Titre : Dispositif de fixation mécanique à l’extrémité d’un tube

La présente invention concerne le domaine technique des dispositifs de fixation ancrés aux extrémités d’un tube et destinés à créer une liaison mécanique entre le tube et une structure et concerne en particulier un dispositif de fixation mécanique à l’extrémité d’un tube.

Etat de la technique

Dans le but de fabriquer une structure légère et résistante, dans le domaine aéronautique, comme par exemple un dirigeable, des tubes sont utilisés et en particulier des tubes ou tiges cylindriques en matériau composite particulièrement résistants aux efforts mécaniques de traction, de compression ou de flexion. L’utilisation de tels tubes nécessite de prévoir des dispositifs à leur extrémité pour permettre de les fixer mécaniquement à une autre partie de la structure. Des dispositifs de fixation tels que des dispositifs d’ancrage ou de raccordement situés aux extrémités d’un tube comprennent des manchons filetés dans lesquels s’insèrent les extrémités également filetées du tube. Ces dispositifs sont en général difficiles à mettre en œuvre et nécessitent une préparation de l’extrémité du tube dans laquelle ils viennent s’insérer.

D’autres dispositifs de fixation situés aux extrémités d’un tube sont composés de pièces assemblées par collage.

C’est le cas du dispositif décrit dans le document DE10200402144 dans lequel l’extrémité d’une tige cylindrique composite comprend un élément de filetage conique interne et un manchon conique situé entre la paroi de la tige et l’élément conique. La rigidité circonférentielle de la tige cylindrique est augmentée grâce à un enroulement annulaire en fibre. Le manchon conique est collé à la tige sur toute sa longueur. Ce dispositif permet de résister à des efforts importants sur la tige. Cependant, une fois mis en place et collé, ce dispositif difficilement démontable ne facilite pas la réparation, la réutilisation des pièces ou leur recyclage en fin de vie. D’autre part, les performances de résistance d’un assemblage collé nécessite une mise en œuvre extrêmement stricte et suivie pour garantir sa reproductibilité. En outre, le contrôle mécanique d’un assemblage collé présente l’inconvénient d’être destructif ou bien d’introduire une incertitude sur la résistance future de l’assemblage.

Exposé de l’invention

C’est pourquoi, le but de l’invention est de pallier aux inconvénients précités en fournissant un dispositif de fixation à l’extrémité d’un tube permettant un montage et démontage simple des pièces composant le dispositif tout en garantissant un ancrage mécanique résistant et reproductible.

Un autre but de l’invention est de fournir un procédé d’assemblage du dispositif de fixation.

L’objet de l’invention est donc un dispositif de fixation obtenu par l’assemblage de trois pièces à l’extrémité d’un tube, comprenant : un insert conique sous la forme d’un tronc de cône dont le diamètre se rétrécit en direction de l’extrémité du tube, l’insert conique présentant un élément de réception d’un organe de préhension ou de fixation, une bague interne pourvu d’un évidement en forme de tronc de cône dont le diamètre se rétrécit en direction du centre du tube et dont l’angle est égal ou légèrement inférieur à l’angle du tronc de cône de l’insert conique, la paroi externe de la bague interne étant principalement cylindrique de diamètre sensiblement égal au diamètre interne du tube, l’insert étant situé dans l’évidement de la bague interne. Selon les caractéristiques principales de l’invention, le dispositif de fixation comprend une bague externe comportant une partie cylindrique dont le diamètre interne est sensiblement égal au diamètre externe du tube, la paroi interne de la partie cylindrique de ladite bague externe étant destinée à venir en contact avec la paroi externe cylindrique du tube, la bague externe comprenant un épaulement qui ferme partiellement une extrémité de la bague externe et qui présente une ouverture circulaire, l’épaulement comprenant une face interne annulaire destinée à venir en butée contre la face d’extrémité du tube et contre la face transversale d’extrémité de la bague interne située du côté de l’extrémité du tube. Un second objet de l’invention est un procédé d’assemblage de trois pièces à l’extrémité d’un tube pour obtenir le dispositif de fixation selon l’une des revendication 1 à 12, comprenant les étapes selon lesquelles :

- L’insert conique est emmanché dans l’évidement de la bague interne de façon à faire pénétrer sa face de plus petit diamètre par la face de la bague interne correspondant à sa face d’extrémité où l’évidement est de plus grand diamètre jusqu’à ce que l’insert conique soit immobilisé par contact,

- La bague interne munie de l’insert conique est placée dans le tube en étant poussé à l’intérieur jusqu’à ce que la face d’extrémité de la bague interne soit dans le même plan que la face d’extrémité du tube, la paroi externe de la bague interne étant cylindrique de diamètre sensiblement égal au diamètre interne du tube ou légèrement inférieur à celui-ci, la paroi cylindrique externe de la bague interne est alors située en contact contre la paroi interne du tube,

- La bague externe est placée autour du tube de façon à ce que la paroi interne de sa partie cylindrique soit en contact avec la paroi externe du tube et de façon à ce que la surface d’extrémité du tube soit en butée contre la face plane annulaire de la bague externe,

- Un effort est appliqué sur l’insert conique pour le déplacer dans la direction de l’extrémité du tube jusqu’à sa position assemblée, l’insert conique exerçant pendant son déplacement une poussée radiale sur la paroi de la bague interne entraînant son expansion, l’effort nécessaire appliqué correspondant à la précharge du dispositif de fixation restera en place après l’assemblage.

Un troisième objet de l’invention est l’utilisation dans la construction aéronautique d’un dispositif de fixation tel qu’exposé ci-dessus.

Brève description des figures

Les buts, objets et caractéristiques de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit faite en référence aux dessins dans lesquels : [Fig. 1] représente une vue éclatée en trois dimensions d’une coupe du dispositif selon l’invention,

[Fig. 2] représente une coupe du dispositif selon l’invention selon le premier mode de réalisation de l’invention,

[Fig. 3] représente une vue en trois dimensions du dispositif selon l’invention en tant que pièce de liaison selon le premier mode,

[Fig. 4] représente une vue en coupe du dispositif selon l’invention en tant que pièce de liaison selon le premier mode,

[Fig. 5] représente une coupe du dispositif selon l’invention selon le second mode de réalisation de l’invention,

[Fig. 6] représente une vue en trois dimensions du dispositif selon l’invention en tant que pièce de liaison selon le second mode,

[Fig. 7] représente une vue en coupe du dispositif selon l’invention en tant que pièce de liaison selon le second mode.

Description détaillée de l’invention.

Le dispositif de fixation selon l’invention a deux modes de réalisation dans lequel il est respectivement indéformable et déformable. Ces deux modes sont illustrés spécifiquement sur les figures 2 à 7. La description s’applique aux deux modes de réalisation à moins qu’il en soit spécifié autrement. Dans la description la mention de deux références séparées par un « ou >> signifie qu’il s’agit de la désignation du premier mode ou du second mode de réalisation.

Le dispositif de fixation 10 ou 100 selon l’invention est représenté en vue éclatée en perspective en coupe sur la figure 1. L’extrémité d’un tube 16 d’axe longitudinal 5 et sa face plane d’extrémité 26 sont également représentées en coupe. Le dispositif de fixation 10 ou 100 comprend principalement trois pièces destinées à être assemblées à l’extrémité du tube 16 : une bague interne 12, un insert conique 14 ou 114 et une bague externe 18 ou 118. Les trois pièces et le tube ont le même axe longitudinal représenté par l’axe 5 sur les figures. La bague interne 12 a une paroi cylindrique extérieure de diamètre égal ou sensiblement égal au diamètre interne du tube 16 ou légèrement inférieure et une paroi intérieure tronconique. La bague interne 12 comprend un évidement 52 en forme de tronc de cône traversant d’une extrémité à l’autre de la bague interne et une fente ou une pluralité de fentes 42. La bague interne est orientée par rapport au tube de façon à ce que le diamètre de son évidement 52 en forme de tronc de cône se rétrécisse en direction de l’extrémité du tube. Les fentes 42 sont pratiquées selon les génératrices de la bague interne 12 et leur plan passe par l’axe longitudinal 5 de la bague interne. Elles sont de préférence réparties de façon équidistante sur la circonférence de la bague interne. Comme on peut le voir sur la figure 1, les fentes 42 s’étendent longitudinalement sur une partie de la longueur de la bague interne 12. Le nombre de fentes 42 de la bague interne 12 est fonction de son diamètre. Selon le mode de réalisation préféré de l’invention et en particulier pour un diamètre extérieur de la bague interne 12 de l’ordre de 40 mm, le nombre de fentes 42 est de quatre. Le nombre de fentes peut être compris entre 1 et 12 sans sortir du cadre de l’invention.

La bague interne 12 comprend deux faces transversales d’extrémité orientées dans des plans transversaux par rapport à l’axe longitudinal 5. Une première face d’extrémité 22 orientée dans le même sens que la face d’extrémité 26 du tube 16 et une seconde face transversale d’extrémité 32. La seconde face transversale d’extrémité 32 de la bague interne 12 correspondant à sa face d’extrémité où l’évidement 52 est de plus grand diamètre.

Le dispositif de fixation 10 ou 100 comprend une bague externe 18 ou 118. La bague externe 18 ou 118 comprend principalement un corps cylindrique creux et un épaulement 28 ou 128 en forme de couronne annulaire qui ferme partiellement une extrémité de la bague et qui présente une ouverture circulaire 38 ou 138.. L’épaulement 28 ou 128 présente une face interne 48 ou 148 située à l’intérieur et à l’extrémité de la bague externe 18 ou 118 et une face externe 58 ou 158 située à l’extérieure et à l’extrémité de la bague externe, les faces 48 ou 148 et 58 ou 158 étant planes et de forme annulaire.

Le dispositif de fixation selon l’invention comprend également un insert conique 14 ou 114 en forme de tronc de cône dont le diamètre se rétrécit en direction de l’extrémité du tube 16. L’insert conique présente un élément de réception 56 d’un organe de préhension ou de fixation. Dans les modes de réalisation décrits, l’élément de réception est un trou central fileté. Cependant l’insert conique pourrait comporter un élément de réception sous la forme d’une partie male sans sortir du cadre de l’invention. L’évidement 52 en forme de tronc de cône a un angle égal ou inférieur d’au plus 1 degré à l’angle du tronc de cône de façon à ce que la pente de la paroi tronconique tournée vers l’extérieur de l’insert conique 14 ou 114 coïncide avec la pente de la paroi tronconique tournée vers l’intérieur de la bague interne 12. Cette caractéristique permet aux deux parois de rentrer en contact intime lorsque l’insert conique 14 ou 114 est emmanché dans la bague interne 12. L’insert conique 14 ou 114 a deux faces transversales d’extrémité orientées dans des plans transversaux par rapport à l’axe longitudinal 5. Ces deux faces transversales d’extrémités sont planes et circulaires. La première face transversale 24 ou 124 est celle correspondant au plus petit diamètre de l’insert conique, elle est placée du côté de l’extrémité du tube 16 tandis que la seconde face transversale de plus grand diamètre de l’insert conique est placée du côté de l’intérieur du tube 16.

Pour mettre en place le dispositif de fixation 10 ou 100 selon l’invention, il convient de procéder à l’assemblage des pièces selon les étapes suivantes :

- L’insert conique 14 ou 114 est emmanché dans l’évidement 52 de la bague interne 12 de façon à faire pénétrer sa première face 24 ou 124 de plus petit diamètre par la face 32 de la bague interne correspondant à sa face d’extrémité où l’évidement est de plus grand diamètre jusqu’à ce que l’insert conique soit immobilisé par contact avec la bague interne,

- La bague interne 12 munie de l’insert conique 14 ou 114 est placée dans le tube 16 en étant poussé à l’intérieur jusqu’à ce que la face d’extrémité 22 de la bague interne soit dans le même plan que la face d’extrémité 26 du tube 16. La paroi externe de la bague interne 12 étant cylindrique de diamètre sensiblement égal au diamètre interne du tube 16 ou légèrement inférieur à celui-ci, la paroi cylindrique externe de la bague interne 12 est alors située en contact contre la paroi interne du tube 16.

- La bague externe 18 ou 118 est placée autour du tube 16 de façon à ce que la paroi interne de sa partie cylindrique soit en contact avec la paroi externe du tube 16 et de façon à ce que la surface d’extrémité 26 du tube 16 soit en butée contre la face interne annulaire 48 ou 148 de la bague externe 18 ou 118. - Un effort est appliqué sur l’insert conique pour le déplacer dans la direction de l’extrémité du tube jusqu’à sa position assemblée correspondant à sa position de fonctionnement ou de travail, l’insert conique exerçant pendant son déplacement une poussée radiale sur la paroi de la bague interne entraînant son expansion, l’effort nécessaire appliqué correspondant à la précharge du dispositif de fixation restera en place après l’assemblage. La précharge correspondant également à la charge de traction limite pour laquelle le dispositif 10 ou 100 a été dimensionné.

Lors de la dernière étape, l’élément de réception 56 de l’insert conique sert à le déplacer à l’aide d’un organe de préhension tel qu’un outil ou un boulon que l’on visse à l’intérieur du trou fileté par exemple et sur lequel on applique une traction alors qu’une force de direction opposée suffisante pour maintenir le dispositif de fixation 10 ou 100 fixe est appliquée sur l’épaulement 28 ou 128. Lors de la traction de l’insert conique 14 ou 114 jusqu’à sa position assemblée, la surface externe de l’insert conique glisse sur la paroi latérale intérieure de la bague interne 12 ce qui tend à la repousser vers l’extérieur et ce qui conduit à l’expansion de la bague interne grâce à l’élargissement des fentes 42 et ainsi, la précharge se met en place par déformation élastique de la bague interne.

La bague externe 18 ou 118 permet de confiner le tube afin que celui-ci supporte l’expansion de la bague interne sans fissurer. Une fois les pièces assemblées sur le tube, le dispositif de fixation selon l’invention pince le tube 16 entre la bague interne 12 expansible et la bague externe 18 ou 118. L’expansion de la bague interne 12 solidarise par friction les trois pièces 12, 14 ou 114, 18 ou 118 et le tube 16. L’insert conique applique une pression radiale et transversale sur la bague interne, cette pression est transmise également sur le tube, la paroi externe de la bague interne est fermement appliquée sur la paroi interne du tube et le dispositif de fixation est bloqué. Dès que l’insert conique est repoussé vers l’intérieur du tube 16, la pression est relâchée et les différentes pièces peuvent être démontées selon un procédé de désassemblage qui met en oeuvre les étapes du procédé d’assemblage en sens inverse.

Lorsque les différentes pièces du dispositif sont assemblées à l’extrémité du tube 16, le dispositif de fixation 10 ou 100 exerce une pression transversale sur les parois interne et externe du tube 16 de façon à ce que le dispositif soit maintenu serré sur le tube, l’insert conique 14 ou 114 est alors coincé dans la bague interne 12 dans sa position assemblée et le dispositif de fixation est prêt à recevoir et à résister à des efforts mécaniques externes. Dans cette position, l’expansion de la bague interne 12 est dû principalement à des déformations élastiques, ce qui présente l’avantage de faciliter le démontage du dispositif et sa réutilisation éventuelle.

L’insert conique 14 ou 114 a un angle inférieur à 7° degrés et de préférence est compris entre 1 ° et 5° degrés. Ces angles présentent l’avantage d’être nécessaires pour permettre le démontage des pièces et suffisant pour maintenir les pièces entre elles par friction Le dispositif selon l’invention ne comporte aucun élément collé et de ce fait facilite le procédé d’assemblage et limite les coûts.

La longueur de la partie cylindrique de la bague externe 18 ou 118 est supérieure à la longueur de la bague interne 12 de façon à ce que la longueur de tube 16 recouverte par la bague externe 18 ou 118 soit supérieure à la longueur de tube 16 recouverte par la bague interne 12, les longueurs étant considérées selon l’axe longitudinale 5. Cette différence de longueur, notée L1 sur les figures 2 et 5 représente entre 5 % et 15 % de la longueur de tube 16 recouverte par la bague interne 12. Pour une différence de longueur L1 inférieure à 5%, un phénomène de concentration de contraintes dans la section de tube située à l’extrémité de la bague interne survient et peut conduire à la rupture du tube. Pour une différence de longueur L1 supérieure à 15%, la partie de bague externe au-delà des 15% ne supporte plus l’expansion de la bague interne.

Le dispositif de fixation selon les deux modes de réalisation de l’invention et leurs alternatives peut servir de pièce de liaison pour venir fixer la dernière diagonale d’une structure treillis sur la bague extérieure 18 et 118 comme illustré sur la figures 3 et 6 ou sur l’insert conique 14 et 114 . Selon les figures 3 et 6, le dispositif de fixation 10 et 100 comprend une bride 60 fixée sur la paroi externe de la bague externe 18 ou 118 afin de relier le dispositif 10 ou 100 à la structure en poutre treillis. Selon les figures 4 et 7, une poutre de la structure en treillis est directement reliée au dispositif de fixation 10 et 100 par l’intermédiaire par exemple d’une vis 36 vissée sur l’élément de réception 56 de l’insert conique 14 et 114. La structure peut également être fixé sur une autre partie du dispositif.

Le dispositif de fixation 10 ou 100 peut être utilisé dans une construction aéronautique par exemple dans un dirigeable. Le tube 16 est alors un des tubes principaux de l’extrémité d’une poutre treillis et le dispositif 10 ou 100 assure ainsi la liaison entre l’extrémité du tube 16 et la structure du dirigeable et assure également le transfert des efforts appliqués sur les éléments constituant la structure qui peut être très sollicités mécaniquement.

En effet, selon les efforts subis par le dispositif dans sa position assemblée à l’extrémité du tube 16, ceux-ci sont transmis aux différentes pièces du dispositif de façon différente. En cas d’efforts en compression, l’introduction de l’effort se fait par la face externe 58 ou 158 de la bague externe 18 ou 118 qui transmet les efforts à travers les surfaces extérieure et intérieure du tube 16. En cas d’effort de traction, l’effort passe par l’insert conique 14 ou 114 qui le transmet par contact à la bague interne 12. Celle-ci étant en contact avec l’épaulement 28 ou 128 de la bague extérieure 18, les efforts passent également à travers les surfaces extérieure et intérieure du tube 16. Dans le cas du mode de réalisation indéformable, les efforts de torsion passent principalement par la surface en contact de la face externe 58 de la bague externe 18 puis par la surface en contact transversale 24 de l’insert conique avec la face interne 58 de la bague externe 18. Dans le cas du mode de réalisation déformable les efforts de torsion passent principalement par la surface en contact de la face transversale 24 de l’insert conique avec la face de la poutre de la structure en treillis. Si l’application nécessite de passer des efforts de torsion importants des éléments mécaniques standards tels que des clavettes ou des goupilles peuvent être utilisées pour relier en torsion l’insert conique 14 ou 114 et la bague externe 18.

Le dispositif de fixation 10 du premier mode de réalisation illustré sur les figures 2 à 4 est indéformable tandis que le dispositif de fixation 100 du second mode de réalisation, illustré sur les figures 5 à 7, est déformable. L’insert conique et la bague externe diffèrent selon ces deux modes sur certaines de leur dimension. Pour le dispositif de fixation indéformable 10, l’insert conique et la bague externe sont référencés 14 et 18 tandis que pour le dispositif de fixation déformable 100, l’insert conique et la bague externe sont référencés 114 et 118.

Selon le premier mode de réalisation illustré sur la figure 2, l’insert conique 14 et la bague externe sont dimensionnés pour que dans leur position assemblée avec la bague interne 12 sur l’extrémité du tube 16, la face transversale 24 d’extrémité de l’insert conique 14 soit en butée contre la face interne annulaire 48 de la bague externe 18. Le plus petit diamètre de l’insert conique 14 est un peu plus grand que le plus petit diamètre intérieur de la bague interne 12. La différence de diamètre est de quelques dixièmes de mm et plus précisément cette différence de diamètre est comprise entre 1 et 9 dixièmes de millimètre. La face d’extrémité 26 du tube 16 ainsi que la face transversale d’extrémité 22 de la bague interne sont également en butée contre la face interne annulaire 48 de la bague externe 18. La largeur de l’épaulement 28 est alors aménagée pour que l’ouverture circulaire 38 ait un diamètre suffisant pour laisser libre l’accès à l’élément de réception 56 de l’insert conique 14. Selon les modes de réalisation décrit, la largeur de l’épaulement 28 est donc aménagée pour que l’ouverture circulaire 38 ait un diamètre supérieur au diamètre du trou central fileté 56 de l’insert conique 14 et inférieur à la face transversale 24 de l’insert conique 14. Dans ce mode, la face transversale 24 de l’insert conique est dans le même plan que la face d’extrémité 22 de la bague interne 12. Dans ce mode de réalisation, lorsque le dispositif 10 subit une charge de traction supérieure à la charge pour laquelle il a été dimensionné, correspondant à la précharge, il reste indéformable jusqu’à la rupture éventuelle.

Selon le second mode de réalisation illustré sur la figure 5, l’insert conique 114 est dans sa position assemblée, sa face transversale 24 d’extrémité n’est pas en butée contre la face interne 148 de la bague externe 118. La face transversale 124 d’extrémité de l’insert conique est dans le même plan que la face externe 158 de la bague externe 118. Dans ce mode, et comme pour le premier mode, la face d’extrémité 26 du tube 16 ainsi que la face transversale d’extrémité 22 de la bague interne 12 sont également en butée contre la face plane annulaire 148 de la bague externe 118. La largeur de l’épaulement 128 est alors aménagée pour que l’ouverture circulaire 138 ait un diamètre supérieur au diamètre de la face transversale 124 de l’insert conique 114, de préférence supérieur de 0,1 à 2 mm. Dans ce mode de réalisation, l’insert conique peut se déplacer dans la direction longitudinale vers l’extérieur du tube s’il subit une charge supérieure à celle pour lequel il a été dimensionné, correspondant à la précharge. Le déplacement de l’insert conique au-delà de la bague externe, est un indicateur visuel de surcharge. Les opérateurs de maintenance peuvent ainsi surveiller la structure et détecter si elle a subi une charge supérieure à celle pour laquelle elle a été dimensionnée.

Si par exemple, l’insert subit un effort de traction supérieure à la précharge, il se déplace dans la direction longitudinale vers l’extérieur du tube comme on peut le voir illustré sur la figure 7 où la surface transversale 124 de l’insert conique a dépassé le plan 158 de la face externe de la bague 118. Dans ce mode de réalisation, les déformations du dispositif 100 et en particulier les déformations de la bague interne 12 sont des déformations plastiques et précéderont toujours la rupture éventuelle.

Les inserts coniques 14 et 114 sont dimensionnés de telle façon pour que lorsqu’ils sont dans leur position assemblée, les dispositifs 10 et 100 ont une précharge équivalente. De préférence, les trois pièces du dispositif sont faites dans le même matériau, par exemple en métal tel que de l’aluminium ou un alliage d’aluminium. Dans tous les cas, le coefficient de dilatation thermique transversale des trois pièces doit être sensiblement égal afin de limiter les dilations différentielles dues à la nature différente des matériaux qui pourraient intervenir et qui pourraient désassembler les pièces. En effet, des gradients de température peuvent survenir allant de-30°C à + 80°C, voir de -50°C à + 85°C. Afin de garantir la fonctionnalité du dispositif pour de telles plage de température, le dispositif selon l’invention a été testé jusqu’à 110°C.

Par exemple, les pièces peuvent être en matériau composite notamment en matériau composite à fibres de carbone.

De préférence, la longueur des fentes 42 sur la bague interne 12 est inférieure à la longueur de l’insert conique 14 ou 114. De plus, les fentes s’étendent de la face transversale 22 de la bague interne située du côté de l’extrémité du tube et correspondant à la première extrémité de la bague interne, jusqu’au voisinage de l’autre face transversale de la bague interne située à l’extrémité opposée de la première, côté tube. Donc une extrémité des fentes 42 débouche toutes du même côté à l’extérieure de la bague tandis que l’autre extrémité est à l’intérieure de la bague. Cette caractéristique présente plusieurs avantages. D’une part, la partie de la bague interne non fendue par les fentes 42 présente une surface annulaire interne continue en contact avec l’insert conique et une surface annulaire externe continue en contact avec le tube, la continuité des surfaces annulaires en contact assurant l’étanchéité du dispositif. D’autre part, la partie annulaire non fendue de la bague interne se dilate moins que la partie fendue lors de l’étape d’assemblage, et permet d’atténuer les sur-contraintes à la sortie du dispositif dans le tube.

Selon une alternative de réalisation du dispositif selon l’invention, la bague interne 12 comprend deux séries de fentes longitudinales, chaque série comprenant au moins deux fentes. Les fentes de la première série s’étendent de la face transversale 22 de la bague interne située du côté de l’extrémité du tube et correspondant à la première extrémité de la bague interne jusqu’au voisinage de l’autre face transversale 32 de la bague interne, située à l’extrémité opposée de la première, sans atteindre celle-ci, tandis que les fentes de la seconde série s’étendent en sens inverse, de l’autre face transversale 32 de la bague interne jusqu’au voisinage de la face transversale 22, mais sans l’atteindre. Les fentes longitudinales sont régulièrement espacées sur la surface de la bague interne et sont disposées de façon à alterner une fente de la seconde série entre deux fentes de la première série. Cette alternative de réalisation de fentes orientées « tête bêche >> permet d’obtenir une expansion homogène de la bague interne. Cela permet donc d’obtenir des efforts répartis uniformément sur les parois du tube et donc de diminuer le risque de fissurer celles-ci.

Selon l’invention, le dispositif de l’invention est destiné à une utilisation aéronautique et en particulier à la réalisation de structures de dirigeable ou d’aéronef. Il est particulièrement bien adapté aux tubes utilisés pour ce type de réalisation faits en matériau composite principalement constitués de fibres unidirectionnelles, orientées selon la direction de l’axe longitudinal du tube. En effet, ces tubes ont la particularité de présenter une faible résistance transversale de l’ordre de 50 à 75 MPa.

Toutefois, le dispositif de fixation et son procédé d’assemblage pourrait être adaptés à d’autres réalisations nécessitant une fixation solide et fiable tout en garantissant un faible impact sur la masse de la structure sur laquelle il s’adapte.