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Title:
DETERMINING ABSORPTION AND SCATTERING COEFFICIENT USING A CALIBRATED OPTICAL REFLECTANCE SIGNAL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/203183
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns the technique of optical scatter measurement of a sample, and more particularly the analysis of a signal representative of the radiation back-scattered by a sample illuminated by a light beam. The aim of such an analysis is to determine optical properties of the sample. The method implemented is an iterative method for applying, to the analysed signal, a calibration factor taking optical properties of the sample into consideration.

Inventors:
SORGATO VÉRONICA (FR)
PLANAT-CHRETIEN ANNE (FR)
BERGER MICHEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/051501
Publication Date:
December 22, 2016
Filing Date:
June 20, 2016
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT L ENERGIE ATOMIQUE ET AUX ENERGIES ALTERNATIVES (FR)
International Classes:
G01N21/27; G01N21/47
Foreign References:
US20080297791A12008-12-04
EP2762064A22014-08-06
Other References:
QIN J ET AL: "HYPERSPECTRAL DIFFUSE REFLECTANCE IMAGING FOR RAPID, NONCONTACT MEASUREMENT OF THE OPTICAL PROPERTIES OF TURBID MATERIALS", APPLIED OPTICS, OPTICAL SOCIETY OF AMERICA, WASHINGTON, DC; US, vol. 45, no. 32, 10 November 2006 (2006-11-10), pages 8366 - 8373, XP001501884, ISSN: 0003-6935, DOI: 10.1364/AO.45.008366
XIEWEI ZHONG ET AL: "Lookup-table-based inverse model for human skin reflectance spectroscopy: two-layered Monte Carlo simulations and experiments", OPTICS EXPRESS, vol. 22, no. 2, 21 January 2014 (2014-01-21), pages 1852, XP055265414, DOI: 10.1364/OE.22.001852
NARASIMHAN RAJARAM ET AL: "Lookup table-based inverse model for determining optical properties of turbid media", JOURNAL OF BIOMEDICAL OPTICS, vol. 13, no. 5, 1 January 2008 (2008-01-01), pages 050501, XP055029285, ISSN: 1083-3668, DOI: 10.1117/1.2981797
QUAN LIU ET AL: "Angled probe design for scattering measurements from a small tissue volume", 19 March 2006 (2006-03-19), XP055265420, Retrieved from the Internet [retrieved on 20160414]
QIN J: "Hyperspectral diffuse reflectance imaging for rapid, non contact measurement of the optical properties of turbid materials", APPLIED OPTICS, vol. 45, no. 32, 10 November 2006 (2006-11-10)
Attorney, Agent or Firm:
LE GOALLER, Christophe et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de détermination d'une propriété optique (p) d'un échantillon (50), comportant les étapes su ivantes :

i) illumination d'une surface de l'échantillon, à l'aide d'un faisceau lumineux (20) produit par une source de lumière (10), de façon à former, à la surface dudit échantillon, une zone élémentaire d'illumination (18), correspondant à la partie de ladite surface éclairée par ledit faisceau lumineux;

ii) acquisition, à l'aide d'un photodétecteur (40), d'un signal de rétrod iffusion (Si(À),..., SN^)), à une longueur d'onde (λ), représentatif d'un rayonnement rétrodiffusé (52i...52F), à ladite longueur d'onde, par l'échantillon à une distance (DI,..,DN), dite distance de rétrodiffusion, de ladite zone élémentaire d'illumination ;

iii) sélection d'un facteur de calibration (fn (À)) correspondant à ladite distance de rétrodiffusion et à ladite longueur d 'onde (λ);

iv) application du facteur de calibration (/n WifiW) a u signal de rétrodiffusion (Si(À),..., associée à ladite distance de rétrodiffusion ;

v) détermination d'au moins une propriété optique (p) de l'échantillon, à ladite longueur d'onde, à l'aide de ladite grandeur d'intérêt ;

vi) répétition des étapes iv) à v), en mettant à jour le facteur de calibration (fn+ 1 (<¾)), en fonction de ladite propriété optique (p) ainsi déterminée, jusqu'à l'atteinte d'un critère d 'arrêt ou u n nom bre d'itérations prédéterminé ;

le procédé étant tel qu 'au moins un facteur de calibration est un facteur de calibration mesuré en effectuant un ratio entre :

une estimation d'une grandeur (R™bln (λ)) représentative d'un rayonnement rétrodiffusé émanant d'une surface d'un échantillon de calibration, à ladite longueur d'onde, à la distance de rétrodiffusion (Dn) de la zone élémentaire d'illumination (18) dudit échantillon de calibration, lorsque l'échantillon de calibration est illuminé par ledit faisceau lumineux (20) ;

une mesure de ladite gra ndeur à l'aide d'un signal de rétrodiffusion (Scaiw-nQ ) détecté par ledit photodétecteur (40), à ladite longueur d'onde, l'échantillon de calibration étant illuminé par ledit faisceau lumineux (20) ;

et qu'au moins un facteur de calibration est déterminé par interpolation à partir de deux facteurs de calibration mesurés (fn p (X), fn>v, (X)), à ladite longueur d'onde, lesdits facteurs de calibration mesurés étant obtenus en utilisant respectivement deux échantillons de calibration dont les propriétés optiques (ρ,ρ') sont différentes.

2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel lors de l'étape vi), le facteur de calibration est remplacé par un facteur de calibration (fn p déterminé en fonction de la propriété optique (p) définie lors de l'étape v) précédent ladite étape vi).

3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel la propriété optique (p) considérée pour la mise à jour du facteur de calibration est une propriété optique de diffusion.

4. Procédé selon la revend ication 3, dans lequel ladite propriété optique est choisie parmi : un coefficient de d iffusion (μ$),

- un coefficient de diffusion réduit (μ ).

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'étape iv) comporte l'application d'un facteu r de réactualisation kn t (X), déterminé en :

mesurant, à un instant t, un signal de rétrodiffusion (Sn pcalib >t (À)), représentant un rayonnement rétrodiffusé émanant de la surface d'un échantillon de calibration, à la distance de rétrodiffusion (Dn) de la zone élémentaire d'illumination dudit échantillon de calibration, l'échantillon de calibration étant illuminé par ledit faisceau lu mineux (20) ;

comparant ledit signal de rétrodiffusion (Sn pcalib t (À)) mesuré à l'instant t à un signal (Sn pcalib t0 ( )) mesu ré, dans des mêmes conditions, à un instant antérieur to audit instant t,

de telle sorte que chaque facteur de calibration, correspondant à ladite distance de rétrodiffusion, est réactualisé par le facteur de réactualisation.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, lors de l'étape v) la détermination de la propriété optique (p) comporte une comparaison entre :

- une grandeur d'intérêt

une plu ralité d'estimations de ladite grandeur d'intérêt (Ri,Pmodel, ... , RN,Pmodel ) chaque estimation étant réalisée en considérant une valeur prédéterminée de ladite propriété optique (p).

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque signal de rétrodiffusion (Si(À),..., Sn( )) est acquis à une plu ralité de longueurs d'ondes, de telle sorte que la grandeur d'intérêt (RI(À),..., et le facteur de calibration (fn Wi fn W) peuvent prendre la forme de fonctions spectrales, définies sur ladite plu ralité de longueurs d'onde.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel lad ite grandeur d'intérêt ( λ)), associée à une distance de rétrodiffusion (Dn), est obtenue par l'application d'un ratio entre l'intensité d'un signal de rétrodiffusion (5η(λ)), correspondant à ladite dista nce de rétrodiffusion (Dn), par l'intensité (SSOurce) dudit faisceau lumineux (20), mesurée par le photodétecteur (40), auquel cas ladite grandeur d'intérêt est u ne réflecta nce.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, lors de l'étape v), on considère différentes valeurs de ladite grandeur d'intérêt, chaque valeur correspondant à une distance de rétrodiffusion différente.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'échantillon examiné est un tissu humain, animal, végétal, ou une denrée alimentaire.

11. Support d'enregistrement d'informations, comportant des instructions pour l'exécution d'un procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, ces instructions étant aptes à être exécutées pa r un processeur (48).

12. Dispositif de mesure d'un signal optique produit par un échantillon comportant :

une sou rce de lumière (10) apte à émettre un faisceau lumineux (20) vers une surface dudit échantillon (50), de façon à former, sur ladite surface, une zone élémentaire d'illumination (18),

- un photodétecteur (40), apte à acquérir un signal de rétrodiffusion (Si(À),..., SN^)), représentatif d'un rayonnement rétrodiffusé (52i...52F) par l'échantillon à une distance (Di,.., DN), dite distance de rétrodiffusion, de ladite zone élémentaire d'illumination ; le dispositif éta nt caractérisé en ce qu'il comporte également :

un processeur (48), apte à mettre en œuvre les étapes iii) à vi) du procédé objet de l'une des revendications 1 à 10.

13. Dispositif selon la revendication 12, comportant également un système optique (30), configuré pour assurer un couplage optique entre le photodétecteur (40) et une zone élémentaire de détection (28, 28n) située à la surface de l'échantillon, de laquelle émane ledit rayonnement rétrodiffusé (52i...52F).

Description:
DETERMINATION DE COEFFICIENT D'ABSORPTION ET DE DIFFUSION A L'AIDE D'UN SIGNAL OPTIQUE DE

RELFEXION CALIBRE

Description

Domaine technique

L'invention se situe dans le domaine de la caractérisation des échantillons, et notamment des échantillons biologiques, et plus particulièrement la peau.

Description de l'art antérieur

Les mesures optiques, permettant de caractériser les propriétés optiques d'échantillons, sont répandues. On peut notamment citer les mesures basées sur la détection d'un signal rétrodiffusé par un échantillon illuminé par un faisceau lumineux. Il s'agit en particulier de la spectrométrie aman, de l'imagerie de fluorescence ou de la spectrométrie de réflectance diffuse.

La spectrométrie de réflectance diffuse, souvent désignée par l'acronyme anglais DRS (Diffuse Réflectance Spectroscopy), consiste à exploiter la lumière rétrodiffusée par un objet diffusant soumis à un éclairement, généralement ponctuel. Cette technique s'avère performante pour caractériser des propriétés optiques superficielles d'échantillons, en particulier les propriétés de diffusion ou d'absorption.

Mise en œuvre sur la peau, cette technique permet par exemple de caractériser le derme ou l'épiderme, comme décrit dans le document EP 2762064. Ce document décrit une sonde de mesure destinée à être appliquée contre la peau. Cette sonde comporte une fibre optique centrale, dite fibre d'émission, reliée à une source de lumière, et destinée à diriger un faisceau lumineux vers un échantillon de peau. Des fibres optiques, disposées autour de la fibre centrale, dites fibres de détection, recueillent un signal optique rétrodiffusé par le derme, ce signal optique étant ensuite détecté par un photodétecteur. Des moyens d'analyse spectrale du signal optique, couplés à des algorithmes de calcul, permettent d'estimer des paramètres du derme, en particulier la concentration de certains chromophores, par exemple l'oxyhémoglobine ou la déoxyhémoglobine et/ou des propriétés optiques gouvernant le parcours des photons dans le derme, notamment le coefficient de diffusion réduit μ 3 ' ainsi que le coefficient d'absorption μ 3 .

Ainsi, la sonde comporte une ligne d'illumination, destinée à illuminer l'échantillon, comportant la source de lumière et la fibre optique d'émission. La sonde comporte également une ligne de détection, destinée à détecter une lumière rétrodiffusée par l'échantillon, comportant les fibres optiques de détection et le photodétecteur. Les propriétés de la ligne d'illumination et de la ligne de détection sont prises en compte grâce à une étape de calibration, permettant la détermination d'un facteur de calibration. Ce dernier est obtenu en effectuant une mesure sur un échantillon de calibration, dont les propriétés optiques sont connues. Ce facteur de calibration, désigné par le terme M std dans cette demande, est ensuite appliqué au signal mesuré par le photodétecteur, désigné par le terme M skin .

Le document Qin J, "Hyperspectral diffuse réflectance imaging for rapid, non contact measurement of the optical properties of turbid materials"Applied Optics Vol 45 N°32, 10 november 2006, décrit un procédé de détermination de propriétés optiques d'un échantillon par spectrométrie de réflectance diffuse. Ce procédé comporte une détection, par un photodétecteur spectrométrique, d'un rayonnement rétrodiffusé par un échantillon à plusieurs distances de rétrodiffusion. Le signal ainsi détecté est multiplié par un facteur de calibration. L'estimation des propriétés optiques est réalisée par un ajustement à l'aide d'un modèle de diffusion représentant l'évolution du coefficient de diffusion réduit dans l'échantillon de calibration. Ainsi, la détermination des propriétés optiques se base sur une connaissance a priori de l'échantillon et d'un modèle de diffusion de la lumière dans l'échantillon analysé, ce modèle décrivant l'évolution de la valeur du coefficient de diffusion en fonction de la longueur d'onde. La détermination des propriétés optiques n'est quantitative que pour un échantillon analysé dont le coefficient de diffusion réduit le même modèle que les échantillons de calibration. On comprend que la nécessité de se baser sur un modèle constitue une limitation contraignante. Un tel procédé ne convient pas à un échantillon complexe, dont le modèle de diffusion a priori n'est pas connu. Par ailleurs, la prise en compte de ce modèle entraîne que différentes estimations d'une propriété optique, à différentes longueurs d'onde, ne sont pas indépendantes les unes des autres, puisque liées par le modèle.

Les inventeurs ont constaté que les procédés précédemment cités ne sont pas optimaux. Un objectif de la présente invention est d'améliorer les procédés de l'art antérieur, de façon à déterminer les propriétés optiques d'un échantillon avec une précision accrue.

Exposé de l'invention

Un objet de l'invention est un procédé de détermination d'une propriété optique d'un échantillon, comportant les étapes suivantes :

i) illumination d'une surface de l'échantillon, à l'aide d'un faisceau lumineux produit par une source de lumière, de façon à former, à la surface dudit échantillon, une zone élémentaire d'illumination, correspondant à la partie de ladite surface éclairée par ledit faisceau ;

ii) acquisition, à l'aide d'un photodétecteur, d'un signal de rétrodiffusion, représentatif d'un rayonnement rétrodiffusé, par l'échantillon, à une distance, dite distance de rétrodiffusion, de ladite zone élémentaire d'illumination ;

iii) sélection d'un facteur de calibration ;

iv) application dudit facteur de calibration à chaque signal de rétrodiffusion, de façon à obtenir une grandeur d'intérêt, associée à ladite distance de rétrodiffusion ;

v) répétition des étapes iv) à v), en mettant à jour le facteur de calibration, en fonction de ladite propriété optique ainsi déterminée, jusqu'à l'atteinte d'un critère d'arrêt ou un nombre d'itérations prédéterminé ;

Les étapes iv) à vi) peuvent être répétées jusqu'à l'atteinte d'un critère d'arrêt ou d'un nombre d'itérations prédéterminé.

Selon un mode de réalisation, au moins un facteur de calibration est un facteur de calibration mesuré, en effectuant un ratio entre :

une estimation d'une grandeur représentative d'un rayonnement rétrodiffusé émanant d'une surface d'un échantillon de calibration, à une distance de rétrodiffusion d'une zone élémentaire d'illumination dudit échantillon de calibration, lorsque l'échantillon de calibration est illuminé par ledit faisceau lumineux ;

■ une mesure de ladite grandeur, à l'aide d'un signal de rétrodiffusion détecté par ledit photodétecteur, l'échantillon de calibration étant illuminé par ledit faisceau lumineux.

Un facteur de calibration peut être déterminé par interpolation à partir de deux facteurs de calibration mesurés, lesdits facteurs de calibration mesurés étant obtenus en utilisant respectivement deux échantillons de calibration dont les propriétés optiques sont différentes. Selon un mode de réalisation, lors de l'étape vi), le facteur de calibration peut être remplacé par un facteur de calibration déterminé en fonction de la propriété optique définie lors de l'étape v) précédent ladite étape vi). Cette propriété optique, considérée pour la mise à jour du facteur de calibration, peut notamment être une propriété optique de diffusion. Il peut par exemple s'agir d'un coefficient de diffusion ou d'un coefficient de diffusion réduit.

Le procédé peut comporter au moins une des caractéristiques suivantes, prises isolément ou selon les combinaisons techniquement réalisables : L'étape iv) comporte l'application d'un facteur de réactualisation, correspondant à la distance de rétrodiffusion, à chaque facteur de calibration, le facteur de réactualisation ayant été préalablement déterminé, en :

mesurant, à un instant t, un signal de rétrodiffusion, représentant un rayonnement rétrodiffusé émanant de la surface d'un échantillon de calibration, à une distance de rétrodiffusion d'une zone élémentaire d'illumination dudit échantillon de calibration, l'échantillon de calibration étant illuminé par ledit faisceau lumineux ;

comparant ledit signal de rétrodiffusion mesuré à l'instant t à un signal mesuré, dans des mêmes conditions, à un instant to, antérieur à l'instant t.

Lors de l'étape v) la détermination de ladite propriété optique comporte une comparaison entre :

une grandeur d'intérêt,

une pluralité d'estimations de ladite grandeur d'intérêt, chaque estimation étant réalisée en considérant une valeur prédéterminée de ladite propriété optique.

Chaque signal de rétrodiffusion est acquis à une pluralité de longueurs d'onde, de telle sorte que la grandeur d'intérêt et le facteur de calibration peuvent prendre la forme de fonctions spectrales, définies sur ladite pluralité de longueurs d'onde.

■ Ladite grandeur d'intérêt, associée à une distance de rétrodiffusion, est obtenue par l'application d'un ratio entre l'intensité d'un signal de rétrodiffusion, correspondant à ladite distance de rétrodiffusion, par l'intensité dudit faisceau lumineux, mesurée par le photodétecteur, auquel cas ladite grandeur d'intérêt est une réflectance.

Lors de l'étape v), on considère différentes valeurs de ladite grandeur d'intérêt, chaque valeur correspondant à une distance de rétrodiffusion différente.

L'échantillon examiné est un tissu humain, animal, végétal, ou une denrée alimentaire. Un autre objet de l'invention est un support d'enregistrement d'informations, lisible par un processeur, comportant des instructions pour l'exécution d'un procédé décrit ci-dessus, ces instructions étant aptes à être exécutées par un processeur.

Un autre objet de l'invention est un dispositif de mesure d'un signal optique produit par un échantillon comportant :

une source de lumière apte à émettre un faisceau lumineux vers une surface dudit échantillon, de façon à former, sur ladite surface, une zone élémentaire d'illumination un photodétecteur, apte à acquérir, un signal de rétrodiffusion, représentatif d'un rayonnement rétrodiffusé par l'échantillon à une distance, dite distance de rétrodiffusion, de ladite zone élémentaire d'illumination ;

le dispositif étant caractérisé en ce qu'il comporte également :

- un processeur, apte à mettre en œuvre du procédé décrit ci-dessus.

Ce dispositif peut notamment comporter un système optique, configuré pour assurer un couplage optique entre le photodétecteur et une zone élémentaire de détection située à la surface de l'échantillon, de laquelle émane ledit rayonnement rétrodiffusé.

Figures

La figure 1 représente un dispositif permettant l'application de l'invention.

La figure 2 est une vue en coupe de ce dispositif, selon un plan perpendiculaire à l'axe Z et passant par l'extrémité distale des fibres de détection.

La figure 3A représente une configuration de mesure dite « à distance », selon laquelle chaque fibre optique de détection est placée à distance de l'échantillon analysé.

La figure 3B représente une configuration de mesure dite « au contact », selon laquelle chaque fibre optique de détection est placée au contact de l'échantillon analysé.

La figure 4A représente les principales étapes d'un procédé selon l'invention.

La figure 4B représente les principales étapes d'une variante du procédé représenté sur la figure 4A.

La figure 5 représente différents facteurs de calibration pour 3 longueurs d'onde (λ = 470 nm, λ = 607 nm et λ =741 nm), et pour trois échantillons de calibration différents, chaque facteur de calibration ayant un coefficient de diffusion réduit μ différent l'un de l'autre.

La figure 6 représente une modélisation de la réflectance, à une distance de rétrodiffusion donnée, pour différentes valeurs du coefficient d'absorption μ 3 et du coefficient de diffusion réduit

Les figures 7A, 7B, 7C et 7D représentent les résultats d'essais expérimentaux, montrant l'influence du choix du facteur de calibration sur l'estimation du coefficient de diffusion réduit (figures 7A et 7C) ou du coefficient d'absorption (figure 7B et figure 7D).

Les figures 8A, 8B, 8C et 8D représentent les résultats d'essais expérimentaux comparatifs, montrant l'influence de la mise en œuvre d'un procédé selon l'invention sur l'estimation du coefficient de diffusion réduit (figures 8A et 8C) ou du coefficient d'absorption (figure 8B et figure 8D), selon une configuration de mesure dite au contact, schématisée sur la figure 3B. Les figures 9A, 9B, 9C et 9D représentent les résultats d'essais expérimentaux comparatifs, montrant l'influence de la mise en œuvre d'un procédé selon l'invention sur l'estimation du coefficient de diffusion réduit (figures 9A et 9C) ou du coefficient d'absorption (figure 9B et figure 9D), selon une configuration de mesure dite à distance, schématisée sur la figure 3A.

Exposé de modes de réalisation particuliers

La figure 1 représente un premier mode de réalisation d'un dispositif 1 selon l'invention. Il comporte une source de lumière 10, qui, dans cet exemple, est une source de lumière blanche commercialisée par Océan Optics sous la référence HL2000. La source de lumière 10 comprend, dans cet exemple, une fibre optique d'émission 12, s' étendant entre une extrémité proximale 14 et une extrémité distale 16. La fibre optique d'émission 12 est apte à collecter la lumière par une extrémité proximale 14 et à émettre un faisceau lumineux 20 vers l'échantillon par une extrémité distale 16, ledit faisceau lumineux étant alors dirigé vers la surface d'un échantillon 50. Dans une telle configuration, la source de lumière 10 est dite fibrée.

Le diamètre de la fibre optique d'émission 12 est compris entre 100 μιη et 1 mm, et est par exemple égal à 500 μιη.

Le dispositif comporte également une pluralité de fibres optiques de détection 22i, 222, 22 3 ,...22 f ...22 F , l'indice f étant compris entre 1 et F, F désignant le nombre de fibres optiques de détection dans le dispositif. F est un entier naturel compris généralement compris entre 1 et 100, et préférentiellement compris entre 5 et 50. Chaque fibre de détection 22i, 22 2 , 22 3 ,.. 22f,...22 F s'étend entre une extrémité proximale 24i, 242, 243 ,.. 24f...24 F et une extrémité distale 26i, 262, ...26 f ...26 F . Sur la figure 1, les références 22, 24 et 26 désignent respectivement l'ensemble des fibres de détection, l'ensemble des extrémités proximales des fibres de détection et l'ensemble des extrémités distales des fibres de détection. Le diamètre de chaque fibre optique de détection 22 est compris entre 50 μιη et 1 mm, et est par exemple égal à 100 μιη. L'extrémité proximale 24 de chaque fibre optique de détection 22 est apte à être optiquement couplée à un photodétecteur 40. L'extrémité distale 26i, 26 2 ,...26 F de chaque fibre optique de détection 22 est apte à collecter respectivement un rayonnement 52i, 52 2 , ...52 F rétrodiffusé par l'échantillon 50, lorsque ce dernier est exposé au faisceau lumineux 20.

Le photodétecteur 40 est apte à détecter chaque rayonnement rétrodiffusé 52i, 522, ...52 F de façon à former un signal, dit signal de rétrodiffusion (Si,S2, ...SN) comme décrit par la suite. Le photodétecteur 40 peut-être un photodétecteur non résolu spectralement, par exemple une photodiode ou un photodétecteur matriciel de type CCD ou CMOS. Dans cet exemple, il s'agit d'un spectrophotomètre, apte à établir le spectre en longueur d'onde du rayonnement collecté par une fibre optique de détection 22 auquel il est couplé. L'homme du métier choisira un photodétecteur spectrométrique lorsqu'il privilégie une bonne résolution spectrale ou un photodétecteur matriciel lorsqu'il privilégie une bonne résolution spatiale.

Le photodétecteur 40 est apte à être connecté à un processeur 48, ce dernier étant relié à une mémoire 49 comportant des instructions, ces dernières pouvant être exécutées par le processeur 48, pour mettre en œuvre le procédé représenté sur les figures 4A ou 4B, et décrit ci-après. Ces instructions peuvent être sauvegardées sur un support d'enregistrement, lisible par un processeur, de type disque dur, CD OM ou autre type de mémoire.

Les fibres optiques de détection 22 s'étendent parallèlement les unes aux autres, parallèlement à un axe longitudinal Z autour de la fibre optique d'émission 12. Elles sont maintenues fixes les unes par rapport aux autres par un élément de maintien 42. Leurs extrémités distales 26 sont coplanaires, et définissent, dans cet exemple, un plan de détection 44.

Une fibre optique 13, dite fibre de retour d'excitation, relie la source de lumière 10 au photodétecteur 40. Cette fibre optique est utile pour réaliser une mesure S SO urce représentant l'intensité de la source, détaillée ultérieurement.

La figure 2 représente une vue en coupe du dispositif, dans le plan de détection 44, formé par l'ensemble des extrémités distales 26 des F fibres de détection. Dans cet exemple, F est égal à 36. Comme on peut le voir, les fibres optiques de détection sont réparties selon :

un premier groupe Gi de six fibres optiques de détection 21 \ ...21 & , disposées régulièrement le long d'un cercle centré sur la fibre optique d'émission 12, de telle sorte que l'extrémité distale 26i...26 6 de chaque fibre de ce groupe est distante de l'extrémité distale 16 de la fibre optique d'émission 12 d'une première distance di égale à 300 μιη ;

un deuxième groupe G 2 de six fibres optiques de détection 22 7 ...22i 2 , disposées régulièrement le long d'un cercle centré sur la fibre optique d'émission 12, de telle sorte que l'extrémité distale 26 7 ...26i 2 de chaque fibre de ce groupe est distante de l'extrémité distale 16 de la fibre optique d'émission 12 d'une deuxième distance d 2 égale à 700 μιη ; un troisième groupe G3 de six fibres optiques de détection 22i3...22i8, disposées régulièrement le long d'un cercle centré sur la fibre optique d'émission 12, de telle sorte que l'extrémité distale 26i 3 ...26i 8 de chaque fibre de ce groupe est distante de l'extrémité distale 16 de la fibre optique d'émission 12 d'une troisième distance d 3 égale à 1,1 mm ;

un quatrième groupe G4 de six fibres optiques de détection 22ig...2224, disposées régulièrement le long d'un cercle centré sur la fibre optique d'émission 12, de telle sorte que l'extrémité distale 2619...2624 de chaque fibre de ce groupe est distante de l'extrémité d istale 16 de la fibre optique d'émission 12 d'une quatrième distance d4 égale à 1,5 mm ;

un cinquième groupe G 5 de six fibres optiques de détection 2225...2230, disposées régulièrement le long d'un cercle centré sur la fibre optique d'émission 12, de telle sorte que l'extrémité distale 2625...2630 de chaque fibre de ce groupe est distante de l'extrémité distale 16 de la fibre optique d'émission 12 d'une cinquième distance d 5 égale à 2 mm ;

un sixième groupe G 6 de six fibres optiques de détection 22 3 i...22 36 , disposées régulièrement le long d'u n cercle centré sur la fibre optique d'émission 12, de telle sorte que l'extrémité distale 2631...2636 de chaque fibre de ce groupe est distante de l'extrémité distale 16 de la fibre optique d'émission 12 d'une sixième distance d6 égale à 2,5 μιη.

Lorsqu'on évoque une distance entre deux fibres, ou entre une fibre ou un faisceau lumineux, on entend une distance centre à centre.

Ainsi, chaque extrémité distale 26f d'une fibre optique de détection 22f est placée, dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal Z selon lequel s'étendent ces fibres, à une distance df de la source de lumière 10 (c'est-à-dire de l'extrémité distale 16 de la fibre d'émission 12), et, par conséquent, à une distance df du faisceau lumineux 20 d irigé vers l'échantillon 50.

Selon une variante, les extrémités distales 26f de chaque fibre optique de détection définissent une su rface courbe, s'adaptant par exemple à la courbure de la surface de l'échantillon 50.

Comme précédemment indiqué, le d ispositif comporte un photodétecteur 40, apte à être couplé à l'extrémité proximale 24 f de chaque fibre optique de détection 22 f . Dans cet exemple, le photodétecteur est un spectrophotomètre, apte à déterminer le spectre d'un rayonnement 52i...52 F rétrodiffusé par l'échantillon lorsque ce dernier est exposé au faisceau lumineux 20. Pour cela, les extrémités proximales 24 de chaque groupe de fibres optiques de détection, décrits ci-dessus, sont regroupées et sont, groupe par groupe, successivement couplées au photodétecteur 40 au moyen d'un commutateur optique 41. Sur la figure 1, la référence 52 désigne un rayonnement rétrodiffusé par l'échantillon. Dans cet exemple, le dispositif comporte également un système optique 30, présentant un facteur de grandissement G et un axe optique Z'. Dans cet exemple, l'axe optique Z' est confondu avec l'axe longitudinal Z selon lequel s'étendent les fibres optiques de détection, ce qui constitue une configuration préférée.

D'une façon générale, le système optique 30 permet de former une image de la surface de l'échantillon 50 sur le plan de détection 44 formé par les extrémités distales 26 de chaque fibre optique de détection 22, avec un facteur de grandissement G donné. Ainsi, chaque extrémité distale 26i, 26 2 ...26 F est respectivement conjuguée à une zone élémentaire de détection 28i, 28 2 , 28 f ...28 F de la surface de l'échantillon. De cette façon, chaque fibre optique de détection 22i, 222,...22 F est apte à collecter respectivement un rayonnement élémentaire 52i, 522, 52f...52 F rétrodiffusé par l'échantillon, chaque rayonnement élémentaire 52i, 52 2, ...52 F émanant d'une zone élémentaire de détection 28i, 28 2 ...28 F , à la surface de l'échantillon.

Ainsi, chacune desdites extrémités distales 26i, 26 2 ...26 F peut être située dans un plan focal image du système optique 30, et conjuguée à une zone élémentaire de détection 28i, 28 2 ...28 F située dans le plan focal objet dudit système optique, à la surface de l'échantillon. De même, l'extrémité distale 16 de la fibre d'émission 12 est conjuguée à une zone élémentaire d'illumination 18 à la surface de l'échantillon. D'une façon générale, la zone élémentaire d'illumination constitue le point d'impact du faisceau lumineux 20 à la surface de l'échantillon 50.

D'une façon générale, quel que soit le mode de réalisation, le terme zone élémentaire désigne une zone de forme délimitée à la surface de l'échantillon. Une telle zone élémentaire est de préférence ponctuelle, c'est-à-dire que son diamètre ou sa diagonale sont inférieurs à 1 cm, et de préférence inférieurs à 1 mm, voire inférieure à 500 μιη.

Une zone élémentaire de détection peut également prendre une forme annulaire, centrée sur la zone élémentaire d'illumination, en définissant un anneau, ou un arc d'anneau, circulaire ou polygonal. L'épaisseur de l'anneau est alors de préférence inférieure à 1 cm. Une zone élémentaire de détection 28 peut avoir une forme quelconque, sous réserve que cette zone élémentaire soit délimitée par un contour, et distante d'une zone élémentaire d'illumination 18, cette dernière pouvant également avoir une forme quelconque, mais délimitée et distincte d'une zone élémentaire de détection 28.

Une zone élémentaire d'illumination 18 est traversée par le faisceau lumineux 20, se propageant en direction de l'échantillon 50, tandis qu'une zone élémentaire de détection 28 f est traversée par un rayonnement rétrodiffusé 52 f , ce rayonnement étant produit par la rétrodiffusion, dans l'échantillon, du faisceau lumineux 20. Le couplage optique, réalisé par le système optique 30, permet à chaque fibre de détection 22 f de collecter le rayonnement rétrodiffusé élémentaire 52 f , ce dernier correspondant au rayonnement rétrodiffusé traversant la zone élémentaire 28 f . L'élément de maintien 42 peut assurer une liaison rigide entre les fibres optiques de détection 22 et le système optique 30, de façon à maintenir le plan de détection 44, formé par les extrémités distales 26 des fibres optiques de détection à une distance fixe du système optique 30.

En lien avec la figure 3A, si d f est la distance entre l'extrémité distale 26 f d'une fibre de détection 22 f et l'extrémité distale 16 de la fibre d'émission 12, distance calculée dans un plan perpendiculaire à l'axe optique Z', la distance D f entre la zone élémentaire de détection 28 f , conjuguée de ladite extrémité distale 26 f , et la zone élémentaire d'illumination 18, conjuguée de ladite extrémité distale 16, est telle que :

La distance D f est appelée distance de rétrodiffusion, car elle correspond à la distance, à partir de la zone élémentaire d'illumination 18, à laquelle on collecte les photons rétrodiffusés. Cela correspond à la distance entre la zone élémentaire d'illumination 18 et une zone élémentaire de détection 28f.

Ainsi, comme représenté sur la figure 3A, la présence du système optique 30 permet de placer les fibres de détection 22 à distance de l'échantillon à caractériser, selon une configuration dite « à distance ». Cette distance est typiquement de quelques cm, par exemple entre 1 et 30 cm.

Selon une variante, le dispositif est similaire à celui représenté sur la figure 1, mais il ne comporte pas de système optique 30. Cette variante correspond à une configuration de mesure dite configuration « au contact ». Selon cette variante, les fibres de détection 22 sont, de préférence, appliquées directement au contact de l'échantillon (50), du fait de l'absence de système optique entre l'échantillon (50) et l'extrémité distale de chaque fibre optique de détection 22. Dans ce cas, pour chaque fibre optique de détection, D f = d f .

D'une manière générale, chaque fibre optique de détection 22 f est apte à collecter un rayonnement de rétrodiffusion 52 f issu d'une zone élémentaire de détection 28 f , cette dernière étant située à une distance de rétrodiffusion D f de la zone élémentaire d'illumination 18. Dans cet exemple, du fait de l'arrangement concentrique des fibres de détection autour de la fibre d'illumination, décrit en lien avec la figure 2, le dispositif permet de définir N distances de rétrodiffusion distinctes Di..D n ...D N , N étant ici égal à 6. A chaque distance de rétrodiffusion D n correspond une pluralité de rayonnements rétrodiffusés, provenant de zones élémentaires de détection différentes. Par exemple, à la distance de rétrodiffusion Di correspondent les signaux optiques de rétrodiffusion 52i, 522, 52 3 , 52 4 , 52 5 et 52ε. Comme précédemment décrit, les fibres de détection correspondant à un même groupe, c'est-à-dire à une même distance de rétrodiffusion, sont couplées. De ce fait, chaque rayonnement rétrodiffusé correspondant à une même distance de rétrodiffusion D n (l≤n<6) est adressé simultanément vers le photodétecteur 40, ce dernier produisant un signal S n , dit signal de rétrodiffusion, représentatif d'un ou plusieurs rayonnements rétrodiffusés à ladite distance de rétrodiffusion D n .

Quelle que soit la configuration du dispositif représenté sur la figure 1, au contact ou à distance, ce dispositif comporte :

une ligne d'illumination, apte à illuminer la surface de l'échantillon, cette ligne comprenant la source de lumière 10 et la fibre optique d'émission 12 ;

une ligne de détection, apte à détecter un rayonnement rétrodiffusé 52 f par l'échantillon de façon à former un signal de rétrodiffusion S n ; cette ligne comprend le photodétecteur 40 ainsi que l'éventuel système optique 30 lorsque le dispositif en est équipé. On décrit à présent, en lien avec la figure 4A, les principales étapes d'un procédé itératif pouvant être mis en œuvre par le dispositif précédemment décrit, afin d'estimer une ou plusieurs propriétés optiques p de l'échantillon examiné. Ce procédé itératif s'applique à la configuration « au contact » ou à la configuration « à distance » précédemment décrites.

Le terme propriété optique p désigne par exemple un ou plusieurs facteurs gouvernant l'absorption et/ou la diffusion des photons dans l'échantillon examiné, en particulier un coefficient d'absorption, un coefficient de diffusion, un coefficient de diffusion réduit, un coefficient d'anisotropie de la diffusion. Dans cet exemple, les propriétés optiques déterminées sont le coefficient d'absorption μ 3 et le coefficient de diffusion réduit μ . l ère étape 110 : application du dispositif préalablement décrit, en regard de l'échantillon 50.

2 ième étape 120 : illumination de l'échantillon en dirigeant un faisceau lumineux 20 contre la surface de l'échantillon, la partie de la surface de l'échantillon illuminée constituant la zone élémentaire d'illumination 18.

g i eme étape 13Q : collection d'un rayonnement 52i, 52 2 ...52 F rétrodiffusé par l'échantillon, émanant respectivement de chaque zone élémentaire de détection 28i, 28 2 , ... 28 F , par la fibre optique 22i, 222,...22 F de détection dont l'extrémité distale 26i, 26 2 ,... 26 F est respectivement conjuguée à ladite zone élémentaire 28i, 28 2 , ... 28 F .

4' eme étape 140 : mesure, à l'aide d'un photodétecteur 40, d'un signal de rétrodiffusion S n représentatif de la rétrodiffusion à chaque distance de rétrodiffusion D n . Comme précédemment indiqué, le signal détecté S n est, dans cet exemple, établi en cumulant les signaux optiques collectés par les fibres optiques de détection d'un même groupe G n , c'est-à-dire correspondant à une même distance de rétrodiffusion. Le signal de rétrodiffusion S n cumule alors plusieurs rayonnements rétrodiffusés 52 n , chacun d'entre eux étant émis selon une même distance de rétrodiffusion D n .

Lorsque le détecteur est un détecteur spectrométrique, il génère le spectre du signal détecté S n , noté Sp(Sn), duquel on peut extraire des composantes spectrales S n ( ), représentant le signal rétrodiffusé à la distance D n , et à la longueur d'onde λ.

g i eme étape 15Q ; A l'aide de chaque signal S n ( ), associé à une distance de rétrodiffusion D n , détermination d'une grandeur d'intérêt R n ( ), sur la base de laquelle seront déterminées les propriétés optiques p de l'échantillon examiné. Dans cet exemple, la grandeur d'intérêt R n ( ) est une réflectance de l'échantillon. D'une façon générale, le terme réflectance représente l'intensité d'un rayonnement rétrodiffusé par l'échantillon, normalisée par l'intensité du faisceau incident à l'échantillon. Sa valeur dépend de la longueur d'onde λ, du fait de l'évolution des propriétés optiques du milieu diffusant examiné en fonction de la longueur d'onde.

Dans cet exemple, la réflectance R n ( ) dépend du signal rétrodiffusé S n ( ) à la distance D n , normalisé par une quantité de lumière S SO urce^) émise par la source, à la longueur d'onde λ, du temps d'acquisition du signal rétrodiffusé S n , ainsi que d'un facteur de calibration. La réflectance R n ( ) peut être définie selon l'expression : ou :

S n (X) est le signal de rétrodiffusion détecté, correspondant à la distance de rétrodiffusion D n ;

5 - S re f (X) est un signal de référence, représentatif de signaux parasites, tel le bruit du détecteur 40 ou des réflexions parasites de l'éventuel système optique 30, obtenu en activant la source de lu mière, mais sans échantillon, ce dernier étant par exemple remplacé par un écran a bsorbant de type écran noir ;

S source (X) est le signal produit par la source de lumière. S source (X) peut notamment 10 être éta bli en couplant la source de lumière au photodétecteur, par exemple au moyen d'une fibre optique dite de retour d'excitation 13, représentée sur la figure 1 ; Dans ce cas, le photodétecteur acquiert un signal S source _ direct , duquel on peut soustraire un signal S re f_ source représentatif du bruit du détecteur. Si t source désigne le temps d'acquisition du signal S source→irect , S source peut être tel que :

^ p Ssource-direct( —S re f- source (A^

-L- 3 ^source (A) I ·

L source

fn W est u n facteur de calibration, correspondant à la distance de rétrodiffusion D n et à la longueur d'onde λ. L'exposant i désigne le rang de l'itération, tandis que l'indice n désigne la distance de rétrodiffusion D n . Ce facteur prend en compte l'effet de différents composants de la ligne d'illumination et de la ligne de détection sur le signal de

20 rétrodiffusion. Il s'agit de tenir compte, par exemple, de l'efficacité de collection par les fibres de détection 22, de la sensibilité du photodétecteur 40, de l'inhomogénéité du faisceau d'illumination 20 ou, le cas échéant, de l'efficacité de collection de la lumière rétrod iffusée par le système optique 30. Ce facteur de calibration est déterminé au cours d'une phase de calibration. Cette phase de calibration, mettant en œuvre des

25 échantillons de calibration, est réalisée préalablement ou postérieurement à la mesure sur l'échantillon, et est décrite par la suite.

t est le temps d'acquisition du signal de rétrodiffusion S n .

La phase de calibration évoquée ci-dessus a pour but d'établir un facteur de calibration fn pcaiib W en appliquant le dispositif décrit ci-dessus en regard d'un échantillon de calibration,

30 dont les propriétés optiques p ca iib sont connues. Par exemple, f niPca ub peut être tel que :

Jn.pcalib W ~ s calib _ n Ç.)-s ref(7i) ~ R (λ) Δ Ι

ssource( ) xt: calib Scaiib-nQ est un signal de rétrodiffusion détecté, correspondant à la distance de rétrodiffusion D n en utilisant le même dispositif que celui mis en œuvre pour acquérir le signal de rétrodiffusion S n (X), le dispositif étant utilisé dans la même configuration : même source, même positionnement par rapport à l'échantillon ;

- S re f (X) est le signal de référence décrit en lien avec l'expression (1) ;

S source (X) est le signal représentant l'intensité du faisceau d'illumination produit par la source de lumière, décrit en lien avec l'expression (1) ;

- tcaiw est le temps d'acquisition du signal S calib _ n (X) ;

R C aiib-n est ' a réflectance de l'échantillon de calibration, associée à une distance de rétrodiffusion D„. Dans cet exemple,

est u ne estimation, de la réflectance R ca iib-nQ , cette estimation pouvant être réalisée par modélisation du parcours de la lumière dans l'échantillon de calibration, en particulier au moyen de codes de calcul de type Monte-Carlo ou par un modèle analytique. Ainsi, le facteur de calibration f niPC aiib W est u ne comparaison entre une grandeur d'intérêt, en l'occurrence une réflectance, modélisée et cette même grandeur d'intérêt mesurée par le dispositif, sur un échantillon de calibration. Cette comparaison prend généralement la forme d'un ratio.

Cependant, dans l'art antérieur, ce facteur de calibration est obtenu sur un échantillon, dont les propriétés optiques p œ iib sont connues, mais ne sont pas forcément représentatives des propriétés optiques de l'échantillon examiné. Or, les inventeurs ont déterminé que la valeur de ce facteur de calibration peut évoluer, selon les propriétés optiques de l'échantillon. Par exemple, la figure 5 représente différentes valeurs de ce facteur de calibration, obtenu en utilisant différents échantillons de calibration, aux longueurs d'onde λ = 470 nm, λ = 607 nm et λ = 741 nm. Pour réaliser ces essais, on a constitué des échantillons d'eau, dont les propriétés de diffusion et d'absorption sont respectivement modifiées par incorporation d'intralipide et d'encre de Chine. Les échantillons de calibration utilisés comportent une concentration d'intralipide %IL respectivement égale à 1%, 2% et 3% ce qui leur confère des propriétés de diffusion différentes, le coefficient d'absorption étant égal à 0,4 cm 1 à 600 nm "1 . Les facteurs de calibration représentés ont été déterminés en considérant une distance de rétrodiffusion de 1.1 mm, le dispositif 1 étant placé à distance de chaque échantillon de calibration, la distance entre l'échantillon et les fibres optiques de détection s'élevant à 20 cm. En se basant sur des essais expérimentaux, décrits en lien avec les figures 7A à 7D, les inventeurs ont estimé qu'il était préférable d'utiliser un facteur de calibration qui soit le plus représentatif possible des propriétés optiques de l'échantillon examiné. Or, lors de la première itération, ces propriétés ne sont pas connues. Aussi, lors de la première itération (i = 1), on utilise un facteur de calibration initial, noté déterminé arbitrairement, par exemple en se basant sur un a priori quant aux propriétés optiques de l'échantillon examiné. gième étape 160 : pour au moins une longueur d'onde λ, et en considérant au moins autant de distances D n de rétrodiffusion différentes qu'il y a de propriétés optiques à estimer, détermination des propriétés optiques (p) présentant le moindre écart entre la réflectance R n (X), déterminée lors de l'étape précédente, à la longueur d'onde λ, et une réflectance modélisée Rn del (À), cette réflectance étant modélisée en considérant une pluralité de valeurs desdites propriétés optiques p, à ladite distance de rétrodiffusion D n . Cette détermination peut être réalisée par la minimisation d'un écart quadratique, et par exemple selon l'expression :

p = argmin(∑ = 1 odei (A) - R n (A)) 2 ) (3)

p

- N désigne le nombre de distances de rétrodiffusion prises en compte,

Rn,p del est u ne réflectance modélisée, à la distance de rétrodiffusion D n , en prenant en compte des valeurs prédéterminées d'au moins une propriété optique p. Le paramètre p peut correspondre à une propriété optique, ou un ensemble de propriétés optiques.

Dans cet exemple, les propriétés optiques recherchées sont μ 3 (λ) et μ^ίλ). Ainsi, le couple (μ 3 (λ), μ^λ)) recherché est celui présentant le moindre écart entre la réflectance mesurée R n (A), à la longueur d'onde λ, et une réflectance modélisée pour différentes valeurs de μ 3 (λ) et de μ^ίλ), à ladite distance de rétrodiffusion D n . Cette détermination peut être réalisée selon l'expression

μ α (λ), μ' 5 (λ)) = ar g mm^ , sW ^ =i R^^{ ) - R n (λ)) 2 ) (3'), désignant une réflectance modélisée, à la distance de rétrodiffusion D n , en considérant différentes valeurs de μ 3 et μ$ .

Les différentes valeurs de réflectance modélisée sont obtenues, pour une pluralité de couples de valeurs μ 3 , μ$' au cours d'une phase de paramétrage, par simulation numérique mettant en œuvre une méthode de type Monte-Carlo ou par un modèle analytique. Un modèle analytique peut être utilisé, de préférence, qu'au-delà d'une certaine distance de rétrodiffusion. Pour une distance de rétrodiffusion D n donnée, on peut établir une pluralité de réflectances 6μ 5! (λ) modélisées en fonction de μ 3 et de μ 3 '. La figure 6 donne un exemple de représentation de telles réflectances modélisées, en considérant une distance de rétrodiffusion D n égale à 700 μιη et en prenant en compte des valeurs du coefficient d'absorption comprises entre 0 et 10 cm "1 , ainsi que des valeurs du coefficient de diffusion réduit comprises entre 0 et 80 cm "1 . Les étapes 150 et 160 sont mises en œuvre par le processeur 48, préalablement programmé à cet effet, et dont les données d'entrée sont les mesures des signaux de rétrodiffusion S n (A) réalisées par le photodétecteur 40. Chaque facteur de calibration, ainsi que chaque valeur R™ del (A), peuvent être stockés dans une mémoire, par exemple la mémoire 49, reliée au processeur 48. ieme étape 170 : m j se à jour du facteur de calibration.

La mise en œuvre de cette étape suppose que différents facteurs de calibration fn :P (X) correspondant à des échantillons de calibration de propriétés optiques p connues, à une distance de rétrodiffusion D n et à une longueur d'onde, λ aient été préalablement déterminés. D'une façon générale, la notation f niP (X) correspond à un facteur de calibration correspondant aux propriétés optiques p, à la distance de rétrodiffusion D n , pour la longueur d'onde λ. Ce facteur de calibration peut être obtenu à l'aide d'une mesure sur un échantillon de calibration, auquel cas on peut également le désigner par f niCa ii bp W > l'indice calibp se référant à l'échantillon de calibration de propriétés optiques p. Il peut également être déterminé par calcul d'interpolation, comme décrit ci-après.

Ces différents facteurs de calibration peuvent être obtenus expérimentalement, en utilisant des échantillons de calibration de propriétés optiques p connues, comme décrit en lien avec la figure 5 ou l'équation (2). Lorsque plusieurs mesures expérimentales ont été effectuées, on peut déterminer des facteurs de calibration interpolés, entre deux facteurs de calibrations fn ,p W, f n p ' W correspondant respectivement à des échantillons de propriétés optiques p et p'. L'interpolation peut être une interpolation linéaire.

On peut alors disposer d'une bibliothèque de facteurs de calibration f np {X) correspondant à différentes distances de rétrodiffusion D n , à différentes propriétés optiques p et à différentes longueurs d'onde λ. Ces facteurs de calibration sont stockés dans une mémoire, par exemple la mémoire 49 reliée au processeur 48. Les inventeurs estiment qu'il est suffisant qu'entre deux itérations, les facteurs de calibration soient mis à jour en fonction d'une propriété de diffusion de l'échantillon, une mise à jour en fonction d'une propriété d'absorption pouvant être omise.

L'étape 170 consiste à mettre à jour le facteur de calibration mis en œuvre dans le procédé, en remplaçant chaque facteur de calibration fn (À), associé à une distance de rétrodiffusion D n lors de l'itération courante / ' par un facteur de calibration correspondant aux propriétés optiques p déterminées lors de l'étape 160, ou par un facteur de calibration associé à une propriété optique la plus proche de la propriété optique p déterminée lors de l'étape 160 précédente. Aussi, lors de l'étape 170, fn + 1 (X) = f n, W, le paramètre p étant le paramètre optique déterminé lors de l'étape 160. Ce facteur de calibration fn + 1 (X) est alors utilisé lors de l'étape 150 de l'itération suivante i+1.

Le processus itératif est stoppé au bout d'un nombre d'itérations prédéterminé, ou lorsque l'écart entre propriétés optiques p 1 , p l+1 déterminées au cours de l'étape 160 de deux itérations successives i et i+1 est inférieur à un seuil prédéterminé. On passe alors à l'étape 180 de sortie de l'algorithme. La figure 4B représente une variante de ce procédé, dans lesquelles les étapes 110 à 180 sont analogues à celles exposées en lien avec la figure 4A. Cependant, préalablement à la mise en œuvre de ce procédé, on place le dispositif 1 face à un échantillon de calibration dont les propriétés optiques p ca ii b Sont connues. En effet, les inventeurs ont constaté qu'un facteur de calibration f niP (À) n'est pas stable dans le temps, cela du fait de l'évolution des propriétés des composants constituant la ligne d'illumination et la ligne de détection. Cela peut provenir d'une évolution normale de ces composants, par exemple l'usure d'une fibre optique, ou le vieillissement de la source, ou encore un léger déplacement du système optique. De ce fait, un facteur de calibration f n>p>t0 W déterminé à un instant t 0 peut-être différent d'un facteur de calibration déterminé à un instant t, et cela d'autant plus que l'intervalle temporel ΔΤ = t- to est important. Afin de prendre en compte une telle dérive, les inventeurs ont mis en œuvre une réactualisation des facteurs de calibrations f n>v>t oW déterminés à un instant to et stockés en mémoire. C'est l'objet des étapes 100 à 106.

Les étapes 100, 101, 102 et 103 sont respectivement analogues aux étapes 110, 120, 130 et 140, la seule différence étant que l'échantillon analysé est l'échantillon de calibration. Les fibres optiques de détection 22 collectent une pluralité de rayonnements rétrodiffusés l'exposant * désignant le fait qu'on utilise un échantillon de calibration. Le photodétecteur 40 forme alors autant de signaux de rétrodiffusion S œ iib-i(A)...S œ iib-N(A) qu'il y a de distances de rétrodiffusion DI... DN différentes.

Comme indiqué en lien avec l'équation (2), l'étape 104 permet l'obtention d'une réflectance Rcaiw-nO , à chaque distance de rétrodiffusion D n et pour chaque longueur d'onde λ considérée. Lors de l'étape 105, on détermine un facteur de calibration f n pca iib* t (λ) correspondant de l'échantillon de calibration, selon l'équation 2.

Lors de l'étape 106, on détermine un facteur de réactualisation k n t Qv), associé à une distance de rétrodiffusion D n et à une longueur d'onde λ, k t (X) étant tel que :

fn p caii b * t W désignant le facteu r de calibration, à la longueur d'onde λ, réalisé à l'instant courant (instant t), sur un échantillon de calibration de propriétés optiques Pcaiib*, et correspondant à la distance de rétrodiffusion D n ;

fn p caiw* t o W désigna nt le facteur de calibration, à la longueur d'onde λ, réalisé à un instant t 0 , préala blement à l'instant courant, sur le même échantillon de calibration, de propriétés optiques p ca iib*, et correspondant à la distance de rétrodiffusion D n .

En combinant les équations (4) et (2), on obtient :

s calib -n,to ( ^> ~S ref,to k) ^

k Q-v _ _ fn.pcalib'.tW _ S sourcef0 (X)' ^ t callb*,t

n ,t f (X) s calib* -n,t v >- s ref,t( i ) ^ * '

fn.pcalib'.toW — Xt C alib*,to

>source,tv )

Les indices t et t 0 se réfèrent respectivement aux instants de mesure t et t 0 . L'exposant * représente une mesure réalisée sur un échantillon de calibration utilisé pour déterminer le facteur de réactualisation. Le facteur de réactualisation k n t ( ) est essentiellement gouverné par l'évolution des signaux rétrodiffusés S ca i ib *_ n t0 (X) et S ca i ib *_ n t (λ).

Aussi, d'une façon plus générale, le facteur de réactualisation k n t (X) est déterminé en comparant :

un signal de rétrodiffusion S caUb * _ n t Q ) , représentant un rayonnement rétrodiffusé émanant de la surface d'un échantillon de calibration, à une distance de rétrodiffusion (D n ) d'une zone d'illumination dudit échantillon de calibration, ce dernier étant illuminé par ledit faisceau lu mineux (20) ;

et un signal de rétrodiffusion S caUb *_ n tQ Q), mesuré, dans les mêmes conditions, à un instant to, antérieur à l'instant t. L'échantillon de calibration utilisé pour la détermination du facteur de réactualisation, selon les équations (4) et (4'), peut être n'importe quel échantillon de calibration. De préférence, il s'agit d'un échantillon de calibration aisément transportable, dont les propriétés optiques sont particulièrement stables, en particulier entre les instants t et t 0 . Il peut par exemple s'agir d'un échantillon réalisé à l'aide d'une résine solide, dont les propriétés optiques d'absorption et de diffusion sont respectivement ajustées par adjonction d'encre de Chine et de particules diffusantes d'oxyde de Titane (T1O2).

Les inventeurs ont estimé qu'un tel facteur de réactualisation peut s'appliquer à l'ensemble des facteurs de calibration préalablement calculés, qu'ils soient issus d'autres échantillons de calibration, moins stables ou moins transportables, ou de calculs d'interpolation. Ainsi, chaque facteur de calibration f n>v>t o W, après avoir été déterminé à un instant to, antérieur à l'instant t, et stocké dans la mémoire 49, peut-être simplement réactualisé par la formule de mise à jour :

fn.p.tW = kn.tOO x fn.p.toW ( 5 )

où :

- f n ,p,tW désigne le facteur de calibration, correspondant aux propriétés optiques p, et à la distance de rétrodiffusion D n , réactualisé à l'instant courant t ;

fn.p.to W désigne le facteur de calibration, correspondant aux propriétés optiques p, et à la distance de rétrodiffusion D n , déterminé à l'instant to et stocké dans la mémoire 49. On remarque qu'un seul échantillon de calibration peut suffire pour déterminer le facteur de réactualisation k n t (À), et permettre la réactualisation de l'ensemble des facteurs de calibration fn.p.to W établis auparavant, correspondant à la distance de rétrodiffusion D n à laquelle est associé le facteur de réactualisation, et stockés dans la mémoire 49.

Le facteur de réactualisation k n t (À) est ensuite mis en œuvre, sous forme de terme multiplicatif, dans l'étape 150 de détermination d'une grandeur d'intérêt R n ( ) à partir du signal rétrodiffusé S n ^). L'expression (1) peut alors être remplacée par l'expression ( ) :

* (λ) = x ti W x k n>t (A) (ΐ')

On va à présent décrire des essais expérimentaux mettant en œuvre le dispositif représenté sur les figures 1 et 2, dans une configuration à distance ou dans une configuration au contact. Le dispositif est disposé en regard d'échantillons tests comportant une base d'eau, et dont les propriétés optiques d'absorption et de diffusion sont ajustées respectivement par ajout d'encre de Chine et d'Intralipide. Durant ces essais, les propriétés optiques p recherchées sont le coefficient d'absorption μ 3 et le coefficient de diffusion réduit

Les figures 7A et 7B représentent des estimations respectives du coefficient de diffusion réduit et du coefficient d'absorption en fonction de la longueur d'onde, lors d'essais réalisés au contact sur un échantillon de test dont les propriétés optiques sont connues : son coefficient d'absorption est égal à 1 cm 1 à 600nm, tandis que son coefficient de diffusion réduit, équivalent à une concentration de 1,5% d'intralipide, s'élève à 22 cm 1 à 600 nm.

Sur la figure 7 A, chaque courbe en pointillés correspond à la valeur théorique du coefficient de diffusion réduit de 4 échantillons de calibration, en fonction de la longueur d'onde. Chaque échantillon de calibration a un même coefficient d'absorption μ 3 = 0.4 cm 1 à 600 nm et une concentration d'intralipide respectivement égale à 1%, 1.5%, 2% et 3%. Leurs coefficients de diffusion réduits μ$ , à 600 nm, sont respectivement 13,5 cm , 20,3 cm "1 , 27 cm 1 et 40,6 cm "1 . Ces quatre échantillons de calibration sont respectivement désignés par « CF1% », « CF1.5% », « CF2% » et « CF3% ». Ces échantillons de calibration sont utilisés pour établir un facteur de calibration f n>v ( ), associé aux propriétés optiques p de chaque échantillon.

L'échantillon test a fait l'objet d'une illumination par la source de lumière 10, durant laquelle on a détecté le signal rétrodiffusé $2(λ)...$6(λ) correspondant respectivement à 5 distances de rétrodiffusion D2... D6. Le spectre en longueur d'onde de chacun de ces signaux détectés a été réalisé, dans une bande spectrale comprise entre 470 nm et 880 nm. La réflectance de l'échantillon test aux différentes distances de rétrodiffusion a été déterminée en utilisant l'expression (1).

A chaque longueur d'onde λ, on a successivement considéré chaque facteur de calibration f n . p W, associé à chaque échantillon de calibration, de façon à calculer 4 mesures de la réflectance. On a alors estimé le coefficient de diffusion réduit μ 5 '(λ) (cf. courbes en traits pleins de la figure 7A) et le coefficient d'absorption μ 3 (λ) (cf. courbes en traits pleins de la figure 7B), chaque estimation étant respectivement associée à la prise en compte d'un facteur de calibration établi à l'aide d'un échantillon de calibration, comme indiqué dans la légende de ces courbes.

Sur la figure 7A, la courbe en pointillés désignée <^ s - t est » correspond au coefficient de diffusion réduit μ 5 (λ) de l'échantillon de test. Elle représente la valeur exacte du coefficient de diffusion réduit en fonction de la longueur d'onde. Les courbes en traits pleins correspondent aux estimations de ce coefficient, à différentes longueurs d'onde. Il apparaît que la prise en compte d'un facteur de calibration basé sur l'échantillon de calibration CF3% aboutit à une estimation erronée de μ 5 (λ). Les estimations utilisant un facteur de calibration établi avec les autres échantillons de calibration (CF1.5%, CF1% et CF2%) sont plus conformes à la réalité, la meilleure estimation étant obtenue avec le facteur de calibration établi avec l'échantillon de calibration CF1.5%. Cela confirme l'hypothèse de base de cette invention, selon laquelle les propriétés optiques d'un échantillon sont d'autant mieux estimées qu'elles sont calculées en se basant sur un facteur de calibration f n>v (X) représentatif des propriétés optiques dudit échantillon.

Sur la figure 7B, la courbe en pointillés désignée <^ a - t es t » correspond au coefficient d'absorption μ 3 (λ) de l'échantillon de test. Elle représente la valeur exacte du coefficient d'absorption en fonction de la longueur d'onde. Les courbes en traits pleins correspondent à des estimations de ce coefficient, à différentes longueurs d'onde, chaque estimation étant réalisée en considérant un facteur de calibration f niP ( ) déterminé respectivement avec chaque échantillon de calibration. De même que sur la figure 7 A, les estimations basées sur l'échantillon CF3% mènent à des résultats erronés, la meilleure estimation étant celle prenant en compte l'échantillon de calibration CF1.5%.

Les figures 7C et 7D représentent respectivement des résultats similaires aux figures 7A et 7B, le dispositif utilisé comportant un système optique 30, permettant son utilisation à distance de l'échantillon. Dans cette configuration, l'extrémité distale des fibres optiques de détection est placée à 20 cm de la surface de l'échantillon. On constate que la prise en compte d'un facteur de calibration représentatif des propriétés optiques de l'échantillon examiné améliore très significativement l'estimation du coefficient d'absorption. Plus précisément, on remarque que la prise en compte d'un facteur de calibration basé sur des propriétés optiques différentes de l'échantillon examiné mène à des erreurs significatives dans l'estimation du coefficient d'absorption, comme le montre la courbe CF3% de la figure 7D.

Les figures 8A, 8B et 8C, 8D représentent des estimations des propriétés optiques (μ ϊ ( ) et μ 3 (λ)) respectivement selon l'art antérieur et en mettant en œuvre l'invention, le dispositif étant appliqué au contact de quatre échantillons tests. Les valeurs réelles du coefficient de diffusion réduit de chaque échantillon de test sont représentées en pointillés sur les figures 8A et 8C. Les valeurs réelles du coefficient d'absorption de chaque échantillon de test sont représentées en pointillés sur les figures 8B et 8D. Ces 4 échantillons tests, désignés IL1%, IL1.5%, IL2%, IL3% sont respectivement identiques aux échantillons de calibration CF1%, CF1.5%, CF2% et CF3% précédemment décrits. Sur chaque figure, les courbes en traits pleins correspondent à des estimations des coefficients μ 5 (λ) ou μ 3 (λ) de chaque échantillon de test.

La figure 8A représente des estimations du coefficient de diffusion réduit de chaque échantillon test. Sur cette figure, pour chaque estimation, on a utilisé le même facteur de calibration, établi à l'aide de l'échantillon de calibration CF1%. Le coefficient de diffusion réduit est correctement estimé pour l'échantillon IL1% , puisque le procédé utilise un facteur de calibration établi avec ce même échantillon. Le coefficient de diffusion réduit de l'échantillon ILl.5% est également déterminé correctement. En revanche, les coefficients de diffusion réduits des échantillons IL2% et IL3% ne sont pas estimés avec une précision satisfaisante. La figure 8C représente des mesures similaires, en mettant en œuvre l'algorithme précédemment décrit, avec, lors de la première itération, l'utilisation d'un facteur de calibration établi à l'aide de l'échantillon de calibration IL1%. Contrairement aux résultats présentés sur la figure 8A, le coefficient de diffusion réduit de chaque échantillon de test a été correctement estimé. La figure 8B représente des estimations du coefficient d'absorption de chaque échantillon test. Sur cette figure, pour chaque échantillon test, on a utilisé le même facteur de calibration, établi à l'aide de l'échantillon de calibration CF1%. La figure 8D représente des mesures similaires, en mettant en œuvre l'algorithme précédemment décrit, avec, lors de la première itération, l'utilisation d'un facteur de calibration établi à l'aide de l'échantillon de calibration CF1%. La précision de l'estimation est satisfaisante dans les deux cas, mais la mise en œuvre de l'algorithme accroît cette précision.

Pour chacune de ces figures, on a estimé la racine carrée de l'erreur quadratique moyenne, notée ε, normalisée, estimée selon l'expression :

avec :

p X) = valeur réelle de la propriété optique p à la longueur d'onde λ, la propriété optique étant soit le coefficient de diffusion réduit μ soit le coefficient d'absorption μ 3 . p X) = estimation de la propriété optique p à la longueur d'onde λ, la propriété optique étant soit le coefficient de diffusion réduit μ soit le coefficient d'absorption μ 3 .

Les résultats correspondant aux différentes figures 8A (estimation de sans mise en œuvre de l'invention), 8B (estimation de μ 3 sans mise en œuvre de l'invention), 8C (estimation de μs' avec mise en œuvre de l'invention), et 8D (estimation de μ 3 3νθε mise en œuvre de l'invention), sont reportés sur le tableau 1 ci-dessous :

Tableau 1

Les figures 9A, 9B, 9C et 9D représentent des essais similaires à ceux reportés respectivement reportés sur les figures 8A, 8B, 8C et 8D, la seule différence étant que le dispositif est utilisé selon une configuration « à distance », et en mettant en œuvre un système optique de focalisation, la distance entre l'extrémité de chaque fibre de détection et l'échantillon étant de 20cm.

Pour chacune de ces figures, on a également estimé la racine carrée de l'erreur quadratique moyenne, ε, telle que précédemment définie. Les résultats sont reportés sur le tableau 2 ci- dessous.

Tableau 2

La mise en œuvre d'un algorithme selon l'invention permet d'améliorer significativement la précision des estimations de propriétés optiques de l'échantillon. Bien que les essais décrits aient été réalisés en mettant en œuvre une source de lumière blanche et un photodétecteur 40 spectrométrique, des configurations basées sur une source de lumière monochromatique, ou une pluralité de sources de lumière émettant dans des bandes spectrales différentes, et/ou la détection d'un signal de rétrodiffusion à l'aide d'un photodétecteur non spectrométrique sont envisageables. En particulier, la source de lumière blanche peut être remplacée par différentes sources de lumière émettant dans des bandes spectrales différentes λι, λ2...λι_. Ainsi, le faisceau d'illumination 20 peut comporter, simultanément ou successivement, différentes bandes spectrales λι, λ2...λι_. Le dispositif peut également comporter une source de lumière, comprenant une pluralité de filtres optiques passe-bande, aptes à être successivement placés en regard de la source. De cette façon, le faisceau d'illumination 20 comporte successivement, différentes bandes spectrales λι, λ2...λι_.

D'une façon générale, la source de lumière, quelle qu'elle soit, est apte à former, à la surface de l'échantillon, une zone élémentaire d'illumination telle que précédemment définie. Le recours à des fibres optiques pour former le faisceau d'illumination n'est pas nécessaire. Une source de lumière pourrait être une source Laser, ou une autre source de lumière, par exemple une diode électroluminescente. La source de lumière peut être couplée à un système optique de mise en forme, permettant la formation du faisceau lumineux 20 et sa projection sur la surface de l'échantillon afin de définir la zone d'élémentaire d'illumination 18. De même, le photodétecteur peut être une photodiode, ou un photodétecteur matriciel de type CCD ou CMOS. Chaque pixel du photodétecteur est alors couplé à une zone élémentaire de détection soit par le système optique 30, soit en étant placé au contact de la surface de l'échantillon, ou éventuellement par l'intermédiaire de fibres optiques. L'utilisation d'un tel photodétecteur permet d'obtenir un grand nombre de distances de rétrodiffusion différentes. Elle est à privilégier dans les applications requérant une bonne résolution spatiale. Lorsque la source de lumière est apte à former un faisceau d'illumination 20, successivement, dans différentes bandes spectrales λι, λ 2 ...λι_, un tel photodétecteur peut détecter mesurer un signal de rétrodiffusion S n ( ), successivement, dans chacune des bandes spectrales. De préférence, la propriété optique est alors déterminée dans chaque bande spectrale, indépendamment l'une de l'autre, en mettant en œuvre les étapes décrites ci-avant. Comme on peut le voir en lien avec les exemples décrits ci-avant, la largeur d'une bande spectrale peut être inférieure à 10 nm, de façon à avoir une estimation précise de l'évolution de la propriété optique considérée en fonction de la longueur d'onde.

Le nombre N de distances de rétrodiffusion peut également varier. D'une façon générale, ce nombre doit être supérieur ou égal au nombre de propriétés optiques à déterminer.

L'invention peut être mise en œuvre pour caractériser les propriétés optiques superficielles d'un échantillon. Appliquée à la peau, elle permet par exemple la détection précoce de pathologies, le contrôle de la vascularisation ou de la perfusion d'un principe actif. Elle peut être appliquée à toute application, de type contrôle non destructif, permettant d'estimer ou de suivre l'évolution d'une propriété optique à proximité de la surface d'un échantillon. Il peut par exemple s'agir d'applications dans le domaine de l'agroalimentaire, afin de contrôler la qualité ou la composition d'aliments.