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Title:
DEVICE FOR ALTERING PRESSURE DISTRIBUTION OVER THE SLIDING SURFACE OF A SKI
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1993/014836
Kind Code:
A1
Abstract:
A device for altering pressure distribution over the sliding surface of a ski, e.g. for downhill skiing. The binding area of the ski includes at least one binding element (3, 4) for holding a boot (2), and at least one bearing element (13, 14) engaged by the sole of the boot. The device further includes a stiffening blade (8) extending forwards over the ski from the binding area (5) to where it is rigidly fastened to the ski, a vertically movable sensor (14) contacting the sole of the boot, and a linkage for joining the sensor (14) to the stiffening blade (8) in order to transmit thereto at least part of the vertical downward force exerted by the boot, and detected by the sensor (14), as a force exerted forwards in the horizontal and longitudinal direction of the blade.

Inventors:
ARDUIN JOEL (FR)
LE MASSON JACQUES (FR)
Application Number:
PCT/FR1992/001101
Publication Date:
August 05, 1993
Filing Date:
November 26, 1992
Export Citation:
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Assignee:
SALOMON SA (FR)
International Classes:
A63C9/00; (IPC1-7): A63C9/00
Foreign References:
EP0230989A21987-08-05
EP0182776A21986-05-28
DE4101997A11991-09-12
Attorney, Agent or Firm:
BEGEY, JEAN-MARIE (FR)
LEJEUNE, Benoît (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Dispositif visant à modifier la répartition de pression d'un ski tel que notamment un ski alpin sur sa surface de glisse, le ski étant équipé dans sa zone du patin (5) d'au moins un élément de fixation (3,4) destiné à retenir une chaussure, et d'au moins un élément d'appui (13,14) sur lequel repose la semelle de chaussure, caractérisé par le fait qu'il comprend : une lame de raidissement (8) qui s'étend au. dessus du ski depuis la zone du patin (5) vers l'avant du ski (6) où son extrémité avant est solidarisée au ski, un organe palpeur (14) en liaison avec la semelle de chaussure, apte à capter les sollicitations de poussée verticale de la chaussure, des moyens de liaison (35) entre l'organe palpeur (14) et la lame de raidissement (8) pour transmettre à la lame de raidissement, sous la forme d'une force orientée selon sa direction horizontale et longitudinale, en direction de l'avant, une partie au moins de la poussée verticale de la chaussure vers le bas captée par l'organe palpeur (14).
2. Dispositif selon la revendication 1 , caractérisé par le fait que l'organe palpeur (14) est mobile selon une direction verticale, et que son mouvement vertical est limité au moins vers le haut par une butée (28,31 ,32).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les moyens de liaison entre l'organe palpeur (14) et la lame de raidissement (8) comprennent un basculeur (35) à deux branches (35a,35b) articulé autour d'un axe horizontal et transversal (38) porté par un élément (23) relié solidairement au ski, présentant par ailleurs un axe d'articulation (40) avec la lame de raidissement (8) et une zone d'appui (36) sur laquelle le palpeur (14) transmet la poussée verticale de la chaussure, de telle façon qu'une poussée verticale vers le bas exercée par le palpeur sur le basculeur tende à faire pivoter le basculeur autour de l'axe (38), et qu'elle soit transmise par le basculeur à la lame de raidissement sous la forme d'une force orientée vers l'avant selon la direction longitudinale de la lame.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la lame de raidissement (8) présente un moyen de mise sous précontrainte de compression (47,49).
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérise par le fait que la lame de raidissement (8) présente, sur une partie de sa longueur, deux éléments (45,46) articulés entre eux à la manière d'une genouillère autour d'un axe horizontal et transversal (47) de telle façon qu'en présence de la chaussure, la genouillère soit aplatie, ce qui génère une précontrainte initiale dans les deux parties de la lame de raidissement, et qu'en l'absence de chaussure, la genouillère se casse, ce qui libère la lame de raidissement de sa précontrainte.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'axe d'articulation (47) des deux éléments de la genouillère est monté coulissant le long de l'un des éléments dans le sens d'un éloignement de l'autre élément contre la force de rappel élastique d'au moins un ressort (49). FEUILLE DE REMPLACEMENT .
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'il présente un moyen de butée (53) qui met en appui, selon une direction longitudinale, les deux éléments (45,46) de la genouillère lorsqu'elle se trouve en position aplatie.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes pour un ski équipé d'un élément de fixation avant (3) destiné à retenir l'avant de la chaussure, et un élément de fixation arrière (4) destiné à retenir l'arrière de la chaussure, caractérisé par le fait que l'organe palpeur est la plaque d'appui (14) associée à l'élément de fixation arrière (4), sur laquelle repose l'extrémité arrière de la semelle de chaussure.
9. Dispositif selon la revendication 8 pour un ski dont l'élément de fixation arrière comprend un corps (21 ) monté coulissant le long d'une glissière (22), caractérisé par le fait que la plaque d'appui (14) qui constitue le palpeur est solidaire de la glissière (22), et que la glissière (22) est articulée autour d'un axe horizontal et transversal (24) par rapport à une embase (23) reliée solidairement au ski.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que l'élément de fixation avant (3) est monté sur une embase avant (16) solidaire du ski, qui présente un évidement longitudinal (19) que la lame de raidissement (8) traverse librement selon une direction longitudinale.
11. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les moyens de liaison entre l'organe palpeur (14) et la lame de raidissement (8) comprennent un dispositif à genouillère (75), constitué de deux leviers articulés entre eux autour d'un axe longitudinal et transversal, l'extrémité d'un levier étant reliée à une butée (76) solidaire du ski (1 ), l'extrémité libre de l'autre levier étant relié à la lame de raidissement (8), et le palpeur venant en appui sur la partie centrale du dispositif à genouillère.
12. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les moyens de liaison comprennent une lamelle (78) dont la partie centrale est bombée vers le haut, dont une extrémité est reliée solidairement au ski, dont l'autre extrémité est reliée à la lame de raidissement (8), et dont la partie centrale bombée reçoit les forces verticales vers le bas captées par l'organe palpeur (14).
13. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les moyens de liaison entre l'organe palpeur (14) et la lame de raidissement (8) comprennent un levier incliné (79) qui s'étend entre une butée longitudinale (80) mobile verticalement avec l'organe palpeur (14) et la lame de raidissement (8).
14. Dispositif selon la revendication 1 , caractérisé par le fait qu'il comprend par ailleurs une latte arrière (58) qui s'étend depuis la zone du patin (5) vers la partie arrière du ski où elle est solidarisée au ski, que la lame de raidissement (8) est en appui simple contre la latte arrière (58) selon une direction longitudinale vers l'arrière, et que les moyens de liaison (35) sont connectés uniquement à la lame de raidissement (8).
15. Dispositif selon la revendication 1 , caractérisé par le fait qu'il comprend par ailleurs une latte arrière (78) qui s'étend depuis l'arrière du ski jusqu'à une butée (69) solidaire du ski et située à proximité de l'élément de fixation arrière. FEUILLE DE REMPLACEMENT .
16. Ski, notamment destiné à la pratique du ski alpin, sur lequel est assemblé au moins un élément de fixation (3.4) destiné à retenir une chaussure, caractérisé par le fait qu'il est équipé d'un dispositif visant à modifier sa répartition de pression sur sa surface de glisse selon l'une quelconque des revendications 1 à 15.
Description:
DISPOSITIF POUR MODIFIER LA REPARTITION D'UN SKI SUR SA SURFACE DE GLISSE

L'invention concerne un dispositif pour répartir la pression d'un ski, tel que notamment un ski alpin, sur sa surface de glisse.

L'invention concerne également un ensemble d'éléments de fixation de ski alpin avant et arrière, ainsi qu'un ski alpin, équipés d'un tel dispositif.

Les skis qui sont utilisés pour la pratique du ski alpin sont constitués par des planches relativement longues, sur lesquelles les chaussures du skieur sont retenues par des éléments de fixation avant et arrière. Les chaussures et les éléments de fixation se trouvent approximativement dans la zone médiane du ski, qui est appelée couramment le patin. Les skis présentent en eux-mêmes, au repos, une cambrure naturelle, par laquelle le patin est surélevé naturellement par rapport à l'extrémité avant du ski, ou spatule, et l'extrémité arrière du ski, ou talon. En outre, les skis présentent une flexibilité, qui tient à leur structure interne. Lors de la pratique du ski, le ski se déforme de manière élastique en réponse aux différentes sollicitations auxquelles il est soumis de la part du skieur, mais aussi de la part du terrain sur lequel il glisse.

La sollicitation principale à laquelle le ski est soumis est constituée par le poids du skieur, et par la réaction à laquelle la surface de glisse soumet le ski.

Le ski est également sollicité par les éléments de fixation. Il est en effet connu que les éléments de fixation pincent la chaussure selon une direction longitudinale. La réaction à cette action de pincement est transmise par les éléments de fixation au ski. Cette réaction, toutefois, présente une nature différente selon le mode d'assemblage de l'élément de fixation arrière au ski. En effet, certains éléments de fixation arrière sont assemblés directement au ski, alors que d'autres sont assemblés à l'élément de fixation avant par un lien inextensible, tel qu'une lame métallique qui s'étend sous la chaussure.

Le ski est également influencé par la position du skieur au-dessus de ses chaussures, selon qu'il porte son poids vers l'avant ou vers l'arrière.

Il est connu que l'on peut modifier le comportement du ski sur la neige, notamment sa facilité de déclenchement dans les virages, sa qualité de conduite en virage ou en ligne droite, en influant sur la cambrure du ski, ou bien en jouant sur la répartition longitudinale de la pression du ski sur la neige. En jouant sur cette répartition de pression, il est connu que l'on peut rendre le ski plus ou moins pivotant ou plus ou moins guidant, c'est-à-dire que l'on peut favoriser son aptitude à virer facilement, et à présenter une grande stabilité de conduite. Pour les skis qui sont actuellement commercialisés, la répartition de pression du ski sur la neige est déterminée principalement par la structure interne du ski, et par le mode d'assemblage des éléments de fixation au ski, c'est-à-dire avec ou sans lame de liaison * entre les éléments avant et arrière. La répartition de pression peut aussi être influencée par l'intensité de poussée que l'on donne aux ressorts de recul.

Il existe des dispositifs avec pièce rapportée qui permettent de modifier la répartition de pression du ski sur la neige. Ainsi, la demande de brevet européen n° 183 586 décrit une lame de matériau élastique de type lame à ressort rapportée au-dessus du ski, entre les éléments de fixation et le ski.

Cette lame présente, au niveau de ses extrémités avant et arrière, des curseurs par lesquels transite verticalement une partie des efforts auxquels le ski est soumis. Ce dispositif présente toutefois l'inconvénient d'avoir des performances modestes pour un encombrement important. II est adapté pour le cas où les deux pieds du skieur sont en appui pour le même ski, pour éviter que tout le poids du skieur soit concentré dans la zone du patin. Par contre, il est mal adapté dans le cas d'une paire de skis traditionnels.

On connaît également, d'après la demande de brevet européen n° 409 749, un dispositif constitué par une plaque surélevée par rapport à la surface supérieure du ski, maintenue entre deux butées longitudinales. Des moyens élastiques d'amortissement sont intercalés entre la plaque et les butées, et la précontrainte exercée sur ces moyens élastiques est réglable. Les fixations sont montées, quant à elles, sur la plaque. Ce dispositif donne de bons résultats, mais son inconvénient est que les éléments de fixation sont solidaires de la plaque rapportée et non du ski lui-même. D'autres dispositifs du même type sont décrits par exemple dans le brevet américain n° 2 560 693, et le brevet allemand n° 2 259 375.

Pour ces dispositifs, il convient de remarquer que l'influence qu'ils exercent sur la flexion du ski est de type statique, c'est-à-dire qu'elle ne tient pas compte de la position du skieur sur ses skis au cours de la glisse.

Un des buts de l'invention est de proposer un dispositif qui permette de modifier, de manière dynamique, la répartition de pression d'un ski sur sa surface de glisse, c'est-à-dire qui tienne compte au cours de la glisse de la position du skieur sur ses skis, et de l'effort de poussée verticale exercée par le skieur sur ses skis.

Un autre but de la présente invention est de proposer un dispositif qui donne par ailleurs un effet de suspension du skieur au cours de la glisse.

Un autre but de la présente invention est de proposer un dispositif qui présente par ailleurs des qualités d'amortissement d'au moins une extrémité du ski pour des vibrations verticales.

D'autres buts et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre, cette description étant toutefois donnée à titre indicatif, et non limitatif.

Le dispositif, selon l'invention, vise à modifier la répartition de pression d'un ski tel que notamment un ski alpin sur sa surface de glisse.

Le ski est équipé, dans sa zone du patin, d'au moins un élément de fixation destiné à retenir une chaussure, et d'au moins un élément d'appui sur lequel repose la semelle de chaussure,

Le dispositif est caractérisé par le fait qu'il comprend :

- une lame de raidissement qui s'étend au-dessus du ski depuis la zone du patin vers l'avant du ski où son extrémité avant est solidarisée au ski,

- un organe palpeur en contact avec la semelle de chaussure, apte à capter les sollicitations verticales de la chaussure,

- des moyens de liaison entre l'organe palpeur et la lame de raidissement pour transmettre à la lame de raidissement, sous la forme d'une force orientée selon sa direction horizontale et longitudinale,

en direction de l'avant, une partie au moins de la poussée verticale de la chaussure vers le bas captée par l'organe palpeur.

L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous, ainsi qu'aux dessins en annexe qui en font partie intégrante.

La figure 1 est une vue générale de côté d'un ski équipé d'un dispositif selon une première mise en oeuvre non limitative de l'invention.

La figure 2 est une vue de dessus du ski représenté en figure 1.

La figure 3 est une vue de côté, en coupe partielle, du ski représenté en figure 1 , dans sa zone du patin.

La figure 4 est une vue de côté, en coupe partielle, du ski représenté en figure 1 , dans sa partie avant.

La figure 5 est une vue de dessus du dispositif représenté en figure 4.

La figure 6 représente, en perspective, l'embase qui supporte l'élément de fixation arrière.

La figure 7 est une vue partielle en perspective éclatée qui illustre les moyens de liaison.

La figure 8 est une vue de côté, en perspective partielle, du ski de la figure 1 dans la zone de l'élément de fixation arrière.

La figure 9 représente le dispositif de la figure 8 dans une autre position de fonctionnement.

La figure 10 est une vue de côté, en coupe, de la lame de raidissement dans la zone du patin, selon un mode préférentiel de mise en oeuvre de l'invention.

La figure 11 est une vue qui représente la lame de raidissement de la figure 10 dans une autre position de fonctionnement.

La figure 12 est une vue de dessus du dispositif représenté en figure 11.

La figure 13 est une vue générale de côté d'un dispositif selon une variante de mise en oeuvre de l'invention.

La figure 14 est une vue de côté en coupe partielle du ski de la figure 13 dans la zone de l'élément de fixation arrière.

Les figures 15 et 16 sont des vues de côté qui illustrent le fonctionnement des moyens de liaison représentés en figure 14.

La figure 17 est une vue de côté, en coupe partielle, au niveau de l'élément de fixation arrière d'un dispositif selon une autre variante de mise en oeuvre de l'invention.

Les figures 18 à 20 représentent de manière schématique des variantes de réalisation des moyens de liaison.

La figure 1 représente, en vue de côté, un ski 1 sur lequel une chaussure schématisée en 2 est retenue au moyen d'un élément de fixation avant 3 et d'un élément de fixation arrière 4.

La chaussure 2 et les éléments de fixation 3 et 4 sont situés dans la zone centrale du ski 5, qui est également appelée le patin. Le ski présente par ailleurs une extrémité relevée avant 6 ou spatule, et une extrémité arrière 7 ou talon.

Dans sa partie avant, le ski 1 est équipé d'une lame de raidissement 8, dont l'extrémité avant 9 est solidarisée à la surface supérieure du ski entre l'élément de fixation avant 3 et la spatule 6. Dans

la figure 1, l'extrémité 9 de la lame de raidissement 8 est située approximativement au quart avant du ski.

Depuis cette extrémité 9, la lame de raidissement 8 s'étend au-dessus de la surface supérieure du ski en direction du patin.

La lame de raidissement 8 est réalisée en tout matériau approprié, qui est apte à résister à une sollicitation de compression orientée selon la longueur de la lame. De préférence, le matériau est également choisi pour que la lame présente des qualités de flexion élastique dans le plan vertical et longitudinal défini par le ski. Par exemple, la lame de raidissement 8 peut être réalisée en matériau composite, et éventuellement chargé de fibres.

L'extrémité avant 9 de la lame est solidarisée au ski par tout moyen approprié, par exemple par collage, vissage ou soudure. Elle peut être aussi solidarisée par un embout lié au ski contre lequel l'extrémité de la lame est en appui. Eventuellement, une couche de matériau présentant des caractéristiques amortissantes peut être intercalée entre l'extrémité avant 9 de la lame et la surface supérieure du ski.

La lame présente par ailleurs une largeur et une épaisseur qui peuvent être constantes ou variables sur sa longueur. De préférence, la largeur de la lame est toutefois inférieure à la largeur du ski, ainsi que cela est visible dans la figure 2.

En se référant à la figure 3, la chaussure 2 est retenue par un élément de fixation avant 3 et un élément de fixation arrière 4. Les éléments de fixation 3 et 4 sont en eux-mêmes de tout type approprié, et d'une manière connue, la semelle de chaussure repose sur une plaque d'appui avant 13 et une plaque d'appui arrière 14, qui sont respectivement associées à l'élément de fixation avant et l'élément de fixation arrière.

L'élément de fixation avant 3 présente, dans sa partie inférieure, une plaque de base 15 qui est solidarisée au ski. En se référant aux figures 4 et 5, la plaque de base 15 est montée sur une embase 16, et ces deux éléments sont assemblés au ski 1 par des vis 18.

L'embase 16 a, en coupe transversale, une forme de cavalier, c'est-à-dire qu'elle présente sur sa longueur, dans sa partie inférieure, un évidement longitudinal 19 que traverse librement la lame de raidissement 8. L'embase 16 assure l'assemblage de l'élément de fixation 3 sur le ski, et également assure une fonction de guidage de la lame 8, notamment pour éviter son flambage à ce niveau.

Vis-à-vis du ski 1, la lame de raidissement 8 remplit plusieurs fonctions. Tout d'abord, une force de poussée longitudinale vers l'avant exercée sur la lame 8 depuis la zone du patin se traduit au niveau de l'extrémité avant 9 de la lame par un moment de flexion qui s'exerce sur l'extrémité avant du ski, et qui tend à faire plonger cette extrémité dans la neige. Inversement, une sollicitation à la flexion de l'avant du ski, par exemple due au relief sur lequel le ski glisse, est ramenée par la lame 8 dans la zone du patin sous la forme d'une translation longitudinale de faible amplitude relativement au ski, ou alors d'une sollicitation en poussée longitudinale orientée vers l'arrière.

La lame 8 joue aussi, par son élasticité verticale, un rôle d'amortissement des vibrations verticales auxquelles la partie avant du ski est soumise.

En plus de la lame de raidissement 8, le dispositif selon l'invention présente un organe palpeur qui est en liaison avec la semelle de chaussure, et qui est apte à capter les sollicitations verticales de la chaussure sur le ski, en particulier les sollicitations verticales vers le bas. Egalement, le dispositif comprend des moyens de liaison entre l'organe palpeur et la lame de raidissement, pour transmettre à la lame de raidissement, sous la forme d'une force de poussée orientée longitudinalement vers l'avant, une partie au moins de la poussée verticale vers le bas que la chaussure exerce sur l'organe palpeur. Selon le mode de réalisation qui est illustré dans les figures, l'organe palpeur qui capte les sollicitations verticales de la chaussure est constitué par la plaque d'appui arrière 14 qui est associée à l'élément de fixation arrière 4, et sur laquelle repose l'extrémité arrière de la semelle de chaussure.

D'une manière connue, l'élément de fixation arrière 4 présente un corps 21 qui est mobile le long d'une glissière 22. La glissière se prolonge vers l'avant au-delà du corps 21, pour constituer la plaque d'appui arrière 14 sur laquelle repose la chaussure.

En se référant aux figures, la glissière 22 est reliée au ski par une articulation autour d'un axe horizontal et transversal 24, qui permet à la glissière 22, et donc également à la plaque d'appui arrière 14, un mouvement approximativement vertical selon une direction parallèle au plan vertical et longitudinal médian défini par le ski. Ceci toutefois n'est pas limitatif et tout autre moyen approprié pourrait aussi convenir.

La figure 6 représente en perspective l'embase 23 qui est solidaire du ski, et qui porte l'élément de fixation arrière 3. L'embase 23 est solidarisée au ski par tout moyen approprié, et par exemple par des vis 25. Elle présente latéralement deux ailes verticales et longitudinales 26 et 27, dont l'écartement est égal ou supérieur à la largeur de la glissière 22. Dans la partie arrière, les ailes 26 et 27 présentent respectivement un orifice 29 pour l'axe d'articulation 24 de la glissière 22.

De préférence, le mouvement de rotation de la glissière 22 autour de l'axe 24 est limité vers le bas et vers le haut. Les moyens qui permettent cette limitation sont représentés dans les figures sous la forme d'une goupille 28, qui est située dans la partie avant de la glissière 22. Les extrémités de la goupille traversent les ailes 26 et 27 au niveau de lumières 31 et 32 orientées selon une direction verticale. La rotation de la glissière 22 autour de l'axe 24 est limitée vers le haut par la venue en butée de la goupille 28 dans la partie haute des glissières 31 et 32. La limitation vers le bas est limitée ou bien par le ski lui-même, ou bien par la venue en butée de la goupille dans la partie basse des lumières 31 et 32.

Eventuellement, des moyens de rappel élastique ou des moyens amortissants (non représentés) sont situés entre la surface supérieure du ski et la glissière 22 pour rappeler la glissière et la plaque d'appui arrière 14 élastiquement vers le haut.

Ainsi, la plaque de base 14 peut se déplacer selon une direction approximativement verticale, en réponse aux sollicitations auxquelles la chaussure la soumet.

Les moyens de liaison entre l'organe palpeur, c'est-à-dire la plaque d'appui arrière 14, et la lame de raidissement 8 sont représentés dans les figures sous la forme d'un basculeur 35 à deux branches, une branche verticale 35a et une branche horizontale 35b. Le basculeur 35 est porté par les ailes 26 et 27

de l'embase 23, par l'intermédiaire d'un axe d'articulation 38 qui est situé dans la partie supérieure de la branche verticale 35a.

La branche horizontale 35b est orientée vers l'arrière, et son extrémité arrière présente des zones d'appui 36 sur lesquelles viennent porter, selon une direction verticale, la glissière 22, par l'intermédiaire de patins 39 qui sont situés dans sa partie avant, approximativement sous la plaque d'appui 14.

Dans sa partie centrale, c'est-à-dire -à la jonction des deux branches 35a et 35b, le basculeur 35 , présente un axe d'articulation 40 par lequel l'extrémité arrière de la lame de raidissement 8 est reliée au basculeur 35.

On comprend ainsi qu'en réponse à une sollicitation verticale vers le bas exercée sur ces zones d'appui 36, le basculeur 35 pivote autour de son axe 38, ce qui entraîne la lame de raidissement 8 en translation longitudinale vers l'avant. Les dimensions et les emplacements des différents éléments sont naturellement déterminés de telle façon qu'un tel mouvement se fasse sans interférence. avec la surface supérieure du ski. En particulier, pour permettre la rotation du basculeur 35, l'extrémité arrière de la lame de raidissement 8 est sensiblement relevée par rapport à la surface supérieure du ski.

De préférence, la lame de raidissement 8 est soumise à une précontrainte de compression dirigée vers le patin par laquelle elle tend à faire pivoter le basculeur 35 dans le sens qui ramène la plaque d'appui arrière 14 en position haute. L'énergie de cette précontrainte est prise notamment sur une précontrainte en flexion de la partie avant du ski.

Les figures 8 et 9 illustrent le fonctionnement du dispositif qui vient d'être décrit. Selon la figure 8, la poussée verticale que la chaussure exerce sur la plaque d'appui arrière 14 est inférieure à la précontrainte à laquelle la lame de raidissement soumet le basculeur 35. La plaque d'appui 14 se trouve donc dans sa position haute, c'est-à-dire que la goupille 28 est en butée dans la partie supérieure des lumières 31 et 32. Dans la figure 9, la chaussure exerce sur la plaque d'appui arrière 14 une poussée additionnelle schématisée par la flèche P. Cette poussée P entraîne le basculeur 35 en rotation autour de son axe 38, ce qui génère, dans la lame de raidissement 8, une force de poussée longitudinale orientée vers l'avant, schématisée par la flèche F. Cette poussée est transmise à l'extrémité avant 9 de la lame de raidissement 8, où elle induit un moment de flexion qui s'exerce sur la partie avant du ski. Ce moment de flexion tend à faire plonger l'extrémité avant du ski vers la neige. Ainsi, si le skieur déplace son poids sur l'arrière lors de la glisse, la force de poussée additionnelle captée sur la plaque d'appui arrière 14 que ce déplacement induit est transformée et renvoyée vers l'avant sous la forme d'un moment de flexion qui tend à faire plonger l'extrémité avant du ski dans la neige.

Lorsque la poussée additionnelle de poussée P disparaît, la lame de raidissement 8, par sa précontrainte, ramène la plaque d'appui arrière 14 et la chaussure dans sa position d'origine, c'est-à- dire celle représentée en figure 8.

On peut remarquer que les sollicitations verticales que la chaussure exerce sur son appui arrière entraînent un mouvement vertical de cet appui arrière contre des forces élastiques. On obtient donc un effet d'amortissement ou de suspension de l'extrémité arrière de la chaussure. Par contre, les

FEUILLE DE REMPLACEMENT

mouvements de roulis de la chaussure sont transmis directement au ski, étant donné que le palpeur 14 ne réagit pas à ce type de mouvement. Le palpeur est en effet reiié au ski par un axe d'articulation transversal porté par l'embase 23.

Il a été dit précédemment que le matériau de la lame de raidissement 8 présentait de préférence des qualités de flexion verticale. Etant donné que la lame de raidissement 8 s'étend vers l'avant du ski au-delà de l'élément de fixation avant 3, elle joue également un rôle d'amortissement vertical des vibrations auxquelles l'avant du ski est soumis au cours de la glisse.

Les figures 10 à 12 représentent un mode préférentiel de réalisation de la lame de raidissement 8. Selon ce mode de réalisation, la lame 8 présente, sur une partie de sa longueur, deux éléments 45 et 46 qui sont orientés selon la direction longitudinale du ski et qui sont articulés entre eux et au reste de la lame à la manière d ' une genouillère autour d'un axe horizontal et transversal. Cette genouillère peut être ouverte ou aplatie. Dans le cas où elle est ouverte, la précontrainte de compression disparaît dans la lame de raidissement 8. Par contre, cette précontrainte est rétablie lorsque la genouillère est aplatie.

En se reportant à la figure 10, la lame de raidissement 8 présente, dans la zone du patin, deux éléments 45 et 46 qui sont articulés entre eux autour d'un axe horizontal et transversal 47. L'élément 45 est en plus articulé à l'avant au reste de la lame autour d'un axe transversal 48, et l'extrémité arrière de l'élément 46 est articulée au basculeur 35 autour de l'axe 40 précédemment décrit.

L'axe 47 d'articulation des deux éléments est porté par l'élément 46 dans une lumière 49 orientée selon la direction longitudinale de l'élément 46. A l'intérieur de cette lumière, l'axe 47 est repoussé vers l'avant par au moins un ressort 50.

Lorsque la genouillère constituée par les éléments 45 et 46 est ouverte, c'est-à-dire dans la position de la figure 10, lé ressort 50 repousse l'axe 47 vers l'avant jusqu'à l'extrémité de la lumière, ce qui va dans le sens de l'ouverture de la genouillère..Il n'y a pas de précontrainte dans la lame de raidissement 8, et la plaque d'appui arrière 14 descend, si aucun autre moyen élastique ne la retient vers le haut.

Dans la position aplatie de la genouillère représentée dans la figure 11 , l'axe 47 se déplace dans la lumière 49 contre la force de rappel des ressorts 50, ce qui induit une précontrainte dans la lame de raidissement 8. Cette précontrainte est transmise par réaction au ski et au basculeur.

De préférence, dans cette position, des moyens de butée réalisent un accouplement des deux éléments 45 et 46 pour tout déplacement et toute sollicitation longitudinale. Ces moyens sont représentés sous la forme d'une vis micrométrique 53, qui est vissée dans une traverse 54 de l'élément 46, et que l'on vient mettre en butée contre une languette 55 située en arrière de l'élément 45. De cette façon, les sollicitations longitudinales de compression que la lame de raidissement 8 transmet d'arrière en avant et d'avant en arrière, sont transmises directement par les éléments 45 et 46 sans provoquer de compression supplémentaire des ressorts 50.

Pour ramener la genouillère dans sa position relevée, la vis 53 est légèrement desserrée, puis une action manuelle est exercée sur l'un des éléments 45 ou 46.

La figure 13 illustre une variante de réalisation, selon laquelle le ski 1 est équipé, en plus de la lame de raidissement 8, d'une latte de raidissement arrière 58 qui s'étend depuis la zone du patin vers

FEUILLE DE REMPLACEMENT

l'arrière du ski, où son extrémité 59 est solidarisée à la surface supérieure du ski. La figure 13 représente une extrémité 59 de la latte 58 située approximativement au quart arrière du ski.

La liaison entre la lame 8 et la latte 58 est telle qu ' une sollicitation de compression vers l'arrière qui s'exerce sur la lame 8 est transmise à la latte 58. De même, une sollicitation de compression vers l'avant qui s'exerce sur la latte 58 est transmise à la lame 8. Par contre, une sollicitation de compression exercée sur la lame 8 par le basculeur 35 est transmise à la lame 8, mais pas à la latte 58.

En se reportant aux figures 14 à 16, l'extrémité avant de la latte 58 traverse librement l'embase 23 de l'élément de fixation arrière 3 selon une direction longitudinale. L'extrémité avant de la latte 58 est en appui simple contre une pièce de butée 60 qui est reliée au basculeur 35 au même axe d'articulation 40 que celui qui assure la liaison avec la lame de raidissement 8. La pièce 60 transmet d'un élément à l'autre 8 ou 58 les sollicitations de compression. Par contre, ainsi que cela est illustré dans la figure 16, une poussée P exercée sur la plaque d ' appui 14 entraîne le basculeur 35 en rotation, et la lame de raidissement 8 en translation vers l'avant. La pièce de butée 60 se déplace avec le mouvement du basculeur 35, sans toutefois entraîner avec elle la latte arrière 58 qui est libre de se déplacer ou non selon les sollicitations auxquelles l'extrémité arrière du ski est soumis.

En plus du mode de fonctionnement qui a été décrit relativement aux figures 8 et 9, le présent dispositif transmet vers l'avant, sous la forme d'un moment de flexion, une sollicitation en flexion à laquelle l'extrémité arrière du ski est soumise. Inversement, une sollicitation en compression exercée sur la lame de raidissement 8, provenant d'une sollicitation en flexion de l'avant du ski est transmise par la latte 58 à l'extrémité arrière du ski, dans la mesure où la goupille 28 qui limite le mouvement de basculement de la glissière 22 n'est pas en butée haute dans les lumières 31 et 32. Si la goupille 28 est en butée, la sollicitation est absorbée au niveau du basculeur 35.

La figure 17 représente une autre variante selon laquelle le ski 1 présente, dans sa partie arrière, une latte de raidissement 68 de même type que la latte 58 précédente. Toutefois, l'extrémité avant de la latte 68 est en appui contre une butée 69 solidarisée au ski 1 en arrière de l'élément de fixation arrière 4. Eventuellement, un ressort ou un bloc de matériau amortissant 70 est intercalé entre l'extrémité avant de la latte 68 et la butée 69. L'extrémité arrière 68 joue donc un rôle d'amortissement de l'extrémité arrière du ski en vertical ou en longitudinal. Par contre, il n'y a pas de relation directe entre la lame 8 et la latte 68. Elles exercent donc une action sur le ski de façon indépendante.

Les figures 18 à 20 illustrent des variantes de réalisation au niveau des moyens de liaison. Selon la figure 18, le basculeur 35 est remplacé par un dispositif à genouillère 75 dont l'extrémité arrière est reliée par articulation à un élément 76 solidaire du ski, et l ' extrémité avant est reliée à une pièce de liaison 77 qui est en appui contre la lame 8 selon une direction longitudinale orientée vers l'avant. La plaque d'appui arrière 14 est en appui quant à elle sur le dispositif 75 au niveau de l'articulation des deux éléments. Une force de poussée P, exercée sur la plaque d ' appui 14, entraîne un aplatissement de la genouillère 75, d'où un mouvement vers l'avant de la pièce de liaison 77 qui entraîne la lame de raidissement 8.

FEUILLE DE REMPLACEMENT

La figure 19 représente un dispositif du même type, mais la genouillère 75 est remplacée par une lamelle bombée 78. La plaque d'appui 14 vient reposer sur la partie centrale de la lamelle. Les extrémités de la lamelle bombée sont reliées solidairement à un élément solidaire du ski et à une pièce de liaison 83 solidaire de la lame 8. Le fonctionnement est semblable à ce qui a été précédemment décrit.

La figure 20 représente une autre variante selon laquelle c'est un levier incliné 79 qui assure la liaison entre la glissière 22 et la lame 8. Le levier 79 est en appui contre une butée 80 de la glissière 22,. et il transmet ses variations d'inclinaison à la lame 8 par l'intermédiaire d'une pièce 82 solidaire de l'extrémité arrière de la lame.

Naturellement, la présente description n'est donnée qu'à titre indicatif, et l'on pourrait adopter d'autres mises en oeuvre de l'invention sans pour autant sortir du cadre de celle-ci. En particulier, d'autres variantes pourraient être adoptées au niveau des moyens de liaison. De même, on pourrait mettre en oeuvre un organe palpeur indépendant, c'est-à-dire qui ne soit pas associé à μn élément de fixation, ou alors un organe palpeur qui serait associé à l'élément de fixation avant.

Le palpeur peut aussi être indépendant des plaques d'appui avant et arrière sur lesquelles repose la semelle de chaussure. Par exemple, il peut être situé dans la partie centrale de la semelle approximativement au milieu des éléments avant et arrière. D'autres variantes sont encore possibles.