Dispositif et procédé de tri de crevettes

L'invention concerne un dispositif de tri de crevettes et un procédé utilisant un tel dispositif de tri, pour trier des crevettes en fonction de leur texture.

Plus précisément, l'invention concerne un dispositif de tri du type comprenant un tapis de transport.

Dans la présente demande, l'amont et l'aval sont définis par rapport au sens de déplacement du tapis. Un dispositif de tri de crustacés du type précité est décrit dans la demande de brevet européen EP 1 262 103 Al. Dans le dispositif de EP 1 262 103 Al, le tapis de transport est formé par la face supérieure d'une courroie transporteuse, cette courroie étant supportée et entraînée par deux rouleaux, un des rouleaux étant situé à une hauteur plus élevée que l'autre rouleau, de sorte que la courroie est inclinée et que, dans un plan vertical parallèle à la direction de transport du tapis, le tapis est incliné par rapport à l'horizontale. Les crustacés sont triés en fonction de leur adhérence au tapis : les crustacés qui adhèrent bien au tapis sont entraînés par celui-ci, vers l'extrémité supérieure du tapis, et sortent par le bord d'extrémité supérieur (i.e. le bord d'extrémité aval) du tapis, tandis que les crustacés qui adhèrent mal au tapis glissent sur le tapis, vers l'extrémité inférieure du tapis, et sortent par le bord d'extrémité inférieur (i.e. le bord d'extrémité amont) du tapis. Les crustacés sont ainsi triés en deux catégories. Pour augmenter le nombre de catégories de tri, on augmente le nombre de tapis de transport, en disposant des tapis de plus en plus inclinés par rapport à l'horizontale, les uns après les autres, de sorte qu'un crustacé sortant par le bord d'extrémité supérieur d'un tapis tombe sur le tapis suivant.

Avec le dispositif de EP 1 262 103 Al lorsqu'on souhaite trier des crustacés en N catégories, N désignant un nombre entier supérieur ou égal à 2, il faut prévoir N-I tapis de transport. Aussi, lorsque le nombre de catégories N est élevé, le nombre de tapis N-I l'est également et le dispositif a pour inconvénient d'être encombrant et coûteux à réaliser.

Un autre inconvénient lié au dispositif de EP 1 262 103 Al, est le risque d'endommager les crustacés. En effet, lorsqu'ils passent d'un tapis à l'autre, les crustacés chutent et subissent un choc à l'atterrissage qui risque de les

endommager. De plus, les crustacés glissant sur un ou plusieurs tapis, dans le sens longitudinal de ces tapis (i.e, suivant la direction de transport), les crustacés glissent sur une distance moyenne relativement élevée. Or, un tel glissement s'accompagne de frottements qui risquent également d'endommager les crustacés.

L'invention a pour but de proposer un dispositif de tri de crevettes dépourvu des inconvénients précités.

Ce but est atteint grâce à un dispositif de tri de crevettes comprenant un tapis de transport destiné à transporter lesdites crevettes, ce tapis se déplaçant suivant une direction de transport, ce dispositif étant tel que, dans des plans perpendiculaires à la direction de transport et dans le sens de déplacement du tapis, le tapis est incliné progressivement par rapport à l'horizontale, de sorte qu'une partie au moins des crevettes glissent sur le tapis et sortent du tapis par un bord latéral de celui-ci. Grâce à ce dispositif, on peut trier les crevettes en N catégories, N désignant un nombre entier supérieur ou égal à 2. Ce dispositif permet donc d'obtenir, avec un seul tapis de transport, un tri analogue à celui réalisé jusqu'à présent avec plusieurs tapis de transport. Il en résulte une économie d'espace et d'argent. En outre, les crevettes subissent peu de chocs lors du tri, ce qui réduit le risque de les endommager. De plus, les crevettes glissent principalement transversalement sur le tapis (i.e. dans la direction perpendiculaire à la direction de transport), de sorte que la distance moyenne de glissement des crevettes sur le tapis est relativement faible, ce qui réduit le risque d'endommager les crevettes par frottement.

Avec le dispositif de l'invention, on dépose des crevettes sur le tapis, dans une zone du tapis - appelée ci-après zone de dépôt - pas ou peu inclinée par rapport à l'horizontale, de sorte qu'en étant transportées par le tapis, une partie au moins des crevettes glissent sur le tapis et sortent du tapis par un bord latéral de celui-ci. Les crevettes sont ainsi triées en fonction de leur adhérence au tapis : les crevettes qui adhèrent le plus mal au tapis (i.e. qui glissent le mieux) sont celles qui sortent en premier du tapis, dans une zone du bord latéral proche de la zone de dépôt, car une faible inclinaison du tapis suffit pour que ces crevettes glissent par gravité sur le tapis (i.e. du fait de leur poids). Les crevettes qui adhèrent un peu mieux au tapis sortent du tapis,

dans une zone du bord latéral plus éloignée de la zone de dépôt, car une pente plus importante est nécessaire pour que ces crevettes glissent par gravité sur le tapis. Plus les crevettes adhèrent au tapis et plus leur zone de sortie est éloignée de la zone de dépôt. Les crevettes qui adhèrent Ie mieux au tapis sortent du tapis, soit dans la zone du bord latéral la plus éloignée de la zone de dépôt, soit par le bord d'extrémité aval du tapis (l'amont et l'aval étant définis par rapport au sens de déplacement du tapis).

Selon un mode de réalisation, le dispositif de tri de crevettes selon l'invention, comprend des moyens d'impulsion pour communiquer une impulsion aux crevettes lorsqu'elles sont sur le tapis, de manière à déclencher le mouvement des crevettes par rapport au tapis et, ainsi, favoriser leur glissement.

Ces moyens d'impulsion peuvent être de formes diverses. Notamment, il peut s'agir d'un système permettant de faire vibrer le tapis, d'un obstacle placé sur le chemin des crevettes, d'un système soufflant un jet d'air sur les crevettes, ou d'une combinaison de ces différents moyens. Le système de jet d'air a pour avantage d'avoir une structure simple et de ne pas être au contact du tapis, ce qui évite tout risque de détérioration du tapis. De préférence, ledit jet d'air est orienté principalement vers le bord latéral du tapis (i.e. le bord latéral par lequel les crevettes sortent du tapis).

Toujours pour favoriser le glissement des crevettes sur le tapis, celui-ci peut être recouvert par un revêtement anti-adhérence. Par exemple, ce tapis peut être recouvert de polytétrafluoroéthylène (PTFE), matériau plus connu sous la marque Téflon. On notera que le dispositif de l'invention pourrait être utilisé pour trier d'autres objets que des crevettes.

L'invention a également pour objet un procédé pour trier des crevettes en fonction de leur texture, dans lequel : on utilise un tapis de transport qui se déplace suivant une direction de transport et qui, dans des plans perpendiculaires à ladite direction de transport et dans le sens de déplacement du tapis, est incliné progressivement par rapport à l'horizontale; et on dépose des crevettes sur ce tapis, dans une zone du tapis pas ou peu inclinée par rapport à l'horizontale, de sorte qu'en étant transportées par le tapis, les crevettes glissent plus ou moins sur le tapis en fonction de leur texture et sortent du tapis par un bord latéral de celui-ci.

Le procédé de l'invention utilise donc un dispositif de tri selon l'invention. Ce procédé peut être utilisé pour trier tout type de crevettes, qu'elles soient vivantes ou mortes, fraîches ou décongelées.

On notera que le poids d'une crevette est un facteur ayant moins d'influence sur le glissement de cette crevette que la texture de celle-ci. De plus, le poids est un facteur ayant d'autant moins d'influence que les écarts de poids entre les crevettes à trier sont faibles, ce qui est généralement le cas. La texture d'une crevette est un facteur de forte influence sur le glissement de cette crevette car elle conditionne l'adhérence de la crevette au tapis. Ainsi, les crevettes sont triées en fonction de leur texture.

L'adhérence des crevettes au tapis est fonction de la texture plus ou moins ferme et/ou plus ou moins spongieuse des crevettes. En effet, plus une crevette est ferme, plus sa surface de contact (i.e. de frottement) avec le tapis est faible et moins elle adhère au tapis. A l'inverse, plus la crevette est molle, plus sa surface de contact (i.e. de frottement) avec le tapis est importante et plus elle adhère au tapis. Au caractère ferme/mou de la texture, s'ajoute le caractère spongieux : une crevette molle pouvant également être spongieuse. Une crevette spongieuse exsude plus d'eau, de sorte qu'un phénomène d'adhérence au tapis, par capillarité, a lieu. Cette adhérence par capillarité s'ajoute à l'adhérence par frottement.

La texture molle d'une crevette est liée notamment au stade de mue de celle-ci (une crevette en pleine mue est plus molle), aux contraintes plus ou moins répétées que la crevette a pu subir depuis sa pêche jusqu'au tri (plus une crevette a subi de contraintes, plus elle est molle), ou encore à la bonne ou à la mauvaise congélation de la crevette (une crevette mal congelée après sa pêche et/ou mal décongelée avant d'être triée est molle).

Selon un mode de réalisation, on utilise des moyens de récupération répartis le long du bord latéral du tapis, permettant de récupérer séparément les crevettes qui sortent du tapis dans différentes zones du bord latéral de celui-ci.

Ainsi, on récupère séparément les crevettes qui sortent du tapis dans différentes zones du bord latéral de celui-ci. A chaque zone correspond une catégorie de crevettes en terme de texture. Par exemple, lorsqu'on souhaite trier les crevettes en trois catégories, on utilise, par exemple, des premiers moyens de récupération disposés sous le bord latéral du tapis, dans une

première zone de ce bord latéral, des deuxièmes moyens de récupération disposés sous le bord latéral du tapis, dans une deuxième zone de ce bord latéral située en aval de la première zone, et des troisièmes moyens de récupération disposés sous le bord d'extrémité aval du tapis. Dans les premiers moyens de récupération, on récupère les crevettes les plus fermes. Ces crevettes fermes sont celles qui glissent le plus facilement sur le tapis et qui sortent donc en premier de celui-ci, dans la première zone. Dans les deuxièmes moyens de récupération, on récupère les crevettes intermédiaires (i.e. ni trop fermes, ni trop molles) sorties par le bord latéral du tapis, dans la deuxième zone. Dans les troisièmes moyens de récupération, on récupère les crevettes molles et éventuellement spongieuses, sorties par le bord d'extrémité aval du tapis. Ces crevettes molles sont celles qui n'ont pas (ou peu) glissé sur le tapis.

Il est évident que si on souhaite augmenter le nombre de catégories de tri, on augmente le nombre de moyens de récupération répartis le long dudit bord latéral. Ces moyens de récupération peuvent être des bacs, des compartiments, des tapis de transport auxiliaires, etc.

L'invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description détaillée qui suit, d'exemples de réalisation de l'invention. Cette description fait référence aux figures annexées sur lesquelles :

- la figure 1 est une vue de côté d'un exemple de tapis de transport pouvant être utilisé dans un dispositif de tri selon l'invention ;

- la figure 2 est une vue en coupe du tapis de transport de la figure 1, dans le plan de coupe PO ; - la figure 3 est une vue en coupe du tapis de transport de la figure 1, dans le plan de coupe Pl ;

- la figure 4 est une vue en coupe du tapis de transport de la figure 1, dans le plan de coupe P2 ;

- la figure 5 est une vue de côté d'un premier exemple de dispositif de tri selon l'invention, utilisant le tapis de la figure 1 ;

- la figure 6 est une vue de dessus de l'exemple de dispositif de tri de la figure 5 ; et

- la figure 7 est une vue de dessus, analogue à celle de la figure 6, d'un autre exemple de dispositif de tri selon l'invention.

Les figures 1 à 4 représentent un exemple de tapis de transport 10 pouvant être utilisé dans un dispositif de tri selon l'invention. Ce tapis de transport 10 est formé par la face supérieure d'une courroie transporteuse 13, cette courroie 13 étant supportée, de l'amont vers l'aval, par des rouleaux 14a, 14b, 14c, 14d et 14e, dont un rouleau moteur 14e entraîné en rotation par un moteur 19 et entraînant en mouvement la courroie 13. Le tapis 10 se déplace ainsi suivant la direction de transport D, représentée en pointillés sur la figure 1, dans le sens de déplacement S indiqué par des flèches. L'amont et l'aval sont définis par rapport au sens de déplacement S. Comme on peut le constater sur la figure 1, les deux premiers rouleaux

14a, 14b sont horizontaux, de sorte que le tapis 10 est également horizontal, puis les rouleaux suivants, dans le sens de déplacement S du tapis 10, sont de plus en plus inclinés par rapport à l'horizontale, de sorte que le tapis 10 est incliné progressivement par rapport à l'horizontale. Ainsi, si on considère plusieurs plans de coupe perpendiculaires à la direction de déplacement du tapis 10 se succédant dans le sens de déplacement S, le tapis 10 est incliné progressivement par rapport à l'horizontale.

Dans l'exemple de la figure 1, on a considéré trois plans de coupe du type précité : un plan de coupe amont PO, un plan de coupe intermédiaire Pl, et un plan de coupe aval P2. Le plan de coupe amont Pl est situé entre les deux premiers rouleaux horizontaux 14a, 14b. Dans ce plan de coupe PO, le tapis 10 est horizontal et forme donc un angle AO nul avec la direction horizontale H. Le plan de coupe intermédiaire Pl est situé entre le dernier rouleau horizontal 14b et le premier rouleau incliné. Dans ce plan de coupe Pl, le tapis 10 forme un angle Al non nul avec la direction horizontale H. Le plan de coupe aval P2 est situé entre deux rouleaux inclinés 14c, Hd. Dans ce plan de coupe P2, le tapis 10 forme un angle A2, supérieur à Al, avec la direction horizontale H. Conformément à l'invention, on constate donc que l'angle d'inclinaison entre le tapis 10 et la direction horizontale H augmente progressivement dans le sens de déplacement S du tapis.

On notera qu'on obtiendrait également cette inclinaison progressive du tapis 10, si la courroie transporteuse 13 n'était supportée que par les rouleaux

14a, Hb et He. Les rouleaux Hc et Hd ne sont donc pas nécessaires à l'obtention d'une inclinaison progressive, et servent à soutenir le tapis 10 qui, sinon, risquerait de s'affaisser sous l'effet de son propre poids et de celui des

crevettes, entre les rouleaux 14b et 14e (qui doivent être relativement éloignés l'un de l'autre pour ménager entre eux plusieurs zones de tri).

Les figures 5 et 6 représentent un premier exemple de dispositif de tri 20 selon l'invention. Ce dispositif 20 comprend un tapis de transport 10, comme celui de la figure 1 et comprend, en outre, plusieurs bacs Bl, B2, B3 et B4, utilisés comme moyens de récupération des crevettes 11 sortant du tapis 10. Les bacs Bl, B2 et B3 sont répartis en dessous du bord latéral 10b et le long de celui-ci pour récupérer séparément les crevettes 11 qui sortent du tapis 10 dans les différentes zones Zl, Z2 et Z3 du bord latéral 10b (voir figure 6). Le bac B4 est situé en dessous du bord d'extrémité aval 10c du tapis et permet de récupérer les crevettes 11 qui sortent du tapis 10 par ce bord d'extrémité 10c.

Le dispositif de tri 20 des figures 5 et 6, permet de trier les crevettes 11 selon leur texture, en quatre catégories. Les crevettes 11 sont d'abord déposées sur le tapis 10, dans une zone amont du tapis située entre les rouleaux 14a et 14b, cette zone n'étant pas inclinée par rapport à l'horizontale. On dépose les crevettes 11 les unes après les autres pour éviter de former un paquet de crevettes agrégées sur le tapis, car les crevettes de ce paquet ne seraient pas triées et un tel paquet perturberait le tri des autres crevettes.

En étant transportées par le tapis 10, suivant le sens de déplacement S, une partie au moins des crevettes 11 glissent sur le tapis 10 et sortent du tapis par le bord latéral 10b de celui-ci. Les crevettes 11 les plus fermes, qui sont les moins adhérentes au tapis 10, vont glisser sur celui-ci dès les plus faibles inclinaisons du tapis 10 par rapport à l'horizontale. Elles suivent, par exemple, la trajectoire Cl représentée sur la figure 6. Ces crevettes sortent ainsi du tapis dans la zone Zl du bord latéral 10b et sont récupérées dans le bac Bl. Les crevettes 11 un peu plus molles qui sont plus adhérentes au tapis, vont glisser sur celui-ci pour des inclinaisons du tapis 10 par rapport à l'horizontale plus élevées. Ces crevettes 11 suivent, par exemple, la trajectoire C2, sortent du tapis dans la zone Z2 du bord latéral 10b et sont récupérées dans le bac B2. Les crevettes 11 encore un peu plus molles suivent, par exemple, la trajectoire C3, sortent du tapis dans la zone Z3 du bord latéral 10b et sont récupérées dans le bac B3. Enfin, les crevettes les plus molles qui adhérent bien au tapis en raison de leur large surface de contact avec celui-ci,

et éventuellement de la quantité d'eau qu'elle exsudent ne glissent pas ou peu sur le tapis 10, de sorte qu'elles sortent du tapis par le bord d'extrémité aval 10c et sont récupérée dans le bac B4. Elles suivent par exemple la trajectoire C4. Au vu de l'exemple des figures 5 et 6, on comprend bien que si on augmente le nombre de bacs de récupération le long du bord latéral 10b et, si nécessaire, la distance entre les rouleaux 14b et 14e, on augmente le nombre de catégories de tri. Ce type de dispositif de tri 20 peut donc être utilisé pour trier les crevettes en N catégories, N représentant un nombre entier supérieur ou égal à 2.

Bien que ceci présente généralement un intérêt limité, on notera que le dispositif de tri 20 pourrait être utilisé pour trier les crevettes en deux catégories seulement, selon leur texture: les crevettes fermes, d'une part, et les crevettes molles, d'autre part. Dans ce cas, par exemple, on utilise le bac B4 pour récupérer les crevettes molles et, à la place des bacs Bl, B2 et B3, on utilise un seul bac de récupération s'étendant tout le long du bord latéral 10b, pour récupérer les crevettes fermes.

On notera également qu'en fonction de l'inclinaison maximale du tapis par rapport à l'horizontale, on récupère plus ou moins de crevettes dans le bac B4. De plus, avec une inclinaison maximale suffisamment élevée, on peut faire en sorte que toutes les crevettes 11 glissent sur le tapis 10 et sortent de celui-ci par le bord latéral 10b (i.e. qu'aucune crevette 11 ne sorte par le bord d'extrémité aval 10c). Dans ce dernier cas, il n'est pas nécessaire de prévoir un bac de récupération sous le bord d'extrémité aval 10c, ce qui réduit l'encombrement du dispositif de tri suivant la direction de déplacement D. Le nombre de catégories de tri correspond alors au nombre de bacs de récupération (ou autres moyens de récupération) répartis le long du bord latéral 10b.

La figure 7 représente un autre exemple de dispositif de tri 120 selon l'invention. Les éléments et parties analogues entre cet exemple et celui des figures 5 et 6 sont représentés par les mêmes références numériques augmentées de 100.

Le dispositif de tri 120 diffère de celui des figures 5 et 6 par l'absence de bac B4, et par la présence de moyens d'impulsion pour communiquer une impulsion aux crevettes lorsqu'elles sont sur le tapis, de manière à mettre en

mouvement ces crevettes par rapport au tapis, de préférence en direction du bord latéral HOb. Dans l'exemple, ces moyens d'impulsion sont formés par une buse d'éjection d'air 130 située un peu au dessus du tapis. Cette buse d'éjection présente une fente (typiquement de quelques centimètres) par laquelle de l'air est expulsé, sous une pression contrôlée. Cette buse 130 permet donc de souffler un jet d'air J sur les crevettes 11. Ce jet d'air J, représenté par une flèche sur la figure I ₁ est orienté principalement vers le bord latéral HOb du tapis, de sorte qu'il communique une impulsion aux crevettes 11, de manière à mettre ces crevettes en mouvement par rapport au tapis 110, en direction du bord latéral 110b. Ce jet d'air J permet de mettre en mouvement les crevettes 11 et, ainsi, d'initier le mouvement de glissement des crevettes sur le tapis. Dans l'exemple, toutes les crevettes glissent suffisamment sur le tapis pour sortir uniquement par le bord latéral HOb du dispositif, d'où l'absence de bac de récupération sous le bord d'extrémité aval 110c. Sur la figure 7 on a représenté trois exemples de trajectoires Cl', C2' et C3' pour trois catégories de crevettes ayant, respectivement, des textures ferme, intermédiaire et molle. Les crevettes fermes sortent du tapis 110 dans la zone ZV du bord latéral HOb et sont récupérées dans le bac Bl'. Les crevettes de texture intermédiaire sortent dans la zone Z2' et sont récupérées dans le bac B2 ¹ . Les crevettes molles sortent dans la zone Z3' et sont récupérées dans le bac B3'.