La présente invention concerne un dispositif pour prévenir une circulation à contresens.

L'accroissement des accidents causés par des véhicules roulant à contresens sur des voies à sens unique devient préoccupant. La circulation à contresens, si elle est involontaire, peut avoir plusieurs causes, notamment :

- signalisation déficiente,

- mauvaise visibilité due aux conditions climatiques,

- ingestion d'alcool ou de stupéfiants,

- distraction.

A l'heure actuelle, un tel incident est uniquement identifié par un poste de commandement ou bien par d'autres usagers qui le signalent à ce poste de commandement. L'information des autorités compétentes est souvent trop tardive pour éviter que l'indicent ne se transforme en accident grave, voire mortel.

On connaît ainsi le document FR 2 723 239 qui enseigne un dispositif de sécurité routière pour arrêter un véhicule Rengageant à contresens sur une route à sens unique de circulation.

Ce dispositif comprend une paire de détecteurs de passage de véhicule disposés à proximité l'un de l'autre dans la zone à sens unique, chaque détecteur délivrant un signal lorsqu'il détecte le passage d'un véhicule, un circuit logique connecté aux deux détecteurs discrimine à partir de leurs signaux de sortie le sens du passage du véhicule et délivre un signal d'alerte lorsque le véhicule détecté roule à contresens. Ce dispositif comprend encore une barrière mobile normalement ouverte qui est disposée dans la zone à sens unique et des moyens de commande de la barrière pour provoquer sa fermeture en cas de présence du signal d'alerte.

La présence de la barrière est un problème majeur. Si cette barrière est peu résistante, elle peut ne pas dissuader le contrevenant de poursuivre sa trajectoire à contresens. Si elle est très résistante, elle peut créer un accident sévère alors même que c'est là ce qu'on cherche à éviter.

La présente invention a ainsi pour objet de limiter le risque qu'un véhicule roule à contresens, ceci en toute sécurité.

Selon l'invention, un dispositif pour prévenir une circulation à contresens comprend un organe de détection pour produire un signal d'alerte en cas de circulation à contresens d'un véhicule ; dispositif remarquable en ce qu'il comprend un organe d'arrosage dirigé vers le véhicule et qui est commandé par ce signal d'alerte.

Ainsi, on arrose le pare-brise ou bien le casque du véhicule roulant à contresens. Il s'ensuit que le conducteur de ce véhicule va tenter de s'arrêter immédiatement.

Avantageusement, le dispositif comprend de plus un organe de signalisation à destination du véhicule, cet organe étant commandé par le signal d'alerte.

Suivant une première option, l'organe de signalisation consiste en un équipement lumineux.

Suivant une seconde option, l'organe de signalisation consiste en un équipement sonore.

De préférence, le dispositif comprend de plus un organe de protection à destination d'un poste de commandement, cet organe étant commandé par le signal d'alerte.

En agissant de la sorte, on informe les autorités compétentes de la situation anormale.

Suivant une caractéristique additionnelle, l'organe de protection indique la localisation du véhicule.

Suivant un premier mode de réalisation, l'organe de détection comprend un radar pour détecter le contresens.

Suivant un second mode de réalisation, l'organe de détection comprend deux détecteurs et un circuit de commande qui produit le signal d'alerte lorsque le deuxième détecteur est activé après que le premier détecteur ait été activé.

A titre d'exemple, les détecteurs sont du type infrarouge.

Avantageusement, l'organe d'arrosage est alimenté par un réservoir de fluide.

Suivant une première option, le réservoir contient de l'eau.

Toutefois, s'il pleut, le dispositif devient pratiquement inopérant.

Ainsi, suivant une seconde option, le réservoir contient un liquide opaque.

A titre d'exemple, le réservoir contient un mélange de savon métallique et d'huile.

Suivant une troisième option, l'organe d'arrosage projette de la mousse. Suivant un mode de réalisation préférentiel, l'organe d'arrosage prend la forme d'un arroseur canon à secteur réglable. La présente invention apparaîtra maintenant avec plus de détails dans le cadre de la description qui suit d'un exemple de réalisation donné à titre iilustratif en se référant à l'unique figure jointe qui représente le dispositif objet de cette invention implanté sur une voie à sens unique.

En référence à la figure, une section de route à sens unique 10 est représentée sur laquelle une flèche 11 indique le sens normal de circulation. Cette section de route peut être une bretelle d'accès à une aire de repos, une voie d'accès au niveau d'une barrière de péage ou , même une bretelle de sortie d'une voie rapide. En fait, l'invention s'applique quelle que soit la nature de la route à sens unique.

Un véhicule 12 circule à contresens sur la section de route 10, c'est-à- dire dans le sens inverse de la flèche 11, soit de haut en bas sur la figure.

Sur le bord de la chaussée 10, figure un organe de détection 13. Cet organe a pour fonction de détecter le sens de circulation pour produire un signal d'alerte 131 dans le cas où le véhicule circule à contresens.

Suivant un premier mode de réalisation (non représenté sur la figure), l'organe de détection 13 est un radar. Il suffit de détecter le signe de la vitesse relative du véhicule 12 par rapport au radar 13. Si le véhicule 12 s'éloigne du radar 13, tout est en ordre, le véhicule circule dans le bon sens. Si par contre le véhicule 12 se rapproche du radar 13, il est à contresens et le signal d'alerte 131 est alors produit.

Suivant un second mode de réalisation (représenté sur la figure) l'organe de détection 13 comprend un premier 132 et un second 133 détecteur. Il s'agit par exemple de détecteurs infrarouges. Si le faisceau issu du deuxième détecteur 133 est intercepté avant le faisceau issu du premier détecteur 132, tout est en ordre, le véhicule circule dans le bon sens.

On prévoit donc un circuit de commande 134 qui produit le signal d'alerte 131 dans le cas contraire, c'est-à-dire lorsque le faisceau issu du second détecteur 133 est intercepté après que le faisceau du premier détecteur 132 ait été lui-même intercepté.

La réalisation pratique d'un tel organe de détection 13 est à la portée de l'homme du métier qui dispose de nombreuses solutions techniques. A titre d'exemple, le premier détecteur 132 attaque un monostable dont la période est relativement courte. Si le monostable est actif quand le deuxième détecteur 132 est activé, alors le signal d'alerte 131 est produit. C'est le signal d'alerte 131 qui est exploité pour contrarier la trajectoire du véhicule 12 circulant à contresens.

En premier lieu, l'invention prévoit un organe d'arrosage 14 qui est activé par ce signal d'alerte 131. Cet organe est ici agencé sur le bord de la chaussée 10 qui est opposé à celui ou apparaît l'organe de détection 13. Il s'agit là d'un agencement qui a le mérite de rendre la figure bien claire. Il serait en effet peut- être plus astucieux d'intégrer l'organe de détection 13 et l'organe d'arrosage 14 dans un châssis commun.

L'organe d'arrosage 14 est tout à fait courant, il est du type de ceux que l'on rencontre dans l'agriculture ou le jardinage. Il s'agit par exemple d'un équipement connu sous le nom de arroseur canon escamotable à secteur variable. Un tel arroseur produit un jet de fluide qui couvre un secteur angulaire réglable du fait de la présence d'un balancier. En fait, n'importe quel type d'arroseur peut convenir à partir du moment où il produit un jet qui est dirigé vers le pare-brise dans le cas d'un véhicule à quatre roues ou bien vers le casque dans le cas d'un véhicule à deux roues.

Cet organe d'arrosage 14 est avantageusement approvisionné par un réservoir (non représenté). Le réservoir peut contenir à titre de fluide de l'eau car c'est le premier liquide qui vient à l'esprit. Toutefois, en cas de pluie, l'efficacité du dispositif s'en trouverait sensiblement affectée. De plus, l'eau craint le gel. Le réservoir peut donc contenir de préférence un liquide ou un fluide opaque. De la sorte, le conducteur du véhicule incriminé perd toute visibilité, ce qui va naturellement le conduire à s'arrêter sans délai.

A titre d'exemple, le liquide contenu dans le réservoir peut contenir un mélange de savon métallique et d'huile minérale ou d'huile de synthèse. En tant qu'huile minérale, on peut choisir une huile naphténique ou paraffinique. En tant qu'huile de synthèse, on peut choisir des polyalphaoléfines, des polyglycols, des diesters ou des polysiloxanes. On prendra de préférence une huile de faible viscosité. Le savon métallique est de préférence un savon de lithium qui est largement répandu. Il est obtenu par neutralisation d'un acide gras ou par saponification d'un corps gras par une base. Un savon complexe est un savon formé à partir de deux acides au moins. On pourra également choisir un complexe d'aluminium avec de l'huile de qualité alimentaire qui, de préférence, satisfait à la norme NSF (« National Sanitation Foundation »).

On peut également adopter à titres de fluide de la mousse qui, rappelons-le, consiste en un agrégat de bulles remplies d'air formées à partir d'une solution liquide. La mousse est généralement un mélange d'émulseur, de liquide et d'air. On peut citer comme exemple la mousse à raser ou la mousse d'extincteur.

L'homme du métier modifie sans difficulté l'organe d'arrosage pour que celui-ci projette de la mousse au lieu d'un liquide.

Avantageusement, le signal d'alerte 131 active un organe de signalisation. Cet organe est pointé en direction du véhicule 12. Il peut s'agir d'un équipement lumineux 15. On pense de prime abord à un flash ou bien à un phare puissant.

II peut également s'agir d'un équipement sonore 16. On pense de prime abord à un klaxon ou à une sirène.

Il peut également s'avérer important de signaler aux autres usagers qu'un véhicule circule à contresens. A cet effet, un gyrophare 17 est positionné en amont de l'organe de détection 13, gyrophare également commandé par le signal d'alerte 131.

Finalement, il est nécessaire de signaler à un poste de commandement (non représenté) que le véhicule 12 circule à contresens. A cet effet, un organe de protection (non représenté) activé par le signal d'alerte 131 transmet une information à ce poste de commandement précisant la nature de l'incident et son emplacement géographique. Cette information est acheminée par exemple par voie radio au moyen d'une antenne 135.

Les exemples de réalisation de l'invention présentés ci-dessus ont été choisis eu égard à leurs caractères concrets. Il ne serait cependant pas possible de répertorier de manière exhaustive tous les modes de réalisation que recouvre cette invention. En particulier, tout moyen décrit peut être remplacé par un moyen équivalent sans sortir du cadre de la présente invention.