, le silicate de magnésium et d'aluminium, la méthylcellulose, la cellulose microcristalline, polyacrilin potassium, la cellulose en poudre, l'amidon prégélatinisé, l'alginate de sodium, l'amidon, le carboxyméthylamidon, l'amidon de maïs, l'amidon de pomme de terre, glycolate d'amidon sodique, le carbonate de calcium, la carboxyméthylcellulose réticulée, l'hydroxypropylcellulose faiblement substituée, la carmellose, la carmellose sodique, la carmellose calcique, la gélose, la caroube, karaya, pectine, la gomme adragante, la bentonite, la résine échangeuse de cations, la polyvinylpyrrolidone, la polyvinylpyrrolidone réticulée, les alginates, la polacrilline de potassium, la pulpe d'agrumes, le laurylsulfate de sodium, et leurs mélanges. On entend par agent d’éclatement , un composé permettant d’augmenter la vitesse de délitement et/ou de dissolution d’une composition solide par gonflement, déformation plastique, effet de mèche, lorsqu’il entre en contact avec l’eau ou un autre liquide. L’agent d’éclatement peut en particulier être choisi parmi les amidons, modifiés ou non, les dérivés d'amidon, les celluloses, modifiées ou non, les dérivés de cellulose, les polyacrylates réticulés, les polyvinylpyrrolidones réticulés, les polysaccharides, les alginates tels que l'acide alginique et l'alginate de sodium, les dérivés de silicate d'aluminium, la silice et/ou les gommes et dérivés, et leurs mélanges.

Avantageusement, la tablette détergente proposée comprend, en tant qu’agent disruptif, au moins un agent effervescent choisi parmi les bicarbonates, en particulier le bicarbonate de sodium, les acides organiques, en particulier l’acide adipique ou l’acide citrique, et leurs mélanges. Plus avantageusement, la tablette détergente proposée comprend du bicarbonate de sodium seul ou en mélange avec l’acide citrique ou l’acide adipique.

Selon un autre mode de réalisation avantageux, la tablette détergente proposée comprend, en tant qu’agent disruptif, au moins un agent de désintégration choisi parmi la croscarmellose de sodium, la polyvinylpyrrolidone et la polyvinylpyrrolidone réticulée et au moins un agent d’éclatement choisi parmi les celluloses modifiées ou non et les dérivés de cellulose.

La tablette détergente proposée peut également comprendre un ou plusieurs autres adjuvants tels qu’une charge inerte, un lubrifiant, un agent de pastillage, un séquestrant, un parfum, un colorant, un régulateur de pH, un agent anti-mousse, un agent liant, un agent de blanchiment (comme par exemple le percarbonate de sodium, les dichloroisocyanurates et la TAED), une source d'alcalinité (comme par exemple le carbonate de sodium), un dispersant du savon de chaux, un composé polymère organique, y compris un agent polymère inhibant le transfert de colorant, un inhibiteur de croissance cristalline, un sel d'ion métallique, un stabilisant d'enzyme, un inhibiteur de corrosion, un solvant, un agent assouplissant des tissus, un azurant optique, et leurs mélanges.

Lorsqu’une charge inerte est présente dans la tablette détergente proposée, elle peut par exemple être choisie parmi les zéolithes, les phyllosilicates, les carbonates de métal alcalin, par exemple le chlorure de sodium, les sulfates et leurs mélanges.

Lorsqu’un lubrifiant est présent dans la tablette détergente proposée, il peut par exemple être choisi parmi les stéarates de métal alcalin, en particulier le stéarate de calcium et le stéarate de magnésium, les huiles minérales, les huiles végétales, et leurs mélanges. Comme huiles minérales convenant pour le lubrifiant de la tablette solide proposée, on peut citer la paraffine, la vaseline, leurs dérivés et/ou leurs mélanges. Comme huiles végétales convenant pour le lubrifiant de la tablette solide proposée, on peut citer l'huile de colza, l'huile de palme, l'huile de tournesol, l'huile d'arachide et leurs mélanges.

Lorsqu’un agent de pastillage est présent dans la tablette détergente proposée, celui-ci permet d’augmenter la dureté de la tablette et de diminuer sa friabilité. L’agent de pastillage peut par exemple être choisi parmi les polyéthers, en particulier les polyéthylènes glycol, notamment les polyéthylènes glycol de poids moléculaires compris entre 1500 et 20 000 ; le stéarate de calcium ou magnésium ; l’argile type bentonite; les celluloses cristallines ; les dérivés de cellulose ou d'amidon ; les tri glycérides d'origine végétale ou animale; et les dérivés de sucres . Lorsqu’un agent de pastillage est présent dans la tablette détergente proposée, il est avantageusement choisi parmi les polyéthylènes glycol de poids moléculaires compris entre 1500 et 20 000.

Par « agent séquestrant », on entend, dans le présent texte, un composé qui forme des ensembles chimiques avec des ions métalliques. Plus particulièrement, un séquestrant est un composé permettant de séquestrer des ions métalliques, notamment des ions calcium ou chlorure, d’une solution aqueuse. Le séquestrant ou agent séquestrant permet ainsi de baisser la dureté de l’eau ou le taux de calcaire dans l’eau. Lorsqu’un séquestrant est ajouté à la tablette détergente, il peut par exemple être choisi parmi les zéolithes, les phyllosilicates, les carbonates de métal alcalin, les silicates de sodium, les polymères de polycarboxylate tels que les polyacrylates, les copolymères acrylique/maléique, les phosphonates acryliques, les polycarboxylates monomères tels que les citrates, les gluconates, les oxydisuccinates, les mono-, di- et tri-succinates de glycérol, les carboxyméthyloxysuccinates, les composés amino polycarboxyliques tels que les carboxyméthyloxymalonates d'acide méthylglycinediacétate (MGDA), l’acide diacétique glutamique (GLDA), l'imminodisuccinate (IDS), éthylènediamine disuccinate (EDDS), les dipicolinates, les nitrilotriacétates, les hydroxyéthyliminodi acétates, l’acide éthylène diamine- tétraacétique (EDTA), l'acide étidronique (HEDP), l’acide nitrilotriacétique (NTA), orthophosphates, les méta-phosphates, les pyrophosphates, les polyphosphates de métal alcalin tel que le triplolyphosphate de sodium, et leurs mélanges. L’agent séquestrant est de préférence choisi parmi le citrate de sodium, les zéolites, le phosphate de sodium, l’acide méthylglycine- diacétique (MGDA), l’acide étidronique (HEDP), l’acide nitrilotriacétique (NTA), l’acide éthylène-diamine- tétraacétique (EDTA), l’acide diéthylène-triamine- pentaacétique (H5DTPA ou Trilon DTPA), et l’acide hydroxyéthyléthylène-diamine- triacétique (H EDTA). Lorsqu’un parfum est présent dans la tablette détergente proposée, il peut par exemple être choisi parmi les parfums compatibles avec les autres ingrédients utilisés dans la tablette.

Lorsqu’un colorant est ajouté dans la tablette détergente proposée, ce colorant n’est pas un colorant apte à colorer une solution aqueuse mais un colorant apte à colorer les poudres. Ainsi, le colorant permet d’apporter une coloration à la tablette mais n’aura aucun effet sur la coloration de la solution de lavage.

De manière préférée, la tablette détergente telle que décrite ci-dessus comprend, en poids par rapport au poids total de la composition (bornes incluses) : entre 0,1 % et 40 % d’agent(s) détergent(s) tel que défini ci-dessus ; de 1 % à 95 % d’agent(s) disruptif(s) tel que défini ci-dessus ; entre 0 % et 70 % d’un adjuvant tel que défini ci-dessus.

La tablette détergente proposée peut en particulier être fabriquée selon le procédé de préparation suivant, en utilisant une presse telle que par exemple une presse rotative :

Etape a) : mélanger les différents composants de façon homogène, par exemple, par mélange des composants secs et mélange ou pulvérisation des composants liquides, pour former une composition, la composition étant de préférence sous forme de poudre ;

Etape b) : introduire la composition dans une matrice de compaction de la presse puis pré-compacter la composition, en particulier par compression directe, cette pré- compaction ayant pour but de tasser la composition dans la matrice afin de former une première couche ;

Etape c) : éventuellement, introduire sur la première couche obtenue à l’étape b) une composition telle qu’obtenue à l’étape a), avec des composants identiques ou différents que pour la première couche, pour former une deuxième couche puis pré compacter la nouvelle composition comme effectué à l’étape b) ;

Etape d) : éventuellement renouveler l’étape c) autant de fois que de couches nécessaires ; et

Etape e) : compacter la couche obtenue à l’étape b) ou l'ensemble des couches obtenue aux étapes b) et c) et éventuellement d), en particulier par compression directe, pour obtenir une composition compactée sous forme de tablette. Cette étape est aussi appelée étape de compaction finale. Les forces de pré-compaction utilisées sont en particulier comprises entre 5 kN et 200 kN, avantageusement entre 5 kN et 100 kN et plus avantageusement entre 10 kN et 80 kN. De manière préférée, la force de pré-compaction est de l’ordre de 20 kN.

La force de compaction utilisée dans l’étape de compaction finale est en particulier comprise entre 5 kN et 1000 kN, avantageusement entre 5 kN et 600 kN, plus avantageusement entre 5 kN et 250 kN, et encore plus avantageusement entre 10 kN et 100 kN, par exemple compris entre 50 kN et 60 kN. De manière équivalente, la force de compaction utilisée dans l’étape de compaction finale est en particulier comprise entre 50 kg/cm 2 et 1000 kg/cm 2 , avantageusement entre 100 kg/cm 2 et 650 kg/cm 2 .

Pour l’étape a) de préparation de la composition à compacter, les ingrédients/composants peuvent être ajoutés un à un dans une cuve de mélange. Les ingrédients/composants sont ensuite mélangés pendant un temps donné, et les liquides éventuels sont ajoutés durant le mélange, afin de former une poudre à compacter.

Selon le procédé de préparation décrit ci-dessus, une tablette monocouche peut par exemple être fabriquée selon les étapes successives suivantes :

Introduction d’une quantité donnée de la poudre à compacter dans une matrice d’une presse rotative dans laquelle est déjà présent le poinçon inférieur correspondant ;

Pré-compaction de la poudre à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Compaction finale de la couche pré-compactée à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Ejection de la tablette par le poinçon inférieur.

Selon le procédé de préparation décrit ci-dessus, une tablette bicouche peut par exemple être fabriquée selon les étapes successives suivantes :

Introduction d’une quantité donnée d’une poudre à compacter dans une matrice d’une presse rotative dans laquelle est déjà présent le poinçon inférieur correspondant ;

Pré-compaction de la poudre correspondant à la première couche à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Introduction d’une quantité donnée d’une poudre à compacter correspondant à la deuxième couche par-dessus la première couche précédemment décrite dans une matrice dans laquelle est déjà présent le poinçon inférieur correspondant ;

Pré-compaction de la poudre correspondant à la deuxième couche à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Compaction finale de la totalité des couches pré-compactées à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Ejection de la tablette par le poinçon inférieur.

Selon le procédé de préparation décrit ci-dessus, une tablette tricouche peut par exemple être fabriquée selon les étapes successives suivantes :

Introduction d’une quantité donnée d’une poudre à compacter dans une matrice d’une presse rotative dans laquelle est déjà présent le poinçon inférieur correspondant ;

Pré-compaction de la poudre correspondant à la première couche à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Introduction d’une quantité donnée d’une poudre à compacter correspondant à la deuxième couche par-dessus la première couche précédemment décrite dans une matrice dans laquelle est déjà présent le poinçon inférieur correspondant ;

Pré-compaction de la poudre correspondant à la deuxième couche à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Introduction d’une quantité donnée d’une poudre à compacter correspondant à la troisième couche par-dessus la deuxième couche précédemment décrire dans une matrice dans laquelle est déjà présent le poinçon inférieur correspondant ;

Pré-compaction de la poudre correspondant à la troisième couche à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Compaction finale de la totalité des couches pré-compactées à l’aide d’un poinçon supérieur correspondant ;

Ejection de la tablette par le poinçon inférieur.

Film hydrosoluble

Selon l’invention, la feuille composée d’un matériau hydrosoluble est une feuille pliable, avantageusement souple, composée avantageusement d’un polymère hydrosoluble.

Avantageusement, la feuille composée d’un matériau hydrosoluble est un film polymérique hydrosoluble, de préférence biodégradable.

De manière avantageuse, le film hydrosoluble utilisé est un film sectionnable.

Tous les films hydrosolubles pliables, d’origine naturelle ou synthétique, peuvent être utilisés dans le cadre de l’invention.

En particulier, le film polymérique hydrosoluble comprend au moins un polymère, avantageusement choisi parmi l’alcool polyvinylique (PVAL ou PVOH), les dérivés de la cellulose tels que l’hydroxypropylméthylcellulose (HPMC), la gélatine, la polyvinylpyrrolidone, l’acide polyacrylique, l’acide polymaléique, un polymère d’origine biologique à base d’amidon de maïs ou de protéines de lait, et leurs mélanges. Avantageusement, le film hydrosoluble comprend l’alcool polyvinylique (PVAL).

Le film hydrosoluble utilisé est avantageusement un alcool polyvinylique éventuellement partiellement ou totalement estérifié, éthérifié, hydrolysé ou alcoolisé. Le degré nécessaire d’estérification, d’éthérification, d’hydrolyse ou d’alcoolisation de l’alcool polyvinylique peut être facilement déterminé par l’homme du métier en fonction des propriétés du film souhaitées. Par exemple, le degré d’hydrolyse de l’alcool polyvinylique influence la température de l’eau à laquelle le film polymérique commencera à se dissoudre : un degré d’hydrolyse de 88 % environ permet d’obtenir un film soluble dans l’eau à température ambiante alors qu’un degré d’hydrolyse à 92 % permet d’obtenir un film soluble dans l’eau à température supérieure à 30 °C.

Le film polymérique hydrosoluble peut comprendre en outre d’autres agents tels que des plastifiants, des additifs, des colorants, des agents antistatiques, ou leurs mélanges. Avantageusement, le film polymérique hydrosoluble comprend en outre un additif permettant d’augmenter sa pliabilité.

La pliabilité et la solubilité du film dépend également de son épaisseur. Ainsi, pour une meilleure pliabilité, le film polymérique a avantageusement une épaisseur comprise entre 10 pm et 60 pm, plus avantageusement entre 10 pm et 40 pm, par exemple de 30 pm.

Ensemble de tablette

A l’aide d’une tablette détergente 1 de forme tridimensionnelle et d’une feuille 2 de matériau hydrosoluble telles que décrites ci-avant, et à l’issue d’un procédé d’emballage, on obtient un ensemble de tablette dans lequel la feuille 2 est repliée entièrement sur les faces de la tablette détergente 1 de sorte que la feuille 2 recouvre entièrement ces faces. Ainsi, et comme il ressort également de la description qui suit, on utilise une unique feuille 2 de matériau hydrosoluble qui est repliée pour emballer entièrement la tablette détergente 1.

De manière préférée, l’ensemble de tablette est réalisé de sorte que la feuille 2 de matériau hydrosoluble recouvre la tablette détergente 1 de manière hermétique, c’est-à- dire de manière à ne pas autoriser des échanges de fluide tel que de l’air entre l’intérieur de la feuille (contenant la tablette) et le milieu extérieur. Le caractère hermétique est par exemple obtenu en collant ou en soudant ensemble les bords laissés libres de la feuille 2 à l’issue du procédé d’emballage, de sorte que lesdits bords libres ne ménagent pas d’ouverture débouchant sur le milieu extérieur.

De manière avantageuse, le matériau hydrosoluble de la feuille 2 est un polymère, de préférence un alcool polyvinylique.

En outre, la feuille 2 de matériau hydrosoluble utilisée pour former l’ensemble de tablette présente de préférence une épaisseur moyenne comprise entre 10 micromètres et 60 micromètres, par exemple comprise entre 10 micromètres et 40 micromètres, ici de 30 micromètres. Une telle épaisseur est satisfaisante en termes de résistance de la tablette aux chocs et à l’abrasion, notamment si l’ensemble de tablette tombe au sol, tout en n’alourdissant pas excessivement l’ensemble de tablette. Une telle épaisseur permet en outre un pliage aisé de la feuille 2 autour de la tablette détergente 1.

De préférence, l’ensemble de tablette obtenu présente une masse comprise entre 5 grammes et 100 grammes, avantageusement entre 5 grammes et 50 grammes, et plus préférentiellement entre 10 grammes et 40 grammes.

Un procédé d’emballage destiné à obtenir un tel ensemble de tablette peut comprendre le positionnement de la face inférieure 10 de la tablette détergente 1 contre la feuille 2 de matériau hydrosoluble, après éventuelle découpe de la feuille 2 dans une bobine de film hydrosoluble. Ensuite, la feuille 2 est pliée, par exemple à l’aide d’une boîte de pliage, afin d’être repliée entièrement sur les faces de tablette et afin de recouvrir entièrement ces faces. La feuille 2 est pliée de manière à être plaquée contre les faces de tablette à l’issue du procédé d’emballage.

De préférence, une étape de rétractation de la feuille 2 sur la tablette détergente 1 , notamment par chauffage, est omise ; en effet, une telle étape n’est pas nécessaire ici pour obtenir une feuille 2 qui épouse la forme tridimensionnelle de la tablette détergente 1 , et pour obtenir une augmentation de la résistance de l’ensemble de tablette à l’abrasion et aux chocs. En outre, une telle étape de rétraction vient complexifier le procédé de fabrication de l’ensemble de tablette, et est également coûteux en énergie. Enfin, comme on le verra plus loin, l’ensemble de tablette proposé où la feuille 2 est uniquement repliée sur la tablette 1 sans être rétractée sur cette tablette 1 et présente des caractéristiques d’utilisation améliorées, notamment en ce qui concerne le délitement de la tablette 1 .

L'omission d'une étape de chauffage et de rétractation du film hydrosoluble permet en outre d'éviter qu'une couche difficilement pénétrable par l’eau ne se forme en surface de l'ensemble de tablette, et évite donc la formation de noyaux durs Un tel procédé d’emballage, et notamment des procédés conformes aux modes 1 et 2 décrits ci-après, peuvent être mis en oeuvre de manière automatisée par une machine d'emballage, telle que les machines DBD 0500 de la société SAPAL ou IDP-IDP/S de la société IMA. On notera toutefois que suivant la forme de la tablette à emballer et la nature de la machine d'emballage, d'autres séquences de pliage sont possibles, ces séquences de pliage étant de préférence réalisées suivant une configuration de lignes de pli prédéterminée. Les lignes de pli sont préférentiellement pré-préparées sur la feuille 2.

Procédé d'emballage de la tablette détergente - Premier mode

Nous allons désormais décrire un premier exemple de procédé d’emballage de la tablette détergente 1 à l’aide de la feuille 2 de matériau hydrosoluble, en relation à la Figure 1 et aux Figures 2a à 2h. Ce procédé permet d’obtenir un ensemble de tablette tel que décrit ci-avant.

A une étape 100, la tablette détergente 1 est fabriquée immédiatement avant l’emballage ou est prélevée dans un stock de tablettes. Cette tablette détergente 1 est représentée sur la Figure 2a.

A une étape 200, une découpe d’une feuille 2 est de préférence réalisée à partir d’une bobine de film hydrosoluble. Une portion du film hydrosoluble est découpée aux dimensions voulues, en fonction des dimensions de la tablette détergente 1 , pour former la feuille 2. De préférence, la découpe 200 est réalisée de sorte qu’une dimension T de la feuille 2 transversalement à l’axe longitudinal A soit supérieure à une largeur L de la face supérieure 11 de la tablette transversalement à l’axe longitudinal A. La dimension T de la feuille 2 est de préférence supérieure à deux fois, voire trois fois, la largeur L de la face supérieure 11 de la tablette.

En alternative, une feuille 2 aux dimensions adéquates est pré-préparée et disponible lors de l’emballage.

De préférence, la feuille 2 obtenue est de forme générale carrée ou rectangulaire.

Ensuite, à une étape 300, la feuille 2 est positionnée contre la face supérieure 11 de la tablette détergente 1 , comme illustré sur la Figure 2b. De préférence, la feuille 2 est placée de sorte que la face supérieure 11 soit placée au centre de la feuille 2. Les bords longitudinaux 22 et 23 de la feuille 2 s’étendent ici parallèlement à l’axe longitudinal A, et transversalement aux bords communs entre la face supérieure 11 et les faces transversales 14 et 15 (lesdits bords étant des bords transversaux). Ensuite, le pliage de la feuille 2 est réalisé autour de la tablette détergente 1 , de sorte à obtenir une feuille 2 repliée entièrement sur les faces de la tablette détergente 1 .

Par exemple, la tablette détergente 1 et la feuille 2 sont placées dans une boîte de pliage qui assure la saisie simultanée des plis nécessaires à l'emballage de la tablette par la feuille, de manière à obtenir l’ensemble de tablette.

Dans le présent exemple, à une étape 400, les bords longitudinaux 22 et 23 sont rabattus l’un vers l’autre et rapprochés de la face inférieure 10 de la tablette, comme illustré sur la Figure 2c. Des lignes de pliage 24 et 25 de la feuille 2 coïncident avec des bords de la face supérieure 11 , de sorte qu’une première portion de la feuille 2 recouvre la face inférieure 10 et des portions latérales de la feuille 2 recouvrent les faces longitudinales 12 et 13. De préférence, les lignes de pliage 24 et 25 sont déjà prévues dans la feuille 2 avant de réaliser le rabattement des bords longitudinaux 22 et 23.

On notera que la tablette détergente 1 pourrait être positionnée dans l’autre sens sur la feuille 2, la face inférieure de la tablette étant posée sur la feuille ; dans ce cas, les bords longitudinaux 22 et 23 sont relevés.

Ici, à l’issue du rabattement des bords longitudinaux 22 et 23, on fixe à une étape 500 les bords longitudinaux 22 et 23 contre la face inférieure 10. La feuille 2 forme après fixation un tube ouvert comprenant deux portions d’extrémité 26 latérales, s’étendant de part et d’autre de la tablette détergente 1 le long de l’axe longitudinal A. Ce tube est illustré sur la Figure 2d.

Les bords longitudinaux 22 et 23 peuvent par exemple être fixés l’un à l’autre contre la face inférieure 10 par soudure en formant un point chaud (de préférence à une température comprise entre 80° C et 150°C, encore plus préférentiellement comprise entre 100°C et 120°C) ou par collage avec par exemple un ou plusieurs points de colle.

On referme ensuite les portions d’extrémité 26, de sorte que la feuille 2 forme un volume fermé autour de la tablette détergente 1. Pour ce faire, on peut réaliser des découpes selon les lignes de découpe B visibles sur la Figure 2d, notamment si les dimensions de la feuille 2 pliée sont trop grandes. De manière simultanée ou ultérieure à une éventuelle découpe, on exécute, à une étape 600, des lignes de fermeture (ici une ligne de fermeture par portion d’extrémité) de sorte à refermer le tube formé par la feuille 2.

Par exemple, les bords des portions latérales 26 après découpe sont soudés entre eux selon des lignes de fermeture 27, de sorte à recouvrir les faces transversales 14 et 15 de la tablette détergente 1. On a illustré sur la Figure 2e le résultat après fermeture. Les lignes de fermeture 27 forment des soudures transverses.

La tablette détergente 1 est alors contenue hermétiquement dans le volume fermé formé par la feuille 2.

De préférence, un espace libre E est ménagé entre la tablette détergente 1 et au moins une ligne de fermeture 27, de préférence entre la tablette 1 et les deux lignes de fermeture. L’espace libre E présente une dimension maximale comprise entre 0,4 centimètre et 1 centimètre le long de l’axe longitudinal A. Cette dimension est par exemple égale à 0,5 centimètre.

Pour obtenir une feuille 2 plaquée contre les faces de tablette, il convient enfin de plier les portions latérales 26 contre les faces transversales 14 et 15 de la tablette détergente 1 .

Ici, on réalise donc des rabats par pli de la feuille 2, les rabats étant positionnés contre les faces transversales 14 et 15 et fixés aux portions de la feuille 2 qui recouvrent les faces transversales 14 et 15. Les rabats sont ici obtenus en pliant les portions latérales 26 de manière à ce que les zones dans lesquelles les lignes de fermeture 27 ont été réalisées épousent la forme de la tablette détergente 1 .

Selon un exemple de réalisation possible, on réalise à une étape 700 des plis dans les portions latérales 26, selon les lignes de pli C illustrées sur la Figure 2f. On notera que, contrairement aux vues de dessus des Figures 2a à 2e, les Figures 2f à 2h correspondent à des vues de dessus de la tablette détergente 1. Les lignes de pli C correspondent de préférence à des pliages obliques.

A l’issue de l’étape 700, les rabats forment deux languettes 260 placées latéralement de part et d’autre de la tablette détergente 1 . Les languettes 260 réalisées sont visibles sur la Figure 2g. Dans le présent exemple, les languettes 260 formées sont de forme trapézoïdale, avec des bords extérieurs 261 qui s’étendent sensiblement orthogonalement à l’axe longitudinal 1 .

Enfin, à une étape 800, les languettes ainsi réalisées sont rabattues à plat sur la face supérieure 11 , selon les lignes de pli D illustrées sur la Figure 2g. Les bords extérieurs 261 des languettes 260 sont rapprochés l’un de l’autre et plaqués contre la portion de feuille positionnée sur la face supérieure 11 .

Un point chaud peut être réalisé au niveau des bords extérieurs 261 une fois que ces bords sont plaqués contre la tablette, de sorte à faire fondre légèrement la feuille 2 localement et à faire tenir la feuille 2 en place par soudure. De manière alternative, les bords extérieurs 261 peuvent être collés sur le reste de la feuille 2.

On obtient ainsi l’ensemble de tablette illustré sur la Figure 2h.

Procédé d'emballage de la tablette détergente - Deuxième mode

Un procédé d’emballage de la tablette détergente 1 par la feuille 2 de matériau hydrosoluble selon un deuxième exemple est décrit en relation aux Figures 3a à 3f. Ce procédé permet, lui aussi, d’obtenir un ensemble de tablette tel que décrit ci-avant.

Selon ce deuxième exemple, l’ensemble de tablette peut avantageusement être réalisé sans soudure longitudinale, et sans soudures transverses. De manière avantageuse, la feuille 2 peut être simplement pliée autour des faces de la tablette détergente 1 , de sorte à recouvrir entièrement lesdites faces, avec éventuellement un ou plusieurs point(s) de colle, ou soudure(s), pour faire tenir les différents rabats pratiqués dans la feuille 2.

A ce stade, il peut être déposé du côté de la face inférieure 10 de la tablette à emballer une surface ou un point de colle adapté à la configuration des plis réalisés.

Une tablette détergente 1 illustrée sur la Figure 3a, qui est par exemple similaire à la tablette de départ du procédé selon le premier mode ci-avant, est d’abord fournie.

Ensuite, de manière similaire à l’étape 300 du procédé selon le premier mode, la feuille 2 de matériau hydrosoluble est plaquée contre la face supérieure 11 de la tablette, de sorte que la tablette 1 se situe de préférence au centre de la feuille 2 comme sur la Figure 3b. La feuille 2 peut avoir été pré-découpée, ou être découpée immédiatement avant son positionnement contre la tablette.

Les bords longitudinaux 22 et 23 de la feuille 2 sont ensuite rabattus vers la face inférieure 10, de sorte que la feuille 2 recouvre les faces longitudinales 12 et 13.

De plus, des lignes de pliage 24’ et 25’ sont de préférence réalisées, le long des bords de la face supérieure 11 et en diagonale sur les côtés de la tablette détergente 1. De préférence, les lignes de pliage 24’ et 25’ sont déjà prévues dans la feuille 2 avant le rabattement des bords longitudinaux 22 et 23. Ces lignes de pliage 24’ et 25’ sont visibles sur la Figure 3c.

Au lieu de former un tube ouvert autour de la tablette détergente, on réalise ici des rabats à l’aide des lignes de pliage 24’ et 25’, en vue de plaquer la feuille 2 contre les faces transversales 14 et 15. Ainsi, dans ce deuxième mode et à l’inverse du premier mode, les faces transversales 14 et 15 sont recouvertes entièrement par la feuille 2 avant que la face inférieure 10 ne soit recouverte entièrement par la feuille 2.

Comme illustré sur la Figure 3d, pour réaliser les rabats contre les faces transversales 14 et 15, les portions diagonales des lignes de pliage 24’ et 25’ sont rabattues contre les faces transversales 14 et 15. Un point de colle, ou une soudure, peut être réalisé pour coller ensemble lesdites portions diagonales.

On réalise ainsi des rabats 29. Les rabats 29 sont positionnés contre les faces transversales 14 et 15 et sont fixés à des portions de la feuille 2 qui recouvrent lesdites faces transversales.

De manière avantageuse, la feuille 2 est en outre pliée du côté de la face inférieure 10, de sorte à former une boîte parallélépipédique fermée du côté de la face supérieure 11 et ouverte du côté de la face inférieure 10.

On peut replier ensuite les bords de la boîte parallélépipédique sur eux-mêmes du côté ouvert de la boîte parallélépipédique, selon les lignes de pli C’ illustrées sur la Figure 3d.

Des rabats longitudinaux 281 , par exemple conformes à la vue de la Figure 3e, sont obtenus après pliage selon les lignes de pli C’. Les rabats longitudinaux 281 sont de préférence de forme trapézoïdale.

Enfin, pour recouvrir entièrement la face inférieure 10 de la tablette détergente 1 , les rabats longitudinaux 281 sont repliés contre la face inférieure 10. Les bords extérieurs 282 des rabats longitudinaux 281 sont rapprochés l’un de l’autre et plaqués contre la portion de feuille positionnée sur la face inférieure 10.

Un point chaud peut être réalisé au niveau des bords extérieurs 282 une fois que ces bords sont plaqués contre la tablette, de sorte à faire fondre légèrement la feuille 2 localement et à faire tenir la feuille 2 en place par soudure. De manière alternatives, les bords extérieurs 282 peuvent être collés sur le reste de la feuille 2.

On obtient ainsi l’ensemble de tablette illustré sur la Figure 3f.

Les ensembles de tablette obtenus selon le premier mode et le deuxième mode ci- avant comportent ainsi une feuille de matériau hydrosoluble entièrement repliée sur chacune des faces de tablette. Les surfaces extérieures de la tablette détergente 1 sont entièrement recouvertes par la feuille 2, sans qu’il n’ait été nécessaire de chauffer la feuille 2 à haute température - même dans le cas où des soudures et/ou des points chauds sont réalisés, la température utilisée est préférentiellement inférieure à 150°C, encore plus préférentiellement inférieure à 120°C.

Essais comparatifs Préparation des tablettes détergentes à comparer

L’ensemble des tablettes détergentes présentées ci-dessous ont été formulées à partir des matières premières telle que décrites dans le tableau 1 ci-dessous :

[Table 1]

Tableau 1. Composition des tablettes

L’ensemble des tablettes détergentes ont été fabriquées sous la forme de tablettes bicouche selon le procédé de compaction donnée en exemple plus haut. Chaque étape de pré-compaction a été réalisée avec une force de compression d’environ 20 kN, tandis que la compaction finale a été réalisée suivant différentes forces de compression pour obtenir et tester des tablettes avec des densités différentes (cf. tableau 4).

La composition des couches de chacune des tablettes détergentes bicouche testées a été la suivante : La première et la deuxième couche des tablettes détergentes bicouche testées ont été formulées à partir des compositions en matières premières telle que décrites dans les tableaux 2 et 3 ci-dessous, respectivement, dans lequel le pourcentage massique est relatif au poids total de la couche respective. Il est à noter que le ratio massique entre les deux couches est le suivant : - Première couche (Couche 1 ) : 58,06% massique par rapport au poids total de la tablette ;

Deuxième couche (Couche 2) : 41 ,94% massique par rapport au poids total de la tablette. [Table 2] Tableau 2. Composition de la première couche des tablettes

[Table 3] Acide sulfurique, esters de mono-alkyles en C12-18, sels de sodium

Tableau 3. Composition de la deuxième couche des tablettes

L’ensemble des tablettes détergentes emballées pliées selon l’invention exemplifiées ci-dessous ont été réalisées par le procédé décrit dans l’un des modes de réalisation cités ci-dessus avec un film hydrosoluble en polyvinylalcool (PVAL) de la société Ecopol d’une épaisseur de 30 pm (nom commercial : HYDROLENE). En particulier, le film hydrosoluble a uniquement été plié autour de la tablette détergente, et aucune rétractation à chaud du film hydrosoluble sur la tablette détergente n’a été effectué.

Pour les essais comparatifs présentés ci-dessous, l’ensemble des tablettes contre- exemples, représentatives de l’art antérieur, ont été fabriquées avec les mêmes tablettes détergentes, autour desquelles un film hydrosoluble a été positionné et rétracté par chauffage à haute température. Plus précisément, chaque tablette est placée dans une machine industrielle d’emballage de tablette, ceci afin de permettre de réaliser un sachet hydrosoluble (film PVA HYDROLENE d’une épaisseur de 30pm de la société Ecopol) autour de la tablette. Cette tablette, avec le sachet hydrosoluble, a ensuite été placée dans un four à une température de 180°C pour une durée approximative de 5 secondes afin de permettre la rétractation du film autour de la tablette. Ce procédé permet donc d’obtenir un film hydrosoluble rétracté qui épouse les formes de la tablette.

Les caractéristiques des tablettes étudiées sont indiquées dans le tableau 4 ci- dessous. [Table 4]

Tableau 4 : caractéristiques des tablettes exemplifiées

Test 1 : Mesure comparative des temps de dissolution des tablettes emballées Protocole : La tablette est placée dans un panier en métal régulièrement percé de trous de 5 mm de diamètre sur toute la surface. Le panier fait des mouvements de va et vient dans un bêcher contenant de l’eau à 30° C à une vitesse de 30 coups par minutes (30 va et vient en une minute). La tablette est considérée comme dissoute lorsqu’il n’y a plus aucun résidu ni de film hydrosoluble ni de tablette dans le panier. Les temps de dissolution obtenus pour chacune des tablettes en fonction de leur emballage sont indiqués dans le tableau 5 ci-dessous.

[Table 5]

Tableau 5 : temps de dissolution des tablettes emballées En conclusion de ce test comparatif, il apparaît que les tablettes emballées pliées obtenues selon l’invention se dissolvent systématiquement plus vite que celles de l’art antérieur.

Test 2 : test du « noyau dur »

Il a ici état utilisé le même principe de mesure que celui utilisé pour la mesure précédente. On observe si des grains ou morceaux de tablette d’une taille supérieure à 6 mm sont présents et s’ils rallongent le temps de délitement de la tablette de manière significative. Certains de ces morceaux sont prélevés et on observe si l’intérieur de ces morceaux est encore sec ou non (c’est-à-dire si de l’eau a réussi à pénétrer à l’intérieur ou non). Si l’intérieur est encore sec, alors il s’agit d’un noyau dur.

Les résultats obtenus pour chacune des tablettes en fonction de leur emballage sont indiqués dans le tableau 6 ci-dessous.

[Table 6]

Tableau 6 : résultats du test du « noyau dur

En conclusion de ce test comparatif, il apparaît que les tablettes emballées pliées obtenues selon l’invention ne présentent jamais de noyau dur lors de leur utilisation. Pour les tablettes de l’art antérieur, il est probable que l’eau ne peut pas pénétrer à l’intérieur rapidement en raison de la dégradation de tensioactifs liée au chauffage requis pour rétracter le film hydrosoluble ce qui a conduit à la formation en surface d’une couche difficilement pénétrable par l’eau, et donc à la présence régulière de noyaux durs.

Test 3 : test de « collage » des tablettes entre elles lors de leur stockage

Les tablettes sont placées dans une boîte en carton pendant un temps donné de 15 semaines. Après ce temps les tablettes sont prélevées une par une dans la boîte. Si lors du prélèvement d’une tablette dans la boîte, une autre tablette reste collée et est emportée (même sur un temps très court) en même temps que la tablette prélevée, alors le film est considéré comme collant. Si non le film n’est pas considéré collant.

Les résultats obtenus pour chacune des tablettes en fonction de leur emballage sont indiqués dans le tableau 7 ci-dessous.

[Table 7]

Tableau 7 : résultats du test de « collage »

En conclusion de ce test comparatif, il apparaît que les tablettes emballées pliées obtenues selon l’invention n'adhèrent pas entre elles lors de leur stockage.

Test 4 : test de « lavage »

La tablette avec son emballage, plié ou rétracté selon le cas, est placée dans la machine à laver directement dans le tambour. Du linge (3kg de plusieurs matières différentes (coton, polyester/coton, polyester et polyamide)) est placé dans la machine. Un cycle de lavage est lancé (température entre 20° C Q et 90° C). Le cycle choisi est à une température de 40° C et une durée de 85 minutes. A la fin du cycle de lavage les éléments suivants sont inspectés :

Le tambour de la machine :

Le joint de la porte de la machine ; et - Les différentes pièces de linge.

Il est observé si des éléments de la tablette emballée sont encore présents sur l’une ou l’autre de ces éléments.

Les résultats obtenus pour chacune des tablettes en fonction de leur emballage sont indiqués dans le tableau 8 ci-dessous. [Table 8]

Tableau 8 : Résultats du test de « lavage » En conclusion de ce test comparatif, il apparaît que les tablettes emballées pliées obtenues selon l’invention se dissolvent totalement lors de leur utilisation, ce qui n’est pas tout le temps le cas pour les tablettes de l’art antérieur. Test 5 : test de résistance à l’abrasion et aux chocs

Afin de réaliser ce test, 3 tablettes sont placées dans une machine Sotax FT2 munie d’un support cylindrique en plastique comprenant une barre. La machine va réaliser 50 rotations du support et permettre aux tablettes de réaliser 50 chutes d’une hauteur approximative de 15 centimètres. A la suite de ces chutes, il est observé l’intégrité extérieur de la tablette. Ce test est réalisé avec : des tablettes ayant un film hydrosoluble réalisé selon l’invention, avec un film hydrosoluble rétracté selon l’art antérieur et sans film autour de la tablette.

Les résultats obtenus pour chacune des tablettes en fonction de leur emballage sont indiqués dans le tableau 9 ci-dessous. [Table 9]

Tableau 9 : résultats du test de résistance à l’abrasion et aux chocs

En conclusion de ce test comparatif, il apparaît que le procédé d’emballage selon l’invention permet d’obtenir des caractéristiques de résistances aux chocs et à l’abrasion identique à celle des tablettes dotées d’un film hydrosoluble rétracté. Ce procédé permet d’obtenir de meilleurs résultats que sans film autour de la tablette.

Comme les exemples le montrent, la présente invention permet de répondre aux attentes du consommateur tout en permettant à la tablette détergente emballée pliée : d’être protégée de l’humidité ou pour leur manipulation ; de lui apporter des propriétés de résistance à l’abrasion et aux chocs ; de présenter un temps de délitement rapide ; d’avoir une efficacité détergente optimale ; de ne pas auto-adhérer aux autres lors de son stockage ; et - de se dissoudre totalement en ne générant pas de résidus non dissouts pendant son utilisation.