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Title:
DEVICE FOR EJECTING CARTRIDGES AND/OR LINKS FROM A CHAIN OR AMMUNITION STRIP CONNECTED TO A MAIN AND/OR SECONDARY WEAPON
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/068984
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a device for ejecting (10) cartridges (5) and/or links (2) from a chain or ammunition (1) strip (3) connected to a main (19) and/or secondary (33) weapon in a turret (9) assembled on an armoured vehicle, the ejection device (10) comprising a plurality of structural elements defined geometrically and mechanically, enabling, after shooting ammunition (1), guiding of the movement of the cartridges (5) and/or the links (2) from the inside to the outside of said turret (9), along a predetermined path, and comprising means for vibrating at least one part of these structural elements to encourage said movement of cartridges (5) and/or links (2).

Inventors:
GRITSKEVITCH INNOKENTY (BE)
COLOMINE ANTHONY (BE)
Application Number:
PCT/EP2017/073204
Publication Date:
April 19, 2018
Filing Date:
September 14, 2017
Export Citation:
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Assignee:
CMI DEFENCE SA (BE)
International Classes:
F41A9/60
Foreign References:
US4601230A1986-07-22
FR804422A1936-10-23
EP0149704A21985-07-31
FR2977018A12012-12-28
EP2156131A12010-02-24
US20100319521A12010-12-23
FR804422A1936-10-23
US4601230A1986-07-22
Attorney, Agent or Firm:
GROUPEMENT DE MANDATAIRES "PRONOVEM" (BE)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons (2) issus au moins d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ) associées à une arme principale (19) et/ou secondaire (33), le dispositif d'éjection (10) étant monté dans une tourelle (9) de véhicule blindé et comportant une pluralité d'éléments structuraux définis géométriquement et mécaniquement, permettant, après un tir de munitions (1 ), de guider le déplacement des douilles (5) et/ou des maillons (2) depuis l'intérieur vers l'extérieur de ladite tourelle (9), selon un chemin déterminé, et comportant des moyens de vibration d'au moins une partie de ces éléments structuraux pour favoriser ledit déplacement des douilles (5) et/ou des maillons (2), caractérisé en ce que lesdits éléments structuraux comportent au moins une goulotte (26), lesdits moyens de vibration comprennent un moteur (29) placé à un endroit quelconque de la goulotte (26), muni d'un balourd et destiné à être actionné uniquement lors du tir.

2. Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons

(2) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la tourelle (9) comporte une coque (18) avec un masque (16) et un bâti (17), et en ce que l'arme principale (19) est un canon de moyen calibre, appelé canon, et l'arme secondaire (33) est une mitrailleuse de petit calibre, appelée coax.

3. Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons

(2) selon la revendication 2, caractérisé en ce que la munition (1 ) destinée au canon (19) est une munition de moyen calibre, ledit moyen calibre étant compris entre 20 mm et 50 mm, alors que la munition (1 ) associée à la coax (33) est une munition de petit calibre, ledit petit calibre étant compris entre 5,56 mm et 15 mm. 4 . Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons

(2) selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'à l'arme principale (19) sont adjoints un canal d'éjection supérieur (11 ) et/ou un canal d'éjection inférieur (12) dans lequel (lesquels) les maillons (2) d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ) de moyen calibre entrent après le tir et continuent leur route, depuis l'intérieur vers l'extérieur de la tourelle (9), tout en étant désolidarisés les uns des autres, de sorte qu'un maillon n progresse uniquement sous l'impulsion d'une boucle centrale du maillon n+1 , de sorte que, dans le cas d'un seul canal d'éjection, de sorte que les maillons progressent dans ce dernier indépendamment de l'orientation de leur courbure convexe alors que dans le cas de deux canaux d'éjection, les maillons (2) qui présentent leur courbure convexe vers le haut circulent dans le canal d'éjection supérieur (11), et les maillons (2) qui présentent leur courbure convexe vers le bas progressent dans le canal d'éjection inférieur (12), et caractérisé en ce qu'à l'arme secondaire (33) est (sont) adjoint(s) un canal d'évacuation supérieur (13) et/ou un canal d'évacuation inférieur (14), soit dans lequel les maillons (2) et les douilles (5) d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ) de petit calibre entrent après le tir et continuent leur route, depuis l'intérieur vers l'extérieur de la tourelle (9), tout en étant désolidarisés les uns des autres, soit dans lesquels les maillons (2), les douilles (5) respectivement, et les douilles (5), les maillons (2) respectivement, d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ) de petit calibre entrent respectivement après le tir et continuent une progression similaire à celle décrite dans le cas d'un seul canal d'évacuation.

5 . Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons

(2) selon la revendication 4, caractérisé en ce que les éléments structuraux constitutifs dudit dispositif d'éjection (10) comprennent en outre une continuité de surface (21 ), un canal coudé (23), un dispositif à ressort (30), et un boîtier de (dé)verrouillage (32).

6 . Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons

(2) selon la revendication 5, caractérisé en ce que :

• la continuité de surface (21 ) est localisée directement à la sortie du canal d'éjection (11 ) tout en étant solidaire d'une tôle de fermeture mobile (22) associée au masque (16) afin d'assurer la continuité entre le canal d'éjection (11) et l'élément suivant du dispositif d'éjection (10), à savoir le canal coudé (23) ;

• le canal coudé (23), caractérisé par un angle courbé de 90°, est la prolongation de la continuité de surface (21 ) et présente deux orifices, un premier orifice (24), se situant à hauteur du canal d'éjection (11 ) et faisant office d'intermédiaire entre la continuité de surface (21 ) et le reste du canal coudé (23), et un second orifice (25), localisé à la suite de l'angle courbé de 90°, et dans un plan perpendiculaire audit (auxdits) canal (canaux) d'éjection, le cas échéant supérieur (11) et inférieur (12), c'est-à-dire pointant vers le sol lorsque l'axe principal du canon (19) est à l'horizontale et lorsque le véhicule est stationné ou en mouvement sur une surface essentiellement plane ; · la goulotte (26), fixée sur le bâti (17) de la coque (18) de la tourelle (9) par l'intermédiaire de plots de vibration, a la forme d'un entonnoir situé soit à la sortie du canal d'éjection, soit à la sortie respectivement du canal d'éjection supérieur (11), par l'intermédiaire respectivement de la continuité de surface (21 ) et du canal coudé (23), et également à la sortie du canal d'éjection inférieur (12), ainsi qu'à la sortie du (des) canal (canaux) d'évacuation (respectifs), le cas échéant supérieur (13) et inférieur (14), ladite goulotte (26) présentant également deux orifices, un premier orifice (27) permettant de recevoir le second orifice (25) du canal coudé (23) de manière telle que la pénétration de ce dernier s'opère sur une profondeur de quelques centimètres, et un second orifice (28) orienté vers l'extérieur de la tourelle (9) selon une déviation angulaire par rapport au bâti (17) de la coque (18) de la tourelle (9), c'est-à-dire que la goulotte (26) n'est pas localisée intégralement dans le même plan que celui contenant le canal coudé (23) ;

• le dispositif à ressort (30) est localisé sous une tôle de base (31) du canal coudé (23), et est commandé par un boîtier de (dé)verrouillage (32) situé sur une partie intérieure du bâti (17) de la coque (18) de la tourelle (9). 7 . Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons

(2) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que ledit dispositif d'éjection (10) a un mécanisme conçu de telle sorte qu'il fonctionne de manière similaire en toutes circonstances, c'est-à-dire que le mécanisme est indépendant des type et calibre de la munition (1) ainsi que du type de maillons (2). 8 . Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons

(2) selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens pour actionner le moteur (29), favorisant les vibrations liées à l'éjection des douilles (5) et/ou des maillons (2) d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ), lorsque le véhicule, et par conséquent la tourelle (9), ne sont pas situés sur un sol parfaitement horizontal, tel que, quelle que soit l'inclinaison du véhicule, et par conséquent de la tourelle (9), par rapport à l'horizontale absolue terrestre, il est indispensable que l'angle formé entre la goulotte (26) et cette horizontale soit favorable au glissement naturel des maillons (2) vers l'extérieur de la tourelle (9), ce qui correspond à une pente strictement positive comprise entre 1 ° et 90°.

9 . Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons (2) selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que la goulotte (26) répond à la contrainte NBC suite à la présence de deux dispositifs de fermeture, un premier dispositif sous forme d'un bouchon (46) amovible placé au niveau du second orifice (28) de la goulotte (26), et un second dispositif sous forme d'une bande en caoutchouc (47), dénommée soufflet d'étanchéité, fixée en permanence à deux endroits spécifiques, à savoir qu'une extrémité du soufflet d'étanchéité entoure complètement la goulotte (26) en étant placée et collée dans une rainure à mi- hauteur de cette dernière (26), et qu'une autre extrémité du soufflet d'étanchéité est emprisonnée par la tôle de fermeture (48).

10 . Dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons (2) selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que la continuité de surface (21 ), est montée fixe ou coulissante longitudinalement par l'intermédiaire d'un dispositif à ressort (30) et d'un boîtier de (dé)verrouillage (32), en vue de favoriser des opérations de maintenance de la part des membres de l'équipage depuis l'intérieur de la tourelle (9).

11 . Utilisation du dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons (2) selon la revendication 5, caractérisé en ce que, dans le cas de l'arme principale (19), après le tir, en présence d'un seul canal d'éjection, les maillons (2) d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ) de moyen calibre éjectés dans ce dernier, pénètrent dans la continuité de surface (21 ), dans le premier orifice (24) du canal coudé (23) en vue de, une fois l'angle courbé de 90° franchi, s'orienter naturellement vers le bas de sorte qu'ils deviennent soumis à l'effet de la gravité, laquelle favorise leur séparation naturelle les uns des autres à une vitesse définie par l'arme principale (19), et progressent enfin dans le second orifice (25) du canal coudé (23) pour plonger un par un dans la goulotte (26) afin d'être finalement éjectés à l'extérieur de la tourelle (9), alors qu'en présence de deux canaux d'éjection, les maillons (2) d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ) de moyen calibre sont éjectés à la fois dans la canal d'éjection supérieur (11 ), pour suivre le même chemin que celui décrit ci-avant en présence d'un seul canal d'éjection et dans le canal d'éjection inférieur (12) de manière similaire à celle décrite pour le canal d'éjection supérieur (11 ) mais sans passer par aucune pièce intermédiaire au niveau du canal d'éjection inférieur (12), c'est-à-dire qu'une fois ce dernier (12) parcouru, les maillons (2) plongent directement et naturellement dans la goulotte (26) en vue d'être expulsés à l'extérieur de la tourelle (9) selon un mode de séparation identique ou similaire à celui défini pour les maillons (2) traversant le canal d'éjection supérieur (11 ).

12 . Utilisation d'un dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons (2) selon la revendication 5, caractérisé en ce que, dans le cas de l'arme secondaire (33), après le tir, les maillons (2) et les douilles (5) d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ) de petit calibre sont éjectés soit simultanément au travers du canal d'évacuation, soit séparément suite à leur passage respectivement dans les canaux d'évacuation supérieur (13), inférieur (14) respectivement, et inférieur (14), supérieur (13) respectivement, avant de plonger, naturellement sous l'effet de la gravité, dans la goulotte (26) et d'être expulsés à l'extérieur de la tourelle (9).

13 . Utilisation du dispositif d'éjection (10) de douilles (5) et/ou de maillons (2) selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que le moteur (29) assiste ou améliore le processus d'éjection des douilles (5) et/ou de maillons (2) d'une chaîne ou bande (3) de munitions (1 ), étant donné que ladite éjection n'est pas toujours permise uniquement grâce à l'effet de la gravité et vu que, lorsqu'ils sont canalisés dans la goulotte (26), les douilles (5) et/ou les maillons (2) sont légèrement ralentis dans la chute suite aux diverses frictions existantes entre eux, aux résistances entre eux et la goulotte (26), et à l'inclinaison de la tourelle (9), ledit moteur (29), actionné uniquement lors du tir, provoquant une vibration de la goulotte (26), cette vibration étant caractérisée par une certaine intensité, ce qui permet d'éjecter l'intégralité des douilles (5) et/ou des maillons (2) en réduisant au maximum les contraintes mécaniques, ladite intensité étant initialement variable étant donné qu'elle dépend des type et calibre des munitions (1 ) ainsi que du type de maillons (2) utilisés puis devenant constante durant le tir lorsqu'une fréquence favorable à l'éjection des douilles (5) et/ou des maillons (2) à l'extérieur de la tourelle (9) a été obtenue, ladite intensité de vibration étant amortie au niveau de la tourelle (9) par les plots de vibration.

Description:
DISPOSITIF D'ÉJECTION DE DOUILLES ET/OU DE MAILLONS ISSUS

D'UNE CHAÎNE OU BANDE DE MUNITIONS ASSOCIÉE À UNE ARME

PRINCIPALE ET/OU SECONDAIRE

Objet de l'invention [0001] Le domaine technologique de l'invention concerne l'éjection de douilles et/ou de maillons issus au moins d'une (ou d'une combinaison de) chaîne(s) ou bande(s) de munitions caractérisées par un calibre spécifique, à savoir celui allant du petit au moyen calibre, le petit calibre étant associé à une arme secondaire (dénommée « mitrailleuse » ou « coax ») alors que le moyen calibre est en relation avec une arme principale (appelée « canon »). L'éjection s'opère généralement après le tir depuis l'intérieur vers l'extérieur d'une tourelle montée sur un véhicule blindé quelconque, au travers de toute une série de structures présentant des caractéristiques géométriques et mécaniques spécifiques. [0002] La séquence d'opérations techniques relatives à l'éjection de résidus de munitions de petit et/ou de moyen calibre(s) peut être généralisée à la combinaison de deux actions : i) la récupération d'une matière quelconque (cailloux, légumes, etc.) tombant sous l'effet de la gravité dans une structure circulaire fermée, telle qu'un tuyau, et ii) le transport de cette matière sur une surface mobile, telle qu'un tapis, muni d'un dispositif vibrant situé sous cette dernière afin de modifier partiellement ou totalement les conditions d'environnement de la matière.

Arrière-plan technologique

[0003] Au sein d'une tourelle montée sur un véhicule blindé quelconque, après l'acheminement d'une chaîne ou bande de munitions au travers d'un (ou de) canal (canaux) d'alimentation vers l'arme principale (canon) et/ou secondaire (mitrailleuse ou coax), où les munitions sont soit de petit calibre variant entre 5,56 mm et 15 mm, soit de moyen calibre allant de 20 mm à 50 mm, et suite au tir desdites munitions, l'éjection des douilles et/ou des maillons constitutifs de ces dernières n'a jamais représenté à ce jour une priorité dans l'état de l'art, tant sur le plan technique (paramètres mécaniques, électriques, ...) que sur celui lié aux aspects ergonomiques et sécuritaires. [0004] Ainsi, après le tir des munitions de moyen calibre issues d'une chaîne ou bande de munitions au niveau de l'arme principale, les douilles sont éjectées par un orifice situé à proximité du canon à hauteur du masque de la tourelle. Autrement dit, elles sont évacuées à l'extérieur de la tourelle vers l'avant « quasiment » parallèlement à l'axe dudit canon, alors que les maillons sont récupérés à l'intérieur de la tourelle, et plus particulièrement au sein du panier, en suivant un chemin « aléatoire » entre les différents modules internes tels que le système HMI (Human Machine Interface), les systèmes de câblages, etc. Dans certains cas de figure, l'éjection est latérale ou vers le bas, à l'instar de ce qui est décrit pour une « coax ». [0005] En ce qui concerne les munitions de petit calibre associées à l'arme secondaire, tant pour les douilles que pour les maillons issus de la chaîne ou bande de munitions, la récupération de ces deux unités, appelées également de manière générique résidus, à l'issue du tir, suit la même approche que celle décrite préalablement pour les maillons de la chaîne ou bande de munitions de moyen calibre du canon. [0006] Suite à l'absence d'un système de récupération des douilles et/ou des maillons d'une chaîne ou bande de munitions caractérisées par les deux calibres mentionnés ci-avant, il est indispensable de développer une approche efficace et sécurisée en tenant compte de l'encombrement, des paramètres électromécaniques, des contraintes contractuelles tout en optimisant économiquement les tourelles développées antérieurement. En d'autres termes, pour chaque projet, ancien comme nouveau, il est obligatoire de repenser et d'optimiser le concept architectural au niveau du masque de la tourelle.

[0007] En ce qui concerne les points de vue i) conceptuels (ingénierie électronique et mécanique), ii) sécuritaires, et iii) économiques, l'approche décrite ci-avant n'est ni acceptable, ni rentable pour le constructeur. De plus, les exigences de l'utilisateur sont relativement drastiques à tous les niveaux, raison pour laquelle une nouvelle approche est nécessaire pour rester compétitif et innovant.

Etat de la technique

[0008] Dans l'art antérieur, les solutions proposées reposent sur le fait que seules les douilles issues de la chaîne ou bande de munitions de moyen calibre à destination de l'arme principale sont éjectées après le tir soit vers l'extérieur de la tourelle par un orifice spécifique disposé à proximité de ladite arme principale, soit dans un récolteur spécifique prévu à l'intérieur de celle-ci. En ce qui concerne les maillons de la chaîne ou bande de munitions de moyen calibre ainsi que les résidus associés aux munitions de petit calibre destinées à l'arme secondaire, ceux-ci, à l'issue du tir, parcourent soit un (ou deux) canal (canaux) d'éjection (canon), soit un (ou deux) canal (canaux) d'évacuation (coax) de sorte que, à la sortie de celui-ci (ceux-ci), ils tombent naturellement sous l'effet de la gravité à l'intérieur de la tourelle au niveau du panier mais de manière aléatoire en ce qui concerne le lieu de réception.

[0009] En plus de l'approche décrite ci-avant, on connaît toute une série de dispositifs de stockage des douilles et/ou des maillons qui ont été développés sur des armes portables (pistolet, fusil, mitrailleuse, etc.) mais sans permettre de les éjecter. Autrement dit, ces mécanismes ne sont pas transposables au dispositif développé dans la présente invention au sein d'une tourelle montée sur un véhicule blindé quelconque.

[0010] Dans le document FR2977018, l'invention propose un dispositif de récupération de maillons éjectés par une arme tirant des munitions reliées par des maillons. Ce dispositif de récupération de maillons comporte un couloir mobile d'acheminement des maillons qui est solidaire par une première extrémité d'une fenêtre d'éjection des maillons de l'arme. Le couloir mobile coulisse au niveau d'une seconde extrémité par rapport à une première extrémité d'un couloir fixe d'acheminement des maillons, le couloir fixe étant solidaire par sa seconde extrémité d'une caisse à munitions et débouchant dans celle-ci. Le couloir fixe comporte par ailleurs un moyen de propulsion des maillons favorisant la progression individuelle de chaque maillon dans le couloir fixe, le dispositif de récupération comportant également au niveau du couloir mobile et du couloir fixe un moyen de guidage des maillons. Le moyen de propulsion comporte au moins un propulseur de maillons qui est rotatif et placé latéralement au couloir fixe et dont l'axe de rotation est perpendiculaire au sens d'avancement des maillons dans le couloir fixe et parallèle à l'axe longitudinal des maillons. Dans un mode de réalisation préféré, le propulseur de maillons comporte une brosse cylindrique à poils radiaux. Le moyen de guidage comporte au moins i) un premier rail de guidage solidaire du couloir mobile pouvant correspondre avec une première encoche de chaque maillon et guidant ainsi le maillon transversalement au premier rail, ii) un second rail de guidage solidaire du couloir fixe pouvant correspondre avec la première encoche de chaque maillon et guidant le maillon transversalement au second rail, et iii) un rail intermédiaire solidaire du couloir fixe et pouvant correspondre avec une seconde encoche de chaque maillon guidant le maillon transversalement au rail intermédiaire, lorsque le maillon passe du couloir mobile au couloir fixe. Le rail intermédiaire du couloir fixe et le premier (resp. second) rail de guidage du couloir mobile (resp. fixe) sont parallèles et se recouvrent partiellement sans contact. Du fait de la récupération des maillons, la caisse à munitions comporte une cloison mobile en matériau souple séparant les maillons des munitions, ce qui permet de ne pas augmenter le volume de la caisse à munitions. [0011] Dans le document EP2156131 , l'invention concerne la courroie d'éjection latérale des maillons vides à travers un récepteur central pour une mitrailleuse. Cette éjection sur le côté de la mitrailleuse permet au canon d'intégrer un centre de gravité directement sous l'arme pour améliorer l'équilibre général avec ce centre de gravité approprié et permet à une boîte à munitions d'être placée sous l'arme. Un objectif découlant de ces aspects est de ne pas ajouter de poids substantiel, de masse ou d'équipement à la mitrailleuse. Dans un mode de réalisation préféré, une mitrailleuse avec chargement de bande latérale i) éjecte vers le bas les douilles usagées à partir d'un éjecteur sous le canon en utilisant un nouveau déflecteur avec un support de munitions qui dévie les douilles usagées vers le bas en passant par un côté de l'arme à feu, et ii) comporte une partie substantielle du sac déplacé du côté gauche de l'arme vers la droite jusqu'à ce que la masse globale du sac équilibre l'arme.

[0012] Dans le document US20100319521 , un adaptateur d'éjection de liaison de goulotte pour décharger une arme comprenant une bande de munitions présente une base et un couvercle positionné au-dessus de la base. Une première paroi latérale est couplée à la base et au couvercle et comprend une extrémité proximale configurée pour être reçue de façon amovible dans une chambre de réception de l'arme. Une deuxième paroi latérale est positionnée en relation avec la première paroi latérale et est couplée à la base et le couvercle. Un coupleur de liaison de goulotte est supporté à l'extrémité distale de la base. Une chambre d'éjection est définie par la base et le couvercle, la première paroi latérale et la seconde paroi latérale. La chambre d'éjection se prolonge dans une direction axiale globalement le long d'un axe longitudinal depuis une extrémité proximale jusqu'à une extrémité distale, l'extrémité proximale étant couplée à la chambre de réception de l'arme et l'extrémité distale étant reliée à une goulotte d'éjection. Une butée du boîtier est supportée par l'extrémité proximale de la première paroi latérale pour positionner un boîtier de la bande de munitions. Une butée de munitions est supportée par l'extrémité proximale de la seconde paroi latérale pour positionner une munition de la bande de munitions. La butée de munitions comporte de manière axiale un doigt s'écartant de la chambre d'éjection vers l'extérieur et s'écartant de manière transversale vers l'extérieur depuis une surface extérieure de la seconde paroi latérale. [0013] Comme décrit dans le document FR804422, certaines mitrailleuses utilisées à bord des avions comportent deux orifices latéraux placés l'un derrière l'autre : un orifice d'éjection des douilles des munitions et un orifice distinct pour la sortie des maillons qui reliaient ces douilles à leur entrée dans la culasse. Pour éviter les dangers dus au jaillissement violent des douilles, on adapte assez souvent aux mitrailleuses un couloir d'éjection destiné à recueillir les douilles et les maillons pour les empêcher d'aller causer des dommages aux alentours. L'inconvénient de ce couloir d'éjection est lié au fait que les douilles et les maillons s'y mélangent et s'y entremêlent fréquemment, ce qui est une cause d'engorgement et même d'enrayage de la mitrailleuse si une douille rebondit dans la boîte de culasse. En outre, ce couloir d'éjection, qui suit rigidement la mitrailleuse dans toutes ses positions de tir au cours de son débattement vertical, ne peut assurer l'écoulement des douilles et des maillons par gravité que quand elle n'est pas trop voisine de la verticale, car autrement il se produit un engorgement par défaut d'écoulement. Le dispositif d'évacuation proposé dans ce document a été conçu en vue d'éviter ces inconvénients. Cela permet d'obtenir les avantages suivants : i) évacuation sélective des douilles et des maillons à leur sortie de la mitrailleuse sans possibilité de mélange, d'enchevêtrement et d'engorgement ; ii) guidage des douilles et des maillons par des goulottes distinctes ne se rejoignant qu'à un endroit où le mélange des douilles et des maillons n'offre plus de danger ; iii) captation des douilles dès leur sortie de la mitrailleuse et déviation de ces dernières par utilisation de la force vive due à leur éjection, de façon à imposer, grâce à une paroi de choc judicieusement placée, une trajectoire constante d'évacuation sans possibilité de rebondissement vers la boîte de culasse et d'enrayage de la mitrailleuse ; iv) adaptation angulaire automatique des goulottes distinctes aux nécessités d'écoulement par gravité des douilles et des maillons par pivotement compensant le débattement de la mitrailleuse. [0014] Le document US 4,601 ,230 A divulgue un système d'arme comprenant un canon principal utilisant une alimentation en munitions à maillons et une mitrailleuse coaxiale, tous deux montés dans une tourelle pouvant être positionnée en rotation dans un véhicule blindé. Les maillons de munitions tirées par le canon principal et les maillons et douilles de munitions tirées par la mitrailleuse sont éjectés à travers le palier de tourillon sur lequel le rotor de l'arme principale tourne, dans un compartiment qui communique avec l'extérieur du véhicule. Les munitions à maillons du canon principal sont stockées dans une boîte à munitions de forme rectangulaire positionnée diamétralement dans le panier de tourelle. Les goulottes d'éjection de maillons pour le canon principal comprennent des bandes de guidage pour guider les pattes des maillons à travers les canaux de goulotte et empêcher ainsi le bourrage de goulotte.

Buts de l'invention [0015] En vue de résoudre les problèmes mentionnés dans l'état de la technique, la réflexion des inventeurs s'est concentrée sur la mise en place d'une architecture standard et unique au niveau du masque de la tourelle, cette architecture ne venant pas modifier significativement l'environnement existant, tant sur le plan géométrique que sur celui associé aux aspects fonctionnels.

[0016] Dans le cas présent, l'effet recherché est de développer un dispositif profitant des et s'adaptant aux éléments existants tels que le (ou les) canal (canaux) d'alimentation, le (ou les) canal (canaux) d'éjection, etc., situés dans l'espace du masque de la tourelle de sorte que les occupants de la tourelle, à savoir le commandant et le tireur, soient localisés à chaque instant dans un environnement similaire à celui défini préalablement aux niveaux fonctionnels et ergonomiques vis-à-vis des autres modules situés à l'intérieur de la tourelle (système HMI, maniabilité des commandes, etc.), tout en garantissant une sécurité supérieure et un espace de vie plus adéquat, confortable et accessible aux occupants. Autrement dit, un but poursuivi par la présente invention est que l'environnement ne change pas en ce qui concerne le nombre, la disposition et la taille des éléments présents antérieurement mais soit davantage optimisé sur les plans fonctionnels et sécuritaires. [0017] Ainsi, l'intérieur de la coque, et par conséquent celui de la tourelle, ne présente aucune modification structurelle (géométrie, taille, localisation, etc.) de par le fait que le dispositif à développer selon la présente invention est défini comme étant un complément à une architecture inchangée, ce qui signifie que l'espace de travail de base pour les membres de l'équipage reste identique dans chaque tourelle, sur laquelle est fixé le canon de moyen calibre défini entre 20 mm et 50 mm et/ou la coax de petit calibre situé entre 5,56 mm et 15 mm, étant donné que l'aménagement des modules intérieurs respecte une même philosophie. Principaux éléments caractéristiques de l'invention

[0018] Dans la présente invention, le dispositif d'éjection des douilles et/ou des maillons d'une chaîne ou bande de munitions de petit et/ou de moyen calibre(s) est localisé au niveau du bâti du masque de la tourelle dans la région des roulements, et plus particulièrement à la sortie, au niveau du masque, tant i) du (des) canal (canaux) d'éjection en relation avec l'arme principale que ii) du (des) canal (canaux) d'évacuation en lien direct avec l'arme secondaire. Autrement dit, en considérant l'axe principal de l'arme principale comme référence, le système d'éjection est localisé à l'opposé du système d'alimentation de la chaîne ou bande de munitions de moyen calibre, c'est-à-dire que les deux systèmes, alimentation et éjection, sont symétriques par rapport à l'axe principal de l'arme principale. Le dispositif d'éjection a pu également être placé à cet endroit grâce au fait que la coque présente une extrémité spécifique en relation avec la plaque de support du canon (à proximité du masque) telle que les aménagements extérieurs de cette dernière ne demandent guère de modifications au niveau de la configuration générale.

[0019] Après le tir, dans le cas du canon, les maillons de la chaîne ou bande de munitions de moyen calibre peuvent être acheminés au travers d'un (ou deux) canal (canaux) d'éjection, à savoir un canal supérieur et/ou un canal inférieur, en fonction du type de munitions de moyen calibre pour basculer dans le dispositif d'éjection alors que pour l'arme secondaire, soit les douilles et les maillons de la chaîne ou bande de munitions de petit calibre passent au travers d'un seul canal d'évacuation, soit lesdites douilles (ou lesdits maillons) dévalent dans le canal d'évacuation inférieur et lesdits maillons (ou les dites douilles) dans le canal supérieur pour, in fine, dégringoler également dans le dispositif d'éjection. [0020] Enfin, d'un point de vue pratique et fonctionnel, il est à noter que, dans certains cas de figure, le panier n'est pas intégré à la coque de la tourelle. Il est ainsi complètement absent de cette enceinte étant donné que les manipulations liées au fonctionnement de la tourelle s'opèrent directement depuis l'intérieur du véhicule blindé lui-même par un membre de l'équipage. Ceci a pour conséquence que le commandant et le tireur ne sont pas installés au niveau du panier mais bien à l'intérieur du véhicule alors que le système d'éjection reste placé au même endroit. Autrement dit, le positionnement et le fonctionnement du système d'éjection sont indépendants du nombre de personnes présentes à l'intérieur de la tourelle.

[0021] Un premier aspect de la présente invention se rapporte à un dispositif d'éjection de douilles et/ou de maillons issus au moins d'une (ou d'une combinaison de) chaîne(s) ou bande(s) de munitions associées à une arme principale et/ou secondaire, le dispositif d'éjection étant monté dans une tourelle de véhicule blindé et comportant une pluralité d'éléments structuraux définis géométriquement et mécaniquement, permettant, après un tir de munitions, de guider le déplacement des douilles et/ou des maillons depuis l'intérieur vers l'extérieur de ladite tourelle, selon un chemin déterminé, et comportant des moyens de vibration d'au moins une partie de ces éléments structuraux pour favoriser ledit déplacement des douilles et/ou des maillons, caractérisé en ce que lesdits éléments structuraux comportent au moins une goulotte, lesdits moyens de vibration comprennent un moteur placé à un endroit quelconque de la goulotte, muni d'un balourd et destiné à être actionné uniquement lors du tir.

[0022] Le dispositif de l'invention comporte en outre au moins une des caractéristiques suivantes ou une combinaison appropriée de plusieurs d'entre elles : la tourelle comporte une coque avec un masque et un bâti, et en ce que l'arme principale est un canon de moyen calibre, appelé canon, et l'arme secondaire est une mitrailleuse de petit calibre, appelée coax ; la munition destinée au canon est une munition de moyen calibre, ledit moyen calibre étant compris entre 20 mm et 50 mm, alors que la munition associée à la coax est une munition de petit calibre, ledit petit calibre étant compris entre 5,56 et 15 mm ; d'une part, à l'arme principale est (sont) adjoint(s) un canal d'éjection supérieur et/ou un canal d'éjection inférieur dans lequel (lesquels) les maillons d'une chaîne ou bande de munitions de moyen calibre entrent après le tir et continuent leur route, depuis l'intérieur vers l'extérieur de la tourelle, tout en étant désolidarisés les uns des autres, de sorte qu'un maillon n progresse uniquement sous l'impulsion d'une boucle centrale du maillon n+1 , de sorte que, dans le cas d'un seul canal d'éjection, les maillons progressent dans ce dernier indépendamment de l'orientation de leur courbure convexe alors que dans le cas de deux canaux d'éjection, les maillons qui présentent leur courbure convexe vers le haut circulent dans le canal d'éjection supérieur et les maillons qui présentent leur courbure convexe vers le bas progressent dans le canal d'éjection inférieur, et, d'autre part, à l'arme secondaire est (sont) adjoint(s) un canal d'évacuation supérieur et/ou un canal d'évacuation inférieur, soit dans lequel les maillons et les douilles d'une chaîne ou bande de munitions de petit calibre entrent après le tir et continuent leur route, depuis l'intérieur vers l'extérieur de la tourelle, tout en étant désolidarisés les uns des autres, soit dans lesquels les maillons (les douilles respectivement) et les douilles (les maillons respectivement) d'une chaîne ou bande de munitions de petit calibre entrent respectivement après le tir et continuent une progression similaire à celle décrite dans le cas d'un seul canal d'évacuation ; les éléments structuraux constitutifs dudit dispositif d'éjection comprennent en outre une continuité de surface, un canal coudé, un dispositif à ressort, et un boîtier de (dé)verrouillage ; le dispositif d'éjection de douilles et/ou de maillons est tel que :

• la continuité de surface est localisée directement à la sortie du canal d'éjection tout en étant solidaire d'une tôle de fermeture mobile associée au masque afin d'assurer la continuité entre le canal d'éjection et l'élément suivant du dispositif d'éjection, à savoir un canal coudé ;

• le canal coudé, caractérisé par un angle courbé de 90°, est la prolongation de la continuité de surface et présente deux orifices, un premier orifice, se situant à hauteur du canal d'éjection et faisant office d'intermédiaire entre la continuité de surface et le reste du canal coudé, et un second orifice, localisé à la suite de l'angle courbé de 90°, et dans un plan perpendiculaire audit (auxdits) canal (canaux) d'éjection, le cas échéant supérieur et inférieur, c'est-à-dire pointant vers le sol lorsque l'axe principal du canon est à l'horizontale et lorsque le véhicule est stationné ou en mouvement sur une surface essentiellement plane ;

• la goulotte, fixée sur le bâti de la coque de la tourelle par l'intermédiaire de plots de vibration, a la forme d'un entonnoir situé soit à la sortie du canal d'éjection, soit à la sortie respectivement du canal d'éjection supérieur, par l'intermédiaire respectivement de la continuité de surface et du canal coudé, et également à la sortie du canal d'éjection inférieur ainsi qu'à la sortie du (des) canal (canaux) d'évacuation respectifs, le cas échéant supérieur et inférieur, ladite goulotte présentant également deux orifices, un premier orifice permettant de recevoir le second orifice du canal coudé de manière telle que la pénétration de ce dernier s'opère sur une profondeur de quelques centimètres, et un second orifice orienté vers l'extérieur de la tourelle selon une déviation angulaire par rapport au bâti de la coque de la tourelle, c'est-à-dire que la goulotte n'est pas localisée intégralement dans le même plan que celui contenant le canal coudé ;

• le dispositif à ressort est localisé sous une tôle de base du canal coudé, et est commandé par un boîtier de (dé)verrouillage situé sur une partie intérieure du bâti de la coque. - le dispositif d'éjection a un mécanisme conçu de telle sorte qu'il fonctionne de manière similaire en toutes circonstances, c'est-à-dire que le mécanisme est indépendant des type et calibre de la munition ainsi que du type de maillons ; - le dispositif d'éjection comporte des moyens pour actionner le moteur, favorisant les vibrations liées à l'éjection des douilles et/ou des maillons d'une chaîne ou bande de munitions, lorsque le véhicule, et par conséquent la tourelle, ne sont pas situés sur un sol parfaitement horizontal. En effet, quelle que soit l'inclinaison du véhicule, et par conséquent de la tourelle, par rapport à l'horizontale absolue terrestre, il est indispensable que l'angle formé entre la goulotte et cette horizontale soit favorable au glissement naturel des maillons vers l'extérieur de la tourelle. En d'autres termes, cela correspond à une pente strictement positive comprise entre 1 ° et 90°. ; - la goulotte répond à la contrainte NBC suite à la présence de deux dispositifs de fermeture, un premier dispositif sous forme d'un bouchon amovible placé au niveau du second orifice de la goulotte, et un second dispositif sous forme d'une bande en caoutchouc, dénommée soufflet d'étanchéité, fixée en permanence à deux endroits spécifiques, à savoir qu'une extrémité du soufflet d'étanchéité entoure complètement la goulotte en étant placée et collée dans une rainure à mi-hauteur de cette dernière, et qu'une autre extrémité du soufflet d'étanchéité est emprisonnée par la tôle de fermeture;

- la continuité de surface, est montée fixe ou coulissante longitudinalement par l'intermédiaire d'un dispositif à ressort, et d'un boîtier de

(dé)verrouillage, en vue de favoriser des opérations de maintenance de la part des membres de l'équipage depuis l'intérieur de la tourelle.

[0023] Un second aspect de la présente invention concerne l'utilisation du dispositif d'éjection de douilles et/ou de maillons comme décrit ci- dessus, caractérisé en ce que, dans le cas de l'arme principale, après le tir, en présence d'un seul canal d'éjection, les maillons d'une chaîne ou bande de munitions de moyen calibre éjectés dans ce dernier , pénètrent dans la continuité de surface, dans le premier orifice du canal coudé en vue de, une fois l'angle courbé de 90° franchi, s'orienter naturellement vers le bas de sorte qu'ils deviennent soumis à l'effet de la gravité, laquelle favorise leur séparation naturelle les uns des autres à une vitesse définie par l'arme principale et progressent enfin dans le second orifice du canal coudé pour plonger un par un dans la goulotte afin d'être finalement éjectés à l'extérieur de la tourelle, alors qu'en présence de deux canaux d'éjection, les maillons d'une chaîne ou bande de munitions de moyen calibre sont éjectés à la fois dans le canal d'éjection supérieur, pour suivre le même chemin que celui décrit ci-avant en présence d'un seul canal d'éjection et dans le canal d'éjection inférieur de manière similaire à celle décrite pour le canal d'éjection supérieur mais sans passer par aucune pièce intermédiaire au niveau du canal d'éjection inférieur, c'est-à-dire qu'une fois ce dernier parcouru, les maillons plongent directement et naturellement dans la goulotte en vue d'être expulsés à l'extérieur de la tourelle selon un mode de séparation identique ou similaire à celui défini pour les maillons traversant le canal d'éjection supérieur.

[0024] Avantageusement, dans le cas de l'arme secondaire, après le tir, les maillons et les douilles d'une chaîne ou bande de munitions de petit calibre sont éjectés soit simultanément au travers du canal d'évacuation, soit séparément suite à leur passage respectivement dans les canaux d'évacuation supérieur, inférieur respectivement, et inférieur, supérieur respectivement, avant de plonger, naturellement sous l'effet de la gravité, dans la goulotte, et d'être expulsés à l'extérieur de la tourelle.

[0025] Toujours avantageusement, le moteur assiste ou améliore le processus d'éjection des douilles et/ou des maillons d'une chaîne ou bande de munitions, étant donné que ladite éjection n'est pas toujours permise uniquement grâce à l'effet de la gravité, et vu que, lorsqu'ils sont canalisés dans la goulotte, les douilles et/ou les maillons sont légèrement ralentis dans la chute suite aux diverses frictions existantes entre eux, aux résistances entre eux et la goulotte, et à l'inclinaison de la tourelle, ledit moteur, actionné uniquement lors du tir, provoquant une vibration de la goulotte, cette vibration étant caractérisée par une certaine intensité, ce qui permet d'éjecter l'intégralité des douilles et/ou des maillons en réduisant au maximum les contraintes mécaniques, ladite intensité étant initialement variable étant donné qu'elle dépend des type et calibre des munitions ainsi que du type de maillons utilisés, puis devenant constante durant le tir lorsqu'une fréquence favorable à l'éjection des douilles et/ou des maillons à l'extérieur de la tourelle a été obtenue, ladite intensité de vibration étant amortie au niveau de la tourelle par les plots de vibration.

Brève description des Figures

[0026] La Figure 1 représente une munition de type cartouche, ainsi qu'une chaîne ou bande de munitions de petit et/ou de moyen calibre(s) à maillons.

[0027] La Figure 2 représente une vue d'une tourelle de véhicule blindé avec une arme principale (canon), une arme secondaire (mitrailleuse ou coax), et le dispositif d'éjection.

[0028] La Figure 3 représente une vue en coupe transversale par rapport au canon d'une forme d'exécution préférée pour un dispositif d'éjection de douilles et/ou de maillons d'une chaîne ou bande de munitions de petit et/ou de moyen calibre(s) selon la présente invention.

[0029] La Figure 4 représente plusieurs vues d'un maillon pour une chaîne ou bande de munitions utilisée dans la présente invention.

Description d'une forme d'exécution préférée de l'invention

[0030] De manière générale, les munitions 1 sont reliées et clipsées entre elles par des maillons 2 pour former une chaîne ou bande flexible 3 de munitions 1 (Figure 1 ). Pour rappel, au niveau de sa composition, la munition 1 est généralement constituée d'une balle ou ogive 4, d'une douille 5, d'une charge propulsive 6, d'un culot 7, et d'une amorce 8. Dans le cas présent, il s'agit de prendre en considération les munitions 1 de deux types de calibre, à savoir les munitions 1 de moyen calibre allant de 20 mm à 50 mm, ainsi que les munitions 1 de petit calibre défini entre 5,56 mm et 15 mm. [0031] Une chaîne ou bande 3 de munitions 1 présente une taille initiale non-définie et non-spécifique, ce qui signifie qu'il est important de garder à l'esprit que, selon les besoins définis par la mission en cours, il est possible de modifier à tout moment la longueur de ladite chaîne ou bande 3 de munitions 1 , soit en rajoutant des munitions 1 , soit en en enlevant. Toutefois, pour la bonne utilisation de la chaîne ou bande 3 de munitions 1 , celle-ci doit respecter une longueur de départ fixe alors que, suivant les contraintes d'encombrement rencontrées au sein de la tourelle 9, elle ne peut pas dépasser une certaine longueur. Ces deux paramètres doivent être pris en considération tout au long de la mission pour optimiser l'efficacité de l'acheminement de la chaîne ou bande 3 de munitions 1 jusqu'à l'arme sélectionnée. Autrement dit, entre ces deux valeurs minimale et maximale, comme décrit ci-dessus, la variation de la taille de la chaîne ou bande 3 de munitions 1 est tolérée à l'intérieur d'une tourelle 9 montée sur un véhicule blindé quelconque (Figure 2).

[0032] Comme le montrent les Figures 2 et 3, le dispositif d'éjection

10 selon l'invention est situé à la sortie des canaux d'éjection, respectivement supérieur 11 et inférieur 12, et d'évacuation, respectivement supérieur 13 et inférieur 14, dans la région des roulements 15 à proximité du masque 16, en étant fixé sur le bâti 17 de la coque 18 de la tourelle 9. Ainsi, en considérant l'axe principal de l'arme principale, c'est-à-dire le canon 19, comme référence, le dispositif d'éjection 10 est localisé à l'opposé du système d'alimentation 20 de la chaîne ou bande 3 de munitions 1 de moyen calibre, transversalement par rapport à l'axe de référence, ce qui entraîne également le fait que les deux systèmes, alimentation 20 et éjection 11 , 12 sont approximativement symétriques par rapport à ladite référence.

[0033] D'un point de vue structurel (Figure 3), le dispositif d'éjection

10 selon l'invention comprend une pluralité d'éléments rigides définis comme suit :

• une continuité de surface 21 est localisée directement à la sortie du canal d'éjection supérieur 11 tout en étant solidaire de la tôle de fermeture 22 mobile associée au masque 16 afin d'assurer la continuité entre ce canal supérieur 11 et l'élément suivant du dispositif d'éjection 10 (à savoir le canal coudé 23) ; un canal coudé 23, présentant un angle courbé de 90°, est la prolongation de la continuité de surface 21 , et présente deux orifices spécifiques : le premier orifice 24, se situant à hauteur du canal d'éjection supérieur 11 , fait office d'intermédiaire ou de jonction entre la continuité de surface 21 et le reste du canal coudé 23, alors que le second orifice 25, faisant suite à l'angle courbé de 90°, est quant à lui localisé dans un plan perpendiculaire auxdits canaux d'éjection supérieur 11 et inférieur 12. Autrement dit, il pointe vers le sol lorsque i) l'axe principal du canon 19 est à l'horizontale, et ii) le véhicule est stationné ou en mouvement sur un relief parfaitement plat. Le second orifice 25 dudit canal coudé 23 débouche dans une goulotte 26. Celle- ci est fixée sur le bâti 17 de la coque 18 de la tourelle 9 par l'intermédiaire de plots de vibration (non représentés), et se présente sous la forme d'un entonnoir situé à la sortie des canaux d'éjection respectifs supérieur 11 , par l'intermédiaire de la continuité de surface 21 et du canal coudé 23, et inférieur 12, ainsi que des canaux d'évacuation supérieur 13 et inférieur 14. Ladite goulotte 26 présente également deux orifices : un premier orifice 27 permet de recevoir le second orifice 25 du canal coudé 23 de manière telle que la pénétration ou l'emboîtement s'opère sur une profondeur de quelques centimètres, alors qu'un second orifice 28 est orienté vers l'extérieur de la tourelle 9. Enfin, la goulotte 26 est caractérisée par le fait qu'elle présente, au niveau du second orifice 28, une déviation angulaire par rapport au bâti 17 de la coque 18 de la tourelle 9. Autrement dit, la goulotte 26 n'est pas localisée intégralement dans le même plan que celui contenant le canal coudé 23 ; un moteur 29, de taille réduite, est placé à un endroit quelconque au niveau de ladite goulotte 26, et est muni d'un balourd provoquant une série de vibrations d'intensité variable (le fonctionnement sera détaillée ci-après) ; • en vue de mettre pleinement à profit la continuité de surface 21 , un dispositif à ressort 30 est localisé sous la tôle de base 31 du canal coudé 23, et commandé par un boîtier de (dé)verrouillage 32, lui-même situé sur la partie intérieure du bâti 17 de la coque 18 de la tourelle 9 (le fonctionnement sera détaillé ci-après).

[0034] D'un point de vue fonctionnel, les munitions 1 sont issues d'une chaîne ou bande 3 de munitions 1 de moyen calibre défini entre 20 mm et 50 mm destinées à l'arme principale 19, ainsi que d'une chaîne ou bande 3 de munitions 1 de petit calibre allant de 5,56 mm à 15 mm réservées à l'arme secondaire 33. Un autre critère important caractérisant la munition 1 est celui lié au type de munitions 1 , à savoir celui défini par sa constitution/nature. Parmi celles-ci, on peut mentionner les « flèches », les « explosives », etc. Dans la présente invention, le dispositif d'éjection 10 est de ce fait valable pour tous les types de munitions 1 . Enfin, comme décrit ci-avant, les munitions 1 sont reliées et clipsées entre elles grâce aux maillons 2. De manière générale, ceux-ci présentent généralement i) une structure tridimensionnelle identique ou similaire, quel que soit le type de munitions 1 envisagé, et ii) un principe d'attachage sensiblement similaire et indépendant du type de munitions 1 considéré. En fonction de l'ensemble des critères mentionnés ci-dessus, le dispositif d'éjection 10 de la présente invention a été conçu de telle sorte à ce qu'il fonctionne de manière similaire en toutes circonstances, autrement dit le mécanisme est indépendant des type et calibre de la munition 1 , ainsi que du type de maillon 2.

[0035] Ainsi, l'éjection concerne i) les maillons 2 d'une chaîne ou bande 3 de munitions 1 de moyen calibre uniquement pour le canon 19 et/ou ii) les douilles 5 et les maillons 2 d'une chaîne ou bande 3 de munitions 1 de petit calibre pour la coax 33. Dans les deux cas de figure, les résidus doivent se retrouver à l'extérieur de la tourelle 9 à l'instar des douilles 5 associées à la chaîne ou bande 3 de munitions 1 de moyen calibre relative à l'arme principale 19. [0036] Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, le calibre de la munition 1 est de 30 mm et/ou de 40 mm pour l'arme principale 19, et de 7,62 mm pour l'arme secondaire 33, alors que le type de maillon 2 est ou est similaire à celui décrit à la Figure 4. Ainsi, le maillon 2 se compose de deux parties 34, 35, généralement articulées l'une à l'autre. La seconde partie 35 comporte une boucle ou anse 36 centrale, par rapport à la hauteur du maillon 2, définissant une ouverture approximativement semi-cylindrique, dimensionnée pour être ajustée sur la douille 5 d'une munition 1 de calibre donné. La première partie 34 comporte deux boucles 37, 38 de ce type mais situées, en hauteur, respectivement de part et d'autre de la boucle centrale 36. Chacune de ces boucles 36, 37, 38 comporte à chacune de ses deux extrémités libres une petite boucle 39 orientée dans l'autre sens, de manière à définir un évasement permettant une introduction ou un retrait aisé de la munition 1. La boucle supérieure 37 de la première partie 34 est prolongée par une partie essentiellement plate et rectangulaire 40 s'étendant vers le haut, et la boucle inférieure 38 de la première partie 34 est prolongée vers le bas par une partie essentiellement plate 41 , terminée par un doigt 42 qui vient s'insérer dans la rainure d'extraction 43 de la douille 5 afin de garantir l'alignement correct de la munition 1 dans la chaîne ou bande 3 de munitions 1. La flexibilité de la chaîne ou bande 3 de munitions 1 est due à l'articulation entre la boucle ou anse 36 et la munition 1.

[0037] Toutefois, il est à noter que le dispositif d'éjection 10 selon la présente invention ne s'applique pas pour l'éjection des douilles 5 des munitions 1 appartenant à la chaîne ou bande 3 de munitions 1 de moyen calibre. En effet, dans ce cas, lesdites douilles 5 sont éjectées par un orifice 44 situé au niveau du masque 16 de la tourelle 9, à proximité de l'arme principale 19. L'éjection est réalisée vers l'avant à l'extérieur de la tourelle 9 dans une direction « quasiment » parallèle à l'axe du canon 19.

[0038] Pour comprendre le mode de fonctionnement du dispositif d'éjection 10 de la présente invention, il est nécessaire d'analyser chaque constituant mentionné ci-avant.

[0039] Avant d'entrer dans de telles considérations, il convient de rappeler qu'initialement, c'est-à-dire avant le tir, au sein de la tourelle 9, la chaîne ou bande 3 de munitions 1 , de moyen ou de petit calibre, est acheminée respectivement vers l'arme principale 19 ou secondaire 33 en suivant des canaux d'alimentation 20 spécifiques. Après le tir, la balle 4 est expulsée hors de l'arme choisie 19, 33 mais il est impératif de prendre en considération le fait que les résidus de munitions 1 sont également à éjecter en suivant des canaux d'éjection et/ou d'évacuation particuliers. [0040] Ainsi, dans le cas de l'arme principale 19, lorsque la chaîne ou bande 3 de munitions 1 de moyen calibre arrive à hauteur de cette dernière arme principale 19, après avoir quitté le système d'alimentation 20, et une fois le tir accompli, les maillons 2 continuent leur route en entrant dans les canaux d'éjection 11 , 12. Plus précisément, selon le type de munitions 1 de moyen calibre sélectionné, les maillons 2 s'engouffrent soit dans le canal d'éjection supérieur 11 , soit dans le canal d'éjection inférieur 12. Dans un cas comme dans l'autre, les maillons 2 avancent seuls étant donné que la munition 1 a été extraite de la chaîne ou bande 3 de munitions 1. A ce moment, les maillons 2 sont désolidarisés les uns des autres de sorte que le maillon n progresse uniquement sous l'impulsion de la boucle centrale 36 du maillon n+1 .

[0041] En ce qui concerne le canal d'éjection supérieur 11 , les maillons 2 y présentent leur courbure convexe vers le haut. Le chemin se poursuit de telle sorte qu'ils pénètrent d'abord dans la continuité de surface 21 (le principe de fonctionnement lié à sa mobilité sera expliqué ci-après), puis dans le premier orifice 24 du canal coudé 23 selon un mode de liaison similaire à celui décrit ci- avant au niveau des canaux d'éjection 11 , 12. Une fois l'angle courbé de 90° franchi, les maillons 2 s'orientent naturellement vers le bas de sorte qu'ils se retrouvent soumis à l'effet de la gravité. Suite à l'action de cette dernière, les maillons 2 se séparent naturellement les uns des autres à une vitesse définie par le fonctionnement de l'arme principale 19. Lorsque le second orifice 25 du canal coudé 23 est traversé, les maillons 2 individualisés plongent en direction de la goulotte 26 pour être finalement éjectés à l'extérieur de la tourelle 9.

[0042] En ce qui concerne le canal d'éjection inférieur 12, l'approche est sensiblement similaire à celle décrite pour le canal d'éjection supérieur 11. Les différences apparaissent essentiellement au niveau des étapes ci-après : i) les maillons 2 y présentent leur courbure convexe vers le bas, et ii) les résidus ne passent pas par des pièces intermédiaires (telles que la continuité de surface 21 et/ou le canal coudé 23 dans le cas du canal d'éjection supérieur 11 ) à la sortie du canal d'éjection inférieur 12. Autrement dit, une fois ce dernier canal 12 parcouru, les résidus plongent directement et naturellement dans la goulotte 26 en vue d'être expulsés à l'extérieur de la tourelle 9 selon un mode de séparation identique à celui défini pour les maillons 2 traversant le canal d'éjection supérieur 11 .

[0043] Dans le cas de l'arme secondaire 33, dès que la chaîne ou bande 3 de munitions 1 de petit calibre arrive la hauteur de l'arme secondaire 33, après également être passée au travers des canaux d'alimentation 20, une fois le tir effectué, les douilles 5 et les maillons 2 vont être éjectés séparément suite à leur passage dans deux canaux d'évacuation 13, 14 spécifiques et distincts : i) pour les maillons 2, ils suivent le canal d'évacuation supérieur 13 avant de plonger, naturellement sous l'effet de la gravité, dans la goulotte 26 pour finir à l'extérieur de la tourelle 9, et ii) pour les douilles 5, le mécanisme d'éjection est sensiblement similaire à la différence près que les douilles 5 suivent le canal d'évacuation inférieur 14 pour finir à l'extérieur de la tourelle 9 après avoir été recueillies dans la goulotte 26.

[0044] Ainsi, aussi bien pour les résidus issus de l'arme principale 19 que ceux provenant de l'arme secondaire 33, la goulotte 26 sert d'entonnoir pour les canaliser en vue de les éjecter vers l'extérieur de la tourelle 9.

[0045] Il est à noter également que dans les deux cas de figure, c'est- à-dire pour les résidus venant indifféremment de chaque type d'armes 19 et/ou 33, l'éjection vers l'extérieur de la tourelle 9 n'est pas toujours assurée uniquement grâce à l'effet de la gravité. En effet, lorsqu'ils sont canalisés dans la goulotte 26, les résidus sont légèrement ralentis dans leur chute suite aux i) diverses frictions existantes entre eux, ii) aux résistances entre eux et la goulotte 26, et iii) à l'inclinaison de la tourelle 9. C'est pour cette raison que, de préférence, un moteur 29 de faible dimension est placé à un endroit quelconque au niveau de ladite goulotte 26. L'objectif de ce moteur 29 est de provoquer, par l'intermédiaire d'un balourd, une vibration avec une certaine intensité, ce qui permet d'éjecter l'intégralité des résidus en réduisant au maximum les contraintes mécaniques. Son intensité est initialement variable étant donné qu'elle dépend des type et calibre des munitions 1 ainsi que du type de maillons 2 utilisés. Cette intensité devient ensuite constante durant le tir lorsqu'une fréquence adéquate favorable à l'éjection des résidus à l'extérieur de la tourelle 9 a été obtenue. La vibration est encaissée par les plots de vibration, fixant la goulotte 26 au bâti 17 de la coque 18 de la tourelle 9, et sa fréquence peut être modifiée aisément en changeant le balourd. Ce moteur 29 est uniquement actionné lors du tir. En effet, en amont, la première munition 1 est réarmée pour être amenée devant l'orifice de l'arme considérée 19, 33. Ensuite, lorsque le tir est déclenché, la balle 5 est tirée de telle sorte que i) les gaz issus de cette manœuvre sont récupérés par des ventilateurs pour être éjectés à l'extérieur de la tourelle 9, et ii) le moteur 29 est actionné simultanément. Il est à noter que, dans un mode de réalisation préféré de l'invention, le moteur 29 est situé sous la tôle de base 45 de la goulotte 26.

[0046] La présence du moteur 29 est d'autant plus utile et justifiée lorsque le véhicule, et par conséquent la tourelle 9, ne sont pas situés sur un sol parfaitement horizontal. Ainsi, lorsque le véhicule est à l'arrêt ou se déplace sur un terrain accidenté, la tourelle 9 ne peut subir une inclinaison supérieure à une certaine valeur. Or, comme la goulotte 26 présente elle-même une déviation angulaire spécifique par rapport au bâti 17 de la coque 18 de la tourelle 9, la différence angulaire maximale en valeur absolue est comprise entre 1 ° et 90°. Si cette valeur est bien trop faible pour favoriser l'éjection des résidus sous l'effet de la gravité, seul le moteur 29 entre en action pour entraîner et accélérer la chute de ceux-ci.

[0047] Un critère supplémentaire associé à la goulotte 26 est lié à la contrainte NBC, c'est-à-dire relative à la (ou aux) protection(s) nucléaire, biologique et/ou chimique associée(s) à l'arme envisagée 19, 33. Pour satisfaire cette dernière, deux dispositifs de fermeture sont considérés simultanément :

• un bouchon 46 amovible est placé au niveau du second orifice 28 de la goulotte 26 ; · une bande en caoutchouc 47, dénommée soufflet d'étanchéité, est fixée en permanence à deux endroits spécifiques. A une extrémité, elle entoure complètement la goulotte 26 en étant placée et collée dans une rainure à mi-hauteur de cette dernière 26 et à l'autre extrémité, elle est emprisonnée par la tôle de fermeture 48.

[0048] Le dernier paramètre à prendre en considération dans le dispositif d'éjection 10 selon l'invention est la continuité de surface 21 . C'est une structure qui i) assure le lien entre le canal d'éjection supérieur 11 et le premier orifice 24 du canal coudé 23, et ii) reste fixe ou coulisse longitudinalement. Elle est associée à un dispositif à ressort 30 par l'intermédiaire d'une plaque verticale (non représentée) attenante au canal coudé 23, située sous la tôle de base 31 du canal coudé 23, dispositif à ressort 30 qui est lui-même, par l'intermédiaire de ladite plaque verticale, relié à un boîtier de (dé)verrouillage 32 géré par un membre de l'équipage présent dans la tourelle 9.

[0049] Ainsi, en fonctionnement, le dispositif à ressort 30 est tendu de sorte que la continuité de surface 21 a tendance à être ramenée vers le canal d'éjection supérieur 11 pour définir et assurer une continuité entre ces deux structures 11 , 21 . En d'autres termes, c'est le boîtier de (dé)verrouillage 32 ou cliquet qui maintient le dispositif à ressort 30 dans cette position pour éviter le retour de la continuité de surface 21 . Pour réaliser la maintenance de certains éléments spécifiques au sein de la tourelle 9, il suffit de libérer le boîtier de (dé)verrouillage 32 ou cliquet afin que le dispositif à ressort 30 ne soit plus tendu et que la continuité de surface 21 coulisse vers l'extérieur, autrement dit pour qu'elle ne soit plus solidaire du canal d'éjection supérieur 11 . Grâce à cette opération de désolidarisation, par mesure de sécurité, le membre de l'équipage peut rester au sein de la tourelle 9 en vue de, par exemple : i) réaliser des opérations de maintenance de l'arme principale 19, ii) décoincer une munition 1 mal engagée, iii) retirer le(s) canal (canaux) d'alimentation 20 et/ou d'éjection 11 , 12, iv) etc.

Avantages de l'invention

[0050] Le projet développé actuellement permet d'atteindre des niveaux opérationnels, fonctionnels, ergonomiques, économiques, etc. très élevés suite au positionnement défini ci-dessus. [0051] Au niveau des aspects mécaniques, le montage procède d'une approche relativement simple tout en configurant une fixation rigide pour pouvoir encaisser comme il se doit l'ensemble des chocs et vibrations lors des différents mouvements de la tourelle et/ou du véhicule sur lequel est accrochée la tourelle, ces mouvements étant aussi bien en élévation qu'en rotation mais également ceux décrits par les déplacements du véhicule.

[0052] Ainsi, pour favoriser un tel montage, la tourelle, et plus particulièrement l'environnement au niveau de l'interface autour du canon, n'a subi que de légères modifications structurelles. Ces dernières apparaissent essentiellement au niveau d'une extrémité spécifique de la coque de la tourelle en contact direct avec la plaque de support du canon jouxtant le masque ainsi qu'au niveau du masque en tant que tel. C'est pourquoi, ce dispositif d'éjection est monté sur une tourelle à laquelle est associé un canon de petit et/ou de moyen calibre(s). Dans le cas du canon de gros calibre, l'éjection et la récupération des résidus des munitions suit une approche totalement différente, raison pour laquelle elle n'est pas développée dans la présente demande de brevet.

Symboles de référence

1 munition

2 maillon

3 chaîne ou bande

4 balle ou ogive

5 douille

6 charge propulsive

7 culot

8 amorce

9 tourelle

10 dispositif d'éjection

1 1 canal d'éjection supérieur

12 canal d'éjection inférieur

13 canal d'évacuation supérieur

14 canal d'évacuation inférieur

15 roulement(s)

16 masque de tourelle

17 bâti

18 coque

19 canon

20 système d'alimentation en munitions

21 continuité de surface

22 tôle de fermeture

23 canal coudé

24 premier orifice du tube coudé second orifice du tube coudé goulotte

premier orifice de goulotte second orifice de goulotte moteur

dispositif à ressort

tôle de base

boîtier de (dé)verrouillage mitrailleuse ou coax première partie de maillon seconde partie de maillon anse ou boucle centrale boucle

boucle

petite boucle opposée partie rectangulaire partie plate

doigt

rainure d'extraction orifice d'éjection au niveau du tôle de base

bouchon de goulotte soufflet d'étanchéité tôle de fermeture