L'invention concerne un dispositif d'application de produit cosmétique, notamment de mascara.

Il existe plusieurs types de dispositif d'application de produit cosmétique. Les uns sont sous forme de brosse, d'autres sous forme de peigne. Chacun de ces dispositifs présentent ses avantages et inconvénients. Par exemple, de tels dispositifs réalisés sous forme de peigne permettent de séparer de manière satisfaisante les cils d'un utilisateur.

Quelle que soit la forme de tels dispositifs, celle-ci est figée. Autrement dit, les dispositifs d'application de produit cosmétique connus, en particulier pour maquiller les cils d'un utilisateur, présentent une structure qui reste la même au cours de leur vie. Ces dispositifs présentent donc l'inconvénient de ne proposer qu'un unique effet de maquillage.

L'invention vise à proposer un dispositif d'application de produit cosmétique apte à proposer des effets de maquillages pouvant varier.

Ainsi, l'invention concerne un dispositif d'application de produit cosmétique, notamment de mascara, comprenant un applicateur et un tamis, ledit applicateur comprenant une pluralité de fibres formant une zone applicatrice.

Selon l'invention, l'applicateur est apte à être déplacé par rapport au tamis, ledit tamis définissant un maillage prévu pour être traversé par lesdites fibres, ledit dispositif étant configuré pour faire varier le déploiement desdites fibres, à partir dudit tamis, lorsque l'applicateur est déplacé par rapport au tamis.

Le dispositif de l'invention permet de faire varier le déploiement, donc la rigidité, des fibres à l'aide desquelles un utilisateur s'applique un produit cosmétique. Ainsi, le dispositif de l'invention est apte à proposer des effets de maquillage pouvant varier. Selon différents modes de réalisation de l'invention, qui pourront être pris ensemble ou séparément :

- ledit tamis se présente sous la forme d'une bande,

- ladite bande est sensiblement plane,

- ladite bande est en matière plastique,

- ledit tamis est apte à essorer lesdites fibres,

- l'applicateur comprend une âme à partir de laquelle s'étend ladite zone applicatrice,

- ladite âme présente une direction principale d'extension longitudinale, dite direction principale,

- l'applicateur est apte à être déplacé par rapport au tamis dans un mouvement de translation selon ladite direction principale,

- lesdites fibres s'étendent selon ladite direction principale dans une position rétractée par rapport au tamis,

- lesdites fibres s'étendent en éventail dans une position déployée par rapport au tamis,

- l'âme de l'applicateur présente, en outre, une extrémité proximale et une extrémité distale opposée à ladite extrémité proximale le long de ladite direction principale,

- lesdites fibres font saillie à partir de ladite extrémité distale,

- lesdites fibres sont divisées en une pluralité de faisceaux de fibres par ledit tamis,

- ledit mouvement de translation est apte à faire varier le déploiement, à partir dudit tamis, de ladite pluralité de faisceaux,

- le dispositif de l'invention comprend, en outre, un corps portant ledit tamis, notamment à l'une des extrémités distales dudit corps,

- ledit applicateur est mobile dans ledit corps,

- ledit corps est une enveloppe souple,

- le maillage défini par les formes du tamis comprend des logements pour lesdites fibres, lesdits logements étant espacés de 300 à 600 microns.

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative détaillée qui va suivre, d'au moins un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple purement illustratif et non limitatif, en référence aux dessins schématiques annexés.

Sur ces dessins :

- la figure 1 est une vue schématique d'un exemple de dispositif d'application selon l'invention comprenant un applicateur et un tamis,

- la figure 2 est une vue partielle de la figure 1 , l'applicateur occupant une première position par rapport au tamis,

- la figure 3 est aussi une vue partielle de la figure 1 , l'applicateur occupant une seconde position par rapport au tamis.

Comme illustré à la figure 1 , l'invention concerne un dispositif d'application de produit cosmétique, notamment de mascara, comprenant un applicateur 10 et un tamis 20.

L'applicateur 10 comprend une pluralité de fibres 12 formant une zone applicatrice repérée Z sur les figures 1 à 3. L'applicateur 10 comprend, ici, une âme 1 1 à partir de laquelle s'étend ladite zone applicatrice Z. Ladite âme 1 1 présente une direction principale d'extension longitudinale, dite direction principale, et repérée X sur les figures 1 à 3. De préférence, et comme cela est illustré sur la figure 1 , l'âme 1 1 de l'applicateur 10 présente une extrémité proximale 1 6 et une extrémité distale 14 opposée à ladite extrémité proximale 1 6 le long de ladite direction principale X.

L'applicateur 10 pourra avantageusement être une brosse, ou un peigne. Dans les deux cas, les fibres 12, prises individuellement, sont des fibres souples. Autrement dit, chaque fibre 12 est facilement déformable, en particulier lorsqu'un utilisateur exerce deux forces opposées, chacune à l'une des extrémités de ladite fibre 12.

Prises en groupe, lesdites fibres 12 formeront des faisceaux de fibres qui présentent une souplesse moindre comparée à celle des fibres 12 prises isolément. Autrement dit, les faisceaux de fibres seront souples, tout en présentant une rigidité suffisante leur permettant de ne pas plier sous l'action d'un effort, en particulier lorsque cet effort est transversal à la direction X. Par « plier » on entend former un coude. Ainsi, les faisceaux de fibres présenteront une rigidité leur permettant de ployer, sans plier, lorsqu'ils entreront en contact avec une surface à maquiller.

Ladite zone d'application Z est définie par lesdits faisceaux de fibres. Ces derniers forment ce qu'on appellera un éventail par la suite, notamment à l'aide des extrémités libres desdites fibres 12.

Il est prévu, en outre, que lesdites fibres 12 traversent le tamis 20. Cela est permis car ledit tamis 20 forme un maillage, ou encore une succession de logements 22, pour lesdites fibres 12.

Il est à noter que ledit tamis 20 se présente, de préférence, sous la forme d'une bande, repérée B sur la figure 1 et que cette bande B est sensiblement plane, c'est-à-dire, plane ou légèrement cintrée. D'autre part, l'applicateur 10 est apte à être déplacé par rapport au tamis 20.

Les flèches repérées F1 , F2 sur la figure 1 illustrent ce déplacement. Plus précisément, le déplacement de l'applicateur 10 par rapport au tamis 20 est un mouvement de translation selon ladite direction principale X. La flèche F1 indique un sens suivant lequel l'extrémité distale 14 de l'âme 1 1 de l'applicateur 10 est éloignée du tamis 20 ; tandis que la flèche F2 indique le sens contraire.

Le déplacement de l'applicateur 10 par rapport au tamis 20 provoque la variation du déploiement desdites fibres 12, à partir dudit tamis 20. Autrement dit, la zone d'application Z formée par l'éventail de fibres 12 varie en fonction de la position de l'applicateur 10 par rapport au tamis 20.

La figure 2 illustre un premier exemple de position que le dispositif de l'invention peut occuper. Nous dirons, par la suite, que l'applicateur 10 occupe une première position par rapport au tamis 20.

Cette première position est obtenue lorsque l'extrémité distale 14 de l'âme de l'applicateur 10 est particulièrement proche dudit tamis 20. Les fibres 12 forment alors un éventail définissant une zone Z d'application particulièrement étendue de part et d'autre de l'axe X. C'est la coopération entre la racine desdites fibres 12 et les logements 22 formant le maillage du tamis 20 qui permet d'obtenir un tel arrangement desdites fibres 12. On entend par « racine » l'endroit à partir duquel une fibre 12 fait saillie de l'âme 1 1 .

Autrement dit, les faisceaux de fibres présentent une rigidité leur permettant de se déployer à partir des logements 22, en formant un éventail, en particulier parce que lesdits logements sont proches les uns des autres ; à savoir, ces logements 22 seront espacés, par exemple, de 300 à 600 microns.

Il est à noter que la figure 2 illustre une position obtenue lorsque l'applicateur 10 est rapproché du tamis 20, en particulier dans le sens de la flèche F1 de la figure 1 . Pour ce faire, un utilisateur actionne l'applicateur 10 en exerçant une poussée à l'extrémité proximale 1 6 de l'âme 1 1 , de préférence à l'aide de ses doigts. Il entraine ainsi l'applicateur 10 dans un mouvement de translation vers le tamis 20. Cela conduit à un déploiement des fibres 12, de part et d'autre de la direction principale X, pour former la zone d'application Z particulièrement large qui est illustrée sur la figure 2.

L'éventail de fibres 12 ainsi formé s'inscrit ici dans une enveloppe sensiblement plane car la bande B formée par le tamis 20 est prévue sensiblement plane. La figure 3 illustre un second exemple de position que le dispositif de l'invention peut occuper, appelée seconde position par la suite. Cette seconde position est obtenue lorsque l'extrémité distale 14 de l'âme 1 1 de l'applicateur 10 est éloignée du tamis 20.

La zone d'application Z obtenue est alors peu étendue autour de la direction principale X, et les fibres 12 forment, à partir du tamis 20, un arrangement plus rigide que l'éventail évoqué à la figure 2. On appellera cet arrangement, un éventail rétracté, par opposition à l'éventail déployé de la figure 2.

En effet, la distance entre l'extrémité libre desdites fibres 12 et le tamis 20 est ici plus faible que dans le cas de la figure 2. Ainsi la flèche s'exerçant à l'extrémité libre de chacune des fibres 12 lorsque le dispositif de l'invention occupe ladite seconde position est plus faible que lorsque le dispositif occupe ladite première position. On entend par « flèche » l'action de la gravité qui s'exerce à l'extrémité libre des fibres 12. Il en découle que la zone d'application Z n'est plus un éventail déployé, mais plutôt une bande de fibres 12 relativement rigides. Ainsi, dans cette seconde position, le dispositif de l'invention permet un maquillage précis des yeux de l'utilisateur.

Par opposition, le dispositif de l'invention, lorsqu'il occupe ladite première position, offre des possibilités de maquillage au toucher doux, permettant d'agir sur de plus grandes surfaces, ceci dès la première application.

La figure 3 illustre donc une position obtenue lorsque l'applicateur 10 est éloigné du tamis 20, en particulier dans le sens de la flèche F2 de la figure 1 .

Pour ce faire, l'utilisateur actionne l'applicateur 10 en tirant l'âme 1 1 par son extrémité proximale 1 6, de préférence à l'aide de ses doigts. Il entraine ainsi l'applicateur 10 dans un mouvement de translation qui l'éloigné du tamis 20. Cela conduit à un rassemblement desdites fibres 12, autour de la direction principale X, pour former la zone d'application Z étroite qui est illustrée sur la figure 3.

Comme dans le cas de l'éventail déployé de la figure 2, l'éventail rétracté s'inscrit dans une enveloppe sensiblement plane car la bande B formée par le tamis 20 est prévue sensiblement plane. Deux exemples de position ont été présentés à l'aide des figures 2 et 3.

Cependant, le dispositif de l'invention permet de faire varier le déploiement des fibres 12, et donc la zone d'application Z, selon le souhait de l'utilisateur. Autrement dit, l'utilisateur peut faire varier le déploiement desdites fibres 12, et donc la zone d'application Z, par un simple déplacement de l'applicateur 10 par rapport au tamis 20 et n'importe quelle position entre les deux positions extrêmes prévues est possible.

Il obtient ainsi, à l'aide d'un unique dispositif d'application de produit cosmétique, autant d'effets de maquillage qu'il souhaite. Les fibres 12 seront, par exemple, des fibres plastiques, en polyamide, notamment de type Nylon.

Il est à noter que ladite bande B sera avantageusement en matière plastique. Il est à noter, encore, que ledit dispositif pourra être configuré pour que le tamis 20 serve à essorer lesdites fibres 12, par exemple lorsqu'elles ont été chargées de mascara. II est aussi à noter que le tamis 20 pourra aussi être configuré pour coopérer avec un essoreur de forme allongée, ledit essoreur étant adapté à la bande B, sensiblement plane, formée par le tamis 20.

Le dispositif de l'invention comprendra avantageusement un corps 30 portant ledit tamis 20 (voir figure 1 ). Ce corps 30 est ici une enveloppe souple, par exemple en matière plastique transparente. L'applicateur 10 sera donc mobile dans le corps 30, qui le protégera de l'extérieur.

En variante, le corps 30 est rigide, c'est-à-dire non déformable sous la contrainte des doigts de l'utilisateur. Un téton d'actionnement, non illustré ici, sera alors prévu pour permettre à l'utilisateur de déplacer l'applicateur 10 par rapport audit corps 30. Cela signifie que ce téton d'actionnement sera accessible de l'extérieur dudit corps 30 et qu'il sera lié mécaniquement audit applicateur 10 qui sera, lui, à l'intérieur du corps 30.

Ledit dispositif pourra être configuré pour que lesdites fibres 12 s'étendent, en totalité, selon ladite direction principale X dans une position entièrement rétractée par rapport au tamis 20. Elles sont alors avantageusement escamotées dans ledit corps 30.

Il est aussi à noter que des variantes de réalisation sont bien sûr possibles. Notamment il est aussi envisageable, dans un mode de réalisation non illustré ici, que la bande formée par le tamis soit cylindrique ou de section polygonale.