A ce jour, les sapeurs pompiers, ou tout autre corps de métier pouvant tre amené à intervenir d'urgence tel que la police, la gendarmerie, le génie, les groupes d'intervention de type GIGN ou GIPN, rencontrent des difficultés pour pénétrer dans les appartements d'immeubles, les maisons individuelles, les bâtiments industriels et commerciaux dans le cadre d'intervention de secours. En effet, ces difficultés sont le plus souvent liées à la résistance des portes blindées qui peuvent résister entre 15 et 20 minutes à la force d'une masse manipulée par les pompiers, lesquels sont donc parfois épuisés ou moins réactifs et moins efficaces face au danger, particulièrement en cas de feu. A titre d'information, il existe cinq niveaux de référence concernant les portes blindées à simple ou double vantaux. Le chiffre cinq est le niveau le plus élevé de résistance à l'effraction avec une résistance à la déformation à partir de 4 tonnes de poussée. Ce type de porte est ainsi équipé d'une serrure à 6 points, avec des pistons de diamètre de 18 mm en acier trempé et de 40 mm de pénétration dans un châssis en acier trempé de 3 mm d'épaisseur.

II existe déjà des équipements permettant d'enfoncer des portes blindées, appelées « Door Breaker » mais ceux-ci ne conviennent pas aux sapeurs pompiers car ils sont lourds, encombrants, peu manoeuvrables, peu efficaces, longs à mettre en oeuvre et d'utilisation limitée. Or, lors d'une intervention d'urgence, notamment en cas de feu ou de risque d'intoxication, chaque seconde de perdue à ouvrir la porte est un risque supplémentaire d'avoir des dégâts et des victimes, aussi bien du côté des individus à secourir que des pompiers.

Pour résoudre ces problèmes, l'invention propose de réaliser un dispositif d'ouverture à force d'ouvrants, tels que des portes ou des fentres, portatif, avec une force de frappe importante pour une meilleure efficacité, facile d'utilisation et sûr.

Plus précisément, l'invention a pour objet un dispositif d'ouverture en force d'un ouvrant de largeur déterminée présentant une partie ouvrante et un châssis fixe, tel qu'une porte ou une fentre, comportant au moins :

- un bâti extensible en longueur formé de deux ou plusieurs parties coulissantes pour pouvoir s'adapter à la largeur de l'ouvrant, - un coin d'enfoncement destiné à tre disposé entre le châssis et la partie ouvrante, - un vérin d'écartement pour permettre la pénétration du coin entre la châssis et la partie ouvrante afin d'ouvrir en force l'ouvrant, et un vérin de poussée placé sensiblement perpendiculairement au bâti, les vérins étant manoeuvrables à distance à l'aide d'au moins une télécommande, dans lequel en ce que le vérin de poussée est un vérin à percussion à poussée continue et action répétitive de type va-et-vient.

Selon des modes préférés de réalisation de l'invention : - le bâti comprend un fourreau extérieur à l'intérieur duquel coulisse un fourreau intérieur, un premier coin d'enfoncement affûté étant solidaire du fourreau extérieur et un second coin d'enfoncement affûté étant solidaire du fourreau intérieur ; - les coins sont positionnés de manière décalés aux deux extrémités opposées du bâti et présentent chacun une forme sensiblement en « L » ; - le vérin d'écartement est fixé à l'intérieur du fourreau interne sur une platine et permet l'enfoncement des coins préalablement à la mise en oeuvre du vérin de poussée à percussion ; - le vérin de poussée à percussion est monté coulissant sur une rampe assurant son positionnement à l'endroit voulu, ladite rampe s'étendant sur sensiblement toute la longueur du fourreau extérieur. De préférence, la rampe est de type queue d'aronde ; - le vérin de poussée à percussion comprend un soufflet dont est solidaire une plaque d'appui rigide positionnable face à la partie ouvrante de l'ouvrant ; -le soufflet est réalisé en matière plastique flexible et résistante à la pression de sorte que la plaque d'appui présente une déformation angulaire possible comprise entre 0° et sensiblement 20° selon trois axes perpendiculaires de rotation ; - le bâti comprend un organe de blocage en translation longitudinale permettant de bloquer les deux parties coulissantes entre elles avant de manoeuvrer le vérin de pression à percussion ;

- l'organe de blocage comprend au moins une crémaillère longitudinale disposée sur la surface interne du fourreau extérieur et munie de crans de blocages, un cliquet articulé coopérant avec la crémaillère pour tre ou non en prise avec lesdits crans, et un ressort de rappel du cliquet ; - l'organe de blocage comprend de manière avantageuse deux crémaillères identiques disposées sensiblement en opposition sur la surface interne du fourreau extérieur, deux cliquets articulés montés sur un tiroir commun solidaire de la tige du vérin d'écartement et reliés entre eux par deux ressorts de rappel, et deux ergots solidaires d'une plaque d'obturation du fourreau interne et coopérant avec les cliquets pour les maintenir en position rabattue à l'encontre la force de rappel des ressorts ; - chaque vérin est de type pneumatique et présente respectivement une connexion rapide à une bouteille d'air sous pression et une soupape d'échappement ; - la télécommande est reliée aux vérins par l'intermédiaire de flexibles anti-feu et anti-écrasement d'une longueur comprise entre un et plusieurs mètres et présente des commandes indépendantes pour chaque vérin et faciles à distinguer ; - les commandes de vérins sont des boutons poussoir et le bouton de commande du vérin d'écartement est plus proéminent sur la télécommande que le bouton de commande du vérin de poussée ; - le bâti présente, à une extrémité, un logement de type queue d'aronde disposé perpendiculairement à sa direction principale d'allongement pour recevoir une rallonge ; - le bâti présent deux poignées de préhension fixes ou articulées disposée à ses deux extrémités opposées et réalisées en matériau résistant aux choc violents, au feu et à la corrosion tel que du titane ; - le vérin d'écartement présente une puissance comprise entre 5 et 20KN, de préférence égale à 13,5 KN, et une course d'environ 50 à 100 mm, et le vérin de poussée à percussion présente une puissance comprise entre 10 et 70 KN, avantageusement entre 25 et 50KN, et de préférence égale à sensiblement 45KN, une course comprise entre 50 et 200 mm ; - avantageusement, le dispositif est principalement réalisé en matériau présentant une haute résistance mécanique, au feu et à la corrosion, tel que du titane ;

- le dispositif est utilisable en parallèle avec d'autres dispositifs identiques reliés entre eux par des connexions rapides et actionnés par la mme télécommande ; et D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemple et qui représentent respectivement : - la figure 1, une vue en coupe d'un dispositif d'ouverture à force d'un ouvrant conforme à la présente invention, - la figure 2, une vue de face du dispositif de la figure 1, - la figure 3, une vue en coupe selon la ligne AA de la figure 1 - les figures 4 et 5 des vues de détails de la figure 1 Les figures 1 à 3 représentent un dispositif 1 d'ouverture à force d'un ouvrant tel qu'une porte, par exemple blindée, ou une fentre.

Ce dispositif 1 comporte un bâti 2 sensiblement circulaire d'axe longitudinal XX', extensible manuellement en longueur et formé d'au moins deux parties coulissantes pour s'adapter à tout type d'ouvrant, notamment une porte 100 ayant une largeur L. Le bâti comprend ainsi un fourreau externe 10, à l'intérieur duquel coulisse un fourreau interne 20, et un vérin de poussée par percussion 30 monté mobile sur le fourreau externe 10.

Les deux fourreaux 10 et 20 sont réalisés en métal à haute résistance mécanique, tel que du titane.

Le fourreau externe 10 comporte, à une extrémité libre 10a, un premier coin 12 d'enfoncement et de positionnement décalé. Ce premier coin, réalisé en titane très affûté et indéformable et sensiblement en forme de L, est par exemple soudé sur le fourreau externe 10 par l'intermédiaire de jambes de renfort. Un logement 13 de type queue d'aronde est également prévu à l'extrémité 10a, perpendiculairement à la direction d'allongement principale dudit fourreau externe 10. Ce logement 13 permet de recevoir une rallonge 40 destinée à augmenter la longueur utile du dispositif d'ouverture 1.

Le fourreau externe 10 comporte également une rampe longitudinale 14 de déplacement et de positionnement du vérin de poussée 30, également du type queue d'aronde, comme cela est représenté plus en détail sur la figure 3. La rampe mesure sensiblement toute la longueur du fourreau externe 10.

Comme cela est visible sur les figures 1,4 et 5, le fourreau externe 10 comporte une première crémaillère longitudinale 15, placée au dos

de la rampe 14, et une seconde crémaillère longitudinale 16 identique à la première, disposées également à l'intérieur du fourreau externe, mais en opposition avec première crémaillère 15. Chaque crémaillère 15 et 16 est munie respectivement de crans 17 de blocage.

Une solide poignée 18 de préhension réalisée en titane est également soudée proche de l'extrémité 10a du fourreau externe, à l'opposé du premier coin 12.

Le fourreau interne 20 comporte, à une extrémité libre 20a, un second coin 22 d'enfoncement et de positionnement décalé similaire au premier coin 12 du fourreau externe 10. Le fourreau interne 20 renferme un vérin pneumatique 50 vissé à une platine arrière 51 et dont la tige centrale 52 sort d'une plaque d'obturation 23.

Un organe de blocage 60 comprend, outre les crémaillères 15 et 16, un tiroir 61 vissé à l'extrémité libre 52a de la tige de vérin 52 et coopérant avec le fourreau externe 10. L'organe de blocage 60 comporte également deux cliquets 62 articulés autour d'axes 65 aménagés dans le tiroir 61. Les cliquets 62 sont placés en oppositions l'un par rapport à l'autre, dos à dos et disposés chacun en regard d'une crémaillères 15 ou 16. Deux ressorts de rappels 64 relient les cliquets au niveau de leurs axes. La plaque 23 présente également deux ergots 24 dressées axialement permettant de maintenir en position les cliquets 62 contre la force de rappel des ressorts de rappels 64.

Une seconde poignée de préhension 28 est également soudées proche de l'extrémité 20a du fourreau interne 20, parallèlement à la première poignée 18.

Le vérin d'écartement 50 est muni d'une connexion rapide 54 à une bouteille d'air sous pression 70 par l'intermédiaire d'un flexible 55 anti- feu et anti-écrasement, et d'une télécommande à distance 80, et d'une soupape 56. Un premier bouton 26 d'actionnement du vérin 50 est prévu proche de la seconde poignée 28.

Le vérin de poussée 30 est monté coulissant sur le fourreau externe 10 par l'intermédiaire d'une liaison de type queue d'aronde avec la rampe longitudinale 14. Le vérin de poussée 30 peut ainsi se déplacer sur sensiblement toute la longueur du fourreau externe 10. Ce vérin 30 comporte un soufflet 32 étanche par exemple en caoutchouc renforcé, une connexion rapide 34 à la bouteille d'air comprimé 70 par l'intermédiaire d'un flexibles 35

anti-feu et anti-écrasement et de la télécommande à distance 80, une soupape d'échappement 36 et une plaque d'appui rigide 38.

La télécommande à distance 80 comprend des connexions rapides 84 pour les flexibles 55 et 35 partant vers les vérins 30 et 50, et pour un flexible 74 partant vers la bouteille de gaz sous pression 70. Deux boutons 83 et 85 sont prévus pour piloter respectivement le vérin d'écartement 50 et le vérin de poussée 30. Ces boutons sont facilement repérables, mme de manière aveugle, par exemple dans la fumée et/ou avec un masque respiratoire sur le visage. A cet effet, le deuxième bouton 83 est plus proéminent que le troisième bouton 85.

Le principe de fonctionnement du dispositif conforme à l'invention est le suivant. Le dispositif, tenu par ses poignée 18 et 28 par l'opérateur, est placé dans n'importe quelle position entre les montants de la porte, par exemple horizontalement, légèrement incliné ou verticalement. Les deux fourreaux sont écartés manuellement afin de placer les coins en titane 12 et 22 entre une partie ouvrante 102 et un châssis latéral 104 de la porte 100.

Le vérin de poussée 30 est manoeuvré le long de la rampe 14 afin de le placer le plus proche possible de la serrure 105 de la porte 100.

Une fois dans cette position illustrée par la figure 4, l'opérateur appuie sur le premier bouton 26 solidaire du dispositif 1 afin de déclencher l'arrivée de l'air sous pression dans le vérin d'écartement 50. Lors de cette mise en pression lente, le vérin d'écartement 50 pousse sa tige 52 pour écarter le fourreau externe 10 du fourreau interne 20 de quelques mm à quelques centimètres, typiquement entre 50 et 100 mm, ce qui a pour effet de faire pénétrer les coins 12 et 22 plus ou moins profondément dans le châssis 104 de la porte 100. En mme temps, les deux cliquets 62 de l'organe de blocage 60 pivotent petit à petit à mesure que les fourreaux s'écartent et que les ergots 24 s'éloignent desdits cliquets 62, puis se mettent en prise avec les crans 17 des deux crémaillères 15 et 16 afin de bloquer le dispositif 1 en position. A partir de ce moment, les fourreaux 10 et 20 ne peuvent plus se rapprocher l'un de l'autre sans purge du vérin d'écartement 50 qui reste donc en permanence sous pression. Le dispositif est alors verrouillé et prt à tre utilisé.

L'opérateur saisi alors la télécommande 70 et se place le plus loin possible tout en ayant de préférence un regard sur la porte 100 et le

dispositif 1 afin de contrôler l'état d'avancement de l'opération d'enfoncement.

Typiquement, compte tenue de la longueur des flexibles de commande 55 et 35, l'opérateur peut se placer à 5 mètres.

L'opérateur appuie alors sur le deuxième bouton 83 qui est placé sur la télécommande 80, ce qui a pour effet de piloter le vérin d'écartement 50 qui pousse cette fois-ci par sa platine de fond 51'puisque les cliquets 62 font office de butée pour la tige de vérin 52. Ceci a pour effet de faire pénétrer encore plus profondément les coins 12 et 22 et dans le châssis 104 de la porte 100, en particulier au niveau des points de fermeture. La force de pénétration est typiquement comprise entre 5 et 20 KN, par exemple 13,5 KN, sous une pression d'air de 8 bars et avec une course longitudinale d'environ 95 mm au total.

Deux cas peuvent alors se présenter. Dans le premier cas, les montants du châssis 104 sont classique et peu résistants, par exemple en bois. Les coins 12 et 22 utilisés pénètrent alors entre la partie ouvrante 102 et le châssis 104, et le vérin d'écartement 50 arrive en course maximale. La poussée du vérin d'écartement 50 et des coins 12 et 22 est alors supérieure à la résistance du châssis 104, ce qui permet de le déformer, en particulier proche de la serrure et/ou des gonds. Dans le second cas, le châssis 104 est très résistant, par exemple muni de cornières en métal épais. Les coins 12 et 22 pénètrent alors entre la partie ouvrante 102 et le châssis 104, et le vérin d'écartement 50 n'est pas en course maximale, il permet de maintenir le dispositif dans sa position pour permettre de faciliter le travail du vérin 30 de poussée à percussion.

L'opérateur actionne alors le troisième bouton 85 placé sur la télécommande 80, ce qui a pour effet de piloter le vérin 30 de poussée à percussion. Comme il a été dit, le vérin de poussée 30 est placé au plus près de la serrure grâce a la rampe de coulissement 14 aménagée sur le fourreau externe 10. Le soufflet élastique 32 du vérin de poussée se gonfle petit à petit sous la pression de l'air et déplace la plaque d'appui 38 contre la partie ouvrante 102 de la porte 100. Une fois la plaque d'appui 38 bien positionnée, l'opérateur appuie de nouveau ou continue d'appuyer sur le troisième bouton 85 afin d'exercer une pression maximum, typiquement d'environ 45KN, sur la partie ouvrante 102 de la porte 100, sensiblement perpendiculairement à celle-ci. Le soufflet 38 continue à se gonfler sous une pression d'air de 15 bars et avec une course d'environ 50 à 200 mm selon le modèle de vérin. La partie

ouvrante 102 de la porte se déforme alors sous l'effet à la fois de la poussée perpendiculaire du vérin de poussée 30 mais également de l'écartement longitudinal du vérin d'écartement 50 qui déforme ou désolidarise les montants du châssis 104. Si la porte résiste, l'opérateur peut alors actionner le vérin de poussée 30 plusieurs fois de suite rapidement, par exemple toute les 5 à 10 secondes, voire toutes les 2 secondes environ, afin d'exercer une poussée à percussion répétitive de type va-et-vient sur la porte en vue de faire céder les points de fermeture. Une commande spécifique de percussion peut d'ailleurs tre prévue sur la télécommande pour automatiser la frappe du vérin de poussée, avec éventuellement un réglage de la fréquence et de la course avant/arrière. Bien entendu, durant cette opération, le vérin d'écartement reste constamment sous pression. Par ailleurs, le vérin de poussée 30 accepte une déformation angulaire d'environ 20° au maximum grâce au soufflet 38, et ce dans toutes les directions, ce soufflet souple 38 agissant un peu à la manière d'une liaison rotule.

Une fois la porte ouverte, le dispositif 1 reste en général en place, coincé par ses coins 12 et 22 encastrés dans le châssis 104. Il suffit de purger très rapidement les différents vérins à l'aide des soupapes 36 et 56, et notamment le vérin d'écartement à l'aide du premier bouton 26, ce qui a notamment pour effet de débloquer les cliquets 62 qui reviennent en place lorsque la tige de vérin 52 rentre dans le fourreau interne 20 et que les ergots 24 viennent au contact desdits cliquets 62, comme dans la position de repos illustrée par la figure 4.

Dans le cas d'une porte de grande largeur, par exemple industrielle et/ou à double vantaux, ou dans le cas d'un positionnement essentiellement vertical, il est possible de placer la rallonge 40 à l'extrémité du fourreau externe 10, grâce au logement en queue d'aronde 13.

Le dispositif de la présente invention est également utilisable en « aérien », c'est-à-dire par exemple pour ouvrir une fentre d'un immeuble de l'extérieur, éventuellement d'un balcon. Pour cela, les deux bras une longe en forme de « Y » munie de mousquetons viennent s'attacher dans les poignées 18 et 28, tandis que la branche principale vient s'attacher par exemple à une rampe de balcon ou à une échelle de pompier. Ainsi, mme si le dispositif 1 est désolidarisé de la fentre lors de l'enfoncement de celle-ci, il ne risque pas de tomber et par exemple, d'atterrir sur des personnes placés en contre bas de la fentre. Cette sécurité supplémentaire est particulièrement

utile lorsqu'un flash-over, c'est-à-dire l'explosion d'une boule de feu se propageant à très grande vitesse, sort de la fentre lors de son ouverture. Un tel événement, fréquent, est par ailleurs une cause majeure de décès parmi les pompiers.

Le dispositif de la présente invention peut ainsi prendre place dans tous les véhicules de pompier utilisé pour des intervention d'urgence, mais également dans certains véhicules de police ou de gendarmerie intervenant dans le cadre de la répression (drogue, grand banditisme, prise d'otage) ou d'interventions rapides judiciaires.

II se range dans une housse sur mesure, de préférence en matériau ignifugé, pour permettre un transport facile en bandoulière ou à la bretelle sur le lieu de l'opération.

Les nombreux avantages de la présente invention par rapport aux solutions de l'art antérieur sont les suivants : - Très grande facilité d'utilisation, mme dans des conditions extrmes de visibilité (fumée, faible lumière) ; - Grande sécurité du fait de la télécommande qui permet d'agir à distance, à plusieurs mètres de l'ouvrant ; - Faible poids du dispositif, environ 12-16 kg, du fait notamment de l'utilisation de titane qui est un matériau à la fois léger, qui ne rouille pas, et qui est très résistant aux chocs et à la chaleur ; - Les efforts physiques, à la fois pour porter le dispositif et le manipuler, sont faibles, ce qui permet aux intervenants de conserver leur totale condition physique afin de se concentrer sur le sauvetage des individus à secourir une fois la porte ouverte ; - Connexion rapide sur tout type de bouteille d'air comprimé utilisée typiquement par les pompiers ; - Le fluide utilisé est incombustible ; - L'utilisation d'air évite une manutention complexe comme c'est le cas pour l'utilisation de vérin pneumatique. II y a peu de risque de panne du dispositif, qui va donc durer longtemps ; - Du fait de l'utilisation d'air comprimé, qui plus est toujours disponible dans un camion de pompier, la fréquence de la poussée est très rapide comparativement à un vérin hydraulique très long à purger (plusieurs minutes). Ceci est un gage supplémentaire de sécurité à la fois pour les

intervenants (principalement pour les pompiers en cas de feu) mais également pour les personnes secourues dont la vie peut tre en sérieux danger ; - Peu de détérioration de la porte et de ses montants latéraux, il est parfois mme possible de refermer la porte ; - Le dispositif peut tre placé dans n'importe quelle configuration, par exemple en biais, verticalement ou horizontalement, et fonctionner avec tout type de porte, que ce soit une porte à simple ou double vantaux, une porte de petite largeur, notamment moins large que le dispositif dans son état replié, par exemple de 63 cm, ou une porte de grande largeur, par exemple au-delà de 1 m, - Le vérin de poussée étant monté mobile sur une rampe de déplacement, il peut tre positionné au meilleur endroit pour accroître les chances d'ouverture rapide de la porte et ne pas perdre de temps ; - II est possible, grâce aux connexion d'air comprimé, de faire fonctionner en parallèle plusieurs dispositif simultanément avec une seule télécommande, afin d'augmenter la force de frappe ; - La surface plaque d'appui est suffisamment importante pour éviter que le vérin de poussée ne traverse la porte sans l'ouvrir ; - Grâce au soufflet du vérin de poussée qui permet d'accepter une inclinaison allant jusqu'à 20°, la force de frappe de la plaque d'appui reste constante ; - Les deux fourreaux ne peuvent pas se déboîter et le vérin d'écartement fonctionne toujours de manière optimale grâce aux cliquets et au fait que le vérin d'écartement pousse par le fond, - La puissance de ce dispositif surpasse largement celle des dispositifs de l'art antérieur, le rendant utilisable pour des blindages très élevés, II doit tre bien entendu toutefois que la description détaillée, donnée uniquement à titre d'illustration de l'objet de l'invention, ne constitue en aucune manière une limitation, les équivalents techniques étant également compris dans le champ de la présente invention.

Ainsi, le dispositif peut aussi tre utilisé pour l'ouverture d'une fentre blindée en permettant, grâce à sa commande à distance, d'éviter les blessures des intervenants par bris de glace.

L'utilisation de vérin électrique, hydrauliques, à source chimique ou autre est tout à fait possible.

Les poignées peuvent tre articulées et disposée d'une autre manière ou tre plus nombreuses ou encore tre ouverte d'un côté et former simplement un L à la place d'un U.