Dispositif de rétention axiale d'une queue d'instrument dentaire comportant un axe traversé par au moins une goupille de blocage

L'invention concerne un dispositif de rétention axiale d'une queue d'instrument dentaire ainsi que de transmission de l'entraînement en rotation dudit instrument.

Généralement, l'élément assurant ces deux fonctions est constitué d'une partie monobloc avec un fût solidaire de la tête d'une pièce à main, ou bien est constitué d'un système à clavette-disque transversale.

L'art antérieur connaît le document WO 99/13794A qui concerne un dispositif de rétention axiale dans lequel le bras élastique est obtenu par usinage du fût cylindrique de rétention, les deux moyens et les deux fonctions ne sont donc pas séparés ce qui complique la fabrication et ne permet pas l'interchangeabilité du bras ou la possibilité de le réaliser dans un matériau autre que celui du fût, par exemple un matériau moins dur ou plus élastique.

En outre, le moyen de solidarisation avec le méplat de la queue de l'instrument n'est pas démontable et de montage complexe car il s'agit d'une pièce élastique bloquée par une pièce logée dans une rainure débouchante et qu'il faut bloquer par soudure ou collage.

La présente invention vise à améliorer les dispositifs existants en facilitant l'introduction de l'outil et l'engagement de son moyen de rétention axiale, en augmentant la transmission du couple de rotation, en facilitant le rodage de l'alésage destiné à recevoir la queue de l'instrument, en réalisant un système fiable et économique, et en proposant des moyens démontables et assurant un meilleur guidage de l'instrument.

Tous ces objectifs sont atteints par l'invention qui consiste en un dispositif de rétention axiale d'une queue d'instrument dentaire ainsi que de transmission de l'entraînement en rotation dudit instrument, dispositif disposé dans une tête de contre angle ou de pièce à main, ladite queue comportant à son extrémité une gorge annulaire dans laquelle au moins un ergot est apte à s'engager radialement ainsi qu'un méplat destiné à permettre l'entraînement en rotation de ladite queue, le mouvement en rotation étant communiqué à l'instrument par un pignon de sortie d'un ensemble mécanique de transmission couplé à un moteur d'entraînement et disposé dans un manche réuni à la tête du contre angle ou de la pièce à main, ledit dispositif étant caractérisé en ce qu'il est formé de la combinaison d'un axe apte à être traversé axialement par la queue de l'instrument, d'au moins un levier élastique disposé axialement dans un logement extérieur dudit axe, et portant chacun un ergot et d'au moins une goupille disposée chacune dans un trou transversal en partie haute de l'axe et décalé latéralement par rapport à la direction axiale de l'axe, de façon à permettre la coopération de la ou des goupilles avec le méplat prévu sur la queue de l'instrument.

FBiItLS DE

On comprendra mieux l'invention à l'aide de la description qui suit faite en références aux figures annexées suivantes : figure 1 : tête d'une pièce à main ou de contre angle vue en coupe longitudinale, équipée d'un dispositif selon l'invention maintenant la queue d'un instrument dentaire (non vue en coupe). figure 2 : vue générale d'une des pièces, appelée axe, composant le dispositif de rétention-entraînement selon l'invention. figure 3 : vue semi-éclatée de l'axe de la figure 2 montrant son positionnement dans une bague de roulement de la tête, et son positionnement par rapport à un pignon d'entraînement de rotation. figure 4 : vue d'ensemble des pièces de la figure 3 assemblées entre elles et visualisées sous un autre angle, la queue de l'instrument n'étant pas représentée.

On se rapporte d'abord à la figure 1 , qui montre la queue (1 ) d'un instrument dentaire insérée dans le dispositif de rétention-entraînement selon l'invention.

On remarque que la rétention axiale de la queue (1 ) est réalisée classiquement par l'engagement d'un ergot (3a) d'un levier élastique (3), dans une gorge annulaire (1a) prévue en extrémité de la queue (1 ) et que l'entraînement en rotation est prévu grâce à la présence d'un méplat (12) parallèle à l'axe de l'instrument. En variante de réalisation, il peut y avoir plusieurs leviers élastiques (3) terminés chacun par un ergot (3a). Les caractéristiques de la gorge annulaire et du méplat font d'ailleurs l'objet d'une norme.

Un levier élastique (3) est de forme allongée, logé parallèlement à l'axe de la queue (1 ) dans un logement latéral (5) d'une pièce interface appelée axe (2) et visible sur les figures (2, 3, 4).

Ledit levier (ou chaque levier) est bloqué en partie basse entre un épaulement (5a) de l'axe (2) et par exemple par une bague intérieure (4) d'un roulement à bille de la tête, permettant l'interchangeabilité du levier (3).

En variante de réalisation, on peut prévoir de solidariser le ou les leviers (3) sur l'axe (2) par soudure, brasure, ou autre moyen.

La partie haute d'un levier possède un degré de liberté dans une direction radiale par rapport à la queue de l'instrument. Classiquement, un ergot (3a) présente une pente (3c) facilitant l'introduction axiale de la queue (1 ) dans le sens de la flèche F et l'effacement dudit ergot par écartement de la partie haute du ou des leviers (3). L'élasticité de la partie centrale (3b) d'un levier ramène l'ergot (3a) vers la queue et réalise son engagement dans la gorge annulaire (1a).

Préférentiel lement, la partie centrale (3b) doit être la plus longue possible afin de mieux répartir la fatigue et garantir une bonne durée de vie, ceci dans un contexte de miniaturisation des têtes de contre-angles.

L'axe (2) de forme générale cylindrique (voir figure 2) présente en partie centrale un diamètre plus important qu'aux deux extrémités de manière à créer : au-dessus : un épaulement (2a) servant de butée axiale basse à un pignon (7) engagé axialement sur la partie haute de l'axe, en-dessous : un épaulement (2b) servant de butée axiale haute à un roulement à billes (8). L'axe (2) est traversé axialement par un alésage (13) destiné au guidage de la queue (1 ) d'un instrument. Un logement latéral (5) d'un levier (3) a une profondeur inférieure à l'épaisseur de l'axe (2) de manière à ne pas déboucher dans l'alésage, sauf en regard de la gorge annulaire (1a) pour permettre l'engagement de ou des ergots (3a). Un (ou chaque) logement latéral (5) s'étant donc sur la périphérie de l'axe (2) depuis le moyen d'attache du levier, (ici l'épaulement (5a)) et en direction de la gorge annulaire (2), de préférence mais non obligatoirement jusqu'à elle. Sa partie en creux permet le déplacement du bras (3) et sa partie pleine, ou fond (5b) du logement, permet le guidage de la queue de l'instrument.

L'axe (2) comporte en outre deux trous transversaux (9 et 10) dans sa partie haute, décalés latéralement par rapport à la direction axiale (11 ) de l'axe (2), destinés à accueillir chacun une goupille (6) dont la longueur est inférieure ou au plus sensiblement égale au diamètre de la partie haute de l'axe (2). Le décalage radial est destiné à permettre l'engagement des goupilles contre le méplat (12) de la queue (1 ) et perpendiculairement à la direction axiale (11 ), la goupille la plus basse venant en butée dans le fond du méplat (12). La section des trous est de forme complémentaire à la section des goupilles et de dimension propre à permettre leur coulissement.

De cette manière, après engagement des goupilles (6), l'engagement du pignon (7) bloque lesdites goupilles dans l'axe (2) (voir figures 3 et 4). Bien entendu, il pourrait être envisagé un nombre de goupilles différent sans sortir du cadre de l'invention.

Les avantages de l'ensemble (axe 2 - goupilles 6 - levier 3) décrit ci-dessus présente les avantages recherchés à savoir : facilité d'introduction du méplat de la queue de l'outil grâce à la forme cylindrique des goupilles, - couple transmis important, facilité de rodage de l'alésage contenant la queue de fraise, facilité de montage,

système fiable et économique, bon guidage de la queue de l'instrument par l'axe (2) grâce au fait que cet axe ne comporte pas de fente axiale entre la gorge annulaire et le point d'attache du levier. On note également que l'un (ou chaque) levier est une pièce fabriquée indépendamment de l'axe (2) et peut même être dans un matériau différent, il peut être ainsi interchangeable, et l'usinage est facilité. Dans l'invention, la partie centrale (3b) d'un bras n'entre pas en contact avec la queue de l'instrument, il y a séparation de la fonction de guidage de la queue qui est réalisée par l'axe (2) non fendu, et la fonction de rétention-libération réalisée par le ou les bras.

On note également que les goupilles sont logées dans des perçages de l'axe (2) et sont par conséquent immobilisées dans un sens et dans l'autre, selon une direction parallèle à la queue de l'instrument, par l'axe (2) lui même sans nécessiter aucune pièce de blocage, ni intervention de collage ou soudure d'une pièce de blocage comme c'est le cas dans le document de l'art antérieur dont il est fait référence en introduction. Les goupilles peuvent être retirées selon les axes des trous (9 et 10) après enlèvement du pignon (7). L'assemblage est donc totalement démontable.

Bien entendu, l'invention porte également sur des variantes d'exécutions.