La présente invention a pour objet un dispositif de sélectio de coiffures destiné à permettre à une cliente de sélectionner, à partir de sa coiffure actuelle, la coiffure qu'elle désire faire exécuter.

On sait que, dans ce domaine, certaines transformations sont irréversibles, au moins à court terme, notamment dans le cas d'une coupe de cheveux ou d'un changement de couleur. Il importe donc que le choix se fasse en toute connaissance de cause. Ce problème est connu, et différentes solutions ont déjà été proposées.

La plus récente consiste à faire appel à des moyens vidéo utilisant un magnétoscope et un téléviseur. Toutefois, le montage d'images nécessaire implique un material élaboré, d'où un coût de revient très élevé inaccessible aux petits et moyens salons de coiffures. De plus, le résultat n'est pas très satisfaisant au point de vue du "rendu" de l'image.

D'une manière générale, dans le cas de la formation d'une image composite, le problème qui est à résoudre est celui de la juxtaposition exacte ou de la superposition précise des deux images.

Un procédé pour la sélection de coiffures est par ailleurs décrit dans le brevet US-A-3 339 453. Le problème de la simulation d'une coiffure est délicat dans la mesure où les contours géométriques de la coiffure varient avec chaque modèle. Il est donc nécessaire de masquer la coiffure portée par la cliente et le visage du modèle, et de superposer les deux images masquées.

Dans le brevet US-A-3 339 453 le procédé est le suivant : on réalise une collection de coiffures différentes portées par des modèles que l'on tire d'une part sur papier, et d'autre part sur un support transparent. On découpe ensuite la photo

papier pour former un masque. Par ailleurs, on photographie la cliente sous forme de diapositive, et l'on masque sa coiffure actuelle au moyen d'un liquide opaque au rayonnement lumineux. On projette ensuite, d'une part la photo détourée de la cliente prise en combinaison avec le masque d'une coiffure déterminée, et d'autre part, sur un second projecteur, l'image de la coiffure. La cliente apparaît sur l'écran comme si elle portait la coiffure sélectionnée. Toutefois, un tel procédé ne peut pratiquement pas être mis en oeuvre, dans la mesure où il nécessite un travail de laboratoire important devant être effectué manuellement, ce qui implique un temps, donc un coût très élevé. Par ailleurs, le fait de découper une image pour constituer une partie de la photo se traduit, nécessairement, par l'apparition d'un trait à la zone de jonction entre les deux photos qui constitue un élément artificiel nuisible au résultat, recherché. D'autre part, si il est facile de constituer une collection de diapositives en masquant le visage du modèle, le masquage de la coiffure de la cliente doit être réalisé instantanément.

Toujours dans le cas de la coiffure, il a été proposé dans FR-A-2 392 626, de réaliser un montage photographique, un centrage dégageant l'ovale destiné à s'appliquer par superposition sur le portrait du sujet. Là encore, le travail sur une photo de petite dimension pose des problèmes au niveau du raccordement.

La présente invention a pour objet un dispositif de sélection de coiffures permettant à une cliente de passer en revue, très rapidement, un ensemble de modèles en grandeur réelle.

Selon la présente invention, le dispositif de sélection de coiffures, par formation d'une image composite sur un écran, à partir d'un premier projecteur projetant sur l'écran l'image actuelle d'une cliente, et d'un second projecteur projetant une série de modèles de coiffures, est caractérisé en ce qu'il comϋrend :

- un masque ajustable disposé sur le trajet optique de l'image de la cliente,

- un masque fixe disposé sur le trajet optique de l'image du modèle,

La photo de la cliente reste projetée en permanence pendant toute la durée de la sélection, dans la mesure où il s'agit de partir d'un état actuel de la coiffure qui va servir, en permanence, de référence. C'est-à-dire qu'une première étape du procédé consiste à prendre une photo avant la sélection, puis à introduire cette photo dans l'appareil. Ceci est rendu possible grâce aux photos à développement instantané qui sont apparues récemment sur le marché.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'écran de projection de l'image du modèle est de surface supérieure à celle de l'écran de projection de l'image de la cliente, avec une zone de superposition des deux images projetées.

Mais, bien entendu, les deux projections se font dans un même plan. Avantageusement, la partie du plan de projection propre au modèle se présente sous la forme d'un tiroir pouvant coulisser dans le bâti de l'appareil. Cette partie excédentaire permet de projeter des informations complémentaires sur la coiffure considérée et, par exemple, une vue de dos de la coiffure ou une image à échelle réduite d'un mannequin.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le masque mobile indexé au visage de la cliente et le masque escamotable indexé à la photo du modèle sont partiellement confondus. C'est-à-dire qu'une partie du masque "cliente" constitue le masque "modèle". Cette disposition évite toute superposition indésirable.

D' autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre d'un mode particulier de réalisation, donné uniquement à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins qui . représentent :

- les figures 1 et 2, des vues schématiques de l'appareil, respectivement de face et de coté ;

- la figure 3, une vue de la diapositive de réglage ;

- les figures 4 et 5, un schéma d'explication de 0 fonctionnement avec masque ouvert, ainsi que le résultat sur l'écran ;

- les figures 6 et 7, le même schéma, le masque étant fermé, ainsi que le résultat de la projection sur l'écran ;

- les figures 8 et 9, des schémas montrant le masque en - _- position ouverte, puis fermée.

- Les figures 10 et 11 un autre de mode de réalisation.

Sur les figures 1 et 2 qui représentent un appareil selon l'invention, respectivement en vue de face et en vue de côté, on voit que le dispositif comprend, à l'intérieur d'un

20 cabinet 10, deux projecteurs 1 et 2, disposés respectivement à la partie supérieure et à la partie inférieure du cabinet 10.

Le projecteur 1, situé en haut, est le projecteur de l'image de la cliente. Le projecteur 2, situé en bas, est le projecteur du modèle. La projection est effectuée sur un écran

25 dépoli 3 qui est incliné par rapport à l'horizontale.

Le chemin optique du projecteur 1 inclût un miroir de renvoi 4, et celui du projecteur 2 un miroir de renvoi 5. La diapositive de la cliente qui, par convention, sera représentée comme "bouclée", est introduite dans une platine 6

30 et la mise au point sur l'écran 3 se fait par les moyens traditionnels. Derrière le projecteur 2 est disposé un caroussel 7, ou tout autre dispositif permettant de stocker et de projeter successivement un ensemble de diapositives constituant des photographies de mannequins portant des coiffures déterminées. Pour éviter les distorsions et 35

1 ' inclinaison du projecteur 2 est égale à l'inclinaison de l'écran 3. Le dispositif inclût également des masques qui seront décrits ultérieurement.

De préférence, l'écran 3 qui est de forme générale rectangulaire, est partiellement obturé par- un cache 8, de sorte que la zone d'observation de l'image soit une zone circulaire 9. Mais, le format 24 x 36 le plus courant, est un format rectangulaire. Selon l'invention, on utilise cette particularité pour projeter sur un écran auxiliaire 11, qui est de préférence rétractable, un ensemble d'informations utiles, en-dehors de la zone d'observation principale.

C'est ainsi que l'on forme sur les diapositives "modèle" une partition en réservant deux tiers de la surface pour la coiffure modèle et un tiers pour la ou les images complémentaires.

Mais, il faut, bien entendu, et quelle que soit la régularité de prise de vues des clientes, procéder avant toute projection, à une mise en référence qui est obtenue par une diapositive image 00 de réglage de l'image du visage de la cliente, telle que celle qui est représentée sur la figure 3 et qui contient deux références 12 sur lesquelles on vient appliquer les yeux du portrait de la cliente. Les références 12 correspondent, après projection, à un écartement des yeux de 64 mm, qui est une distance à peu près générale, et bien entendu, le visage est disposé selon les lignes 13 de la mire, de manière à ce que le visage soit parfaitement centré. Les deux images sont ainsi parfaitement ajustées l'une sur l'autre. Il ne reste plus qu'à supprimer sur chaque image, respectivement le visage, et la coiffure.

L'écran, après les opérations de réglage, présente l'aspect représenté sur la figure 5, c'est-à-dire que dans la partie 9, s'inscrit le visage de la cliente.

Sur la partie d'écran supplémentaire 11, sont projetés d'une part un numéro d'ordre permettant d'effectuer une présélection, qui dans l'exemple représenté est douze, et d'autre part, par exemple, deux vues de la coiffure correspondant à la diapositive projetée en vue de trois quart et arrière.

La figure 4 représente l'état du projecteur. L'image de la cliente est transmise par le miroir 4 qui se trouve au-dessus, et à proximité du projecteur 2, et est parallèle à l'écran. Le cache 14 est ouvert de sorte que tout le visage de la cliente est projeté. Les deux volets 15 et 16 du cache 14 sont éloignés l'un de l'autre. Mais, le volet 16 masque la partie du faisceau émise par le projecteur 2, et correspondant à la coiffure sélectionnée portée par le mannequin. Parallèlement au miroir 4 s'étend (dans le faisceau coupé), une plaque • transparente 17 portant un masque fixe 18 dont la fonction sera expliquée ultérieurement.

On remarquera que, pour couper une grande partie du faisceau, l'élément 16 est conformé en accent circonflexe avec un bord supérieur double, de manière à pouvoir venir entourer partiellement le miroir 4. Il est ainsi possible de faire une présélection de la coiffure, à partir de la gauche de la figure 5, le visage de la cliente restant affiché surla zone 9 de l'écran 3.

Si maintenant, la cliente désire se voir avec la coiffure correspondant à la diapositive 12, le processus est le suivant : la coiffure actuelle doit être masquée, et la coiffure 12 projetée. Ce résultat est obtenu par fermeture du masque 14. Les volets 15 et 16 sont déplacés en direction l'un de l'autre, par exemple par commande de moteurs électriques. La course des volets est avantageusement limitée par des butées (non représentées) qui sont réglables pour chaque cliente, de manière à ce que le masque 14 obture totalement la région correspondant à la coiffure portée par la cliente.

II en résulte que le faisceau du projecteur 2 s'ouvre complètement et projette la coiffure 12 sur la zone 9. Toutefois, le cache 18, qui est en forme générale de coeur, masque le visage du mannequin de la diapositive sensiblement jusqu'à la hauteur des sourcils. Et sur la zone d'ombre ainsi créée, vient se projeter le visage de la cliente. On notera que, grâce à la présence du cache 18, le visage du mannequin n'apparaît jamais sur l'écran 3.

On obtient alors l'écran qui est représenté sur la figure 7. C'est-à-dire que la cliente se voit, en grandeur réelle. Le masque 14 étant fermé, le projecteur ne peut pas changer d'image, un blocage interdisant ce changement, de sorte que la cliente ne puisse voir que, soit son image, soit son image avec une nouvelle coiffure. Bien entendu, le miroir 4 est partiellement obturé (à l'exception du visage) par le masque 14.

Le masque 14 est représenté en vue par-dessus dans les deux positions qu'il peut prendre sur les figures 8 et 9. Il se compose, comme indiqué précédemment, de deux volets 15 et 16, dont la course est limitée par des butées comme indiqué précédemment, montés coulissants dans des glissières (non représentées) et d'un volet 20 articulé sur le côté 15. Afin d'obtenir une bonne précision, les deux parties 15 et 16 peuvent se déplacer indépendamment l'une de l'autre, et le bord inférieur du volet 20 arrive à la hauteur de la ligne des sourcils que constitue la ligne de séparation des deux images. Le mouvement de pivotement du volet 20 est commandé par une bielle (non représentée), de sorte que le bord inférieur soit horizontal, comme représenté sur la figure 9, lorsque le volet 15 occupe sa position le plus intérieure. En effet, la plupart des visages ne sont pas exactement symétriques, et le masque 14 permet de prendre en compte cette donnée.

Un dispositif tel que celui qui vient d'être décrit requiert toutefois une certaine place qui n'est pas toujours disponible dans les salons de coiffure de surface moyenne. Les figures 10 et 11 représentent une version compacte du dispositif précédent, permettant également une sélection satisfaisante de coiffures.

Sur la figure 10, on voit que les deux projecteurs 1 et 2 sont surperposés. Ils pourraient également être juxtaposés. L'écran de projection 3 est monté incliné sur le projecteur 1 et l'ensemble 10 est porté par un pied 19 de préférence muni de roulettes.

On retrouve sur la figure 11 les éléments principaux du dispositif, à savoir les deux projecteurs 1 et 2 correspondant respectivement avec les miroirs de renvoi 4 et 5 qui dirigent les deux faisceaux sur l'écran 3.

Le projecteur 1 comporte deux glissières 20 et 21 permettant d'introduire d'une part, en 20, une carte portant la photo diapositive d'une cliente avec sa coiffure actuelle et, d'autre part, en 21, un cache correcteur adapté à la morphologie du visage de la cliente. Un zoom 23 est réglé par le coiffeur en fonction des indications morphologiques portées sous forme codée du" verso de la carte de la cliente. Ainsi, par ce réglage les deux images projetées simultanément sont de même grandeur.

Le projecteur 2, préréglé, ne nécessite aucun ajustement. Le coiffeur, muni de la carte "cliente", introduit celle-ci dans la fente 20, et le cache correspondant dans la fente 21. Il règle le zoom 23 pour obtenir une image nette de la cliente sur l'écran 3. Les diapositives des modèles sont introduites dans le panier 24 et peuvent défiler, l'image de la cliente, avec sa coiffure actuelle, étant projetée en permanence.