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Title:
DEVICE FOR ESTHETIC TREATMENT, COMPRISING A TIGHTENING THREAD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/182728
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device (1) for esthetic treatment, comprising a tightening thread (2) that is to be inserted under a patient's skin, each end of said thread being provided with a rod (5) to be used for guiding the thread under the skin along an insertion path, each rod (5) having a rounded distal end (5a) designed to protect the subcutaneous tissue along the insertion path of the tightening thread (2).

Inventors:
SEBBAN SANDRINE (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/050789
Publication Date:
October 26, 2017
Filing Date:
April 04, 2017
Export Citation:
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Assignee:
SOFT MEDICAL AESTHETICS (FR)
International Classes:
A61B17/06
Foreign References:
US20040267088A12004-12-30
US20130204295A12013-08-08
EP0648474A11995-04-19
EP0948933A11999-10-13
FR3024366A12016-02-05
US20060079935A12006-04-13
FR3024366A12016-02-05
Attorney, Agent or Firm:
SAYETTAT, Julien (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Dispositif (1 ) de traitement esthétique comprenant un fil tenseur (2) destiné à être inséré sous la peau d'un patient, chaque extrémité dudit fil étant équipée d'une tige (5) destinée au guidage du fil sous la peau sur une course d'insertion, ledit dispositif étant caractérisé en ce que chaque tige (5) présente une extrémité distale arrondie (5a) qui est agencée pour préserver le tissu sous-cutané sur la course d'insertion du fil tenseur (2).

2. Dispositif (1 ) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le fil tenseur (2) est réalisé à base d'un matériau résorbable, notamment choisi parmi l'acide polylactique et/ou le polydioxanone. 3. Dispositif (1 ) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le fil tenseur (2) est réalisé à base d'un matériau non résorbable, notamment choisi parmi le polypropylène, le polyester et/ou le nylon.

4. Dispositif (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le fil tenseur (2) présente des éléments (4a, 4b) destinés à venir en prise avec le tissu sous-cutané lors de l'insertion dudit fil sous la peau du patient, lesdits éléments étant répartis sur au moins une partie de la longueur dudit fil.

5. Dispositif (1 ) selon la revendication 4, caractérisé en ce que les éléments (4a, 4b) de prise sous cutanée comprennent des cônes rapportés sur le fil.

6. Dispositif (1 ) selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que les éléments (4a, 4b) de prise sous-cutanée sont réalisés à base d'un matériau choisi parmi l'acide polylactique, l'acide glycolique et/ou le polypropylène.

7. Dispositif (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'au moins une tige (5) présente un calibre externe d'environ 22G.

8. Dispositif (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'au moins une tige (5) présente une longueur d'environ 12 cm.

9. Dispositif (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'au moins une tige (5) présente un marquage (12) qui est écarté de l'extrémité distale (5a) suivant une distance d'environ 5 mm.

10. Kit comprenant au moins un dispositif (1 ) de traitement esthétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, ainsi qu'un dispositif (3) pour l'insertion dudit dispositif de traitement esthétique sous la peau d'un patient, ledit dispositif d'insertion comprenant un corps central (7) équipé d'une gouttière (8) qui s'étend suivant un plan sagittal (S) en présentant une pointe distale acérée (8a) faisant saillie depuis une extrémité distale (7a) dudit corps pour le perçage de ladite peau, ladite gouttière étant agencée pour permettre le coulissement sur elle d'une tige (5) au-delà de ladite pointe distale sous ladite peau.

1 1 . Kit selon la revendication 10, caractérisé en ce que le corps central (7) est pourvu de deux bras latéraux (9) de préhension qui s'étendent symétriquement de part et d'autre du plan sagittal (S) suivant une direction transversale (DT) qui forme avec ledit plan sagittal un angle (a) compris entre 30° et 85°, chaque bras (9) de préhension présentant en outre une surface (10) de tenue digitale qui présente une portion centrale avant (1 1 ) située à une distance (d) comprise entre 8 mm et 30 mm de l'extrémité distale (7a) du corps central (7).

Description:
Dispositif de traitement esthétique comprenant un fil tenseur

L'invention concerne un dispositif de traitement esthétique comprenant un fil tenseur destiné à être inséré sous la peau d'un patient, ainsi qu'un kit comprenant au moins un tel dispositif de traitement esthétique et un dispositif pour son insertion sous la peau du patient.

Elle s'applique notamment aux fils tenseurs destinés à être insérés sous la peau d'au moins une partie du corps d'un patient, par exemple du visage ou du cou, éventuellement en complément d'une injection d'un produit de comblement et/ou à base de toxine botulique, afin de faire disparaître temporairement les effets jugés inesthétiques du vieillissement de la peau, comme par exemple les rides et le relâchement de la peau. De façon générale, ces fils tenseurs permettent de stimuler la production naturelle de collagène par le tissu sous cutané, et ce pendant les mois qui suivent leur insertion, afin de fournir des résultats progressifs et naturels. Par ailleurs, certains fils peuvent présenter des éléments répartis sur au moins une partie de leur longueur, notamment sous forme de crans ou de cônes rapportés sur ledit fil, lesdits éléments étant destinés à venir en prise avec le tissu sous-cutané lors de l'insertion dudit fil sous la peau du patient, afin de fournir un maintien dudit tissu, et donc une correction des effets inesthétiques visés, dès ladite insertion.

Pour permettre son insertion, chaque extrémité d'un fil tenseur est pourvue d'une aiguille destinée au guidage dudit fil sous la peau sur une course d'insertion, ladite aiguille étant pourvue d'une extrémité distale acérée pour permettre le perçage de la peau en début et/ou en fin de ladite course, afin de permettre respectivement l'entrée et/ou la sortie de ladite aiguille de ladite peau. Durant l'intervention, le praticien commence par percer au moyen de l'aiguille une zone de la peau localisée non loin d'une zone à traiter, afin de ménager un accès à ladite zone à traiter. Ensuite, le praticien introduit par le trou d'accès ainsi ménagé le corps de l'aiguille et le fait coulisser sous la peau afin de guider le fil tenseur dudit dispositif sur sa course d'insertion. Enfin, une fois arrivé à la fin de la course d'insertion du fil, le praticien perce un trou de sortie dans la peau au moyen de l'extrémité distale acérée de l'aiguille, afin d'extraire ladite aiguille par ledit trou de sortie.

Toutefois, cette solution ne donne pas entière satisfaction, en ce que l'extrémité distale de l'aiguille, du fait de son caractère acéré, peut endommager le tissu sous cutané et/ou les éventuels vaisseaux sanguins sur la course d'insertion du fil tenseur, ce qui peut causer des hématomes, des ecchymoses ou des œdèmes, et ainsi allonger la durée de convalescence du patient.

L'invention vise à perfectionner l'art antérieur en proposant notamment un dispositif de traitement esthétique qui est agencé pour permettre au praticien de réaliser facilement et rapidement l'insertion d'un fil tenseur sous la peau d'un patient, et ce tout en diminuant de façon importante le risque de traumatismes sous cutané pour ledit patient.

A cet effet, selon un premier aspect, l'invention propose un dispositif de traitement esthétique comprenant un fil tenseur destiné à être inséré sous la peau d'un patient, chaque extrémité dudit fil étant équipée d'une tige destinée au guidage du fil sous la peau sur une course d'insertion, chaque tige présentant une extrémité distale arrondie qui est agencée pour préserver le tissu sous- cutané sur la course d'insertion du fil tenseur. Selon un deuxième aspect, l'invention propose un kit comprenant au moins un tel dispositif de traitement esthétique, ainsi qu'un dispositif pour l'insertion dudit dispositif de traitement esthétique sous la peau d'un patient, ledit dispositif d'insertion comprenant un corps central équipé d'une gouttière qui s'étend suivant un plan sagittal en présentant une pointe distale acérée faisant saillie depuis une extrémité distale dudit corps pour le perçage de ladite peau, ladite gouttière étant agencée pour permettre le coulissement sur elle d'une tige au- delà de ladite pointe distale sous ladite peau. D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront dans la description qui suit, faite en référence aux figures annexées, dans lesquelles :

- la figure 1 représente un dispositif de traitement esthétique selon un mode de réalisation de l'invention ;

- les figures 2a et 2b représentent un dispositif utilisable dans un kit avec le dispositif de traitement esthétique de la figure 1 afin de permettre l'insertion dudit dispositif de traitement esthétique sous la peau d'un patient, respectivement en perspective avant (figure 2a) et en vue de dessus (figure 2b).

En relation avec ces figures, on décrit ci-dessous un dispositif 1 de traitement esthétique comprenant un fil tenseur 2 destiné à être inséré sous la peau d'un patient, ainsi qu'un kit comprenant au moins un tel dispositif 1 de traitement esthétique et un dispositif 3 pour son insertion sous la peau du patient.

La zone à traiter peut être localisée sur le visage ou le cou du patient, notamment sur les parties du visage ou du cou les plus sujettes à des effets inesthétiques de vieillissement de la peau, comme les rides, un relâchement et/ou une perte de volume. Par exemple, la zone à traiter peut être localisée au niveau de la mâchoire inférieure, d'une paupière inférieure, d'une pommette, d'une joue, d'une bajoue, d'un sillon naso-génien, de la commissure des lèvres, de la glabelle, ou d'un sourcil.

La zone à traiter peut également être située sur d'autres parties du corps notamment sujettes à de tels effets de vieillissement, comme les mains, mais aussi les bras, les cuisses, la poitrine pour les femmes, notamment au niveau du décolleté, le cuir chevelu, le ventre, ou encore les pieds. En particulier, la zone à traiter peut être située dans le stratum granulosum, c'est-à-dire la dernière couche de cellules nucléées de l'épiderme.

Avant de procéder à l'intervention, le praticien peut déterminer les zones à traiter par un examen minutieux du patient, notamment au moyen d'un éclairage adapté, pour repérer les éventuels manques de volume et les asymétries qui peuvent en résulter, mais aussi pour repérer les vaisseaux sanguins qu'il conviendra d'éviter pour ne pas créer de traumatismes au patient.

Cet examen comprend des observations locales mais aussi une observation globale, notamment s'agissant du visage, afin de corriger les effets inesthétiques de façon harmonieuse et ainsi de garantir un résultat naturel pour le patient. Une fois les zones à traiter identifiées, le praticien peut les marquer au moyen d'un crayon hypoallergénique, et notamment, pour chacune desdites zones, les points d'entrée et de sortie du(des) dispositif(s) 1 de traitement à insérer et/ou la(les) direction(s) de la (des) course(s) d'insertion de son(leurs) fil(s) tenseur(s) 2.

Par ailleurs, pour limiter les risques d'infection, le praticien doit évidemment prendre des mesures d'hygiène, notamment avant de procéder au marquage des zones à traiter. Pour ce faire, le praticien peut nettoyer la peau pour enlever d'éventuelles impuretés, notamment du maquillage, et appliquer une solution antiseptique sur ladite peau.

De façon avantageuse, le fil tenseur 2 est réalisé en un matériau résorbable, notamment choisi parmi l'acide polylactique et/ou le polydioxanone. En variante, le fil tenseur 2 peut également être réalisé en un matériau non résorbable, notamment choisi parmi le polypropylène, le polyester et/ou le nylon.

Dès son insertion dans le tissu sous cutané, le fil tenseur 2 provoque une réaction de cicatrisation, ce qui induit une production de nouveau collagène autour et à proximité dudit fil qui s'étend sur les mois qui suivent ladite insertion, et permet ainsi de corriger les effets inesthétiques du vieillissement de la peau de façon progressive et naturelle.

Par ailleurs, le fil tenseur 2 peut présenter des éléments 4a, 4b répartis sur au moins une partie de sa longueur et destinés à venir en prise avec le tissu sous- cutané lors de l'insertion dudit fil sous la peau du patient, afin de fournir un maintien dudit tissu, et donc une correction des effets inesthétiques visés, dès ladite insertion. Dans le mode de réalisation représenté, les éléments 4a, 4b de prise sous cutanée comprennent des cônes rapportés sur le fil, chaque cône fournissant un effet de maintien dans la direction Da, Db s'étendant depuis son sommet 5 vers sa base 6. En particulier, le fil tenseur 2 de la figure 1 présente deux séries de cônes 4a, 4b réparties sur chacune de ses moitiés 2a, 2b et orientées suivant des directions Da, Db opposées, ce qui permet audit fil de fournir un maintien bidirectionnel. Les éléments 4a, 4b de prise sous cutanée peuvent être réalisés à base d'un matériau résorbable, notamment choisi parmi l'acide polylactique et/ou l'acide glycolique, ou à base d'un matériau non résorbable, notamment le polypropylène.

Pour permettre son insertion sous la peau du patient, chaque extrémité du fil tenseur 2 est pourvue d'une tige 5 destinée au guidage dudit fil sous la peau sur une course d'insertion. En particulier, la tige 5 peut être sous la forme d'une canule classiquement utilisée dans le domaine esthétique, présentant notamment un conduit central qui communique avec un orifice latéral formé dans son extrémité distale. En variante, la tige 5 peut être pleine ou au moins dépourvue d'orifice latéral puisqu'elle n'a pas de fonction d'injection.

Les tiges 5 peuvent être au moins partiellement réalisées en acier inoxydable, notamment en alliage SUS 304 ou en alliage AISI 304 (de formule chimique brute FeCneNiio), ce dernier étant particulièrement remarquable pour ses bonnes performances en termes de flexibilité, de robustesse, d'élasticité, de résistance à la corrosion et de tolérance par l'organisme du patient, et/ou en un alliage à mémoire de forme.

De plus, la surface extérieure de chaque tige 5 peut avoir subi un traitement spécial, par exemple à base de silicone, afin de faciliter le coulissement de ladite tige sous la peau du patient, et donc de minimiser les traumatismes pour ledit patient, notamment les hématomes, les ecchymoses ou les œdèmes. En outre, dans le cas de l'utilisation d'une tige 5 sous forme de canule, l'orifice latéral peut avoir été traité pour présenter le moins d'interférence au coulissement.

Selon la longueur et/ou la profondeur de la zone à traiter, les dimensions du fil tenseur 2 et/ou des tiges 5 peuvent varier. En particulier, pour une zone à traiter localiser sur le visage ou le cou, au moins une tige 5 peut présenter un calibre externe d'environ 22G et/ou une longueur d'environ 12 cm. En outre, si le fil tenseur 2 comprend des éléments 4a, 4b de prise sous cutanée, les tiges 5 peuvent présenter un calibre externe supérieur ou égal à une dimension radiale maximale desdits éléments, par exemple le diamètre de leur base 6 s'il s'agit de cônes, afin de faciliter leur insertion sous la peau du patient.

Les tiges 5 sont avantageusement flexibles, afin de faciliter leur déplacement sur la course d'insertion du fil tenseur 2. En particulier, la flexibilité d'une tige 5 est liée à son calibre externe, et est d'autant plus importante que ledit calibre externe est faible.

En outre, chaque tige 5 présente une extrémité distale arrondie 5a qui est agencée pour préserver le tissu sous cutané, voire les éventuels vaisseaux sanguins qui s'étendent sur la course d'insertion du fil tenseur, afin de limiter les traumatismes pour le patient, notamment la formation d'hématomes, d'ecchymoses et/ou d'œdèmes, et ainsi de réduire le temps de convalescence dudit patient. Pour pouvoir introduire une telle tige 5 sous la peau du patient, et ainsi insérer le fil tenseur 2, le praticien doit réaliser un perçage d'une zone de ladite peau, afin de ménager pour ladite tige un trou d'accès sous ladite peau.

Pour ce faire, il est connu d'utiliser une aiguille d'injection standard pourvue d'une embase en plastique normalement agencée pour permettre le montage de ladite aiguille sur l'embout d'une seringue, et de réaliser le perçage de la peau en saisissant ladite embase à deux doigts, ce qui constitue un usage détourné de ladite aiguille. En particulier, une fois la peau percée, le praticien retire l'aiguille et introduit par le trou d'accès ainsi ménagé une tige 5 du fil tenseur 2 à insérer, puis fait coulisser ladite tige sous la peau, afin de guider le fil tenseur 2 sur sa course d'insertion.

Cependant, ce type de technique ne donne pas entière satisfaction, en ce qu'elle nécessite un usage en deux temps distincts, dans la mesure où le praticien doit d'abord retirer complètement l'aiguille de la peau avant de pouvoir insérer la tige 5. En particulier, les entrées et sorties successives de l'aiguille puis de la tige 5 provoquent des traumatismes sur les tissus cutanés.

En outre, le trou formé par l'aiguille de perçage est parfois difficile à repérer, notamment parce que le praticien doit retirer l'aiguille et la poser sur une surface stérile avant de saisir le dispositif 1 de traitement esthétique à insérer, et quitte de ce fait momentanément la zone percée des yeux. Ainsi, le praticien peut perdre du temps à tenter de repérer le trou.

En particulier, pour repérer le trou, le praticien peut être contraint de pincer la peau, parfois plusieurs fois, de sorte à provoquer un saignement par ledit trou, ce qui peut s'avérer douloureux pour le patient et générer des hématomes, voire un gonflement de la zone pincée à fin de saignement. De ce fait, la récupération du patient s'en trouve allongée, et la présence de traces inesthétiques peut présenter un préjudice pour le patient, alors contraint à une éviction sociale temporaire durant ladite récupération.

Par ailleurs, une telle technique requiert de nombreuses manipulations de l'aiguille de perçage, notamment pour l'insérer et la retirer de la peau du patient, ce qui augmente le risque de piqûres accidentelles pour le praticien ainsi que le risque de perte de stérilité de ladite aiguille, les risques de piqûres accidentelles étant d'autant plus augmentés que la manipulation de ladite aiguille manque d'ergonomie, dans la mesure où ladite aiguille n'est pas spécialement adaptée pour une telle utilisation. Pour pallier à ces inconvénients, le kit comprend un dispositif 3 pour l'insertion sous la peau du patient du dispositif 1 de traitement esthétique, ledit dispositif comprenant un corps central 7 équipé d'une gouttière 8 qui s'étend suivant un plan sagittal S en présentant une pointe distale acérée 8a faisant saillie depuis une extrémité distale 7a dudit corps pour le perçage de la peau, ladite gouttière étant agencée pour permettre le coulissement sur elle d'une tige 5 au-delà de sa pointe distale 8a sous la peau du patient. En particulier, la gouttière 8 présente une dimension interne qui est supérieure au calibre externe de la tige 5 devant coulisser sur elle. En outre, si le fil tenseur 2 comprend des éléments 4a, 4b de prise sous cutanée, la gouttière 8 peut présenter une dimension externe supérieure ou égale à une dimension radiale maximale desdits éléments, par exemple le diamètre de leur base 6 s'il s'agit de cônes, afin de ménager un trou d'accès de diamètre supérieur à ladite dimension radiale maximale, et ainsi de permettre leur insertion sous la peau du patient.

De façon avantageuse, le dispositif d'insertion 3 est du type de celui décrit dans le document FR-3 024 366, et représenté sur les figures 2, c'est-à-dire avec un corps central 7 pourvu de deux bras latéraux 9 de préhension qui s'étendent symétriquement de part et d'autre du plan sagittal S suivant une direction transversale DT qui forme avec ledit plan sagittal un angle a compris entre 30° et 85°, chaque bras 9 de préhension présentant en outre une surface 10 de tenue digitale qui présente une portion centrale avant 1 1 située à une distance d comprise entre 8 mm et 30 mm de l'extrémité distale 7a du corps central 7.

En particulier, le dispositif d'insertion 3 peut présenter toutes les caractéristiques techniques présentées dans le document FR-3 024 366, notamment relativement aux différentes dimensions, agencements et/ou positions angulaires de son corps central 7 et/ou de ses bras de préhension 9.

La zone à percer peut notamment être localisée sur le visage du patient, par exemple près d'une oreille (point rétro-mandibulaire), dans une zone naso labiale (au niveau du modiolus, point naso-génien), au niveau de l'os zygomatique (point zygomatique), sur une tempe (point temporal ou frontal) ou au-dessus de la glabelle (point glabellaire). La zone à percer peut être également localisée sur toute autre partie du corps du patient, notamment sur une main, un bras ou une cuisse, sur la poitrine, notamment au niveau du décolleté, sur le cuir chevelu, sur le ventre, ou encore sur un pied. Pour percer la peau du patient, le praticien, après avoir préparé ladite peau, saisit le dispositif d'insertion 3 avec ses doigts et insère la pointe distale acérée 8a dans ladite peau. Puis, une fois la peau du patient percée, le praticien dispose une tige 5 d'un dispositif 1 de traitement esthétique sur la gouttière 8, la pointe acérée 8a du dispositif d'insertion 3 restant plantée dans la peau, puis fait coulisser ladite tige au-delà de ladite pointe distale acérée, afin d'introduire l'extrémité distale arrondie 5a sous ladite peau.

Ainsi, le praticien peut gagner du temps par rapport aux techniques d'insertion classiques, car il n'a pas à localiser le trou formé par perçage, puisque le dispositif d'insertion 3 ayant servi audit perçage reste positionné dans ledit trou et que l'accès à la zone à traiter est matérialisé par la gouttière 2, qui est facilement localisable. De ce fait, le praticien n'a donc pas besoin de recourir à des pratiques traumatisantes pour le patient, comme de pincer plusieurs fois la peau dudit patient pour repérer le trou en risquant de la faire saigner.

En outre, grâce au guidage de la tige 5 par la gouttière 8, le praticien tâtonne moins durant l'introduction de ladite tige, ce qui s'avère également moins traumatique pour le patient. De plus, les opérations de manipulation du dispositif d'insertion 3 sont limitées, ce qui permet de limiter les risques de piqûre accidentelle pour le praticien et le risque de perte de stérilité de la pointe acérée 8a dudit dispositif. Une fois la tige 5 introduite sous la peau, le praticien retire le dispositif d'insertion 3 afin d'extraire sa pointe acérée 8a de ladite peau, et ce tout en laissant la tige 5 introduite sous ladite peau. En particulier, le praticien peut retirer le dispositif d'insertion 3 par coulissement de la gouttière 8 par rapport à la tige 5 introduite sous la peau.

Après avoir retiré le dispositif d'insertion 3, le praticien dispose de ses deux mains pour insérer le fil tenseur 2, notamment en faisant coulisser la tige 5 sous la peau jusqu'à la faire sortir par un trou ménagé sur la peau en fin de course d'insertion du fil tenseur 2. De façon avantageuse, le trou de sortie peut également être réalisé au moyen du dispositif 3, notamment en prévoyant d'introduire sa pointe acérée 8a en regard de l'extrémité distale 5a disposée sous la peau pour permettre la sortie de la tige 5 par coulissement sur la gouttière 8. Pour faciliter son positionnement sur la course d'insertion du fil tenseur 2, au moins une tige 5 peut présenter un marquage 12 qui est écarté de son extrémité distale 5a suivant une distance d'environ 5 mm, ce qui correspond en moyenne à la valeur de la distance s'étendant entre la surface de l'épiderme et la surface de l'hypoderme. Ainsi, durant l'insertion du fil tenseur 2, le praticien peut, grâce au marquage 12, repérer à peu près la position de l'hypoderme, et ainsi orienter la tige 5 à peu près tangentiellement audit hypoderme, afin de la faire coulisser le long dudit hypoderme pour insérer le fil tenseur 2.

Pour limiter la douleur ressentie par le patient durant l'intervention, le praticien peut, préalablement au perçage de la peau, appliquer un produit anesthésiant au moins sur et/ou dans la zone à percer, ce qui permet de limiter à la fois la douleur due audit perçage et la douleur due à l'introduction de la tige 5. En particulier, le produit anesthésiant peut être appliqué localement sous forme de crème et/ou de patch, par exemple un patch de type Emla®, ou par injection.

Par ailleurs, le praticien peut prévoir de traiter successivement plusieurs zones, et ce en y accédant à partir du même trou d'accès. En particulier, le praticien peut traiter deux zones au moyen d'un même dispositif 1 de traitement esthétique, et ce en insérant chacune des deux moitiés 2a, 2b du fil tenseur 2 dudit dispositif sur respectivement une desdites zones.

Pour ce faire, le praticien peut, dans un premier temps, insérer une première moitié 2a, 2b du fil tenseur 2 d'un même dispositif 1 de traitement esthétique dans une première zone, et ce au moyen de la tige 5 à laquelle l'extrémité libre de ladite première moitié est solidarisée, ladite tige étant introduite sous ladite peau au moyen du dispositif d'insertion 3. Ensuite, une fois la première moitié 2a, 2b du fil tenseur 2 en place, le praticien peut insérer la deuxième moitié 2b, 2a dudit fil en introduisant la deuxième tige 5 par le trou d'accès ménagé au moyen du dispositif d'insertion 5, qui est facilement localisable grâce à la portion de fil tenseur 2 qui en sort, puis en faisant coulisser cette deuxième tige 5 dans une deuxième zone qui est décalée par rapport à la première zone, afin d'insérer ladite deuxième moitié dans ladite deuxième zone.

Une fois toutes les zones traitées par insertion d'un ou de plusieurs dispositifs 1 , le praticien peut éventuellement procéder à des étapes de traitement complémentaire, notamment d'injection d'un produit de comblement, par exemple à base d'acide hyaluronique, ou d'un produit à base de toxine botulique, selon le type et/ou l'importance des effets inesthétiques à corriger.

De façon avantageuse, le kit peut comprendre plusieurs dispositifs 1 de traitement esthétique qui présentent des tiges 5 de calibres identiques et éventuellement des fils tenseurs 2 de longueurs différentes, afin de permettre au praticien de traiter plusieurs zones plus ou moins éloignées de la peau du patient avec un seul kit, notamment en insérant chacun desdits dispositifs de traitement dans différentes zones au moyen d'un même dispositif d'insertion 3 contenu dans ledit kit.

Les différents dispositifs de traitement 1 et d'insertion 3 d'un même kit peuvent être conditionnés dans un même sachet stérile transparent, notamment à base de polypropylène et/ou de polyéthylène, ledit sachet pouvant en outre être souple ou rigide et/ou comprendre au moins une portion à base de papier pelable.

Par ailleurs, le kit ainsi conditionné peut être stocké dans une boîte contenant d'autres kits également conditionnés en sachets, afin d'être protégés de l'humidité et de la lumière durant leur stockage.

En particulier, le corps central 7 du dispositif d'insertion 3 peut présenter une coloration correspondant au calibre extérieur des tiges 5 des dispositifs de traitement 1 , ce qui permet au praticien d'identifier, parmi plusieurs kits conditionnés en sachets, le kit dont il a besoin juste en regardant la couleur dudit corps central.

Les dispositifs de traitement esthétique 1 peuvent également être conditionnés seuls, notamment dans des sachets tels que décrits ci-dessus, afin d'être commercialisés seuls, notamment pour la vente à des laboratoires.

Par ailleurs, après le conditionnement en sachet, le dispositif de traitement 1 ou le kit sont stérilisés, par exemple au moyen d'un procédé de stérilisation par oxyde d'éthylène (ETO), par rayonnement ionisant ou par vapeur.

De plus, le sachet peut comprendre des indications pour le praticien, comme un numéro de lot, les dimensions de la tige 5 et/ou du(des) fil(s) tenseur(s) 2, une notion restreignant l'usage à des praticiens qualifiés, une référence à l'organisme notifié et/ou un marquage de conformité à une norme, notamment la norme CE.

En particulier, le sachet peut comprendre des informations utiles pour une utilisation sans danger du dispositif 1 de traitement esthétique ou du kit qu'il contient, par exemple une date de stérilisation et/ou une date de péremption. Par ailleurs, si le sachet présente un mauvais état et/ou une ouverture, le praticien peut savoir immédiatement que le dispositif 1 de traitement esthétique ou le kit contenu dans ledit sachet doit être détruit pour la sécurité du patient.