DISPOSITIF POUR LA CONNEXION/DECONNEXION DE DEUX ELEMENTS A PARTIR D'UN DEPLACEMENT AXIAL RELATIF DE CES DEUX ELEMENTS.

La présente invention concerne un dispositif pour la connexion/déconnexion de deux éléments à partir d'un déplacement axial relatif entre ces deux éléments sous l'effet d'un effort axial exercé dans un même sens.

Elle s'applique notamment à la liaison avec verrouillage/déverrouillage entre deux éléments dont l'un, désigné ci-après élément de support, est relié à une structure fixe telle que, par exemple, la tête d'un mât de bateau à voiles tandis que l'autre est largable et peut être relié à un dispositif largable tel qu'une voile.

D'une façon générale, on sait qu'il a été proposé de nombreux dispositifs de liaison comprenant une fonction de déverrouillage, mais aucun ne permet de respecter l'ensemble des contraintes opérationnelles, et d'obtenir un ensemble satisfaisant aux critères de masse, de place et de coût, critères qui sont tous impératifs pour concevoir et réaliser des éléments performants dans le domaine des bateaux à voile.

Ainsi, notamment, le brevet FR No 2 794 100 propose un dispositif de verrouillage à billes libéré par une douille externe. Cette solution ne permet pas de transmettre des efforts importants. Elle nécessite d'autre part d'avoir un degré de liberté entre l'embout de cordage de commande et l'ensemble largable, ce qui ne permet pas de désaccoupler l'ensemble largable du corps en

appliquant un effort appliqué sur l'ensemble largable dans la direction du corps.

Dans les demandes de brevet FR 06 01126 et 05 09617 déposées au nom de Marin Clausin, on a déjà proposé un dispositif du type susdit dans lequel l'un des deux éléments comprend un corps au moins partiellement creux qui délimite une cavité ouverte d'un côté par un orifice d'accès et qui est équipé de verrous mobiles radialement et sollicités par des moyens élastiques vers l'intérieur de ladite cavité. Le deuxième élément comprend un tenon à tête pouvant s'engager dans ladite cavité en repoussant les verrous jusqu'à une position de verrouillage dans laquelle les verrous s'engagent sous la tête du tenon pour assurer le verrouillage. Le déverrouillage est alors assuré grâce à une pièce de déverrouillage, de préférence annulaire, mobile axialement relativement au tenon et disposée de manière à pouvoir être déplacée axialement par le deuxième élément à partir de la position de verrouillage jusqu'à une position de déverrouillage dans laquelle elle agit sur les verrous pour les écarter en libérant ainsi la tête du tenon et en assurant, en conséquence, le déverrouillage des deux éléments.

Ce dispositif présente l'avantage d'être compact, léger, peu onéreux à réaliser, tout en pouvant accepter sans rupture des efforts de traction très importants de plusieurs centaines de kiloNewton et en respectant les critères opérationnels et ergonomiques permettant :

- de positionner les deux éléments à assembler simplement, par exemple grâce à la drisse servant à hisser la voile, - de placer et de verrouiller les deux éléments à assembler en appliquant une première force faible (par exemple sur la drisse) tendant à rapprocher les deux éléments à assembler, - de déverrouiller et de séparer les deux éléments à désassembler en appliquant tout d'abord une deuxième force (par exemple sur la drisse)

tendant à rapprocher les deux éléments à désassembler puis en séparant les deux éléments qui peuvent alors être désassemblés par application d'un effort d'extraction pratiquement nul.

L'invention a plus particulièrement pour but un dispositif de ce genre de conception encore plus simple et ne faisant intervenir pour le verrouillage/déverrouillage que des pièces mobiles en rotation, de manière à réduire autant que possible les forces de frottement et les risques de coincement du dispositif.

A cet effet, elle propose un dispositif de connexion/déconnexion de deux éléments pouvant s'assembler l'un à l'autre, de manière à atteindre, au terme d'une course d'assemblage, une position assemblée, puis à effectuer au-delà de cette position assemblée, une surcourse de verrouillage/déverrouillage, l'un desdits éléments comprenant un organe de verrouillage en position assemblée des deux éléments, cet organe pouvant passer successivement d'une position libérée dans laquelle il autorise l'assemblage et le désassemblage des deux éléments, à une position verrouillée dans laquelle il coopère avec l'autre élément pour assurer ledit verrouillage.

Ce dispositif comprend des moyens d'actionnement de l'organe de verrouillage à partir de ladite surcourse, ces moyens présentant un fonctionnement bistable, de manière à ce qu'une première surcourse provoque le passage de l'organe de verrouillage de la position libérée à la position verrouillée et que la surcourse suivante ramène l'organe de verrouillage à la position libérée.

Selon l'invention, l'un des éléments (le premier) porte un premier organe de verrouillage comportant deux profils de came axialement distants, destinés à coopérer respectivement avec un deuxième organe de verrouillage comportant aux moins deux surfaces de butée axialement distantes prévues sur le

deuxième élément, le premier profil de came étant conçu de manière à provoquer une rotation relative des deux organes de verrouillage, sous l'action de la première surface de butée, pendant ladite surcourse, le deuxième profil de came étant conçu de manière à coopérer avec la deuxième surface de butée du second élément, de manière à provoquer une rotation relative des deux organes de verrouillages, caractérisé en ce que l'un des organes de verrouillage est monté rotatif sur l'élément qui le porte de manière à permettre à la fois :

- l'établissement desdites rotations relatives entre lesdits organes de verrouillage,

- la réalisation d'un émerillon formé par les deux éléments en position assemblée, verrouillée, cet émerillon autorisant la rotation relative de l'un des éléments par rapport à l'autre sans modifier la position relatives entres lesdits éléments de verrouillage.

Selon un premier mode d'exécution de l'invention, le susdit premier élément de type femelle pourra comprendre un corps tabulaire à l'intérieur duquel est monté rotatif un organe de verrouillage comportant un tronçon tabulaire de forme cylindrique à l'intérieur duquel sont disposés :

- d'une part, une couronne coaxiale dont l'une des faces radiales est conformée de manière à constituer une surface de came présentant quatre encoches successives présentant chacune un front raide suivi d'une portion partiellement cylindrique et d'une rampe faiblement inclinée,

- d'autre part, une pièce cylindrique coaxiale présentant un passage axial traversant de section rectangulaire centrée sur l'axe du manchon tabulaire, cette pièce cylindrique étant située à distance de la couronne et présentant du côté de celle-ci une face radiale comportant quatre encoches successives similaires à celles de la couronne et comportant également un front raide, une portion partiellement cylindrique et une rampe faiblement inclinée.

Les encoches de la susdite couronne sont décalées angulairement par rapport aux encoches de la pièce cylindrique.

Le passage rectangulaire est disposé coaxialement aux portions partiellement cylindriques de deux encoches opposées de la pièce cylindrique.

Dans ce mode d'exécution, le second élément, de type mâle, pourra comprendre une tige cylindrique terminée par une tête comportant deux protubérances axées perpendiculairement à la tige, l'ensemble tige/tête présentant une forme en T, la section axiale du tronçon étant sensiblement égale à la section droite du susdit passage axial.

Selon un autre mode d'exécution de l'invention, l'un des deux éléments comprend un organe de verrouillage comportant au moins deux profils de came axialement distants, destinés à coopérer respectivement avec au moins une première et une seconde surfaces de butée prévues sur le deuxième élément, le premier profil de came étant conçu de manière à provoquer une rotation relative entre l'organe de verrouillage et lesdites surfaces de butée à la suite de l'effort exercé lors de ladite surcourse, entre la première surface de butée et ledit profil. Le deuxième profil de came est alors conçu de manière à coopérer avec la deuxième surface de butée du second élément de manière à provoquer une rotation relative entre l'organe de verrouillage et lesdites surfaces de butée lors d'une course de retour, inverse de la surcourse, à la position assemblée, et à amener ainsi l'organe de verrouillage et/ou la deuxième butée en position verrouillée.

Avantageusement, le susdit premier élément pourra consister en un ensemble de support de type mâle portant un organe de verrouillage comprenant deux couronnes dentelées axialement décalées constituant les susdits profils de

came. Le deuxième élément pourra alors consister en un ensemble largable comprenant un corps tabulaire rotatif portant lesdites surfaces de butée.

Dans ce cas, l'une desdites couronnes (la couronne supérieure) pourra présenter une succession continue de dents, orientées vers le bas, qui forme le premier profil de came. Cette succession pourra comprendre au moins deux groupes de dents, de préférence trois groupes de dents, s'étendant chacun sur 120°.

De même, la couronne inférieure pourra comprendre au moins deux groupes de profils de came, de préférence trois groupes, situés à 120° l'un de l'autre et séparés par des passages axiaux, ici trois passages axiaux à 120°.

Le corps tabulaire de l'ensemble largable pourra comprendre au moins deux protubérances, ici trois protubérances, conformées de manière à pouvoir passer dans les susdits passages.

Des modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, avec référence aux dessins annexés dans lesquels :

Les figures 1 et 2 sont deux vues d'une première variante du dispositif selon l'invention respectivement en élévation (figure 1) et en coupe axiale selon A/A de la figure 1 (figure 2) ;

Les figures 3 à 5 sont des vues partielles schématiques montrant différentes étapes de fonctionnement du dispositif illustré sur les figures 1 et 2 : étape de verrouillage (figure 3), début de déverrouillage (figure 4), fin de déverrouillage (figure 5) ;

La figure 6 est une vue partielle en perspective montrant les deux éléments en position désassemblée ;

La figure 7 est une vue en perspective d'une pièce cylindrique présentant un profil de came servant à effectuer le verrouillage et le déverrouillage ;

Les figures 8 et 9 sont deux vues respectivement en élévation (figure 8) et en coupe axiale (figure 9) d'une variante d'exécution du dispositif selon l'invention ;

Les figures 10 et 11 sont des vues d'une deuxième variante d'exécution du dispositif selon l'invention, en élévation (figure 10) et en coupe axiale à 90° de la figure 10 (figure 11) ;

La figure 12 est une vue schématique développée des couronnes du tronçon tubulaire de la partie mâle.

Dans l'exemple représenté sur les figures 1 à 5, le dispositif de connexion/déconnexion comprend un ensemble de support 1 et un ensemble largable 2. L'ensemble de support 1, de type mâle, comprend une tige axialement creuse 3 comportant d'un côté une tête formée par un tronçon cylindrique 4 axé perpendiculairement à la tige 3 et solidarisée à celle-ci dans sa partie centrale, et de l'autre côté une chape 5 délimitant un passage radialement traversant de section oblongue 6, dans lequel est montée rotative une poulie 7 sur laquelle passe une drisse D servant à hisser l'ensemble largable 2 ainsi qu'à assurer la commande de déverrouillage du dispositif. Après son passage sur la poulie 7, cette drisse D s'engage coaxialement à l'intérieur de la tige 3, puis, par un perçage coaxial réalisé dans le tronçon 4 avant de venir se fixer dans l'ensemble largable 2.

La partie supérieure de la chape 5 qui présente un rebord arrondi constitue un oeilleton d'attache permettant de relier l'ensemble de support 1, par exemple en tête de mât d'un bateau à voile.

L'ensemble largable 2 comprend un corps tubulaire cylindrique 8 ouvert d'un côté et refermé, de l'autre côté, par un fond massif 9 prolongé par une protubérance 10 munie d'un œilleton d'attache 11 par exemple, sur lequel peut être frappée la têtière d'une voile.

A l'intérieur du corps 8 est monté rotatif un manchon tubulaire coaxial 12, par exemple par l'intermédiaire d'un roulement à billes 13, l'ensemble corps 8/manchon 12 constituant un émerillon.

Le manchon tubulaire 12 est ouvert à l'opposé du fond 9 et est refermé de l'autre côté par une pièce radiale 14 en forme de disque munie d'un perçage central 15.

Il renferme du côté de la pièce radiale 14 une couronne coaxiale 16 dont la face radiale, située du côté opposé au fond, est conformée de manière à constituer une surface de came en boucle fermée présentant deux paires d'encoches opposées E axées perpendiculairement l'une par rapport à l'autre, chaque encoche présentant successivement un front raide 17, une portion cylindrique 18 et une rampe faiblement inclinée 19.

Le manchon tubulaire renferme, en outre, au niveau de son orifice une pièce cylindrique coaxiale 20 présentant un passage axial traversant 21 de section rectangulaire sensiblement égale à la section axiale du tronçon cylindrique 4 de l'ensemble de support 1, cette section étant centrée sur l'axe du manchon cylindrique 12.

Cette pièce cylindrique 20 qui est située à distance de la couronne 16, présente du côté de celle-ci une face radiale comportant deux paires d'encoches E' similaires aux encoches E et comportant chacune un front raide 17', une portion partiellement cylindrique 18' et une rampe faiblement inclinée 19' (figure 7). Ici également, les deux encoches E' d'une même paire sont symétriques par rapport à l'axe de la pièce cylindrique 20. Les encoches de la pièce cylindrique 20 sont angulairement décalées par rapport à celles de la couronne 16.

Le fonctionnement du dispositif précédemment décrit est alors le suivant.

Dans un premier temps, en vue d'engager l'ensemble largable 2 sur l'ensemble de support 1, l'opérateur exerce une traction sur la drisse D dont l'extrémité supérieure, après son passage au travers de la tige 3, vient s'engager dans le manchon cylindrique 12, en passant par l'orifice 15 de la pièce radiale 13 sur laquelle elle est retenue, par exemple grâce à un nœud.

Sous l'effet de cette traction, l'ensemble largable 2 passe par la position indiquée sur la figure 6 jusqu'à ce que le tronçon cylindrique 4 s'engage au travers du passage 21, dépasse la position d'assemblage et effectue une surcourse au terme de laquelle il vient en butée sur la rampe 19 de la couronne 16, en provoquant ainsi la rotation de l'organe de verrouillage rotatif formé par le tronçon 12, la couronne 16 et la pièce cylindrique 20.

L'opérateur cesse alors son action sur la drisse. L'ensemble largable effectue un mouvement de retrait de longueur sensiblement égale à celle de la surcourse. Au terme de ce mouvement de retrait, le tronçon cylindrique 4 vient buter sur la rampe en provoquant une nouvelle rotation de l'ensemble rotatif jusqu'à ce que le tronçon vienne s'engager sur la rampe 19', puis dans la portion semi-cylindrique 18' après avoir provoqué la rotation de l'ensemble couronne 16/pièce cylindrique 20. Le tronçon cylindrique 4 se maintient alors

dans la portion semi-cylindrique, en position verrouillée du dispositif (figure 3).

Le déverrouillage en vue d'effectuer le largage de l'élément 2 s'effectue en exerçant une nouvelle traction sur la drisse D pour provoquer un déplacement relatif des deux éléments d'une grandeur sensiblement égale à celle de la surcourse.

Au terme de ce déplacement, le tronçon cylindrique 4 vient à nouveau en butée sur une rampe 19 de la couronne 16 en provoquant la rotation de l'organe de verrouillage jusqu'à ce qu'il s'engage dans l'encoche partiellement cylindrique 18'. Dans cette position, le tronçon 4 se trouve axé dans le prolongement du passage 21.

A la suite d'un relâchement de la drisse par l'opérateur, l'ensemble largable 2 amorce un mouvement de descente qui se prolonge au-delà de la zone de surcourse du fait que le tronçon 4 s'engage dans le passage 21 et qu'en conséquence il n'est plus retenu par l'ensemble de support 1.

Un important avantage de la solution précédemment décrite consiste en ce que l'élément de connexion/déconnexion largable 2 utilise le même montage rotatif à la fois pour assurer la fonction de verrouillage/déverrouillage et la fonction classique d'émerillon.

Bien entendu, l'invention ne se limite pas au mode d'exécution précédemment décrit.

Ainsi, par exemple, à l'inverse de la solution précédente l'ensemble largable

30 pourra être de type mâle et comporter une tige 31 axialement creuse comprenant une tête formée par un tronçon cylindrique 32 similaire à la tête précédemment décrite en regard des figures 1 à 7. Néanmoins, dans ce cas la

tige 31 est prolongée, à l'opposé de la tête 32, par une portion 33, de diamètre plus important, munie d'un perçage transversal 34 qui constitue un œilleton sur lequel peut être frappée la têtière d'une voile.

L'ensemble de support 35 est alors de type femelle et comprend un corps tubulaire cylindrique 36 ouvert d'un côté et refermé, de l'autre côté, par un fond massif 37 prolongé par une protubérance 38 munie d'un évidement oblong 39 dont la partie supérieure constitue un œilleton d'attache permettant la fixation de l'ensemble de support, par exemple, en tête du mât.

La partie inférieure de l' évidement 39 constitue une chape dans laquelle est montée pivotante une poulie 40 sur laquelle passe une drisse D' servant à la fois à hisser la voile et à assurer la commande de verrouillage/déverrouillage de l'ensemble largable 30.

D'une façon analogue, à l'intérieur du corps 36, est monté rotatif un manchon tubulaire coaxial 41 par l'intermédiaire de paliers 42, 43.

Ce manchon tubulaire 41 renferme également une couronne coaxiale 44 dont la face radiale constitue une surface de came comportant deux paires d'encoches 45 similaires aux encoches E et une pièce cylindrique coaxiale 46 munie d'un passage axial de section rectangulaire et d'une face comportant deux paires d'encoches 47 similaires aux encoches E'.

Après son renvoi par la poulie 40, la drisse D' passe au travers de l'élément de support 38, sensiblement coaxialement à celui-ci, avant de s'engager dans la tige 31 de l'élément largable 30 dans laquelle il vient se fixer.

Le fonctionnement de ce dispositif est sensiblement le même que celui illustré sur les figures 1 à 5 et ne sera donc pas décrit à nouveau.

Dans les exemples précédemment décrits, les surfaces de came portées par la couronne 16, 44 et le manchon cylindrique 20, 46 coopèrent avec des butées portées par un élément mâle constitué par une tige coaxiale 3, 31.

Bien entendu, ces butées pourraient être portées par un élément femelle, par exemple, un élément tubulaire venant s'engager coaxialement autour de ladite couronne 16, 44 et dudit manchon cylindrique 20, 46. Dans ce cas, la couronne 16, 44 et le manchon 20, 46 pourront être solidarisés par une structure interne, par exemple un élément tubulaire coaxial par lequel peut passer la drisse D, D' .

Dans l'exemple illustré sur les figures 10 à 12, l'ensemble de support 101, de type mâle, comprend une tige 102 comportant, d'un côté, un tronçon tubulaire cylindrique 103 portant sur sa face cylindrique extérieure deux couronnes dentelées axialement décalées 104, 105. Ce tronçon cylindrique 103 est ouvert d'un côté (vers le bas) et est solidarisé, de l'autre côté, à une chape 106 qui délimite un passage radialement traversant 107, de section oblongue, dans lequel est montée rotative une poulie 108 sur laquelle passe une drisse 109 servant à hisser l'ensemble largable ainsi qu'à assurer la commande de verrouillage/déverrouillage du dispositif.

Après son passage sur la poulie 108, cette drisse 109 s'engage dans le tronçon cylindrique 103 grâce à un passage prévu entre ce tronçon 103 et la chape 106, avant de venir se fixer à l'ensemble largable.

La partie supérieure de cette chape 106 présente une forme massive munie d'un passage radial 110 formant un œilleton servant à la fixation de l'ensemble de support, par exemple en tête d'un mât.

Comme ceci est visible sur les figures 10 et 12, la couronne supérieure 104 présente ici une succession de dents orientées vers le bas qui constitue un

profil de came. Cette succession comporte ici trois groupes successifs identiques Gi, G ₂ , G ₃ de dents D ₁ , D ₂ , chaque groupe s'étendant sur 120°.

Les dents D ₁ , D ₂ de chacun de ces groupes délimitent deux encoches successives E ₁ , E ₂ d'inégale hauteur qui s'étendent sensiblement sur 60°, à savoir :

- une première encoche Ei comprenant un bord axial 111, un fond arrondi 112 et un bord oblique 113, et - une deuxième encoche E ₂ de plus petite hauteur qui comprend deux bords obliques 114, 115 et un fond arrondi 116.

La couronne inférieure 105 comporte quant à elle, trois groupes de profils de came G ₄ , Gs _; G ₆ , situés à 120° et séparés les uns des autres par trois passages axiaux P ₁ à P ₃ également situés à 120° les uns des autres, ces passages P ₁ à P ₃ étant axés sur la partie inférieure du bord oblique 113 de la première encoche E ₁ d'un groupe correspondant de la couronne supérieure 104.

Chacun de ces groupes G ₄ à G ₆ comprend :

- dans sa partie supérieure, successivement un premier bord oblique 117, suivi d'une encoche E ₃ à fond arrondi, puis d'un bord axial 118, et

- dans sa partie inférieure, deux bords obliques 119, 120 délimitant une dent sensiblement en forme de triangle isocèle.

L'ensemble largable 121 comprend un corps tubulaire cylindrique 122 ouvert d'un côté (vers le haut) et refermé de l'autre côté par un fond 123 muni d'un orifice par lequel s'engage et est retenue l'extrémité de la drisse 109, après son passage dans l'ensemble de support 101.

Le corps tabulaire 122 est partiellement engagé et est monté rotatif dans un manchon tabulaire 124 refermé vers le bas par un fond massif 125 prolongé par deux languettes parallèles 126, 127, de forme arrondie.

Ces deux languettes 126, 127 sont munies de deux perçages radiaux 128, 129 coaxiaux l'un par rapport à l'autre, servant par exemple à la fixation de la têtière d'une voile.

Le montage rotatif du corps tabulaire 122 dans le manchon 124 est assuré au moyen de deux roulements 130, 131 dont l'un 130 présente deux surfaces de roulement radiales et sert à reprendre les efforts axiaux exercés sur l'ensemble largable 121, tandis que l'autre 131 présente deux surfaces de roulement axiales et sert à reprendre les efforts radiaux.

L'ensemble formé par le montage rotatif du corps tabulaire sur le manchon tabulaire constitue un émerillon.

Ce corps tabulaire 122 comprend trois protubérances, ici trois tétons cylindrique 133, 134, 135, en saillie sur sa surface cylindrique intérieure, ces trois tétons 133 à 135 étant disposés à 120° l'un de l'autre.

Le fonctionnement de ce dispositif est décrit ci-après.

En vue d'engager l'ensemble largable 121 sur l'ensemble de support 101, l'opérateur exerce une traction sur la drisse 109.

Sous l'effet de cette traction, le corps tabulaire 122 de l'ensemble largable vient s'engager autour du tronçon tabulaire 103 de l'ensemble de support 101 jusqu'à ce que, dans un premier temps, les tétons 133 à 135 viennent buter sur les profils de came de la couronne inférieure 105.

L'action de ces tétons 133 à 135 sur les bords obliques 119, 120 de ces profils de came provoque une rotation du corps tubulaire 122 (par rapport au manchon 103) jusqu'à ce que les tétons 133 à 135 se trouvent au droit des passages Pi à P ₃ .

La poursuite de la traction exercée sur la drisse 109 provoque alors l'engagement des tétons 133 à 135 dans les passages Pi à P ₃ jusqu'à ce qu'ils viennent en butée sur les bords obliques 113 de l'encoche Ei de la couronne supérieure 104.

L'effet de came produit sur ces bords obliques 113 provoque alors une nouvelle rotation du corps 122 jusqu'à ce que les tétons 133 à 135 atteignent le fond 112 de l'encoche Ei.

L'opérateur relâche alors son effort de sorte que le corps 122 subit une course descendante au terme de laquelle les tétons 133 à 135 viennent buter sur un bord oblique de l'encoche E ₃ de la couronne inférieure 105 en entraînant le corps 122 en rotation jusqu'à ce que les tétons 133 à 135 se trouvent dans le fond de l'encoche E ₃ . Le dispositif se trouve alors en position verrouillée.

Le déverrouillage en vue d'effectuer le largage de l'ensemble largable 121 s'effectue en exerçant une nouvelle traction sur la drisse 109 pour provoquer un déplacement axial relatif des deux ensembles 101, 121, selon une surcourse prédéterminée.

En fin de surcourse, les tétons 133 à 135 viennent buter sur les bords obliques 115 de l'encoche de la couronne supérieure 104, jusqu'à ce qu'ils parviennent dans le fond de l'encoche E ₂ .

En relâchant l'effort de traction, les tétons 133 à 135 redescendent pour venir s'engager dans les passages Pi à P ₃ après avoir fait pivoter le corps 122 à leur

passage sur les bords obliques 117 de la partie supérieure de la couronne 105. L'ensemble largable 121 n'est plus retenu sur l'ensemble de support 101.

Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux dispositions précédemment décrites.

Ainsi, la fonction émerillon pourrait être assurée par l'ensemble de support 101, par exemple en prévoyant un montage rotatif des couronnes 104, 105 sur le tronçon tubulaire 103 de l'ensemble de support 101.

Bien entendu, dans ce cas, le corps tubulaire 122 de l'ensemble largable 121 pourra être muni de moyens de fixation de l'objet à larguer, par exemple de la voile (le manchon tubulaire 124 n'ayant plus lieu d'être).