Par « véhicule électrique automobile », on entend un véhicule tel que défini dans le règlement N°100 des Nations Unies concernant l'homologation des véhicules électriques à batterie.

Pour conférer au véhicule une autonomie accrue, on a besoin d'une réserve conséquente d'énergie électrique. Cela conduit à l'usage d'une batterie relativement volumineuse, relativement lourde et pouvant présenter des risques d'un point de vue électrique.

Il est connu d'utiliser un fusible, dit « passif », pour isoler un élément électrique lorsque celui-ci délivre un courant électrique supérieur à une valeur déterminée par les caractéristiques du fusible. Le fusible fonctionne alors comme un coupe-circuit. Cependant, le fusible ne réagit qu'à un courant électrique, et ne permet pas d'isoler l'élément électrique en cas d'autres dysfonctionnements sur le circuit électrique.

Il est également possible de prévoir des interrupteurs commandés pour isoler un élément électrique. Cependant, ces interrupteurs commandés ne sont pas toujours suffisamment rapides pour assurer la protection des personnes susceptibles d'être en contact avec l'élément électrique. Par ailleurs, l'interrupteur commandé peut également reconnecter l'élément électrique, même si le dysfonctionnement électrique n'est pas totalement corrigé.

On connaît d'autres coupes-circuits, par exemple ceux décrits dans les documents EP0639844, EP0688699, EP0791942, EP0936648, W09731385. De tels coupes-circuits ne sont pas satisfaisants en terme de rapidité et/ou de résistance aux arcs électriques.

Il existe également des coupes-circuits à éléments pyrotechniques, tels que décrits dans les documents EP0665566 ou FR2869450. Cependant, ces dispositifs sont destinés à des systèmes particuliers, tels que les systèmes d'airbag.

La présente invention a pour but d'améliorer, d'une manière générale, la sécurité des véhicules à propulsion électrique ou hybride, et notamment de protéger les éléments du circuit électrique.

En particulier, la présente invention a pour but de permettre une isolation commandable, rapide, fiable et permanente de la batterie d'un véhicule automobile, notamment en cas de risque imminent d'endommagement d'un élément électrique du véhicule. Autrement dit, la présente invention a pour but de préserver les éléments du circuit électrique, en cas de dysfonctionnement.

A cet effet, selon un mode de réalisation, il est proposé un dispositif de connexion d'une batterie à un véhicule automobile électrique ou hybride, comprenant au moins une entrée capable d'être connectée à une borne de la batterie et une sortie capable d'être reliée à une première borne d'un circuit électrique du véhicule. Le dispositif comprend également un dispositif de coupure pour circuit électrique monté en série entre l'entrée et la sortie du dispositif de connexion. Le dispositif de coupure comporte un allumeur pyrotechnique relié à des bornes de commande, l'ouverture électrique du dispositif de coupure étant commandée par un signal électrique de commande appliqué auxdites bornes de commande.

Ainsi, l'invention propose d'utiliser un dispositif de coupure pour circuit électrique du type commandé par une charge pyrotechnique pour isoler la batterie d'alimentation d'un véhicule électrique. On obtient directement l'ouverture du circuit électrique par allumage de la charge pyrotechnique. Il suffit pour cela d'appliquer aux bornes de la charge pyrotechnique un signal de commande approprié, par exemple une tension de commande. De préférence, pour assurer une commande de déclenchement ultra rapide, le signal de commande est élaboré par des moyens électriques. Le signal de commande peut être élaboré en fonction de différents paramètres, tels que la température, le courant ou la tension, et permet de définir un seuil de déclenchement pour chacun de ces paramètres. Par ailleurs, il est possible d'obtenir un réglage précis du seuil de déclenchement du dispositif de coupure, contrairement aux fusibles dit « passifs » pour lesquels il peut exister une différence entre le courant maximal indiqué sur le fusible et le courant maximal réel avant ouverture du circuit électrique.

Le dispositif de coupure peut comporter un premier et un second pôles électriques reliés à l'entrée et à la sortie du dispositif de connexion, le dispositif de coupure étant destiné à interrompre la continuité électrique entre lesdits premier et second pôles électriques. Le dispositif de coupure pour circuit électrique peut comporter un organe de contact sous la forme d'un élément mobile coulissant à l'intérieur des pôles entre lesquels il faut établir ou couper la liaison électrique. En position de fermeture du contact électrique, l'organe de contact assure un pontage et un bon contact électrique entre pôles, et en position d'ouverture du circuit, la place initialement occupée par l'organe de contact est prise par un poussoir isolant.

On sait que, de par les inductances existantes sur le circuit électrique à protéger et en raison des intensités de courant particulièrement élevées, il va apparaître un arc électrique entre le pôle et l'organe de contact à l'instant où l'organe de contact ne sera plus en contact avec le premier pôle. Cet arc électrique provoque l'ionisation de l'atmosphère à l'intérieur du dispositif de coupure et assure le maintien de la continuité électrique. Mais, avec le dispositif de coupure décrit précédemment, le poussoir qui refoule l'organe de contact est lui même réalisé en une matière non conductrice de l'électricité et résistant aux arcs électriques.

Le dispositif de connexion peut comprendre également une unité de contrôle capable de délivrer le signal électrique de commande auxdites bornes de commande. L 'unité de contrôle peut être capable de détecter, notamment par des mesures de tension, un surcourant ou une surtension électrique délivré par la b atterie et est capable de délivrer l e signal électrique de commande lorsque le surcourant ou la surtension électrique est détecté. L'unité de contrôle peut également être capable de délivrer l e signal électrique de commande lorsque la température de la batterie est supérieure à un seuil déterminé. En particulier, en cas d ' anomalie électrique, l 'unité de contrôle est capable de détecter ce dysfonctionnement et d' interrompre le contact électrique entre la batterie et le véhicule . Ainsi, le di spositif de connexion permet de s' assurer que les bornes de la batterie, et par conséquent le circuit électrique du véhicule dans son ensemble, sont i solées du châssi s du véhicule. Dans le cas contraire, le di spositif de coupure permet d' i soler la batterie du circuit électrique défaillant du véhicule.

Plus généralement, l ' unité de contrôle peut être capable de recevoir des valeurs de tension, de courant et/ou de température de la batterie, et être capable de relier ou de maintenir reliées la borne de la batterie et la première borne du circuit él ectrique lorsqu ' une valeur de courant circulant dans la borne de la batterie est inférieure à un seuil déterminé (ab sence de surcourant), et/ou lorsqu ' une valeur de tension est supérieure à un seuil déterminé (ab sence de soustension), et/ou lorsqu ' une valeur de tension est inférieure à un seuil déterminé (ab sence de surtension), et/ou lorsqu' une valeur de température de la batterie est supérieure à un seuil déterminé.

L ' unité de contrôle peut recevoir des mesures de tension entre la borne de la batterie et un potentiel de référence, et/ou des mesures de courant circulant dans la borne de la batterie, et/ou des mesures de température de la b atterie, au démarrage du véhicule et/ou à intervalles réguliers pendant le fonctionnement du véhicule, par exemple compri s entre 1 seconde et 1 minute.

Le di spositif peut comprendre également un sectionneur à commande manuel monté en série, entre l ' entrée du di spositif de connexion et le di spositif de coupure. Le sectionneur à commande manuel peut comprendre une embase munie de moyens de contact électrique espacés, et adaptée pour être accouplée à un organe amovible muni d'une barrette de coupure de telle sorte qu'après accouplement, la barrette de coupure de l'organe amovible relie les moyens de contact électrique de l'embase. L'embase peut être fixée au dispositif de connexion et l'organe amovible du sectionneur à commande manuel peut être accessible lorsqu'il est accouplé à l'embase. L'un des moyens de contact de l'embase peut être relié électriquement à l'entrée du dispositif de connexion, et l'autre moyen de contact de l'embase peut être relié au dispositif de coupure.

Ainsi, comme la batterie peut contenir une charge électrique importante, il est possible d'isoler la batterie simplement en séparant l'organe amovible de l'embase, de telle sorte qu'une intervention sur le coffre à batterie, en particulier lors de sa pose ou de sa dépose, ou une intervention sur des organes électriques du véhicule peuvent être sécurisées.

Le dispositif de connexion peut comprendre également un coupe-circuit monté en série, entre le dispositif de coupure et la sortie du dispositif de connexion, l'ouverture électrique du coupe-circuit étant commandée par un signal électrique de commande appliqué audit coupe-circuit.

Alternativement, le dispositif de connexion peut comprendre plusieurs sorties capables d'être reliées électriquement à des organes électriques du véhicule, et peut comprendre également un dispositif de relais, monté entre le dispositif de coupure et les sorties. Le dispositif de relais comporte un coupe-circuit et éventuellement un fusible montés en série entre le dispositif de coupure et chacune des sorties, l'ouverture électrique du coupe-circuit étant commandée par un signal électrique de commande appliqué audit coupe-circuit.

L'unité de contrôle peut être également capable de délivrer le signal électrique de commande appliqué audit coupe-circuit. L'invention concerne également un coffre à batterie pour véhicule électrique ou hybride, comprenant une batterie et un dispositif de connexion décrit précédemment.

Le coffre à batterie peut comprendre :

une enveloppe externe délimitant une chambre de réception, un cloisonnement interne délimitant au moins un compartiment dans ladite chambre,

au moins un bloc accumulateur étant disposé dans ledit compartiment et comprenant un boîtier isolant de réception d'un ensemble accumulateur d'énergie électrique,

le dispositif de coupure électrique étant monté à l'intérieur de l'enveloppe externe.

Le sectionneur à commande manuel peut être monté à l'extérieur de l'enveloppe externe. En particulier, l'embase du sectionneur à commande manuel peut être fixée à l'enveloppe externe et l'organe amovible du sectionneur à commande manuel peut être accessible à l'extérieur de cette enveloppe lorsqu'il est accouplé à l'embase.

Le sectionneur à commande manuel peut être installé, au moins en partie, dans un évidement extérieur en creux de l'enveloppe externe, cet évidement pouvant déboucher vers le bas.

La batterie peut comprendre des blocs accumulateurs montés électriquement en série.

L'enveloppe externe peut comprendre un support en forme de cuvette et un couvercle recouvrant le support, l'embase étant par exemple montée dans la paroi latérale d'un tel support.

La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation pris à titre d'exemple nullement limitatif et illustré par les dessins annexés, sur lesquels :

- la figure 1 représente schématiquement une batterie avec un dispositif de connexion,

- la figure 2 est une coupe axiale générale d'un dispositif de coupure représenté dans la position dans laquelle le circuit électrique est fermé, - la figure 3 illustre un circuit de commande d'un di spositif de coupure,

- la figure 4 représente une vue extérieure en perspective d' un coffre à batterie, partiellement ouvert, et

- la figure 5 représente une vue en perspective d ' un sectionneur à commande manuelle.

Sur la figure 1 sont représentés schématiquement les principaux éléments d' un coffre de b atterie 1 comprenant une batterie 2 et un di spositif de connexion 3 . La batterie 2 comprend une première borne 2a et une deuxième borne 2b, ainsi que plusieurs bl ocs accumul ateurs (non-représentés) . Les blocs accumulateurs se présentent par exempl e sous la forme de boîtiers i solants renfermant des ensembles accumulateurs d' énergie électrique, et sont montés en série entre l a première borne 2a et la deuxième borne 2b de la batterie. La première borne 2a peut être par exemple la borne positive de la batterie et la deuxième borne 2b peut être la borne négative de la batterie 2.

La batterie 2 est reliée, par l ' intermédiaire du di spositif de connexion 3 , à un ou plusieurs circuits électriques du véhicul e automobile, par exemple le circuit électrique de propul sion, le circuit électrique des amortisseurs, le circuit él ectrique de climati sation, etc. En particulier, la borne négative 2b de la batterie peut être reliée à une borne négative 4 commune aux circuits électriques, et la b orne positive 2a de la batterie peut être reliée individuellement à chaque circuit électrique, pour fournir l ' énergie électrique . La b orne positive 2a et la borne négative 2b sont distinctes du châssi s du véhicule, dont le potentiel est le potentiel de référence . La batterie et les circuits électriques sont donc isolés él ectriquement du châssi s du véhicule.

La borne positive 2a de la batterie est reliée à une première entrée 3 a du di spositif de connexion 3 . Le di spositif de connexion 3 comprend également des sorties 3b pouvant chacune alimenter un des circuits électriques du véhicule automobile. Le di spositif de connexion 3 comprend aussi un sectionneur à commande manuelle 6, un di spositif de coupure 8 et un di spositif de relai s 9 montés successivement en série par des connexions 5 , entre l ' entrée 3 a et les sorties 3b . La borne négative 2b de la batterie est reliée à une deuxième entrée 3c du dispositif de connexion 3. Le dispositif de connexion 3 comprend également une deuxième sortie 3d reliée à la borne négative 4 commune à tous les circuits électriques alimentés par la batterie 2. Un coupe-circuit 11, par exemple un interrupteur commandable, et un deuxième dispositif de coupure 12 sont montés successivement en série par des connexions 13, entre l'entrée 3c et la sortie 3d.

Le dispositif de connexion 2 comprend également une unité de contrôle 14, reliée par des connexions 14a au dispositif de coupure 8 et au dispositif de coupure 12, au dispositif de relais 9 et au coupe- circuit 11. Les connexions 14a peuvent être réalisées par des fils électriques, et permet l'échange de signaux avec l'unité de contrôle 14. En particulier, l'unité de contrôle 14 envoie des signaux de commande au dispositif de coupure 8, au dispositif de coupure 12, au dispositif de relais 9 et au coupe-circuit 11.

Le dispositif de relais 9 comprend une entrée 9a reliée, par une connexion 5, à la sortie du dispositif de coupure pour circuit électrique 8, et des sorties 9b reliées par des connexions 5 aux sorties 3b du dispositif de connexion 3. A chaque sortie 9b sont associés un coupe- circuit, réalisé par exemple sous la forme d'interrupteurs commandés 9c, et un fusible 9d, montés en série entre l'entrée 9a et ladite sortie 9b. Chaque interrupteur 9c est commandé par l'unité de contrôle 14 et contrôle l'alimentation électrique du circuit électrique reliée à la sortie 3b correspondante. Le fusible 9d permet d'ouvrir le contact électrique d'alimentation dudit circuit électrique lorsque l'intensité du courant circulant dans le circuit électrique est supérieure à un seuil déterminé par les propriétés physiques du fusible 9d. Ainsi, la commande des coupes-circuits 9c par l'unité de contrôle, permet de sélectionner les différents organes du véhicule qui sont alimentés par la batterie 2, par exemple le circuit électrique de climatisation, le circuit électrique de propulsion, etc.

La commande du dispositif de coupure 8 par l'unité de contrôle 14, interrompt le contact électrique entre la batterie 2 et les sorties 3b du dispositif de connexion 3. Cette commande peut faire suite à la détection, par l 'unité de contrôle 14 d' un dysfonctionnement important et rapide nécessitant l ' intervention d ' un professionnel. La batterie ne peut alors être reconnectée aux sorties 3 b que par remplacement, au moins en partie, du di spositif de coupure 8, ce qui ne peut être fait que par ledit professionnel .

Le sectionneur à commande manuelle 6 permet de déconnecter manuellement la batterie du véhicule, notamment lors d 'une intervention sur le véhicule ou lors d 'une étape de montage/démontage de la batterie .

Lorsqu' une anomalie, par exemple un surcourant ou une surtension, est détectée par l ' unité de contrôle 14, celle-ci peut commander le di spositif de coupure 8 et/ou le di spositif de coupure 12 du coffre à batterie, via la connexion 14a. En effet, une batterie mal isolée ou présentant une surtension peut engendrer un échauffement de ladite batterie ou d 'un autre élément électrique, voire conduire à un endommagement de l adite batterie. La commande du di spositif de coupure 8 ou du di spositif de coupure 12 permet d' ouvrir rapidement et de manière fiable, le circuit électrique de la batterie 2 et de nécessiter l ' intervention d' un professionnel sur le véhicul e pour changer le dispositif de coupure.

Alternativement, le di spositif de connexion peut comprendre un di spositif de coupure monté en série avec uniquement la borne négative 2b de la batterie, ou peut comprendre un di spositif de coupure monté en série avec uniquement la borne positive 2a.

Le di spositif de coupure 8 peut être avantageusement un di spositif pyrotechnique tel que par exemple celui décrit dans la demande de brevet FR2869450 à laquelle on pourra se référer pour plus de préci sions . Un tel di spositif de coupure 8, représenté en coupe sur la figure 2, est de forme générale cylindrique.

Un premier manchon constitue un premier pôle électrique 121 , et un deuxième manchon constitue un deuxième pôle électrique 122. Ces pôles sont de préférence réali sés en cuivre et ont une forme générale tubulaire. Il s sont reliés par un fourreau 1 01 réali sé en matière non conductrice de l ' électricité. Le fourreau 101 est par exemple constitué par plusieurs couches de tissus en fibre de verre croisés imprégnées de résine, entourant les surfaces extérieures respectives des premier et second pôles 121, 122 en les chevauchant au moins partiellement. Les bords de chacun des pôles 121 et 122 en regard l'un de l'autre se terminent par un épaulement 121a, respectivement 122a. Les pôles 121 et 122 sont également positionnés et maintenus en place par une bague 110, montée entre les deux pôles et réalisée en matériau non conducteur de l'électricité et résistant aux arcs électriques. De la sorte, les pôles 121 et 122 sont centrés par la bague 110 et alignés l'un par rapport à l'autre. Le fourreau 101 et la bague 110 relient mécaniquement l'un à l'autre les pôles 121 et 122 tout en les maintenant électriquement isolés l'un de l'autre. On peut noter que, en variante, le fourreau 101 et la bague 110 peuvent être réalisés d'une seule pièce.

Le pôle 121 présente un alésage cylindrique 1210 sur pratiquement toute sa longueur. Le pôle 121 comporte à l'une de ses extrémités, opposée à la bague 110, un épaulement 121b présentant du côté intérieur une surface tronconique. Le pôle 121 comporte une partie 121c comportant un filetage extérieur afin de recevoir par exemple une connexion électrique.

Un allumeur pyrotechnique 103 est inséré à l'intérieur du pôle 121 et est immobilisé à l'extrémité de celui-ci contre la surface tronconique de l'épaulement 121b au moyen d'un anneau 133 ajusté serré. L'allumeur 103 comporte des bornes 131 accessibles par l'extérieur du dispositif de coupure et permettant la connexion de l'allumeur pyrotechnique. Du côté opposé à ces bornes 131, l'allumeur pyrotechnique 103 comporte un logement 132 recevant la charge explosive. Comme allumeur pyrotechnique 103, on peut utiliser par exemple ceux qui sont conçus pour déclencher le fonctionnement des coussins gonflables (communément appelés « airbags ») ou des prétensionneurs de ceinture de sécurité pour véhicules automobiles.

Sur environ la moitié de sa longueur axiale, le pôle 122 présente un alésage 1220. Celui-ci comporte deux portées cylindriques au même diamètre que l'alésage 1210. Entre ces deux portées cylindriques est prévue une portée cylindrique de diamètre supérieur. Le pôle 122 forme ensuite un réceptacle dont la paroi interne, cylindrique, est usinée à un diamètre légèrement supérieur à celui des deux portées cylindriques décrites ci-dessus. Le pôle 122 présente à une extrémité opposée à la bague 110, une zone taraudée 122b. Un bouchon 109, monté par vissage à l'extrémité du pôle 122 ferme ledit réceptacle. Le bouchon 109 comporte un trou taraudé 190 qui peut recevoir une vis de connexion électrique. Chacun des pôles 121 et 122 présente également une portée extérieure 1211, respectivement 1221, permettant de raccorder un conducteur électrique à chacun des pôles 121 et 122.

Dans l'exemple illustré, le dispositif de coupure comporte un piston de propulsion 104 réalisé de façon monobloc en matière résistant à la chaleur dégagée par l'explosion de la charge pyrotechnique. Le piston 104 comporte une jupe disposée de façon à être orientée du côté de l'allumeur pyrotechnique. De cette façon, il subsiste une petite chambre interne 143 entre le piston 104 et l'allumeur pyrotechnique 103. Lors de l'explosion, la pression générée repousse les lèvres de la jupe contre l'alésage 1210, ce qui améliore l'étanchéité et empêche la propagation des gaz et des particules brûlées vers le coté gauche de la figure 2. De préférence, la jupe du piston 104 peut subir une certaine déformation plastique afin de parfaire l'étanchéité. Certaines matières plastiques sont tout à fait adaptées à la réalisation du piston 104, comme par exemple un polyimide infusible disponible chez DuPont de Nemours sous l'appellation « VESPEL SPI ».

Un poussoir 105 est monté adjacent au piston 104. Le poussoir 105 peut indifféremment être plein ou creux. Le poussoir 105 est réalisé de préférence en céramique ou en matériau non conducteur de l'électricité et résistant aux flammes et à un arc électrique.

Un organe de contact 106, réalisé en matériau conducteur de l'électricité, est monté adjacent au poussoir 105, à l'opposé du piston 104. L'organe de contact 106 est de préférence réalisé en cuivre. L'organe de contact 106 constitue une pièce qui est ici indépendante des pôles électriques 121 et 122. Dans l'exemple illustré, l'organe de contact 106 a la forme d'une pièce sensiblement tubulaire comportant deux nervures périphériques pour rentrer en contact avec l'un des pôles 121 et 122 lorsque l'organe de contact 106 est dans la position illustrée à la figure 2 où il ferme le contact électrique.

Les surfaces extérieures des protubérances sont plaquées contre les surfaces intérieures des pôles comme le montre la figure 2, et ceci par un effet élastiques. L'organe de contact 106 comporte des fentes permettant la déformation de la surface extérieure de l'organe de contact 106. Sur la figure 2, on voit que l'organe de contact 106 comporte une rainure radiale intérieure (une rainure de chaque côté), à l'intérieur de laquelle est monté un circlip 160 qui exerce un effort radial sur l'organe de contact. On réalise ainsi un excellent contact électrique, avec une résistance de contact aussi faible que possible entre les pôles et l'organe de contact 106.

L'organe de contact 106 est susceptible de coulisser à l'intérieur des alésages 1210 et 1220, sa forme et ses dimensions extérieures s'ajustant par déformation élastique aux diamètres intérieurs desdits alésages.

Enfin, des rondelles d'amortissement 107 et 108, réalisées de préférence en matériau élastomérique ayant des propriétés d'amortissement élevées, sont insérées à l'extrémité du dispositif de coupure. Les rondelles 107 et 108 sont insérées devant le bouchon 109 sur laquelle elles peuvent prendre appui.

Ainsi, dans cette variante avantageuse de réalisation, le premier manchon 1210 contient un piston de propulsion 104 interposé entre le poussoir 105 et l'allumeur pyrotechnique 103 ; le piston de propulsion 104 est monté coulissant à l'intérieur dudit premier manchon 210, le piston de propulsion étant susceptible d'être mis en mouvement par allumage de la charge pyrotechnique pour repousser le poussoir 105.

Chacun des manchons 1210 et 1220 forme un alésage intérieur à l'intérieur duquel peuvent coulisser à la fois l'organe de contact 106, le poussoir 105 et le piston de propulsion 104. L'ajustement de l'organe de contact 106 par rapport aux pôles 121 et 122 est légèrement serrant, de sorte que le piston de propulsion 104, le poussoir 105 et l'organe de contact 106 conservent naturellement la position longitudinale que l'on a imposée lors du montage. L'organe de contact 106, le poussoir 105 et le piston 104 sont, au montage, installés l'un contre l'autre, en contact intime les uns contre les autres.

La figure 3 illustre une ligne électrique 5 connectée aux pôles électriques, constitués par exemple par les deux manchons 121 et 122 illustrés à la figure 2, d'un dispositif de coupure 8. Un circuit 150 de commande est relié aux bornes 131 assurant la connexion à l'allumeur pyrotechnique 103. Le circuit 150 reçoit une alimentation basse tension 152, et comporte un élément DC/DC d'isolation galvanique 153 entre l'alimentation basse tension 152 et les éléments de commande de la charge pyrotechnique. Le circuit 150 peut faire partie de l'unité de contrôle 14 de la figure 1.

Le circuit 150 comporte une première voie 154 de commande réagissant à une intensité trop élevée dans la ligne 5. Cette première voie 154 comporte un capteur 155 de courant mesurant en permanence le courant sur la ligne 5. Le capteur 155 est relié à un comparateur 156 lui-même relié à une porte logique « ou » 157. La sortie de la porte logique 157 est reliée à un transistor de puissance 158 par exemple de type MOSFET qui, lorsqu'il reçoit le signal approprié de la porte logique 157, injecte un courant de commande aux bornes 131 de l'allumeur pyrotechnique 103. De préférence, on suralimente volontairement l'élément pyrotechnique pour accélérer l'allumage de la charge, de 3 à 5 fois le courant nominal pour lequel il est dimensionné. De préférence, le transistor de puissance 158 est relié à un condensateur stockant l'énergie nécessaire à l'établissement du courant de commande.

Le circuit 150 comporte encore une deuxième voie 161 de commande réagissant à d'autres types de défauts comme un défaut dans un empilement d'éléments accumulateurs. Cette deuxième voie 161 comporte un opto-coupleur 162, branchée à l'autre entrée de la porte logique 157.

Il est important de remarquer que, lors du fonctionnement du dispositif de coupure 8, aucune isolation galvanique ne peut être assurée entre les bornes 131 et le pôle 121, d'où une mise du circuit de commande 150 au même potentiel électrique que le pôle 121. De même, après coupure, il se peut que par simple influence électrique les pôles 121 et 122 prennent ou conservent le même potentiel électrique qui peut être élevé. Grâce à l'isolation galvanique assurée par l'élément DC/DC 152 et/ou par l'opto-coulpeur 162, on est capable d'assurer effectivement la commande du dispositif de coupure 8 tout en maintenant l'isolation galvanique des composants électroniques amont assurant l'alimentation basse tension nécessaire à ladite commande.

Ainsi, le dispositif de coupure 8 est capable d'interrompre très rapidement un courant électrique. Le temps qui s'écoule entre le début de l'établissement du signal de commande et la fin de la coupure du circuit électrique est de l'ordre de 300 à 400 micro-secondes.

La figure 4 représente un coffre à batterie 201, destiné à être installé sous le châssis d'un véhicule de façon démontable. Le coffre 201 comprend une enveloppe externe 202 de forme générale parallélépipédique, par exemple métallique, qui comprend un support 203 en forme de cuvette rectangulaire dans lequel est installée une batterie 2, un couvercle 204 se montant sur un rebord périphérique du support.

Dans le support 203 est prévu un cloisonnement 205 qui détermine des compartiments adjacents 206 dans lesquels peuvent être disposés des blocs accumulateurs 207 qui comprennent des boîtiers isolants 208 renfermant des ensembles accumulateurs d'énergie électrique constituant la batterie 2.

Dans l'exemple représenté, le cloisonnement 205 détermine deux rangées de cinq compartiments 206, recevant en tout dix blocs accumulateurs 207, en laissant des espaces internes pour le passage de fils de connexion. Dans ce mode de réalisation, le support 203 présente un prolongement central 209 de largeur inférieure à celle du support 203, déterminant un compartiment secondaire 210 dans lequel est disposé, au moins en partie, un dispositif de connexion 3. Ainsi, sont disposés dans le compartiment 210, le dispositif de coupure 8, le dispositif électrique ou électronique 9 et l'unité de contrôle 14 de la batterie 2. Dans ce mode de réalisation, le coffre à batterie 201 intègre donc le dispositif de connexion 3.

Un connecteur électrique 217 peut être relié aux sorties du dispositif de connexion 3, au travers de la paroi du compartiment secondaire 210 en vue des connexions électriques de la batterie 2.

Dans une paroi latérale du support 203, adjacente au prolongement 209, est aménagé un évidement creux 218 (voir figure 5) ouvert latéralement et vers le bas, au-dessous du support 203. Dans cet évidement creux 218 est installé un sectionneur à commande manuelle 6 qui comprend une embase 220 fixée dans la partie supérieure de l'évidement creux 218 et un organe amovible 221. L'organe 221 est ainsi accessible de l'extérieur de l'enveloppe 202, latéralement et au- dessous du véhicule.

L'embase comporte deux plots de contact électrique, espacés, qui sont reliés à un câble électrique 215. A cet effet, le câble électrique 215 comprend deux portions 215a et 215b, la portion 215a étant reliée à l'entrée du dispositif de connexion 3, c'est-à-dire à la borne 2a de la batterie 2, et au premier plot de contact électrique. La portion 215b est reliée au deuxième plot de contact électrique et au dispositif de coupure 8.

L'organe amovible 221 porte une barrette de coupure 224 capable, lorsque l'organe 221 est accouplé à l'embase 220, de bas en haut, de relier électriquement entre eux les plots de contact électrique de l'embase 220, de telle sorte que la sortie de la batterie 2 soit reliée au dispositif de coupure 8, puis au dispositif de relais 9.

Lorsque l'organe amovible 221 est désaccouplé de l'embase 220, de haut en bas, les plots de contact électrique de l'embase 220 sont isolés, de telle sorte que la sortie de la batterie 2 n'est plus reliée au di spositif de coupure 8 et au di spositif de relai s 9, et est donc isolée.

L ' enveloppe externe 202 est munie de moyens en vue de son installation au-dessous d 'un véhicule, qui peuvent comprendre des pattes de fixation 225 montées contre la paroi latérale du support 203 et judicieusement réparties à sa périphérie.

Grâce à la prévi sion du sectionneur à commande manuelle 6, il est possible d' i soler la batterie lorsqu' il est nécessaire de faire une intervention sur le coffre à batterie 201 , en particulier lors de sa pose sur le véhicule ou lors de sa dépose, ou lorsque l ' on doit intervenir d'une manière générale sur les circuits électriques du véhicule.

Dans une variante de réali sation, on pourrait aussi prévoir un sectionneur à commande manuelle sur le câble électrique reliant l a borne négative de la batterie 2 à la borne négative commune.

Tel qu' il a été décrit, le sectionneur à commande manuelle 6 est accessible par le dessous du véhicule. Dans une variante de réali sation, le sectionneur à commande manuelle pourrait être accessible par l ' intérieur du véhicule, par exemple au travers d ' une ouverture formée par une trappe.

Ainsi, grâce à un tel coffre à batterie, il est possible non seul ement de détecter un dysfonctionnement de la batterie, mai s également de déconnecter rapidement la batterie du véhi cule lorsque ce dysfonctionnement peut engendrer une dégradation du matériel électrique du véhicule.

Enfin, le coffre à batterie permet également de tenir compte de la sécurité des personnes intervenant sur le véhicule, grâce notamment à un sectionneur à commande manuelle permettant d' ouvrir le circuit électrique de la b atterie avant toute intervention de maintenance ou de montage/démontage.