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Patent Searching and Data


Title:
DEVICE FOR ASSISTING IN DENTAL IMPLANT PLACEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2010/061124
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a mechanical device for assisting in the placement of dental implants in a jaw, including a mounting (10), a means for attaching the mounting to the jaw, and a means (20) for translatably guiding a drill that is attachable to the mounting (10). Such a device is usable by all practitioners trained in implantology, costs less, is adjustable in unforeseen cases, and is reusable for a large number of patients.

Inventors:
ZERHAT MARC (FR)
GERBAULET JEAN-PIERRE (FR)
BIEMONT SYLVAIN (FR)
Application Number:
PCT/FR2009/052279
Publication Date:
June 03, 2010
Filing Date:
November 24, 2009
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Assignee:
UNIGUIDE (FR)
ZERHAT MARC (FR)
GERBAULET JEAN-PIERRE (FR)
BIEMONT SYLVAIN (FR)
International Classes:
A61C5/12; A61C1/08; A61C5/82
Domestic Patent References:
WO2007129955A12007-11-15
Foreign References:
DE102006031808A12008-01-10
US5888065A1999-03-30
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
BALESTA, Pierre et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif d'aide à Ia pose d'implants dentaires dans une mâchoire, comprenant

- un support (10),

- des moyens de fixation (70, 52, 62, 82, 50, 80) du support à la mâchoire,

- des moyens de guidage en translation (20) d'un foret de perçage aptes à être fixés par rapport au support (10), caractérisé en ce que ledit support forme un rail et en ce que lesdits moyens de fixation et/ou lesdits moyens de guidage en translation sont montés pivotants autour dudit support.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens de fixation (70, 52, 62, 82, 50, 80) et/ou de guidage en translation (20) sont montés coulissants autour dudit support.

3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit support est un rail de section circulaire.

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens de fixation comprennent au moins un organe de fixation formant capuchon (100), comprenant une partie principale (102) adaptée à venir s'emboîter sur au moins une dent.

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la partie principale (102) est réalisée en résine photo polymérisable.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les moyens de fixation comprennent en outre au moins un organe de fixation formant pince (70) destiné à enserrer le col d'une dent.

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que ledit organe de fixation (70, 100) est monté coulissant sur le support (10) et peut être verrouillé par rapport audit support (10) grâce à des moyens de blocage (76, 108).

8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que ledit organe de fixation (70, 100) est monté pivotant autour du support (10).

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que les moyens de fixation comprennent en outre au moins une vis de fixation (52, 62, 82) destinée à être vissée dans ladite mâchoire.

10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que la vis de fixation (62) traverse ledit support (10).

11. Dispositif selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que le support (10) présente une pluralité de trous (60) répartis sur tout ou partie de sa longueur et aptes à accueillir ladite vis (62).

12. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que les moyens de fixation comprennent en outre un organe de maintien (50, 80) destiné à être monté sur le support (10) et dans lequel est maintenue ladite vis de fixation (52, 82).

13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que l'organe de maintien (50, 80) est monté pivotant autour du support (10).

14. Dispositif selon la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que l'organe de maintien (50, 80) de la vis de fixation (52, 82) est apte à coulisser le long dudit support (10), et en ce que l'organe de maintien (50, 80) peut être bloqué par rapport au support grâce à des moyens de blocage (58, 88),

15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que l'organe de maintien (80) comporte une lumière oblongue (94) apte à être traversée par Ia vis de fixation (82) et permettant d'ajuster la position de ladite vis (82) selon une direction transversale au support (10).

16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que l'organe de maintien (50) est constitué d'un élément d'ancrage (56) monté sur le support ainsi que d'un cylindre de guidage (51) pour recevoir la vis de fixation (52), ledit cylindre de guidage (51) étant porté par une tige (54) reliée à l'élément d'ancrage (56).

17. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que les moyens de guidage (20) sont constitués par un cylindre de guidage (22), relié, par l'intermédiaire d'une tige (24), à un élément d'ancrage (26) monté sur le support (10) et pouvant être fixé audit support (10) grâce à des moyens de blocage (32).

18. Dispositif selon la revendication 16 ou 17, caractérisé en ce que l'élément d'ancrage (26, 56) est monté coulissant le long dudit support (10).

19. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 16 à 19, caractérisé en ce que l'élément d'ancrage (26, 56) est monté pivotant autour du support (10).

20. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 16 à 19, caractérisé en ce que le cylindre de guidage (22, 51) présente un filetage extérieur (44, 53) apte à coopérer avec le filetage intérieur d'un trou (42, 57) formé dans la tige (24, 54).

21. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 20, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux moyens de guidage

(20) et au moins une entretoise (98) disposée sur le support (10) entre les deux moyens de guidage (20), de manière à maintenir un écart prédéterminé entre lesdits deux moyens de guidage.

22. Dispositif selon Tune quelconque des revendications 1 à 21, caractérisé en ce que le support (10) est un rail déformable pour s'adapter à la forme de la mâchoire du patient.

23. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 22, caractérisé en ce que le support (10) est gradué ou marqué pour permettre le repérage précis de l'emplacement où doivent être fixés les moyens de guidage (20).

Description:
DISPOSITIF D'AIDE A LA POSE D'IMPLANTS DENTAIRES

La présente invention concerne un dispositif d'aide à la pose d'implants dentaires. En particulier, Ia présente invention concerne un dispositif d'aide au perçage des puits d'insertion d'implants dentaires.

La pose d'implants dentaires constitue une opération délicate, qui nécessite une grande rigueur de la part du praticien qui l'exécute.

Avant la pose, le praticien ouvre généralement la gencive au niveau de l'emplacement du ou des futurs implants afin de dégager l'os. A l'aide d'un ou de plusieurs forets, il perce dans l'os un puits d'insertion, dont le diamètre est légèrement inférieur à celui de l'implant qu'il est destiné à accueillir. L'implant, généralement constitué de titane, est ensuite inséré dans le puits, puis la gencive est refermée. S'en suit une phase passive dite de « mise en nourrice », durant laquelle s'opère la cicatrisation de l'os autour de l'implant. Cette phase de cicatrisation, également appelée « ostéointégration », peut durer de plusieurs semaines à plusieurs mois. Elle est suivie du vissage de la couronne finale sur l'implant qui se comporte dès lors comme une racine artificielle.

La définition physique de l'axe de perçage et l'obtention d'une orientation finale précise de l'implant constituent les difficultés principales lors de la pose d'implants dentaires. Par manque de savoir faire ou d'instruments adaptés, on constate que les praticiens réalisent souvent le perçage des puits d'insertion de manière très approximative. L'inclinaison du puits par rapport au plan de la mâchoire, et la profondeur du perçage ne sont pas maîtrisées. Dans les cas les plus graves, cela peut également avoir un impact sur l'état de santé du patient. Ainsi, il arrive parfois que les sinus soient touchés par le foret de perçage lorsque celui-ci est orienté de manière un peu trop hasardeuse.

Différentes techniques ont été développées pour faciliter le travail des dentistes et réduire les aléas d'orientation et de positionnement de l'implant lors de la pose. L'implantologie assistée par ordinateur, en particulier, permet d'acquérir diverses informations sur la dentition du patient grâce à des techniques d'imagerie médicale (un scanner par exemple), puis de planifier et éventuellement simuler les interventions chirurgicales à venir grâce à un logiciel informatique, de façon à pouvoir les répliquer facilement en bouche lors de la chirurgie. Le logiciel informatique peut par exemple renfermer des images 3D des implants, piliers et dents, permettant ainsi une planification efficace, précise et fiable, qui inclut le nombre d'implants requis, leur taille, leur position et la sélection de piliers prothétiques appropriés. Il en résulte, par exemple, un moulage en résine dans lequel des guides de perçage sont incorporés, permettant ainsi d'éviter les inconvénients décrits plus haut L'ensemble est alors adapté précisément au cas traité. Mais il n'est, par nature, utilisable qu'une seule fois, et il n'est pas conçu pour être ajusté par le praticien si un imprévu se présente. Par ailleurs, l'implantologie assistée par ordinateur reste difficile à mettre en œuvre. En particulier, elle nécessite d'importants coûts d'installation, et son maniement n'est pas à la portée de tous les praticiens.

Un but de la présente invention est de proposer un dispositif d'assistance au perçage des puits d'insertion d'implants dentaires, mécanique, utilisable par tous les praticiens formés à l'implantologie, peu coûteux à l'achat, ajustable en cas d'imprévu et réutilisable pour un grand nombre de patients.

Cet objectif est atteint avec un dispositif d'aide à la pose d'implants dentaires selon l'invention, grâce au fait qu'il comprend un support, des moyens de fixation du support à la mâchoire, et des moyens de guidage en translation d'un foret de perçage aptes à être fixés par rapport au support, et grâce au fait qu'en outre, le support forme un rail et les moyens de fixation et/ou les moyens de guidage en translation sont montés pivotants autour du support. Lorsque le support est fixé à la mâchoire, les moyens de guidage en translation sont également fixés par rapport à la mâchoire, grâce à quoi le praticien peut régler précisément la direction de perçage avant de réaliser les puits d'insertion. Le praticien peut donc définir aisément l'axe de perçage du puits d'insertion de chaque implant dentaire. Les erreurs d'orientation fréquemment observées lors de la pose d'implants dentaires avec les techniques de l'art antérieur sont considérablement limitées grâce au fait que la direction de perçage est imposée par les moyens de guidage, fixes par rapport à la mâchoire.

Le fait que les moyens de fixation puissent être montés pivotants autour d'un support formant rail permet de régler plus finement le positionnement du support par rapport à la mâchoire. Le fait que les moyens de guidage en translation du foret de perçage puissent être montés pivotants autour du support permet de positionner plus précisément l'axe de perçage du puits d'insertion.

Selon un mode de réalisation de l'invention, les moyens de fixation et/ou de guidage en translation sont montés coulissants autour dudit support. Cette configuration permet de déplacer facilement les moyens de fixation et/ou de guidage en translation, notamment lors de la fixation du dispositif dans la bouche du patient, et d'éviter que ces moyens ne se détachent du support et se perdent dans la bouche du patient. Selon un mode de réalisation de l'invention, le support est un rail de section circulaire.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les moyens de fixation du support à la mâchoire comprennent au moins une vis de fixation destinée à être vissée dans ladite mâchoire. Selon un premier exemple de réalisation de l'invention, la vis de fixation traverse ledit support. Par exemple, le support peut présenter une pluralité de trous répartis sur tout ou partie de sa longueur et aptes à accueillir une ou plusieurs vis de fixation. Ce mode de fixation est simple à réaliser et peu coûteux. En outre, le praticien pourra répartir convenablement les vis de fixation autour de la mâchoire en fonction de la géométrie de celle-ci et de la localisation prévue des zones d'intervention.

Selon un deuxième exemple de réalisation de l'invention, la vis de fixation est maintenue par un organe de maintien monté sur le support. Pour permettre d'orienter la vis de fixation de manière optimale en vue de la fixation du support à la mâchoire, l'organe de maintien peut être monté pivotant autour du support. Il peut également être apte à coulisser le long dudit support, et à être bloqué par rapport au support grâce à des moyens de blocage.

Selon un aspect préféré de l'invention, l'organe de maintien comporte une lumière oblongue apte à être traversée par la vis de fixation et permettant d'ajuster en hauteur, selon une direction transversale au support, la position de ladite vis. Un intérêt est de pouvoir visser dans l'os alvéolaire à travers la gencive.

Selon un autre aspect de l'invention, l'organe de maintien est constitué d'un élément d'ancrage monté sur le support ainsi que d'un cylindre de guidage pour recevoir la vis de fixation, ledit cylindre étant porté par une tige reliée à l'élément d'ancrage. Cette configuration permet de déplacer le cylindre de guidage par rapport à l'élément d'ancrage.

Selon un autre aspect de l'invention, les moyens de fixation comprennent au moins un organe de fixation formant pince destiné à enserrer fermement le col d'une dent. Ce mode de fixation est totalement indolore car non invasif. Evitant toute opération de vissage, il est par ailleurs très facile à mettre en œuvre.

Selon un autre aspect de l'invention présentant des avantages similaires, les moyens de fixation comprennent au moins un organe de fixation formant capuchon, comprenant une partie principale, de préférence réalisée dans un matériau élastique, et adaptée à venir s'emboîter sur au moins une dent et à en épouser exactement la forme après durcissement. De préférence, cette partie principale est réalisée en résine photo polymérisabie. L'organe de fixation peut être monté coulissant sur le support et peut être verrouillé par rapport audit support grâce à des moyens de blocage. Il peut également être monté pivotant autour du support. Le dispositif est ainsi réglable en position selon plusieurs degrés de liberté, qui améliorent encore la précision de l'orientation du perçage des puits d'insertion des implants.

Selon un autre aspect de l'invention, les moyens de guidage sont constitués par un cylindre de guidage, relié, par l'intermédiaire d'une tige, à un élément d'ancrage monté sur le support et pouvant être fixé audit support grâce à des moyens de blocage. Avantageusement, le support forme un rail et l'élément d'ancrage est monté coulissant le long dudit support. L'élément d'ancrage peut également être monté pivotant autour du support. Dans la mesure où le cylindre de guidage suit le déplacement de l'élément d'ancrage auquel il est relié au moyen de la tige, il est possible de régler l'orientation du cylindre de guidage, et donc, de l'axe de perçage, par le déplacement de l'élément d'ancrage le long et autour du support, de même que par le déplacement de la tige, ce avant la fixation au support.

Selon un autre aspect de l'invention, le cylindre de guidage présente un filetage extérieur apte à coopérer avec le filetage intérieur d'un trou formé dans la tige. Une telle liaison filetée permet de fournir un degré de liberté supplémentaire pour le positionnement du cylindre de guidage destiné à accueillir le foret de perçage ou la vis de fixation. Elle permet à la fois la translation du cylindre de guidage par rapport à la tige et le blocage en translation de ces deux pièces.

Selon un autre aspect de l'invention, le dispositif comprend au moins deux moyens de guidage et au moins une entretoise disposée sur le support entre les deux moyens de guidage, de manière à maintenir un écart prédéterminé entre lesdits deux moyens de guidage. En particulier, une ou plusieurs entretoises pourront être disposées entre des moyens de guidage adjacents, en regard de sections dentées. De cette manière, le positionnement des différents moyens de guidage sur le rail est facilité.

Avantageusement, le support est un rail déformable pour s'adapter à la forme de la mâchoire du patient. Le praticien pourra donc disposer d'un support unique modulable et adaptable à l'ensemble de sa clientèle. Selon une autre disposition avantageuse, le support est gradué ou marqué pour permettre le repérage précis de l'emplacement où doivent être fixés les moyens de guidage.

L'invention sera bien comprise et ses avantages apparaîtront mieux, à la lecture de la description détaillée qui suit, d'un mode de réalisation représenté à titre d'exemple non limitatif. La description se réfère aux dessins annexés sur lesquels : la figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif selon un premier mode de réalisation de la présente invention, la figure 2 est une vue éclatée d'un moyen de guidage selon la présente invention, la figure 3 est une vue en coupe transversale du moyen de guidage de la figure 2, la figure 4 est une vue en perspective du support de la figure

1, - la figure 5 est une vue en perspective d'un dispositif selon un second mode de réalisation de la présent invention, les figures 6A et 6B illustrent un organe de fixation formant pince pour la fixation à la mâchoire du dispositif selon la présente invention, les figures 7A, 7B et 7C illustrent un organe de fixation formant capuchon, pour la fixation à la mâchoire du dispositif selon la présente invention, les figures 8A et 8B illustrent un organe de maintien d'une vis de fixation, destiné à être monté sur le support du dispositif selon la présente invention,

La figure 9 montre comment assembler le dispositif selon l'invention, et

La figure 1OA est une vue en perspective d'une variante des moyens de guidage selon l'invention,

La figure 1OB est une vue en perspective d'une autre variante des moyens de guidage selon l'invention, et La figure 11 est une vue en perspective du dispositif selon l'invention monté sur la mâchoire d'un patient. Un dispositif d'aide à la pose d'implants dentaires selon un premier mode de réalisation de l'invention est illustré sur la figure 1.

Le dispositif 100 comprend un rail 10, de préférence en forme de « U », destiné à être positionné à l'intérieur ou à l'extérieur de la mâchoire inférieure ou supérieure (non représentée) du patient. Dans un but de simplification, on ne considérera, dans la suite de la description et sur l'ensemble des figures, que le cas où le dispositif 100 est positionné à l'extérieur de la mâchoire inférieure du patient.

Le rail 10 est constitué par une tige de section circulaire, préférentiellement mais non nécessairement de diamètre constant dl. L'aluminium s'est révélé être un matériau particulièrement avantageux pour la constitution du rail. Les essais réalisés avec une tige présentant un diamètre de 3,5 mm et réalisée en aluminium presque pur, c'est-à-dire contenant une proportion d'aluminium avoisinant les 99,9%, ont donné toute satisfaction. De façon générale, on choisira avantageusement, pour le rail, tout matériau déformable permettant de le conformer aux géométries de différentes mâchoires. Le praticien pourra ainsi se contenter d'un support unique adaptable à l'ensemble de ses patients. Un autre exemple de réalisation du rail consiste à utiliser une lame de section rectangulaire mince en acier conformable, éventuellement gainée d'un cylindre en matériau souple de section circulaire.

Lorsqu'il est positionné dans Ia bouche du patient, le rail 10 s'inscrit dans un plan sensiblement parallèle au plan de la mâchoire, et que l'on désignera dans la suite de la description comme Ie plan principal P du dispositif 100. En chaque point M situé le long du rail 10 peut être défini un repère (X, Y, Z). Le repère (X, Y, Z) et Ie plan P sont définis plus clairement à la lueur de la figure 11, qui représente Ie dispositif selon l'invention monté sur Ia mâchoire d'un patient. L'axe X s'étend transversalement au rail, dans Ie plan principal P, et pointe en direction des dents du patient. L'axe Y s'étend selon une direction normale au plan principal P, dans le sens de la poussée dentaire. Enfin, l'axe tangentiel Z correspond à la tangente au rail, au point M, définie dans le plan principal P.

Dans le cas représenté sur la figure 1, le rail 10 présente une forme en « U » ou fer à cheval, qui lui permet de border par l'extérieur la mâchoire du patient. On comprend aisément que, dans d'autres modes de réalisation de l'invention, le rail pourra également être un segment de tige de longueur plus restreinte, pour permettre une intervention sur des sections limitées de la mâchoire.

Comme illustré sur la figure 1, plusieurs moyens de guidage 20 sont montés pivotants sur le rail 10, en regard du ou des emplacements où doit être réalisé un implant. Un mode de réalisation préféré des moyens de guidage 20 est représenté en détail sur la figure 2. Il comprend en particulier un cylindre de guidage 22, creux, de diamètre intérieur d2 et de diamètre extérieur d3, dans lequel le praticien pourra introduire un foret destiné au perçage du puits d'insertion de l'implant, selon un axe A. Le diamètre intérieur d2 du cylindre de guidage peut être choisi en fonction du diamètre des forets habituellement utilisés.

On verra dans la suite de la description que le positionnement exact et l'orientation du cylindre de guidage 22 sont réglés préalablement au perçage de sorte que son axe A coïncide parfaitement avec l'axe de perçage souhaité pour Ie puits d'insertion.

Le cylindre de guidage 22 est relié, par l'intermédiaire d'une tige 24, à un élément d'ancrage 26 destiné à être enfilé sur Ie rail 10.

L'élément d'ancrage 26 comprend une tête cylindrique creuse 28 dont Ie diamètre intérieur d4 est légèrement supérieur au diamètre dl du rail 10. Cette tête cylindrique est prolongée par une partie d'extension 30 sur laquelle est fixée la tige de renvoi 24. Grâce à ces dispositions, on comprend que l'élément d'ancrage 26 enfilé sur Ie rail 10 est libre de coulisser le long et de pivoter autour dudit rail.

En conséquence, dans la mesure où le cylindre de guidage 22 suit le déplacement de l'élément d'ancrage 26, son axe A peut être orienté facilement selon un premier degré de liberté, en translation le long du rail 10, et selon un second degré de liberté, en rotation autour de l'axe Z.

Par ailleurs, l'élément d'ancrage 26 étant enfilé sur le rail 10 à la manière d'un collier, il n'existe aucun risque qu'il se détache dans la bouche du patient durant l'opération.

L'élément d'ancrage 26 peut être fixé au rail 10 au moyen d'un levier de serrage à excentrique 32.

En particulier, une encoche 34 est formée dans la tête cylindrique 28 de l'élément d'ancrage 26, sur son côté opposé au cylindre de guidage et donc à la mâchoire en position de montage, de manière à découvrir une partie du rail 10 située sous l'élément d'ancrage 26. Le levier de serrage 32, constitué d'une came 36 prolongée par un manche allongé 38, est monté pivotant autour d'un axe 37 fixé de part et d'autre de la rainure 34, par exemple par un montage à force. La fonction de blocage du levier 32 est explicitée sur la figure 3.

Lorsque le manche 38 du levier 32 est relevé, la came 36 n'entre pas en contact avec la surface du rail 10, de sorte que l'élément d'ancrage 26 peut coulisser librement le long dudit rail 10. Cette configuration est représentée en pointillés sur la figure 3. Lorsqu'au contraire, le manche 40 du levier 32 est abaissé, la came 36 du levier 32 vient s'appuyer contre la surface externe du rail 10 en conséquence de quoi l'élément d'ancrage 26 est bloqué sur le rail 10 sous l'effet de la force de frottement entre ledit rail 10 et le levier de serrage 32. Cette configuration est représentée en traits pleins sur la figure 3. La fixation par levier de serrage à excentrique est particulièrement avantageuse du fait que celui-ci peut être aisément actionné par le praticien, si nécessaire, lorsque le dispositif 100 est placé dans la bouche du patient. Le positionnement du levier de serrage 32 sur le côté opposé à la mâchoire permet d'y accéder facilement. Le praticien n'a qu'à appliquer une faible pression sur le levier, manuellement ou au moyen d'une pince. Aucune autre pièce de fixation telle qu'une vis ou un boulon n'est nécessaire, de sorte que l'on évite que des objets ne tombent par inadvertance dans la bouche du patient et ne le blessent. Selon d'autres exemples de réalisation, la fixation de l'élément d'ancrage 26 par rapport au rail 10 peut se faire au moyen d'une vis, ou de tout autre système connu de l'homme de l'art.

Comme illustré sur la figure 2, la tige 24 présente une première portion 24a, de section transversale circulaire et de diamètre constant d5. Elle est destinée à venir se loger dans une encoche 25 ménagée dans la partie d'extension 30 de l'élément d'ancrage 26. L'encoche 25 est formée de telle sorte que la partie d'extension 30 forme un « U », la partie centrale 30c du « U » étant reliée à la tête d'ancrage 28 et les brins 30a, 30b du « U » étant espacés d'une distance d6 légèrement supérieure au diamètre d5 de la première portion de tige 24a. La tige 24 est fixée de manière amovible à l'élément d'ancrage 26, par l'intermédiaire d'un levier de serrage à excentrique 40 monté pivotant autour d'un axe 41 fixé aux extrémités des deux brins 30a, 30b de la partie d'extension 30. Le principe de fonctionnement du levier de serrage à excentrique 40 est identique à celui du levier 32 décrit précédemment et apparaît clairement sur la figure 3. Lorsque le levier 40 se trouve dans une position débloquée, qui correspond à celle où le levier est relevé sur la figure 3, la tige de renvoi 24 est libre en translation dans sa direction longitudinale et en rotation autour de son axe longitudinal B. Cette configuration est représentée en pointillés sur la figure 3. A contrario, lorsque le levier se trouve dans une position de blocage, qui correspond à celle où le levier est abaissé sur la figure 3, la tige 24 est bloquée par rapport à l'élément d'ancrage 26. Cette configuration est représentée en traits pleins sur la figure 3. L'axe A du cylindre de guidage 22 peut ainsi être orienté selon deux degrés de liberté supplémentaires, en rotation autour de l'axe longitudinal B de la tige 24 et en translation le long du même axe longitudinal B.

Comme représenté sur la figure 2, la tige de renvoi 24 présente, à son extrémité distale, une seconde portion 24b de diamètre élargi d7 supérieur à d5 et de longueur 17 supérieure au diamètre extérieur d3 du cylindre de guidage 22. Cette seconde portion de tige 24b comporte un trou fileté 42, s'étendant selon l'axe A, perpendiculairement à l'axe longitudinal B de la tige 24, apte à coopérer avec un filetage 44 prévu sur la face extérieure du cylindre de guidage 22. De cette manière, Ia position du cylindre de guidage est ajustable dans la direction de son axe A. La liaison filetée permet d'éviter une multiplication des pièces de fixation ou des leviers de blocage dans Ie dispositif. Elle limite l'encombrement du dispositif et facilite son utilisation par le praticien.

Comme illustré sur la figure 1OA, l'ajustement en translation du cylindre de guidage 22 dans la direction de l'axe A peut être facilité par des encoches 23 prévues à l'extrémité supérieure du cylindre de guidage 22 opposée à la mâchoire, pour coopérer avec la tête d'un tournevis cruciforme 29. Dans certaines zones difficilement accessibles de la bouche du patient, on pourra en outre prévoir un adaptateur permettant un renvoi d'angle à 90° et fonctionnant soit à l'aide d'un système à main, soit avec un micromoteur standard éventuellement monté sur un contre-angle. On peut également prévoir à la place de ce dispositif une série d'encoches formant molette situées au sommet du cylindre de guidage, permettant de visser et dévisser manuellement celui-ci.

De toute évidence, la liaison filetée entre la tige de renvoi 24 et le cylindre de guidage 22 pourrait être remplacée par une simple liaison glissière, les deux éléments étant alors fixés l'un à l'autre par un autre moyen de blocage, par exemple une vis ou un levier de serrage à excentrique.

Comme variante, la tige de renvoi 24 et le cylindre de guidage 22 peuvent également être réalisés en une seule pièce. Dans ce cas, la partie de ladite pièce formant cylindre de guidage peut présenter toute longueur adaptée, le réglage en hauteur étant alors réalisé en choisissant une partie de cylindre de guidage de longueur appropriée. La partie formant cylindre de guidage peut également être choisie avec tout diamètre adapté à celui du foret devant être utilisé.

La figure 1OB est une vue en perspective d'une variante de réalisation des moyens de guidage 20.

Selon cette variante, l'élément d'ancrage 126 comprend une tête cylindrique 128 identique à la tête cylindrique 28 décrite en liaison avec l'exemple de réalisation précédent.

En particulier, comme illustré sur la figure 10B, la tête cylindrique 128 est munie d'un trou traversant 127 de diamètre intérieur dll légèrement supérieur au diamètre dl du rail 10. Ainsi, lorsqu'il est enfilé sur le rail 10, l'élément d'ancrage 126 est libre de coulisser le long et de pivoter autour de dernier.

En outre, l'élément d'ancrage 126 peut être bloqué par rapport au rail au moyen d'un levier de serrage à excentrique 132 placé dans une encoche 134 ménagée dans l'épaisseur de la tête cylindrique 128 et monté pivotant autour d'un axe 137 fixé de part et d'autre de cette rainure 134. Le principe de fonctionnement du levier de serrage à excentrique 132 est en tous points identique à celui du levier de serrage 32 décrit précédemment, en liaison notamment avec les figures 2 et 3. La tête cylindrique creuse 128 est prolongée par une partie d'extension 130 percée d'un trou 125 de diamètre dl2. Dans l'exemple illustré, l'axe N du trou 125 de la partie d'extension 130 s'étend selon une direction perpendiculaire à l'axe Q du trou traversant 127 de la tête cylindrique creuse 128. Le trou 125 de la partie d'extension 130 est destiné à recevoir une tige 124 de diamètre dl3 sensiblement égal à dl2, munie, à son extrémité distale, d'un trou 142 de diamètre dl4, apte à coopérer avec un cylindre de guidage 22 tel que décrit précédemment. Dans l'exemple, l'axe du trou 142 est perpendiculaire à l'axe longitudinal de la tige 124. Comme exemple, le trou 142 peut être fileté pour pouvoir coopérer avec le filetage externe d'un cylindre de guidage 22. On rappelle toutefois que, selon une variante, cette liaison filetée pourrait être remplacée par une simple liaison glissière, les deux éléments étant alors fixés l'un à l'autre par un autre moyen de blocage, par une vis ou un levier de serrage à excentrique. Selon encore une autre variante, la tige et le cylindre de guidage pourraient également être réalisés en une seule pièce.

Dans l'exemple illustré, les diamètres respectifs dl2, dl3 du trou 125 et de la tige 124 sont choisis de telle sorte que la tige 124 est bloquée en translation et en rotation à l'intérieur du trou 125 (i.e. par rapport à l'élément d'ancrage 126) sous le seul effet de la force de friction s'exerçant entre la surface interne du trou 125 et la surface externe de la tige 124.

Selon une autre variante de réalisation (non représentée), le blocage de la tige 124 par rapport à l'élément d'ancrage 126 est obtenu par dilatation de la tige 124 à l'intérieur du trou 125 de Ia partie d'extension 130. Pour cela, Ia tige 124 peut être munie, notamment à son extrémité proximale, d'un trou s'étendant sensiblement selon son axe longitudinal et destiné à recevoir un pion, de préférence conique. Le blocage est réalisé par insertion du pion dans le trou longitudinal de la tige 124 après que celle-ci a été positionnée par rapport à l'élément d'ancrage 126 de la manière souhaitée. Sous l'effet de la pression radiale exercée par Ie pion, la surface extérieure de la tige 124 vient en appui contre la surface interne du trou 125 de la partie d'extension 130, bloquant ainsi Ia tige 124 par rapport à l'élément d'ancrage 126.

Comme illustré sur la figure 1OB, le trou fileté 142 peut être prolongé par une partie de manchon 139. Ce manchon 139 permet d'améliorer le maintien du cylindre de guidage 22.

Selon un premier mode d'utilisation du dispositif selon l'invention, le rail 10 est fixé sur la mâchoire du patient de telle sorte que son plan principal P est situé à hauteur de l'os dans la direction de l'axe Y. On rappelle que le plan principal P du dispositif est, de façon avantageuse, parallèle au plan de la mâchoire sur laquelle il est fixé, le plan de la mâchoire correspondant sensiblement au plan défini par la base des dents de ladite mâchoire.

Selon un second mode d'utilisation du dispositif selon l'invention, le rail 10 est fixé à la mâchoire de sorte que son plan principal P est situé au niveau des dents du patient dans la direction de l'axe Y, c'est-à-dire au-dessus de l'os.

Le dispositif selon l'invention comporte plusieurs types de moyens de fixation du rail 10 à la mâchoire, qui vont être détaillés ci- après. Le premier type est constitué par un organe de maintien 50 en tous points identique aux moyens de guidage 20 décrit précédemment :

Dans l'exemple illustré sur la figure 1, l'organe de maintien 50 comprend un cylindre de guidage 51 creux, relié, par l'intermédiaire d'une tige 54, à un élément d'ancrage 56 destiné à être enfilé sur le rail 10. L'élément d'ancrage 56 est libre de coulisser sur le rail et de pivoter autour de ce dernier, de sorte que l'axe du cylindre de guidage 51 peut être orienté en translation le long de l'axe Z et en rotation autour de l'axe Z. L'élément d'ancrage 56 peut être fixé audit rail 10 au moyen d'un levier de serrage à excentrique 58. La tige 54 est fixée de manière amovible à l'élément d'ancrage

56, par l'intermédiaire d'un levier de serrage à excentrique 59. Lorsque le levier est en position débloquée, la tige 54 est libre en translation dans sa direction longitudinale et en rotation autour de son axe. De cette manière, l'axe du cylindre de guidage peut être orienté selon deux degrés de liberté supplémentaires.

On notera que dans le cas où, comme illustré sur la figure 1, le cylindre de guidage 51 présente en outre un filetage extérieur 53 apte à coopérer avec le filetage intérieur d'un trou 57 formé dans la tige 54, il est possible de régler l'écart entre la surface affleurante de l'os et l'extrémité inférieure du cylindre de guidage de sorte que celui-ci est le plus faible possible. Pour faciliter ce réglage, le cylindre de guidage peut avantageusement comporter des encoches à son extrémité supérieure, similaires aux encoches 23 décrites précédemment en référence au moyen de guidage 20, et destinées à coopérer avec la tête d'un tournevis cruciforme.

Par ailleurs, on notera que l'ensemble des variantes de réalisation des moyens de guidage 20, décrites précédemment notamment en liaison avec la figure 1OB, peuvent également être appliquées à l'organe de maintien 50.

L'organe de maintien 50 est monté sur le rail 10 au niveau d'une section édentée de la mâchoire sur laquelle aucune intervention n'est prévue. Il remplit ici une fonction différente du moyen de guidage 20 décrit dans la première partie de la description, puisqu'il n'est plus destiné à guider un foret de perçage mais une vis de fixation 52, par exemple en inox, introduite dans le cylindre de guidage 51 pour être vissée directement dans l'os de la mâchoire. Dans l'exemple illustré sur la figure 1, la direction de vissage est sensiblement perpendiculaire au plan P, c'est-à-dire qu'elle s'étend dans la direction de l'axe Y.

Ce premier type peut être mis en œuvre à la fois dans les cas où le rail est fixé à hauteur de l'os (premier mode d'utilisation décrit ci- dessus) et dans ceux où il est fixé à hauteur des dents (second mode d'utilisation). Un second type de moyens de fixation du rail 10 sur la mâchoire est illustré sur les figures 1 et 4.

Le rail 10 présente une pluralité de trous 60 répartis sur toute sa longueur, et s'étendant dans la direction X, transversalement au support. Des vis de fixation 62, par exemple en inox, sont insérées dans plusieurs de ces trous 60, en vue d'être vissées dans l'os de la mâchoire dans la direction de l'axe X. Afin de conserver une distance minimale entre le support et la mâchoire, une rondelle 64 est avantageusement intercalée entre eux, comme illustré sur Ia figure 1.

On comprend aisément que ce second type de moyens de fixation est utilisé dans le cas particulier où le rail 10 est fixé à Ia mâchoire de telle façon que son plan principal est situé en regard de l'os, dans la direction de l'axe Y. Un troisième type de moyens de fixation du rail 10 sur la mâchoire est décrit en relation avec les figures 5, 6Â et 6B. Ce troisième type est utilisé uniquement dans le cas où le rail 10 est fixé à la mâchoire de sorte que son plan principal P est situé au niveau des dents du patient dans la direction de l'axe Y.

Le rail 10 est fixé directement sur une dent saine du patient, notamment une molaire ou une prémolaire.

Cette fixation intervient au moyen d'un organe de fixation formant pince 70 également appelé « crampon », tel qu'illustré en détail sur les figures 6A et 6B.

Le crampon 70 comporte deux mâchoires 71a, 71b reliées par un arc ressort, et destinées à enserrer le col d'une dent. Chaque mâchoire 71a, 71b se prolonge par une ailette 72a, 72b qui, une fois le crampon 70 positionné sur la dent, est à peu près perpendiculaire à l'axe de la dent. Comme illustré sur la figure 6A, les ailettes 72a, 72b sont perforées. De cette manière, un outil spécial peut être introduit dans les trous 73 des ailettes de manière à écarter plus facilement les mâchoires 71a, 71b l'une de l'autre pour libérer le col de la dent. En effet, la force de ressort est importante du fait de la forme particulière du crampon 70. Par ailleurs, ce dernier est généralement réalisé en acier. Par conséquent, il peut être très difficile d'écarter les mâchoires sans utiliser un outil adapté.

Pour son montage au rail 10, le crampon comporte en outre un plot 74 qui est fixé sur une ailette 72b au moyen d'une vis 78, introduite dans un trou 73 de l'ailette 72b dans le sens de l'axe Y. Selon un autre exemple de réalisation, le plot peut également être fixé à l'ailette 72b par soudage. Le plot 74 est fixé du côté de l'ailette situé du côté opposé à la mâchoire lorsque le crampon 70 est en position de montage. Un trou traversant 75 d'axe D est formé dans le plot 74. L'axe D s'étend dans une direction qui est parallèle à la direction de l'axe de symétrie S du crampon. Le diamètre intérieur d8 du trou 75 est légèrement supérieur au diamètre dl du rail 10. De cette manière, le plot 74, rendu solidaire du crampon 70, peut coulisser le long du rail 10 dans la direction de l'axe Z et être réglé en position angulairement autour de l'axe Z.

Avantageusement, un plot peut être prévu sur chacune des ailettes, comme représenté sur les figures 5 et 6B, de telle sorte que le crampon peut être monté sur le rail indifféremment dans l'un ou l'autre sens. De cette manière, Ie praticien pourra positionner chaque crampon de la façon la moins gênante pour son intervention. Le plot 74 peut être bloqué par rapport au rail 10 au moyen d'un levier de serrage à excentrique 76 monté pivotant autour d'un axe

77, placé dans une encoche 79 ménagée dans le plot 74. Le principe de fonctionnement du levier de serrage à excentrique 76 est en tous points identique à celui des leviers de serrage 32 et 40 décrit précédemment.

La fixation à l'aide de ce troisième type de moyens de fixation présente l'avantage d'être non invasive et donc totalement indolore.

Un quatrième type de moyens de fixation du dispositif par rapport à la mâchoire est décrit dans la suite en référence aux figures 7A, 7B et 7C. Comme le troisième type de moyens de fixation décrit précédemment en référence aux figures 5, 6A et 6B, il est utilisé uniquement dans les cas où le rail 10 est fixé à la mâchoire de sorte que son plan principal P est situé au niveau des dents du patient dans la direction de l'axe Y. Le rail 10 est ici fixé directement sur une ou plusieurs dents saines du patient au moyen d'un organe de fixation formant capuchon 100, tel qu'illustré en détail sur les figures 7A et 7B.

Le capuchon 100 présente une partie principale 102 réalisée dans un matériau apte à être activé pour passer d'un état initial dans lequel il est malléable et conformable, à un état final dans lequel il est durci mais conserve une élasticité relative. De telles caractéristiques permettent à la partie principale 102 d'être, dans son état initial, coulée ou appliquée par le praticien sur une dent ou un moulage d'une dent de manière à en épouser exactement la forme, puis d'être amenée facilement dans son état final durci. Dans cet état durci, qui est celui représenté sur les figures 7A et 7B, la partie principale 102 conserve l'empreinte qu'elle a prise de la dent et, grâce à son élasticité relative, peut être repositionnée et fixée à l'identique sur la même dent du patient au cours d'une intervention. Sur les figures 7A et 7B, on a représenté le capuchon 100 dans son état final, prêt à être utilisé pour une intervention. La partie principale 102 a déjà été durcie, après avoir pris l'empreinte d'une seule dent (l'empreinte de la dent est représentée ici très schématiquement). Selon un autre exemple de réalisation, la partie principale 102 peut présenter d'autres dimensions adaptées pour lui permettre d'englober plusieurs dents mitoyennes.

De manière avantageuse, Ia partie principale 102 est réalisée en résine. Selon un mode de réalisation préféré, la résine est choisie photo polymérisable. Une telle résine présente l'avantage de pouvoir être tout d'abord coulée ou appliquée sur une dent ou sur un moulage d'une dent, puis durcie aisément au moyen d'un faisceau lumineux. Cet exemple n'est cependant pas limitatif et toute autre résine adaptée pourra être utilisée, notamment une résine thermoformable.

Le capuchon 100 comprend en outre un plot 104 solidaire d'un insert 106 de forme appropriée, destiné à être lié à la partie principale 102 d'une façon qui sera décrite plus en détail dans la suite.

Selon un exemple de réalisation, l'insert 106 peut être lié au plot 104, par exemple par soudure. Il peut par exemple être réalisé dans le même matériau que celui-ci. Selon un autre exemple de réalisation, il peut également être réalisé en une seule pièce avec le plot 104.

Comme exemple, le plot 104 et l'insert 106, représentés plus en détail sur la figure 7C, peuvent par exemple être réalisés en acier, en titane ou encore en plastique usinable type nylon ou téflon.

Un trou traversant 108, d'axe H, est formé dans le plot 104. Le diamètre intérieur dlO du trou 108 est légèrement supérieur au diamètre dl du rail 10. De cette manière, le plot 104, rendu solidaire de la partie principale en résine 102, peut coulisser le long du rail 10 dans la direction de l'axe Z, et également pivoter autour de ce dernier.

Le plot 104 peut être bloqué par rapport au rail 10 au moyen d'un levier de serrage à excentrique 108 monté pivotant autour d'un axe 110 placé dans une encoche 112 ménagée dans l'épaisseur du plot 104. Le principe de fonctionnement du levier à excentrique 108 est en tous points identique à celui des leviers de serrage 32 et 40 décrits précédemment.

Le capuchon 100 peut par exemple être utilisé de la manière suivante ;

Dans une étape préalable de préparation de l'intervention, la partie principale 102, constituée par exemple de résine malléable photo polymérisable, est placée, seule, sur un moulage, par exemple un moulage au plâtre, d'une dent ou de plusieurs dents mitoyennes auxquelles l'organe de fixation formant capuchon 100 est destiné à être fixé durant l'intervention. Dans cet état malléable, la partie principale 102 épouse tous les détails de la forme de la dent ou des dents.

Toujours avant polymérisation de la résine, l'insert 106, solidaire du plot 104, est inséré dans la partie principale 102. La résine est alors durcie, par exemple au moyen d'un faisceau lumineux dans le cas d'une résine photo polymérisable. De cette manière, la partie principale 102 conserve l'empreinte de la ou des dents sur laquelle elle a été appliquée. Par ailleurs, elle est rendue solidaire de l'ensemble formé par l'insert 106 et le plot 104 illustré sur la figure 7C, et l'organe de fixation 100 représenté sur les figures 7A et 7B est ainsi formé.

A l'état durci, la résine constituant la partie principale 102 conserve toutefois une certaine élasticité. De cette manière, lors d'une intervention, la partie principale 102 peut venir se clipser sur la ou les dents du patient et s'y fixer par complémentarité de forme sans nécessiter l'utilisation de moyens extérieurs de type pince ou autre.

Un tel moyen de fixation permet de réduire le nombre d'outils nécessaires pour l'intervention, et de faciliter l'opération de fixation. En outre, tout comme les moyens de fixation des figures 5, 6A et 6B, le capuchon 100 est un moyen de fixation non invasif et parfaitement indolore.

Un cinquième type de moyens de fixation du dispositif par rapport à la mâchoire est décrit dans la suite en référence aux figures 8A et 8B.

Sur la figure 8A en particulier, on a représenté un organe de maintien 80 dans lequel une vis de fixation 82 peut être introduite pour son vissage dans l'os de la mâchoire.

L'organe de maintien 80 est constitué d'une tête d'ancrage 84 et d'une partie d'extension 86. La tête d'ancrage 84 présente une forme cylindrique creuse, et son diamètre intérieur d9 est choisi légèrement supérieur au diamètre dl du rail 10. L'organe de maintien 80 peut ainsi coulisser le long du rail 10 et pivoter autour de ce dernier. Sa fixation par rapport au rail 10 est assurée par un levier de serrage à excentrique 88 identique aux leviers 32, 40 et 76 décrits précédemment.

Comme illustré sur la figure 8B, la partie d'extension 86 de l'organe de maintien 80 présente une lumière oblongue 94 dont la longueur L s'étend dans une direction perpendiculaire à la direction de l'axe C de la tête d'ancrage 84. La vis de fixation 82 est introduite dans ladite lumière 94 pour son vissage dans la mâchoire. Grâce à la forme oblongue du trou 94 # il est possible de régler la position de la vis de fixation 82 dans une direction transversale au support 10. En pratique, l'organe de maintien 80 est positionné angulairement autour du rail 10 de telle manière que la partie d'extension 86 s'étende en-dessous dudit rail, dans la direction de l'axe Y. En d'autres termes, la partie d'extension 86 est située, par rapport au plan principal P, du côté du support dirigé vers l'os de la mâchoire et non vers le sommet des dents. Par conséquent, bien que le plan principal P du rail 10 soit situé au niveau des dents, il est possible d'ajuster la position de la vis de fixation 82 selon l'axe Y, et de la positionner au niveau de l'os de la mâchoire. La position de la vis de fixation 82 dans le trou oblong 94 est fonction de la distance verticale entre le rail 10 et l'os de la mâchoire. Dans le cas particulier du second mode d'utilisation de l'invention, la vis 82 sera positionnée à l'extrémité du trou oblong 94 de l'organe de maintien 80 la plus éloignée du rail 10. De cette manière, la vis 82 pourra se trouver en regard de l'os pour y être fixée. L'organe de maintien 80 illustré sur les figures 8A et 8B peut toutefois être utilisé dans le cas du premier mode d'utilisation de l'invention. Dans ce cas, le plan principal du support est d'ores et déjà positionné au niveau de l'os de la mâchoire. La vis 82 pourra donc être positionnée à une hauteur quelconque dans le trou oblong 94.

On notera, comme illustré sur les figures 8A et 8B, qu'une rondelle 89 peut avantageusement être intercalée entre l'organe de maintien 80 et la mâchoire afin de conserver entre eux une distance minimale. L'utilisation du dispositif d'aide à la pose d'implants dentaires selon l'invention va à présent être décrite plus en détail en référence à la figure 9.

La pose d'un implant dentaire est nécessaire, par exemple lorsque la racine d'une dent a été retirée. L'implant est alors destiné à jouer le rôle de racine artificielle. La nécessité de poser un ou plusieurs implants dentaires est mise en évidence par radiographie.

Les exigences d'asepsie imposées lors d'opérations telles que la pose d'implants dentaires nécessitent la stérilisation individuelle de chaque élément constitutif du dispositif. Il est toutefois peu recommandé pour le praticien de réaliser le montage final du dispositif le jour de l'intervention, après stérilisation, sans l'avoir testé auparavant.

Par conséquent, préalablement à Ia stérilisation et à l'implantation du dispositif dans la bouche du patient, le praticien va, par exemple sur un moulage de Ia mâchoire, installer, régler et tester le dispositif. Le réglage du dispositif est réalisé sur la base de radiographies réalisées préalablement à l'intervention.

Pour permettre le démontage du dispositif et sa stérilisation avant remontage en bouche, les coordonnées des emplacements des différents éléments du dispositif sont repérées par un marquage du rail.

Pour assurer un positionnement précis des différents éléments de fixation ou de guidage lors du montage final, le praticien peut également sélectionner une ou plusieurs entretoises 98 pouvant être enfilées sur le rail entre deux éléments adjacents, par exemple entre deux moyens de guidage. Cet agencement est particulièrement intéressant à mettre en œuvre dans le cas où deux portions édentées, destinées à accueillir chacune un implant, s'étendent de part et d'autre d'une portion dentée. Dans ce cas, les moyens de guidage positionnés en regard des zones édentées seront séparés par une entretoise de largeur adéquate positionnée en regard des portions dentées. On pourra ainsi assurer la précision de l'écart entre les deux éléments de guidage adjacents.

Pour permettre un réglage fin en largeur, le praticien pourra disposer d'un jeu complet d'entretoises de largeurs différentes, qu'il pourra combiner et assembler entre elles afin d'obtenir un élément de largeur correspondant exactement à celle de la section dentée à laquelle elle fait face.

Dans le même esprit, on pourra imaginer utiliser des moyens de fixation ou de guidage de largeur correspondant à celle de la dent ou de la zone édentée à laquelle ils sont destinés à faire face une fois montés sur le rail. Le praticien n'aura alors qu'à sélectionner les éléments de largeur adéquate et pourra ainsi limiter les contraintes de réglage et le nombre d'entretoises nécessaires.

Lorsque les repérages ont été réalisés et que les moyens constitutifs du dispositif ont été stérilisés individuellement, le dispositif est assemblé en enfilant les différents éléments sur le support à la manière d'un collier.

Le dispositif est ensuite positionné et verrouillé sur la mâchoire et le perçage des puits d'insertion peut être réalisé successivement sur un ou plusieurs emplacements sans aucun démontage intermédiaire du dispositif.

Au cours de l'intervention, le parallélisme et la profondeur des implants peuvent être continuellement vérifiés par radioscopie. Lorsque (Intervention est terminée, Ie praticien peut vérifier par radiographie que les implants ont bien été placés conformément aux prévisions faîtes lors des tests et réglages préalables.

On a vu précédemment que le dispositif pouvait être monté une première fois avant stérilisation en vue de repérer les positions adéquates des différents éléments. Ce mode opératoire peut parfois être contraignant pour le praticien, qui devra reproduire sans se tromper l'agencement qu'il avait imaginé à l'essai. Selon un autre exemple de réalisation, le dispositif pourrait également être coulé, après montage, dans une résine ou tout autre matériau apte à être stérilisé une fois durci. De cette manière, les opérations intermédiaires de démontage et remontage final peuvent être évitées et l'intervention est réalisée beaucoup plus rapidement.

Avantageusement, pour éviter de rendre le dispositif inutilisable après chaque intervention, il conviendra de choisir une résine ou un matériau pouvant être séparé du rail et des différents éléments constitutifs du dispositif.

Dans toute la description qui précède, on a considéré un mode de réalisation préféré de l'invention dans lequel le support est un rail 10 de section circulaire, de préférence constante, sur lequel les moyens de guidage et de fixation sont montés coulissants et pivotants. Toutefois, cet exemple n'est pas limitatif de l'invention. En particulier, selon une variante de réalisation, Ie rail pourra présenter toute autre section, non circulaire, permettant le pivotement des moyens de fixation et/ou de guidage. Selon encore une autre variante de réalisation, le rail pourra présenter une section variable (qu'elle soit circulaire ou non). Dans ce cas, les différents moyens pourront également être montés sur le rail par clipsage.

Dans un souci de sécurité, on pourra imaginer rendre magnétiques les éléments montés sur le rail, afin d'assurer leur fixation durant l'intervention. Cette méthode est particulièrement avantageuse lorsque les éléments montés sur le rail sont uniquement fixés par clipsage. Néanmoins, de manière plus générale, on pourra utiliser la magnétisation des différentes pièces du dispositif afin d'empêcher leur désolidarisation. De cette façon, on pourra éviter que les petites pièces telles que les leviers de serrage, les axes, etc. ne risquent de se désolidariser par accident et de tomber éventuellement dans la bouche du patient.

Un dispositif selon la présente invention pourra être vendu au praticien sous forme d'un Mt complet de montage, pouvant par exemple être constitué de différents moyens de guidage et de fixation aptes à être montés sur un support et d'un ou de plusieurs supports de longueur différente. Un tel kit pourra en outre comporter plusieurs rondelles, plusieurs entretoises de largeur différente et un tournevis ainsi que tout ou partie de l'accastillage nécessaire au forage de l'os en relation avec le type d'implant choisi, tels que par exemple, mais non limité à : forets de différent diamètre, forets à butée, butées, porte-implants, modèles d'implants, etc. Ces accessoires sont susceptibles de coopérer avec les différents éléments qui y sont décrits.