Domaine technique

L’invention se rattache au secteur technique des piscines et concerne plus particulièrement un dispositif pour la réalisation d’un bassin de piscine renforcé et isolant, hors sol, semi-enterré ou enterré.

Art antérieur

Différentes solutions ont été proposées pour réaliser un bassin de piscine à partir de plusieurs panneaux assemblés entre eux, selon différents moyens et agencements pour obtenir un bassin de forme géométrique quelconque, carré, rectangulaire, polygonal, ou autre.

Il est connu du document FR 3 030 599 un dispositif pour la réalisation d’un bassin de piscine comprenant des panneaux, lesdits panneaux comprenant une face externe et une face interne, entre lesquelles est disposée de la mousse. Cette solution confère aux panneaux des propriétés d’isolation thermique qui sont avantageuses.

Néanmoins, ce dispositif présente l’inconvénient d’avoir des caractéristiques mécaniques limitées, ce qui impose de fabriquer des panneaux d’épaisseur plus importante pour obtenir la rigidité nécessaire. Cette solution est donc susceptible d’être améliorée.

Il est également connu du document FR 3 070 176 un dispositif pour la réalisation d’un bassin de piscine comprenant des panneaux présentant une structure interne du type alvéolaire et comprenant chacun un cadre périphérique constituant des bords supérieur et inférieur, et des chants verticaux assemblés d’une manière étanche par des profilés d’accouplement pour constituer un volume fermé de forme géométrique quelconque correspondant audit bassin. Le cadre périphérique de chaque panneau comprend intérieurement au moins un montant et au moins une traverse pour définir au moins quatre zones de réception à l’intérieur du cadre recevant chacune une structure indépendante du type alvéolaire.

Il ressort de l’art antérieur que la structure interne des panneaux assure une très grande rigidité, leur évitant tout phénomène de flexion ou de flambage sous l’effet d’une forte pression exercée par l’eau du bassin de la piscine, ou par le terrain.

Il est également connu le document EP2894278 qui propose une autre solution de construction d’un bassin de piscine avec des panneaux comprenant une structure alvéolaire.

Ce type de solution donne entière satisfaction au regard de la rigidité obtenue, mais ne présente cependant pas une isolation thermique satisfaisante.

Exposé de l’invention

L’un des buts de l’invention est donc de remédier aux inconvénients de l’art antérieur en proposant un dispositif pour la réalisation d’un bassin de piscine comprenant des panneaux dont la rigidité et l’isolation thermique sont optimales, tout en présentant une épaisseur minimale.

À cet effet, il a été mis au point un dispositif pour la réalisation d’un bassin de piscine comportant des panneaux comprenant chacun un cadre périphérique constituant des bords supérieur et inférieur, et des chants verticaux assemblés d’une manière étanche par des profilés d’accouplement pour constituer un volume fermé de forme géométrique quelconque correspondant audit bassin, le cadre périphérique de chaque panneau comprend intérieurement au moins un profilé vertical ou horizontal pour définir au moins deux zones à l’intérieur du cadre. Selon l’invention, chaque zone est dépourvue de structure de renfort alvéolaire. De cette manière, l’isolation thermique des panneaux est optimale, tout en gardant une rigidité optimale. Il est en effet connu que les parois de la structure alvéolaire constituent chacune un pont thermique permettant à la chaleur accumulée dans l’eau du bassin de s’évacuer vers l’extérieur du panneau.

Supprimer la structure alvéolaire constitue donc une amélioration de l’isolation thermique, mais va à l’encontre de ce qu’aurait considéré l’homme du métier.

En effet les structures internes de type alvéolaire participant à la rigidité des panneaux, l’homme du métier n’aurait pas été tenter de les supprimer. Au contraire, pour améliorer l’isolation, l’homme du métier aurait plutôt été incité à remplir ces alvéoles avec du matériau isolant. Cela aurait engendré une complexification de la réalisation des panneaux et une augmentation de leur coût, ce type d’opération n’étant pas prévu par les fabricants de plaques à structure alvéolaire. Par ailleurs, cela n’aurait tout de même pas supprimé la présence des ponts thermiques.

Retirer les structures de type alvéolaire est donc un préjugé vaincu.

A la manière d’un double vitrage, le vide laissé par le retrait de la structure alvéolaire peut être comblé par un gaz isolant, tel que de l’air ou tout autre gaz dont les propriétés d’isolation thermique seraient préférées.

L’invention permet donc de réaliser une économie de matériau, de réduire le poids de l’ensemble ainsi que le volume occupé avant assemblage, ce qui est avantageux pour la logistique. En effet on constate que les panneaux d’un bassin constitué d’un tel dispositif, avant assemblage, peuvent être livrés en une palette.

Le vide laissé par le retrait de la structure alvéolaire peut également contenir un matériau isolant, ce matériau pouvant être de nature organique ou inorganique.

Le matériau isolant peut, en fonction du choix fait par l’homme du métier, avoir des caractéristiques mécaniques avantageuses au regard de la rigidité des panneaux. Il est donc possible de réaliser des panneaux dont chaque zone à l’intérieur du cadre est :

- soit comblée intégralement par du gaz,

- soit comblée intégralement par du matériau isolant,

- soit pour une partie par du gaz et pour l’autre partie par du matériau isolant, de façon à obtenir par exemple un assemblage multicouches.

Ainsi l’homme du métier est apte à concevoir des panneaux de façon à optimiser les caractéristiques mécaniques et thermiques nécessaires.

Le matériau isolant peut être rigide ou élastique. Il peut être en matière organique telle qu'une mousse isolante choisie parmi celles par exemple de polystyrène, de polyuréthanne, de polyéthylène, ou être fabriqué à partir de carton ou encore de textile, ou bien en matière minérale, telle que de la laine de roche ou de la laine de verre.

De préférence, chaque panneau comprend intérieurement une pluralité de profilés disposés verticalement ou horizontalement définissant une pluralité de zones.

Le ou les profilés disposés horizontalement ou verticalement à l’intérieur dudit panneau peuvent être des barres pleines ou des tubes creux, dont la section est ronde, carrée, rectangulaire ou de toute autre forme connue. Ils peuvent également être des rails, communément désignés dans l’art antérieur en « I », « H », ou « L ».

De préférence, chaque panneau comprend deux plaques parallèles constituant des faces interne et externe du panneau, fixées sur le cadre périphérique, mais également de préférence sur le ou les profilé(s).

Ces plaques sont de préférence en aluminium, ce qui permet d’alléger le poids du panneau tout en gardant une certaine rigidité.

Les plaques constituant les faces externes du bassin peuvent recevoir différents types de parement, tout en résistant de manière optimale au poids desdits parements. Selon une forme de réalisation particulière, chaque profilé comprend une section en forme de « Fl » pour définir deux logements de réception des bords des structures de l’éventuel matériau isolant.

Il peut enfin être envisagé que le matériau isolant adhère à au moins l’une des parois internes du panneau, afin d’éviter qu’avec le temps, ledit matériau isolant se tasse en bas du panneau par l’effet de la gravité, et que par conséquent le panneau ne présente plus les propriétés d’isolation thermique initialement voulues. Cette adhérence peut être obtenue par différents moyens connus, qui peuvent être l’utilisation de colle ou de rubans adhésifs, ou encore en utilisant un matériau isolant qui soit naturellement adhérent, comme peuvent l’être certaines mousses projetées sur une surface qui leur sert de support.

Description sommaire des figures

D’autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description de l’invention qui va suivre, donnée à titre d’exemple non limitatif, à partir des dessins annexés dans lesquels :

[Fig. 1 ] la figure 1 est une vue en perspective d’une forme de réalisation nullement limitative d’un bassin de piscine réalisé selon le dispositif l’invention ;

[Fig. 2] la figure 2 une vue en perspective d’un panneau avec coupe partielle afin de montrer l’intérieur de la structure en matériau isolant ;

[Fig. 3] la figure 3 est une vue en coupe longitudinale du panneau vu de face ;

[Fig. 4A] la figure 4A est une vue en coupe transversale du panneau selon la ligne A-A de la figure 3, selon une première forme de réalisation ;

[Fig. 4B] la figure 4B est une vue en coupe transversale du panneau selon la ligne A-A de la figure 3, selon une deuxième forme de réalisation ;

[Fig. 4C] la figure 4B est une vue en coupe transversale du panneau selon la ligne A-A de la figure 3, selon une troisième forme de réalisation ;

[Fig. 5] la figure 5 est une vue partielle en coupe transversale montrant l’assemblage en alignement linéaire de deux panneaux au moyen des profilés d’accouplement selon l’invention ; [Fig. 6] la figure 6 est une vue partielle en coupe montrant l’assemblage angulaire de deux panneaux au moyen des éléments d’accouplement selon l’invention.

Description détaillée de l’invention

En référence aux figures 1 à 6, le dispositif (1 ) selon l’invention trouve une application avantageuse pour la réalisation de tous types de structures, notamment pour la réalisation d’un bassin de forme géométrique quelconque avec pour objectif de réaliser une piscine du type enterrée, semi-enterrée ou hors-sol.

De manière connue, le bassin dont la forme géométrique illustrée figure 1 est donnée à titre indicatif, nullement limitatif, comprend des panneaux (2) accouplés d’une manière étanche par un ensemble de profilés d’accouplement (3).

En référence à la figure 3, et afin d’améliorer la rigidité des panneaux (2), le cadre périphérique (5) de chaque panneau (2) comprend intérieurement au moins un profilé qui peut être vertical (6) ou horizontal (7) pour définir au moins deux zones (8) à l’intérieur du cadre (5), chacune recevant éventuellement un matériau isolant (4).

Ceci permet d’améliorer considérablement la rigidité ainsi que l’isolation thermique des panneaux (2), tout en permettant de diminuer son épaisseur et donc de minimiser son poids et son encombrement en logistique avant montage.

Dans une forme de réalisation préférée, et en fonction de la dimension des panneaux (2), chaque panneau (2) comprend une pluralité de profilés disposés de façon horizontale (6), par exemple deux, et verticale (7), par exemple deux, pour définir une pluralité de zones de réception (8), par exemple neuf.

Chaque zone (8) peut donc être laissée vide de façon à bénéficier de l’isolation thermique de l’air ou d’un gaz qui serait choisi et inséré dans cette zone (8) rendue étanche à cet effet. En référence à la figure 4A, les profilés (6, 7) comprennent des sections rectangulaires. Cependant, afin de faciliter l’assemblage, et de maintenir de manière optimale en matériau isolant (4) à l’intérieur des zones de réception (8), chaque profilés (6, 7), en référence à la figure 4B, peut comprendre une section en forme de « H » pour définir chacun deux logements de réception des bords du matériau isolant (4). Plus précisément, chaque profilés (6, 7), comprend une âme centrale bordée par deux portions parallèles aux faces interne (2a) et externe (2b) du panneau (2), et s’étendant orthogonalement et de part et d’autre de l’âme centrale pour définir la forme en « H ». Comme indiqué, les bords du matériau isolant (4) sont donc insérés à l’intérieur des logements définis par la forme en « H », entre les deux portions de parois parallèles de chaque profilés (6, 7).

En référence à la figure 4C, il est également possible de disposer le matériau isolant (4) de façon particulière en sorte d’obtenir un assemblage multicouche constitué de plusieurs couches alternatives de matériau isolant (4) et de lames d’air. De façon préférentielle, ces couches sont parallèles aux parois (2a) et (2b) du panneau, et le matériau isolant (4) est de préférence maintenu en position au niveau du cadre (5) et du ou des profilés (6, 7) au moyen de tout dispositif jugé approprié par l’homme du métier, qu’il s’agisse de colle, de ruban adhésif, ou de pièces supplémentaires comme des taquets, des barrettes ou des réglettes qui seraient elles-mêmes rapportées et fixées sur lesdits cadre (5) et profilé(s) (6, 7).

De cette manière, après assemblage, le matériau isolant (4) est maintenu dans le plan du panneau (2).

De préférence, une nappe ou tissu chauffant peut être intégré dans l’épaisseur du panneau (2), par exemple positionné et fixé sur l’une des faces interne (2a) et externe (2b) du panneau (2) en vue de chauffer ou de maintenir la température de l’eau du bassin. Cette nappe ou tissu chauffant peut également être fixé sur une face du matériau isolant. Ceci forme des moyens de chauffage intégrés directement dans le panneau (2). Ces moyens de chauffage sont alimentés électriquement, de préférence en 24 V. La structure interne du panneau (2) constituée par le cadre (5), le ou les profilés (6, 7) et l’éventuel matériau isolant (4) est ensuite prise en sandwich entre deux plaques parallèles et non jointives constituant les faces interne (2a) et externe (2b) du panneau (2). Ces plaques (2a, 2b) sont fixées, par exemple par des rivets ou par collage, sur le cadre périphérique (5). De préférence, et pour améliorer la rigidité, les plaques (2a, 2b) sont également fixées sur les profilés (6, 7). De cette manière, les plaques (2a, 2b) sont fixées d’une manière optimale, et peuvent résister et supporter tout type de parement.

Les chants verticaux (5c) des panneaux (2) tels que définis selon les caractéristiques de l’invention, coopèrent avec l’ensemble des profilés d’accouplement (3) pour constituer le volume fermé ayant une forme géométrique correspondant à celle souhaitée pour la réalisation du bassin de piscine. Les profilés d’accouplement (3) présentent des ailes de recouvrement parallèles (3a) aptes à enserrer la section du panneau (2), c’est-à-dire les faces (2a, 2b) de ce dernier au niveau de chacun de leurs chants verticaux (5c). Chacun des profilés (3) présente au niveau des ailes (3a), en dehors des chants verticaux (5c) des panneaux (2), des formes d’accouplement (3b) aptes à coopérer avec des formes complémentaires (9a) d’un élément (9) intermédiaire de liaison. Autrement dit, l’élément intermédiaire (9) assure la liaison entre les profilés (3) de deux panneaux (2) adjacents en vue de leur accouplement. Cet élément intermédiaire (9) peut-être droit, voir figure 5, pour permettre un accouplement en alignement de deux panneaux (2) adjacents, ou bien cintré, voir figure 6, pour permettre un accouplement angulaire de deux panneaux (2) adjacents. À noter que la fixation des profilés d’accouplement (3) aux extrémités des panneaux (2) peut être effectuée par tous moyens connus et appropriés tels que collage, vissage, rivetage. De préférence, les ailes (3a) des profilés d’accouplement (3) sont rivetées de part et d’autre du cadre périphérique (5) afin d’assurer une tenue optimale et une rigidité suffisante pour tenir compte des forces de poussée de l’eau et éventuellement du terrain.

Enfin, après assemblage des panneaux (2) comme indiqué ci-dessus, ces derniers peuvent être équipés au niveau de leur bord supérieur d’un élément (10) rapporté apte à permettre l’accrochage d’un liner. Cet élément (10) peut également présenter un rebord supérieur comprenant une partie débordante apte à faire également office de margelle en débordant du côté considéré à l’extérieur du bassin.

Les avantages ressortent bien de la description, en particulier on souligne et on rappelle la conception du panneau (2) dont la structure interne (4) en matériau isolant assure, en combinaison avec les profilés (6, 7) du cadre, une rigidité suffisante pour tenir compte des forces de poussée de l’eau et éventuellement du terrain, tout en présentant une légèreté et une épaisseur diminuée par rapport au panneau (2) de l’état de la technique ainsi qu’une isolation thermique importante. La plaques (2b) constituant les faces externes des panneaux (2) sont plus résistantes et peuvent supporter tout type de parement. Bien évidemment, la liaison des panneaux (2) avec le fond du bassin de la piscine s’effectue par tous moyens connus et appropriés. De même, dans le cas d’une piscine enterrée, les panneaux (2) sont aptes à coopérer avec notamment tout élément de stabilité tels que des étais.