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Title:
DOCUMENT EQUIPPED WITH LENSES FOR DETECTING FRAUD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/128345
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a document (DC1) comprising a stack (14) of layers including a top layer (LY1) and a bottom layer (LY3), and an internal layer (LY2) interposed between the top and bottom layers, the internal layer (LY2) being transparent or translucent so as to form a waveguide for guiding light (LG1) belonging to a first wavelength spectrum (SRI), the internal layer forming together with the top layer and the bottom layer an edge face (16) that delineates an outline of the stack, the document further comprising an array (20) of lenses (18) formed on the edge face (16) of the stack (14), the lenses being positioned along the edge face so as to make light (LG1) belonging to the first wavelength spectrum (SRI) converge or diverge when it propagates through the internal layer (LY2) so as to emerge from the document via the edge face (16), thus causing there to appear, on the edge face, a series of colour regions of at least two separate colours.

Inventors:
BERTHE BENOIT (FR)
FERAUD ALBAN (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/053180
Publication Date:
June 25, 2020
Filing Date:
December 19, 2019
Export Citation:
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Assignee:
IDEMIA FRANCE (FR)
International Classes:
B42D25/324; B42D25/351; B42D25/36; B42D25/373; B42D25/41; B42D25/435; B42D25/45
Domestic Patent References:
WO2011072405A12011-06-23
WO2008110892A22008-09-18
Attorney, Agent or Firm:
COUGARD, Jean-Marie et al. (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Document (DC1) comprenant :

un empilement (14) de couches comportant au moins une couche supérieure (LY1), une couche inférieure (LY3) et une couche interne (LY2) interposée entre la couche supérieure et la couche inférieure, la couche interne étant transparente ou translucide de sorte à former un guide d'onde pour guider une lumière (LG1) à un premier spectre de longueurs d'ondes (SP1) au travers de la couche interne,

la couche interne formant collectivement avec la couche supérieure et la couche inférieure une tranche (16) qui délimite un contour de l'empilement ; et

un réseau (20) de lentilles (18) formées sur au moins une partie de la tranche (16) de l'empilement (14), lesdites lentilles étant positionnées le long de la tranche pour faire converger ou diverger la lumière (LG1) au premier spectre de longueurs d'ondes lorsqu'elle se propage dans la couche interne jusqu'à émerger à l'extérieur du document par ladite tranche (16), de sorte à faire apparaître sur la tranche une série de zones de couleur (Zl, Z2) d'au moins deux couleurs distinctes (Cl, C2, C4).

[Revendication 2] Document selon la revendication 1, dans lequel :

la couche supérieure (LY1) et la couche inférieure (LY3) sont opaques ; ou

la couche supérieure (LY1) et la couche inférieure (LY3) ont un indice de réfraction inférieur ou égal à celui de la couche interne (LY2).

[Revendication 3] Document selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le réseau (20) de lentilles constitue un dispositif de sécurité recouvrant au moins une partie de la tranche (16) pour témoigner visuellement de l'intégrité de l'empilement (14) tant que lesdites couches ne sont pas séparées les unes des autres.

[Revendication 4] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel les lentilles (18) sont chacune positionnées pour générer, dans une zone correspondante de la tranche (16), une couleur globale à partir de la contribution colorimétrique d'au moins l'une parmi la couche supérieure (LY1), la couche interne (LY2) et la couche inférieure (LY3), ladite couleur étant dépendante de la direction d'observation (DI).

[Revendication 5] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à

4, dans lequel le réseau (20) de lentilles (18) est configuré de sorte à causer un changement de couleur visualisable dans les zones de la tranche (16) qui sont recouvertes par les lentilles en faisant varier la direction d'observation (DI) vis-à-vis desdites lentilles.

[Revendication 6] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à

5, dans lequel la série de zones de couleur forme une alternance d'au moins deux couleurs distinctes sur la tranche (16), quel que soit la direction d'observation.

[Revendication 7] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à

6, dans lequel les couches supérieure et inférieure sont réfléchissantes de façon à confiner la lumière (LG1) au premier spectre de longueurs d'ondes (SP1) dans la couche interne (LY2).

[Revendication 8] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à

7, dans lequel chaque lentille (18) du réseau de lentilles est positionnée sur la tranche (16) de sorte à faire converger une lumière incidente, reçue sur la tranche depuis l'extérieur du document, essentiellement sur la section de l'une seule parmi la couche inférieure (LY3), la couche supérieure (LY1) et la couche interne (LY2).

[Revendication 9] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à

8, dans lequel les lentilles (18) sont formées :

par une technique d'ablation laser sur la tranche (16) de l'empilement ; ou

par une technique de fusion et refoulement par laser du matériau de l'empilement (14) de sorte à former les lentilles sur la tranche (16) dudit l'empilement.

[Revendication 10] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à

9, dans lequel la couche inférieure ou la couche supérieure comprend une ouverture (30) au travers de laquelle la couche interne (LY2) est apte à recevoir une lumière d'excitation (LG 2) à un deuxième spectre de longueurs d'ondes (SP2) différent du premier spectre de longueurs d'ondes (SP1), la couche interne comprenant un additif (32) qui émet de la lumière (LG1) au premier spectre de longueurs d'ondes (SP1) lorsque ledit additif est exposé à la lumière d'excitation (LG2).

[Revendication 11] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel le document comprend une source intrinsèque de lumière (34) configurée pour émettre de la lumière au premier spectre de longueurs d'ondes dans la couche interne.

[Revendication 12] Document selon la revendication 11, dans lequel le

document (DC1) comprend dans ou sur l'empilement (14) au moins une LED (30) servant de source intrinsèque de lumière pour émettre de la lumière au premier spectre de longueurs d'ondes dans la couche interne,

le document comprenant en outre une antenne RF (40) dans ou sur ledit empilement pour alimenter électriquement ladite au moins une LED au moyen d'un courant (I) induit sous excitation d'un champ électromagnétique (FL).

[Revendication 13] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel une série de symboles (42) est formée sur une face

supérieure de l'empilement (14) ou sur une face inférieure (S2) de

l'empilement, au voisinage de la tranche (16),

le réseau (20) de lentilles comprenant au moins une dite lentille (18) sur la tranche en alignement avec chaque symbole (42) de sorte à faire apparaître un motif visuel (Cl, C2) associé à chaque symbole à partir de la lumière (LG1) au premier spectre de longueurs d'ondes (SI) lorsque celle-ci se propage dans la couche interne (LY2) jusqu'à émerger à l'extérieur du document (DC1) par ladite tranche (16).

[Revendication 14] Document selon la revendication 13, dans lequel chaque motif visuel généré par le réseau (20) de lentilles est conforme à un code de correspondance qui associe un motif visuel à au moins une caractéristique physique respective d'un symbole ou à un type respectif de symbole. [Revendication 15] Document selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, dans lequel les lentilles (18) du réseau (20) de lentilles sont disposées dans des encoches (45) formées sur la tranche (16) de l'empilement, l'épaisseur (el) de chaque lentille étant inférieure à la profondeur (e2) de l'encoche respective de manière à protéger mécaniquement lesdites lentilles.

Description:
Description

Titre de l'invention : Document équipé de lentilles pour détection de fraude

Domaine Technique

[0001] L’invention se situe dans le domaine de la sécurisation de documents et porte plus particulièrement sur des mécanismes anti-fraude conçus pour révéler des manipulations frauduleuses réalisées sur des documents, notamment des manipulations visant à séparer des couches ou éléments d’un document à des fins par exemple de falsifications ou altérations illicites.

Technique antérieure

[0002] De nombreux documents utilisés fréquemment dans la vie courante sont sujets, en raison de leur valeur ou de leur caractère plus ou moins sensible, à des risques de manipulations frauduleuses. Ainsi, les documents identitaires, tels que cartes d’identité, passeports, badges, permis de conduire, cartes bancaire, cartes de fidélité et autres font fréquemment l’objet de copies, altérations ou falsifications illicites. De même, des risques de fraudes pèsent sur les billets de banque, documents fiduciaires ou notariés, certificats et tous autres documents présentant une certaine valeur.

[0003] Aussi, divers dispositifs anti-fraude ont été développés au cours du temps pour sécuriser au mieux de tels documents, la complexité de ces dispositifs allant croissante pour faire face à la menace de la fraude.

[0004] Une manipulation frauduleuse consiste à séparer les couches constitutives d’un document afin de le falsifier. Une autre manipulation frauduleuse consiste à poncer un ou plusieurs documents de sorte à éliminer les éléments personnalisés et récupérer des dispositifs de sécurité pour recomposer un document et le repersonaliser. De telles techniques permettent de falsifier divers documents, tels que des passeports ou des cartes par exemple. Une fois que les couches constitutives du document sont séparées ou récupérées après ponçage, le fraudeur peut réaliser diverses manipulations illicites comme remplacer l’une au moins des couches d’origine par une couche falsifiée ou encore manipuler une puce électronique ou tout autre dispositif contenu dans le document.

[0005] Pour éviter toutes délaminations frauduleuses d’un document, il est connu d’utiliser des colles présentant une bonne résistance mécanique pour fixer solidement entre elles les couches du document. De telles colles n’empêchent toutefois pas toujours de manière satisfaisante de telles falsifications par délamination des couches.

[0006] Pour lutter contre ce type de fraude, une solution connue consiste à utiliser des couches en polycarbonate et de les laminer pour ne plus former qu’un seul bloc indissociable. Ce bloc reste cependant vulnérable aux attaques par ponçage autrement appelées attaques par abrasion.

[0007] Le document W02008/110892 A2 divulgue une technique consistant à marquer des inscriptions sur la tranche d’un document afin d’empêcher un fraudeur de séparer les couches du document et de reformer un assemblage crédible. Cependant, les moyens dont disposent les fraudeurs sont parfois très importants et de telles inscriptions ne permettent pas toujours de détecter une délamination frauduleuse. Par exemple on peut récupérer des couches contenant les éléments de sécurité, remplacer les couches personnalisée au laser, poncer la tranche du nouveau document puis procéder à nouveau à la personnalisation de la tranche avec un simple laser de marquage aujourd’hui facilement accessible.

[0008] Un besoin existe donc aujourd’hui pour une solution permettant de protéger efficacement des documents contre des manipulations frauduleuses consistant notamment à délaminer des couches du document, à les réassembler avec certaines couches vierges et à les re-personnaliser avec un laser de marquage. Il est en particulier nécessaire de détecter de façon fiable toutes manipulations résultant d’une délamination au moins partielle de couches constitutives d’un document, tel que l’un de ceux mentionnés ci-avant par exemple.

Exposé de l’invention

[0009] A cet effet, la présente invention vise un document comprenant :

un empilement de couches comportant au moins : une couche supérieure, une couche inférieure et une couche interne interposée entre la couche supérieure et la couche inférieure, la couche interne étant transparente ou translucide de sorte à former un guide d’onde pour guider une lumière à un premier spectre de longueurs d’ondes au travers de la couche interne,

la couche interne formant collectivement avec la couche supérieure et la couche inférieure une tranche qui délimite un contour de l’empilement ; et

un réseau de lentilles formées sur au moins une partie de la tranche de

l’empilement, lesdites lentilles étant positionnées le long de la tranche pour faire converger ou diverger la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes lorsqu’elle se propage dans la couche interne jusqu’à émerger à l’extérieur du document par ladite tranche, de sorte à faire apparaître sur la tranche une série de zones de couleur d’au moins deux couleurs distinctes.

[0010] L’invention permet de sécuriser le document au moyen d’un arrangement de lentilles destiné à détecter lorsque des couches constitutives de ce document sont séparées, de sorte à faire obstacle à des manipulations frauduleuses.

[0011] Selon un mode de réalisation particulier, la couche supérieure et la couche inférieure sont configurées pour confiner optiquement la lumière à un premier spectre de longueurs d’ondes dans la couche interne.

[0012] Selon un mode de réalisation particulier, l’empilement est tel que :

- la couche supérieure et la couche inférieure sont opaques ; ou

- la couche supérieure et la couche inférieure ont un indice de réfraction inférieur ou égal à celui de la couche interne.

[0013] Selon un mode de réalisation particulier, le réseau de lentilles constitue un dispositif de sécurité recouvrant au moins une partie de la tranche pour témoigner visuellement de l’intégrité de l’empilement tant que lesdites couches ne sont pas séparées les unes des autres.

[0014] Selon un mode de réalisation particulier, les lentilles sont chacune positionnées pour générer, dans une zone correspondante de la tranche, une couleur globale à partir de la contribution colorimétrique d’au moins l’une parmi la couche supérieure, la couche interne et la couche inférieure, ladite couleur étant dépendante de la direction d’observation. [0015] Selon un mode de réalisation particulier, le réseau de lentilles est configuré de sorte à causer un changement de couleur visualisable dans les zones de la tranche qui sont recouvertes par les lentilles en faisant varier la direction d’observation vis-à-vis desdites lentilles.

[0016] Selon un mode de réalisation particulier, la série de zones de couleur forme une alternance d’au moins deux couleurs distinctes sur la tranche, quel que soit la direction d’observation.

[0017] Selon un mode de réalisation particulier, les couches supérieure et inférieure sont réfléchissantes, blanches par exemple, de façon à confiner la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes dans la couche interne.

[0018] Selon un mode de réalisation particulier, chaque lentille du réseau de lentilles est positionnée sur la tranche de sorte à faire converger une lumière incidente, reçue sur la tranche depuis l’extérieur du document, essentiellement sur la section de l’une seule parmi la couche inférieure, la couche supérieure et la couche interne.

[0019] Selon un mode de réalisation particulier, les lentilles sont formées :

- par une technique d’ablation laser sur la tranche de l'empilement ; ou

- par une technique de fusion et refoulement par laser du matériau de l’empilement de sorte à former les lentilles sur la tranche dudit l’empilement.

[0020] Selon un mode de réalisation particulier, la couche inférieure ou la couche supérieure comprend une ouverture au travers de laquelle la couche interne est apte à recevoir une lumière d’excitation à un deuxième spectre de longueurs d’ondes différent du premier spectre de longueurs d’ondes, la couche interne comprenant un additif, un colorant par exemple, qui émet de la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes lorsque ledit colorant est exposé à la lumière d’excitation, une lumière UV par exemple.

[0021] Selon un mode de réalisation particulier, l’empilement comprend une source intrinsèque de lumière configurée pour émettre dans la couche interne une lumière d’excitation à un deuxième spectre de longueurs d’ondes différent du premier spectre de longueurs d’ondes, la couche interne comprenant un additif (un agent colorant par exemple) qui émet de la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes lorsque ledit colorant est exposé à la lumière d’excitation. [0022] Selon un mode de réalisation particulier, le document comprend une source intrinsèque de lumière configurée pour émettre de la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes dans la couche interne.

[0023] Selon un mode de réalisation particulier, le document comprend dans ou sur l’empilement au moins une LED servant de source intrinsèque de lumière pour émettre de la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes dans la couche interne,

le document comprenant en outre une antenne RF dans ou sur ledit empilement pour alimenter électriquement ladite au moins une LED au moyen d’un courant induit sous excitation d’un champ électromagnétique.

[0024] Selon un mode de réalisation particulier, une série de symboles est formée sur une face supérieure de l’empilement ou sur une face inférieure de

l’empilement, au voisinage de la tranche,

le réseau de lentilles comprenant au moins une dite lentille sur la tranche en alignement avec chaque symbole de sorte à faire apparaître un motif visuel associé à chaque symbole à partir de la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes lorsque celle-ci se propage dans la couche interne jusqu’à émerger à l’extérieur du document par ladite tranche.

[0025] Selon un mode de réalisation particulier, chaque motif visuel généré par le réseau de lentilles est conforme à un code de correspondance qui associe un motif visuel à au moins une caractéristique physique respective d’un symbole ou à un type respectif de symbole.

[0026] Selon un mode de réalisation particulier, les lentilles du réseau de lentilles sont disposées dans des encoches formées sur la tranche de l’empilement, l’épaisseur de chaque lentille étant inférieure à la profondeur de l’encoche respective de manière à protéger mécaniquement lesdites lentilles.

Brève description des dessins

[0027] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description faite ci-dessous, en référence aux dessins annexés qui en illustrent des exemples de réalisation dépourvus de tout caractère limitatif. Sur les figures:

[0028] [Fig. 1] la figure 1 est une vue en perspective d’un document conforme à un mode de réalisation particulier de l’invention ; [0029] [Fig. 2] la figure 2 est une vue en coupe du document représenté en figure 1 , selon un mode de réalisation particulier de l’invention ;

[0030] [Fig. 3] la figure 3 est une vue en coupe du document représenté en figure 1 , selon à un mode de réalisation particulier de l’invention ;

[0031] [Fig. 4A-4B-4C] les figures 4A, 4B et 4C sont des vues détaillées de la tranche d’un document conforme à un mode de réalisation particulier de l’invention ;

[0032] [Fig. 5] la figure 5 est une vue en perspective d’un document conforme à un mode de réalisation particulier de l’invention ;

[0033] [Fig. 6] la figure 6 est une vue en coupe du document représenté en figure 5, selon un mode de réalisation particulier ;

[0034] [Fig. 7] la figure 7 est une vue en perspective d’un document conforme à un mode de réalisation particulier de l’invention ;

[0035] [Fig. 8A-8B-8C] les figures 8A, 8B et 8C sont des vues d’un document conforme à un mode de réalisation particulier de l’invention ;

[0036] [Fig. 9] la figure 9 est une vue en perspective d’un document conforme à un mode de réalisation particulier de l’invention ; et

[0037] [Fig. 10] la figure 10 représente schématiquement, sous la forme d’un diagramme, les étapes d’un procédé de fabrication d’un document, Selon à un mode de réalisation particulier de l’invention.

Description des modes de réalisation

[0038] La présente invention se propose de sécuriser des documents en les équipant d’un dispositif à base de lentilles destiné en particulier à détecter lorsque des couches constitutives de ces documents ont été séparées, de sorte à faire obstacle à des manipulations frauduleuses.

[0039] Pour ce faire, l’invention propose notamment de disposer un réseau de lentilles sur la tranche d’un document comprenant une couche transparente ou translucide interposée entre une couche supérieure et une couche inférieure. Les lentilles sont arrangées sur tout ou partie de la tranche de sorte à ce qu’une lumière qui se propage dans la couche transparente ou translucide émerge plus ou moins en fonction de la position des lentilles, à l’extérieur du document au travers des lentilles, produisant ainsi un effet visuel (ou optique) sur la tranche difficile à reproduire pour un faussaire. Les effets visuels générés sur la tranche du document peuvent comprendre en particulier une série de zones de deux couleurs distinctes ou plus, selon un quelconque motif approprié. La séparation d’au moins deux couches du document cause alors nécessairement l’altération du dispositif anti-fraude car une partie au moins des lentilles sera endommagée par la séparation des couches. Après délamination, il est donc techniquement difficile de reproduire un empilement de couches avec le même effet visuel que celui produit par le dispositif anti-fraude de l’invention, notamment car il est difficile de reproduire le même réseau lenticulaire que celui de l’invention.

[0040] Selon un mode de réalisation particulier, l’invention vise ainsi un empilement de couches comportant au moins :

- une couche supérieure et une couche inférieure ;

- une couche interne interposée entre la couche supérieure et la couche inférieure, la couche interne étant transparente ou translucide de sorte à former un guide d’onde pour guider une lumière à un premier spectre de longueurs d’ondes au travers de la couche interne,

- la couche interne formant collectivement avec la couche supérieure et la couche inférieure une tranche qui délimite un contour de l’empilement ; et

- un réseau de lentilles formées sur au moins une partie de la tranche de l’empilement, les lentilles étant positionnées le long de la tranche pour faire converger ou diverger la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes lorsqu’elle se propage dans la couche interne jusqu’à émerger à l’extérieur du document par ladite tranche, de sorte à faire apparaître sur la tranche une série de zones de couleur d’au moins deux couleurs distinctes.

[0041] Les couches supérieure et inférieure sont configurées pour confiner optiquement la lumière au premier spectre de longueurs d’ondes dans la couche interne. Ainsi, selon un exemple particulier, la couche supérieure et la couche inférieure sont opaques. Selon un autre exemple, la couche supérieure et la couche inférieure ont un indice de réfraction inférieur ou égal à celui de la couche interne. [0042] L’invention vise également un procédé de fabrication correspondant pour fabriquer le document de l’invention.

[0043] D’autres aspects et avantages de la présente invention ressortiront des exemples de réalisation décrits ci-dessous en référence aux dessins mentionnés ci-avant.

[0044] Dans le présent exposé, des exemples de mise en œuvre de l’invention sont décrits dans le cadre d’une carte d’identité ou d’un passeport. A noter toutefois que d’autres modes de réalisation sont possibles. L’invention ne s’applique pas exclusivement aux cartes ou passeports mais s’applique plus généralement à un quelconque document dont il est possible de sécuriser la tranche conformément au principe de l’invention.

[0045] Ainsi, dans le présent exposé, le terme « document » désigne de manière générale tous types de document comportant des couches constitutives définissant ensemble deux faces opposées et une tranche (ou bord). Il peut s’agir par exemple d’un document identitaire ou d’un document de sécurité.

[0046] Un document au sens de l’invention peut être une carte, telle qu’une carte d’identité, un permis de conduire, une carte à puce, une carte bancaire, une carte magnétique, une carte de fidélité, une carte d’accès, un badge, etc. Un document au sens de l'invention peut également prendre la forme d’une feuille ou d’un livret comportant une pluralité de feuilles. Il peut s’agir par exemple d’un billet plus ou moins souple, d’un passeport ou de tous autres documents appropriés.

[0047] Sauf indications contraires, les éléments communs ou analogues à plusieurs figures portent les mêmes signes de référence et présentent des caractéristiques identiques ou analogues, de sorte que ces éléments communs ne sont généralement pas à nouveau décrits par souci de simplicité.

[0048] La figure 1 est une vue en perspective d’un document DC1 conforme à un mode de réalisation particulier de l’invention.

[0049] On considère le document DC1 qui prend la forme d’une carte, telle qu’une carte standard (sans puce) ou une carte à puce. Selon un exemple particulier, il s’agit d’une carte bancaire, telle qu’une carte conforme ISO/IEC 7816 ou ISO/IEC 7810 par exemple. Il peut également s’agir d’une page (ou feuille) ou de la couverture d’un livret, tel qu’un passeport par exemple. Comme déjà indiqué, d’autres exemples de document au sens de l’invention sont toutefois possibles.

[0050] Comme représenté en figure 1, le document DC1 comprend un empilement 14 de couches comportant au moins :

- une couche supérieure LY1 et une couche inférieure LY3 ; et

- une couche interne LY2 interposée entre la couche supérieure LY1 et la couche inférieure LY3.

[0051] La couche interne LY2 forme collectivement avec la couche supérieure LY1 et la couche inférieure LY3 une tranche (ou bord) 16 qui délimite un contour de l’empilement 14. Ainsi, l’empilement 14 forme deux faces externes (la face supérieure S1 et la face inférieure S2), opposées l’une de l’autre, ainsi que la tranche 18 en périphérie de ces faces S1 et S2.

[0052] La couche interne LY2 est transparente ou translucide de sorte à former un guide d’onde pour guider une lumière LG1 à un premier spectre de longueurs d’ondes SP1 au travers de la couche interne LY1. Autrement dit, la couche supérieure LY1 et la couche inférieure LY3 confinent la lumière LG1 dans la couche interne LY2 qui sert de guide d’onde pour conduire cette lumière dans le premier spectre d’ondes SP1. La couche interne LG1 permet ainsi de guider cette lumière LG1 de sorte à ce qu’elle se propage dans la couche interne LY1 jusqu’à émerger via au moins une partie de la tranche 18.

[0053] Pour ce faire, la couche supérieure LY1 et la couche inférieure LY3 sont configurées pour confiner optiquement la lumière LG1 au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 à l’intérieur de la couche interne LY2. Pour ce faire, les couches LY1 et LY3 sont donc de nature optique différente de celle de la couche interne LY2. Selon un premier exemple particulier, la couche supérieure LY1 et la couche inférieure LY3 sont opaques. Selon un deuxième exemple particulier, la couche supérieure LY1 et la couche inférieure LY3 ont un indice de réfraction inférieur ou égal à celui de la couche interne LY2.

[0054] Selon un exemple particulier, les couches LY1 et LY3 sont réfléchissantes, blanches ou métallisées, ou possèdent un indice de réfraction plus faible (ou éventuellement égal) que celui de la couche interne LY2, de façon à confiner la lumière LG1 à l’intérieur de la couche interne LY2. [0055] Selon un cas particulier, les couches LY1 , LY2 et LY3 peuvent être en matière plastique, en polycarbonate par exemple, d’autres matériaux étant toutefois possibles, tel que par exemple le polyuréthane.

[0056] Par premier spectre de longueur d’ondes SP1 , on entend une plage particulière de longueurs d’ondes. Cette plage peut être plus ou moins étroite ou concentrée essentiellement sur une longueur d’onde, selon le cas considéré. Ce premier spectre de longueur d’ondes SP1 est par exemple compris dans le (ou correspond au) spectre visible, d’autres modes de réalisation étant toutefois possibles.

[0057] Comme expliqué par la suite, diverses sources de lumières peuvent être utilisées pour projeter de la lumière LG1 au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 dans la couche interne LY2 de l’empilement 14. Des exemples particuliers sont décrits ultérieurement.

[0058] En outre, le document DC1 comprend un réseau 20 de lentilles 18 formées sur au moins une partie de la tranche 16 de l’empilement 14. Ces lentilles 18 sont positionnées le long de la tranche 16 pour faire converger ou diverger la lumière LG1 (au premier spectre de longueurs d’ondes SP1) lorsque cette lumière se propage dans la couche interne LY2 jusqu’à émerger à l’extérieur du document DC1 par la tranche 16, de sorte à faire apparaître sur la tranche 16 un effet (ou motif) visuel prédéfini qui dépend de la position relative des lentilles vis-à-vis de la couche LY2.

[0059] Dans l’exemple considéré ici, le réseau 20 de lentilles 18 est arrangé pour produire, par convergence ou divergence de la lumière LG1 sortant depuis la couche interne LY2 au travers de la tranche 16, une série de zones de couleur d’au moins deux couleurs distinctes, comme décrit plus en détail ultérieurement.

[0060] Le réseau 20 de lentilles constitue un dispositif de sécurité recouvrant au moins une partie de la tranche 16 pour témoigner visuellement de l’intégrité de l’empilement 14 tant que lesdites couches ne sont pas séparées les unes des autres. Autrement dit, le réseau 20 de lentilles forme un dispositif anti-fraude permettant de détecter si deux au moins parmi les couches LY1 , LY2 et LY3 du document DC1 sont séparées postérieurement à la fabrication du document DC1. La délamination (ou séparation) d’au moins deux parmi les couches LY1 - LY3 au niveau de la tranche 16 conduit en effet à une altération ou rupture au moins partielle du réseau 20 de lentilles qui se traduit par une modification de l’effet visuel (ou optique) produit par la propagation de la lumière LG1 émergeant au travers de la tranche 16. Une telle modification de l’effet visuel témoigne ainsi d’une manipulation ou altération du document DC1 par délamination.

[0061] Les figures 2 et 3 sont des vues en coupe à deux positions différentes de l’empilement 16 du document DC1.

[0062] Les lentilles 18 peuvent présenter diverses formes, dimensions et gradients d’indice de réfraction selon le cas d’usage. Comme représenté sur les figures, on considère par la suite des cas où chaque lentille 18 du réseau 20 présente une forme semi-cylindrique, bien que d’autres formes soient possibles. En variante, les lentilles 18 peuvent présenter une forme parabolique, une forme de sinus, etc. Chaque lentille 18 peut présenter un gradient de densité causant un gradient d’indice de réfraction à l’intérieur de la lentille et conduisant à faire converger ou diverger la lumière.

[0063] Comme représentés sur les figures, on considère des cas où les lentilles 18 sont convergentes vis-à-vis d’une lumière incidente extérieure au document DC1. Ainsi, chaque lentille 18 est positionnée sur la tranche 16 de sorte à faire converger une lumière incidente, reçue sur la tranche 16 depuis l’extérieur du document. Comme représenté en figures 2 et 3, cela signifie que chaque lentille 18 fait diverger la lumière LG1 se propageant dans la couche interne LY2 jusqu’à émerger à l’extérieur du document DC1 au travers des lentilles 18 situées le long de la tranche 16. Comme illustré par la suite, les motifs visuels générés par les lentilles sont fonction en particulier de la position relative des lentilles vis-à-vis de la couche interne LY2.

[0064] De manière générale, chaque lentille 18 est disposée sur la tranche 16 de sorte à recouvrir l’épaisseur d’au moins l'une parmi les couches LY1-LY3 de l’empilement 14.

[0065] Plus particulièrement, on suppose ici que chaque lentille 18 fait converger une lumière incidente (reçue depuis l’extérieur du document DC1) essentiellement sur la tranche (la section, ou encore l’épaisseur) de l’une seule parmi la couche inférieure LY3, la couche supérieure LY1 et la couche interne LY2. Comme représenté en figures 1-3, chaque lentille 18 du réseau 20 est positionnée essentiellement en regard de l’épaisseur de l’une des couches LY1 , LY2 et LY3.

[0066] Selon un exemple particulier, la surface utile sur laquelle chaque lentille 18 fait converger une lumière incidente reçue depuis l’extérieur du document DC1 est située au moins à 90% sur la tranche (la section) de l’une seulement parmi les trois couches LY1 , LY2 et LY3.

[0067] A titre d’exemple, la figure 2 représente les lentilles 18a et 18b du réseau 20 qui sont positionnées dans une zone Z1 du document DC1 (figure 1), en alignement sur la tranche de la couche inférieure LY3 et de la couche supérieure LY1 , respectivement. Dans cet exemple, les lentilles 18a et 18b sont ainsi positionnées adjacentes l’une à l’autre, suivant l’épaisseur de la tranche 16 (direction x).

[0068] De même, à titre d’exemple, la figure 3 représente la lentille 18c qui est positionnée dans une zone Z2 du document DC1 (figure 1), en alignement sur la tranche de la couche interne LY2.

[0069] Comme représenté en figures 1-3, la lumière LG1 dans le premier spectre SP1 se réfléchit sur les faces internes des couches LY1 et LY3 de sorte à rester confinée dans la couche interne LG2 faisant office de guide d’onde transparent ou translucide. La lumière LG1 émerge ainsi sur la tranche 16 et est guidée par les lentilles 18 vers l’extérieur du document DC1. Selon la configuration des lentilles (position, forme...) qui est choisie, la lumière LG1 se propage ainsi de diverses manières produisant un effet (ou motif) visuel particulier qu’un observateur ou système de contrôle peut visualiser, cet effet visuel étant dépendant de la direction d’observation adoptée vis-à-vis du réseau 20 de lentilles 18.

[0070] Selon un exemple particulier, les couches LY1 , LY2 et LY3 de l’empilement 14 présentent respectivement des couleurs C1 , C2 et C3. Ces couleurs C1 -C3 sont plus ou moins visualisables depuis l’extérieur du document DC1 lorsque la lumière LG1 émerge au travers du réseau 20 vers un observateur, comme expliqué ci-après.

[0071] On comprend que les couches LY1 , LY2 et LY3 sont ici essentiellement monochromes bien que d’autres exemples plus complexes soient possibles. Par souci de simplicité, on suppose en outre que les couleurs C1 et C3 sont identiques, bien que d’autres exemples d’implémentation soient possibles.

[0072] Comme représenté dans l'exemple des figures 1-3, les lentilles 18 sont chacune positionnées pour générer, dans une zone correspondante de la tranche 16, une couleur globale à partir de la contribution colorimétrique d’au moins l’une parmi la couche supérieure LY1 , la couche interne LY2 et la couche inférieure LY3, cette couleur globale étant dépendante de la direction d’observation DI. Des exemples particuliers sont décrits plus en détail ci-après.

[0073] Comme indiqué ci-avant, on considère dans cet exemple que chaque lentille 18 fait diverger la lumière LG1 se propageant dans la couche interne LY2 jusqu’à émerger à l’extérieur du document DC1 au travers des lentilles 18 situées le long de la tranche 16. De manière générale, dans le cas de la zone Z1 représentée en figure 2, la lumière LG1 émergeant à l’extérieur du document DC1 au travers de la tranche 16 est ainsi moins visible pour un observateur de la tranche 16 qu’en l’absence des lentilles 18. Au contraire, dans le cas de la zone Z2 représentée en figure 3, la lumière LG1 émergeant à l’extérieur du document DC1 au travers de la lentille 18 est plus visible pour un observateur de la tranche 16 qu’en l’absence de la lentille 18. L’alternance de zones de type Z1 (figure 2) et Z2 (figure 3) produit ainsi sur la tranche 16 une alternance de couleur qui constitue un motif visuel caractéristique de ce dispositif anti-fraude.

[0074] Plus précisément, les figures 4A, 4B et 4C sont des vues de la tranche 16 du document DC1. Ces figures illustrent en particulier l’effet visuel, du point de vue d’un observateur extérieur, résultant de la propagation de la lumière LG1 (dans le premier spectre de longueurs d’ondes SP1) dans la couche interne LY2 jusqu’à émerger à l’extérieur du document DC1 au travers du réseau 20 de lentilles 18.

[0075] On suppose dans les exemples considérés ici que la lumière LG1 émane d’une source de lumière quelconque, intrinsèque au document DC1 ou extrinsèque au document DC1.

[0076] En fonction de la zone considérée de la tranche 16, et donc de l’arrangement correspondant de la ou des lentilles 18 du réseau 20, la lumière LG1 émergeant vers l’extérieur produit un motif visuel associé. Ce motif (ou effet) visuel est fonction de la direction d’observation DI adoptée et résulte de la contribution colorimétrique plus ou moins importante de chacune des couches LY1 -LY3 imposée par le réseau 20 de lentilles.

[0077] Ainsi, la figure 4A représente le motif visuel obtenu en direction d’observation DI normale par rapport à la tranche 16. Dans la zone Z1 (figures 1 et 2) de la tranche 16, la propagation de la lumière LG1 au travers des lentilles 18a et 18b produit la couleur globale C1 du fait que ce sont les tranches des couches LY1 et LY3 qui contribuent essentiellement à produire la couleur globale visible par un observateur. En revanche, dans la zone Z2 (figures 1 et 3) de la tranche 16, la propagation de la lumière LG1 au travers de la lentille 18c produit la couleur globale C2 du fait que c’est essentiellement la tranche de la couche interne LY2 qui contribue à produire la couleur globale C2 visible par un observateur.

[0078] La figure 4B représente le motif visuel obtenu lorsque la direction d’observation DI forme un angle d’observation Q1 par rapport à la normale à la tranche 16. Dans la zone Z1 (figures 1 et 2) de la tranche 16, la propagation de la lumière LG1 au travers des lentilles 18a et 18b produit une couleur globale C4 résultant des contributions respective des couleurs C1 et C2 issues des tranches des couches LY1 , LY3 et LY2. En raison de l’inclinaison adoptée, l’œil d’un observateur voit non seulement la couleur émanant de la couche interne LY2 mais aussi celle émanant de la couche supérieure LY1 et de la couche inférieure LY3 du fait de l’effet de divergence imposée par les lentilles 18a et 18b sur la lumière LG1 émergeant vers l’extérieur. La couleur globale C4 est donc le résultat d’une addition des couleurs C1 et C2.

[0079] Toujours en référence à la figure 4B, dans la zone Z2 (figures 1 et 3) de la tranche 16, la propagation de la lumière LG1 au travers de la lentille 18c produit la couleur globale C1 du fait que c’est essentiellement la tranche de la couche supérieure LY1 et celle de la couche inférieure LY3 qui contribuent à produire la couleur globale C1 visible par un observateur. En raison de l’inclinaison adoptée, l’œil d’un observateur perçoit essentiellement la couleur C1 émanant de la couche supérieure LY1 et de la couche inférieure LY3 du fait de l’effet de divergence imposée par la lentille 18c sur la lumière LG1 émergeant vers l’extérieur. [0080] La figure 4C représente le motif visuel obtenu lorsque la direction d’observation DI forme un angle d’observation Q2, opposé à l’angle Q1 , par rapport à la normale à la tranche 16. Pour des raisons analogues à celles décrites en référence à la figure 4B, la propagation de la lumière LG1 au travers des lentilles 18a et 18b produit dans la zone Z1 (figures 1 et 2) une couleur globale C4 résultant des contributions respective des couleurs C1 et C2 issues respectivement des tranches des couches LY1 , LY3 et LY2. De même, la propagation de la lumière LG1 au travers de la lentille 18c produit dans la zone Z2 (figure 1 et 3) une couleur globale C1 du fait que c’est essentiellement la tranche de la couche inférieure LY3 qui contribue à produire la couleur globale C1 visible par un observateur (puisque C1 = C3 dans cet exemple).

[0081] Ainsi, le réseau 20 de lentilles 18 est arrangé pour produire, par divergence de la lumière LG1 sortant depuis la couche interne LY2 au travers de la tranche 16, une série de zones de couleur d’au moins deux couleurs distinctes. Dans cet exemple particulier, une alternance de couleurs est ainsi visible pour un observateur de la tranche 16.

[0082] Selon un exemple particulier, cette série de zones de couleur forme une alternance d’au moins deux couleurs distinctes sur la tranche 16, quelle que soit la direction d’observation DI adoptée.

[0083] Plus précisément, dans l’exemple considéré ci-avant, le réseau 20 de lentilles 18 est en outre configuré de sorte à causer un changement de couleur visualisable dans les zones de la tranche 16 qui sont recouvertes par les lentilles 18 en faisant varier la direction d’observation DI vis-à-vis des lentilles. Les figures 4A-4C représentent une mise en œuvre particulière où les zones adjacentes Z1 et Z2 produisent des couleurs globales qui varient en fonction de la direction d’observation et qui, en outre, sont toujours différentes l’une de l’autre quelle que soit la direction d’observation DI adoptée, d’autres modes de réalisation étant toutefois possibles.

[0084] La configuration du document DC1 permet ainsi de générer un clignotement de couleurs, cet effet étant visualisable au niveau de la tranche 16 lorsque l’on fait varier l’angle d’observation tout en faisant se propager de la lumière LG1 au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 dans la couche interne LY2 jusqu’à émerger à l’extérieur du document DC1. En faisant varier la direction d’observation, on peut ainsi observer un effet visuel dit « de morse » selon lequel les zones de la tranche 16 comportant au moins une lentille 18 produisent collectivement un clignotement particulier de couleurs différentes. Ces motifs visuels étant difficiles à reproduire, la sécurité du document DV1 est ainsi renforcée.

[0085] Selon un exemple particulier, les couleurs C1 , C2 et C3 sont toutes différentes les unes des autres, afin de complexifier encore davantage l’effet visuel ainsi obtenu, et rendre donc plus difficile la falsification ou reproduction illicite du document DC1.

[0086] De manière générale, il est possible d’adapter les effets visuels générés sur la tranche 18 en jouant sur différents paramètres dont les caractéristiques des lentilles (formes, dimensions, gradient d’indice de réfraction, pouvoir convergeant ou divergent...), le nombre et la position des lentilles, ainsi que les couleurs de chacune des couches de l’empilement.

[0087] Pour vérifier l’intégrité du document DC1 , on peut donc propager de la lumière LG1 dans la couche interne LY2 selon une quelconque façon appropriée, et l’on détermine si les effets visuels générés sur la tranche 16 au travers des lentilles 18 correspondent à un motif prédéterminé. Pour ce faire, on peut faire varier la direction d’observation afin de vérifier si l’on obtient une variation de motifs visuels prédéterminée. Cette vérification peut éventuellement se faire par un observateur à l’œil nu ou, le cas échéant, au moyen d’un système de contrôle, comprenant un dispositif de prise de vue (par exemple un smartphone ou tous autres dispositifs équipés d’une caméra), le système étant configuré pour faire l’acquisition optique des motifs visuels générés sur la tranche 16 et pour comparer les motifs obtenus avec des motifs de référence prédéterminés.

[0088] Des variantes de réalisation sont à présent décrites ci-dessous.

[0089] Les figures 5 et 6 représentent schématiquement le document DC1 selon un mode de réalisation particulier. Cette variante diffère du mode de réalisation représenté en figures 1-4 en ce qu’au moins l’une parmi la couche supérieure LY1 et la couche inférieure LY3 comprend une ouverture 30 au travers de laquelle la couche interne LY2 est apte à recevoir une lumière d’excitation LG2 à un deuxième spectre de longueurs d’ondes SP2 différent du premier spectre de longueurs d’ondes SP1 précédemment mentionné.

[0090] On considère ici l’exemple particulier où une telle ouverture 30 est ménagée dans la couche supérieure LY1. On comprend qu’une ou de multiples ouvertures 30, de forme et dimensions variables, peuvent être ménagés selon les besoins.

[0091] A noter que l’ouverture 30 peut être un trou ou orifice ménagé dans la couche supérieure LY1 ou une fenêtre formée d’un matériau transparent ou translucide à la lumière d’excitation LG2.

[0092] En outre, comme représenté en figures 5-6, le document DC1 se caractérise dans cet exemple en ce que la couche interne LY1 comprend un additif 32, par exemple un agent colorant, qui émet de la lumière LG1 au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 lorsque cet additif est exposé à la lumière d’excitation LG2.

[0093] On peut ainsi utiliser un système comprenant le document DC1 ainsi qu’une source de lumière extrinsèque 34 configurée pour émettre de la lumière d’excitation LG2 au deuxième spectre de longueurs d’ondes SP2 dans la couche interne.

[0094] Par deuxième spectre de longueurs d’ondes SP2, on entend une plage particulière de longueurs d’ondes. Cette plage peut être plus ou moins étroite ou concentrée essentiellement sur une longueur d’onde, selon le cas considéré.

[0095] Dans l’exemple considéré ici, le deuxième spectre de longueurs d’ondes SP2 dans lequel se trouve la lumière d’excitation LG2 correspond aux (ou comprend les) ultra-violets (UV), tandis que le premier spectre de longueurs d’ondes SP1 dans lequel se trouve la lumière LG1 correspond au (ou comprend le) spectre visible. La lumière LG1 peut être jaune par exemple.

[0096] En fonctionnement, la lumière d’excitation LG2 émanant de la source lumineuse extrinsèque 34 pénètre par l’ouverture 30 dans la couche interne LY2 atteignant ainsi l’additif 32. L’ouverture 30 fait ainsi office de puits de lumière. Sous excitation de la lumière LG2, l’additif 32 émet à son tour de la lumière LG1 (par effet de luminescence), cette lumière LG1 se caractérisant par le premier spectre de longueurs d’ondes SP1. La lumière LG1 ainsi émise se propage alors dans la couche interne LY2 qui fait office de guide d’onde pour conduire la lumière LG1 jusqu’aux lentilles 18 situées sur la tranche 16 du document DC1. Comme déjà décrit précédemment, la lumière LG1 émergeant à l’extérieur du document DC1 au travers des lentilles 18 produit un effet visuel particulier dépendant en particulier de la configuration des lentilles 18 et de la direction d’observation DI.

[0097] Pour vérifier l’intégrité du document DC1 , il suffit ainsi de projeter la lumière d’excitation LG2 sur la couche interne LY2 au travers de l’ouverture 30 et de contrôler les motifs visuels générés sur la tranche 16 au travers des lentilles, comme déjà expliqué précédemment.

[0098] Selon une variante de réalisation, une source de lumière de lumière intrinsèque au document DC1 peut être utilisée. On considère par exemple une variante qui diffère du mode de réalisation des figures 5 et 6 en ce que l’empilement 14 comprend une source intrinsèque de lumière (non représentée) configurée pour émettre la lumière d’excitation LG2 déjà mentionnée ci-avant, mais cette fois directement à l’intérieur de la couche interne LY2. Dans ce cas, l’ouverture 30 représentée en figure 5-6 n’est pas nécessaire. La source intrinsèque de lumière est par exemple comprise dans au moins l’une parmi la couche supérieure LY1 , la couche interne LY2 et la couche inférieure LY3. Cette source intrinsèque de lumière peut par exemple être formée par au moins une LED (diode électroluminescente). En fonctionnement, la lumière d’excitation LG2 émanant de la source lumineuse intrinsèque excite ainsi l’additif 32 (figure 6) comme décrit précédemment. En particulier, sous excitation de la lumière LG2, l’additif 32 compris dans la couche interne LY2 émet à son tour de la lumière LG1 (par effet de luminescence), cette lumière LG1 se caractérisant par le premier spectre de longueurs d’ondes SP1. La lumière LG1 ainsi émise se propage alors dans la couche interne LY2 qui fait office de guide d’onde pour conduire la lumière LG1 jusqu’aux lentilles 18 situées sur la tranche 16 du document DC1. Comme déjà décrit précédemment, la lumière LG1 émergeant à l’extérieur du document DC1 au travers des lentilles 18 produit un effet visuel particulier dépendant en particulier de la configuration des lentilles 18 et de la direction d’observation DI.

[0099] D’autres modes de réalisation sont toutefois possibles dans le cas où une source lumineuse intrinsèque est utilisée. [0100] La figure 7 représente schématiquement le document DC1 selon un mode de réalisation particulier. Cette variante diffère du mode de réalisation représenté en figures 1-4 en ce que le document DC1 comprend dans ou sur l’empilement 14 au moins une LED (diode électroluminescente) 38 servant de source intrinsèque de lumière pour émettre de la lumière LG1 au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 dans la couche interne LY2.

[0101] On considère ici un exemple où une pluralité de LEDs 38 sont disposés dans l’empilement 14, et plus particulièrement dans ou au voisinage de la couche interne LY2.

[0102] Le document DC1 selon la variante représentée en figure 7 se caractérise en outre en ce qu’il comprend aussi une antenne RF 40 dans ou sur l’empilement 14 pour alimenter électriquement les LEDs 38 au moyen d’un courant I induit sous excitation d’un champ électromagnétique FL.

[0103] Il est ainsi possible de causer l’émission dans la couche interne LY2 de lumière LG1 au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 en exposant le document DC1 , et plus particulièrement son antenne 40, à un champ électromagnétique FL obtenu selon une quelconque méthode appropriée. Selon un exemple particulier, on utilise un système de contrôle, comprenant un dispositif de prise de vue (par exemple un smartphone ou tous autres dispositifs équipés d’une caméra), le système étant configuré pour émettre un tel champ électromagnétique FL, faire l’acquisition optique des motifs visuels générés sur la tranche 16 et comparer les motifs obtenus avec des motifs de référence prédéterminés.

[0104] Selon un exemple particulier, il est également possible d’équiper l’empilement 14 du document DC1 d’une antenne RF 40 comme représentée en figure 7 pour alimenter électriquement une source intrinsèque de lumière dans le cas particulier où cette source intrinsèque est configurée produire directement la lumière LG1 dans le premier spectre de longueurs d’ondes SP1 (comme décrit ci-avant).

[0105] Les figures 8A, 8B et 8C représentent schématiquement le document DC1 selon un mode de réalisation particulier. Cette variante diffère du mode de réalisation représenté en figures 1-4 en ce que le document DC1 comprend une série de symboles 42 qui est formée sur la face supérieure S1 ou sur la face inférieure S2 de l’empilement 14, au voisinage de la tranche (16).

[0106] Cette variante se caractérise en outre en ce que le réseau 20 de lentilles 18 comprend au moins une lentille 18 sur la tranche 16 en alignement avec chaque symbole 42 de sorte à faire apparaître un motif visuel en association avec chaque symbole au moyen de la lumière LG1 (au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 ) qui se propage dans la couche interne LY2 jusqu’à émerger à l’extérieur du document DC1 par la tranche 16.

[0107] Autrement dit, le réseau 20 est arrangé de sorte à comprendre un ensemble 18a d’au moins une lentille 18 sur la tranche 16 en alignement avec chaque symbole 42. Chaque ensemble 18a d’au moins une lentille 18 génère ainsi un motif visuel respectif en correspondance avec le symbole 42 situé en vis-à-vis.

[0108] Les symboles 42 peuvent être des caractères alphanumériques ou tous autres symboles adaptés aux besoins.

[0109] Il est possible de configurer le réseau 20 de lentilles 18 de sorte à ce qu’il génère ainsi un motif visuel respectif en correspondance avec chaque caractéristique, conformément à un code (ou une règle) de correspondance qui associe un motif visuel à au moins une caractéristique physique respective d’un symbole ou à un type respectif de symbole.

[0110] Dans l’exemple considéré ici, on applique un code de correspondance qui associe, en fonction de la taille de la base de chaque symbole 42, une couleur particulière qui doit être générée par l’ensemble 18a d’au moins une lentille correspondant, lorsqu’une lumière LG1 au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 émerge au travers du réseau 20 vers l’extérieur. On entend ici par « base », une portion inférieure de chaque symbole 42, cette portion étant adjacente à la tranche 16 de l’empilement 14.

[0111] Ainsi, comme représenté en figure 8B dans cet exemple, les motifs visuels générés dans chaque zone de la tranche 16, c’est-à-dire par chaque ensemble 18a situé en correspondance avec un symbole 42 respectif, présente une couleur globale conforme à un code de correspondance particulier. Plus précisément, les lettres « M », « A », « R » et « N » présentent toutes des bases (portions inférieures) relativement larges tandis que les lettres « T » et « I » présentent, en comparaison, des bases relativement étroites. C’est pourquoi, en observation normale (angle d’observation Q = 0°), les ensembles 18a respectifs, d’au moins une lentille 18 chacun, génèrent la couleur C1 en regard des lettres « M », « A », « R » et « N » et génèrent la couleur C2 en regard des lettres « T » et « I », conformément au code de correspondance appliqué.

[0112] A noter que ceci ne constitue qu’un exemple de code de correspondance, d’autres exemples d’implémentation étant possibles, en prenant en compte au moins une quelconque caractéristique physique (taille de tout ou partie du symbole, nature du symbole, forme...) des symboles 42 et / ou le type (ou la signification) des symboles 42.

[0113] Ainsi, selon un exemple particulier, on applique un code de correspondance qui définit pour chaque type de symbole un motif visuel (ou motif optique) respectif. Par exemple, les caractères « A », « B », « C », etc. constituent chacun un type de symbole distinct auquel le code de correspondance associe un motif visuel respectif. Le motif visuel se caractérise par exemple par une couleur particulière qui doit être générée par l’ensemble 18a d’au moins une lentille correspondant, lorsqu’une lumière LG1 au premier spectre de longueurs d’ondes SP1 émerge au travers du réseau 20 vers l’extérieur. De cette manière, le réseau 20 de lentilles est configuré en fonction du type, et donc de la signification des symboles 42.

[0114] Pour vérifier l’intégrité du document DC1 tel que représenté en figures 8A- 8C, on peut donc propager de la lumière LG1 dans la couche interne LY2 selon une quelconque façon appropriée, et l’on détermine si les effets visuels générés sur la tranche 16 en correspondance à chaque symbole 42 respectent le code de correspondance applicable. Pour ce faire, on peut faire varier la direction d’observation DI afin de vérifier si l’on obtient une variation de motifs visuels respectant ce qui est définit par le code de correspondance. Cette vérification peut éventuellement se faire par un observateur à l’œil nu ou, le cas échéant, au moyen d’un système de contrôle, comprenant des moyens de prise de vue (par exemple un smartphone ou tous autres dispositifs équipés d’une caméra), le système étant configuré pour faire l’acquisition optique des motifs visuels générés sur la tranche 16, pour comparer les motifs obtenus avec le symbole 42 situé en correspondance, et pour vérifier si chaque association symbole-motif visuel respecte le code de correspondance applicable.

[0115] Dans l’exemple considéré ici, les symboles 42 sont adjacents au contour de la surface S1 et se trouvent donc à proximité de la tranche 16, ce qui permet de faciliter la vérification des motifs visuels générés par la lumière LG1 au travers des lentilles 18, en correspondance avec les symboles 42.

[0116] Comme déjà indiqué, l’invention peut s’appliquer à divers types de documents. La figure 8C représente l’exemple de réalisation des figures 8A et 8B dans un cas particulier où le document DC1 est un passeport, d’autres exemples d’implémentation étant toutefois possibles. Dans cet exemple, le réseau 20 de lentilles 18 est disposé sur la tranche d’une page (ou de la couverture) du passeport, en correspondance avec des inscriptions 42 qui représentent, par exemple, le nom du titulaire du passeport.

[0117] Selon un mode de réalisation particulier représenté en figure 9, le document DC1 les lentilles 18 du réseau 20 de lentilles sont disposées dans des encoches (ou renfoncements) 45 formées sur la tranche 16 de l’empilement 14 (suivant z). L’épaisseur e1 de chaque lentille 18 est inférieure à la profondeur e2 de l’encoche 45 respective de manière à protéger mécaniquement les lentilles. Ces encoches 45 peuvent être formées par exemple par découpage ou emboutissage de l’empilement 14, avant formation des lentilles 18.

[0118] Les encoches 45 offrent ainsi une protection mécanique contre des dégradations mécaniques liées à l’usure par exemple.

[0119] La figure 10 représente, sous la forme d’un diagramme, un exemple de procédé de fabrication d’un document DC1 tel que décrit précédemment.

[0120] Au cours d’une étape E2, l’empilement 14 est formé en empilant ensemble les couches LY1 , LY2 et LY3 comme déjà décrit. Ces couches peuvent être fixées par une colle, plastifiées par pressage à chaud ou tout autre moyen approprié.

[0121] Au cours d’une étape E4, les lentilles 18 du réseau 20 sur formées sur la tranche 16 de l’empilement 14 de sorte à obtenir un arrangement comme déjà décrit précédemment. [0122] Selon un premier exemple, les lentilles 18 sont formées par une technique d’ablation laser sur la tranche 16 de l’empilement 14.

[0123] Selon un deuxième exemple, on utilise une technique de fusion et refoulement par laser du matériau de l’empilement 14 de sorte à former les lentilles 18 sur la tranche 16 de l’empilement 14. La formation des lentilles résulte alors de l’interaction entre le laser et la matière, en particulier du fait d’effets du plasma sur le matériau en fusion au niveau de la tranche 16 de l’empilement 14.

[0124] Le cas échéant, les encoches 45 représentées en figure 9 sont formées (par découpage ou emboutissage) avant la formation E4 des lentilles 18.

[0125] De manière générale, l’invention permet ainsi de sécuriser des documents en les équipant d’un dispositif destiné en particulier à détecter lorsque des couches constitutives de ces documents sont séparées, de sorte à faire obstacle à des manipulations frauduleuses.

[0126] L’invention prévoit notamment un arrangement de lentilles sur la tranche d’un document de sorte à générer des motifs visuels caractéristiques lorsqu’une lumière appropriée traverse la couche interne transparente ou translucide jusqu’à émerger à l’extérieur du document au travers des lentilles.

[0127] Les motifs (ou effets) visuels générés par la lumière traversant les lentilles sont fonction de plusieurs paramètres, dont en particulier l’alignement des lentilles par rapport à l’épaisseur (ou la tranche) de chaque couche constitutive du document.

[0128] L’arrangement de lentilles forme ainsi un dispositif anti-fraude avantageux permettant de détecter si au moins deux parmi les couches constitutives du document sont séparées postérieurement à la fabrication dudit document (dans la mesure bien sûr où au moins une partie du réseau de lentilles recouvre ces couches au niveau de leurs tranches respectives). La délamination (ou séparation) d’au moins deux couches constitutives au niveau de la tranche conduit en effet à une altération ou rupture au moins partielle du réseau de lentilles qui se traduit par une modification de l’effet visuel produit par la propagation de la lumière émergeant au travers de la tranche. Une telle modification de l’effet visuel témoigne ainsi d’une manipulation ou altération du document par délamination. [0129] L’invention permet ainsi de détecter lorsque des couches du document ont été séparées (ou délaminées) ou recombinées (cas de la falsification ou contrefaçon documentaire) après fabrication du document équipé du réseau de lentilles. En outre, en raison de la complexité du dispositif anti-fraude de l’invention, et en particulier en raison de la difficulté d’obtenir un bon alignement des lentilles sur l’épaisseur de la tranche, il est difficile pour un faussaire de reproduire l’effet visuel authentique, que ce soit sur un document d’origine après délamination ou sur une copie frauduleuse.

[0130] Les différents modes de réalisation et variantes décrits dans ce document proposent en outre des manières de complexifier encore d’avantage le dispositif anti-fraude de l’invention afin de rendre toutes manipulations illicites encore plus difficiles. La sécurité des documents peut ainsi être encore davantage renforcée.

[0131] Un homme du métier comprendra que les modes de réalisation et variantes décrits ci-avant ne constituent que des exemples non limitatifs de mise en œuvre de l’invention. En particulier, l’homme du métier pourra envisager une quelconque adaptation ou combinaison des modes de réalisation et variantes décrits ci-avant afin de répondre à un besoin bien particulier.