Domaine technique : La présente invention concerne un dispositif de pose d'une attelle de contention dentaire, ladite attelle se présentant sous la forme d'un fil, d'une grille, ou d'une bande d'un matériau souple métallique, synthétique ou composite fibré, ladite attelle étant destinée à être fixée au niveau de la face linguale, palatine ou vestibulaire d'au moins deux dents adjacentes dans le but de les immobiliser l'une par rapport à l'autre.

Technique antérieure :

Les attelles de contention dentaire servent à prévenir et/ou traiter la mobilité dentaire en maintenant les dents dans une position déterminée, proche de la position physiologique. Elles sont utilisées à titre temporaire ou permanent, notamment dans le cadre de traitements parodontaux ou post-traumatiques, après un traitement orthodontique pour stabiliser le résultat, dans le cadre du remplacement transitoire d'une ou deux dents manquantes ou encore en attendant un implant, durant la période de cicatrisation.

Le principe d'une attelle de contention dentaire repose sur une solidarisation de plusieurs dents, dans le but de les immobiliser, tout en permettant au patient la pratique du contrôle de la plaque inter-dentaire.

Différentes méthodes sont employées à l'heure actuelle pour réaliser cette solidarisation.

Il est ainsi couramment fait usage d'une attelle se présentant sous la forme d'un fil, d'une grille, ou d'une bande d'un matériau souple, métallique, synthétique ou composite fibré, collée à l'aide d'un matériau composite sur les faces linguales ou palatines de plusieurs dents adjacentes. Une autre méthode consiste à implanter, au niveau des dents concernées, une ligature en fil d'acier logée dans une gouttière vestibulaire masquée de composite. Par ailleurs, dans le but de remédier plus spécifiquement à la mobilité des incisives supérieures et des dents postérieures, une autre méthode couramment employée consiste encore à placer un gros fil d'orthodontie, en acier ou en fibres de polymères, dans un puits ou une rainure linguale ou occlusale. Pour la pose de tels appareils de contention dentaire, le praticien dispose actuellement de différentes techniques, qualifiées de « directes » lorsqu'il façonne et adapte l'attelle directement sur le patient, ou d'« indirectes » lorsqu'un prothésiste doit intervenir pour la fabrication de l'attelle, après la prise d'une empreinte de la surface concernée. Les techniques « indirectes » sont mises en œuvre par exemple dans les cas où l'attelle doit être logée dans une rainure.

Les techniques de pose aussi bien « directes » qu' « indirectes » ne donnent, à l'heure actuelle, pas entière satisfaction. Ainsi, les techniques « directes » supposent pour le praticien de respecter scrupuleusement un protocole opératoire complexe et long. Lors de la première étape de ce protocole, il lui faut procéder à l'ajustement de l'attelle à la forme de la surface d'implantation, ce qu'il effectue par tâtonnements et par essais successifs jusqu'à l'obtention de la forme adéquate. Une telle manière de procéder est non seulement laborieuse pour le spécialiste mais également fatigante pour le patient. Une fois l'attelle prête, le praticien doit effectuer un traitement chimique des faces concernées des dents, avant d'y lier l'attelle en la noyant dans un matériau composite. Sous peine de conduire à l'échec de l'implantation, le plus grand soin doit être apporté à ces deux dernières étapes, en particulier pour obtenir une interface dent/composite/attelle la meilleure possible. Finalement, bien que permettant l'implantation d'une attelle en une seule séance, les techniques « directes » se révèlent fastidieuses, contraignantes et délicates à mettre en œuvre, et supposent une grande dextérité de la part du praticien. Les techniques « indirectes », quant à elles, présentent surtout l'inconvénient de nécessiter plusieurs séances de travail, séparées par des intervalles de temps pouvant être plus ou moins longs, ce qui est très contraignant aussi bien pour le patient que pour le praticien. Ainsi, il faut prévoir au moins une séance au cours de laquelle le praticien prépare les dents, pour y réaliser par exemple une rainure, avant d'en prendre une empreinte qu'il confie à un prothésiste pour la fabrication d'une attelle de forme appropriée. Une autre séance doit ensuite être prévue pour procéder à l'insertion de l'attelle dans la rainure. Un autre inconvénient reproché à ce type de techniques réside par ailleurs dans son coût très élevé et dans son caractère invasif. Exposé de l'invention :

La présente invention vise à pallier les inconvénients précédemment évoqués, en proposant, pour la pose d'attelles de contention dentaire, un dispositif permettant de procéder à cette opération très facilement, rapidement, avec précision, sans risque d'erreur et en une seule séance. L'invention a en particulier pour but de proposer une solution permettant, en une seule et même séance, d'adapter une attelle de contention dentaire à la morphologie des dents et de la maintenir au content étroit de ces mêmes dents pendant la phase de collage. Dans ce but, l'invention concerne un dispositif du genre indiqué en préambule, caractérisé en ce que ledit dispositif de pose comporte au moins un support de guidage souple et allongé portant ladite attelle, au moins un élément de positionnement, monté coulissant sur ledit support de guidage à arrière de ladite attelle, et destiné à être positionné sensiblement en regard d'un espace inter-proximal entre deux dents consécutives, et des moyens de serrage couplés audit élément de positionnement et agencés pour, lors du serrage, rapprocher ledit élément de positionnement des dents à solidariser de sorte à amener ladite attelle au contact desdites faces linguale, palatine ou vestibulaire pour en épouser la forme. Selon une forme de réalisation préférentielle, lesdits moyens de serrage comportent, par élément de positionnement, un fil agencé pour passer dans l'espace inter- proximal entre deux dents consécutives, ce fil décrivant une boucle ouverte et traversant ledit élément de positionnement, lesdits moyens de serrage comportant encore un organe de blocage traversé par les deux extrémités libres dudit fil et agencé pour être positionné du côté des dents opposé à ladite attelle, en butée contre un espace inter-proximal.

Selon une variante de réalisation, chaque élément de positionnement comporte au moins deux passages le traversant d'arrière en avant, respectivement au niveau de sa face supérieure et de sa face inférieure, pour permettre le passage de ladite boucle de fil.

Selon une autre variante, chaque élément de positionnement comporte au moins un passage le traversant de haut en bas au niveau de sa face arrière, pour permettre le passage de ladite boucle de fil.

De manière particulièrement avantageuse, chaque élément de positionnement comporte, au moins au niveau de sa face avant destinée à venir en butée contre un espace inter-proximal, une section triangulaire.

Une autre caractéristique de la présente invention est encore définie par le fait que le fil est réalisé dans un matériau choisi dans le groupe comprenant le nylon, le téflon®, le polyéthylène, une combinaison de ces matériaux. Par ailleurs, selon une variante de réalisation, le fil comporte un traitement de surface destiné à améliorer son coefficient de glissement.

Selon une forme de réalisation préférentielle, la présente invention se caractérise encore en ce que ledit organe de blocage comporte au moins deux pièces assemblées, mobiles l'une par rapport à l'autre entre une position desserrée et une position serrée, et agencées pour bloquer lesdites extrémités libres dudit fil dans leur position serrée.

Dans ce cas, une variante de réalisation consiste en ce que lesdites pièces constitutives de l'organe de blocage sont assemblées par vissage.

De préférence, lesdites pièces comportent une première pièce filetée comportant au moins un orifice d'entrée desdites extrémités libres dudit fil, au moins un canal intérieur pour le passage desdites extrémités, et au moins un orifice de sortie desdites extrémités, et une seconde pièce taraudée agencée pour coopérer avec ladite pièce filetée et coincer lesdites extrémités en position serrée.

Selon une autre variante, lesdites pièces de l'organe de blocage sont assemblées par encliquetage.

Dans ce cas, lesdites pièces comportent une première pièce équipée d'au moins un cran d'encliquetage et d'au moins un orifice de passage des extrémités libres du fil, et une seconde pièce équipée d'au moins un orifice de passage des extrémités libres du fil et d'un logement agencé pour accueillir ledit cran d'encliquetage et coincer lesdites extrémités en position serrée.

De manière avantageuse l'une au moins desdites pièces présente, au moins partiellement une section triangulaire au niveau de sa zone destinée à venir se positionner en butée contre un espace inter-proximal. Selon une autre forme de réalisation, ledit organe de blocage comporte un manchon monté serré sur lesdites extrémités libres dudit fil.

De préférence, ledit manchon est réalisé dans un matériau ayant un coefficient de frottement élevé, par exemple à base de caoutchouc synthétique ou naturel.

Selon une caractéristique additionnelle du dispositif selon l'invention, le support de guidage comporte au niveau de chacune de ses extrémités un embout pour la fixation de l'attelle de contention, l'un au moins de ces embouts étant agencé pour permettre un déplacement longitudinal de ladite attelle par rapport audit support de guidage.

Par ailleurs, selon une autre variante de réalisation de l'invention, ledit élément de positionnement comporte deux parties extrémales élargies reliées entre elles par une partie centrale étroite comportant une fente pour le passage de ladite attelle, ledit élément de positionnement étant agencé pour adopter une position rétractée de repos dans laquelle lesdites parties extrémales sont rapprochées l'une de l'autre et une position étirée active dans laquelle lesdites parties extrémales sont éloignées l'une de l'autre de sorte que la partie centrale passe dans un espace inter-proximal de manière à amener ladite attelle au contact des faces linguale, palatine ou vestibulaires desdites dents.

Selon une caractéristique avantageuse, ledit élément de positionnement est réalisé d'une pièce unique en un matériau élastique, tandis qu'au moins ladite partie centrale forme lesdits moyens de serrage.

Une caractéristique additionnelle est définie par le fait que lesdites parties extrémales comportent au moins au niveau de leur face avant destinée à venir en butée contre un espace inter-proximal, une section triangulaire. D'autre part, chacune desdites parties extrémales comporte au moins un moyen de préhension agencé pour permettre l'écartement desdites parties extrémales l'une par rapport à l'autre. Dans ce cas, ledit moyen de préhension peut comporter au moins une cavité agencée pour accueillir une extrémité d'un outil tel qu'une pince.

Conformément à une autre caractéristique de l'invention, au moins une desdites parties extrémales comporte une fente pour le passage dudit support.

Selon une variante de réalisation particulièrement avantageuse, le support de guidage est agencé pour définir une attelle de contention dentaire.

Dans ce cas, ledit support de guidage est réalisé dans un matériau souple métallique, synthétique ou composite. Dans la forme de réalisation préférentielle, le présent dispositif de pose d'une attelle de contention est agencé pour être à usage unique.

Description sommaire des dessins : La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante de plusieurs modes de réalisation donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels:

la figure 1 représente une vue schématique de dessus d'une première variante de réalisation d'un dispositif de pose d'une attelle de contention dentaire selon l'invention, équipé d'éléments de positionnement et de moyens de serrage conformes à une première forme de réalisation,

la figure 2 est une vue partielle de dessus du dispositif de pose de la figure 1, la figure 3 est une vue en coupe selon le plan de coupe BB de la vue partielle représentée à la figure 1, les figures 4 à 6 sont des vues de dessus du dispositif de la figure 1 en cours d'utilisation, lors de trois étapes différentes du procédé de pose d'une attelle de contention dentaire au niveau des faces internes (linguales ou palatines) des dents d'une mâchoire,

- la figure 7 est une vue en perspective d'une autre forme de réalisation d'un élément de positionnement et des moyens de serrage, dans un état dissocié,

la figure 8 correspond à une vue de face de l'élément de positionnement et des moyens de serrage représentés à la figure 7, dans un état assemblé,

les figures 9 et 10 correspondent à des vues de dessus de la vue représentée à la figure 8, les moyens de serrage se trouvant dans une position respectivement débloquée et bloquée,

les figures 11 à 13 sont des vues de dessus d'une autre variante de réalisation du dispositif selon l'invention en cours d'utilisation, lors de trois étapes différentes du procédé de pose d'une attelle de contention dentaire au niveau des faces internes (linguales ou palatines) des dents d'une mâchoire, et

la figure 14 est une vue de profil de l'élément de positionnement du dispositif de pose des figures 11 à 13.

Illustrations de l'invention et différentes manières de la réaliser:

En référence aux figures, le dispositif de pose 1 d'une attelle de contention dentaire 2 comporte un support de guidage 3 de forme allongée, destiné à être positionné dans l'exemple considéré (cf. fig.4-6), vis-à-vis des faces internes (linguales ou palatines), des dents à immobiliser. Ce support de guidage 3 est réalisé dans un matériau souple synthétique, notamment du polyuréthane ou similaire, présente une face avant 30 et une face arrière 31, et comporte au niveau de ses extrémités 32 des embouts 20, 21 de solidarisation avec l'attelle 2, de manière à permettre, pour l'un au moins d'entre eux référencé 20, un déplacement longitudinal de cette dernière par rapport audit support 3. Plusieurs éléments de positionnement 4, couplés chacun avec un élément de serrage 5, sont montés coulissants sur ce support de guidage 3, et sont destinés, tel que visible sur les figures 4 à 6, à être positionnés, lors de la pose de l'attelle 2, en regard d'un espace inter-proximal 9 situé entre deux dents 10 consécutives. Dans l'exemple représenté, ces éléments de positionnement 4 présentent une face avant 40 de section sensiblement triangulaire, avantageusement complémentaire de la conformation naturelle dudit espace inter-proximal 9, ce qui permet avantageusement de pouvoir épouser parfaitement le profil entre les dents, de minimiser toute éventuelle douleur et d'éviter toute blessure, lors de l'utilisation du dispositif de pose 1.

Les éléments de positionnement 4 sont fabriqués de préférence à partir de matériaux synthétiques tels que du polyuréthane, du caoutchouc, ou similaire, compatibles avec un usage médical et ne présentant pas de risques de blessures de la cavité buccale. Dans la variante de réalisation représentée sur les différentes figures, chaque élément de serrage 5 comporte un fil 6 agencé pour passer dans l'espace inter-proximal 9, décrivant une boucle ouverte en traversant un élément de positionnement 4. L'élément de serrage 5 comportant encore un élément de blocage 7 monté au niveau des extrémités libres 60 du fil 6, destiné à être positionné du côté des dents opposé à celui où doit être disposée l'attelle 2.

Le fil 6 traverse l'élément de positionnement 4 au niveau de passages 8, formés, dans l'exemple représenté (cf.fig.3 et 7), au niveau des faces supérieure 41 et inférieure 42 de l'élément de positionnement 4 ces passages 8 s'étendant depuis la face arrière 43 vers la face avant 40 de ce dernier.

De cette manière, une boucle 61 du fil 6 passe à l'arrière de l'élément de positionnement 4 du support de guidage 3 et de part et d'autre de l'attelle de contention 2. D'autres variantes de réalisation, permettant d'obtenir une configuration équivalente du fil 6, consistent à prévoir au moins un passage 8 traversant chaque élément de positionnement 4 de haut en bas au niveau de sa face arrière 43, ou au moins deux passages 8 le traversant et débouchant au niveau de sa face arrière 43, le but étant que la boucle du fil se situe à l'arrière du support.

D'autres variantes peuvent encore être envisagées, dans lesquelles chaque élément de serrage 5 comporte deux fils 6 s'étendant, selon un premier exemple, l'un depuis la face supérieure 43, l'autre depuis la face inférieure 42 de l'élément de positionnement 4 et reliés à ce dernier par tout moyen de fixation approprié, notamment par collage, thermosoudure ou similaire. Selon un autre exemple, les deux fils 6 peuvent également traverser l'élément de positionnement 4 au niveau de quatre passages 8 formés pour deux d'entre eux, au niveau de la face supérieure 41 et pour les deux autres au niveau de la face inférieure 42, ces passages faisant communiquer la face arrière 43 avec la face avant 40, et étant disposés sensiblement le long des faces latérales 44 de l'élément de positionnement 4.

Avantageusement, et de manière à parer à tout risque de blessure de la gencive lors de la pose de l'attelle 2, en particulier au niveau de l'espace inter-proximal 9, le fil 6 est de préférence défini par du fil dentaire pouvant être réalisé dans un matériau choisi dans le groupe comprenant le nylon, le téflon®, le polyéthylène, une combinaison de ces matériaux, ou tout matériau similaire.

Afin de faciliter sa manipulation et améliorer encore le confort du patient, le fil 6 peut encore comporter un traitement de surface destiné à améliorer son coefficient de glissement, comme par exemple l'application d'une couche d'une cire adaptée à un usage dans une cavité buccale.

Tel que clairement visible sur les figures 2, 3, et 7 à 10, l'organe de blocage 7 comporte deux pièces assemblées 70a et 71a ou 70b et 71b pouvant être déplacées le long des extrémités 60 du fil 6 pour être rapprochées ou éloignées de l'élément de positionnement 4, de sorte à provoquer une traction sur le fil 6 ou son relâchement, induisant respectivement le resserrement ou l'écartement du support de guidage 3 par rapport aux faces linguales, ou palatines des dents 10. Ces pièces 70a, 71a, 70b, 71b permettent également d'obtenir le blocage des extrémités 60 du fil 6, ce qui est particulièrement avantageux dans la position resserrée recherchée.

Dans l'exemple représenté sur les figures 1 à 6, la pièce 70a est une pièce filetée, assemblée par vissage dans une pièce 71a, laquelle présente à cet effet un taraudage approprié. La pièce filetée 70a présente deux orifices d'entrée 72 pour chacune des extrémités libres 60 du fil 6, deux canaux intérieurs 73 pour le passage de ces extrémités 60 et un orifice de sortie 74 pour ces mêmes extrémités. L'organe de blocage 7 est déplacé le long des extrémités libres 60 du fil 6 manuellement en tenant d'une main les deux extrémités libres 60 du fil 6 et de l'autre main en faisant coulisser l'organe de blocage 7 de sorte à le rapprocher de l'élément de positionnement 4. Il peut finalement être placé en appui au niveau de l'espace inter-proximal 9 au regard duquel ce même élément de positionnement 4 avait été préalablement disposé, contre les faces des dents opposées à celles où l'implantation de l'attelle 2 est prévue. Pour bloquer l'organe de blocage 7 dans cette position resserrée, on visse la pièce taraudée 71a sur la pièce filetée 70a pour rapprocher ces deux pièces et ainsi bloquer les extrémités libres 60 du fil 6 en position.

Dans la variante de réalisation représentée sur les figures 7 à 10, la pièce 70b est assemblée par encliquetage dans la pièce 71b. La pièce 70b comporte deux orifices 77 de passage des extrémités libres 60 du fil 6 et est équipée d'un cran d'encliquetage 76. La pièce 71b comporte elle-même quatre orifices 79 (cf.fig.7) de passage des extrémités libres 60 du fil 6 et un logement 78 de blocage du cran d'encliquetage 76.

Tel que représenté sur la figure 7, le cran d'encliquetage 76 se présente sous la forme d'une languette 76a agencée pour être introduite dans le logement 78 et le traverser, ladite languette 76a présentant un épaulement 76b agencé pour venir en appui contre une face latérale 80 de la pièce 71b. En référence à la figure 9, lorsqu'elles sont assemblées, les pièces 70b et 71b peuvent adopter une position dans laquelle les orifices de passage 77 et 79 sont alignés (cf.fig.9), l'épaulement 76b ne prend pas appui sur ladite face latérale 80, et l'organe de blocage 7 peut coulisser le long des extrémités libres 60 du fil 6. Les pièces 70b et 71b peuvent adopter une autre position, représentée à la figure 10, dans laquelle les orifices de passage 77 et 79 sont décalés, et l'épaulement 76b vient en appui contre la face latérale 80, interdisant le retrait du cran d'encliquetage 76. Cette position permet de bloquer les extrémités libres 60 du fil 6 dans la position resserrée recherchée.

Dans la position resserrée maximale, l'organe de blocage 7 et l'élément de positionnement 4 sont tous les deux en appui contre les surfaces des dents, au niveau d'un même espace inter-proximal 9. Dans cette position, le support de guidage 3 et l'attelle de contention 2 sont plaqués contre les surfaces des dents 10 et épousent leur profil.

Selon une caractéristique avantageuse, les pièces 70a et 71b comportent, au niveau de leur zone d'appui 75, supposée venir en butée contre un espace inter-proximal 9, une section triangulaire complémentaire de la conformation naturelle de cet espace inter- proximal 9, et respectueuse de l'intégrité de la gencive au niveau de cet espace 9.

Selon un autre mode de réalisation non représenté, l'élément de blocage 7 peut également consister en un simple manchon monté serré sur les extrémités libres 60 du fil 6, ce manchon étant par exemple réalisé dans un matériau présentant un coefficient de frottement élevé, tel que notamment un matériau à base de caoutchouc synthétique ou naturel ou similaire, et pouvant également présenter, au niveau de la zone destinée à venir en appui contre la surface des dents, une section triangulaire. Dans cette variante du présent dispositif de pose 1, il suffit de déplacer le manchon le long des extrémités 60 du fil 6 en direction de l'élément de positionnement 4, puis de le relâcher lorsqu'il arrive au contact des dents 10, au niveau de l'espace inter- proximal 9. Sa position est alors conservée du simple fait de son contact étroit avec le fil 6, de préférence exempt, dans ce cas, de la couche de cire précédemment évoquée.

Les principales étapes de la mise en œuvre du présent dispositif de pose 1 d'une attelle 2 de contention dentaire seront à présent décrites, en référence aux figures 4 à 6.

La figure 4 montre comment un dispositif de pose 1 portant une attelle de contention 2 est disposé contre des surfaces dentaires, classiquement soumises, au préalable, à des phases de nettoyage, de mordançage et d'application d'un adhésif amélo- dentinaire.

Comme précédemment décrit, l'attelle 2 est solidarisée au support de guidage 3 au niveau de deux embouts 20, 21, dont l'un au moins (référencé 20 sur les figures) autorise son déplacement longitudinal par rapport audit support de guidage 3 par une liaison coulissante. Il est ainsi possible d'ajuster la longueur de l'attelle au fur et à mesure de sa mise en place comme décrit plus loin. L'attelle de contention 2 s'étend le long du support de guidage 3 en passant dans les boucles successives décrites par chaque fil 6.

Les différents éléments de positionnement 4 sont placés en regard à chaque fois d'un espace inter-proximal 9, et les deux extrémités libres 60 des différents fils 6 sont introduites successivement dans chacun de ces mêmes espaces inter-proximal 9. Les différents organes de blocage 7 sont situés du côté des dents 10 opposé à ladite attelle de contention 2, et sont écartés des différents éléments de positionnement 4. Le dispositif 1 se trouvant dans une position relâchée cf. fig.4). La figure 5 correspond à une première étape du procédé d'implantation dans laquelle, après avoir appliqué du composite fluide sur les faces des dents, le praticien a entrepris le rapprochement entre l'organe de blocage 7 et l'élément de positionnement 4 les plus proches de l'embout 21 au niveau duquel l'attelle 2 est reliée fixement au support de guidage 3.

Pour ce faire, le praticien a simplement déplacé l'organe de blocage 7 le long des extrémités libres 60 du fil 6, jusqu'à ce que l'organe 7 et l'élément de positionnement 4 viennent en appui de part et d'autre contre le même espace inter-proximal 9, tel que visible sur la figure 5. Le praticien bloque cette position en vissant la pièce taraudée 71a sur la pièce filetée 70a, ou en bloquant le cran d'encliquetage 76 de la pièce 70b dans le logement 78 de la pièce 71b.

Le fait de tirer sur les extrémités libres 60 du fil 6 pour rapprocher l'organe de blocage 7 de l'élément de positionnement 4 permet d'exercer une traction, au travers du fil 6, sur le support de guidage 3 pour le rapprocher des faces des dents 10 ce qui provoque finalement le contact entre ces dernières et l'attelle 2. Lorsque l'organe de blocage 7 est placé dans la position souhaitée, il y demeure même après avoir été relâché, ce qui permet de conserver le contact entre l'attelle 2 et la surface des dents 10 sans autre intervention du praticien, dont les mains sont alors libérées pour la poursuite de l'implantation.

Celle-ci s'effectue alors rapidement et de manière très simple, puisqu'il suffit à présent au praticien de procéder de manière identique de proche en proche pour amener progressivement l'ensemble de l'attelle 2 au contact des dents 10, dont elle finit par épouser étroitement la morphologie, tel que visible sur la figure 6. Au cours de la pose, la longueur de l'attelle 2 s'adapte au profil des dents puisqu'une au moins de ses extrémités peut coulisser librement dans l'embout 20 du support. Finalement, après avoir procédé à une étape classique de polymérisation de l'attelle de contention 2 sur la surface des dents 10, le dispositif de pose 1 est retiré en écartant progressivement les différents organes de blocage 7 des différents éléments de positionnement 4, après avoir procédé au déblocage des pièces 70a, 71a et 70b, 71b. Il suffit ensuite de couper les extrémités libres 60 du fil 6 au niveau d'une zone située entre les organes de blocage 7 et les éléments de positionnement 4, puis de séparer l'attelle 2 des embouts de solidarisation 20, 21.

Les figures 11 à 14 illustrent une autre variante de réalisation d'un dispositif de pose 1 d'une attelle de contention dentaire 2 dans laquelle l'élément de positionnement 4' présente une structure symétrique et comporte deux parties extrémales élargies 4a, 4b reliées entre elles par une partie centrale étroite 4c.

Tel que visible sur les figures et en particulier sur la figure 14, la partie extrémale 4b comporte une fente 4f pour le passage du support 3 permettant le coulissement de l'élément de positionnement 4' par rapport audit support 3. Du fait de la structure symétrique de l'élément de positionnement 4', le support 3 pourrait également être accueilli par une fente 4f de la partie extrémale 4a pour permettre le coulissement de l'élément de positionnement 4'. La partie centrale étroite 4d comporte une autre fente 4d pour le passage de l'attelle 2. Par conséquent, l'élément de positionnement 4' est agencé pour coulisser aussi bien par rapport au support 3 que par rapport à l'attelle de contention 2, ce qui facilite l'adaptation de cette dernière par rapport aux différentes configurations dentaires rencontrées lors de la pose. D'autre part, dans cette variante de réalisation, l'élément de positionnement 4' est avantageusement réalisé d'une pièce unique, en matériau élastique tel que par exemple un élastomère, lui permettant d'adopter une position rétractée de repos (cf. fig. 11) dans laquelle les parties extrémales 4a, 4b sont rapprochées l'une de l'autre et une position étirée active (cf. fig. 13) dans laquelle les parties extrémales 4a, 4b sont temporairement éloignées l'une de l'autre et la partie centrale 4c passe dans un espace inter-proximal 9, de manière à amener ladite attelle 2 au contact des faces linguale, palatine ou vestibulaires desdites dents 10. La partie centrale 4c qui s'étire sous l'effet de l'écartement des parties extrémales 4a, 4b fait office de moyens de serrage 5' de l'attelle de contention 2 sur lesdites faces linguale, palatine ou vestibulaires desdites dents 10.

Tel que visible sur les figures, les parties extrémales 4a, 4b comportent en outre, au niveau de leur face avant 40, destinée à venir en butée contre un espace inter- proximal, une section triangulaire permettant une introduction partielle de ladite face avant 40 dans l'espace inter-proximal 9. Une telle structure permet par conséquent d'amener l'attelle de contention 2 contre l'espace inter-proximal 9 afin qu'elle en épouse parfaitement la forme.

D'autre part, chacune des parties extrémales 4a, 4b comporte au moins une cavité 4e, en l'occurrence une seule cavité 4e dans la variante de réalisation illustrée, agencée pour accueillir une extrémité 101 d'un outil tel qu'une pince 100 destinée à être utilisée par un praticien pour étirer chaque élément de positionnement 4' afin d'écarter les parties extrémales 4a, 4b l'une par rapport à l'autre ayant pour effet d'amincir la partie centrale 4c permettant son introduction dans un espace inter- proximal 9.

La figure 11 représente une première étape de la pose d'une attelle de contention dentaire 2 sur les faces linguales des dents 10, dans laquelle les différents éléments de positionnement 4' sont dans leur position rétractée de repos. A la figure 12, un premier élément de positionnement 4', placé dans sa position étirée active par un praticien, au moyen d'une pince 100, traverse un premier espace inter-proximal 9. A la figure 13, l'attelle de contention 2 épouse les faces linguale, palatine ou vestibulaires de l'ensemble des dents 10 concernées, le praticien ayant procédé de proche en proche pour activer progressivement l'ensemble des éléments de positionnement 4'. Finalement, après avoir procédé à une étape classique de polymérisation de l'attelle de contention 2 sur la surface des dents 10, le dispositif de pose 1 est retiré en sectionnant chaque élément de positionnement 4' de manière appropriée au niveau de la partie centrale 4c.

De manière particulièrement avantageuse en termes d'hygiène, le présent dispositif de pose 1 est conçu à partir d'éléments à usage unique et sera donc jeté après utilisation. Il est bien entendu possible de réaliser des dispositifs de pose réutilisables après stérilisation. Dans ce cas, le choix des matériaux sera différent et adapté à une stérilisation sous vapeur.

Possibilités d'application industrielle : II ressort clairement de cette description que l'invention permet d'atteindre les buts fixés, à savoir permettre à un praticien d'implanter une attelle de contention dentaire en une seule et même séance, très facilement, en gagnant un temps considérable, avec la possibilité de reproduire un résultat optimal de façon systématique. Une telle invention permet également avantageusement d'inciter un praticien à opter plus fréquemment pour la technique de pose « directe », moins coûteuse que la technique de pose « indirecte » et donc plus accessible à un plus grand nombre de patients.

Par ailleurs, un tel dispositif adapté à une fabrication de type industrielle, peut être produit en quantité importante, ce qui peut encore contribuer à en baisser le coût.

La présente invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit mais s'étend à toute modification et variante évidentes pour un homme du métier tout en restant dans l'étendue de la protection définie dans les revendications annexées. En particulier, une variante pourrait consister à disposer différents éléments de positionnement 4, couplés à des éléments de serrage, directement sur une attelle de contention 2, laquelle ferait alors elle-même office de support de guidage 3.