Dispositif de fixation d'une garniture sur une structure de véhicule

Domaine technique de l'invention

L'invention est relative à un dispositif de fixation d'une garniture sur une structure de véhicule, comprenant un élément intermédiaire de montage solidaire de la garniture et un corps principal équipé de moyens de fixation à la structure et de moyens d'accrochage par encliquetage de l'élément intermédiaire de montage.

état de la technique

Ce type de dispositifs de fixation est particulièrement utilisé lors de l'assemblage des garnitures qui constituent les encadrements des fenêtres de voiture. Suivant les variantes de réalisation, soit l'élément intermédiaire de montage est directement constitué par une partie de la garniture, soit la garniture et l'élément intermédiaire de montage sont deux pièces indépendantes.

Le document EP-A-1211115 décrit un dispositif de fixation comportant un guide supérieur et un guide inférieur, tous deux fixes, et qui délimitent une fente de réception d'une languette de l'élément intermédiaire de montage. La largeur de la fente de réception est constante. Les moyens d'accrochage par encliquetage sont réalisés par des doigts transversaux de verrouillage qui s'étendent obliquement dans la fente de réception. L'extrémité libre de chaque doigt de verrouillage comporte une ouverture de verrouillage. Au moins un crochet est prévu en saillie de la languette pour venir s'engager dans l'ouverture de verrouillage lors de l'insertion de la languette dans la fente de réception. Le crochet assure alors la retenue de l'élément intermédiaire de montage. L'engagement du crochet de la languette dans

l'ouverture de verrouillage du doigt est dû au retour élastique de la matière du doigt après un mouvement transversal de flexion du doigt provoqué par l'insertion de la languette.

Pour permettre qu'un effort faible d'insertion de la languette produise une grande amplitude dans le mouvement de flexion du doigt, il est nécessaire que l'extrémité du doigt opposée à l'extrémité libre soit raccordée à un point du coφs principal qui est transversalement très en retrait de la fente de réception par comparaison avec la largeur de ladite fente. Il en résulte qu'au moins l'un des guides doit être constitué par une pluralité de tronçons individuels alignés de manière à délimiter des ouvertures de passage pour les doigts vers l'intérieur de la fente. Les dimensions d'une ouverture de passage sont grandes pour autoriser une grande amplitude dans le mouvement de flexion du doigt qui la traverse.

Ce dispositif de fixation connu n'est pas totalement satisfaisant car chaque ouverture de passage constitue un dégagement de matière qui influe directement sur la précision du guidage de la languette pendant son insertion. Ces dégagements de matière rendent notamment possible d'insérer involontairement la languette avec un léger biais par rapport à la direction longitudinale de la fente, jusqu'à parfois venir traverser une ouverture de passage et plier le doigt correspondant. Avec un tel biais, il arrive fréquemment qu'au moins l'une des portions individuelles qui constitue le guide tronçonné soit pliée par l'extrémité de la languette à cause de la force d'insertion. Dans le cas où la portion individuelle se plie vers l'extérieur de la fente, la fiabilité de l'accrochage réalisé n'est pas correcte car le maintien transversal de la languette dans la fente n'est pas bien garanti. Dans le cas où la portion individuelle se plie vers l'intérieur de la fente, l'accrochage est impossible et il est nécessaire de remplacer le corps principal. Le pliage d'une portion individuelle intervient fortuitement de manière très rapide à cause de sa faible longueur comptée dans la direction longitudinale de la fente.

Ces risques sont renforcés par le fait que dans de nombreuses applications, ies dispositifs de fixation sont localisés à des endroits peu accessibles, voire invisibles. Lors d'un montage en aveugle, l'opérateur insère la languette dans la fente de réception sans pouvoir contrôler visuellement l'opération, ni son résultat.

Objet de l'invention

L'objet de l'invention consiste à réaliser un dispositif de fixation facile à mettre en œuvre et qui augmente la fiabilité de l'accrochage réalisé entre le corps principal et l'élément intermédiaire de montage.

Selon l'invention, ce but est atteint par le fait que les moyens d'accrochage par encliquetage comportent : des longerons de guidage interne et externe, parallèles, délimitant une fente de réception d'une languette de l'élément intermédiaire de montage, des moyens souples et élastiques de raccordement d'une âme centrale du longeron externe au corps principal, pour assurer une mobilité de l'âme centrale dans le sens de la largeur de la fente de réception, au moins un crochet de retenue solidaire de l'âme centrale, en saillie vers l'intérieur de la fente de réception, et destiné à s'insérer automatiquement dans une ouverture de verrouillage de ladite languette en fin de course d'insertion de la languette dans la fente de réception.

Les longerons sont constitués par une paroi continue de matière sur toute la longueur de la fente de réception et assurent ainsi un guidage précis de la languette pendant son insertion, de manière à l'orienter fixement dans la direction longitudinale de la fente de réception. Les risques d'insertion de biais sont supprimés. La largeur de la fente de réception délimitée par les longerons de guidage est variable au niveau de l'âme centrale du longeron

externe, le rappel élastique des moyens de raccordement assurant un léger serrage de la languette lors de son insertion par pression de l'âme centrale. Ces aspects contribuent à renforcer le maintien transversal de la languette pendant son insertion, et donc son guidage. La garantie d'un bon guidage de la languette lors de son insertion dans la fente de réception permet naturellement de s'assurer de l'engagement correct du crochet de retenue dans l'ouverture de verrouillage, et fiabilise en conséquence l'accrochage par encliquetage de l'élément intermédiaire de montage. En d'autres termes, l'opération d'insertion de la languette de l'élément intermédiaire de montage dans la fente de réception du corps principal jusqu'en fin de course suffit à s'assurer de la qualité et de la fiabilité de l'assemblage réalisé entre ces deux pièces.

Description sommaire des dessins

D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description qui va suivre d'un mode particulier de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple non limitatif et représenté aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective du corps principal d'un exemple de réalisation de dispositif de fixation selon l'invention, la figure 2 est une vue en perspective du corps principal de la figure 1 , représenté pendant sa fixation sur une structure de véhicule, la figure 3 est une vue en perspective du corps principal de la figure 1 , représenté en coupe au niveau de l'un des goujons à tête de la structure après fixation, la figure 4 est une vue en perspective du dispositif de fixation complet fixé à la structure conformément aux figures 2 et 3, et après accrochage de la garniture par l'entremise de l'élément intermédiaire de montage.

Description d'un mode préférentiel de l'invention

Un dispositif de fixation 10 est représenté sur les figures 1 à 4, comprenant un corps principal 11 globalement allongé suivant une direction longitudinale notée D1 , et un élément intermédiaire de montage 12 (figure 4) consistant dans l'exemple en une languette 13. Le dispositif de fixation 10 assure la fixation et le maintien d'une garniture 14 sur une structure de véhicule 15, en sïnterposant entre ces deux pièces. Le corps principal 11 est fixé à la structure 15 d'une manière décrite plus loin, et l'élément intermédiaire de montage 12, c'est-à-dire ici la languette 13, est directement formée en saillie de la face cachée de la garniture 14 qui se présente sous l'aspect d'une bande. La garniture 14 équipée de la languette 13, ainsi que le corps principal 11 , sont obtenus par moulage d'une matière plastique. La garniture 14 constitue par exemple un morceau de l'encadrement d'une fenêtre du véhicule et la face visible de la garniture 14 assure une finition esthétique.

Sans sortir du cadre de l'invention, l'élément intermédiaire de montage 12 peut être constitué par une pièce indépendante de la garniture 14. Dans ce cas, la languette 13 est conçue comme une partie protubérante solidaire de l'élément intermédiaire de montage 12 qui peut ainsi assurer d'autres fonctions comme l'étanchéité ou l'amortissement des vibrations. L'élément intermédiaire de montage 12 peut être fixé à la garniture 14 par tout moyen approprié de clipage, de soudage ou de collage.

Pour permettre la mise en place et la fixation du corps principal 11, la structure 15 présente une surface en palier 16 plane, équipée de deux goujons à tête 17 disposés en saillie. Les goujons à tête 17 sont soudés à la surface en palier 16 et le corps principal 11 est fixé aux goujons à tête 17. A cet effet, le corps principal 11 se compose d'une poutre châssis 18 globalement de forme rectangulaire orientée selon D1 et destinée à venir en appui par sa face arrière sur la surface en palier 16 par maintien grâce aux goujons à tête 17. A l'une de ses extrémités, la poutre châssis 18 comporte une première lumière 19 dirigée selon D1 pour déboucher sur le petit côté correspondant de la poutre châssis 18. A son autre extrémité, une deuxième

lumière 20 s'étend vers le bas selon une direction latérale D2 de la poutre châssis 18, perpendiculaire à D1, pour déboucher sur le grand côté inférieur de la poutre châssis 18. La largeur des lumières 19, 20 est inférieure au diamètre de la tête des goujons à tête 17 et supérieure au diamètre de leur corps cylindrique reliant la tête à la surface en palier 16. La direction transversale D3 du corps principal 11 correspond à la direction simultanément perpendiculaire aux directions longitudinale D1 et latérale D2.

Lors de la fixation du corps principal 11 sur la structure 15, la poutre châssis 18 est mise en appui contre la surface en palier 16. Puis l'un des goujon 17 est inséré dans la première lumière 19 par engagement de la poutre châssis 18 sous la tête de ce goujon. Par rotation du corps principal 11 vers le bas autour du goujon déjà engagé, l'autre goujon 17 est ensuite inséré dans la deuxième lumière 20. Le goujon 17 inséré dans la première lumière 19 assure le maintien en position selon la direction D2 du corps principal 11, l'autre goujon 17 le maintenant en position dans la direction D1. La longueur de la deuxième lumière 20 règle l'orientation relative du corps principal 11 par rapport à la structure 15 dans le plan de la surface en palier 16. Les bords de chaque lumière 19, 20 présentent un épaulement de manière à constituer un logement de la tête des goujons à tête 17 après la mise en place du corps principal 11. La tête est donc noyée dans la matière constitutive des portions d'extrémités de la poutre châssis 18 pour supprimer les risques d'accrochage involontaire.

La partie centrale de la poutre châssis 18 suivant la direction D1 , raccordant les portions d'extrémités où sont pratiquées les lumières 19, 20, est constituée par un profilé interne 21 droit de section en V très ouvert. Plus précisément, le profilé interne 21 est constitué par une paroi inclinée interne

22 dont le bord supérieur matérialise le grand côté supérieur de la poutre châssis 18 et dont le bord inférieur est connecté à une paroi de base interne

23 du profilé interne 21. Le bord inférieur de la paroi de base interne 23 matérialise le grand côté inférieur de la poutre châssis 18. La paroi de base

interne 23 s'étend dans le plan contenant les directions longitudinale D1 et latérale D2. La paroi inclinée interne 22 s'éloigne de la direction latérale D2 en s approchant de son bord supérieur. La face du profilé interne 21 qui est destinée à faire face à la surface en palier 16 comporte une pluralité de nervures de renfort 24 dont l'arête est coplanaire avec la face arrière des portions d'extrémités de la poutre châssis 18. Les nervures de renfort 24 suppriment toute possibilité de flexion du profilé interne 21. La paroi inclinée interne 22 constitue ce qui sera appelé par la suite un longeron de guidage interne 25.

Le corps principal 11 comporte en outre un profilé externe 26 parallèle au profilé interne 21 et raccordée à ses extrémités à des ailes de support 27a, 27b disposées transversalement selon D3, elles-mêmes raccordées aux extrémités du profilé interne 21. Le profilé externe 26 présente également une section en V très ouvert de telle manière qu'il est constitué par une paroi inclinée externe 28 parallèle à la paroi inclinée interne 22 et par une paroi de base externe 29 parallèle à la paroi de base interne 23. La paroi inclinée externe 28 constitue ce qui sera appelé par la suite un longeron de guidage externe 30. L'épaisseur du profilé externe 26 est beaucoup plus faible que celle du profilé interne 21 , dans un but qui sera détaillé plus loin.

L'aile de support 27a disposée du côté de la deuxième lumière 20 constitue également l'une des branches latérales d'une aile d'encadrement 31 sensiblement en forme de U dont l'autre branche latérale est raccordée à la poutre châssis 18 du côté opposé à l'aile de support 27a par rapport à la deuxième lumière 20. L'aile d'encadrement 31 délimite, en combinaison avec la poutre châssis 18, un volume sensiblement rectangulaire avec des ouvertures inférieure 32 et supérieure 33 suivant la direction latérale D2.

Comme l'illustre la figure 3, une languette de retenue 34 flexible s'étend en travers de l'ouverture inférieure 32 depuis le bord inférieur de l'aile constituant la base de l'aile d'encadrement 31. La languette de retenue 34

est inclinée vers le haut en s'approchant de la deuxième lumière 20. Dans cette configuration, la languette de retenue 34 se plie lorsque le goujon 17 correspondant vient s'engager dans la deuxième lumière 20. En fin d'engagement, le rappel élastique de la matière constitutive de la languette de retenue 34 permet par exemple à son extrémité libre de revenir automatiquement dans une position de blocage en dessous de la tête du goujon 17, dans laquelle elle constitue une butée pour le goujon 17 qui ne peut alors plus se dégager de la lumière 20. Dans d'autres variantes, l'extrémité libre revient automatiquement dans une position d'appui sur la tête du goujon 17, dans laquelle la languette 34 supprime les jeux de montage entre la structure 15 et le corps principal 11, et crée un amortissement des vibrations entre ces éléments. A défaut, ces jeux et vibrations seraient susceptibles de générer des vibrations de la garniture 14 gênantes à l'intérieur de l'habitacle du véhicule.

Les longerons de guidage interne 25 et externe 30 sont parallèles et délimitent une fente de réception 35 de la languette 13 de l'élément intermédiaire de montage 12. L'orientation des parois inclinées interne 22 et externe 28 est liée notamment aux formes de la structure 15, à l'accessibilité de la zone de montage, et à l'orientation de l'élément que la garniture 14 est destinée à recouvrir.

A proximité de ses extrémités, le profilé externe 26 présente une inflexion 36a, 36b dirigée transversalement du côté opposé au profilé interne 21. La partie centrale de la paroi externe 28 suivant la direction longitudinale D1 , les inflexions 36a, 36b délimitent une âme centrale 37 du longeron de guidage externe 30, qui est plane et parallèle au longeron de guidage interne 25. L'épaisseur des inflexions 36a, 36b (qui correspond à l'épaisseur du profilé externe 26) est choisie en fonction de leur matière constitutive, de manière que les inflexions 36a, 36b soient souples et élastiques pour constituer une réserve de matière suffisante afin d'assurer une mobilité de l'âme centrale 37

dans le sens de la largeur de la fente de réception 35, c'est-à-dire dans la direction transversale D3.

Sur sa face orientée vers la paroi inclinée interne 22, l'âme centrale 37 comporte trois crochets de retenue 38 qui font saillie vers l'intérieur de la fente de réception 35. En référence à la figure 4, chaque crochet de retenue 38 s'étend depuis le bord supérieur de l'âme centrale 37 avec, du côté supérieur, un chanfrein d'entrée 40 sensiblement orienté vers le fond de la fente de réception 35. Le crochet de retenue 38 comporte du côté inférieur une surface d'arrêt 41 s'étendant perpendiculairement depuis l'âme centrale 37. Les crochets de retenue 38 sont destinés à coopérer avec une ouverture de verrouillage 39 prévue dans la languette 13 de la manière décrite ci- dessous.

Lorsque l'opérateur chargé du montage de la garniture 14 sur la structure 15 désire accrocher la garniture 14 sur le corps principal 11 préalablement fixé à la structure de véhicule 15, il vient insérer la languette 13 dans la fente de réception 35. L'extrémité de la languette 13 vient s'appuyer et glissent sur les chanfreins d'entrée 40 des crochets de retenue 38. L'inclinaison des chanfreins d'entrée 40 est telle que le mouvement d'insertion de la languette 13 provoque ensuite l'écartement de l'âme centrale 37 tandis que les inflexions 36a, 36b se déforment élastiquement. Le rappel élastique de la matière constitutive des inflexions 36a, 36b assure un léger serrage de la languette 13 lors de son insertion, par une pression de l'âme centrale 37 au niveau des lignes de contact entre les chanfreins d'entrée 40 et l'extrémité de la languette 13. Cette pression de l'âme centrale 37 garantit un maintien automatique de la languette 13 contre le longeron interne 25 pendant l'insertion. Simultanément, le longeron interne 25 en combinaison avec les portions d'extrémités du longeron externe 30 situées de part et d'autre des inflexions 36a, 36b assurent un guidage très précis de la languette 13 de manière à l'orienter fixement dans la direction longitudinale D1 de la fente de réception 35. Ce guidage de la languette 13, renforcé par la pression

transversale de l'âme centrale 37, supprime les risques d'insertion de biais de la languette 13.

En fin de course d'insertion de la languette 13, le rappel élastique des inflexions 36a, 36b provoque l'insertion des crochets de retenue 38 dans l'ouverture de verrouillage 39 de la languette 13 au moment où le bord inférieur de l'ouverture de verrouillage 39 dépasse le sommet des crochets de retenue 38. La languette 13 est accrochée car tout effort de traction sur la languette 13 provoque par la suite l'entrée en contact du bord inférieur de l'ouverture de verrouillage 39 et des surfaces d'arrêt 41.

La garantie automatique d'un bon guidage de la languette 13 lors de son insertion dans la fente de réception 35 facilite cette opération car aucune précaution particulière n'est requise de la part de l'usager, et permet de s'assurer que les crochets de retenue 38 sont obligatoirement insérés dans l'ouverture de verrouillage 39 au moment de la fin de course d'insertion de la languette 13, ce qui fiabilise l'accrochage par encliquetage de l'élément intermédiaire de montage 12. En d'autres termes, l'insertion jusqu'en fin de course de la languette 13 de l'élément intermédiaire de montage 12 dans la fente de réception 35 du corps principal 11 suffit à s'assurer de la qualité et de la fiabilité de l'assemblage réalisé entre ces deux pièces 11, 12.