La présente invention concerne les baignoires à siège pour handicapés moteurs, dont une paroi latérale présente une échancrure, ou baie, qui s'étend sur toute la hauteur de ladite paroi et qui est munie d'un panneau mobile de fermeture étanche équipé de moyens de verrouillage en posi¬ tion de fermeture accessibles, à la fois, de l'extérieur et de l'intérieur de la baignoire.

Ce genre de baignoire, par la présence de l'échancrure latérale, présente l'avantage important résidant en ce que le patient peut pénétrer transversalement par ses propres moyens.

On connaît déjà, par la demande de brevet français 78 25000 du 30 Août 1978, une baignoire de ce type compor- tant des moyens perfectionnés pour la manoeuvre et le ver¬ rouillage de la porte et pour la disposition relative de la porte et du siège.

La présente invention a pour but d'apporter d'autres perfectionnements encore, visant cette fois le mode de manoeuvre de la porte et la coopération de celle-ci avec le corps de la baignoire.

La baignoire selon l'invention, comportant une porte latérale propre à s'ouvrir vers l'extérieur par basculement autour d'une articulation d'axe vertical pour dégager une échancrure ou baie d'accès à la baignoire, est caractérisée par le fait que la largeur de l'échancrure, mesurée horizon¬ talement, va en croissant de façon continue du bas vers le haut, que le contour de l'échancrure sur la paroi du corps de la baignoire présente une feuillure tournée vers l'intë- rieur de la baignoire, que le contour coopérant de la porte présente une feuillure complémentaire tournée vers l'exté¬ rieur de la baignoire, un joint d'étanchéité étant prévu entre les deux feuillures, et que la porte est équipée d'une poignée de manoeuvre et d'un mécanisme propre, sous l'action de la poignée de manoeuvre, à soulever la porte à partir de sa position fermée basse pour dégager verticalement les deux

feuillures l'une de l'autre au moins dans leur zone éloignée de l'articulation et permettre le libre pivotement d'ouver¬ ture de la porte vers l'extérieur.

Suivant un mode de réalisation préféré, le mécanisme prend appui sur un organe articulé autour du même axe que celui autour duquel la porte est articulée sur le corps de la baignoire.

De préférence, au moins le bord inférieur de 1*échan¬ crure du corps de la baignoire, sensiblement horizontal, est en forme de gorge en V dans laquelle s'encastre le bord inférieur de la porte, avec sa portion de joint, pour as¬ surer le verrouillage de la porte en position fermée, ce qui rend inutile le verrou traditionnel constitué par une tige ou pêne horizontal en saillie adapté pour pénétrer dans le corps de la baignoire.

D'autres caractéristiques de 1'invention apparaîtront à. la lecture de la description qui va suivre et en réfé¬ rence aux dessins annexés dans lesquels :

Fig. 1 est une perspective schématique d'une baignoire selon l'invention ;

Fig. 2 est une coupe selon II-II de la baignoire de la Fig. 1, le levier de manoeuvre étant supprimé ;

Fig. 3 est une coupe selon III-III de la baignoire de la Fig. 1 _? Fig. 4 est une vue selon la flèche IV de la Fig. 2 ; et

Fig. 5 est une vue des moyens d'articulation de la porte sur le corps de la baignoire, selon la flèche V de la Fig. 4 et pour la position de la porte ouverte à 180°. La baignoire pour handicapés moteurs montrée à la Fig. 1 comporte un corps de baignoire 1 renfermant, de façon connue, un siège (non représenté) . L'une des parois laté¬ rales 2 de la baignoire présente une large échancrure 3 qui débouche sur le bord supérieur et qui peut être masquée par une porte 4, de contour complémentaire, propre à basculer vers l'extérieur pour l'ouverture et montée autour d'une articulation 5 d'axe vertical déporté vers l'extérieur.

La partie 6 de l'échancrure 3 adjacente à l'articula-

tion est verticale ; la partie inférieure 7 de l ¹ échancrure est sensiblement horizontale et raccordée à la partie ver¬ ticale par une partie de liaison concave 8 ; la partie restante 9 de l'échancrure est profilée et remonte en s'ë- vasant vers le bord supérieur de la baignoire. La largeur de 1'échancrure, mesurée horizontalement, c'est-à-dire perpendiculairement à l'axe de l'articulation 5, va en croissant de façon continue du bas vers le haut. En d'autres termes, en tout point du contour de l'échancrure, la tan- gente au contour a, de chaque côté, un angle de même signe par rapport à l'horizontale. Le contour peut donc être concave en tout point, mais il peut aussi présenter des points d'inflexion pour donner naissance à des parties con¬ vexes, comme montré sur la Fig. 1 au passage du siège. Le bord de l'échancrure 3 présente une feuillure conti¬ nue courbe 10 tournée vers l'intérieur de la baignoire, tan¬ dis que le bord coopérant de la porte 4 présente une feuil¬ lure continue courbe complémentaire 11 qui est tournée vers l'extérieur de la baignoire et qui porte un joint continu 12 constitué par exemple par un cordon tubulaire élastomère collé à la feuillure 11. Comme on le voit sur les Fig. 2 et 3, le joint 12 est écrasé entre les feuillures 10, 11 grâce aux sections conjuguées de celles-ci. Par ailleurs, l'ëtan- chëitë, qui est assurée par le joint qui est plaqué contre le corps de la baignoire de l'intérieur vers l'extérieur, est renforcée par la pression de l'eau qui agit sur la porte dans le même sens.

Pour assurer l'ëtanchéité dès le début du remplissage de la baignoire, le bord inférieur de l'échancrure 3, c'est- à-dire la partie 7, comporte une feuillure 13 tournée vers l'extérieur, de manière à définir, avec la partie adjacente de feuillure 10, une gorge inférieure 14 en V propre à re¬ cevoir le bord inférieur 15 de la porte 4 et à le solliciter fermement vers l'extérieur pour plaquer la portion corres- pondante du joint 12 contre la feuillure 10.

Le cas échéant, une telle gorge en V peut s'étendre sur les côtés, au-delà du bord inférieur de l'échancrure, sur tout ou partie du contour de celle-ci.

En observant les Fig. 1, 2 et 3, il apparaît que, à partir de sa position fermée représentée, la porte ne peut pas être ouverte par simple basculement autour de l'articu¬ lation 5. La baignoire selon l'invention comporte donc un méca¬ nisme 16 permettant à l'opérateur de soulever la porte avant de l'ouvrir.

La manoeuvre de la porte se fait, comme dans la demande de brevet indiquée ci-dessus, à l'aide-d'un levier basculant unique 17 dont l'extrémité supérieure 18 est en forme de crosse pour venir chevaucher le chant supérieur de la porte 4 et qui peut évoluer dans un plan vertical en restant pour l'essentiel à l'extérieur de la porte dans laquelle elle pé¬ nètre à son extrémité inférieure de pivotement. Le mécanisme 16 est noyé dans la porte 4. Il est porté par une ossature 50 convenablement fixée au corps de la por¬ te. Il comporte deux leviers coudés 19, 20 de même géométrie situés dans un plan vertical. Le levier 19 est solidaire du levier de manoeuvre 17 articulé sur le corps de la porte . autour d'un pivot transversal 21. Le levier 20 est articulé sur le corps de la porte autour d'un pivot transversal 22. Les leviers coudés 19, 20 sont couplés par une bielle 23 de même longueur que l'entraxe entre les pivots 21, 22, de sorte que, par cette liaison du type à parallélogramme dé- formable, les leviers 19, 20 ont le même mouvement de bas¬ culement.

Les positions extrêmes angulaires du levier de manoeu¬ vre 17 sont définies par deux butées 24, 25 solidaires du corps de la porte et agissant sur le levier coudé 19. Un dispositif de rappel 26 du type à dépassement de point neu¬ tre, de nature mécanique ou pneumatique, sollicite le levier de manoeuvre 17 vers l'une ou l'autre des deux positions extrêmes, de part et d'autre d'une position moyenne insta¬ ble. La branche du levier coudé 20 éloignée de la bielle 23 est voisine de l'articulation 5 et présente une fente allon¬ gée 27 qui reçoit une broche transversale 28 montée à l'ex¬ trémité d'une tige horizontale 29' fixée par vissage sur une JRÏÏ

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plaque verticale 29, qui peut tourner autour de l'axe de l'articulation 5 avec la porte 4 mais qui est fixe verti¬ calement. La tige 29' pénètre dans le chant vertical de la porte et traverse la plaque verticale d'extrémité 51 de l'ossature 50 par une fente verticale 52 permettant un mou¬ vement vertical relatif entre la porte et 1'ensemble 28, 29, 29'.

Le chant vertical du corps de baignoire 1 reçoit fixe¬ ment, dans la zone de l'articulation 5, trois éléments de charnière fixes 30 qui supportent une tige verticale 31, formant pivot, par l'intermédiaire de manchons supérieur 32, intermédiaires 33 et inférieur 34. De son côté, le chant vertical en regard de la porte 4 et/ou la plaque 51 d'os¬ sature reçoivent fixement deux éléments mobiles de charnière 35, 36 propres à coulisser verticalement et à tourner par rapport à la tige 31. Les éléments de charnière mobiles 35, 36 comportent respectivement une plaque 37, 38 de fixation sur la porte et un manchon 39, 40 entourant la tige 31. Entre les manchons 33 est disposé un manchon 41 qui porte la plaque 29 de support de la tige 29' et de la bro¬ che 28. L'équipage 28, 29', 29, 41 tourne avec la porte autour de la tige 31. Il est maintenu en position verticale fixe du fait de son emprisonnement entre les deux manchons intermédiaires espacés 33, eux-mêmes fixes. La plaque 30 présente une ouverture 45 pour la réception de la tige 29* en position fermée. Des anneaux en bronze 42 sont situés de part et d'autre du manchon 41 sur la tige 31. Ils faci¬ litent le pivotement et constituent éventuellement des cales de réglage en hauteur. Les éléments de charnière mobiles 35, 36 sont situés respectivement entre les manchons 32, 33 et les manchons 33, 34. Pour la position basse de la porte, ces éléments de charnière mobiles ^' sont en butée contre au moins l'un des manchons 33, 34, ce qui correspond à la venue en appui du levier coudé 19 contre la butée de fin de course 24.

Le fonctionnement de la porte est le suivant. A partir de la position fermée basse de la porte, l'opérateur bas¬ cule le levier de manoeuvre vers la droite (Fig. 4) contre

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l'action du dispositif 26 et du poids de la porte, ce qui fait basculer le levier coudé 20. dans le sens horaire. Pen¬ dant ce mouvement, le levier 20, comme d'ailleurs l'ensemble de la porte, prend appui sur la broche 28, et donc sur l'ë- 5 quipage 29', 29, 41 qui, à son tour, s'appuie sur un manchon fixe 33. On assure ainsi le soulèvement de la porte, ce qui dégage la porte de la feuillure 10 de l'échancrure 3 dans les zones 7, 8 et 9. Dans la zone de l'articulation 5, il n'y a pas de dégagement, mais cela n'est pas gênant du

10 fait que l'axe de l'articulation 5 est à l'extérieur et que les feuillures s'écarteront d'elles-mêmes lors du bascule¬ ment.

La porte peut alors être ouverte librement par bascu¬ lement.

15 Pour fermer la porte, on procède de manière inverse Ï on bascule la porte vers la position fermée, puis on action¬ ne le levier de manoeuvre 17, ce qui fait descendre la porte et la plaque contre le corps de la baignoire avec l'assis¬ tance du dispositif de rappel 26 qui comprime fermement le

20 joint 12.

Dans la position ouverte, la porte 4 est maintenue d'elle-même en position haute par les frottements et par le dispositif 26 de rappel à dépassement dont la force est calculée pour vaincre le poids de la porte et toute tenta-

25 tive d'abaissement de la porte en position fermée par pesée sur la porte. Un tel abaissement ne risque d'ailleurs pas d'endommager le corps de la baignoire ou la porte si celle- ci est complètement ouverte ; mais, pour une position incomplètement fermée de la porte, son abaissement intem-

30 pestif par manoeuvre prématurée du levier 17 pourrait oc¬ casionner un tel endommagement. C'est pourquoi, selon une autre caractéristique de l'invention, on prévoit des moyens pour que la porte ne puisse être abaissée que pour sa posi¬ tion angulaire fermée et qu'elle ne puisse être basculée que

35 pour sa position haute. Avantageusement, ces moyens sont constitués par des profilages complémentaires non circulai¬ res d'une partie de la tige 31 et d'au moins l'un des man¬ chons mobiles 39, 40. Par exemple, comme montré à la Fig. 5,

la tige 31 porte à sa partie inférieure, sur la hauteur du manchon, une clavette axiale 43 et le manchon 40 comporte sur toute sa hauteur une rainure axiale complémentaire 44 située dans une zone angulaire telle qu'elle ne coïncide verticalement avec la clavette 43 que pour la position fer¬ mée de la porte.

Bien entendu, on pourrait concevoir diverses variantes sans sortir du cadre de l'invention, notamment en agençant le mécanisme 16 de façon différente, par exemple en lui faisant comporter un système à pignon et crémaillère pour le mouvement vertical de la porte.