L'invention concerne un dispositif de traitement d'une eau de bassin à amorçage hydraulique simplifié. L'invention s'étend à un bassin, notamment un bassin de piscine, équipé d'un tel dispositif.

Certains dispositifs de traitement d'eau comportent un dispositif de pompage dédié leur permettant d'assurer une circulation d'eau dans des unités de traitement. Après adjonction d'un tel dispositif de traitement sur un bassin, le problème de l'amorçage en eau du circuit hydraulique se pose. Il s'agit en particulier d'éviter la cavitation d'une pompe du circuit hydraulique d'un tel dispositif, qui peut être source d'un vieillissement prématuré ou d'une rupture de la pompe dès la mise en marche du dispositif. Or cette opération est généralement effectuée une fois pour toute par le professionnel en charge de l'installation.

Cependant, il est souhaitable de fournir une solution simple à l'installation et notamment à l'amorçage en eau du circuit hydraulique, pour permettre cette installation par un utilisateur sans connaissances spécifiques dans le domaine des circuits de filtration de piscine.

Or l'adjonction d'un dispositif de traitement (filtration, chloration, chauffage, etc.) de l'eau d'un bassin, notamment d'un bassin de piscine, est généralement complexe et coûteuse. En effet, que le bassin comporte déjà un circuit de filtration ou non, l'adjonction d'un dispositif de traitement additionnel nécessite le plus souvent l'intervention d'un spécialiste. En particulier un tel ajout nécessite généralement des travaux importants sur le gros œuvre de la piscine et/ou une intervention lourde dans le local technique rendant obligatoire l'intervention d'un professionnel. Dans tous les cas le problème de l'amorçage en eau du circuit se pose pour un utilisateur ne disposant ni de connaissances ni d'outils spécifiques dans ce domaine.

A fortiori dans le cas d'un tel dispositif qui est amovible du bassin, le circuit hydraulique est vidé chaque fois qu'il est retiré de l'eau du bassin et doit donc être réamorcé chaque fois qu'il y est réinstallé (par exemple à chaque printemps). Or, pour un tel dispositif amovible, certains éléments du circuit hydraulique peuvent être plus ou moins en hauteur par rapport au niveau de l'eau du bassin selon le terrain sur lequel il est installé.

L'invention vise donc à pallier ces inconvénients en proposant un nouveau dispositif de traitement d'une eau de bassin.

L'invention vise en particulier à proposer un tel dispositif qui puisse être ajouté simplement à un bassin existant et donc sans modification lourde du bassin, en particulier qui ne nécessite pas de modifier les parois du bassin ou un circuit hydraulique préexistant.

L'invention vise notamment à proposer un tel dispositif qui puisse être fixé (ou installé) et désinstallé sans vidange de la piscine, ou même pendant la baignade.

L'invention vise également à proposer un tel dispositif qui puisse être amorcé en eau dans toutes conditions d'installation.

L'invention vise également à proposer un tel dispositif dont l'installation et la mise en route soient simples et rapides.

Dans tout le texte, on utilise le terme "eau" pour toute composition aqueuse liquide. L'eau d'un bassin peut contenir des sels dissous, des éléments chimiques, des micro-organismes, etc.

De même, dans tout le texte, on utilise le terme "traitement" de façon générique pour tout type de conditionnement seul ou en combinaison d'une eau de bassin : chloration, filtration, salage, traitement aux UV, chauffage, refroidissement, oxygénation, coloration...

Pour ce faire, l'invention concerne un dispositif de traitement d'une eau de bassin comprenant :

- un dispositif de pompage de l'eau interposé dans un circuit hydraulique pour y générer un débit d'eau entre au moins une bouche d'aspiration de l'eau du bassin et au moins une bouche de refoulement de l'eau du bassin,

- une unité de traitement de l'eau interposée dans le circuit hydraulique pour conditionner de l'eau y circulant,

caractérisé en ce que - au moins une bouche d'aspiration dudit circuit hydraulique présentant une section de passage dans le sens de l'aspiration, présente, dans le sens du refoulement, une section de passage non-nulle inférieure à la section de passage dans le sens de l'aspiration,

- le circuit hydraulique comporte en outre un raccord, dit raccord d'amorçage, formant une entrée d'eau dans le circuit hydraulique, adapté pour permettre d'amorcer le circuit hydraulique avec de l'eau.

Un dispositif selon l'invention peut être installé par un utilisateur du bassin sans connaissances particulières.

L'invention permet, pour la première fois, de proposer un dispositif de traitement de l'eau pour équiper des piscines qui ne pouvaient pas en comporter, notamment pour équiper des piscines ne comportant pas de circuit hydraulique intégré de filtrage et/ou de chauffage, par exemple les piscines hors-sol ou démontables.

Les inventeurs ont déterminé que réduire la section de passage de la bouche d'aspiration dans le sens du refoulement permet de façon astucieuse de créer une perte de charge dans le sens du refoulement par ladite bouche d'aspiration. Cette perte de charge permet de remplir facilement l'ensemble du circuit hydraulique du dispositif de traitement. Notamment cette perte de charge permet d'équilibrer les pertes de charge éventuellement formées par le dispositif de pompage et l'(les) unité(s) de traitement lorsqu'ils sont à l'arrêt.

En revanche, ils ont déterminé contre toute attente qu'il est nécessaire de conserver une section de passage non-nulle dans le sens du refoulement, c'est-à-dire de former une fuite contrôlée, afin d'autoriser un reflux de fluide par la bouche d'aspiration. Le reflux est certes limité par rapport à l'aspiration qui se fait par une section de passage plus importante, mais non-nul. Cette section de passage dans le sens du refoulement par la bouche d'aspiration permet notamment d'évacuer de l'air emprisonné dans le circuit hydraulique.

Un utilisateur du bassin peut ainsi aisément amorcer le circuit hydraulique d'un dispositif selon l'invention en l'emplissant d'eau. En effet, la double fonction de perte de charge et d'autorisation d'un reflux d'air permet le remplissage simple du circuit hydraulique (à condition toutefois qu'aucune des unités de traitement de l'eau ne comporte de vanne fermée ou de pertes de charge importantes lorsqu'elles sont à l'arrêt).

Ainsi lorsque de l'eau est injectée par un raccord d'amorçage - constituant un point de remplissage en eau du circuit hydraulique - à une pression suffisante, l'eau injectée repousse l'air du circuit hydraulique par une bouche de refoulement pour la portion de circuit hydraulique située en aval du raccord d'amorçage, et par la bouche d'aspiration pour la portion de circuit hydraulique situé en amont du raccord d'amorçage.

L'eau injectée dans le circuit hydraulique chasse l'air du circuit hydraulique au moins par une bouche d'aspiration présentant une section de passage non nulle dans un sens de refoulement par la bouche d'aspiration. Si la section de passage empêchait tout reflux d'air du circuit par la bouche d'aspiration, l'amorçage en eau du circuit ne serait pas possible : l'air emprisonné entre la bouche d'aspiration et le raccord d'amorçage serait comprimé à la pression de l'eau injectée mais resterait bloqué entre la bouche d'aspiration et le raccord d'amorçage.

L'autorisation du reflux d'air dans le sens du refoulement par la bouche d'aspiration évite d'équiper le circuit hydraulique d'une bouche d'équilibrage des pressions à proximité de la bouche d'aspiration pour l'évacuation de l'air emprisonné dans le circuit hydraulique.

Ainsi, une portion amont du circuit hydraulique située entre la bouche d'aspiration et un dispositif de pompage se remplit d'eau, jusqu'à ce que l'eau atteigne la section de passage réduite. Lorsque l'eau atteint cette section réduite, celle-ci crée une perte de charge importante qui limite le refoulement d'eau par la bouche d'aspiration. L'eau injectée par le raccord d'amorçage termine alors de remplir le reste du circuit hydraulique, notamment en aval du raccord d'amorçage.

Avantageusement, l'eau d'amorçage injectée par un point de remplissage du circuit hydraulique est injectée à une pression supérieure au moins à la pression atmosphérique. Avantageusement elle est injectée à une pression strictement supérieure à la pression régnant au niveau de la bouche d'aspiration et de la bouche de refoulement lorsque le dispositif de traitement de l'eau est installé dans un bassin.

Un raccord d'amorçage selon l'invention permet de relier aisément le circuit hydraulique à une source d'eau sous pression par exemple telle qu'un robinet de réseau d'eau alimenté par un château d'eau, ou encore de l'eau sous pression fournie par une pompe, etc.

Un tel raccord est une entrée annexe d'eau qui n'est pas une bouche d'aspiration ni une bouche de refoulement du dispositif de traitement et qui permet l'amorçage, c'est-à-dire la mise en eau d'au moins une portion du circuit hydraulique avant la mise en marche du dispositif de pompage. Un tel raccord est adapté pour être relié à une source d'eau sous pression différente de la pompe du circuit hydraulique du dispositif de traitement selon l'invention.

Avantageusement un tel raccord permet au moins la mise en eau du dispositif de pompage et de toute conduite du circuit hydraulique située en amont de ce dispositif de pompage.

Un tel raccord facilite aussi le branchement du circuit hydraulique à une source extérieure en eau, par exemple à un robinet standard.

L'invention propose un dispositif de traitement dont l'amorçage est simple quelque soient les conditions dans lesquelles il est installé. En effet, lorsque le raccord d'amorçage est relié à une source d'alimentation en eau sous pression, l'ensemble du circuit hydraulique peut être rempli d'eau, même si certaines portions du circuit sont situées plus haut que la surface du bassin.

L'invention concerne tout particulièrement les dispositifs de traitement amovibles donc comportant des fixations simples rendant rapides la pose et la dépose d'un dispositif selon l'invention dans un bassin par un utilisateur sans connaissances particulières. Etant amovibles, les bouches d'aspiration et de refoulement d'un dispositif selon l'invention sont sorties de l'eau régulièrement (par exemple à chaque fin de saison, à l'automne, ou encore pour rendre son aspect esthétique d'origine au bassin). Or lorsque les bouches sont sorties de l'eau, l'eau du circuit hydraulique est évacuée de sorte qu'il est nécessaire de réamorcer le circuit hydraulique à chaque nouvelle installation du dispositif. Un réamorçage simple est donc particulièrement avantageux dans ce cas.

Avantageusement et selon l'invention, au moins une bouche d'aspiration est dotée d'un clapet adapté pour réduire sans l'annuler la section de passage de ladite bouche d'aspiration dans le sens du refoulement.

En particulier, avantageusement et selon l'invention, au moins une bouche d'aspiration est dotée d'un clapet anti-refoulement doté d'un orifice de reflux de section de passage inférieure à la section de passage de la bouche d'aspiration dans le sens de l'aspiration.

Un tel clapet autorise le passage d'eau dans le sens de l'aspiration par la bouche d'aspiration et réduit le refoulement d'eau par la bouche d'aspiration.

Un tel clapet peut être de différentes natures et peut être rigide monté mobile, ou élastiquement déformable, ... Un tel clapet est avantageusement basé sur le principe d'un clapet anti-retour, mais dont la limitation de retour de fluide n'est pas complète. En particulier, un clapet selon l'invention peut être réalisé en formant un orifice de reflux dans un clapet anti-retour.

L'orifice de reflux permet d'autoriser un reflux de fluide, et notamment d'air, dans le sens du refoulement par la bouche d'aspiration. L'orifice est choisi de dimensions suffisamment inférieures à la dimension du clapet pour former une perte de charge importante dans le sens du refoulement d'eau par la bouche d'aspiration lorsque le circuit est en eau (donc amorcé).

L'air étant beaucoup moins visqueux que l'eau (dans des conditions atmosphériques habituelles), la perte de charge formée par un clapet percé d'un orifice de reflux est beaucoup plus faible pour l'air que pour l'eau. C'est pourquoi l'évacuation d'air poussé par de l'eau par l'orifice de reflux est aisée, et le refoulement d'eau par l'orifice de reflux l'est moins.

Ainsi un tel clapet ne s'oppose pas intégralement au passage de fluide dans le sens d'un refoulement par la bouche d'aspiration.

Aussi, avantageusement et selon l'invention, l'orifice de reflux présente une section de passage dans le sens du refoulement comprise entre le dixième et le trentième de la section de passage dans le sens de l'aspiration de la bouche d'aspiration.

La section de passage (ou ouverture) formée par l'orifice de reflux est dimensionnée pour pouvoir laisser de l'air du circuit hydraulique s'échapper facilement lorsque l'air est repoussé par de l'eau injectée sous pression dans le circuit hydraulique.

Cependant, l'orifice de reflux présente une section de passage adaptée pour limiter le débit d'eau dans le sens d'un refoulement par la bouche d'aspiration. En particulier, l'orifice de reflux crée une perte de charge empêchant un équilibrage des pressions entre l'eau injectée sous pression dans le circuit hydraulique par un raccord d'amorçage et l'eau du bassin au niveau de la bouche d'aspiration, lorsque la pression dans le circuit hydraulique est supérieure à la pression dans le bassin.

Les inventeurs ont déterminé qu'un rapport entre section de passage dans le sens du refoulement et section de passage dans le sens de l'aspiration compris entre un dixième et un trentième est particulièrement avantageux, notamment un rapport d'environ un vingtième.

Le clapet est souple et peut se déformer pour autoriser le passage d'eau du bassin aspirée dans le circuit hydraulique par le dispositif de pompage.

Le clapet est avantageusement fixé en au moins un point de la bouche d'aspiration, notamment en un point périphérique de cette dernière.

De plus, la bouche d'aspiration forme avantageusement une butée (par un épaulement, un collet, ou équivalent) sur laquelle le clapet vient en butée sous l'effet d'un fluide circulant à contre-sens (d'aval en amont) dans le circuit hydraulique, c'est-à-dire refluant par bouche d'aspiration. Toute flexion du clapet dans le sens d'un refoulement de l'eau du circuit hydraulique vers le bassin est ainsi au moins limitée, sinon interdite.

Le clapet est avantageusement en matériau élastomère tel que par exemple : en éthylène-propylène-diène monomère (EPDM), en caoutchouc naturel, en poly-isobutylène (PIB), ou équivalents. Il est en particulier réalisé dans un matériau souple et résistant aux conditions du bassin : par exemple il est résistant au chlore, aux sels, aux ultraviolets, etc.

De plus, avantageusement et selon l'invention, le clapet est à proximité d'une surface d'entrée de la bouche d'aspiration, du côté intérieur de cette surface.

Une telle surface d'entrée est définie par une surface à partir de laquelle l'eau est dans la bouche d'aspiration et donc dans le circuit hydraulique. Elle est facilement représentée par un plan au contact d'au moins trois points des bords d'entrée de la bouche d'aspiration.

De plus, avantageusement et selon l'invention, le raccord d'amorçage est adapté pour pouvoir être raccordé à un robinet standard d'habitation individuelle.

Un raccord d'amorçage selon l'invention est avantageusement standard de sorte qu'il est facile pour un utilisateur d'un dispositif de traitement amovible selon l'invention d'en amorcer le circuit hydraulique quelles que soient les conditions dans lesquelles ledit dispositif est installé.

En effet, le raccord d'amorçage peut se trouver en n'importe quel point du circuit hydraulique. Or le circuit hydraulique peut comporter des dénivelés importants en fonction du terrain à proximité d'un bassin sur lequel il est disposé, de sorte qu'il présente des points hauts et des points bas.

Cependant, grâce à l'invention, même si le dispositif de pompage est situé en un point haut du circuit hydraulique, l'amorçage est simple et rapide.

En particulier, un utilisateur propriétaire d'une piscine individuelle doit être en mesure de raccorder simplement le raccord d'amorçage à un robinet de son habitation répondant à des normes ou conventions d'usage en termes de dimensions, de pression d'eau délivrée, etc.

Aussi, avantageusement et selon l'invention, le raccord d'amorçage est monté sur une conduite amont du circuit hydraulique s 'étendant entre une bouche d'aspiration à section de passage réduite dans le sens du refoulement et le dispositif de pompage. Le dispositif de pompage d'un dispositif de traitement selon l'invention est généralement situé en amont des unités de traitement de l'eau. C'est pourquoi, il est important que la portion amont du circuit hydraulique, c'est-à-dire que la portion située entre la bouche d'aspiration et le dispositif de pompage au moins, soit pleine d'eau au démarrage du dispositif de pompage afin d'éviter la cavitation de la pompe. Disposer le raccord d'amorçage dans cette portion du circuit permet de s'assurer que ladite conduite amont est remplie en première et que le dispositif de pompage ne rencontrera pas de bulles lors des premiers instants de fonctionnement.

Idéalement, l'ensemble du circuit hydraulique est amorcé en eau au démarrage de la pompe.

Alternativement ou en combinaison, avantageusement et selon l'invention, le circuit hydraulique est en outre équipé d'au moins une bouche de remplissage manuel pour pouvoir amorcer manuellement le circuit hydraulique en eau.

Ainsi, un utilisateur du dispositif de traitement selon l'invention est en mesure de remplir le circuit hydraulique d'eau, sans pour autant disposer de source d'eau sous pression à proximité. Une telle bouche de remplissage manuel présente avantageusement une forme d'entonnoir prolongé d'une colonne d'eau reliée à son extrémité basse au circuit hydraulique, afin de fournir une pression suffisante au remplissage du circuit hydraulique.

Le remplissage de la portion amont du circuit (entre bouche d'aspiration et dispositif de pompage) étant essentiel, la bouche de remplissage manuel est avantageusement disposée à proximité du dispositif de pompage.

L'invention concerne également un dispositif de traitement d'une eau de bassin caractérisé en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après.

L'invention concerne également un procédé de remplissage d'un dispositif de traitement d'une eau de bassin selon l'invention, dans lequel le raccord d'amorçage est raccordé à une source d'alimentation en eau à une pression adaptée pour remplir d'eau au moins une pompe du dispositif de pompage et une conduite amont du circuit hydraulique.

L'invention concerne également un procédé de remplissage d'un dispositif de traitement d'une eau de bassin caractérisé en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après.

L'invention peut s'étendre à un kit d'amélioration pour l'amorçage d'un dispositif de traitement d'une eau de bassin selon l'invention, comprenant :

- une façade de bouche d'aspiration adaptée pour pouvoir être montée sur une bouche d'aspiration dudit dispositif de traitement et réduire sans l'annuler la section de passage de ladite bouche d'aspiration dans le sens du refoulement,

- un raccord d'amorçage adapté pour pouvoir être monté en un point du circuit hydraulique, et adapté pour former une entrée d'eau dans le circuit hydraulique, afin de permettre d'amorcer le circuit hydraulique avec de l'eau.

L'invention concerne également un bassin équipé d'au moins un dispositif de traitement selon l'invention.

En particulier, avantageusement et selon l'invention, un tel bassin comporte en outre un circuit de filtration principal comprenant :

- un dispositif de pompage principal de l'eau interposé dans un circuit hydraulique principal pour y générer un débit d'eau entre au moins une bouche de récupération d'eau du bassin et au moins une bouche de refoulement d'eau du bassin,

- au moins une unité de filtration principale de l'eau interposée dans le circuit hydraulique principal pour traiter de l'eau y circulant,

caractérisé en ce qu'il comporte au moins un dispositif de traitement selon l'invention et en ce que :

- le circuit hydraulique principal du circuit de filtration principal est distinct du circuit hydraulique de chaque dispositif de traitement,

- chaque bouche de récupération du circuit de filtration principal est distincte de chaque bouche d'aspiration de chaque dispositif de traitement, et chaque bouche de refoulement du circuit de filtration principal est distincte de chaque bouche de refoulement de chaque dispositif de traitement,

- le dispositif de pompage principal du circuit de filtration principal est distinct du dispositif de pompage de chaque dispositif de traitement,

- l'unité de filtration principale du circuit de filtration principal est distincte de l'unité de traitement de chaque dispositif de traitement.

Il s'agit donc d'un bassin, notamment d'un bassin de piscine, déjà équipé d'un circuit hydraulique de traitement, dit circuit de filtration principal, assurant généralement au moins une filtration de l'eau, et auquel on ajoute un second dispositif de traitement conforme à l'invention, qui est totalement indépendant du circuit de filtration principal car il comporte son propre circuit hydraulique, ses propres bouches d'aspiration et de refoulement, et son(ses) propre(s) unité(s) de traitement (par exemple de chauffage) de l'eau.

Ainsi, un dispositif de traitement selon l'invention permet d'améliorer un bassin après la mise en service de ce dernier, qu'il soit ou non déjà équipé d'un circuit de filtration principal de l'eau. Un tel dispositif de traitement permet d'ajouter facilement des fonctionnalités de traitement de l'eau telles qu'un chauffage par une pompe à chaleur ou par des panneaux solaires par exemple.

L'invention concerne également un bassin caractérisé en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après.

D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple non limitatif et qui se réfère aux figures annexées dans lesquelles :

- la figure 1 est une représentation schématique d'un mode de réalisation d'un dispositif selon l'invention à proximité d'un bassin de piscine,

- la figure 2 est une représentation schématique en coupe longitudinale de la bouche d'aspiration du dispositif de la figure 1,

- la figure 3 est une représentation schématique en coupe longitudinale de la bouche d'aspiration du dispositif de la figure 1, conforme à la figure 2, - la figure 4 est une représentation schématique en coupe longitudinale de la bouche d'aspiration du dispositif de la figure 1, conforme aux figures 2 et 3.

Un dispositif de traitement d'une eau de bassin selon l'invention dans le mode de réalisation représenté à la figure 1 est un dispositif qui comprend un circuit 1 hydraulique entre une bouche 7 d'aspiration et une bouche 8 de refoulement disposées dans l'eau 3 de la piscine 2. Entre ces bouches d'aspiration de refoulement sont interposés un dispositif 4 de pompage d'eau destiné à générer un débit d'eau dans le circuit 1 hydraulique, et une unité 5 de traitement de l'eau, par exemple une pompe à chaleur. Le dispositif de pompage comprend en particulier une pompe 14 d'eau alimentée électriquement.

Le dispositif 4 de pompage est adapté pour pouvoir, lorsqu'il est alimenté électriquement et que le circuit est amorcé en eau, créer une circulation d'eau de la piscine depuis la bouche d'aspiration, vers la bouche de refoulement. On définit les termes « amont » et « aval » dans le circuit 1 hydraulique par rapport à ce sens de circulation de l'eau.

Les bouches 7, 8 d'aspiration et de refoulement sont disposées dans l'eau du bassin. La bouche d'aspiration est avantageusement recouverte d'une grille 15 afin d'éviter l'aspiration de corps immergés pouvant endommager et/ou encrasser le circuit 1 hydraulique et ses éléments actifs (pompe, pompe à chaleur, etc.).

Une conduite, dite conduite 12 amont, du circuit 1 hydraulique relie la bouche 7 d'aspiration au dispositif 4 de pompage. La conduite 12 amont est représentée en arraché sur la figure 1 afin de pouvoir visualiser l'eau et l'air qu'elle contient.

La conduite 12 amont présente un raccord 10 d'amorçage adapté pour pouvoir être raccordé hydrauliquement à une source 1 1 d'alimentation en eau ne faisant pas partie de l'invention. En particulier ledit raccord 10 d'amorçage présente au moins une extrémité adaptée pour être raccordée à une source d'alimentation en eau. Par exemple, le raccord d'amorçage peut être adapté pour être raccordé à un robinet courant d'une maison d'habitation, par exemple dont le filetage répond à une norme courante de robinetterie. Avantageusement, dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 4, le raccord d'amorçage 10 est un raccord d'amorçage à connexion rapide avec une prise femelle à clipser.

Avantageusement, comme représenté à la figure 1, le raccord 10 d'amorçage est relié à une source 1 1 d'alimentation en eau sous pression (par exemple reliée à un château d'eau par un réseau de distribution de l'eau potable). L'eau fournie par cette source 1 1 d'alimentation est avantageusement à une pression très supérieure à la pression d'eau régnant au niveau des bouches 7, 8 d'aspiration et de refoulement.

Ainsi, lorsqu'un robinet (ou une vanne) de la source 11 d'alimentation en eau est ouvert(e), l'eau se répand dans le circuit hydraulique et en particulier dans la conduite 12 amont, en amont et en aval du raccord 10 d'amorçage. Par conséquent, comme représenté à la figure 1, l'eau injectée par le raccord d'amorçage dans le circuit hydraulique forme un front d'eau amont 16 et un front d'eau aval 17 qui repoussent l'air se trouvant dans le circuit hydraulique.

En particulier, le front d'eau amont 16 et le front d'eau aval

17 repoussent l'air situé dans le circuit hydraulique respectivement en amont et en aval du raccord 10 d'amorçage, de sorte que l'air du circuit hydraulique est respectivement rejeté par la bouche 7 d'aspiration et par la bouche 8 de refoulement.

La bouche d'aspiration est équipée d'un clapet 6 représenté sur les figures 2 à 4.

Comme représenté à la figure 2, lorsque le dispositif selon l'invention est en fonctionnement normal (l'ensemble du circuit hydraulique est plein d'eau et le dispositif 4 de pompage au moins est en fonctionnement) le clapet s'escamote en grande partie pour autoriser l'entrée d'eau 3 de piscine 2 par la bouche 7 d'aspiration. En particulier, le clapet autorise le passage d'eau par une section de passage Sa de la bouche d'aspiration.

A cet effet, le clapet est avantageusement souple et/ou articulé au moins dans le sens d'une aspiration d'eau. En particulier, le clapet est avantageusement en éthylène-propylène-diène monomère (EPDM). Il est donc souple et est fixé en un point 18 de fixation à la bouche d'aspiration. Le clapet 6 est fixé au point 18 de fixation de la conduite de la bouche 7 d'aspiration, et il est déformable vers l'aval de la bouche d'aspiration pour laisser un passage à l'eau 3 du bassin 2 aspirée vers le circuit hydraulique grâce à l'aspiration créée par la pompe 14 du dispositif 4 de pompage.

Au contraire, si de l'eau circule dans le sens inverse dans le circuit 1 hydraulique, comme représenté à la figure 4, c'est-à-dire dans un sens de refoulement de l'eau par la bouche 7 d'aspiration, le clapet ferme la section de passage Sa de la bouche d'aspiration pour minimiser le flux d'eau rejetée. Le clapet 6 vient en butée sur un épaulement 19 de la bouche d'aspiration dans le sens amont par rapport à la bouche d'aspiration, de sorte qu'il forme une paroi s 'opposant à la sortie de fluide par la bouche d'aspiration.

Cependant, avantageusement et selon l'invention, le clapet 6 présente un orifice 9 de reflux de section de passage Sr, qui permet au front d'eau amont 16 - lorsqu'il se répand dans la conduite amont - de rejeter l'air se trouvant entre lui et la bouche d'aspiration. En effet, si le clapet était parfaitement hermétique, l'injection d'eau par le raccord 10 d'amorçage créerait une surpression dans la portion en amont de la conduite 12 amont, et l'air s'y trouvant ne pourrait pas refluer par la bouche d'aspiration. Cet air piégé entre le raccord d'amorçage et la bouche d'aspiration aurait pour conséquence de désamorcer la pompe 14 peu de temps après sa mise en marche.

Ainsi, à la figure 3 le déplacement de l'air dans la conduite amont, repoussé par le front d'eau amont 16 est représenté. L'air étant un fluide de faible viscosité, il est facilement rejeté par un orifice 9 de reflux de section de passage Sr inférieure à la section de passage Sa.

Dès lors que le front d'eau amont 16 rejoint le clapet 6, le débit d'eau s'écoulant par l'orifice 9 de reflux est réduit car l'eau est plus visqueuse que l'air et s'écoule moins facilement par la section de passage Sr réduite. Ainsi, une surpression se forme au niveau du clapet qui limite l'écoulement d'eau dans cette portion de la conduite dès lors qu'elle est emplie d'eau.

En plus de limiter la perte d'eau d'amorçage dans le bassin, le clapet permet le remplissage du reste du circuit hydraulique dès lors que la portion amont de la conduite 12 amont est emplie d'eau. En effet, la surpression se formant entre l'intérieur et l'extérieur du circuit hydraulique au niveau dudit clapet 6 force l'eau injectée par le raccord d'amorçage à progresser en aval du circuit hydraulique : c'est le front d'eau aval 17 qui repousse l'air du circuit hydraulique en aval du raccord d'amorçage, l'air étant évacué par la bouche 8 de refoulement.

Un dispositif conforme à l'invention pourrait aussi comporter un détecteur de variation de la pression ou du débit dans la conduite amont permettant de connaître l'instant à partir duquel la portion amont de la conduite amont est remplie d'eau en détectant la surpression (la diminution de débit) brutale s'y formant au moment où le front d'eau amont 16 rejoint le clapet.

Ainsi l'orifice 9 de reflux permet l'évacuation de l'air se trouvant dans la conduite 12 amont et minimise la perte d'eau dans le sens d'un refoulement par la bouche d'aspiration.

Sa combinaison avec un raccord d'amorçage disposé sur la conduite amont permet de proposer un remplissage simple de la conduite amont.

Ce remplissage d'eau de la conduite amont est nécessaire au bon fonctionnement du dispositif de pompage dès sa mise en route, notamment afin d'éviter toute cavitation de la pompe 14. C'est pourquoi, avantageusement dans un procédé selon l'invention un utilisateur doit aussi veiller à ce qu'une portion aval de la conduite amont (située entre le raccord 10 d'amorçage et la pompe 14) soit aussi remplie d'eau au moment de mettre le dispositif de pompage en marche.

Cette portion aval de la conduite 12 amont est remplie d'eau par un front d'eau aval 17 qui rejette l'air qui s'y trouve par la bouche de refoulement qui n'est équipée d'aucun clapet, ni dans un sens, ni dans l'autre.

Avantageusement la conduite du raccord 10 d'amorçage est équipée d'une vanne 20 pour pouvoir fermer le circuit 1 hydraulique lorsque le dispositif selon l'invention est en fonctionnement. Avantageusement, la vanne 20 est ouverte par l'utilisateur pour amorcer le circuit hydraulique et fermée par l'utilisateur dès que le circuit hydraulique est suffisamment amorcé.

En outre, un dispositif selon l'invention comporte aussi une bouche 13 de remplissage manuel afin de proposer un moyen alternatif de remplissage de la conduite amont. Ainsi un utilisateur peut amorcer manuellement le circuit hydraulique en ajoutant de l'eau par la bouche 13 de remplissage manuel.

Aussi, la bouche 13 de remplissage manuel est avantageusement réalisée dans le boîtier du dispositif de pompage selon l'invention de sorte à s'assurer que :

- au moins la portion de circuit hydraulique située à proximité de la pompe 14 sera amorcée au moment de la mise en marche du dispositif de pompage,

- la bouche 13 de remplissage manuel est orientée vers le haut pour :

• permettre à l'utilisateur de l'alimenter facilement sans devoir la tenir,

• créer une surpression de l'eau apportée par cette bouche par rapport au reste du circuit grâce à la colonne d'eau entre l'ouverture haute de la bouche, et son ouverture sur le circuit hydraulique.

En particulier la hauteur de la bouche 13 de remplissage manuel est choisie adaptée pour que la surpression créée soit supérieure à la pression d'eau régnant au niveau des bouches 7, 8 d'aspiration et de refoulement.

Avantageusement la bouche 13 de remplissage manuel présente une forme d'entonnoir et forme une colonne d'eau débouchant dans le circuit 1 hydraulique. Ainsi, la bouche 13 de remplissage manuel présente avantageusement une colonne d'eau d'environ 50 cm.

Avantageusement, un dispositif selon l'invention tel que représenté aux figures 1 à 4 comprend une pompe 14 adaptée pour créer un débit nominal d'environ 2000 L/heure et un circuit 1 hydraulique (en particulier la conduite amont) présente une section de passage d'environ 6 cm2.

La bouche 7 d'aspiration est sensiblement circulaire et présente une section de passage Sa d'environ 80 cm2. De même, le clapet 6 présente une surface d'environ 80 cm2 pour pouvoir occulter la section de passage Sa de la bouche d'aspiration tout en présentant un orifice 9 de reflux présentant une section de passage Sr d'environ 0,8 cm2.

L'invention peut faire l'objet de nombreuses autres variantes de réalisation non représentées. Ainsi, plusieurs raccords d'amorçage peuvent être prévus pour remplir plus rapidement l'ensemble du circuit.

Avantageusement, la bouche d'aspiration et la bouche de refoulement peuvent être disposées à proximité l'une de l'autre. En particulier elles peuvent être formées dans une seule et même pièce plongeant dans l'eau à partir du bord du bassin.

L'invention peut avantageusement être mise en œuvre pour tous types de dispositif de traitement de l'eau. Elle est particulièrement avantageuse pour des dispositifs ajoutés à un bassin après sa construction, et en tout cas disposés à l'extérieur du bassin.

L'invention peut avantageusement être un kit comportant un raccord d'amorçage à monter sur le circuit hydraulique, et une bouche d'aspiration dotée d'un clapet à orifice de reflux pouvant être montée sur une bouche d'aspiration existante.

En outre, rien n'empêche de prévoir un clapet rigide, articulé par une liaison de type pivot en un point de la bouche d'aspiration pour pouvoir s'ouvrir vers l'aval et venant en butée contre un épaulement ou une butée de la bouche d'aspiration du côté amont. De nombreux autres modes de réalisation d'un clapet peuvent être envisagés avec une fonction identique.

Rien n'empêche non plus de prévoir d'autres moyens de restriction de la section de passage de la bouche d'aspiration dans le sens d'un refoulement : par exemple un obturateur dynamique commandé, etc.