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Title:
DEVICE WITH CAPACITIVE ANTENNA FOR MEASURING A LIQUID LEVEL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/068696
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a measuring device (6) for detecting the passing of a threshold value (41) of the level of a liquid, comprising a package (9) enclosing a capacitive measuring antenna (12) intended to measure said passing and placed on an insulating wall (10) of the package (9), said wall being intended to make contact with the liquid at least temporarily, the device being characterised in that it furthermore comprises: a reference capacitive antenna (15) placed in the same medium as the measuring antenna (12) but completely isolated from the liquid to be measured; and a microcontroller (21) able to subtract in real time the capacitance of the measuring antenna (12) from that of the reference antenna (15) and to compare the value obtained to said threshold value (41).

Inventors:
LE GAC ARNAUD (FR)
LE NOALLEC MATHILDE (FR)
TREGUIER YOANN (FR)
LE STRAT OLIVIER (FR)
Application Number:
PCT/FR2012/052578
Publication Date:
May 16, 2013
Filing Date:
November 08, 2012
Export Citation:
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Assignee:
IJINUS (FR)
International Classes:
G01F23/26; E03F5/10
Domestic Patent References:
WO2010053284A22010-05-14
WO1990010848A11990-09-20
Foreign References:
US20110259098A12011-10-27
US20040084359A12004-05-06
FR2751074A11998-01-16
Other References:
"Détecteur de surverse autonome", L'EAU, L'INDUSTRIE, LES NUISANCES LE GUIDE DES NOUVEAUTÉS TECHNIQUES 2011, no. 335, 22 November 2010 (2010-11-22), pages 99 - 99, XP002674737, ISSN: 0755-5016, Retrieved from the Internet [retrieved on 20120424]
Attorney, Agent or Firm:
POUPON, MICHEL (FR)
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Claims:
Revendications

Dispositif de mesure (6) pour détecter le dépassement d'une valeur seuil (41 ) du niveau d'un liquide, comprenant un boîtier (9) renfermant une antenne capacitive de mesure (12) destinée à mesurer ledit dépassement et placée sur une paroi isolante (10) du boîtier (9) prévue pour être mise en contact au moins temporairement avec le liquide, caractérisé en ce qu'il comprend en outre :

une antenne capacitive de référence (15) placée dans le même milieu que l'antenne de mesure (12) mais complètement isolée du liquide à mesurer ;

un microcontrôleur (21 ) adapté pour soustraire en instantané la valeur capacitive de l'antenne de mesure (12) à celle de l'antenne de référence (15) et comparer la valeur obtenue à ladite valeur seuil (41 ).

Dispositif de mesure selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le boîtier (9) renferme en outre une alimentation électrique et un émetteur radio fréquence pour la communication avec l'extérieur.

Dispositif de mesure selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le microcontrôleur (21 ) est entièrement intégré dans le boîtier (9).

Dispositif de mesure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'antenne de mesure (12) et l'antenne de référence (15) sont planes et situées de part et d'autre d'une plaque diélectrique (18) sur ses surfaces de plus grande dimension.

Dispositif de mesure selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le microcontrôleur (21 ) comprend des moyens de mémorisation prévus pour mémoriser la valeur seuil (41 ) après chaque cycle. Dispositif de mesure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le microcontrôleur (21 ) comprend au moins un moyen de mémorisation de la durée de dépassement de la valeur seuil (41 ).

7. Dispositif de mesure selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que l'émetteur radio fréquence fait aussi fonction de récepteur. 8. Procédé pour compenser en température les valeurs mesurées mettant en œuvre le dispositif (6) selon l'une des revendications précédentes, comprenant les étapes :

a) collecter la valeur capacitive de l'antenne de mesure (12) à un instant t ;

b) collecter la valeur capacitive de l'antenne de référence (15) à l'instant t ; et

c) soustraire les deux valeurs collectées à l'instant t pour obtenir une valeur soustraite (33). 9. Réseau d'écoulement d'eau comprenant un déversoir (1 ) avec une évacuation de trop plein (4) et un dispositif de mesure (6) selon l'une des revendications 1 à 7 positionné dans la partie la plus haute de la bordure inférieure de ladite évacuation (4).

Description:
Dispositif avec antenne capacitive pour mesurer un niveau de liquide

La présente invention se rapporte à un dispositif de mesure avec antenne capacitive pour effectuer des mesures du niveau d'un liquide pollué. Ce dispositif est notamment prévu pour être placé dans un réservoir présentant une évacuation de trop plein.

Le dispositif au sens de la présente invention détecte une présence d'eau, dans la suite de la présente description on parlera indifféremment de niveau de liquide ou de présence de liquide pour désigner la détection d'une présence de liquide.

Parmi les appareils avec capteur capacitif, il est connu des appareils avec un système de mesure capacitif, tel qu'un condensateur, placé de telle sorte qu'à un certain niveau de remplissage il est en regard du liquide dont le niveau est à mesurer. Des appareils de mesures de ce type, qui comportent en outre un condensateur de référence, sont connus de la demande de brevet WO 90/10848 et de la demande FR2751074. Le condensateur de référence de ces appareils de l'état de la technique prend une mesure capacitive de référence dans le liquide, et est placé de telle sorte que la mesure effectuée est indépendante des paramètres caractéristiques du liquide, tels que sa conductivité.

On connaît également des sondes capacitives constituées d'une électrode qui trempe directement dans un milieu dont le niveau est à mesurer. Quand le milieu est une enceinte à deux phases constituées, d'une part, d'un gaz et, d'autre part, d'un liquide isolant, la sonde découverte mesure uniquement la capacité du gaz lorsque le niveau du liquide est suffisamment bas. Lorsque le niveau du liquide augmente, la sonde baigne dans le liquide isolant dont la constante diélectrique est supérieure à celle du gaz (pour l'air la constante diélectrique est de 1 ), la capacité du condensateur augmente sous l'effet de produits. En général, cette variation de capacité est traitée pour actionner un relais ou fournir un signal de sortie proportionnel au niveau du liquide isolant.

Un tel fonctionnement est également connu pour mesurer le niveau de liquides conducteurs tel que des solutions aqueuses plus ou moins saturées en sels. Dans ce cas, l'électrode de la sonde est enrobée d'un matériau isolant, d'épaisseur constante, jouant le rôle de diélectrique. On est alors en présence d'un condensateur dont les deux armatures correspondent à l'électrode de la sonde, d'une part, et le liquide conducteur, d'autre part. La capacité du condensateur dépend de la densité et de la température des liquides ; pour remédier à ce problème, on utilise une deuxième sonde capacitive de référence, immergée en permanence et servant de référence. Ce type de système à deux sondes capacitives fonctionne donc sur le même principe que les appareils de mesure avec condensateur de référence cités précédemment. Ces systèmes intégrant des capteurs capacitifs ou des sondes capacitives sont sensibles à l'encrassement et peu adaptés à prendre des mesures dans les milieux souillés.

Bien souvent les liquides pollués tels que les effluents des eaux d'égouts sont chargés de résidus collants de toute sorte qui peuvent se présenter sous la forme de particules disséminées, voire partiellement dissoutes dans le liquide, ou de déchets d'une taille plus importante. De tels liquides pollués provoquent un encrassement des canalisations et des objets qui y sont placés. La surface d'une sonde capacitive mise en contact par intermittence avec un liquide pollué devient vite encrassée et la sonde ne peut plus faire une lecture fiable.

La présente invention vise à pallier tout ou partie des inconvénients de l'état de la technique et à proposer une mesure capacitive du niveau d'un liquide qui soit indépendante de la température et permette une compensation du taux d'encrassement du système capacitif. Par ailleurs, le dispositif doit être simple dans sa structure.

Selon un premier aspect, la présente invention concerne un dispositif de mesure pour détecter le dépassement d'une valeur seuil du niveau d'un liquide, comprenant un boîtier étanche à l'eau renfermant une antenne capacitive de mesure destinée à mesurer ledit dépassement et placée sur une paroi isolante du boîtier prévu pour être mise en contact au moins temporairement avec le liquide, remarquable en ce qu'il comprend en outre :

une antenne capacitive de référence placée dans le même milieu que l'antenne de mesure mais complètement isolée du liquide à mesurer ;

un microcontrôleur adapté pour soustraire en instantané la valeur capacitive de l'antenne de mesure à celle de l'antenne de référence et comparer la valeur obtenue à ladite valeur seuil.

Le dispositif conforme à l'invention est particulièrement adapté pour équiper un déversoir de réseau d'assainissement d'eau au niveau de son trop plein. On précise, qu'un déversoir comporte une canalisation principale qui communique avec un contenant final par une évacuation de trop plein. Un tel déversoir équipe traditionnellement un réseau d'assainissement d'eau pour réguler les écoulements dans le réseau, le surplus d'eau à traiter dans le réseau d'assainissement étant transféré par ce déversoir. Ceci trouve une application dans le cas d'orage où la quantité d'eau à traiter dans le réseau augmente et dépasse les capacités de traitement dudit réseau. On détecte quand le liquide dans le déversoir atteint un certain niveau et pendant combien de temps ce niveau est dépassé dans le déversoir, pour pouvoir calculer éventuellement un volume d'eau usée ayant quitté le déversoir par le contenant final. Le dispositif conforme à la présente invention permet d'effectuer des mesures compensées en température.

Dans le cas du dispositif selon l'invention appliqué à un déversoir, les déverses sont effectuées au cours de période de temps que l'on définit comme des cycles. Un cycle correspond dans un premier temps à une période de non surverse, c'est-à-dire une période de temps pendant laquelle le liquide reste dans la canalisation principale du déversoir (il peut y avoir encrassement à ce stade), suivie dans un deuxième temps d'un dépassement du niveau avec évacuation d'eau par le trop plein.

L'agencement des antennes de mesure et de référence dans le dispositif selon l'invention est également compatible pour pouvoir effectuer, en outre, une compensation en encrassement du boîtier étant donné que la valeur de référence n'est pas obtenue par rapport à des mesures sur le liquide pollué mais sur le milieu interne au boîtier. On peut, par exemple, utiliser le dispositif de mesure pour le relevé des mesures qui sont ensuite transmises à au moins une unité de traitement disposée à distance du dispositif. Le microcontrôleur peut être placé à distance du boîtier et recevoir les données émises à partir du boîtier. La soustraction peut donc se faire à distance, et l'unité de traitement à distance peut comprendre des moyens de mémorisation des valeurs obtenues ainsi qu'un microprocesseur pour le traitement de ces valeurs. Alternativement, on peut ainsi prévoir qu'une unité de traitement à distance du boîtier enregistre, d'une part, les valeurs reçues à partir du microcontrôleur placé à proximité des antennes de mesure et de référence, et d'autre part, traite ces valeurs à distance.

Le terme antenne capacitive, dans le cadre de la présente invention, définit une électrode pour mesurer une valeur capacitive.

L'antenne de mesure est constituée principalement d'une électrode séparée du liquide à mesurer par le matériau isolant du boîtier et fonctionne comme une sonde capacitive équipée d'une tige enrobée d'un isolant.

L'antenne de référence est isolée du liquide à mesurer, c'est-à-dire qu'elle vise à fonctionner comme une sonde capacitive dont l'électrode mesure uniquement la constante diélectrique du gaz compris à l'intérieur du boîtier, il s'agit généralement de l'air ambiant.

Le microcontrôleur du dispositif de mesure tel que décrit précédemment dans le cadre de la présente invention est, de préférence, entièrement intégré dans le boîtier.

De préférence, l'antenne de mesure et l'antenne de référence sont planes et situées de part et d'autre d'une plaque diélectrique sur ses surfaces de plus grande dimension. Le terme plaque diélectrique désigne toute plaque constituée d'au moins un matériau de sorte que la plaque se comporte comme un isolant électrique, comme une plaque de verre ou de plastique.

De préférence, le microcontrôleur comprend des moyens de mémorisation prévus pour mémoriser la valeur seuil après chaque cycle.

Comme vu précédemment, chaque dépassement de la valeur seuil correspond à la fin d'un cycle. Le dispositif conforme à la présente invention permet d'effectuer des mesures compensées en encrassement en supprimant la partie de la valeur capacitive imputable aux dépôts sur le boîtier après chaque cycle. On obtient donc une mesure fiable malgré les dépôts de résidus sur le boîtier après chaque immersion du boîtier dans le liquide souillé, qui sont dus par exemple à des boues drainées par les eaux de pluie.

De préférence, le microcontrôleur comprend au moins un moyen de mémorisation de la durée de dépassement de la valeur seuil.

De préférence, le boîtier renferme en outre une alimentation électrique et un émetteur radio fréquence pour la communication avec l'extérieur.

Parce que le dispositif de mesure selon l'invention intègre les antennes capacitives, l'alimentation et l'émetteur radio dans un boîtier étanche, on évite la présence de fils qui communiquent avec le milieu extérieur. Ceci est avantageux car les liaisons par fil peuvent être endommagées par un débit d'eau usée trop important transféré dans le déversoir. En fait, plus le dispositif de mesure est encombrant ou présente des parties saillantes, plus il représente un frein à l'écoulement d'eau et plus il y a un risque de détérioration. On évite également la présence de fils ou de câbles faisant saillie à l'extérieur du boîtier parce qu'ils peuvent être sujet à diverses détériorations comme celles provoquées par les rongeurs.

L'alimentation peut consister en au moins une pile amovible. L'alimentation peut aussi être composée d'au moins une batterie qui est amovible. Ceci présente l'avantage de permettre au dispositif selon l'invention de fonctionner en mode passif et/ou actif et de lui conférer une certaine autonomie énergétique.

Le dispositif de mesure dans le cadre de la présente invention, peut aussi recevoir l'énergie nécessaire à son fonctionnement par radiofréquence par l'intermédiaire de l'unité de traitement présentée précédemment qui est disposée à distance. Dans un tel cas, le dispositif de mesure est muni d'éléments, avantageusement intégrés dans le boîtier, permettant la récupération de cette énergie envoyée par radiofréquence, par exemple oscillateur de puissance, amplificateur, redresseur, condensateur etc.

Le dispositif de mesure est avantageusement compact et présente un profil extérieur aérodynamique et/ou hydrodynamique afin de faire moins possible frein à l'écoulement du liquide dans le déversoir.

Le matériau et la forme du boîtier du dispositif de mesure sont avantageusement sélectionnés pour ne pas favoriser l'accrochage des matières transitant dans le liquide pollué. De préférence, le boîtier du dispositif selon la présente invention est en matière plastique, et la matière plastique est avantageusement du type cristallin.

Le boîtier peut, de manière préférée, présenter une forme arrondie pour son bord d'attaque.

Avantageusement, l'émetteur radio fréquence fait aussi fonction de récepteur, réalisant ainsi un émetteur-récepteur (transceiver en anglais). Ceci est avantageux quand une unité de traitement envoie des informations au dispositif de mesure, par exemple pour déclencher des prises de mesures afin de limiter celles-ci et d'économiser l'énergie du dispositif de mesure. La réduction de la consommation d'énergie permet une diminution de dépense d'énergie, pouvant par exemple augmenter la durée de vie de la pile ou de la batterie et par conséquent la durée d'utilisation des systèmes capacitifs tels que les antennes capacitives.

Ainsi, la fonction du dispositif de mesure peut ne pas être seulement limitée à une détermination d'un niveau du produit liquide inférieur ou supérieur à un niveau maximum dans le réservoir mais peut aussi relever d'autres données, comme par exemple la durée de dépassement du niveau maximum par le niveau de produit liquide et effectuer le calcul du volume de produit liquide ayant quitté le réservoir. Ceci peut être fait soit localement dans le dispositif de mesure ou soit après envoi en radiofréquence des données nécessaires pour que l'unité de traitement placée à distance le fasse.

Avantageusement, l'émetteur ou l'émetteur-récepteur radiofréquence du dispositif de mesure comprend une antenne accordée sur une fréquence déterminée pour la communication en réception ou en transmission à une unité de traitement, cette unité de traitement étant équipée directement ou indirectement d'une antenne similaire. De manière non limitative, l'antenne du dispositif de mesure peut être une antenne céramique, avantageusement une antenne céramique pouvant être montée en surface.

Le dispositif de mesure peut s'appliquer pour la mesure du niveau d'eau dans un bassin de rétention, dans un réseau d'eau usée, pluviale ou potable, ou dans une station d'épuration. Le dispositif selon l'invention permet, à moindre coût, en réduisant l'énergie consommée, de délivrer une réponse appropriée pour éviter des crues et de détecter des anomalies dans les réseaux, des bouchons, des fuites, des pollutions.

Grâce à la possibilité de placer une unité de traitement à distance du réservoir, l'opérateur n'a plus besoin de se déplacer pour collecter les données et, de plus, le temps de détection de l'anomalie est réduit.

Le dispositif de mesure peut être avantageusement associé à un dispositif de mesure auxiliaire, par exemple un capteur ultrason. Un tel capteur ultrason auxiliaire peut alors être activé pour réaliser des mesures appropriées, par exemple une autre mesure de niveau de liquide afin de contrôler la fiabilité des valeurs obtenues.

Selon un autre aspect, l'invention concerne un procédé pour compenser en température les valeurs mesurées mettant en œuvre le dispositif tel que décrit précédemment dans le cadre de l'invention et comprenant les étapes :

a) collecter la valeur capacitive de l'antenne de mesure à un instant t ; b) collecter la valeur capacitive de l'antenne de référence à l'instant t ; et

c) soustraire les deux valeurs collectées à l'instant t pour obtenir une valeur soustraite, qui devient ainsi indépendante de la température.

Les inventeurs ont découvert qu'à l'aide du dispositif selon l'invention, on peut réaliser un procédé d'auto-adaptation des gammes de valeurs capacitives qui comprend des étapes de prise de mesure de valeurs capacitives ainsi que le traitement de ces valeurs comme suit : A chaque mesure :

• on collecte la valeur capacitive de l'antenne de référence C_ref (t) et celle de l'antenne de mesure C_mes(t) ;

• puis on soustrait ces 2 valeurs : on obtient C_diff (t) ;

• ensuite on effectue l'auto-adaptation de la gamme [Min, Max] comme définie ci-dessous: Min est définie comme la plus petite valeur de C_diff obtenue depuis le début du fonctionnement du détecteur jusqu'à l'instant t. Max est la plus grande valeur de C_diff obtenue sur cette même période.

Si C_diff(t) est inférieur à la valeur Min, alors Min est considérée comme égale à C_diff(t). De même, si C_diff(t) est supérieur à Max, alors Max est considérée comme égale à C_diff (t).

• on ramène C_diff (t) en pourcentage de la gamme [Min, Max] que l'on appelle C_diff (pourc) (t) obtenu par calcul à partir de la formule:

c diif.^ -f - Ma _ Min

• on compare C_diff (pourc) (t) à une valeur seuil en pourcentage et :

- lorsque C_diff (pourc) (t) est supérieur à cette valeur seuil cela indique que l'on passe d'un état de non surverse à un état de surverse.

- lorsque C_diff (pourc) (t) est inférieur à cette valeur seuil (corrigé d'une valeur d'hystérésis en pourcentage) cela indique que l'on passe d'un état de surverse à un état de non surverse.

L'intérêt de cette détection sur une gamme auto-adaptative est d'avoir une meilleure tolérance de fabrication par exemple, au niveau de l'électronique ou de la mécanique. On peut également s'adapter sans problème à des modifications mécaniques du produit, par exemple, une nouvelle épaisseur de boîtier, un nouveau matériau de boîtier, etc.

Les inventeurs ont également mis en évidence que le dispositif selon l'invention pouvait être utilisé pour mettre en œuvre un procédé pour compenser en encrassement les valeurs mesurées. Ce procédé consiste à adapter le seuil de détection à la fin de chaque cycle, suivant trois modes possibles : · Mode 1 : seuil de détection (en pourcentage) fixe.

• Mode 2 : seuil de détection (en pourcentage) variable.

Principe du mode 2 : le seuil appliqué pour le cycle n°i+1 est calculé à partir du cycle n°i. Pendant le cycle i, le plus grand des C_diff (pourc) (t) hors surverse (noté C+) et le plus petit des C_diff (pourc) (t) en surverse (noté C-) sont tous deux enregistrés. Le seuil de détection du cycle n°i+1 sera alors égal à un pourcentage de la gamme [ C+ ; C- ] ; ce pourcentage et le seuil initial du cycle n°1 seront paramétrables par l'utilisateur. · Mode 3 : seuil de détection (en pourcentage) supérieur.

Le mode 3 se fait selon le même principe que pour le mode 2, cependant le seuil du cycle n°i+1 ne sera pris en compte que s'il est strictement supérieur à celui du cycle n°i. Sinon, le seuil du cycle n°i+1 sera égal à celui du cycle n°i. Selon un autre aspect l'invention concerne un réseau d'écoulement d'eau comprenant un déversoir avec une évacuation de trop plein et un dispositif de mesure tel que décrit précédemment dans le cadre de la présente invention positionné dans la partie la plus haute de la bordure inférieure de l'évacuation.

La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui suit, dont les modes de réalisation et leurs figures annexées sont uniquement donnés à titre illustratif, et ne peuvent nullement être considérés comme limitatifs :

- la figure 1 représente de manière schématique une vue en coupe médiane d'un déversoir d'eau équipé d'un dispositif selon l'invention positionné dans la partie la plus haute de la bordure inférieure de l'évacuation du déversoir ;

- la figure 2 représente de manière schématique le grossissement d'une vue en coupe médiane d'un dispositif selon l'invention.

- la figure 3 représente les courbes de valeurs capacitives des antennes de mesures et de référence, ainsi que leur soustraction, en fonction de la température. Le dispositif est au repos c'est-à-dire que le boîtier n'est pas immergé dans le liquide.

- la figure 4 représente la courbe de la valeur capacitive soustraite, ainsi que celle de la valeur capacitive soustraite moyennée lors d'une détection de surverse.

Classiquement, un déversoir doit assurer plusieurs fonctions qui sont détaillées ci-après en se référant à la figure 1 de la présente demande.

Une première fonction est de laisser transiter le débit des eaux usées de temps sec sans surverse et sans faire chuter la vitesse de l'écoulement afin de limiter la décantation des matières en suspension présentes dans l'eau usée, ce qui est montré à la figure 1 , où le déversoir 1 présente un niveau 2 d'eau inférieur au niveau maximal 3 et où il n'y a pas surverse par l'évacuation 4 de trop plein dans un contenant final 5 quelconque, ce contenant 5 étant classiquement une rivière.

Une seconde fonction est de laisser transiter l'eau usée et celle de petites pluies sans surverse jusqu'au niveau maximum de référence du déversoir correspondant au débit maximal pour un traitement efficace de l'eau usée dans le réseau. Ceci est aussi illustré à la figure 1 , où le niveau 2 d'eau dans le déversoir 1 peut monter tout en restant inférieur au niveau maximal 3.

Une troisième fonction est de déverser hors du déversoir 1 le débit excédentaire de pluie au-dessus de ce niveau maximum 3 par l'évacuation 4 de trop plein dans le contenant final 5, ce niveau maximum 3 correspondant audit débit maximal que peut traiter le réseau d'assainissement.

On comprend aisément qu'un contrôle de mesure du niveau maximum dans le déversoir est important afin de savoir quand il y a surverse ou non dans le contenant final, ce contenant étant fréquemment une rivière. Ceci est fait d'une manière classique par un dispositif de mesure 6 sensiblement positionné à la même hauteur que le niveau maximum 3 dans le déversoir 1 .

Ce dispositif 6 fonctionne avantageusement en tout ou rien, c'est-à-dire qu'il détermine seulement si le niveau 2 d'eau usée dans le déversoir est inférieur au niveau maximum 3, auquel cas il n'y a pas surverse et le dispositif 6 n'a pas besoin de relever la durée pendant laquelle le niveau 2 reste inférieur au niveau maximum. Le dispositif 6 peut déterminer aussi si le niveau d'eau 2 usée dans le déversoir 1 est supérieur au niveau maximum 3, auquel cas il se produit une surverse et le dispositif 6 relève aussi avantageusement la durée de cette surverse pour estimer le volume d'eau usée versé dans la rivière illustrant le contenant final 5, ceci en effectuant une suite de mesures dans le temps.

Sur la figure 2, on voit une partie du dispositif de mesure 6 composée d'un boîtier 9 (non représenté sur les figures) comprenant une paroi 10 qui intègre une antenne capacitive de mesure 12 et une antenne capacitive de référence 15. Chacune de ces antennes se présente sous la forme d'électrode plane comme des lames essentiellement métalliques. Ces deux antennes 12 et 15 sont plaquées par une de leur surface de part et d'autre d'un isolant 18 en matière plastique. L'autre surface de l'antenne 12 est plaquée sur la paroi 10 du boîtier 9 tandis que l'autre surface de l'antenne 15 est en contact de l'air libre dans le boîtier.

Les deux antennes 12 et 15 sont reliées à un microcontrôleur 21 qui relève les valeurs capacitives de ces deux antennes. Le microcontrôleur 21 comprend en outre une mémoire où est stockée la valeur seuil 41 de capacitance affectée à la configuration correspondant à une immersion du boîtier 9 lorsque le liquide atteint le niveau maximum 3.

Le microcontrôleur 21 effectue, à l'aide de moyens de traitement 27, la soustraction en temps donné, entre la valeur capacitive mesurée par l'antenne de mesure 12 et la valeur capacitive mesurée par l'antenne de référence 15 pour obtenir une valeur soustraite 33.

Le microcontrôleur 21 détecte, à l'aide de moyens de traitement 28, lorsque la valeur soustraite 33 dépasse un certain seuil, typiquement une valeur correspondant à un dépassement du niveau maximum 3 par le liquide. Parallèlement, les moyens de traitement 28 identifient qu'un cycle s'est produit et le microcontrôleur mémorise, grâce à des moyens de mémorisations, une nouvelle valeur seuil 41 à chaque nouveau cycle en fonction du mode utilisé.

Les moyens de traitement 27 et 28, non représentés sur les figures, peuvent être intégrés au boîtier, voire incorporés dans le microcontrôleur. Alternativement ou en combinaison, ces moyens de traitement peuvent aussi être placés dans une unité de traitement placée à distance qui reçoit les données mesurées par le dispositif de mesure 6 grâce à une transmission radio fréquence. Une telle unité de traitement peut émettre à son tour vers le dispositif qui stocke des informations analysées par l'unité de traitement, comme par exemple une nouvelle valeur seuil 41 qui peut être avantageusement stockée en local par le microcontrôleur.

En fonctionnement, le microcontrôleur 21 , à un instant t, éventuellement avec l'unité de traitement avec laquelle il est connecté : collecte, d'une part, la valeur capacitive de l'antenne de mesure et, d'autre part, celle de l'antenne de référence, puis il soustrait les deux valeurs collectées pour obtenir une valeur soustraite 33. Cette valeur soustraite 33 convertie en pourcentage comme expliquée précédemment est alors comparée à la valeur seuil 41 (elle-même exprimée en pourcentage) qui est stockée en mémoire.

En cas de dépassement de la valeur seuil 41 le microcontrôleur et/ou l'unité de traitement le détecte, et ce, indépendamment des fluctuations de température comme montré sur la figure 3. La figure 3 montre une courbe 31 de la valeur capacitive de l'antenne de mesure 12 par rapport à la température, une courbe 32 de la valeur capacitive de l'antenne de référence 15 par rapport à la température et une courbe de soustraction 33 des deux courbes 31 et 32. On voit que quelle que soit la température, la soustraction des valeurs capacitives de l'antenne de mesure 12 par rapport à l'antenne de référence 15 reste constante, lorsque le dispositif est au repos. Ceci permet d'avoir une valeur seuil 41 sur des variations de la valeur capacitive uniquement liée à la présence d'un certain volume de liquide au contact de l'antenne de mesure 12.

Plus particulièrement, le dispositif de mesure 6 permet d'effectuer une détection sur une gamme auto-adaptative, comme expliqué précédemment dans le cadre de la présente invention, par comparaison entre une valeur soustraite, décrite précédemment comme C_diff (pourc) (t), et une valeur seuil 41 exprimées en pourcentage. Le fonctionnement détaillé et les différents paramètres, qui sont expliqués à la suite de la présente description, sont illustrés sur la figure 4.

Dans un mode de réalisation particulier, les C_diff (pourc) (t) sont en fait des valeurs moyennées, le terme C_diff (pourc) (t) correspond à la moyenne 35 sur les X dernières valeurs capacitives soustraites 37 calculées. Ce nombre X de points sur lequel s'effectue la moyenne des valeurs capacitives, ainsi que la fréquence de mesure sont paramétrables par l'utilisateur. On créé ainsi une temporisation 39 sur l'information de surverse. Pour une application où les surverses de courtes durées ne doivent pas être décelées (des vagues par exemple), on choisit X suffisamment grand, et inversement. La droite correspondant à l'hystérésis 43, la verticale correspondant à l'activation de la surverse 45 et la verticale correspondant à la désactivation de la surverse 47 sont également représentées sur la figure 4.

Dans un mode de réalisation particulier, le fonctionnement du microcontrôleur 21 se fait en synergie avec une unité de traitement. On peut ainsi prévoir le paramétrage du microcontrôleur depuis l'unité de traitement :

• paramétrages pour la mesure : mode et seuil initial de détection, temporisation, fréquence de mesure, par exemple.

• paramétrages pour l'enregistrement : fréquence d'enregistrement, mémoire tournante ou fixe, par exemple.

On peut aussi prévoir la récupération des données par l'unité de traitement ou la gestion d'une alarme de l'unité de traitement dès qu'il y a information depuis le microcontrôleur de surverse, ou même de tension de la batterie en dessous d'un certain seuil. On peut encore prévoir la gestion d'une alarme de l'unité de traitement dès qu'il y a information depuis le microcontrôleur de non surverse pour des applications inversées, c'est-à-dire pour certaines applications, l'information importante peut non pas être la présence d'eau mais l'absence d'eau (ex : une pompe qui tourne dans le vide, ou encore l'estimation du degré de sécheresse, ...). On peut ainsi adapter le dispositif à cette situation en réglant des alarmes sur fin de surverse. L'homme du métier des capteurs capacitifs sait comment adapter ou modifier le dispositif selon la présente invention pour lui permettre de remplir de telles fonctions, et ce, sans effort excessif.