DESCRIPTION

La présente invention est principalement destinée à la fixation des embarcations à quai et facilite les maneuvres d'amarrage tout en améliorant la sécurité des opérateurs. Elle sert également à relier entre eux deux objets autre qu'une embarcation ou à maintenir un objet à distance.

Les personnes désirant sécuriser leur embarcation utilisent généralement des antivols rudimentaires similaires à ceux des deux roues et constitués d'une chaîne ou d'un câble et d'un cadenas. La mise en place en est rendue difficile par la position de

Panneau d'étrave - généralement fixé sous l'avant du bateau et difficilement accessible depuis ia proue - et i'éioignement de cet anneau par rapport au quai. Le dispositif est réversible en ce qui concerne ies objets à relier entre eux.

L'invention est utilisable pour tout autre usage pour lequel il est nécessaire d'obtenir un verrouillage fiabie à distance. Le dispositif est également utilisable pour des opération de condamnation d'organes de maneuvre ( vanne, interrupteur, sectionneur, disjoncteur...) généralement effectuées par ia pose d'un cadenas. Le dispositif agit alors comme un cadenas déporté.

La présente invention concerne un moyen de fixation, d'amarrage et de sécurisation d'un objet A qui comprend un crochet articulé à l'extrémité d'un moyen de liaison situé à i'intérieur d'un tube de manipulation, de façon à pouvoir s'introduire dans ce tube de manipulation par pivotement et translation et d'un dispositif de verrouiiiage positionné à l'autre extrémité du tube, l'autre extrémité du moyen de liaison étant fixée à l'objet B.

Pour la mise en place, ie crochet est positionné transversalement à l'extrémité du tube de manœuvre pour en dégager l'ouverture, ce qui permet d'accrocher un anneau ou pontet solidaire de i'objet à sécuriser. Le crochet pivote ensuite pour s'introduire dans le tube qui masque i'ouverture du crochet en emprisonnant l'anneau. Le moyen de iiaison est alors tendu puis bloqué par un dispositif de blocage, qui peut être un cadenas si la fonction antivol est souhaitée.

Seion des modes de réalisation particuliers :

Le crochet est muni d'une partie allongée et recourbée, d'un talon et d'un déport permettant son positionnement transversai en extrémité du tube de manœuvre.

Le crochet peut être réalisé d'une seule pièce piiée, mouiée ou emboutie ou de plusieurs éiéments soudés entre eux.

Le crochet pivote directement à l'extrémité du moyen de liaison ou sur un axe solidaire d'une pièce intermédiaire faisant tout ou partie de ce moyen de liaison. Le talon est muni d'un trou permettant son pivotement et sa fixation à un moyen de liaison. Le moyen de liaison peut être une chaîne, un câble, une tige ou un ruban, de préférence munie d'au moins un trou pour y insérer le dispositif de verrouillage. Un ressort peut être utilisé pour positionner automatiquement le crochet en position transversale et dégager l'ouverture. Dans ce cas, le talon peut ne pas être nécessaire. Le tube de manœuvre est réalisé en matière rigide ou semi rigide et peut être constitué en tout ou partie par un ressort à spires jointives. ii peut être constitué de plusieurs tronçons de préférence emboîtabies.

Pour éviter ia mise en compression du tube, celui-ci peut être constitué de plusieurs tronçons articulés par i'insertion de rondeiies piates ou sphériques sur ie moyen de iiaison entre ies tronçons.

Les dessins annexés illustrent l'invention :

La figure i représente une coupe d'un premier mode de réalisation.

La figure 2 représente ie dispositif iors de ia saisie de i'anneau de i'objet.

La figure 3 représente ie dispositif verrouillé sur i'anneau de i'objet. La figure 4 représente un crochet en matière couiée ou découpée.

La figure δ représente ie dispositif utiiisé en position amarrage et antivol.

La figure 6 représenteie dispositif utiiisé en position amarrage, antivoi et écarteur.

La figure 7 représente Ie crochet muni d'un axe fixé sur une pièce intermédiaire.

La figure 8 représente un exemple de crochet réalisé en deux parties soudées. La figure 9 représente un crochet articuié sur un axe et muni d'un ressort d'ouverture.

La figure 10 représente un autre type de crochet articuié muni d'un ressort d'ouverture.

La figure 11 représente une articulation soupie entre deux tronçons de tube.

La figure 12 représente deux tronçons de tubes emboîtés.

La figure i 3 représente deux tronçons de tubes enfiiés sur un moyen de iiaison et séparés par une rondelle.

En référence à ia figure i ie dispositif est constitué d'un crochet mobiie (1 ) comportant une partie de forme repiiée et allongée (2) ménageant une ouverture (12) et un taion (3) permettant son pivotement. Un déport (4) permet par traction sur un moyen de iiaison (5) constitué par une chaîne, un câble, un ruban ou une tige, de positionner transversalement Ie crochet (1) à l'extrémité d'un tube de manœuvre (6). Le crochet

ainsi positionné permet de saisir un anneau ou pontet (7) solidaire de l'objet A (11) à amarrer ou sécuriser.

La manipulation est facilitée par l'extrémité (9) arrondie ou tronconique du crochet et la partie inclinée (10) de la fermeture du talon (3). Après relâchement de la traction sur le moyen de liaison (5), le talon (3) du crochet pivote à l'extrémité du moyen de liaison ou directement sur l'anneau d'extrémité de la chaîne (5) ou sur une manille intermédiaire ou par le biais d'une articulation à pivot décrite ultérieurement, Le crochet (1) est réalisé par pliage d'un fil ou d'une barre, par moulage, par usinage d'une plaque ou par soudage, il est en métal ou toute autre matière rigide. Des variantes de crochets sont décrites ultérieurement.

Un relâchement de la traction sur le moyen de liaison (5) suivi d'une poussée sur le tube (6) puis d'une nouvelle traction sur le moyen de liaison (5) permet de faire pénétrer le talon (3) du crochet (1) dans le tube (6) en masquant l'ouverture (12) et emprisonnant l'anneau (7). Le moyen de liaison (5) est alors tendu et bloqué mécaniquement à l'extrémité du tube de manœuvre (6). Ce blocage est réalisé au moyen d'un dispositif de sécurité comme un cadenas (8) introduit dans un maillon de ia chaîne (5) ou un trou du dispositif de liaison (5). Dans le cas ou la fonction d'antivol n'est pas souhaitée, le blocage mécanique est réalisé par une simple goupille, une manille ou un insert. L'autre extrémité du moyen de liaison est assujetie à un objet B (100) qui peut être fixé dans le sol, un mur ou un autre objet.

Le tube (6) est réalisé d'un seul morceau ou de plusieurs tronçons et est décrit par la suite. La partie (2) du crochet est suffisament longue pour que l'ouverture (12) de ce crochet reste toujours à l'intérieur du tube (6) lorsque le dispositif est verrouillé, de manière à toujours emprisonner l'anneau (7) de l'objet à sécuriser (11).

La nature du tube de manipulation (6) dépend de l'usage recherché : amarrage rapide, écarteur, antivol... Sa section interne est suffisante pour permettre le passage du crochet. La longueur dépend des conditions d'utilisation et est fixe ou modulable. Pour faciliter la manipulation et le verrouillage, le tube (6) peut être constitué d'un ou plusieurs tronçons permettant d'ajuster sa longueur avant et après la pose du dispositif de blocage. Tous ou certains de ces tubes sont réalisés en métal ou en matière semi rigide assurant alors le rôle d'amortisseur.

Le mode opératoire est illustré par les figures 2 et 3.

Figure 2 : Mise en place le crochet (1) est positionné transversalement à l'extrémité du tube (6) et maintenu par la traction du moyen de liaison (5). L'ouverture (12) est dégagée et permet l'introduction de l'anneau (7) de l'objet A (11) à sécuriser. L'autre extrémité du moyen de liaison (5) sera ensuite fixée sur l'autre objet B (100) : Point fixe, anneau de quai, anneau rivé ou scellé ou autre objet...

Figure 3 : verrouillage sur l'anneau fixé à l'objet A

La tension du moyen de liaison (5) est relâchée, ce qui permet de libérer le crochet (1) et de le faire pivoter pour faire rentrer le talon (3) dans le tube (6).

Une nouvelle tension du moyen de liaison (5) permet d'aligner le crochet (1) avec le tube (6) pour le faire rentrer dans le tube (6) qui vient alors en appui sur l'anneau (7) de l'objet A (11) à sécuriser

L'ensemble est verrouillé à l'autre extrémité du tube (6) au moyen d'un cadenas (8), ou de tout autre moyen de sécurisation, introduit dans un trou du moyen de liason (5).

L'extrémité libre du moyen de liaison est soit fixée sur l'anneau (100) de l'objet B par un autre cadenas, soit passée dans cet anneau et ramenée au cadenas initial (8). Elle peut aussi être fixée à demeure.

Pour éviter les à-coups dus à la tension brutale du moyen de liaison (5), il est possible d'insérer un dispositif amortisseur sur une portion non rigide (chaîne ou câble par exemple) faisant partie de ce moyen de liaison. Plusieurs types sont disponibles dans le commerce, mais il suffit d'utiliser un sandow élastique mettant en tension une partie de la chaîne située hors du tube.

Déverrouillage . On repasse de la figure 3 à la figure 2. Le dispositif de blocage ou le cadenas (8) est retiré du moyen de liaison (5). Le moyen de liaison détendu permet de faire basculer le crochet (1) pour le dégager du tube (6).

Le crochet (1) pend de l'anneau (7) fixé sur l'objet A, ce qui permet de remonter le tube (6) pour le positionner contre le déport (4) (figure 2). Une tension sur le moyen de liaison (5) permet de bloquer le crochet (1) sur le tube (6) et de l'enlever de l'anneau (7) fixé sur l'objet A (11) à sécuriser en effectuant la manœuvre inverse de la mise en place.

Figure 5 fonction amarrage et antivol. Le dispositif agit en antivol. Il n'est pas possible de libérer l'objet A (11 ) sans retirer le dispositif de verrouillage (8) pour faire coulisser

Ie tube (6) afin de retirer le crochet (1) de l'anneau d'étrave (7). Le dispositif maintient donc l'embarcation à quai.

Figure 6 :Fonction écarteur et antivol. La longueur du tube (6) est telle que l'objet A (11), ne peut venir heurter l'objet B (100). L'étrave d'une embarcation ainsi amarrée ne peut pas venir heurter le quai.

Dans le cas d'une utilisation seulement en amarrage ou écarteur, sans rechercher une fonction de dissuasion ou d'antivol, le cadenas (8) est remplacé par une manille, un mousqueton ou tout autre moyen de blocage comme par exemple une simple goupille.

Plusieurs solutions sont envisageables pour réaliser le crochet et les tubes de manœuvre.

Figure 4 : II s'agit d'une variante de crochet (1) en matière rigide coulée ou emboutie. On distingue le crochet (1) constitué des parties (2) et (3), l'ouverture (12) et la rampe inclinée (10) précédemment décrites. Le talon (3) est muni d'une lumière de préférence inclinée (14) permettant la mise en place et la basculement. La section est applatie à l'extérieur, par exemple triangulaire ou carrée, pour faciliter le positionnement transversal du crochet à l'aide du tube.

Figure 7 : Pour faciliter la manipulation, le crochet (1) muni de son talon (3) est articulé sur une pièce intermédiaire (26) au moyen d'un axe (25) constitué d'un rivet ou d'un dispositif vissé ou soudé. Le jeu au montage est suffisant pour permettre la rotation des pièces et les parties plates assurent le positionnement de ces pièces l'une par rapport à l'autre. Cette pièce intermédiaire (26) est constituée par exemple d'un plat, d'un U, d'un tube carré ou rectangulaire ou d'une tige ronde en métal ou matière plastique. Dans le cas où la tige ronde est utilisée, l'axe de rotation (25) peut être réalisé par mise à l'équerre d'une extrémité de cette tige. La longueur de la pièce intermédiaire (26) n'est pas critique. Cette pièce joue le rôle de tout ou partie du moyen de liaison (5).

Lors de la mise en place, le talon (3) permet au crochet (1) de se positionner transversalement au tube (6). Le fonctionnement est le même que celui décrit précédemment.

Le crochet peut être d'un seul tenant ou réalisé par soudure d'une tige cintrée (2) sur un plat (3) servant de talon ( figure 8). Un trou pratiqué dans le talon permet son pivotement autour de l'axe (25) (voir figure 7).

Figure 9 Pour faciliter les manœuvres, le crochet (1) est dépourvu de talon et est muni d'un dispositif à ressort (30) lui permettant de se positionner automatiquement en travers du tube (6). Le crochet (1) pivote sur l'axe (25). Le positionnement est obtenu au moyen d'un ressort (30) qui prend appui sur une pièce intermédiaire (26) et incline le crochet (1) en l'absence de tension sur le moyen de liaison (5). Une butée (33) limite le basculement de manière que le crochet (1) soit approximativement en quadrature par rapport au tube de manipulation (6) pour dégager son ouverture. Lors de la traction sur le moyen de liaison (5), le crochet (1) rentre dans le tube (6) permettant ainsi d'emprisonner l'anneau de l'objet à sécuriser.

La pièce intermédiaire (26) est utilisée pour bien positionner fe crochet (1) et permettre au ressort (30) d'agir. Cette pièce (26) est constituée par exemple d'un plat, d'un rond, d'un U ou d'un tube carré ou rectangulaire en métal ou matière plastique. La forme du ressort (30) n'est pas critique pourvu que son action tende à faire pivoter le crochet (1) qui vient alors reposer sur la butée (33) approximativement en quadrature sur la pièce intermédiaire (26).

Figure 10: Cette figure illustre une autre forme de crochet (1) à ressort facilitant la manipulation.

Figure 10 de gauche : Le moyen de liaison (5) est relâché. Le ressort (75) bloqué par la rondelle fixe (74) applique la rondelle mobile (72) contre le talon(3) du crochet (1) qui de par sa forme se met en travers par rapport au tube (6). C'est la position permettant de mettre ou retirer le crochet sur l'anneau (7) de l'objet A. Figure 10 de droite : Une traction sur le moyen de liaison positionne le crochet (1) dans le sens du tube (6) et lui permet de rentrer dans le tube (6). Le tube (6) est alors repoussé, ce qui permet de le verrouiller à l'extrémité placée du coté de l'utilisateur. Une pièce intermédiaire munie d'un axe, similaire à celle du crochet manuel précédemment décrit, est utilisable pour assurer un meilleur positionnement du crochet.

Figure 11 :

Dans le cas où seule la sécurisation est recherchée, par exemple pour empêcher l'utilisation frauduleuse d'une embarcation déjà amarrée à un quai ou un ponton par d'autres moyens classiques, le tube de manipulation doit être suffisamment court pour éviter qu'il puisse être mis en contrainte excessive lors des mouvements de l'objet A.

Pour pallier ce risque, le tube (6) est constitué de plusieurs tronçons articulés (60). Une articulation semi-rigide (61) permet de positionner correctement le dispositif tout en évitant les contraintes mécaniques de compression dues aux mouvements relatifs des objets A et B. Cette articulation (61) peut être réalisée au moyen d'un ressort à boudin ou d'un manchon en matière souple.

Une autre solution consiste à utiliser un unique ressort à spires jointives pour jouer le rôle du tube.

Figure 12 : Indépendamment de l'usage de raccords souples et de ressorts, le tube de manœuvre est constitué de plusieurs tronçons (60) dont une extrémité (65) est évasée pour permettre l'emboîtement des tronçons en assurant la rigidité du tube de manœuvre et l'ajustement en longueur. L'emboîtement peut aussi être réalisé par l'usage de manchons (62), évitant ainsi l'usage de tubes évasés. Un tronçon de tube en matière souple ou un ressort (63) peut avantageusement être inséré à une des extrémités pour servir d'amortisseur.

Figure 13 : Pour assurer la liberté de mouvement au tube, l'opérateur a la possibilité d'intercaler entre les tronçons de tube (60) des rotules(64) constituées par exemple de sphères percées ou de rondelles insérées sur le moyen de liaison (5) entre les tronçons de tube (60). L'utilisation de rondelles permet de conserver une certaine rigidité à l'ensemble en effectuant une traction sur le moyen de liaison (5), ce qui facilite la mise en place et le retrait d'un crochet précédemment défini „ Une fois la tension du moyen de liaison relâchée, les tubes (60) ne peuvent plus être mis en contrainte de compression.