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Title:
DIGITAL BEAM-FORMING METHOD WHICH IS, IN PARTICULAR, INTENDED TO COMPENSATE FOR THE FAILURE OF ACTIVE MODULES OF AN ELECTRONICALLY-SCANNING RADAR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/125817
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a digital beam-forming method. According to the invention, for each faulty active module of row ip, the missing samples of the microwave signal a(îp) are calculated by one or more non-adaptive interpolations from samples originating from active modules in nominal operating mode, which are located close to the faulty active modules, the beam being formed as if the interpolated samples a(îp) were the actual measurements. In particular, the invention relates to the compensation of the effects of the failure of one or more active modules distributed over an antenna of an electronically-scanning radar. The inventive method can, for example, be performed inside an airborne meteorological radar.

Inventors:
KEMKEMIAN STEPHANE (FR)
ARTIS JEAN PAUL (FR)
Application Number:
PCT/EP2006/062621
Publication Date:
November 30, 2006
Filing Date:
May 24, 2006
Export Citation:
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Assignee:
THALES SA (FR)
KEMKEMIAN STEPHANE (FR)
ARTIS JEAN PAUL (FR)
International Classes:
G01S13/95; H01Q3/26
Domestic Patent References:
WO2001008259A12001-02-01
Foreign References:
US5416489A1995-05-16
US6339398B12002-01-15
US5083131A1992-01-21
US5867123A1999-02-02
Attorney, Agent or Firm:
Lucas, Laurent (Conseils en Propriété Industrielle 31-33 Avenue Aristide Briand, Arcueil, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de formation par le calcul de faisceau dont le lobe principal d'un signal hyperfréquence est orienté vers une direction Uzf pointée par une antenne à balayage comportant des modules actifs (2), le balayage étant réalisé dans un ou plusieurs plans, lesdits modules actifs (2) étant repérés par un rang i et par des coordonnées dans une base (OY1OZ) formant un plan dans lequel sont sensiblement inclus les modules actifs (2) de l'antenne, caractérisé en ce que pour chaque module actif (2) défaillant de rang ip, les Λ échantillons du signal hyperfréquence manquants a(ip) sont calculés (101 ) par une ou plusieurs interpolations non adaptatives à partir des échantillons provenant des modules actifs (2) en mode de fonctionnement nominal situés au voisinage des modules actifs (2) défaillant, le faisceau étant formé (102) Λ comme si les échantillons interpolés a(ip) étaient les véritables mesures.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que les modules actifs (2) d'une antenne à balayage dans un plan étant arrangés en lignes (1 ) et ayant pour coordonnées une position (z(i)) le long d'un axe perpendiculaire aux lignes (1 ) de modules actifs (2) de l'antenne, lesdits modules actifs (2) délivrant après échantillonnage (100) des échantillons a(i), les échantillons Λ du signal hyperfréquence manquant a{ip) sont définis selon la formule * z(ip + Y) z(ip) ,. 1X z(ip) z(ip 1) ,. ,. suivante : a(ιp) = — — — — ^—xa(ιp 1) + — — — — — —xa(ιp + 1) . z(ιp + Y) z(ιp 1) z(ιp + Y) z(ιp 1) .
3. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'étape d'interpolation non adaptative (101 ) comporte les étapes suivantes : annulation du gradient de phase (1 10) au voisinage d'une direction particulière Uz1 des échantillons du signal hyperfréquence provenant des modules actifs (2) en mode de fonctionnement nominal situés au voisinage des modules actifs (2) défaillant ; interpolation linéaire non adaptative (1 1 1 ) des échantillons manquants du signal hyperfréquence ; • rephasage (1 12) des échantillons obtenues à l'étape précédente (1 1 1 ).
4. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que les modules actifs (2) d'une antenne à balayage dans un plan étant arrangés en lignes (1 ) et ayant pour coordonnées une position (z(i)) le long d'un axe perpendiculaire aux lignes (1 ) de modules actifs (2) de l'antenne, lesdits modules actifs (2) délivrant après échantillonnage (100) des échantillons a(i), les échantillons Λ du signal hyperfréquence manquant a{ip) sont définis pour une direction particulière Uz 1 selon la formule suivante: /; , ( z(ip + l)z(ip) .. Λ. z(ip)z(ipl) .. A ( .. UzUzI .. A a(ip) = — ^ — ' ^2 x a(ip 1) + — ^ ^ — '— x a(ip + 1) x exp + /2π z(ip) [ z(ιp + ï) z(ιp l) z(ιp + ï) z(ιp l) J { λ ) .
5. Procédé selon la revendication 3 ou 4 caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes : formation (102) du faisceau (So) en excluant les échantillons du signal Λ hyperfréquence manquants a(ip) ; calcul par une interpolation linéaire non adaptative (110,111 ,112) des estimations des échantillons du signal hyperfréquence manquant Λ Λ aγ(ip),...,ap(ip) à partir de P hypothèses de direction particulière Uz1 , Uz2, ..., Uzp ; calcul (102) des signaux Si..Sp selon la formule S1 = S0 + W(Jp) X a1(Ip) , ..., Sp = S0 + W(ip) x ap(ip) où W(ip) correspond au coefficient de pondération de l'échantillon du module défaillant ip ; normalisation (120) des signaux Si..SP de manière à ce que tous les faisceaux ansi formés aient le même gain dans la direction de pointage Uzf; • sélection (122) du signal Si..SP dont la puissance mesurée (121 ) est la plus faible parmi l'ensemble des signaux calculés.
6. Procédé selon la revendication 5 caractérisé en ce que le nombre de directions particulières du signal radar est fonction du nombre de modules actifs (2) défaillant.
7. Procédé selon l'une des quelconques revendications précédentes caractérisé en ce que les modules actifs (2) sont répartis selon une loi de distribution non constante sur la surface de l'antenne.
8. >.
9. Procédé selon l'une des quelconques revendications précédentes caractérisé en ce qu'il est appliqué à un radar adapté à la détection et la localisation des phénomènes météorologiques.
Description:
Procédé de formation de faisceau par le calcul, notamment adapté à la compensation de défaillances de modules actifs d'un radar à balayage électronique.

L'invention concerne un procédé de formation de faisceau par le calcul. En particulier, l'invention s'applique à la compensation des effets de défaillances d'un ou plusieurs modules actifs répartis sur une antenne d'un radar à balayage électronique. Le procédé selon l'invention peut notamment être mis en œuvre au sein d'un radar météorologique aéroporté.

Une antenne à balayage électronique peut comporter un nombre important de modules actifs. Aussi afin d'optimiser la disponibilité d'un radar comportant une antenne à balayage électronique, l'impact de la défaillance d'un ou plusieurs modules actifs sur les fonctions principales du radar doit être limité. Il est ainsi souhaitable que la perte de plusieurs modules actifs ne compromette pas la fonction réception du radar afin d'atteindre un niveau de service optimal. Ces contraintes se justifient notamment lorsqu'un tel radar est utilisé dans le cadre d'applications nécessitant un niveau de sûreté de fonctionnement élevé comme celui requis par exemple dans le cas d'un radar aéroporté sur un avion de ligne, du type radar météorologique par exemple.

Dans le cas d'un radar dont le faisceau est formé par le calcul, l'ensemble des échantillons provenant des modules actifs est utilisé en réception. Lorsqu'un module actif est défaillant du fait d'un dysfonctionnement ou d'une panne, les échantillons ne peuvent plus être employés pour la formation du faisceau sans dégrader fortement les performances en réception du radar. La tolérance à ces défaillances de modules actifs peut notamment être améliorée en utilisant des procédés d'interpolation des échantillons spatiaux manquants du fait des défaillances.

Le faisceau radar est alors formé par le calcul en utilisant les interpolations comme s'il s'agissait de véritables échantillons.

Pour cela, il existe des procédés de prédictions linéaires qui, au moyen des échantillons valides issus des modules actifs en fonctionnement nominal, permettent de décomposer le signal complet tel qu'il est reçu par le radar en une somme de sinusoïdes d'amplitudes et de fréquences que

lesdits procédés cherchent à estimer. Outre la transformée de Fourrier discrète qui ne fournit pas directement cette décomposition, les autres techniques d'interpolations linéaires nécessitent l'estimation de matrices de covariance. Ces techniques adaptatives s'appliquent aisément aux antennes dont les modules actifs sont répartis uniformément sur la surface de l'antenne

Or, l'estimation de matrices de covariance est complexe et imprécise sur une antenne dont les modules actifs sont répartis selon une loi de distribution non constante sur la surface de l'antenne. Les procédés de prédictions linéaires sont donc inadaptés à ce type d'antenne du fait de leur complexité et de leur coût.

L'invention a notamment pour but de pallier les inconvénients précités. A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de formation par le calcul de faisceau dont le lobe principal d'un signal hyperfréquence est orienté vers une direction Uzf pointée par une antenne à balayage comportant des modules actifs, le balayage étant réalisé dans un ou plusieurs plans. Les modules actifs sont repérés par un rang i et par des coordonnées dans une base formant un plan dans lequel sont sensiblement inclus les modules actifs de l'antenne. Pour chaque module actif défaillant de

Λ rang ip, les échantillons du signal hyperfréquence manquants a(ip) sont calculés par une ou plusieurs interpolations non adaptatives à partir des échantillons provenant des modules actifs en mode de fonctionnement nominal situés au voisinage des modules actifs défaillant. Le faisceau est

Λ formé comme si les échantillons interpolés a(ip) étaient les véritables mesures.

Dans un autre mode de réalisation, les modules actifs d'une antenne à balayage dans un plan sont arrangés en lignes et ont pour coordonnées une position le long d'un axe perpendiculaire aux lignes de modules actifs de l'antenne. Les modules actifs délivrent après échantillonnage des échantillons a(i). Les échantillons du signal

hyperfréquence manquant a(ip) sont définis selon la formule suivante :

, Λ . s z(ip + \) - z(ip) .. ,. z(ip) - z(ip - X) ,. ,. a(ιp) = — — — ^-xα φ - 1) + — — — — — x a(ιp + 1) . z(ip + \) - z(ip - \) z(ip + \) - z(ip - \)

L'étape d'interpolation non adaptative peut par exemple comporter les étapes suivantes :

• annulation du gradient de phase au voisinage d'une direction particulière Uz1 des échantillons du signal hyperfréquence provenant des modules actifs en mode de fonctionnement nominal situés au voisinage des modules actifs défaillant ; • interpolation linéaire non adaptative des échantillons manquants du signal hyperfréquence ;

• rephasage des échantillons obtenus à l'étape précédente.

Dans un autre mode de réalisation, les modules actifs d'une antenne à balayage dans un plan sont arrangés en lignes et ont pour coordonnées une position le long d'un axe perpendiculaire aux lignes de modules actifs de l'antenne. Les modules actifs délivrent après échantillonnage des échantillons a(i). Les échantillons du signal hyperfréquence manquant a(ip) sont définis pour une direction particulière Uz1 selon la formule suivante:

* ( z(ip + ï) -z(ip) .. ,. z(ip) - z(ip - 1) .. .Λ ( .„ Uz-UzI .. . { z(ιp + ï)-z(ιp-ï) z(ιp + ï) -z(ιp -ï) J

Le procédé selon l'invention peut notamment comporter les étapes suivantes : • formation du faisceau en excluant les échantillons du signal hyperfréquence manquants a(ip) ;

• calcul par une interpolation linéaire non adaptative des estimations des échantillons du signal hyperfréquence manquant a γ (ip),...,a p (ip) à partir de P hypothèses de direction particulière Uz1 , Uz2, ..., Uzp ; • calcul des signaux Si..Sp selon la formule S 1 = S 0 + W(Ip)X a 1 (Ip) , ...,

S P = S O + W(Jp) x a p (ip) où W(ip) correspond au coefficient de pondération de l'échantillon du module défaillant ip ;

• normalisation des signaux Si..S P de manière à ce que tous les faisceaux ainsi formés aient le même gain dans la direction de pointage Uzf;

• sélection du signal Si..S P dont la puissance mesurée est la plus faible parmi l'ensemble des signaux calculés.

Le nombre de directions particulières peut alors être fonction du nombre de modules actifs défaillant.

Les modules actifs peuvent par exemple être répartis selon une loi de distribution non constante sur la surface de l'antenne.

Le procédé selon l'invention peut notamment être appliqué à un radar adapté à la détection et la localisation des phénomènes météorologiques.

L'invention a notamment pour avantages que le surcoût en puissance de calcul engendré par l'invention est très faible vis à vis de celui nécessité par une formation de voie sans compensation.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'aide de la description qui suit faite en regard des dessins annexés qui représentent :

• la figure 1 , une distribution de lignes de modules actifs d'une antenne à balayage électronique dans un plan ;

• la figure 2, un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu lorsque le radar est en fonctionnement nominal ;

• la figure 3, un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu lorsque le radar est en fonctionnement dégradé sans correction ;

• la figure 4, les étapes du procédé selon l'invention ;

• la figure 5, un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu et du signal corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire simple lorsque le radar est en fonctionnement dégradé ;

• la figure 6, les étapes du procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire simple optimisée au voisinage d'une direction donnée;

• la figure 7, un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu et du signal corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire simple optimisée au voisinage d'une direction donnée lorsque le radar est en fonctionnement dégradé ;

• la figure 8, les étapes du procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire multiple ;

• la figure 9, un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu et du signal corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire multiple lorsque le radar est en fonctionnement dégradé.

La figure 1 montre la distribution des lignes de modules actifs d'une antenne à balayage électronique dans un plan. La description qui suit illustre le procédé selon l'invention en prenant comme support à la description un radar équipé d'une antenne à balayage électronique dans un plan. Le procédé selon l'invention s'applique plus généralement à tout radar comportant une antenne à modules actifs.

Sur la figure 1 , est représenté un repère orthogonal comportant un point O situé dans le même plan que l'antenne au centre de celle-ci, ainsi que les axes OX, OY et OZ formant une base orthogonale, OY et OZ étant dans le plan de l'antenne Toutes les coordonnées mentionnées par la suite le seront dans ce repère.

L'antenne à balayage électronique illustrée sur la figure 1 comporte un ensemble de lignes 1 , chaque ligne 1 comportant des sources élémentaires 2. Les lignes 1 comportent dans cet exemple un nombre N de sources élémentaires 2. La position sur l'axe OZ d'une quelconque ligne 1 de rang i, i étant compris entre 0 et N-1 , est notée z(i). Le centre de phase de toutes les lignes 1 est aligné avec l'axe OZ et, pour une ligne 1 de rang i

donnée, possède les coordonnées M(O = La distance entre deux lignes 1 consécutives selon l'axe OZ n'est pas nécessairement constante ni régulière.

Le fonctionnement décrit par la suite correspond au cas d'un radar calibré, c'est-à-dire dont la réponse en phase et en amplitude de tous les éléments est la même ou ne dépend que de la différence de marche due à la répartition des modules actifs 2. De plus, le diagramme individuel, noté g\U), des modules actifs 2 est identique.

Lorsque le radar reçoit un signal de longueur d'onde λ et de flux

de puissance Φ provenant d'une direction U = repérée par ses cosinus directeurs (Uy, Yz), une tension a(i) est créée par ce signal à la sortie de chaque ligne 1 de rang i. La tension a(i) est proportionnelle à

Vφ xg(ï/)xexp| -— Î7»M(O ) soit VΦ X g(t/)x expf - 2π xUz z (;) j . p 0U r

chaque ligne 1 de rang i est affecté une pondération notée W(i). La direction de formation du lobe principal orienté vers la direction visée est notée Uzf Lorsque le fonctionnement du radar est nominal, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de modules actifs défaillants, le signal reçu par le radar correspondant à la contribution de l'ensemble des lignes 1 est égal à:

La figure 2 est un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu lorsque le radar est en fonctionnement nominal. Le diagramme comporte un axe des abscisses 10 indiquant le cosinus directeur W relatif à l'écart angulaire par rapport à la direction visée Uzf. L'axe des abscisses 10 est échelonné de -1 à 1. Le diagramme comporte un axe des ordonnées 11 indiquant le gain relatif en puissance en élévation du signal reçu par le radar exprimé en décibels par unité de puissance, la puissance de référence, c'est à dire 0 dB/p, étant attribuée au gain reçu dans la direction de visée Uzf. L'axe des ordonnées 11 est échelonné de 0 à -60 dB/p. Une courbe C R représente dans ce diagramme le gain en élévation du signal reçu pour un cosinus directeur donné, le radar étant en fonctionnement nominal. La formation de faisceau par le calcul tend à former un lobe principal orienté vers la direction visée tout en minimisant le gain vers les autres directions portant potentiellement des sources de gênes.

La figure 3 est un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu lorsque le radar est en mode dégradé et qu'aucune correction n'est apportée. Le diagramme comporte un axe des abscisses 10 indiquant le cosinus directeur W relatif à l'écart angulaire par rapport à la direction visée Uzf. L'axe des abscisses 10 est échelonné de -1 à 1. Le diagramme comporte un axe des ordonnées 11 indiquant le gain relatif en puissance en élévation du signal reçu par le radar exprimé en décibels par unité de puissance, la puissance de référence, c'est à dire 0 dB/p, étant attribuée au gain reçu dans la direction de visée Uzf. L'axe des ordonnées 11 est échelonné de 0 à -60 dB/p. Une courbe C R2 représente dans ce diagramme le gain en élévation du signal reçu pour un cosinus directeur donné, le radar étant en mode dégradé et aucune correction n'étant apportée. Le diagramme illustre les dégradations subies par une antenne comportant 35 lignes 1 , dont deux sont par exemple défaillantes. La comparaison entre le diagramme de la figure 2 et le diagramme de la figure 3 montre une augmentation entre le mode nominal et le mode dégradé, illustrée par une remontée des lobes secondaires 31 , de l'ordre de 30 dB sur le gain des parasites arrivant dépointés de 0,3 en cosinus directeur.

La figure 4 présente un exemple d'enchaînement d'étape aboutissant à la mise en œuvre du procédé selon l'invention. Dans une étape d'échantillonnage 100, les signaux hyperfréquences provenant des modules actifs 2 sont échantillonnés. Les échantillons obtenus à l'étape 100 provenant des modules actifs en état de fonctionnement nominal sont ensuite complétés à l'étape 101 avec des échantillons de signaux hyperfréquence interpolés correspondant aux modules actifs 2 défaillants. L'ensemble des échantillons disponibles à la suite des étapes 100 et 101 est ensuite utilisé par une étape 102 afin de former par le calcul dans la direction visée Uzf par le radar le faisceau.

Le procédé selon l'invention comporte en outre l'étape 101 d'interpolation d'échantillons spatiaux manquants linéaire. La linéarité de l'étape 101 d'interpolation selon l'invention permet d'utiliser en aval d'autres procédés d'analyse spectrale. La défaillance d'au moins un module actif 2

Λ d'une ligne 1 entraîne la perte d'un échantillon a{ip) . Une estimation de cet

Λ échantillon a(ip) peut être calculée à partir des échantillons de son voisinage par une opération linéaire. On peut ainsi écrire que : a(ip) = f[...,a(ip - T), a(ip - 1), a(ip + 1, a(ip + 2),...] soit

+P a(ip) = ∑a(k).a(ip + k) . k=-P,k≠ψ

Dans le cas où il n'y a qu'une seule source de signal défaillante, la suite de signaux reçus a(i) correspond à l'échantillonnage, éventuellement irrégulier, d'une sinusoïde spatiale selon les points z(i). La fréquence spatiale

Uz de cette sinusoïde est donnée par le terme — . Au bruit près supposé λ indépendant d'une source à l'autre, les échantillons a(i) se disposent dans le plan complexe sur un cercle.

Selon le procédé selon l'invention, les échantillons manquant sont estimés par une interpolation linéaire de manière non adaptative, c'est à dire dont l'interpolation ne dépend pas de l'évolution des échantillons reçus dans le temps. Le module du signal radar est noté A alors que le bruit thermique relatif à une ligne 1 de rang i est noté b(i). Une étape du procédé selon

l'invention revient à retrouver l'échantillon manquant a{ip) = Aexpl -j2π —z(ip) tout en connaissant les échantillons adjacents à

la panne égal à a(ip-ï) et a(ip+ï) +ï) . L'échantillon manquant peut notamment être calculé dans l'étape 101 par une interpolation linéaire simple du procédé selon l'invention avec la formule suivante

, Λ . s z(ip + ï) - z(ip) .. ,. z(ip) — z(ip — ï) ,. ,. _. , a(ιp) = — — — - — ^- xa(ιp -Y) + — — — — — — xa(ιp + Y) . On forme z(ip + Y) - z(ip -Y) z(ip + Y) -z(ip -Y)

A ensuite dans l'étape 102 le faisceau comme si l'échantillon interpolé a(ip) était la véritable mesure. L'erreur d'interpolation ε est alors sensiblement égale à cos π χ z(fr + l) -z(fr -l) te - 1 si la distribution des modules actifs 2

est sensiblement régulière.

La figure 5 est un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu et du signal corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire simple telle que décrit ci-dessus lorsque le radar est en fonctionnement dégradé. Le diagramme comporte un axe des abscisses 10 indiquant le cosinus directeur W relatif à l'écart angulaire par rapport à la direction visée Uzf. L'axe des abscisses 10 est échelonné de -1 à 1. Le diagramme comporte un axe des ordonnées 11 indiquant le gain relatif en puissance en élévation du signal reçu par le radar exprimé en décibels par unité de puissance, la puissance de référence, c'est à dire 0 dB/p, étant attribuée au gain reçu dans la direction de visée Uzf. L'axe des ordonnées 11 est échelonné de 0 à -60 dB/p. Une courbe C R3 représente dans ce diagramme le gain en élévation du signal reçu pour un cosinus directeur donné, le radar étant en fonctionnement nominal. Une courbe Cc o rr représente dans ce diagramme le gain en élévation du signal reçu corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire simple telle que décrite précédemment pour un cosinus directeur donné, le radar étant affecté par la défaillance d'une source en panne. Comme on peut le constater sur la figure 4, ce mode de réalisation s'avère efficace dans le cas où la direction d'arrivée des signaux Uz est proche de 0.

La description précédente illustre un exemple où une seule ligne 1 de modules actifs 2 est défaillante. Le même mode de réalisation du procédé selon l'invention peut être utilisé pour compenser la défaillance de plusieurs lignes 1 de modules actifs 2. Dans un tel cas, on applique à chaque ligne 1 de modules actifs 2 défaillantes le même traitement que décrit ci-avant. De plus, si plusieurs lignes 1 consécutives de modules actifs 2 sont défaillantes, les lignes 1 en fonctionnement nominal entourant les lignes défaillantes sont utilisées pour l'interpolation. Dans le cas d'un radar comportant une antenne à balayage électronique dans plusieurs plans, l'interpolation est effectuée sur l'ensemble des éléments adjacents dans la direction de l'axe OZ mais aussi dans la direction de l'axe OY.

La figure 6 montre les étapes du procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire simple optimisée au voisinage d'une direction donnée. L'étapes 101 d'interpolation est adaptée afin d'augmenter l'efficacité de la réjection des signaux parasites dans une direction Uz1 donnée. L'étape 101 peut notamment comporter trois étapes. Le procédé selon l'invention annule dans une étape 110 le gradient de phase au voisinage d'une direction particulière Uz 1 des échantillons du signal hyperfréquence provenant des modules actifs 2 en mode de fonctionnement nominal situés au voisinage des modules actifs 2 défaillant puis calcul dans une étape 111 une nouvelle valeur interpolée. Cette valeur interpolée est ensuite rephasée dans une étape 112 en fonction de la position z(ip) de

Λ l'élément en panne. L'échantillon manquant a x (ip) peut être calculé à partir de l'équation suivante :

,1 , ( z(ip + l)-z(ip) .. .. z(ip)-z(ip-V) .. .Λ ( .. Uz-UzI .. . a ^ = [z /(ι•p + n ï) -z /(ι•p - iïΛ) X a( - l P " 1 ^ + z /(ι•p + n ï) -z r(ιp - nï) X a( - l P + 1 ^ J X H { + J λ î 2 ^

L'échantillonnage et la formation du faisceau par le calcul de l'étape 102 se fait de manière identique au mode de réalisation précédemment présenté.

La figure 7 est un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu et du signal corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire simple telle que décrit ci-dessus optimisée au voisinage d'une direction donnée lorsque le radar est en fonctionnement

dégradé. Le diagramme comporte un axe des abscisses 10 indiquant le cosinus directeur W relatif à l'écart angulaire par rapport à la direction visée Uzf. L'axe des abscisses 10 est échelonné de -1 à 1. Le diagramme comporte un axe des ordonnées 11 indiquant le gain relatif en puissance en élévation du signal reçu par le radar exprimé en décibels par unité de puissance, la puissance de référence, c'est à dire 0 dB/p, étant attribuée au gain reçu dans la direction de visée Uzf. L'axe des ordonnées 11 est échelonné de 0 à -60 dB/p. La courbe C R4 représente dans ce diagramme le gain en élévation du signal reçu pour un cosinus directeur donné, le radar étant en fonctionnement nominal. La courbe Cc O rr2 représente dans ce diagramme pour un cosinus directeur donné le gain en élévation du signal reçu corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire simple optimisée au voisinage d'une direction donnée, le radar étant affecté par la défaillance d'une source en panne. La figure 5 illustre une correction optimisée dans la direction Uz 1 égale à -0.5 radians.

La description précédente illustre un exemple où une seule ligne 1 de modules actifs 2 est défaillante. Le même mode de réalisation du procédé selon l'invention peut être utilisé pour compenser la défaillance de plusieurs lignes 1 de modules actifs 2. Dans un tel cas, on applique à chaque ligne 1 de modules actifs 2 défaillante le même traitement que décrit ci-avant. De plus, si plusieurs lignes 1 consécutives de modules actifs 2 sont défaillantes, les lignes 1 en fonctionnement nominal entourant les lignes défaillantes sont utilisées pour l'interpolation. Dans le cas d'un radar comportant une antenne à balayage électronique dans plusieurs plans, l'interpolation est effectuée sur l'ensemble des éléments adjacents dans la direction de l'axe OZ mais aussi dans la direction de l'axe OY pour augmenter l'efficacité de la réjection des signaux parasites dans un angle solide donné orienté par rapport à une direction Uz1.

La figure 8 montre les étapes du procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire multiples. L'étape 100 d'échantillonnage est identique aux autres modes de réalisation. De même, l'étape 101 d'interpolation comportant notamment l'étape 110 d'annulation du gradient de phase dans une direction donné, l'étape 111 d'interpolation simple et

l'étape 112 de rephasage est identique au mode de réalisation précédent. Le procédé selon l'invention dans l'exemple de la figure 8 réalise un nombre P d'interpolation des échantillons correspondants aux lignes défaillantes à partir de P hypothèses de directions particulières Uz1 , Uz2, ..., Uzp en reprenant l'étape 101 décrite précédemment. Pour chaque échantillon

Λ Λ manquant de rang ip, on obtient un nombre P d'estimations a 1 (ip),...,a p (ip) .

A l'étape 102, le faisceau est ensuite formé en excluant les échantillons en

.... , . , . . pannes en utilisant la formule S 0 = Le faisceau est complété avec les P interpolations des modules actifs 2 en

Λ panne ce qui donne les P résultats suivant : S 1 = S 0 + W(ip) x a λ (ip) , ...,

Λ

S p = S 0 + W(ip)x a p (ip) . Les signaux résultants Si...S P sont ensuite normalisés à l'étape 120 de manière à ce que tous les faisceaux ansi formés aient le même gain dans la direction de pointage Uzf, c'est à dire dans la direction de pointage de l'antenne. Parmi les signaux résultants Si...S P , le signal dont la puissance calculée à l'étape 121 est la plus faible parmi l'ensemble des signaux calculés est retenu à l'étape 122, c'est à dire le signal j, j étant compris entre 1 et P, correspondant à l'équation

Comme le gain de tous les diagrammes est identique dans le lobe principal, le critère revient à minimiser le gain dans la direction de la gêne. Cette minimisation est valable pour plusieurs gênes à conditions qu'elles soient relativement proches les unes des autres. Dans le cas d'une forme d'onde sans ambiguïté en distance, par exemple de type Basse Fréquence de Récurrence (BFR), en utilisation aéroportée, cette hypothèse est pratiquement toujours vérifiée.

La formation du faisceau par le calcul de l'étape 102 se fait de manière identique au mode de réalisation précédemment présenté. Dans ce mode de réalisation, plus le nombre de lignes 1 de modules actifs 2 défaillantes est élevé et plus il est intéressant d'augmenter le nombre d'hypothèses de directions particulières Uz1 , Uz2, ..., Uzp.

La figure 9 est un diagramme représentant le gain en élévation du signal reçu et du signal corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire multiple telle que décrit ci-dessus optimisée au voisinage d'une direction donnée lorsque le radar est en fonctionnement dégradé. Le diagramme comporte un axe des abscisses 10 indiquant le cosinus directeur W relatif à l'écart angulaire par rapport à la direction visée Uzf. L'axe des abscisses 10 est échelonné de -1 à 1. Le diagramme comporte un axe des ordonnées 1 1 indiquant le gain relatif en puissance en élévation du signal reçu par le radar exprimé en décibels par unité de puissance, la puissance de référence, c'est à dire 0 dB/p, étant attribuée au gain reçu dans la direction de visée Uzf. L'axe des ordonnées 1 1 est échelonné de 0 à -60 dB/p. La courbe C R5 représente dans ce diagramme le gain en élévation du signal reçu pour un cosinus directeur donné, le radar étant en fonctionnement nominal. La courbe Cc O rr3 représente dans ce diagramme pour un cosinus directeur donné le gain en élévation du signal reçu corrigé par un procédé selon l'invention mettant en œuvre une interpolation linéaire multiple, le radar étant affecté par la défaillance d'une source en panne.

La description précédente illustre un exemple où une seule ligne 1 de modules actifs 2 est défaillante. Le même mode de réalisation du procédé selon l'invention peut être utilisé pour compenser la défaillance de plusieurs lignes 1 de modules actifs 2. Dans un tel cas, on applique à chaque ligne 1 de modules actifs 2 défaillante le même traitement que décrit ci-avant. De plus, si plusieurs lignes 1 consécutives de modules actifs 2 sont défaillantes, les lignes 1 en fonctionnement nominal entourant les lignes défaillantes sont utilisées pour l'interpolation. Dans le cas d'un radar comportant une antenne à balayage électronique dans plusieurs plans, l'interpolation est effectuée sur l'ensemble des éléments adjacents dans la direction de l'axe OZ mais aussi dans la direction de l'axe OY pour augmenter l'efficacité de la réjection des signaux parasites dans un des angles solides donnés orientés par rapport aux directions Uz1 , Uz2, ..., Uzp.

Un radar mettant en œuvre un mode de réalisation du procédé selon l'invention peut notamment être aéroporté. De plus, le procédé selon

l'invention peut par exemple être utilisé dans les étapes de traitements du signal reçu par un radar météorologique. Le procédé selon l'invention peut notamment être mis en œuvre par un calculateur numérique.