La présente invention relève du domaine des serrures équipant les portes d'un véhicule automobile et concerne plus particulièrement les aménagements de telles serrures pour empêcher leur fonctionnement indésirable.

Les portes d'un véhicule automobile sont communément équipées d'une poignée extérieure pour leur préhension et d'une serrure logée à l'intérieur de la porte pour son verrouillage en position de fermeture. La poignée est équipée d'un verrou de manœuvre de la serrure seulement par un utilisateur autorisé. A cet effet selon une forme de réalisation, le verrou est relié via une tringle à un mécanisme de manœuvre de la serrure entre une position de fermeture, dans laquelle la porte est verrouillée en station de fermeture, et une position d'ouverture dans laquelle la porte peut être manœuvrée par l'utilisateur.

Selon une forme particulière de réalisation, il a été proposé par le document DE19527837-A1 (KIEKERT AG) de compenser les tolérances de fabrication et/ou de montage entre le verrou et le mécanisme de manœuvre de la serrure via la tringle. A cet effet, la tringle est articulée en rotule à chacune de ses extrémités respectivement au verrou et audit mécanisme.

Il est aussi devenu courant d'équiper les portes d'un véhicule automobile de poignées communément qualifiées par l'anglicisme "flush". Une poignée flush est montée mobile sur la porte entre une position escamotée et une position déployée. En position escamotée, la poignée est noyée dans la porte en affleurant la carrosserie avoisinante, ce qui la rend inaccessible par un utilisateur. En position déployée, la poignée est au moins en partie émergeante hors de la carrosserie pour autoriser sa préhension et/ou sa manipulation par un utilisateur autorisé. Les commandes du fonctionnement de la poignée et/ou de la serrure sont alors couramment du type à commande électrique. Malgré ces précautions, une effraction de la porte par une personne indélicate est encore possible. Selon des modalités d'effraction connues, une manœuvre indésirable de la serrure peut être réalisée après rupture de la tringle via un outil introduit à l'intérieur de la porte. C'est pourquoi, la serrure peut être munie d'un écran de protection de la tringle pour faire obstacle au passage d'un outil vers la tringle et ainsi interdire sa rupture par une personne indélicate.

Cependant, un tel écran de protection est encombrant car il s'étend au moins en partie le long de la tringle. Un tel inconvénient est plus particulièrement préjudiciable pour les portes équipées d'une poignée flush qui présente la particularité d'être logée dans la carrosserie en position escamotée, en faisant saillie vers l'intérieur de la porte. Une réduction de l'extension de l'écran suivant l'épaisseur de la porte est à éviter, au risque de permettre une rupture de la tringle par une personne indélicate tel que précédemment visé.

Dans ce contexte l'invention a pour objet un dispositif et une méthode de protection d'une serrure de porte d'un véhicule automobile à l'encontre de son effraction. La serrure est plus spécifiquement du type manœuvrable entre une position de fermeture et une position d'ouverture par un verrou, via une tringle reliée à ses extrémités respectives au verrou et à un mécanisme de manœuvre de la serrure.

Un but de l'invention est de sécuriser au mieux la serrure en cas d'une tentative d'effraction de la serrure par une personne indélicate, en faisant obstacle à une rupture de la tringle et à une manœuvre indésirable de la serrure.

Un autre but de l'invention et de limiter au mieux l'extension de la tringle dans l'épaisseur de la porte, notamment pour rendre éventuellement une utilisation du dispositif compatible avec la sécurisation d'une serrure équipant une porte de véhicule automobile munie d'une poignée flush. Un autre but de l'invention est de proposer une solution à moindres coûts, en simplifiant au mieux la structure du dispositif et/ou ses modalités d'obtention pour limiter son coût de revient. Il est aussi recherché de simplifier les modalités d'installation de la serrure à l'intérieur de la porte et plus particulièrement le raccordement entre le verrou et le mécanisme de manœuvre de la serrure via la tringle, pour encore réduire les coûts induits par le dispositif et cela sans affecter l'efficacité de la sécurisation de la serrure recherchée.

Un autre but de l'invention est de proposer un tel dispositif dont l'organisation et/ou ses modalités de fonctionnement évitent de complexifier les interventions nécessaires sur le dispositif en cas d'opération de maintenance de la porte du véhicule. Il est notamment visé d'éviter une augmentation des coûts de maintenance de la porte par suite d'une intervention sur le dispositif pour sa mise en fonctionnement à l'issue de la réparation de la porte et/ou d'accessoires ou d'équipements du véhicule qu'elle est susceptible de loger.

Une telle recherche de limitation de coûts s'inscrit notamment dans le contexte d'une concurrence économique notoirement sévère dans le domaine automobile, pouvant rendre rédhibitoire une solution potentielle en raison des coûts induits.

Les buts visés par la présente invention sont atteints isolément ou en combinaison par application des dispositions qui suivent.

Un dispositif conforme à la présente invention est un dispositif de protection d'une serrure de porte d'un véhicule automobile à l'encontre de son effraction. La serrure est manœuvrable par un verrou via une tringle d'extension axiale dont les extrémités sont reliées respectivement au verrou via un premier organe de liaison et à un mécanisme de manœuvre de la serrure via un deuxième organe de liaison. Dans ce contexte, l'invention est reconnaissable en ce que la tringle est flexible entre ses extrémités et est solidaire du verrou via le premier organe de liaison. La tringle est escamotable dudit mécanisme via une fixation de la tringle au deuxième organe de liaison installé sur le mécanisme, qui est apte à être rompue sous l'effet d'un effort de traction résultant d'une mise en flexion de la tringle.

Ainsi en cas d'une tentative d'effraction de la serrure via un outil introduit frauduleusement à l'intérieur de la porte, l'application par l'outil d'un effort transversal contre la tringle, visant à sa rupture, provoque une mise en flexion de la tringle. La mise en flexion de la tringle est alors génératrice d'efforts de traction antagonistes exercés aux extrémités de la tringle par suite de leur liaison respectivement au verrou et au mécanisme via les organes de liaison. L'une des extrémités de la tringle étant solidaire du verrou via le premier organe de liaison, son autre extrémité s'échappe alors du deuxième organe de liaison qui demeure installé sur le mécanisme.

Il en ressort finalement qu'une telle tentative d'effraction est vouée à l'échec. En effet la liaison entre le verrou et le mécanisme via la tringle est alors rompue et une manœuvre de la serrure est empêchée, en raison de l'escamotage de la tringle par rapport au mécanisme et d'une impossibilité de manœuvrer la serrure en conséquence de la présence du deuxième organe de liaison maintenu installé sur le mécanisme après escamotage de la tringle.

On relèvera que le dispositif est fonctionnellement simple et qu'il peut être recherché des modalités d'installation de la tringle sur la serrure qui soient aisées à réaliser. En outre, une tentative d'effraction de la serrure ne provoque pas de dégradation significative des organes composants le dispositif. La mise en conformation d'extension axiale de la tringle ou son éventuel remplacement, peuvent être effectués à moindres coûts lors d'une opération de maintenance par suite d'une tentative d'effraction. Les modalités d'escamotage de la tringle par rapport au mécanisme de manœuvre de la serrure peuvent aussi être recherchées de manière à permettre un raccordement aisé de la tringle au deuxième organe de liaison par suite d'une tentative d'effraction. La liaison entre la tringle et ledit mécanisme peut être visée comme étant facilement réversible, de manière à être facilement rompue et rétablie par un opérateur lors d'une opération de maintenance de la porte, y compris en l'absence d'une dite tentative préalable d'effraction de la serrure.

Il est à cet effet proposé les dispositions secondaires qui suivent.

Selon une forme de réalisation, la tringle est formée d'un ressort en spirale dont les spires sont axialement serrées élastiquement l'une contre l'autre.

Ledit ressort est indéformable en station de montage de la tringle entre le verrou et le mécanisme en l'absence d'effort de flexion appliqué entre les extrémités de la tringle, pour garantir la manœuvre du mécanisme par le verrou en l'absence de tentative d'effraction. Autrement dit en l'absence de tentative d'effraction, l'agencement de la tringle en un dit ressort lui confère un maintien naturellement ferme en conformation axiale et/ou procure une résistance satisfaisante à l'encontre de sa mise en torsion lors d'une manœuvre en rotation de la serrure via le verrou.

Selon une forme de réalisation, les modalités de fixation de la tringle au deuxième organe de liaison sont réversibles. Il est compris ici qu'une telle réversibilité est considérée au regard d'une faculté de fixation et/ou inversement de séparation entre la tringle et le deuxième organe de liaison, et cela potentiellement de manière répétée.

Ainsi selon une forme de réalisation, la tringle est fixée axialement à ses extrémités respectives aux organes de liaison par emboîtement élastique. La tringle est aussi liée en rotation aux organes de liaison. Plus particulièrement selon une forme avantageuse de réalisation, la tringle est fixée axialement aux organes de liaison par enserrement élastique d'un fût que comportent les organes de liaison, via au moins une spire ménagée aux extrémités axiales dudit ressort. La tringle est aussi liée en rotation via les extrémités respectives du brin constitutif du ressort, d'une part au verrou par brochage transversal et d'autre part au mécanisme par clavetage axial.

Le brochage transversal de la tringle au premier organe de liaison et le clavetage axial de la tringle au deuxième organe de liaison, permettent de conforter la transmission de mouvement en rotation via la tringle entre le verrou et ledit mécanisme, sans affecté le caractère escamotable de la tringle axialement par rapport au deuxième organe de liaison.

Selon une forme de réalisation, le mécanisme est pourvu d'un organe de retenue axiale du deuxième organe de liaison sur le mécanisme, notamment en cas de rupture de sa liaison avec la tringle sous l'effet dudit effort de traction.

Un tel organe de retenue est par exemple formé d'au moins une butée équipant le mécanisme en faisant obstacle à une échappée axiale du deuxième organe de liaison par rapport au mécanisme sous l'effet dudit effort de traction. La butée, tel que par exemple formée d'un clip, est de préférence montée amovible sur le mécanisme pour faciliter sa mise en place sur le mécanisme.

Selon une forme particulière de réalisation, la tringle est liée en rotation au verrou et au mécanisme via des rotules constitutives desdits organes de liaison.

De telles rotules sont notamment individuellement logées à l'intérieur de cages respectivement ménagées à l'intérieur du verrou et du mécanisme, pour compenser des tolérances de fabrication et/ou de montage entre les différents organes distants du dispositif, notamment entre le mécanisme et le verrou. L'invention a aussi pour objet une méthode de sécurisation d'une serrure de porte de véhicule automobile mettant en œuvre un dispositif conforme à l'invention. Ladite sécurisation est notamment procurée vis-à-vis d'une tentative d'effraction de la serrure selon laquelle un effort de poussée est exercé transversalement sur la tringle via un outil manipulé par une personne.

Dans un tel contexte, la méthode de l'invention est reconnaissable en ce que ledit effort de poussée est générateur d'un effort de flexion sur la tringle entre ses extrémités, qui provoque une rupture de la liaison entre la tringle et le deuxième organe de liaison maintenu installé sur le mécanisme. Tel que précédemment visé, une telle rupture de liaison est provoquée sous l'effet d'un effort de traction exercé par la tringle soumise à flexion, sur le deuxième organe de liaison qui est alors maintenu installé sur le mécanisme.

L'invention a aussi pour objet une serrure de porte d'un véhicule automobile. La serrure de l'invention est reconnaissable en ce qu'elle est équipée d'un dispositif conforme à l'invention.

L'invention a aussi pour objet un véhicule automobile pourvu d'au moins une porte équipée d'une serrure de verrouillage de la porte en position de fermeture. Le véhicule automobile de l'invention est reconnaissable en ce que ladite serrure est conforme à l'invention.

L'invention trouve une utilité particulière pour une serrure équipant une poignée flush montée sur un étrier qui est installé à l'intérieur de la porte et sur lequel est monté le verrou. En effet, l'invention permet aussi d'éviter l'installation encombrante d'un écran de protection de la tringle à l'intérieur de la porte.

Ainsi selon une forme de réalisation d'un véhicule automobile conforme à l'invention, le verrou est installé sur un étrier de montage d'une poignée flush sur ladite porte. Un exemple de réalisation de la présente invention va être décrit en relation avec les figures de la planche annexée, dans laquelle :

-) la figure 1 est une illustration schématique en coupe axiale partielle d'une serrure munie d'un dispositif conforme à l'invention, ledit dispositif étant agencé pour sécuriser la serrure vis-à-vis de son effraction.

-) la figure 2 est une illustration schématique axiale d'une tringle participante du dispositif représenté sur la figure 1 , dont les extrémités sont respectivement reliées à des organes de liaison pour son installation sur la serrure.

-) la figure 3 est une illustration schématique en coupe axiale partielle de la tringle représentée sur la figure 2, illustrant les modalités de fixation entre les extrémités de la tringle et respectivement lesdits organes de liaison.

-) la figure 4 est composée de trois schémas (a), (b) et (c), illustrant successivement les modalités de mise en œuvre du dispositif de sécurisation de la serrure représenté sur les figure 1 à 3.

Les figures et leurs descriptions détaillées exposent l'invention selon des modalités particulières qui ne sont pas restrictives quant à la portée de l'invention telle que définie par les revendications. Les figures et leurs descriptions détaillées d'un exemple de réalisation de l'invention peuvent servir a mieux la définir, si besoin en relation avec la description générale qui vient d’en être faite.

Sur la figure 1 , une serrure 1 est configurée pour équiper une porte d'un véhicule automobile. La serrure 1 comprend un verrou 2 d'entraînement en rotation d'un mécanisme 3 distant de manœuvre de la serrure 1 , via une tringle 4 d'extension axiale A1 . Sur les figures 1 à 4, la tringle 4 est reliée au verrou 2 à une première extrémité 4a via un premier organe de liaison 5a et au mécanisme 3 à sa deuxième extrémité 4b via un deuxième organe de liaison 5b. La tringle 4 est montée sur le verrou 2 et sur le mécanisme 3 via des articulations en rotule, pour permettre de compenser des tolérances de fabrication et/ou de montage en raison notamment de la distance de séparation entre le verrou 2 et le mécanisme 3. A cet effet, les organes de liaison 5a, 5b sont agencés en rotules qui sont logées à l'intérieur de cages 6a, 6b respectives ménagées dans le verrou 2 et dans le mécanisme 3. Dans le contexte de l'invention relevant du domaine automobile, le verrou 2 est par exemple monté tournant sur un étrier de montage d'une poignée sur la porte. Le mécanisme 3 est logé à l'intérieur de la porte à distance du verrou 2, la tringle 4 s'étendant alors entre le verrou 2 et le mécanisme 3 au moins suivant l'épaisseur de la porte.

La tringle 4 se trouve alors souvent disposée en contrebas d'une ouverture que comporte couramment la porte pour le passage d'une paroi vitrée coulissante. Il se pose dès lors le problème d'une sécurisation de la serrure 1 vis-à- vis de son effraction. Une telle effraction est couramment réalisée par rupture de la tringle 4, afin de permettre ensuite une manœuvre de la serrure 1 . La rupture de la tringle 4 est effectuée via un outil, tel qu'un tournevis ou un poinçon par exemple, qui est introduit à travers ladite ouverture à l'intérieur de la porte jusqu'à prendre transversalement appui contre la tringle 4 entre ses extrémités 4a, 4b.

Dès lors une poussée transversale exercée contre la tringle 4 via l'outil, comme par exemple illustré sur le schéma (b) de la figure 4, vise à provoquer la rupture de la tringle 4 entre ses extrémités 4a, 4b. Il est proposé par l'invention de faire obstacle à une telle méthode d'effraction de la serrure 1 .

A cet effet sur les figures 1 à 4, la tringle 4 est flexible entre ses extrémités 4a, 4b, en étant formée d'un ressort 7 en spirale dont les spires 7a sont axialement A1 serrées les unes contre les autres, comme plus visible sur la figure 3. Lorsque la tringle 4 est en position de montage entre le verrou 2 et le mécanisme 3 comme illustré sur la figure 1 et sur le schéma (a) de la figure 4, la tringle 4 présente ainsi une rigidité axiale A1 et une résistance satisfaisante à sa torsion par suite de sa manœuvre en rotation par le verrou 2. Dans une telle position et en l'absence d'un effort de flexion F1 exercée sur la tringle 4 entre ses extrémités 4a, 4b, la serrure 1 est placée en situation normale de fonctionnement. Sur la figure 3, le ressort 7 constitutif de la tringle 4 est relié axialement A1 aux organes de liaison 5a, 5b, par serrage élastique radial des organes de liaison 5a, 5b via les extrémités 4a, 4b respectives du ressort 7. Le ressort 7 est axialement A1 emboîté sur des fûts 8a, 8b que comprennent les organes de liaison 5a, 5b, une ou plusieurs spires 7a terminales du ressort 7 formées à chacune de ses extrémités 4a, 4b enserrant lesdits fûts 8a, 8b.

Par ailleurs, les extrémités 9a, 9b du brin constitutif du ressort 7 sont exploitées pour lier la tringle 4 en rotation aux organes de liaison 5a, 5b et ainsi conforter sa capacité à transmettre des mouvements de rotation du verrou 2 au mécanisme 3. A cet effet, une première extrémité 9a du brin est brochée transversalement sur le premier organe de liaison 5a. Il est précisé ici que la notion transversale est relative à la notion axiale A1 d'extension de la tringle 4. Une deuxième extrémité 9b du brin est emboîtée axialement A1 à l'intérieur du deuxième organe de liaison 5b.

Comme représenté sur la figure 1 , le mécanisme 3 est pourvu d'un organe de retenue 10 axiale A1 du deuxième organe de liaison 5b à l'intérieur de la cage 6b du mécanisme 3 le recevant. Un tel organe de retenue 10 est formé d'un clip de conformation au moins partiellement annulaire. Un tel clip est radialement déformable par un opérateur pour sa mise en place sur le mécanisme 3, postérieurement à l'installation du deuxième organe de liaison 5b à l'intérieur de la cage 6b, et se déforme naturellement en l'absence de mise sous tension par l'opérateur, en formant alors une butée axiale A1 interdisant une échappée du deuxième organe de liaison 5b hors de la cage 6b.

Ainsi comme successivement illustré sur les schémas (a) à (c) de la figure 4, la serrure 1 est sécurisée vis-à-vis d'une tentative d'effraction visant à permettre une manœuvre frauduleuse de la serrure 1 , après rupture de la tringle 4 via un outil manipulé par une personne indélicate selon la procédure de tentative d'effraction mentionnée plus haut. Plus particulièrement sur le schéma (a) de la figure 4, la serrure 1 est en station de fonctionnement courant. La tringle 4 est axialement interposée entre le verrou 2 et le mécanisme 3. Les extrémités 4a, 4b de la tringle 4 sont respectivement liées aux organes de liaison 5a, 5b axialement et en rotation, via le ressort 7 qui est comprimé axialement entre le verrou 2 et le mécanisme 3.

Sur le schéma (b) de la figure 4, un effort de flexion F1 est appliqué sur la tringle 4 entre ses extrémités 4a, 4b lors d'une tentative d'effraction de la serrure 1 . Un tel effort de flexion F1 est générateur d'efforts de traction T1 , T2 antagonistes, qui sont exercés axialement A1 vers l'intérieur de la tringle 4. De tels efforts de traction T1 , T2 sont notamment supportés par les extrémités 4a, 4b respectives de la tringle 4, par suite de leur fixation axiale sur les organes de liaison 5a, 5b qui leur sont affectés.

Sur le schéma (c) de la figure 4, un accroissement de l'amplitude de l'effort de flexion F1 provoque alors une échappée de la deuxième extrémité 4b de la tringle 4 par rapport au deuxième organe de liaison 5b. Une telle échappée est provoquée lorsque l'effort de traction T2 appliqué à la deuxième extrémité 4b de la tringle 4 est supérieur à l'effort de fixation axiale par enserrement de la tringle 4 sur le deuxième organe de liaison 5b.

L'échappée de la deuxième extrémité 4b de la tringle 4 par rapport au deuxième organe de liaison 5b est provoquée lorsque l'effort de traction T2 atteint un seuil de traction prédéfini. Ledit seuil de traction est notamment déterminé en fonction de la résistance à la flexion de la tringle 4 lorsqu'elle est soumise à un effort de flexion F1 supérieur à seuil d'effort de flexion prédéfini qui est toléré. Lorsque l'effort de flexion F1 atteint ledit seuil de flexion, l'emboîtement axial A1 de la tringle 4 sur le deuxième organe de liaison 5b est rompu. Le deuxième organe de liaison 5b est maintenu piégé à l'intérieur de la cage 6b du mécanisme 3 via l'organe de retenue 10, qui s'oppose à son retrait hors de la cage 6b sous l'effet dudit effort de traction T2. Par suite de la rupture de la liaison entre la deuxième extrémité 4b de la tringle 4 et le deuxième organe de liaison 5b, une manœuvre de la serrure 1 par la personne indélicate est rendue impossible en raison de la présence du deuxième organe de liaison 5b maintenu logé à l'intérieur de la cage 6b. En effet l'accès et/ou la manœuvre du deuxième organe de liaison 5b en est rendu impossible par un outil manipulé par la personne indélicate depuis l'extérieur de la porte.

On notera que la tringle 4 étant plus spécifiquement constituée dudit ressort 7, la deuxième extrémité 4b de la tringle 4 se trouve retirée du deuxième organe de liaison 5b par suite de la génération de l'effort de traction T2, par rupture de l'emboîtement élastique axial A1 de la deuxième extrémité 4b de la tringle 4 sur le deuxième organe de liaison 5b. Autrement dit l'enserrement élastique du deuxième organe de liaison 5b par le ressort 7, est calibré pour céder lorsque ledit effort de traction T2 atteint ledit seuil d'effort de traction, ou en d'autres termes lorsque ledit effort de flexion F1 atteint ledit seuil d'effort de flexion.