La présente invention concerne un dispositif de retenue d'un objet amovible sur un support, notamment d'un accessoire de protection dudit support, ainsi qu'un acces¬ soire de protection, en particulier un casque, comportant un tel dispositif.

L'invention concerne en particulier un dispositif de retenue d'un objet sur un support, comprenant des moyens qui, en position de service, prennent appui à la fois sur ledit objet et ledit support. L'invention vise notamment un dispositif de rete-, nue d'accessoires de protection tels qu'un casque sur la tête de la personne qui le porte.

On connaît de nombreux dispositifs du type précité pour retenir sur un support des objets amovibles, notamment des accessoires de protection tels que gants,, chaussures, casques : parmi les dispositifs connus et couramment utili¬ sés, on peut citer les dispositifs à réglage discontinu par boutons, boutons-pression, courroie et boucle, ou les dis¬ positifs à réglage continu tels que lacets, sangles, bandes adhésives (par exemple bandes VELCRO) , élastiqxies, etc.. Ces divers dispositifs présentent tous des inconvénients, particulièrement si l'objet à retenir est un accessoire de protection du corps humain : certains dispositifs sont trop rigides et peuvent blesser, par exemple dans le cas d'une jugulaire de casque ; d'autres sont encombrants et ne per¬ mettent pas de s'adapter facilement à de petits objets ou à des parties du corps de petite dimension. D'autres encore, en particulier les dispositifs élastiques, ne résistent pas à un effort d'arrachement. D'autres enfin, comme par exemple pour les casques dits intégraux pour motocyclistes,

comportent une partie mobile autour de pivots extérieurs susceptibles de casser en cas de choc, de sorte que le casque ne tient plus, s'enlève, et cesse de protéger la tête du motocycliste. Le US-A-3.866.243 décrit dans le cas d'un casque un s ^' ystème d'ajustement du casque sur la tête comportant au moins une chambre reliée à une source de fluide compres¬ sible. Quand un utilisateur place le casque sur sa tête, cette dernière vient en contact avec la source de fluide compressible, qui est un réservoir, et chasse le fluide de ce réservoir dans la chambre, un clapet anti-retour interdisant le retour du fluide de la chambre dans le réservoir. On modifie ainsi de façon durable l'espace destiné à recevoir la tête ,à l'intérieur du casque. Un tel système présente plusieurs inconvénients : le réservoir et la chambre -ou les chambres- exercent sur les endroits de la tête sur lesquels ils s'appuient respec¬ tivement une certaine pression qui peut devenir rapidement insupportable et qui risque de gêner la circulation du sang. En outre, du fait de la compressibilité du fluide, les chambres ne retiennent pas le casque sur la tête en cas de chute ou de choc, de sorte que la tête n'est plus proté¬ gée au moment où elle doit l'être.

Le système décrit dans le brevet précité n'est donc pas capable de subir avec succès les essais de résis¬ tance à l'arrachement prescrits en particulier par les normes d'homologation des casques de motocyclistes vendus dans le commerce : le casque ainsi équipé doit donc être muni d'une jugulaire dont les inconvénients ont été rappelés ci-dessus.

Le but de la présente invention est de remédier aux inconvénients des dispositifs connus et de proposer un dispositif de retenue d'un objet amovible sur un support, notamment d'un accessoire de protection dudit support, qui ne blesse pas, qui résiste aux efforts d'arrachement, qui

puisse s'adapter facilement à des objets ou à des parties du corps de petite dimension, qui puisse évidemment être très facilement et rapidement mis en oeuvre et dégagé, qui ne comporte aucun élément fragile susceptible de se rompre et de cesser son action en cas de choc, et qui soit économique.

Le dispositif de retenue d'un objet amovible sur un support, notamment d'un accessoire de protection dudit support, visé par l'invention comprend un circuit étanche comportant, de part et d'autre d'un clapet anti-retour, d'un côté une poche à parois souples ou mobiles remplie d'un fluide, de l'autre au moins une vessie à parois souples ou mobiles reliée par au moins un canal au clapet anti-retour, et susceptible d'être gonflée par le fluide venant de la poche, le clapet anti-retour interdisant nor¬ malement le retour du fluide de la vessie vers la poche, mais pouvant être ouvert, la vessie étant fixée sur ledit objet en un endroit où, à l'état gonflé, elle prend appui sur l'objet et ledit support pour assujettir l'objet à ce dernier, tout en laissant, à l'état dégonflé, l'objet libre par rapport au support.

Suivant l'invention, ce dispositif est caractérisé en ce que le fluide est un liquide, en ce que le volume du liquide contenu dans le circuit correspond sensiblement au volume intérieur de la poche, et en ce que la vessie est conformée de manière telle et est fixée sur l'objet en un endroit tel que, à l'état gonflé, elle s'oppose à ce que l'objet puisse être retiré du support.

Le liquide contenu dans le circuit étanche étant incompressible, la vessie une fois gonflée et en appμi sur l'objet d'une part et sur son support d'autre part, a un volume constant et assure un verrouillage de l'objet amovible sur son support. Il suffit d'ouvrir le clapet anti-retour pour la déverrouiller.

Dans la position gonflée verrouillée, il n'est pas nécessaire que la vessie exerce une pression quelconque sur l'objet et/ou le support ou soit même réellement en contact avec l'un ou l'autre pour assurer le verrouillage précité : aucune gêne n'est donc à craindre dans le cas d'un accessoire de protection du corps humain.

La vessie peut avoir n'importe quelles dimensions désirées et s'adapter à n'importe quelle forme de l'objet et de son support. Elle ne présente aucune arête vive ou aucun bord rigide et ne peut pas blesser. On peut régler à volonté la quantité de liquide envoyée dans la vessie, de sorte que l'on peut régler de façon très précise la force de retenue de l'objet pour que le dispositif résiste aux efforts d'arrachement. Par ailleurs, le dispositif est très facilement réalisable et peut être très économique.

Selon une première version de l'invention, la poche à parois souples ou mobiles, après avoir été aplatie pour chasser le liquide, est capable de reprendre sa confi- guration gonflée initiale tout en exerçant un effet de suc¬ cion pour faciliter le retour dudit liquide dans la poche.

Cette caractéristique est de nature à faciliter le dégagement du dispositif et de l'objet. Ainsi, par exemple, les parois de la poche peuvent être flexibles et avoir ten- dance à reprendre leur position gonflée. On peut également placer un ressort entre deux parois opposées de la poche.

Suivant un autre aspect de l'invention, l'accessoire amovible de protection, notamment du corps humain, est caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif de retenue conforme à l'invention pour retenir ledit- acces¬ soire en place. Cet accessoire est en particulier un casque, notamment de motocycliste.

Le casque peut ainsi être retenu sur la tête du motocycliste en cas de chute ou de choc, et assurer pleine-

ment sa fonction de protection sans provoquer la moindre gêne à celui-ci.

Selon une version intéressante de l'invention, le casque comporte au moins une vessie fixée à la carcasse du casque sous un volet monté pivotant sur ladite carcasse et qui en se gonflant pousse le volet sous la mâchoire infé¬ rieure.

Selon une version avantageuse de l'invention, un second volet est articulé à l'extrémité libre du premier volet, et le second volet comporte des ergots qui font saillie latéralement dans la direction de l'axe d'articulation de celui-ci et qui sont reçus respectivement dans des, rainures de la carcasse du casque.

Selon une version préférée de l'invention, la paroi de chaque rainure sur laquelle s'appuie l'ergot cor¬ respondant lorsque le casque est soumis à un effort d'arrachement comporte des moyens pour retenir l'ergot tant que dure ledit effort d'arrachement. Cette rainure est par exemple en une matière plastique semi-dure dans laquelle l'ergot peut pénétrer et s'ancrer.

Les efforts d'arrachement qui s'exercent sur le casque, notamment en cas de chute du porteur du casque ou de choc, sont ainsi transmis essentiellement à la carcasse du casque et non au circuit étanche contenant le liquide. Ce circuit n'est ainsi pas soumis à des surpressions impor¬ tantes, et peut donc être de réalisation simple et écono¬ mique.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description ci- après.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :

- la figure 1 est une vue d'ensemble en perspec¬ tive d'un dispositif réglable conforme à la présente inven- tion ;

- les figures 2A et 2B sont respectivement des vues en coupe agrandies suivant II-II de la figure 1, la vessie étant à l'état gonflé et à l'état dégonflé ;

- la figure 3 est une vue en coupe agrandie sui- vant III-III de la figure 1 ;

- la figure 4 est une vue en coupe suivant IV-IV de la figure 3 ;

- la figure 5 est une vue en coupe axiale .longitu¬ dinale d'un casque du type ouvert avec jugulaire, muni du dispositif de la figure 1 ;

- la figure 6 est une vue semblable à la figure 5 d'un casque du type intégral muni du dispositif de la figure 1 ;

- la figure 7 est- une vue en coupe suivant VU-VU de la figure 6 ;

- la figure 8 est une vue partielle en coupe sui¬ vant VIII-VIII de la figure 6, le casque étant en place sur la tête, la vessie étant à l'état gonflé ;

- les figures 9A et 9B sont des vues semblables à la figure 8 d'une variante de l'invention, la- vessie actionnant le volet étant respectivement à l'état gonflé et à l'état dégonflé ;

- les figures 10A et 10B sont des vues partielles en coupe transversale suivant X-X à la figure XI, représen- tant un mode de réalisation particulier de la vessie actionnant le volet respectivement à l'état gonflé et à l'état dégonflé ;

- la figure 11 est une vue partielle en coupe sui¬ vant XI-XI à la figure 10A ; - la figure 12 est une vue semblable à la - igure

10A d'un autre mode de réalisation de l'invention, le second volet n'étant pas représenté pour la clarté de la figure ;

- la figure 13 est une vue semblable à la figure 12 d'un autre mode de réalisation de l'invention ;

- la figure 14 est une vue en coupe partielle suivant XIV-XIV à la figure 13.

Dans la réalisation représentée aux figures 1 à 4, le dispositif de retenue comprend un circuit étanche 1 com- portant, de part et d'autre d'un clapet anti-retour 2 susceptible d'être ouvert, d'un côté une poche 3 à paroi souple remplie d'un liquide 4, par exemple de l'eau, de l'autre plusieurs (sept dans l'exemple représenté) vessies 5 à parois souples reliées chacune par un canal 6 au clapet anti-retour 2 et susceptibles d'être gonflées par le fluide 4 venant de la poche 3. Tous les éléments du circuit étanche 1 sont desti¬ nés à être fixés, d'une manière connue quelconque, par exemple par soudage ou par,collage, sur un objet quel- conque, la vessie étant fixée en un endroit où, à l'état gonflé, elle prend appui sur l'objet et sur ledit support pour assujettir l'objet à ce dernier.

Ces éléments sont réalisés en une matière souple et étanche connue quelconque, élastique ou non, par exemple une matière plastique ou du caoutchouc, d' ne, manière connue quelconque, par exemple par soudage, par collage, par trempage ou analogue.

Les vessies 5 sont, comme représenté aux figures 2A et 2B, réalisées respectivement à partir de deux parois découpées chacune dans une feuille souple, par exemple en matière plastique ; ces deux parois sont assemblées le long de leurs bords respectifs d'une façon connue, par exemple par collage ou soudage. Les canaux 6 peuvent être réalisés de la même manière, d'une seule pièce avec les vessies 5, ou être réalisés par exemple par extrusion et reliés^ respectivement à une vessie par exemple par collage. La poche 3 peut être réalisée comme les vessies 5.

Comme représenté en détail aux figures 3 et 4, le clapet anti-retour 2 est un clapet en matière plastique de type connu, présentant une fente 12 transversale sur le

fond 13 d'un élément tubulaire interne 14 faisant saillie du côté tourné vers les vessies 5 d'une cloison transver¬ sale 15 du clapet 2.

Les divers éléments 2, 3, 5, 6 sont assemblés d'une manière connue, par exemple par collage ou soudage, pour former le circuit étanche 1 qui est fixé d'une seule pièce sur la face intérieure d'un objet à retenir sur son support.

Lorsque l'utilisateur de l'objet presse les parois de la poche 3, la fente 12 du clapet anti-retour 2 s'ouvre sous la pression et le liquide 4 passe dans les canaux 6 et les vessies 5 qui passent à l'état gonflé représenté à la figure 2A. Les vessies prennent ainsi appui sur l'objet et sur le support en assujettissant l'objet à celui-ci. Dans cet état, la pression du liquide 4 du coté tourné vers les vessies 5 de la cloison 15 a tendance à fermer la fente 12, et le clapet 2 s'oppose au retour du liquide 4 dans la poche 3.

Si, par contre, l'utilisateur pince les extrémités longitudinales de la fente 12 entre deux doigts, il force la fente 12 à s'ouvrir pour laisser le liquide 4 retourner dans la poche 3 et ramener les vessies 5 dans l'état dégon¬ flé, représenté notamment à la figure 2B.

Pour faciliter le retour du liquide 4 des vessies 5 et des canaux 6 dans la poche souple 3, celle-ci est de préférence capable de reprendre, après avoir été aplatie pour chasser le liquide 4, sa configuration gonflée ini¬ tiale tout en exerçant un effet de succion facilitant le retour du liquide 4 des -vessies 5 dans la poche 3. Ainsi, les parois de la poche 3 peuvent par exemple être flexibles et avoir tendance à reprendre leur position gonflée. On peut également prévoir, en supplément à cette caractéris¬ tique ou en variante de celle-ci, un ressort 17 situé entre¬ deux parois opposées de la poche (voir figure 6) , et/ou une éponge disposée à l'intérieur de la poche.

Le volume de liquide contenu dans ce circuit 1 correspond sensiblement au volume intérieur de la poche 3.

Ce volume est introduit dans le circuit 1 de manière à remplir la poche 3 alors que la partie du circuit 1 située de l'autre côté du clapet anti-retour 2 et compre¬ nant ^' les vessies 5 et les canaux 6 est sensiblement sous vide, les vessies 5 et les canaux 6 ayant alors leurs parois aplaties. Le volume de la poche 3 est bien entendu au moins égal au volume total des vessies 5 et des canaux 6.

La présence d'une petite quantité de gaz compres¬ sible peut éventuellement, dans certains cas particuliers, faciliter les mouvements et éviter une trop grande rigidité de la partie du circuit 1 occupée par le liquide et le gaz. Dans la réalisation représentée à la figure 5, l'accessoire de protection est un casque 18 du type dit ouvert, qui protège le front, le crâne et la nuque mais non la figure. Le casque 18 comprend notamment une carcasse 19, par exemple en matière plastique rigide, recouverte inté- rieurement d'un revêtement de protection souple 20 tel qu'une mousse de matière plastique. Le casque 18 est main¬ tenu par une jugulaire réglable 21 fixée sur la carcasse 19, et comporte, sur son côté destiné à venir en contact avec la mâchoire, plusieurs vessies 5 qui, en se gonflant, viennent tendre la jugulaire 21 sur la mâchoire inférieure. La poche 3, le clapet anti-retour 2 et les canaux 6 reliant les vessies 5 au clapet 2 sont fixées sur le revêtement 20 du casque 18, d'une manière connue quelconque, par exemple par collage. Le clapet anti-retour 2 est d'un type suscep- tible d'être ouvert facilement par le porteur et décrit plus loin.

Dans la réalisation représentée aux figures 6 à 8, l'accessoire de protection est un casque 22 du type dit intégral qui protège également la figure du porteur du casque. Ce casque 22 comporte comme le casque 18 une

carcasse 23, par exemple en matière plastique rigide, recouverte intérieurement d'un revêtement de protection souple 24, par exemple en mousse de matière plastique. La carcasse 23 présente sur sa face avant une ouverture 25 permettant la vision, et sur sa face infé¬ rieure une ouverture 26 par laquelle on enfile le casque 22 sur la tête.

Pour pouvoir retenir le casque 22 en place sur la tête, celui-ci comporte à la ^' périphérie de l'ouverture 26, plusieurs vessies à parois souples 5 du type décrit ci-des¬ sus, reliées par des canaux 6 à une poche 3, remplie par exemple d'un liquide 4, par l'intermédiaire d'un clapet anti-retour 2 susceptible d'être ouvert. A l'état gonflé, les vessies 5 s'appuient sur la nuque et sur la mâchoire inférieure 32 et empêchent le retrait du casque (voir figure 8) .

Comme représenté à la figure 6, la poche 3 peut être fixée par exemple au fond du casque opposé à l'ouverture 26 : ainsi, quand on enfile le casque 22, la partie supérieure de la tête vient presser la poche 3 lorsque le casque est presque complètement enfilé, ce qui permet à la fois le réglage de la position du casque sur la tête et le blocage de celui-ci sur la nuque et la mâchoire inférieure 32 en réglant la vidange de la poche 3 et le remplissage des vessies 5.

Dans ce mode de réalisation, on peut faire varier à volonté les dimensions et le nombre des vessies 5, et avoir un très petit nombre de vessies allongées telles que 5a ou 5b, ou un nombre plus important de vessies plus petites qui peuvent couvrir la totalité ou simplement une partie de la périphérie de l'ouverture 26 (voir figure 7).

Par ailleurs, le clapet anti-retour 2 est d'un type susceptible d'être manoeuvré facilement par le ^' porteur du casque, par exemple un clapet de type connu non repré- sente à bille maintenue sur son siège par un ressort, et

muni d'un pointeau tel que 27 sur lequel on peut appuyer à travers une petite ouverture 28 ménagée dans la carcasse 23 du casque, pour écarter la bille de son logement.

Dans la réalisation représentée aux figures 9A et 9B, la carcasse 23 du casque intégral 22 présente, de part et d'autre de l'ouverture 26 et près du bord de celle-ci, un élément rigide faisant office de volet 29 monté de façon pivotante en 30 sur la carcasse 23. Un revêtement protec¬ teur souple 31 est monté sur le volet 29. Une vessie 5c est fixée sur la carcasse 23 sous le volet 29. Lorsqu'elle se gonfle, la vessie 5c s'appuie sur le bord de la carcasse 23 et repousse vers l'intérieur du casque le volet 29 dont le revêtement 31 vient en contact avec la mâchoire inférieure

32 pour bloquer le casque 22 sur celle-ci (figure 9A) . Lorsque la vessie est dégonflée, comme représenté à la figure 9B, le volet 29 peut être ramené contre ^" la carcasse 23 pour dégager l'ouverture 26 et permettre d'enfiler le casque sur la tête et de le retirer.

Dans la réalisation représentée aux figures 10A, 10B et 11 à 13, un premier volet 33 est articulé suivant un axe 34 sur une base 35 fixée d'une manière connue quel¬ conque, par exemple par collage, sur la face intérieure de la carcasse 23 du casque 22. Le volet 33 porte sur sa face 36 tournée vers l'intérieur du casque, et au moins près de son extrémité libre, un rembourrage 37, par exemple en mousse.

Un second volet 38 est articulé selon un axe 39 parallèle à l'axe 34 à l'extrémité libre du premier volet 33. Le second volet 38 comporte deux parties disposées sen- siblement dans le prolongement l'une de l'autre de part et d'autre de son axe d'articulation 39 sur le premier volet

33 : une première partie 40 porte un rembourrage 41 et est destinée à se loger sous la mâchoire inférieure du porteur du casque 22 dans la position fermée des volets 33, 38 représentée à la figure 10A ; une seconde partie 42 pré-

sente près de son extrémité libre 43 des ergots 44, 45 qui font saillie latéralement dans la direction de l'axe d'articulation 39 du volet.

Comme représenté en détail à la figure 11, les ergots 44, 45 sont reçus respectivement dans des rainures 46, 47 ménagées dans des parois respectives 48, 49 de la base 35. Les rainures 46, 47 sont coudées : elles présen¬ tent une première partie 46a, 47a sensiblement en forme d'arc de cercle centré sur l'axe 34 du premier volet 33 ; à leur extrémité voisine de la carcasse 23 du casque, les rainures 46, 47 se prolongent par une seconde partie 46b, * 47b coudée en direction de l'axe 34.

. Dans la position fermée des volets 33, 38 repré¬ sentée notamment à la figure 10A, les deux parties 40, 42 du volet 38 sont sensiblement dans le prolongement des rainures 46a, 47a, et font avec la partie d'extrémité du volet 33 un angle proche de 90°.

Ainsi, la direction des rainures 46a, 47a et la disposition des ergots 44, 45 sont telles qu un effort d'arrachement exercé sur le casque 22 provoque une force de réaction de la mâchoire inférieure du porteur du casque sur le bourrelet 41 (flèche FI) qui a tendance à pousser les ergots dans une direction (flèche F2) sensiblement perpendiculaire à celle des rainures 46a, 47a. Suivant une particularité de l'invention, la paroi

46c, 47c de chaque rainure 46a, 47a sur laquelle s'appuie (flèche F2) l'ergot 44, 45, correspondant lorsque le casque 22 est soumis à un effort d'arrachement (force de réaction indiquée par la flèche FI) , comporte des moyens pour retenir l'ergot 44, 45 tant que dure ledit effort -,*. d'arrachement. Cette paroi 46c, 47c de la rainure 46a, 47a est de préférence en une matière plastique semi-dure dans laquelle l'ergot 44, 45 peut pénétrer et s'ancrer, le second volet se trouvant alors dans la position représentée en tirets et indiquée par le repère 40a à la figure 10A.

Lorsque l'effort d'arrachement a cessé, la matière plastique semi-dure reprend sa forme initiale par son élasticité naturelle et replace l'ergot 44, 45 corres¬ pondant dans la rainure respective 46a, 47a. En variante, la paroi 46c, 47c pourrait comporter une encoche (non réprésentée) dans laquelle pénétrerait l'ergot 44, 45 : une telle encoche devrait avoir un bord dirigé vers ^' le coude 46b, 47b incliné et arrondi pour faciliter la sortie de l'ergot 44, 45 de ladite encoche. Dans tous les cas, les efforts d'arrachement auxquels peut être soumis le casque sont ainsi principale- ment transmis aux parois 48, 49 et par celles-ci à la carcasse 23 du casque, et ne sollicitent que faiblement les moyens d' actionnement normal des volets (voir ci-dessous) : le casque est ainsi fermement retenu sur la tête de son porteur en cas de chute ou de choc de celui-ci, et exerce pleinement sa fonction de protection.

Au contraire, lors du mouvement normal d'ouverture des volets 33, 38, pour passer de la position fermée de la figure 10A à la position ouverte représentée .à la figure 10B, l'ensemble du volet 38 est entraîné dans une trajec¬ toire circulaire centrée sur l'axe 34 (flèche F3) , et les ergots 44, 45 coulissent naturellement dans les rainures 46a, 47a et glissent sur les parois 46c, 47c de celles-ci. En fin de course, les ergots 44, 45, arrivant dans la partie coudée 46b, 47b des rainures 46, 47, font pivoter le second volet 38 par rapport au premier volet 33 pour arriver dans la position complètement ouverte de la figure 10B. Dans la réalisation des figures 10A et 10B., le volet 33 est solidaire d'un piston 50 mobile à l'intérieur d'un cylindre 51 solidaire de la base 35 et donc de la carcasse 23 du casque. Le cylindre 51 a par exemple la forme d'un secteur torique d'axe confondu avec l'axe 34 du premier volet 33, et le piston 50 a alors la forme d'une

plaque circulaire dont la tranche présente de façon connue une gorge 52 recevant un joint d'étanchéité 53.

Le cylindre 51 communique avec le circuit hydrau¬ lique étanche à travers un clapet, schématisé par la rondelle 54, et des conduits (non représentés) . De façon connue, le clapet 54 est maintenu en position fermée sur le fond 55 de la base 35 par un ressort 56 : lorsque la pression du circuit hydraulique augmente en amont du clapet 54, celui-ci s'ouvre et le liquide pénètre à l'intérieur du cylindre 51 et repousse le piston 50 pour fermer les volets 33 et 38. Un butoir 79 solidaire de la carcasse 23 limite la course du volet 33 en position fermée.

On peut ouvrir le clapet 54 pour vider le cylindre 51 en appuyant du doigt sur. le bouton 57 apparent sur la face extérieure de la carcasse 23 du casque.

Dans la réalisation de la figure 12, un boudin 58 à paroi souple susceptible de se plier sur elle-même commande les mouvements du volet 33. Une partie de la paroi du boudin 58 est fixée au fond 55 de la base 35 en forme de berceau autour du clapet 54. Une autre partie opposée de la paroi est fixée à un berceau 80 de forme concave en saillie par rapport au volet 33. Le boudin 58 a une forme générale en C tant dans sa situation gonflée représentée en traits pleins que dans sa situation sensiblement vidée représentée en tirets.

Dans la réalisation de la figure 13, les volets 33, 38 sont placés manuellement dans leur position fermée représentée à la figure. Le volet 33 porte sur sa face inférieure tournée vers la carcasse 23 du casque une crémaillère 59 en forme de secteur circulaire centré- sur l'axe 34. Le volet 33 est bloqué dans sa position fermée par un cliquet 60 qui ne s'oppose pas au déplacement du volet 33 de sa position ouverte à sa position fermée.

Comme représenté à la figure 14, le cliquet 60 est monté pivotant autour d'un axe 61 qui traverse des parois

62, 63 solidaires de la base 35. Un ressort 64 qui s'appuie sur une paroi 65 de la base 35 qui relie les parois 62, 63 presse le cliquet 60 contre la crémaillère 59.

Comme représenté à la figure 14, la crémaillère 59 a de préférence une section en forme de U, l'ouverture du U étant tournée vers le cliquet 60. Les dents de la crémaillère sont ménagées sur les parois 70, 71 formant les branches du U.

De son côté, le cliquet 60 a sa face dentée qui fait toute la largeur de la crémaillère 59. Par contre, son extrémité recourbée 69 a une largeur lui permettant de passer entre les deux parois 70, 71 de la crémaillère 59 pour ne pas gêner le retrait de celle-ci.

Les volets 33, 38, la base 35 et ses parois 48, 49, la crémaillère 59, le cliquet 60, etc.. sont de préférence réalisés en matière plastique moulée et sont bien entendu correctement dimensionnés , nervures, renforcés pour avoir la résistance nécessaire. Les éléments creux présentent les contre-dépouilles nécessaires pour permettre le moulage.

Le casque décrit présente de préférence deux volets 29, 33 de part et d'autre du visage. Il pourrait comporter un seul volet de forme entourant le menton et la mâchoire 'du porteur du casque. Le système à deux volets 33, 38 décrit ci-dessus avec les ergots 44, 45 et les rainures 46, 47 de guidage et de blocage du volet 38 permet ainsi de transmettre à la carcasse du casque l'essentiel de la force de réaction de la mâchoire sur le volet 38 à un effort d'arrachement du casque. Seule une faible partie de cette force est

••*_ transmise à l'ensemble piston/cylindre 50, 51 ou au boudin 58, de sorte que le liquide qui y est contenu n'est pas soumis à des pressions importantes susceptibles de poser des problèmes de résistance et/ou d'étanchéité de ces

éléments. Il en est de même pour le système mécanique à crémaillère.

Le casque selon l'invention est ainsi capable de résister avec des moyens simples et peu onéreux aux essais d'arrachement prescrits par les règlements d'homologation des casques avant leur mise à la disposition du public.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation que l'on vient de décrire, et on peut apporter à ceux-ci de nombreux changements et modifications sans sortir du domaine de l'invention.

Ainsi, le fluide peut être un liquide autre que l'eau, par exemple un liquide antigel, du genre glycol, ou un liquide hydraulique, ou même un liquide antiseptique en cas de rupture du circuit lors d'un accident. Ce fluide peut comprendre un petit volume d'un gaz quelconque compatible avec le liquide et le matériau des éléments constitutifs du circuit étanche 1, tel que air, azote ou analogue.

De même, le clapet anti-retour peut être remplacé par une soupape d'un type quelconque que l'on ferme pour maintenir le fluide dans les canaux et les vessies, et que 1'on ouvre pour permettre le retour du fluide dans la poche.

Les vessies peuvent avoir une forme et des dimensions quelconques, notamment par exemple une forme concave ou une forme annulaire, avoir des parois souples, voire élastiques dans certains cas, ou au contraire des parois rigides mobiles les unes par rapport aux autres. Le circuit étanche 1 peut être utilisé dans n'importe quelles conditions et avec n'importe quel jobjet autre que ceux décrits, et ses éléments, notamment la poche 3 et les vessies 5, peuvent être recouverts par une feuille souple quelconque qui vient en contact avec la peau ^" .

Le système des deux volets 33, 38, le guidage de ceux-ci par les ergots 44, 45 et les nervres 46, 47,

l'ensemble cylindre 51 et piston 50, le boudin 58, la crémaillère 59 et le cliquet 60, peuvent bien entendu être remplacés par des systèmes équivalents remplissant les mêmes fonctions pour aboutir au même résultat.