On sait plus précisément que les faux-plafonds de ce type sont essentiellement constitués d'une lisse d'accrochage qui est fixée sur chacun des murs constituant la pièce, à faible distance du plafond de celle-ci et d'une toile élastique, généralement en polychlorure de vinyle (ou PVC) qui est déformée par tension afin que ses bords, pourvus de moyens d'accrochage, puissent venir se fixer par ces derniers dans les lisses périphériques.

Une difficulté essentielle rencontrée dans la technique de mise en place de tels faux-plafonds est que cette toile, pour fournir un bel aspect, doit tre fortement tendue sur les lisses. Or, généralement, ces faux plafonds sont disposés dans des pièces de surface relativement importante ce qui impose d'exercer sur chacun des côtés de la toile des forces de tension particulièrement conséquentes.

Afin de faciliter l'opération de tension de la toile sur les lisses, on a pour habitude, préalablement à la mise en place, de chauffer la toile, parfois en chauffant la pièce dans laquelle elle est disposée, de façon à diminuer les contraintes internes de celle-ci. On assure ensuite la tension à chaud en exerçant sur chacun de ses bords une force de traction moins importante, que ce qu'elle serait sans le chauffage, mais qui est néanmoins dans la pratique de l'ordre de plusieurs dizaines de kilogrammes force par

mètre linéaire de toile. Dans ces conditions, on comprend que la mise en place d'une toile sur les lisses nécessite de faire appel à plusieurs poseurs. Ceux-ci viennent tout d'abord accrocher les angles de la toile dans la lisse puis, sur chacun des côtés de celle-ci et de proche en proche, enclencher les moyens d'accrochage de la toile sur la lisse solidaire du mur.

La présente invention a pour but de proposer un dispositif d'assistance à ce type de mise en place, permettant à un poseur seul d'assurer l'ensemble des opérations nécessaires à celle-ci.

La présente a ainsi pour objet un dispositif de mise en place d'un faux plafond constitué d'une toile tendue par sa périphérie sur des lisses solidaires des murs d'une pièce, caractérisé en ce qu'il comporte : - des éléments de rappel de force qui sont solidarisables de proche en proche des lisses et qui sont traversés par un lien dont une extrémité comporte des moyens de fixation sur la périphérie de la toile et l'autre extrémité assure le maintien d'un élément de rappel de force aval, - un lien traversant les différents éléments de rappel de force aval et comportant des moyens d'enroulement de celui-ci, de façon à en diminuer la longueur et rapprocher ainsi des lisses les points d'accrochage des liens individuels sur la toile.

Les éléments de rappel de force pourront tre préférentiellement constitués de poulies, et les moyens d'enroulement pourront tre constitués d'un tambour rotatif sur lequel viendra s'enrouler le susdit lien, éventuellement mis en rotation par un moteur électrique.

Les moyens de rappel de force sont pourvus de moyens anti-retour débrayables contrôlant le déplacement du lien dans un sens assurant le rapprochement des points d'accrochage des lisses.

On décrira ci-après, à titre d'exemple sans caractère limitatif, une forme d'exécution de la présente invention, en référence aux dessins annexés sur lesquels : - Les figures 1 à 4 représentent de façon schématique et en vue de dessus une pièce destinée à tre recouverte d'un plafond tendu ainsi que le dispositif suivant l'invention au cours de quatre étapes successives de mise en place de ce plafond.

- La figure 5 est une vue de détail en coupe partielle d'un élément du dispositif suivant l'invention.

- La figure 6 est une vue schématique d'un moyen d'actionnement du dispositif suivant l'invention.

- La figure 7 est une vue schématique d'une variante de mise en oeuvre de l'invention.

On a tout d'abord disposé à la partie supérieure des quatre murs 1 d'une pièce et sur toute la périphérie de celle-ci une lisse d'accrochage 2 (pouvant tre de différentes formes en fonction du type du plafond que l'on souhaite installer et dont une variante est représentée sur la figure 5). On a ensuite disposé, de place en place, sur chacun des éléments de lisse périphérique 2 des moyens de rappel constitués ici par des poulies-crochets 3 qui sont représentées plus en détails sur la figure 5.

La poulie-crochet 3 est ainsi constituée de deux flasques opposés 5 entre lesquels est disposée une poulie 7 creusée d'une gorge 9. Cette poulie 7 est montée à rotation par rapport aux flasques autour d'un axe 11. Le centre de

la poulie-crochet 3 est muni d'un système à cliquet constitué d'une roue à cliquet 13 et d'un doigt de cliquet 15 sollicité par un ressort de compression 17, les dents de cette roue en cliquet 13 étant réalisées de façon telle qu'elle ne puisse tourner que dans le sens C des aiguilles d'une montre ainsi que représenté sur le dessin. Les flasques 3 sont pourvus à leur partie supérieure d'un crochet 19 dont la forme est telle qu'il puisse s'encastrer dans la lisse 2.

On enroule autour de chaque poulie 7 un lien individuel 21 formant ainsi un premier brin 21a pourvu d'un crochet 23 et un second brin 21b destiné à fournir un effort de traction F. Les brins sont disposés de telle façon que toute traction F exercée sur le brin 21b provoque la rotation de la poulie 7 dans le sens C mais empche toute rotation de celle-ci dans le sens opposé.

Le brin 21b est relié au flasque 25 d'une poulie 27 à l'aide de laquelle on exercera sur le brin 21b un effort de traction dans la direction F.

Pour mettre en oeuvre le dispositif et après avoir mis en place sur les lisses 2 les poulies-crochets 3, on dispose ensuite sur le sol de la pièce la toile 34, un élément de traction 30 et un brin textile 32 dénommé ci- après « lasso ».

L'élément de traction 30, ainsi que représenté sur la figure 6, est constitué d'un boîtier 26 à l'intérieur duquel est disposé un tambour 28 monté à rotation et qui est entraîné, soit de façon manuelle à l'aide d'une manivelle soit, préférentiellement au moyen d'un petit moteur électrique 29 équipé à cette fin d'un moto réducteur 31. L'un des brins du lasso 32 est réuni à un élément fixe 33 par rapport au boîtier 26 de l'élément de traction 30 et

l'autre extrémité du lasso 32 traverse chacune des poulies 27 pour venir se fixer sur le tambour 28 de l'élément de traction 30 de façon que, lorsque l'on met en rotation ce tambour 28 le brin 32 s'enroule autour de celui-ci, si bien que la longueur de la périphérie du lasso 32 diminue au cours de cette opération et que par l'intermédiaire des poulies 27, il exerce une force de traction F sur les brins 21b des poulies-crochets 3. Sous l'effet de celle-ci la toile quitte le sol et monte vers le plafond libérant ainsi tout le volume inférieur de la pièce. L'opérateur a donc ainsi ensuite toute facilité pour mettre en oeuvre, sous la toile, des moyens de chauffage de la pièce (constitués de façon connue par un brûleur à gaz) de façon, comme mentionné précédemment, à chauffer la toile et diminuer ainsi les contraintes internes de celle-ci la rendant plus facile à tendre.

Par la rotation du tambour 28, on amène ainsi la bordure 24 en forme de crochet de la toile 34 à proximité de la lisse 2 si bien que l'opérateur n'a plus ensuite qu'à procéder, ainsi qu'il le fait habituellement, à la mise en place de cette bordure dans la lisse 3.

Les moyens d'accrochage du brin 21a avec la toile peuvent tre effectués à l'aide d'autres moyens que des crochets, et on pourrait par exemple faire appel à des moyens de pincement.

De mme le blocage dans un sens unique de rotation C de la poulie-crochet 3 peut tre assurée par d'autres moyens qu'un cliquet et pourrait ainsi notamment tre réalisé par deux taquets 36 de type autobloqueur, ainsi que représenté sur la figure 7. Ces taquets 36 sont constitués de deux éléments montés à pivotement autour d'axes de rotation 38 et sont sollicités l'un vers l'autre par des

moyens élastiques, tels que par exemple des ressorts spiraux. Les extrémités en contact de ces deux élément pivotants sont pourvues de cannelures disposées de façon telles que lorsque l'on exerce une traction sur le brin 21b d'un brin dans le sens F ce mouvement soit possible, alors que si la traction est exercée en sens inverse dans la direction F', les deux taquets 36 ont pour effet de bloquer le déplacement du brin.