La présente invention concerne le domaine de la serrurerie et plus précisément les ensembles de serrurerie comportant des cylindres à profil dit européen .

Dans le domaine de la serru rerie , on a l'habitude d' utiliser des cylindres logés dans une serrure et dont l'actionnement par une clé adaptée permet de commander l'ouverture ou la fermeture de cette serrure. Ces cylindres comportent un stator à l'intérieur duquel est adapté à tourner un rotor lorsqu'une clé de dimensions et de formes adaptées est insérée . L'extrémité du rotor orientée vers l'extérieur de la serrure présente une fente d'insertion de clé tandis que l'extrémité opposée d u rotor, tou rnée vers l'intérieur de la serrure , est prolongée axialement hors d u stator par des moyens d'embrayage d'un élément rotatif destiné à l'actionnement d u pêne de la serrure.

Parmi ces cylind res, on appelle cylind res à profil d it eu ropéen ceux dont le corps d u cylindre présente un prolongement latéral de forme sensiblement oblong ue . Lorsqu'un tel cylind re est fixé dans le volume de la serru re, le prolongement latéral est disposé verticalement sous le corps du cylindre.

On connaît des cylindres à profil dit européen à deux entrées, q ui consistent en un cylindre monobloc qui présente à chaque extrémité axiale une fente d'insertion de clé, de telle sorte qu'un unique cylind re , de longueur sensiblement égale à l'épaisseur de la porte, permet de présenter une fente d 'insertion des deux côtés de la porte. Un élément rotatif central est adapté à être logé au centre de ce cylind re monobloc de manière à embrayer avec chacun des deux rotors. Ces cylindres présentent une taille standard , en fabrication industrielle , de sorte qu'il n'est pas possible de se régler sur l'épaisseur d' une porte légèrement d ifférente des standards sans que l'extrémité d u rotor formant la face d'entrée de la clé ne dépasse légèrement de la porte .

Or, le fait que le rotor dépasse de l'épaisseur de la porte pose un problème de sécurité . Dans le domaine de la serrurerie, on doit préven ir des tentatives d'effraction . U n procédé d'effraction usuel consiste à détruire le cylindre à profil dit européen et il est facile de, lorsque celui-ci dépasse de la porte, serrer avec une pince de blocage la partie du rotor en saillie et de la faire tourner pour provoquer une cassure de la partie centrale de l'ensemble, au niveau de l'élément rotatif. Le cylindre se casse généralement très facilement en deux et lorsque la partie cassée est retirée, l'accès au pêne est libre.

Pour régler ce problème d'ajustement de la taille des cylindres à l'épaisseur de la porte, on a envisagé de disposer dans la serrure deux demi cylindres à profil dit européen de plus petite longueur que les cylindres monoblocs décrits précédemment, l'un sur l'extérieur et l'un sur l'intérieur de la porte, en reliant ces deux demi cylindres par une barrette qui vient se loger à chacune de ses extrémités axiales dans un alésage formé dans le prolongement latéral de chacun des demi cylindres. L'élément rotatif embraye d'une part avec le rotor du demi cylindre intérieur et d'autre part avec le rotor du demi cylindre extérieur. La barrette s'étend parallèlement à l'axe des demi cylindres, à l'écart de l'élément rotatif de manière à ne pas bloquer sa rotation. On peut alors prévoir des barrettes monoblocs, de différentes tailles. On choisit la taille de la barrette monobloc à utiliser en fonction de l'épaisseur de la porte pour qu'elle s'étende de l'un à l'autre des demi cylindres à profil dit européen. Le document de brevet ΕΡ067040 divulgue un tel dispositif, qui présente toutefois l'inconvénient de rester dans un montage où il n'est pas possible d'ajuster exactement la longueur de la barrette à la dimension nécessaire et où il se présente donc le risque que le cylindre extérieur dépasse de la porte, fût ce légèrement.

Suivant l'invention, on vise à la conception d'un ensemble de serrurerie qui permette un réglage possible sur une porte d'épaisseur non standard , de manière à éviter que le cylindre dépasse de la porte et de manière à supprimer ainsi toute possibilité de saisir le cylindre de l'extérieur avec une pince pour le casser.

L'invention propose ainsi, dans ce contexte, un dispositif d'accouplement de deux demi cylindres à profil dit européen par un système à barrette, dans lequel ledit système comporte deux barrettes dont chacune présente une première extrémité adaptée à être fixée à l'un des demi cylindres et une deuxième extrémité accrochée à une pièce intermédiaire de raccord qui s'étend longitudinalement entre les demi cylindres, par l'intermédiaire d'éléments d'accroché portés respectivement par ladite pièce de raccord et par ladite deuxième extrémité de la barrette. Le dispositif est réglable en ce qu'il permet des positions multiples de coopération, une barrette et/ou la pièce de raccord présentant longitudinalement une succession desdits éléments d'accroché de manière à permettre le réglage longitudinal de l'accouplement entre ladite barrette et ladite pièce de raccord . Les éléments d'accroché prennent avantageusement la forme de moyens crantés disposés en série longitudinale, en présentant une succession longitudinale d'entailles et de nervures.

Ainsi, on permet le réglage de la distance d'accroché entre une barrette et la pièce de raccord . On comprend qu'ainsi, en proposant un certain pas entre les moyens d'accrochés en série des différentes parties adaptées à s'accoupler l'une à l'autre, on peut jouer facilement sur le pas de réglage global de l'assemblage, et l'on peut s'adapter facilement à la mise en place de cet assemblage dans des portes de n'importe quelle épaisseur. Selon que l'on propose une succession longitudinale d'éléments d'accroché sur la pièce de raccord, sur la barrette, ou sur les deux, on propose un dispositif qui permet un pas de réglage déterminé par l'écartement des éléments d'accroché et qui permet une zone élargie si les deux pièces comportent une succession d'éléments d'accroché.

La pièce intermédiaire comporte une base centrale et des parties latérales de connexion aux barrettes disposées longitudinalement de part et d'autre de la base. Ce sont ces parties latérales qui portent une succession longitudinale d'éléments d'accroché, adaptés à coopérer avec des éléments d'accroché correspondants réalisés sur une patte de connexion qui prolonge l'une des extrémités de la barrette. Avantageusement, la patte de connexion d'une barrette et la partie latérale de la pièce de raccord présentent des portions de section qui se complètent lorsqu'elles sont accouplées pour couvrir une section équivalente à celle de la barrette. Ainsi, elles assurent une forme continue dans le prolongement axial de la barrette lorsqu'elles sont accouplées et on améliore ainsi la rigidité de l'ensemble de par la continuité de la section.

Selon une caractéristique avantageuse de l'invention , la pièce intermédiaire est réalisée dans un matériau plus robuste que le matériau des barrettes. Ainsi on présente l'avantage de solidifier cette zone d'assemblage, par rapport à une barrette monobloc, alors que c'est cette zone qui présente le plus de risque de rupture lors d'une tentative d'effraction.

L'invention concerne également un ensemble de serrurerie dans lequel deux demi cylindres à profil dit européen, comportant chacun un prolongement latéral d'un corps dans lequel un stator est récepteur d'un rotor d'entraînement d'un élément rotatif de commande de serrure, sont accouplés par un dispositif réglable. Tel que cela a pu être précisé précédemment, le dispositif est réglable en ce qu'il comporte deux barrettes adaptées chacune à être logée dans un évidement formé dans chacun des prolongements latéraux et à s'étendre en saillie du demi cylindre correspondant pour coopérer avec une pièce intermédiaire de raccord disposée entre les deux barrettes. Il permet des positions multiples de coopération , une barrette et/ou la pièce de raccord présentant longitudinalement une succession d'éléments d'accroché de manière à permettre le réglage longitudinal de l'accouplement entre ladite barrette et ladite pièce de raccord , les éléments d'accroché prenant la forme de moyens crantés disposés en série longitudinale. Selon différentes caractéristiques de cet ensemble de serrurerie :

- les barrettes s'étendent sous l'axe commun aux rotors et à l'élément rotatif de commande. La pièce de raccord est disposée longitudinalement au niveau de l'élément rotatif de commande et elle présente un méplat sur sa face supérieure pour laisser passage à cet élément rotatif ;

- des moyens sont prévus pour la fixation de la barrette dans le prolongement latéral et les parois délimitant évidement du prolongement latéral bloquent en position transversalement la barrette et la partie de la pièce de raccord qui y sont logées ;

- les rotors sont adaptés à entraîner un élément rotatif par l'intermédiaire de moyen d'embrayage, qui présentent une dimension longitudinale équivalente à celle des barrettes, et des entretoises formant cales d'allonge sont disposées en sortie des rotors des demi cylindres de manière à prolonger les moyens d'embrayage pour que ceux-ci puissent transmettre l'effort de rotation depuis les rotors vers l'élément rotatif.

L'invention sera maintenant plus complètement décrite à la lecture de la description suivante en référence aux figures, dans lesquelles :

la figure 1 est une vue en perspective du dispositif d'accouplement de deux demi cylindres selon l'invention ;

la figure 2 est une vue en perspective similaire à la vue de la figure 1, dans laquelle les éléments du dispositif d'accouplement sont représentés dans une vue éclatée ;

- la figure 3 est une vue en perspective, de l'autre côté de l'axe du dispositif par rapport aux figures 1 et 2, d'un ensemble de serrurerie comportant le dispositif d'accouplement de la figure 1, dans laquelle on a représenté pour faciliter la compréhension un demi cylindre assemblé et un demi cylindre en vue éclatée ; et

- la figure 4 est une vue de dessus du dispositif d'accouplement de la figure 1.

Tel qu'illustré sur les figures, le dispositif d'accouplement 2 selon l'invention permet de relier deux demi cylindres européens 4, et ce dispositif comporte principalement deux barrettes d'assemblage 6 adaptées à être chacune fixée sur l'un des demi cylindres ainsi qu'une pièce intermédiaire de raccord 8 qui s'étend longitudinalement entre les deux barrettes et sur laquelle l'extrémité libre des barrettes est rapportée.

Ce dispositif d'accouplement s'intègre dans un ensemble de serrurerie, tel qu'illustré à titre d'exemple sur la figure 3, qui comporte deux demi cylindres européens adaptés à être disposés en regard dans l'épaisseur de la porte, l'un vers l'intérieur, l'autre vers l'extérieur. Le dispositif est particulièrement intéressant car il est réglable de sorte qu'il permet de gérer l'entraxe entre les deux demi cylindres, tel que cela sera décrit ci-après. Chaque demi cylindre à profil dit européen comporte une première partie formant une cage 10 de section circulaire ainsi qu'une deuxième partie formant un prolongement latéral 12 de cette cage. La cage est percée d'un alésage longitudinal 14 traversant adapté à recevoir un ensemble formé d'un rotor 16 et d'un stator 18, respectivement percés de trous radiaux 20 pour y loger un jeu non représenté de goupilles et de contre goupilles. Une vis de maintien, non visible sur les figures, traverse le prolongement latéral pour déboucher dans l'alésage traversant de la cage de manière à bloquer en position le stator, seul le rotor étant adapté à tourner à l'intérieur du stator sous l'effet de son actionnement par une clé adéquate. De façon connue, l'insertion dans le rotor d'une clé aux formes et aux dimensions adaptées permet la mise en place correcte de ce jeu de goupilles pour le déblocage en rotation du rotor.

Chacun des demi cylindres est orienté dans la porte de manière à ce que la fente d'insertion de la clé 22 soit accessible depuis l'extérieur de la porte. Dans cette orientation, on appelle la face intérieure du cylindre 24 la face qui est disposée dans l'épaisseur de la porte et on appelle la face extérieure du cylindre 26 la face qui est accessible pour l' utilisateur pour insérer sa clé, que ce soit d'un côté ou de l'autre de la porte. Tel qu'illustré sur la figure 3, une pièce de blindage 28, dans laquelle est aménagée une découpe équivalente à la fente d'insertion , est plaquée contre la face du rotor tournée vers l'extérieur. La rotation de l'un des rotors par l'action de la clé entraîne la rotation d'un élément rotatif 30, à panneton ou à engrenage, disposé entre les rotors 16 tel qu'illustré sur la figure 3. L'élément rotatif 30 est destiné à l'actionnement du pêne de la serrure. A cet effet, l'extrémité du rotor tournée vers l'intérieur de la porte est prolongée longitudinalement hors du stator par des moyens d'embrayage de l'élément rotatif 32. L'élément rotatif est creusé en son centre pour recevoir un entraîneur 33 adapté à coopérer avec soit les moyens d'embrayage propres au rotor de l'un des demi cylindres, soit les moyens d'embrayage propres au rotor de l'autre demi cylindre, selon le demi cylindre dans lequel la clé est insérée.

Tel que cela a été décrit plus haut, chacun des demi cylindres de l'ensemble de serrurerie est un demi cylindre à profil dit européen, c'est-à-dire qu'il comporte un prolongement latéral de la cage logeant stator et rotor. Lorsqu'un tel cylindre est disposé classiquement dans la serrure, le prolongement latéral 12 s'étend verticalement sous la cage 10 logeant le stator et le rotor. Le prolongement latéral s'étend longitudinalement sur toute la longueur du demi cylindre. Un évidement 34, de section oblongue dans le plan vertical et transversal, s'étend longitudinalement à l'intérieur d u prolongement latéral, depuis la face intérieure du cylindre jusqu'à une paroi de fond qui s'étend verticalement à distance de la face extérieure du cylindre. On prévoit une pièce de blindage qui s'étend à l'intérieur du prolongement latéral entre la face extérieure et l'évidement.

Les demi cylindres sont raccordés longitudinalement par le dispositif d'accouplement, à hauteur des prolongements latéraux, de telle sorte que le dispositif d'accouplement s'étend sous l'axe des rotors et sous l'élément rotatif. Chacune des barrettes est fixée dans l'évidement du prolongement latéral, par l'intermédiaire d'un moyen de fixation traversant, adapté à être logé dans un alésage transversal au cylindre 36 et dans un alésage correspondant 38, sensiblement de même diamètre, transversal à la barrette.

Il convient que la pièce intermédiaire de raccord 8 soit placée sous l'élément rotatif. C'est en effet cette pièce intermédiaire, tel que cela sera décrit ci-après, qui présente une forme adaptée à laisser passage à l'élément rotatif de commande pour sa bonne rotation . On comprend alors que la position longitudinale de la pièce intermédiaire de raccord est figée par la conception de la serrure et l'emplacement du pêne, et que le dispositif de raccordement réglable selon l'invention permet de proposer des barrettes de plus ou moins grande taille selon la position de là pièce intermédiaire et la distance entre celle-ci et les demi cylindres à relier. Tel que cela est illustré sur les figures, on peut utiliser dans le dispositif de l'invention des barrettes de long ueurs différentes.

De façon correspondante, les moyens d'embrayage prolongeant le rotor en direction de l'élément rotatif de commande peuvent être de plus ou moins grande taille. Tel que cela est visible sur la figure 3, on prévoit des cales 39 de section équivalente à celle du cylindre européen qui forment entretoise entre la face intérieure du cylindre et l'élément rotatif. Ces cales permettent de rigidifier l'ensemble et d'assurer le guidage longitudinal de la barrette et des moyens d'embrayage. On va maintenant décrire plus en détail le dispositif d'accouplement selon l'invention , réglable en ce qu'il permet des positions multiples de coopération de chacune des barrettes par rapport à la pièce de raccord intermédiaire.

Chacune des barrettes présente la forme générale d'une barre longitudinale de section oblongue, de dimension légèrement inférieure à l'évidement de section oblongue du prolongement latéral du cylindre. Une première extrémité 40 présente une face droite, perpendiculaire à l'axe de la barrette. Cette première extrémité est adaptée à être insérée dans le demi cylindre, et la mise en position correcte de la barrette est déterminée lorsque la face droite d'extrémité de la barrette est en butée contre la paroi de fond de l'évidement. Dans cette position, la barrette est fixée à l'intérieur du cylindre par des moyens de fixation traversants les alésages 36 et 38. A l'opposée de cette première extrémité, la barrette présente sur une certaine dimension longitudinale une patte de connexion 42 présentant par rapport à la barrette une zone à section réduite par un méplat orienté longitudinalement et parallèlement au grand côté de la forme oblongue. Ici, le méplat est décalé transversalement par rapport au plan médian de la barrette parallèle au grand côté de celle-ci. De la sorte, la patte de connexion présente une portion de section oblongue, plus ou moins épaisse selon le décalage transversal du méplat, avec une face d'assemblage 44 formée par le méplat qui s'étend entre un épaulement 46 formé par la section complète de la barrette et un bord tombé 48 qui correspond à l'extrémité de la barrette tournée vers la pièce intermédiaire de raccord .

La face d'assemblage 44 de la patte de connexion présente des éléments d'accroché 50, de manière à ce que chacune des barrettes puisse être raccordée à la pièce intermédiaire par la coopération de ces éléments d'accroché et d'éléments d'accroché complémentaires 52 embarqués sur la pièce intermédiaire de raccord. Les éléments d'accroché sont disposés respectivement sur les faces d'assemblage des pattes de connexion et sur la pièce de raccord en séries longitudinales, et on fait correspondre l'un ou l'autre des éléments d'une série avec l'un ou l'autre de la série d'éléments complémentaires. Ceci permet le réglage de la distance d'accroché entre une barrette et la pièce de raccord. La pièce intermédiaire de raccord 8 comporte une base centrale 54 et deux parties latérales 56 disposées longitudinalement de part et d'autre de la base. De manière similaire à ce qui vient d'être décrit pour la patte de connexion de la barrette, les parties latérales présentent une section réduite par un méplat orienté longitudinalement et parallèlement au grand côté de la forme oblongue. Le méplat est également décalé transversalement par rapport au plan médian de la barrette parallèle au grand côté de celle-ci. De la sorte, chacune des parties latérales présente une portion de section oblongue, plus ou moins épaisse selon le décalage transversal du méplat, avec une face d'assemblage 58 formée par le méplat qui s'étend entre un épaulement formé par la base centrale et un bord tombé 60 qui correspond à l'extrémité latérale de la pièce intermédiaire de raccord .

Ce sont ces faces d'assemblage portées par la pièce intermédiaire de raccord qui présentent les éléments d'accroché complémentaires à ceux portés par les barrettes. On pourra prévoir pour cette complémentarité de disposer sur les barrettes des éléments d'accroché mâles, respectivement femelles, et de disposer sur les parties latérales de la pièce de raccord des éléments d'accroché femelles, respectivement mâles. Tel que cela est visible sur la figure 3 notamment, les faces d'assemblage des parties latérales sont orientées transversalement dans le même sens. Une telle orientation commune des deux parties latérales facilite l' usinage de la pièce de raccord. Toutefois, il sera compris que les faces d'assemblages pourraient être tournées dans des sens opposées, sans que cela ne gêne l'interchangeabilité des barrettes.

Les éléments d'accroché du dispositif selon l'invention sont disposés en séries longitudinales. On pourra distinguer dans ces séries des éléments d'accroché distaux, qui sont les éléments d'accroché disposés à l'extrémité libre de la patte de connexion ou de la partie latérale correspondante, et des éléments d'accroché proximaux.

Dans le mode de réalisation préféré de l'invention, tel qu'il est illustré sur les figures, les éléments d'accroché prennent la forme de moyens crantés. On assimile ainsi les moyens d'accroché femelles aux différents crans successifs, c'est à dire aux entailles 62 faites dans la face d'assemblage, et les moyens d'accroché mâles aux nervures 64 résultantes disposées entre chaque cran . On comprendra toutefois que la forme de ces éléments d'accroché peut varier, sans sortir du contexte de l'invention, dès lors que la coopération des éléments d'accroché complémentaires permet le blocage longitudinal de la barrette concernée par rapport à la pièce intermédiaire de raccord et le déplacement relatif de ces deux pièces dans une direction transversale aux faces d'assemblage, avant que ce déplacement relatif ne soit bloqué par l'insertion de l'ensemble dans l'évidement du prolongement latéral, tel que cela sera décrit ci-après.

Chaque série longitudinale crantée forme une succession d'entailles et de nervures qui s'étendent sur la face d'assemblage perpendiculairement à l'axe longitudinal de la barrette ou de la pièce intermédiaire de raccord. Les crans s'étendent sur toute la hauteur de la face d'assemblage, la hauteur désignant ici la dimension de plus grand coté de la section oblongue des barrettes et de la pièce de raccord . Ainsi, les entailles et les nervures présentent des dimensions adaptées à la réalisation d'un accouplement efficace, dans lequel les barrettes ne peuvent s'échapper longitudinalement par rapport à la pièce intermédiaire de raccord . Le pas entre chaque cran d'une série est avantageusement de 2,5 mm , ce qui permet un réglage très fin de i'ensemble de serrurerie dans lequel est intégré le dispositif selon l'invention .

La base de la pièce intermédiaire présente une face supérieure plane 66, réalisée par un méplat de telle sorte que la hauteur de la base est moindre que celle des parties latérales. La largeur de la base est au moins égale à la largeur de l'élément rotatif de commande, de telle sorte que le dégagement créé par le méplat formant la face supérieure de la base permet la rotation de l'élément rotatif lorsque celui est entraîné par l'un des rotors. La base comporte en outre un alésage transversal 68, adapté à recevoir une vis pour la fixation de la pièce de raccord dans l'épaisseur de la porte.

Il a été vu que les pattes de connexion et les parties latérales de la pièce de raccord présentent une forme de portion de section oblongue. Ces portions présentent des dimensions complémentaires de telle sorte que, lorsque les pattes de connexion et les parties latérales sont accouplées, l'ensemble couvre une section équivalente à celle des barrettes. Ainsi, on assure une forme continue dans le prolongement longitudinal de la barrette et on améliore la rigidité de l'ensemble de par la continuité de la section . De plus, un tel ensemble peut être logé dans évidement du prolongement latéral du demi cylindre, et si nécessaire . dans l'évidement correspondant du prolongement latéral des cales disposées en regard du demi cylindre, les parois délimitant les évidements de ces prolongements assurant un blocage en position de la pièce intermédiaire de raccord par rapport à la barrette rendue solidaire du cylindre par les moyens de fixation traversants. On fige ainsi la position de la pièce intermédiaire de raccord par rapport aux barrettes sans nécessiter de moyens de fixation complémentaires. La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. En particulier, tel qu'il vient d'être décrit, le fait d'avoir un dispositif de raccordement des demi cylindres en plusieurs parties, avec une pièce intermédiaire de raccord , présente ainsi l'avantage de faciliter le réglage de l'entraxe entre les deux demi cylindres. D'une part, on obtient par ce dispositif un réglage entre deux positions extrêmes suffisamment éloignées l'une de l'autre, du fait de l'addition de ces zones d'accroché. Une première position extrême de réglage, correspondant à la position de rapprochement maximal des deux demi cylindres, est définie lorsque chacune des barrettes est en butée par son épaulement contre l'extrémité latérale correspondante de la pièce de raccord , tandis que la position extrême opposée, correspondant à l'écartement maximal des deux demi cylindres, est obtenue lorsque, pour chaque barrette, on fait coopérer entre eux les éléments d'accroché distaux des barrettes avec les éléments d'accroché distaux correspondants des parties latérales de la pièce intermédiaire de raccord . Entre ces deux positions extrêmes, on règle l'entraxe entre les cylindres en choisissant quels éléments d'accroché des différentes séries longitudinales présentes sur les barrettes et sur la pièce de raccord on fait coopérer les uns avec les autres. Par ailleurs, on peut définir de façon très fine cet entraxe, puisque la présence de quatre séries d'éléments d'accroché, à savoir deux portées par la pièce de raccord et une portée par chacune des deux barrettes, permet d'additionner les pas de réglage. Ceci permet de proposer des éléments d'accroché se succédant longitudinalement avec un pas très petit, pour un réglage longitudinal plus fin qui évite que l'un ou l'autre des demi cylindres ne dépasse de l'épaisseur de la porte. On peut alors limiter la portion longitudinale sur laquelle on réalise ces éléments d'accroché, pour éviter de fragiliser la structure des pièces par la diminution de leur section . Cet agencement permet en outre une disposition asymétrique des barrettes. Tel que cela est illustré à titre d'exemple, les barrettes peuvent être de différentes longueurs, et on peut en outre jouer sur l'asymétrie de l'ensemble en éloignant différemment chacune des barrettes par rapport à la pièce de raccord .

On comprend que l'on détermine d'abord avec exactitude quelle position relative donner aux barrettes par rapport à la pièce intermédiaire de raccord avant de figer cette position . Alors, successivement, on réalise le plaquage d'une barrette contre une des parties latérales, puis on insère l'ensemble dans l'évidement du prolongement latéral d'un des demi cylindres jusqu'à la butée contre la paroi de fond de l'évidement, et on fixe la barrette dans le demi cylindre par une goupille. Cette fixation directe de la barrette bloque indirectement la pièce intermédiaire de raccord à la fois par la coopération des éléments d'accroché qui empêche le dégagement de la pièce intermédiaire de raccord dans le plan de la face de contact et par la présence des parois de l'évidement qui empêche le dégagement transversal de la pièce intermédiaire de raccord . On réalise ensuite les mêmes opérations pour l'autre barrette, étant entendu que si la dimension longitudinale de l'une des barrettes est supérieure à la dimension longitudinale du demi cylindre, il convient de rajouter des cales formant entretoise tel que cela a été décrit précédemment, et que ce sont alors ces cales qui empêchent le dégagement transversal de la pièce de raccord par rapport à la barrette qui elle est fixée par goupille dans le demi cylindre.

Par ailleurs, une telle réalisation est particulièrement avantageuse en ce qu'elle permet de réaliser la barrette et la pièce intermédiaire de raccord en deux matériaux différents. On pourra alors prévoir de réaliser la pièce intermédiaire de raccord dans un matériau plus robuste, en acier inoxydable par exemple, que le matériau dans lequel sont réalisées les barrettes. Ainsi on présente l'avantage de solidifier cette zone centrale d'assemblage, par rapport à une réalisation avec une barrette monobloc, alors que l'on comprend que c'est justement cette zone qui présente le plus de risque de rupture lors d'une tentative d'effraction .

Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l'homme du métier à la structure du dispositif d'accouplement et de l'ensemble de serrurerie associé, qui viennent d'être décrits à titre d'exemples non limitatifs. A titre d'exemple, on pourra modifier sans sortir du contexte de l'invention la forme des éléments d'accroché, crantés ou non, dès lors que leur disposition sur les barrettes et sur la pièce intermédiaire de raccord permettent un réglage longitudinal de l'entraxe entre les demi cylindres que le dispositif selon l'invention est adapté à relier.