DOMAINE DE L'INVENTION L'invention s'inscrit dans le domaine de systèmes de diffusion, notamment de parfums et autres huiles essentielles, également mieux connu sous le terme de système nébulisant ou diffuseur d'aérosols.

De tels systèmes ont pour vocation de transformer au sein d'une enceinte un liquide en un gaz ou brouillard intégrant des microgouttelettes du parfum ou de l'huile essentielle que l'on souhaite diffuser.

ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE De manière traditionnelle, les systèmes de diffusion mis en œuvre à ce jour reposent sur le principe d'un venturi. De l'air comprimé est introduit dans le récipient contenant le liquide à diffuser au niveau d'une buse définissant un tel système venturi, et au niveau de laquelle aboutit une canalisation plongeant dans ledit liquide. L'association air comprimé plus venturi induit la genèse de microgouttelettes qui sont ensuite expulsées hors du récipient en raison de la pression générée dans ledit récipient de par l'introduction de l'air comprimé.

Les systèmes de diffusion actuels se heurtent à deux difficultés :

d'une part, celle résultant du bruit généré par l'éclatement des gouttelettes de liquide de dimensions relativement importantes au sein du réservoir, en suite de leur genèse par la combinaison de l'effet venturi et de l'air comprimé, notamment lorsqu'elles entrent en contact contre les parois dudit récipient, et

d'autre part, celle résultant de la diffusion de gouttelettes de dimensions trop importantes, qui en raison de leur poids, ont tendance à retomber dès la sortie du dispositif de nébulisation, affectant la propreté de l'environnement immédiat dudit dispositif.

L'invention a pour objet de s'affranchir de ces deux inconvénients. EXPOSE DE L'INVENTION

A cet effet, l'invention vise une tête de diffusion pour diffuseur de produits liquides tels que des huiles essentielles ou des parfums. Cette tête de diffusion est destinée à être fixée sur un réservoir ou un réceptacle contenant le produit liquide à diffuser.

Selon l'invention, cette tête de diffusion comprend :

- une arrivée d'air comprimé au sein d'une chambre de diffusion définissant un cône venturi, et au niveau de laquelle débouche une canalisation apportant, en raison de l'effet venturi, le liquide à diffuser, ladite canalisation plongeant dans ledit liquide, la chambre de diffusion au niveau de laquelle sont produites les gouttelettes du liquide à diffuser, étant munie d'une sortie desdites gouttelettes vers l'intérieur du réservoir après leur genèse ;

- une sortie des gouttelettes vers l'extérieur du réservoir.

Selon l'invention, la chambre de diffusion est coiffée par un conduit se prolongeant sensiblement au voisinage du fond du réservoir, ledit conduit enveloppant notamment la sortie des gouttelettes hors de la chambre de diffusion, ledit conduit étant muni d'un orifice traversant ménagé au niveau de sa paroi latérale et sensiblement au niveau de son extrémité supérieure pour communiquer avec le reste du volume disponible du réservoir.

En d'autres termes, l'invention consiste à diminuer le volume de diffusion possible des gouttelettes générées au sein même du réceptacle ou du récipient recevant le liquide à diffuser, tout en isolant, au sein dudit récipient, ce volume de diffusion. Ce faisant, on réduit de manière significative les bruits inhérents à l'éclatement des gouttelettes contre les parois, puisque d'une part, le volume susceptible d'amplifier ce bruit est réduit, et d'autre part, la longueur de diffusion desdites goutellettes, est elle-même réduite. En outre, les gouttelettes de dimensions relativement importantes, chutent pas gravité directement dans le fond du réservoir, guidées en cela par le conduit caractéristique de l'invention, coiffant la chambre de diffusion. Selon une caractéristique de l'invention, la sortie des gouttelettes vers l'extérieur du réservoir est raccordée à un deuxième conduit, se prolongeant également jusqu'au fond du réservoir, et muni sur sa paroi latérale au voisinage de son extrémité supérieure, d'au moins un orifice de dimension déterminée, destiné à permettre le passage des gouttelettes présentes dans le volume libre situé dans le récipient au dessus du liquide à nébuliser et leur évacuation par la sortie.

Ce ou ces orifices peuvent éventuellement être calibrés de telle manière à minorer la quantité de gouttelettes de dimension trop importante susceptibles d'être diffusées dans l'atmosphère.

Avantageusement, les premier et deuxième conduits sont réalisés en matière plastique, notamment molle, typiquement en silicone ou autre, pour absorber de manière plus importante les bruits générés par l'éclatement des gouttelettes contre la paroi interne.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent, ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit, donné à titre indicatif et non limitatif à l'appui des figures annexées.

Les figures 1 et 2 sont chacune une vue schématique en perspective et en éclaté du dispositif de l'invention.

La figure 3 est une vue en perspective, sensiblement vue de haut du système nébulisant muni de la tête de diffusion conforme à l'invention.

La figure 4 est une vue en section sagittale de la tête de diffusion intégrée au sein d'un récipient, conformément à l'invention.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION On a donc représenté sur les figures la tête de diffusion caractéristique de l'invention. Cette tête de diffusion 2 est destinée à venir s'adapter au niveau du col 5 d'un récipient ou flacon 1 renfermant un parfum ou une huile essentielle, que l'on souhaite diffuser sous la forme d'un brouillard ou d'un aérosol au sein d'une enceinte, c'est-à-dire d'un gaz intégrant des microgouttelettes dudit liquide. Cette tête de diffusion 2 vient par exemple se visser au niveau du col 5, mais tout autre moyen de fixation peut bien évidemment être envisagé.

Cette tête de diffusion comporte deux ouvertures, respectivement 3 et 4, que l'on peut en outre mieux observer sur la figure 3. L'ouverture 3 est destinée à permettre l'introduction d'air comprimé au sein du récipient 1 et destiné à servir d'une part, de moyen de génèse desdites microgouttelettes par effet Venturi, et d'autre part, de gaz propulseur desdites microgouttelettes hors du récipient. Corollairement, l'ouverture 4 est destinée à permettre la sortie sous forme de brouillard de microgouttelettes ou d'aérosol du parfum ou de l'huile essentielle que l'on souhaite effectivement diffuser.

Immédiatement en aval de l'entrée 3 figure une chambre de diffusion 7, au niveau de laquelle aboutit un tuyau plongeur 8, dont l'extrémité inférieure est située sensiblement au fond du récipient 1 et plonge donc dans le liquide 6-à nébuliser.

La chambre de diffusion 7 définit, par construction un cône venturi 9, qui, en combinaison avec l'arrivée d'air comprimé par l'ouverture 3, crée une dépression engendrant l'aspiration du liquide 6 par le tuyau plongeur 8 et corolairement la genèse de microgouttelettes au niveau de cette chambre de diffusion 7.

Selon une première caractéristique essentielle de l'invention, la tête de diffusion 2 et la chambre de diffusion 7 se prolongent, ou plus exactement sont coiffées par un tuyau interne 9, plongeant également dans le liquide 6 jusque sensiblement au voisinage du fond du récipient 1. En d'autres termes, ce tuyau ou premier conduit 9 plonge dans le liquide 6.

Ce faisant, les gouttelettes et microgouttelettes générées par la chambre de diffusion 7 sont, dans un premier temps, confinées dans le volume défini par ce conduit ou tuyau interne 9. Au sein de ce dernier, les gouttelettes de dimension relativement importante, et donc de poids relativement élevé, chute pour atteindre le liquide 6 présent dans le tuyau interne, et communiquant par son extrémité inférieure avec le reste dudit liquide. Ensuite, les gouttelettes de dimension plus faible sont susceptibles de sortir dans le volume supérieur 11 du récipient 1 exempt de liquide 6 par un orifice traversant 10, ménagé sensiblement au voisinage de l'extrémité supérieure dudit conduit 9. En outre, en choisissant un matériau approprié pour le tuyau ou conduit 9, et typiquement du silicone, c'est-à-dire un matériau souple ou mou, on amortit en partie les bruits générés par l'éclatement des gouttelettes au contact de la paroi le définissant.

Selon une autre caractéristique de l'invention, en raison de la pression d'air résiduelle dans le volume libre 11 et résultant de l'air comprimé injecté dans le récipient par l'ouverture 3, on induit l'éjection desdites microgouttelettes présentes dans le volume libre 11 par la sortie 4 ménagée au sein de la tête de diffusion.

Celle-ci, selon une caractéristique avantageuse de l'invention, est reliée à un autre conduit 12, également réalisé en matériau souple ou mou, et notamment en silicone, ce deuxième conduit 12 étant muni d'au moins un orifice traversant 13. Les dimensions de ce dernier sont avantageusement choisies pour constituer un nouveau filtre en termes de dimension des gouttelettes à diffuser par la sortie 4. Tel qu'on peut l'observer sur la figure 4 notamment, les orifices respectivement 10, ménagés sur le conduit 9, et 13 ménagé sur le conduit 12, sont orientés sensiblement de manière diamétralement opposée l'un à l'autre. Ce faisant, on augmente la longueur d'acheminement du bruit généré par l'éclatement des gouttelettes contre la paroi interne du conduit 9, et par voie de conséquence son amortissement et le caractère désagréable de ce bruit.

On constate tout l'intérêt du dispositif de l'invention qui, de manière simple, permet de lutter contre les deux inconvénients mentionnés en préambule, à savoir le bruit généré par l'éclatement des gouttelettes contres les parois du récipient, et l'émission de gouttelettes de dimension trop importante dans le brouillard résultant du système de nébulisation.