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Title:
DEVICE FOR CONTROLLING THE PHYSICAL RESISTANCE FORCE PRODUCED BY A PATIENT, AND PHYSICAL REHABILITATION ASSEMBLY COMPRISING SUCH A DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/013243
Kind Code:
A1
Abstract:
The device (10) comprises a frame (12), that is designed to be attached to a stationary structure element, at least one member (16) for applying the forces produced by the patient, mounted on the frame and free to rotate about an axis of rotation (X-X) that is fixed relative to the frame, a force sensor (24) that measures, in a direction radial to the axis of rotation, the traction component of the forces applied to the member, and an angle sensor (26) that measures the angular positioning of the member about the axis of rotation.

Inventors:
TUDICO GIANFRANCO (FR)
Application Number:
PCT/EP2016/067517
Publication Date:
January 26, 2017
Filing Date:
July 22, 2016
Export Citation:
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Assignee:
LOUISIN RES AND DEV LTD (IE)
International Classes:
A63B71/06; A63B21/04; A63B21/055; A63B24/00
Foreign References:
US20130172155A12013-07-04
US20040176226A12004-09-09
DE4040123A11992-06-17
US6662651B12003-12-16
US6280361B12001-08-28
Attorney, Agent or Firm:
GRAND, Guillaume et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . - Dispositif (10) de contrôle des efforts physiques de résistance produits par un patient, comprenant :

- un châssis (12) qui est conçu pour être fixé à un élément de structure immobile

(2), tel qu'un mur ou un espalier,

- au moins un organe (16) d'application des efforts (F) produits par le patient, qui est monté sur le châssis à rotation libre autour d'un axe de rotation (X-X) fixe par rapport au châssis,

- pour le ou chaque organe (16), un capteur de force (24) qui mesure, dans une direction radiale à l'axe de rotation (X-X), la composante de traction des efforts appliqués à l'organe, et

- pour le ou chaque organe (16), un capteur d'angle (26) qui mesure le positionnement angulaire de l'organe autour de l'axe de rotation (X-X).

2. - Dispositif suivant la revendication 1 , caractérisé par deux organes (16), qui sont respectivement disposés de part et d'autre du châssis (12) et qui sont, indépendamment l'un de l'autre, librement rotatifs autour du même axe de rotation (X-X). 3.- Dispositif suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le ou chaque organe (16) présente une forme globalement tubulaire à l'intérieur de laquelle sont intégrés au moins partiellement le capteur de force (24) et le capteur d'angle (26) associés à cet organe. 4.- Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ou chaque organe (16) inclut une attache (22) de fixation d'une bande élastique (3, 4) à mettre en tension par le patient, telle qu'un Sandow, cette attache étant liée en rotation au reste de l'organe autour de l'axe de rotation (X-X), et en ce que le capteur de force (24) inclut au moins une jauge de contrainte qui est intercalée entre l'attache et le reste de l'organe.

5.- Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le capteur d'angle (26) est magnétorésistif et inclut une partie fixe (26A), qui est liée fixement au châssis (12), et une partie mobile (26B), qui est liée en rotation à l'organe associé (16) autour de l'axe de rotation (X-X).

6. - Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif (10) comporte en outre des moyens électroniques (32) de traitement des signaux fournis respectivement par le capteur de force (24) et par le capteur d'angle (26).

7. - Dispositif suivant la revendication 6, caractérisé en ce que le dispositif (10) comporte en outre un écran (34) d'affichage de la sortie des moyens de traitement (32).

8. - Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le dispositif (10) comporte en outre des moyens électroniques (32) de traitement des signaux fournis respectivement par le capteur de force (24) et par le capteur d'angle (26), ces moyens de traitement (32) étant adaptés pour suivre dans le temps la mesure fournie par le capteur de force (24) et pour déterminer la variation, en fonction du temps, de l'intensité de la composante de traction des efforts (F) appliqués à l'organe associé (16), et ces moyens de traitement (32) étant également adaptés pour suivre dans le temps la mesure fournie par le capteur d'angle (26) et pour déterminer la variation, en fonction du temps, de la position angulaire de l'organe associé (16) autour de l'axe de rotation (X-X).

9. - Dispositif suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le dispositif (10) comporte en outre des moyens électroniques (32) de traitement des signaux fournis respectivement par le capteur de force (24) et par le capteur d'angle (26), ces moyens de traitement (32) étant adaptés à la fois :

- pour suivre dans le temps la mesure fournie par le capteur de force (24), pour déterminer la variation, en fonction du temps, de l'intensité de la composante de traction des efforts (F) appliqués à l'organe associé (16), et pour comparer, à une consigne préenregistrée, au moins une caractéristique de la variation de ladite intensité, telle que sa valeur maximale, sa valeur minimale, le nombre de fois où ladite intensité passe entre une valeur basse et une valeur haute, la durée et la vitesse de passage de ladite intensité entre une valeur basse et une valeur haute, la durée pendant laquelle ladite intensité reste inférieure à une valeur basse, et la durée pendant laquelle ladite intensité reste supérieure à une valeur haute, et

- pour suivre dans le temps la mesure fournie par le capteur d'angle (26), pour déterminer la variation, en fonction du temps, de la position angulaire de l'organe associé (16) autour de l'axe de rotation (X-X), et pour comparer, à une consigne préenregistrée, au moins une caractéristique de la variation de ladite position angulaire, telle que sa valeur maximale, sa valeur minimale, et la durée pendant laquelle ladite orientation angulaire reste comprise entre deux valeurs prédéterminées.

10.- Ensemble (1 ) de rééducation physique d'un patient, comprenant :

- un dispositif (10) de contrôle des efforts physiques de résistance (F) produits par le patient, qui est conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, et

- une ou plusieurs bandes élastiques (3, 4) à mettre en tension par le patient, telles que des Sandows, chaque bande élastique étant, à une extrémité, attachée à le ou l'un des organes (16) du dispositif (10) tandis qu'à l'extrémité opposée, chaque bande élastique est adaptée pour être tenue par et/ou fixée au patient.

Description:
Dispositif de contrôle des efforts physiques de résistance produits par un patient, ainsi qu'ensemble de rééducation physique comprenant un tel dispositif

La présente invention concerne un dispositif de contrôle des efforts physiques de résistance produits par un patient. L'invention concerne également un ensemble de rééducation physique d'un patient, comprenant un tel dispositif de contrôle.

Dans le domaine de la préparation physique ou de la rééducation fonctionnelle, on utilise couramment des petits accessoires élastiques, tels que des bandes couramment appelées des Sandows (marque déposée) ou des cages à ressort. Ces accessoires permettent de faire travailler un patient, assis ou debout, en résistance progressive : pour ce faire, le patient met l'accessoire en tension puis il maintient cette tension sans relâchement pendant une durée donnée, le tout sous la surveillance d'un thérapeute qui contrôle que la posture du patient est correcte et que l'intensité et la direction des efforts de résistance produit par le patient sont celles attendues pour l'exercice demandé. Cette technique permet à la fois de remuscler et d'effectuer un travail proprioceptif. De plus, elle ne nécessite qu'un faible investissement financier et matériel dans la mesure où les accessoires élastiques précités sont peu chers et ne prennent presque pas de place. Cependant, pour être efficaces et ne pas conduire à des sollicitations musculaires ou articulaires non adaptées au patient traité, les exercices réalisés par le patient doivent être contrôlés de visu par le thérapeute, si bien que le patient ne peut pas utiliser ces accessoires de manière autonome.

On connaît par ailleurs des machines isocinétiques qui sont généralement utilisées pour la remise en condition des sportifs. La méthode isocinétique associée consiste à faire travailler le patient en contre résistance selon des mouvements de vitesse constante, la résistance exercée par la machine isocinétique étant auto-adaptée à l'effort développé par le patient. Cette méthode permet donc d'obtenir, grâce à la résistance auto-adaptée que la machine régule, une contraction musculaire maximale, à vitesse constante, sur l'amplitude totale d'un mouvement. Cependant, les machines isocinétiques sont encombrantes et très chères, en ne permettant souvent que de faire travailler les membres inférieurs du patient du fait que ce dernier est généralement assis sur un siège instrumenté de la machine.

On connaît aussi des appareils mécaniques qui intègrent des aménagements induisant une résistance mécanique à laquelle le patient s'oppose lors d'exercices physiques. Des exemples de tels appareils sont fournis par US 2013/172155, US 2004/176226, DE 40 40 123 et US 6 662 651 . US 6 280 361 propose même un appareil de ce genre, équipé d'un moteur pour générer la résistance. On comprend que ces appareils « résistifs » remplacent ou complètent les accessoires élastiques, de type Sandow, évoqués plus haut, en étant plus sophistiqués puisqu'ils peuvent embarquer des capteurs de position pour fournir au patient un retour d'information sur l'action qu'a ce patient sur l'appareil. Cependant, en raison du fait que la résistance qu'opposent ces appareils est prédéterminée par la conception mécanique intrinsèque de ces appareils, leur effet de rééducation sur le patient et, plus généralement, le travail qu'ils font fournir au patient ne sont pas aussi libres et aussi finement contrôlables qu'avec des accessoires élastiques « passifs » de type Sandow : le thérapeute n'a pas la certitude que ces appareils ne faussent pas le travail du patient, en conduisant le patient à chercher à adapter ses gestes à l'appareil, au détriment de la réalisation de gestes de rééducation à la fois libres dans toutes les direction de l'espace et directement contrôlés. Le but de la présente invention est de proposer des moyens efficaces de rééducation physique d'un patient, qui, tout en permettant leur mise en œuvre par le patient de manière autonome, sont d'utilisation facile et sûre.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de contrôle des efforts physiques de résistance produits par un patient, tel que défini à la revendication 1 .

L'invention a également pour objet un ensemble de rééducation physique d'un patient, tel que défini à la revendication 10.

Le dispositif de contrôle conforme à l'invention est simple à installer et à utiliser, en vue d'aider un thérapeute à réaliser de la rééducation aussi bien des membres inférieurs que des membres supérieurs du patient, avec un travail du patient, indifféremment assis ou debout, en résistance progressive qui est contrôlée et, avantageusement, comparée à une consigne préfixée. Au sens de l'invention, la notion de « contrôle des efforts physiques » couvre également la mesure et/ou l'évaluation de ces efforts. Grâce à l'invention, le patient peut réaliser un travail en mouvement, qui soit aussi bien de petite que de grande amplitude et cela dans toutes les directions de l'espace, tandis que, simultanément, les efforts produits par le patient sont appliqués à un organe librement rotatif du dispositif de contrôle : par l'intermédiaire de cet organe librement rotatif qui, par définition, n'oppose aux efforts produits par le patient aucune résistance supplémentaire que celle résultant du châssis, sont mesurés, d'une part, la composante de traction des efforts appliqués à cet organe par le patient, grâce à un capteur de force, et, d'autre part, le positionnement angulaire de ces efforts autour de l'axe de rotation de cet organe, grâce à un capteur d'angle. Les mesures du capteur de force et du capteur d'angle sont avantageusement traitées pour contrôler que les efforts développés par le patient correspondent à des consignes d'intensité et de positionnement préprogrammées du thérapeute, notamment par retour d'informations en temps réel à destination du patient, typiquement via un afficheur de contrôle, si bien que le dispositif et l'ensemble conforme à l'invention peuvent être utilisés par le patient de manière autonome en toute sécurité. Grâce à l'invention, le thérapeute élargit sa panoplie thérapeutique et diversifie les exercices proposés aux patients tout en gardant pour ces exercices la même liberté dans l'espace. Le dispositif et l'ensemble conformes à l'invention s'adaptent à toutes les situations et permettent de travailler tous les groupes musculaires et toutes les articulations des patients.

Des caractéristiques additionnelles avantageuses du dispositif conforme à l'invention sont spécifiées aux revendications dépendantes.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :

- la figure 1 est une vue en élévation d'un ensemble de rééducation conforme à l'invention ;

- la figure 2 est une coupe schématique selon la ligne ll-ll de la figure 1 , montrant à plus grande échelle un dispositif de contrôle conforme à l'invention appartenant à l'ensemble de la figure 1 ;

- la figure 3 est une coupe schématique selon la ligne lll-lll de la figure 2 ; et

- la figure 4 est une coupe schématique selon la ligne IV-IV de la figure 1 , illustrant différentes configurations d'utilisation de l'ensemble de rééducation.

Sur les figures 1 à 4 est représenté un ensemble 1 de rééducation physique d'un patient. En plus d'un dispositif 10 de contrôle des efforts physiques de résistance produits par le patient, qui sera détaillé par la suite, l'ensemble de rééducation 1 comporte un espalier 2, qui est fixé à demeure à un mur ou similaire, et des bandes élastiques à mettre en tension par le patient, ces bandes étant couramment appelées des Sandows. Chacune de ces bandes élastiques est prévue, à l'une de ses extrémités longitudinales opposées, pour coopérer avec le dispositif de contrôle 10, comme il sera détaillé par la suite, tandis qu'à son autre extrémité, chaque bande élastique est conçue pour être tenue par le patient et/ou fixée à ce patient, par exemple tenue à la main ou fixée au poignet ou encore à la cheville du patient. Dans la mesure où les aménagements de liaison entre les bandes élastiques et le corps du patient sont connus en tant que tels, ils ne seront pas décrits ici plus avant, ces aménagements n'étant pas limitatifs de l'invention.

Parmi les bandes élastiques de l'ensemble de rééducation 1 , on distingue une paire de bandes élastiques 3 qui sont représentées en traits pleins sur les figures 1 et 4 : ces bandes 3, que l'on peut qualifier respectivement de gauche et droite, sont destinées à être respectivement reliées aux deux moitiés du corps du patient, par exemple à son bras gauche et à son bras droit. Egalement parmi les bandes élastiques de l'ensemble de rééducation 1 , on trouve une paire de bandes longues 4, ces deux bandes longues 4 pouvant, pour les mêmes raisons que celles développées ci-dessus pour les bandes courtes 3, être qualifiées respectivement de gauche et droite. On notera que sur les figures 1 et 4, la paire de bandes longues 4 est représentée en traits mixtes, tout en étant dessinée en double uniquement pour illustrer diverses configurations d'utilisation de l'ensemble de rééducation 1 : en utilisation, une seule bande longue gauche 4 et une seule bande longue droite 4 sont susceptibles d'être utilisées.

De plus, en utilisation, plus précisément lors d'un exercice physique donné, le patient est susceptible de mettre en tension soit la bande courte gauche 3 soit la bande longue gauche 4. Il en est de même pour les bandes droites, respectivement courte 3 et longue 4, étant remarqué que le patient est bien entendu susceptible de mettre en tension simultanément l'une des bandes élastiques gauches, à savoir la courte 3 ou la longue 4, et l'une des bandes élastiques droites, à savoir la courte 3 ou la longue 4. En pratique, la ou les bandes élastiques effectivement utilisées au sein de l'ensemble de rééducation 1 dépendent des groupes musculaires et des articulations du patient qui sont à faire travailler, ainsi que de la posture du patient lors de l'exercice, étant remarqué que le patient peut se tenir indifféremment assis ou débout.

Dans le prolongement des considérations qui précèdent, on notera que l'ensemble de rééducation 1 comporte également des poulies 5 qui sont respectivement agencées dans le cadran supérieur droit, le cadran inférieur droit, le cadran inférieur gauche et le cadran supérieur gauche de l'espalier 2, en étant retenues à ce dernier par tout moyen approprié, tel que des sangles. Chacune de ces poulies 5 permet de renvoyer l'une des bandes élastiques longues 4 lors de la mise en tension de cette dernière, c'est-à-dire de couder la direction dans laquelle cette bande longue s'étend : comme représenté schématiquement sur les figures 1 et 4, les poulies 5 font passer les bandes longues 4 d'une orientation sensiblement verticale pour leur partie s'étendant entre le dispositif de contrôle 10 et les poulies, à une orientation inclinée par rapport à la verticale pour la partie de ces bandes 4 s'étendant entre les poulies 5 et le patient.

Comme représenté plus en détail sur les figures 2 et 3, le dispositif 10 comprend un châssis 12 qui, en service, est fixé à l'espalier 2, notamment à une barre horizontale intermédiaire de cet espalier. La forme de réalisation de la fixation entre le châssis 12 et l'espalier 2 n'est pas limitative, tout système mécanique de fixation, le cas échéant réglable, étant approprié, étant remarqué que, avantageusement, un système amovible est préféré pour, si besoin, dégager le dispositif 10 vis-à-vis de l'espalier 2, typiquement à des fins de rangement de ce dispositif ou bien lorsqu'on souhaite utiliser l'espalier 2 de manière indépendante. A titre de variante non représentée, le châssis 12 est conçu pour être fixé non pas de manière exclusive à un espalier, mais, plus généralement, à tout élément de structure immobile, par exemple directement à un mur.

Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, le châssis 12 inclut un corps tubulaire 14, centré sur un axe géométrique X-X et à base circulaire. Lorsque le dispositif 10 est en service, l'axe X-X s'étend préférentiellement à l'horizontale, étant entendu que cet axe X-X est fixe par rapport au châssis 12.

A chacune de ses extrémités axiales opposées, le corps 14 porte de manière mobile un organe tubulaire 16 coaxial à l'axe X-X. Ainsi, comme bien visible sur les figures 1 et 4, les deux organes 16 sont disposés, dans la direction de l'axe X-X, de part et d'autre du châssis 12. Chacun des organes 16 est monté à rotation libre autour de l'axe X-X sur l'extrémité correspondante du corps 14 du châssis 12, par l'intermédiaire d'un palier 18.

La forme de réalisation des paliers 18 n'est pas limitative du moment que les organes 16 soient, indépendamment l'un de l'autre, librement rotatifs autour de l'axe X-X par rapport au corps 14. En pratique, chaque palier 18 intègre un système de butée 20, connu en soi, qui limite à environ un tour la course rotative autour de l'axe X-X de l'organe correspondant 16 vis-à-vis du corps 14, étant rappelé que sur toute cette course, la rotation relative entre l'organe 16 et le corps 14 est libre, c'est-à-dire non asservie cinématiquement.

Comme bien visible sur la figure 2, chaque organe 16 est pourvu d'une attache 22 permettant d'y fixer indifféremment l'une des bandes élastiques 3 et 4. Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, l'attache 22 comporte un œillet à l'intérieur duquel est enfilée la bande 3 ou 4 ainsi fixée à l'organe correspondant 16. Quelle que soit sa forme de réalisation, l'attache 22 est solidarisée au reste de l'organe 16 de manière à au moins être liée en rotation à cet organe 16 autour de l'axe X-X : on comprend que, en utilisation, lorsque la bande élastique 3 ou 4, fixée à l'organe considéré 16 par l'attache correspondante 22, est mise en tension par le patient, les efforts F produits par ce patient, en particulier ces efforts de résistance pour maintenir en tension la bande élastique, sont appliqués à l'organe 16 et imposent ainsi à ce dernier son positionnement angulaire autour de l'axe X-X. Ainsi, comme indiqué schématiquement sur les figures 2 et 4, lorsque l'une des bandes élastiques courtes 3 est attachée à l'organe correspondant 16, l'orientation de cette bande 3 par rapport à l'horizontale, résultant de sa mise et son maintien en tension en réaction aux efforts F produits par le patient, induit un positionnement angulaire identique de l'organe 16 autour de l'axe X-X, par rotation libre de cet organe par rapport au châssis 12, comme indiqué par les flèches R sur les figures 2 et 3. De même, lorsque l'une des bandes élastiques longues 4 est utilisée en étant renvoyée par la poulie correspondante 5, l'orientation sensiblement verticale de la partie de cette bande 4, s'étendant de l'organe 16 jusqu'à la poulie 5, induit que l'organe 16 est tourné autour de l'axe X-X de telle sorte que son attache 22 est dirigée sensiblement à la verticale, vers la poulie correspondante 5.

Le dispositif 10 comporte en outre, pour chaque organe 16, un capteur de force 24 qui, dans l'exemple de réalisation considéré ici, est avantageusement intégré à l'intérieur de la paroi tubulaire de l'organe 16. A titre d'exemple non limitatif, le capteur de force 24 inclut une ou plusieurs jauges de contrainte, qui sont intercalées entre l'attache correspondante 22 et le reste de l'organe 16. Quelle que soit sa forme de réalisation, le capteur de force 24 est sensible aux contraintes mécaniques appliquées à l'organe 16 suivant une direction radiale à l'axe X-X, de sorte que, au sein du dispositif 10, chaque capteur de force 24 permet de mesurer, dans une direction radiale à l'axe X-X, la composante de traction des efforts F appliqués par le patient à l'organe correspondant 16.

Le dispositif 10 comprend en outre, pour chaque organe 16, un autre capteur que le capteur de force 24, à savoir un capteur d'angle 26 qui permet de mesurer le positionnement angulaire de l'organe 16 autour de l'axe X-X. Suivant une forme de réalisation non limitative, qui est mise en œuvre dans l'exemple considéré sur les figures, chaque capteur d'angle 26 est un capteur magnétorésistif, incluant, d'une part, une partie fixe 26A, qui est liée fixement au châssis 12, en l'occurrence par l'intermédiaire d'une équerre 28 de support de la partie fixe 26A du capteur d'angle 26, intégrée fixement à l'intérieur du corps tubulaire 14, et, d'autre part, une partie mobile 26B, qui est liée en rotation à l'organe 16 autour de l'axe X-X, en étant avantageusement intégrée à l'intérieur de la paroi tubulaire de cet organe 16.

On comprend que pour chaque organe 16, les mesures respectivement fournies par le capteur de force 24 et par le capteur d'angle 26 permettent de contrôler les efforts physiques de résistance F produits par le patient pour mettre et maintenir en tension la bande élastique 3 ou 4 utilisée, sans que cet organe 16 n'oppose sa propre résistance : la mesure fournie par le capteur de force 24 permet de connaître l'intensité des efforts F, plus précisément l'intensité de la composante de traction de ces efforts F, à laquelle est sensible le capteur de force 24, et la mesure fournie par le capteur d'angle 26 permet de connaître l'orientation spatiale, autour de l'axe X-X, de la bande élastique utilisée 3 ou 4, plus précisément la position angulaire de l'organe 16 autour de l'axe X-X imposée par la partie de cette bande, fixée à l'attache 22.

Les signaux respectivement fournis par le capteur de force 24 et par le capteur d'angle 26 associés à chaque organe 16, représentatifs des mesures respectivement réalisées par ces deux capteurs, sont transmis, typiquement par une liaison filaire, à une unité 30 conçue pour traiter ces signaux et afficher le résultat de ce traitement. Ainsi, dans l'exemple de réalisation considéré ici et comme indiqué de manière uniquement schématique sur les figures 2 et 3, cette unité 30 inclut, d'une part, des moyens électroniques 32 de traitement des signaux précités, incluant, par exemple, un microprocesseur et une mémoire informatique, et, d'autre part, un écran 34 d'affichage de la sortie des moyens de traitement 32. En pratique, les moyens de traitement 32 et l'écran d'affichage 34 fonctionnent en temps réel de manière que le patient dispose, en observant l'écran 34, d'un retour d'informations immédiat, au temps de traitement et d'affichage près, sur les efforts de résistance F qu'il produit, ainsi que sur la position angulaire où l'exercice a été exécuté.

Suivant une forme de réalisation préférentielle, les moyens de traitement 32 sont conçus pour suivre sur toute la durée d'un exercice physique les mesures respectivement fournies par le capteur de force 24 et le capteur d'angle 26 associés à chaque organe 16. Les moyens de traitement 32 sont alors prévus pour déterminer la variation, en fonction du temps, de, à la fois, l'intensité de la composante de traction des efforts F appliqués à l'organe 16 et la position angulaire de cet organe autour de l'axe X-X : la variation de cette intensité et la variation de cette position angulaire sont avantageusement affichées sur l'écran 34 au fur et à mesure du déroulement de l'exercice physique, par exemple sous forme de courbes ou d'autres formes graphiques. Ce retour d'informations peut aussi être accompagné d'effets sonores.

Dans le prolongement immédiat des considérations qui précèdent, les moyens de traitement 32 sont avantageusement conçus pour, à la fois, mémoriser une consigne, typiquement préenregistrée par un thérapeute, et comparer cette consigne à au moins une caractéristique de la variation de l'intensité de la composante de traction des efforts F et/ou de la variation de la position angulaire de l'organe correspondant 16. Le résultat de cette comparaison est soit, en temps réel, mis à la disposition du patient via l'écran d'affichage 34, soit mémorisé à des fins d'analyse ultérieure par le thérapeute, ces deux alternatives pouvant bien entendu être cumulées. On comprend que cette disposition permet au thérapeute de fixer des consignes de rééducation physique au patient avant le début d'un exercice de rééducation, de sorte que, au cours de cet exercice, le patient peut être contrôlé, en temps réel par lui-même et/ou en différé par le thérapeute, quant au respect de ces consignes de rééducation.

La ou les caractéristiques de la variation de l'intensité de la composante de traction des efforts F, qui sont comparées par les moyens de traitement 32 à des consignes préenregistrées, sont avantageusement choisies parmi : - la valeur maximale de cette intensité,

- la valeur minimale de cette intensité,

- le nombre de fois où cette intensité passe entre une valeur basse prédéterminée et une valeur haute prédéterminée,

- la durée et la vitesse de passage de cette intensité d'une valeur basse prédéterminée à une valeur haute prédéterminée,

- la durée et la vitesse de passage de cette intensité d'une valeur haute prédéterminée à une valeur basse prédéterminée,

- la durée pendant laquelle cette intensité reste égale ou inférieure à une valeur basse prédéterminée, et

- la durée pendant laquelle cette intensité reste égale ou supérieure à une valeur haute prédéterminée.

En pratique, les valeurs basse et haute précitées sont réglées par le thérapeute, en étant assorties de tolérances, elles-mêmes réglables.

La ou les caractéristiques de la variation de la position angulaire de chaque organe 16, qui sont comparées par les moyens de traitement 32 à des consignes préenregistrées, sont avantageusement choisies parmi :

- la valeur maximale de cette orientation angulaire,

- la valeur minimale de cette orientation angulaire, et

- la durée pendant laquelle cette orientation angulaire reste comprise entre deux valeurs prédéterminées.

En pratique, les deux valeurs précitées sont réglées par le thérapeute, en étant assorties de tolérances, elles-mêmes réglables.

A titre d'exemple détaillé purement illustratif, pour un exercice physique au cours duquel le patient doit se tenir debout et utiliser au moins l'une des sangles courtes 3, le thérapeute règle les consignes mémorisées par le dispositif 10 de sorte que :

- pendant toute la durée de l'exercice, l'organe 16 attaché à la bande 3 est à orienter angulairement pour que la bande s'étende à l'horizontale, en s'en écartant au plus qu'entre les deux orientations dessinées en traits pointillés sur la figure 4, et

- entre le début et la fin de l'exercice, la bande 3 est à mettre en tension à dix reprises, à chaque fois depuis une tension sensiblement nulle jusqu'à une tension d'intensité équivalente à 10 kg + 1 kg, la bande 3 étant à maintenir, à chaque fois, au repos et sous pleine tension pendant dix secondes, tout en passant à chaque fois entre le repos et la pleine tension en moins de deux secondes.

Bien entendu, sur la base de cet exemple et des explications données jusqu'ici dans le présent document, on comprend que le dispositif 10 et l'ensemble de rééducation 1 permettent de réaliser des exercices physiques très variés, en l'occurrence des exercices de gain d'amplitude, d'évaluation de la force maxi d'un membre en début et en fin de rééducation, de renforcement musculaire spécifique, tant analytique que global, tant en charge qu'en décharge, et ce en chaîne musculaire, jusqu'au travail proprioceptif et la reproduction de gestes sportifs, contre résistance opposée par les bandes 3 et 4.