Dans le domaine du nautisme, on connaît bien des dispositifs pour absorber les chocs des mouvements de l'eau sur une ligne de mouillage classiquement constituée d'une ancre reliée à la proue d'un bateau par une chaîne ou une haussière afin d'éviter le glissement de ladite ancre sur le fond marin qui se traduit par une dérive du bateau à la surface de l'eau.

C'est le cas, par exemple, du brevet américain US 5.307. 753 décrivant un dispositif pour absorber les chocs des mouvements de l'eau sur l'équipement d'ancrage ; ce dispositif est constitué de deux unités externe et interne télescopiques, globalement cylindrique, l'unité interne pouvant librement coulisser dans l'unité externe.

Chacune de ces unités présente une extrémité ouverte et une extrémité fermée comprenant respectivement des trous permettant l'écoulement de l'eau à travers le dispositif.

Par ailleurs, les extrémités fermées comprennent des éléments annulaires afin de permettre la fixation de câbles audit dispositif, les câbles étant respectivement connectés à l'ancre et à la proue du bateau. Les éléments annulaires sont, par ailleurs, reliés par un ressort hélicoïdal s'étendant dans les unités interne et externe et par un câble de longueur supérieure à la longueur du ressort hélicoïdal en position de repos, mais inférieure à la longueur de l'unité externe afin d'éviter l'échappement de l'unité interne.

Ce type de dispositif présente l'inconvénient d'tre constitué d'éléments métalliques qui, au contact de l'eau de mer se corrodent rendant très rapidement le dispositif inopérant. De plus, pour des bateaux de grande taille, supérieure à 15 m, et en cas de forte houle, c'est-à-dire pour des vagues pouvant aller au-delà de 5 m de haut, ce

type de dispositif ne présente pas un allongement suffisant pour maintenir une tension globalement constante sur la chaîne de la ligne de mouillage. Enfin, ce type de dispositif présente l'inconvénient d'tre particulièrement encombrant ce qui, sur un bateau où les espaces de rangement sont peu nombreux et limités, provoque un véritable problème de rangement.

L'un des buts de l'invention est donc de remédier à tous ces inconvénients en proposant un dispositif d'absorption des tensions de la chaîne d'une ligne de mouillage de conception simple et peu onéreuse pour maintenir une tension constante sur la chaîne de la ligne de mouillage de manière à éviter la dérive du bateau et ce, sous faible encombrement.

A cet égard et conformément à l'invention il est proposé un Dispositif d'absorption des tensions d'une ligne de mouillage classiquement constituée d'une ancre et d'une chaîne amarrée au guindeau ou à la proue d'un bateau lorsque ce dernier est ancré afin d'éviter le glissement de ladite ancre sur le fond marin qui se traduit par une dérive du bateau à la surface de l'eau, remarquable en ce qu'il est constitué d'au moins un toron d'élastiques en caoutchouc enveloppés dans une gaine extensible et formant au moins deux boucles respectivement munies d'un moyen de fixation permettant de fixer lesdites boucles respectivement à un maillon de la chaîne de la ligne de mouillage et à un point de fixation à la proue du bateau de telle sorte que, en position de repos du bateau, c'est-à- dire lorsque ce dernier n'est pas déplacé verticalement par une vague, la chaîne donne du mou, c'est-à-dire qu'elle ne subit aucune tension entre les deux points de fixation du dispositif.

On comprend bien que, le dispositif étant constitué de torons d'élastiques particulièrement flexibles, ce dernier peut tre replié afin de présenter un encombrement minimal pour son rangement.

D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description qui va suivre de plusieurs

variantes d'exécution, données à titre d'exemples non limitatifs, du dispositif d'absorption des tensions de la chaîne d'une ligne de mouillage conforme à l'invention, en référence aux dessins annexés, sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective du dispositif d'absorption des tensions de la chaîne d'une ligne de mouillage conforme à l'invention, - la figure 2 est une vue en coupe longitudinale du dispositif d'absorption suivant l'invention, - la figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'une variante d'exécution du dispositif d'absorption conforme à l'invention, - la figure 4 est une vue en perspective du dispositif d'absorption monté sur une ligne de mouillage constituée d'une ancre et d'une chaîne amarrée au guindeau d'un bateau ancré, - les figures 5a et 5b sont des représentations schématiques d'un bateau ancré muni d'un dispositif d'absorption suivant l'invention positionné sur la ligne de mouillage dudit bateau respectivement lorsque la proue du bateau se situe sur la crte d'une vague et lorsque la proue dudit bateau se situe dans le creux de deux vagues successives.

On décrira, dans cet exemple non limitatif, un dispositif d'absorption des tensions de la chaîne d'une ligne de mouillage classiquement constituée d'une ancre et d'une chaîne amarrée au guindeau ou à la proue d'un bateau lorsque ce dernier est ancré ; toutefois, ce dispositif pourra avantageusement tre positionné sur une haussière lors de l'amarrage dudit bateau sur un quai. On entend par haussière un cordage permettant d'amarrer un bateau à une bitte d'amarrage d'un quai.

En référence aux figures 1 et 2, le dispositif d'absorption 1 est constitué d'un toron d'élastiques 2 dont les extrémités libres sont repliées pour former une boucle 3a, 3b à chacune des extrémités libres dudit toron 2.

Chacune des boucles 3a, 3b est fermée par un moyen de blocage 4 constitué d'une plaque métallique 5 globalement

rectangulaire munie de deux trous 6a, 6b aptes à accueillir deux tiges filetées 7a et respectivement 7b d'un boulon 7 en forme de U, les tiges filetées 7a, 7b correspondant aux branches du U, coopérant avec deux écrous 8a, 8b respectifs.

Par ailleurs, le toron 2 consiste avantageusement dans un toron 2 d'élastiques en caoutchouc enveloppé dans une gaine extensible apte à s'allonger lorsqu'une traction est exercée aux extrémités libres du toron d'au moins une fois sa longueur par rapport à sa longueur en position de repos et de préférence d'au moins deux fois sa longueur, c'est-à-dire une élongation d'au moins 200%.

En référence aux figures 1,2 et 3, les boucles 3a et 3b du dispositif d'absorption 1 sont respectivement munies d'un moyen de fixation 9 permettant de fixer lesdites boucles 3a, 3b respectivement à un maillon d'une chaîne 10 d'une ligne de mouillage 11 et à un point de fixation 12 à la proue d'un bateau B tel qu'un taquet positionné sur le pont à la proue du bateau B, de telle sorte que, en position de repos du bateau B, c'est-à-dire lorsque ce dernier n'est pas déplacé verticalement par une vague, la chaîne 10 telle que représentée sur la figure 3 donne du mou, c'est-à-dire qu'elle ne subit aucune tension entre les deux points de fixation du dispositif. Les moyens de fixation 9 consistent avantageusement dans un mousqueton classiquement constitué d'un anneau de métal portant un ergot articulé bien connu dans le domaine de l'alpinisme afin de procurer une fixation sûr et rapide.

Il est bien évident que le dispositif 1 peut tre positionné entre deux maillons de la chaîne 10 de telle sorte qu'entre ces deux maillons la chaîne 10 donne du mou, sans sortir du cadre de l'invention.

Selon une variante d'exécution particulièrement avantageuse du dispositif 1 d'absorption conforme à l'invention, en référence à-la figure 4, ledit dispositif 1 consiste dans un unique toron d'élastiques 2'replié à une première extrémité pour former une première boucle 3'a dans laquelle est introduite l'extrémité opposée du toron 2'qui est replié de telle sorte que les extrémités libres du

toron 2's'étendent contigument pour former une seconde boucle 3'b. Les deux boucles 3'a, 3'b sont fermées par un moyen de blocage 4'venant serrer les quatre tronçons adjacents du toron 2'séparant les deux boucles 3'a, 3'b. de la mme manière que précédemment, ledit moyen de blocage 4' consiste avantageusement dans une plaque métallique 5' munie de deux trous 6'a, 6'b aptes à accueillir deux tiges filetées 7'a, 7'b d'un boulon en U 7', les tiges filetées correspondant aux branches du U, coopérant avec deux écrous 8'a, 8'b respectifs.

Dans cet exemple d'exécution du dispositif d'absorption des tensions de la chaîne d'une ligne de mouillage, non limitatif, la première boucle 3'a est plus petite que la seconde boucle 3'b ; toutefois, il est bien évident que les boucles 3'a, 3'b peuvent tre obtenues en repliant le toron d'élastiques 2'de telle sorte que lesdites boucles 3'a, 3'b présentent des dimensions sensiblement égales ou que la première boucle 3'a soit plus grande que la seconde boucle 3'b sans pour autant sortir du cadre de l'invention.

De la mme manière que précédemment, chacune des boucles 3'a, 3'b est munie d'un moyen de fixation 9' consistant avantageusement dans un anneau de métal portant un ergot articulé communément appelé mousqueton afin de permettre la fixation desdites boucles 3'a, 3'b respectivement à un maillon de la chaîne 10 de la ligne de mouillage 11 et à un point de fixation 12 de la proue d'un bateau B (figure 3).

On expliquera maintenant, en référence aux figures 3, 5a et 5b, le fonctionnement du dispositif 1 d'absorption des tensions de la chaîne 10 d'une ligne de mouillage 11 conforme à l'invention.

L'ancrage d'un bateau s'effectue en jetant une ancre 13 classiquement constituée d'une tte 14 et d'une tige 15, ladite tte 14 pivotant à l'extrémité de la tige, cette dernière étant reliée à un guindeau 16 du bateau B par une chaîne 10. On entend par guindeau 16 un dispositif servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les

ancres à bord d'un navire, qui est habituellement constitué d'un rouleau d'axe globalement horizontal autour duquel est entourée la chaîne 10, ledit rouleau étant avantageusement motorisé. On donne du mou à l'ancre 13 jusqu'à ce que cette dernière touche le fond marin, puis on manoeuvre le bateau B pour le faire reculer afin de tendre la chaîne et finalement accrocher l'ancre 13 dans le sable du fond marin. On accroche une première boucle 3a du dispositif d'absorption des tensions de la chaîne à un maillon de la chaîne 10 de la ligne de mouillage 11 au moyen d'un mousqueton 9 et on accroche la boucle opposée 3b au moyen du second mousqueton 9 à un point de fixation 12, tel qu'un taquet d'amarrage positionné sur le pont de la proue du bateau B. On déroule alors la chaîne 10 de la ligne de mouillage 11 jusqu'à ce que le toron d'élastiques 2 se tende et que la chaîne 10 donne du mou entre les deux points de fixation du dispositif 1 à savoir respectivement le maillon de la chaîne 10 et le point d'amarrage 12 de la proue du bateau.

Dès lors, en référence à la figure 5a, lorsqu'une vague V soulève la proue du bateau B lui procurant un mouvement vertical ascendant, le toron d'élastique 2 du dispositif 1 d'absorption des tensions de la chaîne 10 s'allonge comme l'indique la flèche a de telle sorte que la partie de la chaîne 10 s'étendant entre le maillon de la chaîne 10 auquel est solidarisé le dispositif 1 et l'ancre 13 ne subisse pratiquement aucune tension supplémentaire due au déplacement vertical de la proue du bateau, hormis, bien évidemment, la tension due au poids de ladite partie de la chaîne 10. On comprend bien que le dispositif 1 absorbe les chocs du mouvement de l'eau de telle sorte que l'ancre 13 ne subisse aucune traction évitant à cette dernière de glisser sur le fond marin et par conséquent évitant une dérive du bateau à la surface de l'eau. De plus, on notera que, si le toron 2 d'élastiques du dispositif 1 cède, la partie de la chaîne 10 de la ligne de mouillage 11 s'étendant entre le point de fixation 12 du pont de la proue du bateau B et le maillon de la chaîne 10

auxquels sont solidarisés les boucles 3b et respectivement 3a du dispositif 1, serait à nouveau tendu évitant ainsi que le bateau ne parte à la dérive.

Lorsque la proue du bateau B se situe dans le creux de deux vagues V successives, le toron 2 d'élastiques du dispositif 1 se rétracte comme l'indique les flèches b de la figure 5b de sorte que la tension de la chaîne 10 de la ligne de mouillage 11 reste globalement constante que la proue du bateau B soit dans le creux de deux vagues V successives ou sur la crte d'une vague V (figue 5a).

Accessoirement, en référence à la figure 2, le dispositif 1 peut avantageusement comprendre un manchon 17 globalement cylindrique, ouvert à ses extrémités, obtenu dans du tissu avantageusement imperméable, et muni de moyens de fermeture 18 à ses extrémités, tels qu'un lien coulissant par exemple, de telle sorte que ledit manchon 17 s'étende autour du toron 2 entre les deux extrémités des boucles 3a, 3b du dispositif 1 permettant ainsi de protéger le dispositif 1 contre d'éventuels pincements du toron 2 d'élastiques qui pourraient entraîner sa rupture. De plus, ce manchon 17 peut avantageusement servir de support publicitaire ou de support pour indiquer le nom du bateau.

Il est bien évident que le manchon 17 peut tre enfilé autour du toron 2'entre les extrémités des boucles 3'a, 3'b du dispositif 1 décrit précédemment et représenté à la figure 4.

Par ailleurs, il est bien évident que les moyens de fixation 9 ou 9'peuvent consister dans une manille fermée par un manillon ou analogue sans sortir du cadre de l'invention.

Enfin il va de soi, que le dispositif d'absorption des tensions de la chaîne d'une ligne de mouillage d'un bateau ancré peut tre obtenu à partir de plusieurs torons d'élastiques et que les exemples que l'on vient de donner ne sont que des illustrations particulières en aucun cas limitatives des domaines d'application de l'invention.