DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

La présente invention est relative au domaine technique des étalages, permettant l’exposition à la vente de produits. Les produits visés par l’invention sont destinés à être conservés à basse température, typiquement entre 0 et quelques degrés Celsius, par exemple 4 °C. À cet effet, ces produits sont disposés dans une couche de glace assurant leur maintien à température contrôlée. L’invention trouve tout particulièrement son application à de tels produits qui sont de nature à souiller cette glace, notamment du fait des sécrétions organiques qu’ils sont susceptibles de rejeter. De tels produits sont, à titre non limitatif, des poissons, des fruits de mer. L’invention trouve également son application à tout autre produit alimentaire conservé dans de la glace, ainsi qu’à la conservation de jus de fruits disposés dans un étal à jus.

Cela étant précisé, l’invention concerne tout d’abord un dispositif permettant d’éliminer la glace, présente sur un étalage tel que défini ci-dessus. L’invention concerne également une utilisation de ce dispositif, ainsi qu’un procédé permettant la mise en œuvre d’un tel dispositif.

ETAT DE LA TECHNIQUE

Les étalages du type de ceux présentés ci-dessus, nécessitent en général une grande quantité de glace. Pour chaque mètre carré, destiné à l’exposition des produits, on peut considérer qu’il est nécessaire de prévoir entre 10 et 60 centimètres cube de glace. Or, les étalages présentent en général des surfaces de plusieurs mètres carrés, voire de quelques dizaines de mètres carrés. On conçoit que, dans ces conditions, des quantités considérables de glace sont stockées sur ces étalages, en vue du maintien des produits à température contrôlée.

Ces volumes de glace posent un problème récurrent, en ce sens qu’il est nécessaire de les éliminer périodiquement. En effet, comme expliqué ci-dessus, la couche de glace enveloppant les produits visés par l’invention, ne peut être utilisée pendant de longues durées car elle se trouve rapidement souillée. Ainsi, il est nécessaire d’éliminer périodiquement cette glace, afin de ne pas contaminer les nouveaux produits présentés à la vente. Il n’est pas non plus envisageable de laisser fondre cette glace sur l’étalage, de façon naturelle, car cette opération nécessiterait une durée trop importante.

Dans certains cas, la glace à éliminer possède une compacité et une dureté telles qu’elle ne peut être extraite de manière simple, hors du volume de réception des produits. Dans ces conditions, il est nécessaire de faire appel à des outils spécifiques, pouvant nécessiter une force physique élevée et/ou une énergie électrique significative.

Même si la glace peut être extraite relativement aisément, il est nécessaire de la convoyer vers des zones où elle pourra fondre de manière naturelle. Une telle opération est longue, de sorte qu’elle s’ajoute au temps de travail normal des opérateurs. Par ailleurs, étant donné la masse élevée de glace à manipuler, cette opération est susceptible d’occasionner des blessures, voire des arrêts de travail.

Enfin la glace évacuée est en général répandue sur la voie publique, notamment dans les caniveaux. Cependant, du fait de son volume important, cette glace a tendance à s’accumuler également sur les trottoirs. On conçoit que cette glace est alors susceptible de générer des traumatismes, dus à d’éventuelles glissades.

CN 112 873 165 divulgue un robot ménager, de type multi-usages. Ce dernier comprend essentiellement un châssis, un bras articulé, un système d'injection de liquide ainsi qu'un dispositif de commande. Ce robot est destiné à effectuer des tâches domestiques de natures différentes, comme par exemple l'extinction d'un incendie de faible ampleur.

Compte tenu de ce qui précède, l’invention vise à remédier à tout ou partie des inconvénients de l’art antérieur qui viennent d’être détaillés ci-dessus.

L’invention vise en particulier à proposer un dispositif permettant d’éliminer, de manière simple et fiable, sensiblement la totalité de la glace présente sur un étalage d’exposition de produits à la vente.

L’invention vise en particulier à proposer un tel dispositif, dont une grande partie du fonctionnement peut s’opérer sans intervention humaine.

L’invention vise également à proposer un tel dispositif, qui peut être mis en œuvre de manière commode et intuitive. L’invention vise enfin à proposer un tel dispositif, qui présente une structure simple et un prix de revient relativement peu élevé.

OBJETS DE L’INVENTION

Selon l’invention, au moins un des objectifs ci-dessus est atteint au moyen d’un dispositif (I) permettant d’éliminer la glace présente sur un étalage (100), permettant l’exposition à la vente de produits destinés à être conservés à une température contrôlée, notamment des poissons, fruits de mer, ou encore crustacés, cet étalage comprenant une zone de réception (104) permettant la réception à la fois de ces produits, ainsi que d’une couche de glace permettant de maintenir ces produits à ladite température contrôlée, ce dispositif comprenant une base (1), des moyens de déplacement (12), aptes à permettre le déplacement de la base sur le sol un organe de diffusion de liquide (4), en particulier d’eau un système d’alimentation (7), comprenant des moyens de raccordement dits amont (74), aptes à être connectés avec une source (200) dudit liquide, en particulier un réseau d’eau potable, ainsi que des moyens de raccordement dits aval (76), aptes à être connectés avec ledit organe de diffusion, des moyens de commande (77,78) configurés pour alimenter en liquide l’organe de diffusion, par l’intermédiaire du système d’alimentation, pendant une durée prédéfinie, un ensemble de liaison (5) permettant de conférer deux positions fonctionnelles distinctes à l’organe de diffusion par rapport à la base, à savoir une position de stockage, dans laquelle l’organe de diffusion est replié au voisinage de la base au moins une position active, dans laquelle l’organe de diffusion est déplié par rapport à la base, de manière à pouvoir être placé au-dessus de la zone de réception et à diffuser le liquide dans cette zone de réception.

Selon d’autres caractéristiques du dispositif conforme à l’invention : le système d’alimentation comprend une électrovanne (7), notamment à deux voies, équipée d’une horloge (77), les moyens de commande étant configurés pour désactiver l’électrovanne au terme de la durée prédéfinie. l’organe de diffusion comprend un poteau axial (40), ainsi qu’une barre transversale (42) prolongeant ce poteau, ladite barre transversale étant pourvue d’orifices (44, 46, 48) de diffusion de liquide. il est prévu entre deux et douze orifices de diffusion, avantageusement répartis par paires de manière symétrique par rapport au milieu de la barre. l’ensemble de liaison (5) est articulé par rapport à la base (1), notamment autour d’un axe horizontal (A34). il est prévu des moyens de blocage (36), qui sont aptes à bloquer l’ensemble de liaison (5) par rapport à la base, l’ensemble de liaison (5) comprend un habillage (62) apte à maintenir en position à la fois l’organe de diffusion (4) et le système d’alimentation (7). la base comprend un support (2) et un mât intermédiaire (3) supportant l’ensemble de liaison (5), et il est prévu des moyens de réglage (26) permettant de régler le positionnement vertical du mât par rapport au support.

Ces caractéristiques additionnelles peuvent être mises en œuvre avec le dispositif ci- dessus, individuellement ou en combinaisons quelconques, techniquement compatibles.

L’invention a également pour objet une utilisation du dispositif ci-dessus pour éliminer la glace présente sur la zone de réception (104) d’un étalage (100) permettant l’exposition à la vente de produits destinés à être conservés à une température contrôlée, en particulier des produits alimentaires conservés dans le glace, notamment des poissons, des fruits de mer, des crustacés, ou encore des jus de fruits disposés dans un étal à jus.

L’invention a enfin pour objet un procédé de mise en œuvre du dispositif ci-dessus, dans lequel : on évalue la hauteur de glace (H110) présente sur la zone de réception (104) de l’étalage (100) on définit une durée de fonctionnement de l’organe de diffusion (4), à partir de la hauteur de glace ainsi évaluée on place l’organe de diffusion au-dessus de la zone de réception, dans sa position active on diffuse du liquide (L) dans la zone de réception, pendant la durée prédéterminée, de manière à éliminer sensiblement toute la glace présente sur la zone de réception ; et on arrête automatiquement la diffusion du liquide, par l’organe de diffusion, au terme de la durée prédéterminée.

DESCRIPTION DES FIGURES

L’invention va être décrite ci-après, en référence aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d’exemples non limitatifs, dans lesquels :

[Fig. 1] est une vue en perspective, illustrant de manière éclatée les différents éléments constitutifs d’un dispositif conforme à l’invention, permettant d’éliminer la glace présente sur un étalage.

[Fig. 2] est une vue de face, illustrant à plus grande échelle un organe de diffusion de liquide appartenant au dispositif conforme à l’invention.

[Fig. 3] est une vue en coupe longitudinale, à encore plus grande échelle, illustrant plus particulièrement un orifice de diffusion et une buse de diffusion, qui appartiennent à l’organe de diffusion de la figure 2.

[Fig. 4] est une vue en perspective illustrant à grande échelle le détail IV de la figure 6, à savoir l’articulation entre un ensemble de liaison, supportant l’organe de diffusion de la figure 2, et une embase appartenant au dispositif selon l’invention.

[Fig. 5] est une vue schématique, illustrant un système d’alimentation appartenant au dispositif selon l’invention.

[Fig. 6] est une vue en perspective, illustrant le dispositif conforme à l’invention dans une première position fonctionnelle dite de stockage.

[Fig. 7] est une vue en perspective, illustrant le dispositif conforme à l’invention dans une seconde position fonctionnelle dite active.

[Fig. 8] est une vue en perspective, illustrant le dispositif conforme à l’invention dans sa position active, placé au-dessus d’un étalage dont la glace doit être éliminée.

[Fig. 9] est une vue de côté, illustrant le dispositif et l’étalage représentés tous deux sur la figure 8.

DESCRIPTION DETAILLEE

Le dispositif conforme à l’invention, qui est désigné dans son ensemble par la référence I, comprend essentiellement une base, un organe de diffusion de liquide, un ensemble dit de liaison, permettant la liaison entre cette base et cet organe de diffusion, ainsi qu’un système permettant l’alimentation en liquide, notamment en eau, de cet organe de diffusion.

La base, désignée dans son ensemble par la référence 1 , comprend tout d’abord un socle 10, qui est par exemple de forme circulaire dans l’exemple illustré. Ce socle repose sur des roulettes 12, de tout type approprié, permettant un déplacement commode du dispositif, comme on le verra ci-après. Dans ce qui suit les termes respectivement « horizontal » et « vertical » font référence au dispositif I, dont les roulettes précitées reposent sur le sol.

Le socle 10 reçoit un support 2, globalement vertical, qui inclut tout d’abord un piétement 20 fixé sur ce socle. Des montants 21 s’étendent vers le haut, à partir de ce piétement, puis se prolongent en un corps creux 23. Ce dernier est terminé par un fût 24, dans les parois sont équipées d’une vis pointeau 26. Il est par ailleurs prévu un capot 14, formé par deux caches 15 et 16. Ce capot recouvre sensiblement la totalité du support, à l’exception de l’extrémité supérieure du fût 24, ainsi que de la vis 26, qui font saillie vers le haut par rapport à ce capot. On notera que le cache 16 est pourvu d’un épaulement 17, qui délimite un renfoncement permettant de protéger l’organe de diffusion comme on le verra dans ce qui suit.

La base comprend en outre un mât intermédiaire 3, de forme tubulaire, qui est creusé de deux paires d’ouvertures. On retrouve tout d’abord une première paire d’ouvertures diamétrales 30 et 31 , au voisinage de l’extrémité supérieure du mât, et une seconde paire d’ouvertures diamétrales 32 et 33, prévues à plus grande distance de cette extrémité. Comme cela sera détaillé dans ce qui suit, ces différentes ouvertures sont aptes à recevoir des goupilles de blocage 34 et 36.

En référence plus particulièrement à la figure 2, l’organe de diffusion de liquide 4 présente sensiblement une forme de T. Il se compose d’un poteau tubulaire 40 équipé, à son extrémité libre, d’un raccord 41 permettant de coopérer avec le système d’alimentation. L’extrémité opposée du poteau permet la fixation d’une barre tubulaire 42, en particulier par soudure, laquelle est plus particulièrement destinée à assurer la fonction de diffusion. À ses extrémités, cette barre tubulaire est obturée par des disques 43, fixés par tous moyens appropriés, notamment par soudure.

Afin de permettre la diffusion de liquide, la barre est percée d’une pluralité d’orifices. Dans l’exemple illustré on retrouve trois paires d’orifices, à savoir successivement des orifices dits centraux 44, des orifices dits intermédiaires 46, ainsi que des orifices dits périphériques 48. À titre de variante, on peut prévoir un nombre différent d’orifices, typiquement entre deux et douze. Quel que soit le nombre de ces orifices, ces orifices sont avantageusement prévus par paires, en étant répartis de façon symétrique par rapport à l’axe principal X40 du poteau 40.

La figure 3 montre plus particulièrement le profil de l’un 44 des orifices, étant entendu que les différents orifices sont identiques. On peut prévoir que l’orifice possède une section constante, tout en étant taraudé. Ce taraudage, référencé 44’, permet le vissage d’une buse de diffusion 45, de tout type approprié.

On va donner maintenant, de manière uniquement indicative et à titre d’exemples non limitatifs, les valeurs numériques suivantes concernant l’organe de diffusion 4 : longueur L40 du poteau, à savoir dimension selon l’axe X40 entre l’extrémité libre de ce poteau (hors raccord 41) et la jonction avec le centre de la barre tubulaire 42 : entre 400 et 1200mm, notamment voisine de 600 mm ; diamètre intérieur d40 de ce poteau : entre 25mm et 50mm, notamment voisin de 40mm épaisseur e40 de ce poteau : entre 1mm et 4mm, notamment voisine de 1.5mm longueur L42 de la barre, à savoir dimension selon l’axe principal de cette barre X42 entre les extrémités fermées par les disques 43 : entre 600mm et 1400mm, notamment voisine de 900 mm ; diamètre intérieur d42 et épaisseur e42 de la barre : typiquement identiques à d40 et e40 ci-dessus ; distance D44 séparant, selon l’axe X42, chaque orifice central par rapport au milieu de la barre (lequel est situé sur l’axe principal du poteau) : entre 50mm et 400mm, notamment voisine de 100 mm ; distance D46 séparant, selon l’axe X42, chaque orifice intermédiaire par rapport au milieu de la barre ; entre 100mm et 900mm, notamment voisine de 300 mm ; distance D48 séparant, selon l’axe X42, chaque orifice périphérique par rapport à l’extrémité voisine de la barre : entre 15mm et 50mm, notamment voisine de 20 mm ; diamètre interne d44 de chaque orifice : entre 25mm et 50mm, notamment voisin de 40mm. L’ensemble de liaison, désigné de manière globale par la référence 5, comprend tout d’abord une goulotte 50, en forme de U. À l’une de ses extrémités longitudinales, cette goulotte supporte deux pattes 52 et 56, qui sont destinées à s’emmancher autour de l’extrémité supérieure du mât 3. Chaque patte est percée de deux trous, respectivement 53 et 54, ainsi que 57 et 58.

Comme montré sur la figure 4, une première goupille 34 est montée de façon permanente, à savoir qu’elle pénètre de manière non amovible dans les trous 53 et 57, ainsi que dans les ouvertures 30 et 31 réalisées dans le mât 3. On note A34 l’axe géométrique, défini par la goupille 34, autour duquel peut s’opérer le pivotement décrit ci-dessus. En revanche, l’autre goupille 36 peut coopérer de façon amovible avec les trous 54 et 58, ainsi que les ouvertures 32 et 33.

Cet ensemble de liaison comprend également une coiffe 60, destinée à recouvrir la goulotte 50. A cet effet, il est prévu des moyens de fixation entre ces pièces mécaniques, de tout type approprié, notamment amovibles. La goulotte et la coiffe définissent un habillage 62 qui permet, comme cela sera détaillé ci-après, de maintenir en position et de protéger à la fois l’organe de diffusion 4 et le système d’alimentation 7.

En référence désormais à la figure 5, ce système d’alimentation 7 inclut une électrovanne 70 à deux voies, qui est représentée de façon schématique. De façon connue en soi, cette électrovanne comporte un corps 72, définissant un passage interne 73 de liquide qui est illustré en pointillés. Ce passage est mis en communication tout d’abord avec un raccord amont 74, par exemple de type Gardena™, lequel peut être connecté à une source d’eau, typiquement le réseau d’eau potable.

On retrouve également un raccord aval 76, de tout type approprié, qui peut coopérer avec le raccord complémentaire 41 équipant l’organe de diffusion 4. L’habillage 62 délimite deux lumières opposées 64 et 66, au travers desquelles s’étendent les raccords respectifs 74 et 76. De façon avantageuse un collier 75, de tout type connu en soi, entoure la jonction entre les raccords 41 et 76 afin de favoriser l’étanchéité.

Enfin, conformément à l’invention, l’électrovanne 70 est équipée de moyens permettant d’activer son fonctionnement pendant une durée prédéfinie. Dans l’exemple illustré, ces moyens sont formés par une horloge, illustrée schématiquement par la référence 77. Cette horloge peut être commandée au moyen d’un boîtier 78, représenté également de manière schématique. De façon connue en soi cette horloge autorise l’écoulement de liquide entre les raccords 74 et 76, uniquement pendant la durée prédéfinie mentionnée ci-dessus. En revanche, au terme de cette durée prédéfinie, l’électrovanne est désactivée à savoir que le liquide ne peut plus s’écouler dans le passage 73. Afin de permettre à l’opérateur d’accéder au boîtier de commande 78, l’habillage est creusé d’une échancrure 68, de toute forme appropriée.

La mise en œuvre du dispositif conforme à l’invention, qui vient d’être décrit ci-dessus, va maintenant être explicitée.

On suppose tout d’abord que le dispositif se trouve dans une position dite de stockage, représentée sur la figure 6. Dans cette position, la goupille 36 est inactive, les trous 54 et 58 ne se trouvant pas en regard des ouvertures 32 et 33. Cette position est analogue à celle représentée sur la figure 4, qui a été décrite ci-dessus. De la sorte l’organe de diffusion 4 peut-être escamoté au voisinage de la base 1 , la barre de diffusion 42 étant reçue dans le renfoncement délimité par l’épaulement 17. De la sorte la partie basse du cache 16 est susceptible de protéger cette barre 42, notamment vis-à-vis d’éventuels chocs frontaux. Cette position de stockage est avantageuse, dans la mesure où elle offre une grande compacité au dispositif, qui peut être ainsi rangé de manière commode.

On suppose désormais que l’on souhaite utiliser le dispositif, pour éliminer la glace présente sur un étalage. À cet effet, on déplace tout d’abord ce dispositif en direction de l’étalage souhaité, ce qui est rendu aisé par la présence des roulettes. Il s’agit ensuite de placer ce dispositif dans son autre position fonctionnelle, dite active. Pour ce faire on fait pivoter vers le haut, autour de l’axe A34, à la fois l’ensemble de liaison 5 et l’organe de diffusion 4 par rapport à la base 1 . Ce pivotement est matérialisé par la flèche F4, visible sur la figure 6.

À un certain stade de ce pivotement, les trous précités 54 à 58 sont désormais en regard des ouvertures 32 et 33. L’opérateur peut alors insérer l’autre goupille 36 au travers à la fois de ces trous et de ces ouvertures, selon la flèche F36. Cette action contribue à bloquer à la fois l’ensemble de liaison et l’organe de diffusion, par rapport à la base. Le dispositif conforme à l’invention se trouve désormais maintenu, de façon fiable, dans sa seconde position fonctionnelle. Celle-ci, qui est dite position active, est plus particulièrement illustrée sur la figure 7. Les figures 8 et 9 illustrent le dispositif conforme à l’invention, placé dans sa position active au-dessus de l’étalage 100 à déglacer. De façon connue en soi, ce dernier comprend un châssis 102, ainsi qu’une zone 104 de réception des produits exposés à la vente. De manière typique, la surface supérieure de cette zone 104 délimite, avec l’horizontale, un angle a104 en général voisin de 10°. Sur les figures 8 et 9, cette zone 104 est recouverte d’une couche dé glacé 110, dont on note 112 la surface supérieure. Cette glace enveloppe en tout ou partie des produits destinés à la vente, qui ne sont pas illustrés sur cette même figure.

L’opérateur positionne la barre de diffusion 42, de sorte qu’elle se trouve sensiblement au milieu de la zone 104, en référence à la dimension X104 de cette dernière (voir figure 9). Il place en outre cette barre, de sorte que les buses de diffusion 45 soient placées à une distance d45 appropriée de la surface supérieure 112 de la glace, typiquement entre 20 centimètres et 100 centimètres. Le cas échéant, l’opérateur peut régler la hauteur de l’organe de diffusion, en faisant coulisser le mât 3 dans le corps creux 24 selon la double flèche F3 de la figure 7, puis en immobilisant ce mât dans la position appropriée grâce à la vis 26. À titre de variante non représentée, le réglage en translation verticale du mât 3 par rapport au corps creux 24 peut être réalisé de façon mécanique ou électromécanique, par l’intermédiaire notamment d’un vérin, d’un ressort ou analogue.

L’opérateur évalue ensuite la hauteur de la glace, qui est matérialisée par la référence H 110 sur les figures 8 et 9. En fonction de la température et du débit de liquide, on peut déterminer une durée cible de diffusion de liquide, qui est nécessaire et suffisante pour assurer la fonte de sensiblement l’intégralité de la glace. De façon générale, on utilise le réseau habituel d’eau potable, dont la température et le débit sont globalement constants. En pratique, on intègre avantageusement ces données dans la commande de l’électrovanne. De la sorte, l’horloge 78 peut comporter des indications de durée, qui sont directement fonctions des hauteurs de glace. Par conséquent, l’opérateur peut renseigner une durée cible de manière commode et intuitive. Cette durée cible constitue la durée prédéfinie, au sens de l’invention.

Afin de réaliser l’étape de déglaçage proprement dite, l’opérateur connecte le raccord 74 avec une arrivée de liquide, qui est dans l’exemple illustré le réseau d’eau potable représentée schématiquement par les traits mixtes 200. L’électrovanne est ensuite activée, de sorte que l’organe de diffusion 4 est alimenté. Cela permet de générer, au niveau de chaque orifice 44 à 48, plusieurs jets L de liquide, qui sont matérialisés par les repères sur les figures 8 et 9. L’opérateur peut ensuite quitter son poste de travail, étant donné que la quantité appropriée de liquide est diffusée sur la glace, de manière à assurer sa fonte. Le dispositif conforme à l’invention permet donc de déglacer l’étalage de façon fiable, de sorte que de nouveaux produits pourront être exposés à la vente sans risque d’être souillés par de la classe résiduelle. Par ailleurs ce déglaçage peut être mis en œuvre en toute sécurité, étant donné que l’écoulement de liquide est arrêté automatiquement au terme de la durée prédéfinie. On notera d’ailleurs que l’invention évite toute surconsommation de liquide, puisqu’elle utilise une quantité de liquide qui est tout juste nécessaire à un déglaçage optimal.

Dans le présent exemple de réalisation, il existe une unique position active correspondant à l’unique possibilité de coopération entre les goupilles de blocage et les différents trous et ouvertures. Cette solution est préférée, car elle est plus simple mécaniquement et tout particulièrement intuitif pour l’opérateur. Néanmoins, à titre de variante, on peut prévoir que le dispositif est susceptible d’adopter plusieurs positions actives.

Dans le présent exemple de réalisation, le passage entre la position active et la position de stockage du dispositif est réalisé de façon manuelle. Par ailleurs, le blocage de ce dispositif dans la position active est également mis en œuvre de façon manuelle. À titre de variante, on peut prévoir que l’une et/ou l’autre de ces opérations est effectuée au moins en partie grâce à une action mécanique ou électromécanique, grâce à des éléments mécaniques annexes de tout type approprié.

La description ci-dessus a été faite, principalement en référence à des produits alimentaires susceptibles de souiller la glace dans laquelle ils sont conservés. Néanmoins, l’invention trouve également son application à des produits, dont la conservation ne s’accompagne pas d’un tel phénomène. On citera par exemple les jus de fruits qui sont maintenus dans de la glace, en vue de leur présentation dans un étal à jus.

On soulignera que le robot décrit dans CN 112 873 165, mentionné ci-dessus, possède une structure qui ne lui permet pas d'éliminer la glace présente sur un étalage. En effet l’organe de diffusion de ce robot n'est pas adapté à être placé au-dessus de la zone de réception de cet étalage qui, par nature, possède une géométrie et une hauteur permettant une présentation satisfaisante des produits à la vente. Par ailleurs les moyens de commande, équipant ce robot, ne sont pas prévus pour assurer une fonction de commande de la durée d'alimentation en liquide.