Caniveau pour voie ferrée de tramway

La présente invention concerne un système de drainage pour voie ferrée de tramway ou analogue. Par analogue on entend toute voie ferrée dont le drainage est utile, notamment celles comprenant des rails à gorge.

Une plateforme pour voie ferrée de tramway en zone urbaine consiste de façon typique en une surface dans laquelle sont encastrées deux voies ferrées, chacune formée de deux rails. La surface de la plateforme étant sensiblement alignée avec l'extrémité haute des rails, la circulation mixte (tramway, automobile, vélo et piéton) est possible, les rails ne formant qu'une légère irrégularité. Cette plateforme doit être drainée, ainsi que la gorge des rails, afin de faciliter la circulation des véhicules et des personnes et d'éviter des dégradations dues à l'humidité.

D'autre part, les rails doivent être connectés à des câbles électriques de forte section, notamment pour les mises à la terre.

De façon classique, le drainage et les connexions électriques sont réalisés à distance. Les connexions électriques entre les rails et les câbles intégrées dans la plateforme sont difficilement accessibles.

On connaît des systèmes de drainage composés de tronçons de caniveau, par exemple en béton de résine, disposés à certains intervalles transversalement aux voies, et recouverts de grilles. D'un côté à l'autre de la plateforme, on trouve successivement un tronçon de caniveau latéral, un tronçon entre rail, un tronçon entre voies, un nouveau tronçon entre rail et un nouveau tronçon latéral. Ces tronçons sont encastrés dans la plateforme et sont raccordés sous les rails pour former un caniveau transversal.

Les raccords entre tronçons de caniveau sont par exemple réalisés à l'aide d'organes de liaison tubulaire disposés sous un rail et reliant deux orifices d'écoulement ménagés dans deux tronçons de caniveaux disposés en vis-à-vis de chaque côté du rail. Un autre organe de liaison peut être réalisé sous la forme d'une goulotte disposée entre un trou ou fente de drainage pratiqué dans le profil en creux ou gorge des rails et l'intérieur du tronçon de caniveau. Un tel système est décrit dans le brevet français FR 2 765 599. Le drainage des gorges des rails est obtenu par des fentes formées verticalement, en correspondance avec les caniveaux, au fond de ces gorges. Ces fentes débouchent sous la gorge, au-dessus de la semelle du rail. L'eau collectée dans la gorge du rail est évacuée par les fentes de drainage, et ensuite récoltée par des goulottes disposées aux extrémités des tronçons de caniveaux et engagées sous la gorge du rail.

Le document DE 20 2010 008 256 décrit une autre goulotte. La goulotte est insérée, au montage, par coulissement dans un emplacement à l'extérieur d'une face d'extrémité d'une portion de caniveau. Cet agencement n'est pas démontable après mise en service. Les systèmes existants ne permettent pas un accès d'inspection ou d'intervention en service. Les systèmes existants ne sont pas prévus pour le passage de câbles.

L ' invention vient améliorer la situation.

Un dispositif de drainage pour voie ferrée de tramway ou analogue comprend un tronçon de caniveau muni de deux extrémités dont l'une au moins est munie d'une paroi fermant ladite extrémité. Le dispositif est remarquable en ce qu'il comprend en outre une ouverture ménagée dans la paroi pour former une fenêtre d'inspection pour une connexion de câble avec un rail. Le dispositif comprend un bouchon d'obturation de ladite ouverture, amovible depuis l'intérieur du tronçon de caniveau.

La possibilité de retirer le bouchon, après montage, depuis l'intérieur du tronçon de caniveau confère audit tronçon une fonction de regard ou d'accès au profil de rail. Cet accès, notamment en maintenance et en contrôle, rend accessible une connexion entre le rail et un câble. Dans les systèmes connus, les accès à ce type de connexion sont peu pratiques ou même impossibles. L'invention fournit un système de drainage pouvant être installé facilement et permettant, après montage, de disposer d'un chemin d'accès à la connexion électrique rail-câble dans un caniveau. En outre, une portion du caniveau peut être utilisée pour loger une portion du câble de la connexion. La Demanderesse a été à l'encontre du préjugé qui veut que l'on éloigne eau et électricité.

Le dispositif peut en outre comprendre un orifice distinct de l'ouverture, ménagé dans la paroi pour le passage d'un câble. Dans cette disposition, le dispositif peut accueillir la portion de câble nécessaire à la réalisation de la connexion avec le rail d'une part et assurer le drainage d'autre part. La paroi peut comprendre en outre un orifice inférieur d'écoulement pour guider un écoulement de liquide à l'extérieur du tronçon de caniveau. L'orifice pour le passage d'un câble étant disposé entre l'ouverture pour former une fenêtre d'inspection et l'orifice inférieur d'écoulement. L'orifice inférieur d'écoulement peut communiquer avec un élément tubulaire relié lui-même à un autre orifice d'écoulement d'un autre tronçon de caniveau disposé de l'autre côté du rail. Un tel agencement permet une circulation de liquide sous les voies, sensiblement perpendiculairement à la direction des voies, par les tronçons de caniveaux et les composants tubulaires reliant les tronçons de caniveau. Un tel agencement peut en outre permettre le passage de câbles sous les rails.

L'orifice pour le passage d'un câble peut en outre comprendre un joint formant étanchéité avec le câble. Le joint permet d'améliorer l'étanchéité entre l'intérieur et l'extérieur du tronçon de caniveau au niveau du passage du câble. Le câble peut être inséré dans l'orifice prévu à cet effet par déformation élastique du joint. Le bouchon peut former un noyau. Le noyau peut être en saillie par rapport à la paroi à l'opposé du tronçon de caniveau, le noyau étant destiné à occuper un espace entre l'ouverture de la paroi et la connexion de câble avec le rail. La présence du noyau permet de préserver l'espace entre la paroi et le rail des projections éventuelles, notamment de béton ou d'élastomère apporté à l'état fluide, lors de la construction de la voie ferrée de manière à former une chambre d'accès à ladite connexion depuis l'intérieur du tronçon de caniveau.

La paroi d'extrémité du tronçon de caniveau peut comprendre une première couche en un matériau souple et au moins une seconde couche en un matériau rigide. Le matériau souple permet, par déformation élastique, une bonne étanchéité entre l'intérieur et l'extérieur du tronçon de caniveau et particulièrement entre les alésages des ouvertures et/ou orifices et les éléments disposés dans ces ouvertures et/ou orifices. Les matériaux rigides participent à la tenue mécanique de la paroi. La paroi d'extrémité peut comprendre une première couche souple en sandwich entre deux secondes couches rigides.

Chacune des extrémités du tronçon de caniveau peut être munie d'une paroi sensiblement similaire. Ceci permet d'homogénéiser la fabrication des parois de tronçons de caniveaux. Le coût de fabrication et les risques d'erreur au montage sont faibles. Chaque ouverture et/ou orifice peut être muni d'un bouchon amovible à la livraison des pièces, l'opérateur assurant le montage pouvant adapter ou retirer lesdits bouchons en fonction de l'utilisation ou non des ouvertures et/ou orifices.

Le bouchon peut comprendre une goulotte de guidage d'un écoulement de liquide provenant du rail vers l'intérieur du tronçon de caniveau. Dans une position montée du bouchon, la goulotte assure une fonction de drainage de la gorge de rail. À l'état démonté, depuis l'intérieur du tronçon de caniveau, l'ouverture forme une fenêtre d'inspection pour la connexion des câbles. Cet agencement assure une fonction de drainage et une fonction de vérification et de maintenance des connexions électriques.

Le bouchon peut comprendre un matériau souple et une structure déformable, le bouchon comprenant une surface de verrouillage, active en un état de guidage de la goulotte et inactive en un état démonté. Ces caractéristiques permettent le retrait sans détérioration de la goulotte. Un opérateur intervenant sur la connexion depuis l'intérieur du tronçon de caniveau peut replacer le bouchon, avec la goulotte dans son état actif de drainage, en fin d'opération.

Un kit de drainage pour voie ferrée de tramway comprend au moins un premier tronçon et au moins un second tronçon de caniveau. Chacun des tronçons étant muni de deux extrémités, une extrémité au moins étant munie d'une paroi fermant ladite extrémité. Une ouverture est ménagée dans la paroi pour former une fenêtre d'inspection pour une connexion de câble avec un rail. Le kit comprend en outre au moins un bouchon amovible d'obturation de ladite ouverture. Chaque tronçon de caniveau est destiné à être monté sensiblement perpendiculairement et en regard de part et d'autre d'un rail de sorte que chaque ouverture forme une fenêtre d'inspection pour une connexion d'un câble avec le rail. Ce kit permet de fournir à la fois une solution de drainage et un accès aux connexions électriques des rails avec des câbles. Les tronçons de caniveau permettent, à l'état monté, de former un caniveau pour voie ferrée de tramway. Les tronçons de caniveau permettent, à l'état monté, de former un passage pour des câbles sensiblement perpendiculairement et sous les voies ferrées. Le nombre et les dimensions des tronçons de caniveaux peuvent être adaptés en fonction de l'agencement des voies auxquelles les tronçons sont destinés à être associés. Le bouchon peut être monobloc. Le bouchon peut comprendre une goulotte de guidage d'un écoulement de liquide provenant du rail vers l'intérieur du premier tronçon de caniveau. Le bouchon peut être emmanchable, de manière démontable, depuis l'intérieur du premier tronçon de caniveau, l'ouverture du premier tronçon de caniveau présentant une section strictement supérieure à une portion tubulaire formant la goulotte destinée à s'étendre vers l'extérieur du premier tronçon de caniveau. Le tronçon de caniveau assure, en fonctionnement, un rôle de drainage supplémentaire d'une portion creuse du rail. Le retrait temporaire du bouchon incluant une goulotte, lors d'opérations de maintenance, ouvre la fenêtre d'inspection formée par l'ouverture de la paroi du premier tronçon de caniveau.

Le bouchon peut former un noyau destiné à occuper un espace entre l'ouverture de la paroi du second tronçon de caniveau et la connexion de câble avec le rail de manière à former une chambre d'accès à ladite connexion depuis l'intérieur du second tronçon de caniveau. Le noyau permet de préserver l'accès à la connexion des projections ou des insertions de matières ductiles, par exemple de béton, d'élastomère ou de terre, entre le rail et le second tronçon de caniveau.

Le noyau peut être creux. Ceci permet, tout en laissant le noyau en place en fonctionnement, de préserver une chambre d'accès à la connexion du rail depuis l'intérieur du second tronçon de caniveau et par l'intermédiaire de l'ouverture, sans avoir besoin d'extraire le noyau lors de l'intervention. Un noyau creux est plus facilement déformable extractible au travers de l'ouverture si nécessaire.

Le noyau peut en outre comprendre une paroi supplémentaire sensiblement parallèle à la paroi du second tronçon de caniveau après montage, ladite paroi supplémentaire comportant un évidement de passage d'un câble de l'intérieur du second tronçon de caniveau jusqu'à la connexion avec le rail. Le noyau peut, outre sa fonction de préservation d'une chambre d'accès, protéger une portion de câble disposée entre le second tronçon de caniveau et la connexion câble-rail.

L'invention concerne également un système de drainage pour voie ferrée de tramway, formé d'au moins un tronçon de caniveau muni de deux extrémités, une extrémité au moins étant munie d'une paroi fermant ladite extrémité. Une ouverture est ménagée dans la paroi pour former une fenêtre d'inspection d'une connexion de câble avec un rail. Les câbles utilisés ici présentent des rayons de courbure élevés. La section des câbles est également importante, typiquement comprise entre 100 et 250 mm ² . Dans un système de caniveau pour deux voies, soit quatre rails, le nombre de câbles à disposer au sein du système de drainage peut être compris entre 1 et 4. La multiplicité et la faible flexibilité des câbles rendent toute boucle ou demi-tour de câble difficilement envisageable. Le système permet le passage des câbles tout en les maintenant dans une conformation globalement rectiligne.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est une vue schématique de dessus d'un système de drainage,

- la figure 2 est une vue de côté du système de la figure 1 ,

- la figure 3 est une vue partielle en coupe verticale, selon la ligne III-III des figures 1 et 2,

- la figure 4 est une vue agrandie du détail 104 de la figure 2 en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 1,

- les figures 5A à 5C sont des vues similaires à la figure 4 d'un autre mode de réalisation, à différents états,

- la figure 6 est une vue en détail et en coupe d'une paroi d'extrémité,

- la figure 7 est une vue en détail du mode de réalisation de la figure 4, et - la figure 8 est une vue en détail du mode de réalisation des figures 5 A à 5C.

Les dessins annexés sont pour l'essentiel de caractère certain et pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant.

Les caniveaux déjà commercialisés par la Demanderesse donnent satisfaction pour le drainage. C'est la fonction classique d'un caniveau. Durant ses recherches visant à faciliter la tâche de ses clients, poseurs de voies ferrées, la Demanderesse s'est penchée sur des problèmes ignorés des hydrauliciens. Allant à l'encontre d'une habitude des poseurs de voies, elle a conçu un système assurant à la fois le drainage de l'eau et l'accessibilité aux connexions électriques. On voit sur les figures 1 et 2 un système de drainage d'une plateforme 1 de tramway dans laquelle sont encastrés des rails 2 formant deux voies 3 parallèles. A cet effet, le système est formé d'un caniveau transversal aux voies 3, comprenant deux tronçons latéraux 4, deux tronçons entre rails 5 et un tronçon central entre-voies 6. Les tronçons 4, 5, 6 sont disposés dans des tranchées de section adaptée, et sont ici reliés entre eux par des éléments tubulaires 17 disposés perpendiculairement et en dessous des rails 2, non visibles sur la figure 1.

Un tronçon de caniveau 4, 5, 6 est formé pour l'essentiel d'un profilé en U ouvert sur le haut, réalisé par exemple en béton de résine. Une section courante d'un tel tronçon est représentée en figure 3. Une grille 7 est fixée par des vis 8 sur le dessus du profilé pour le fermer, à hauteur de la surface de roulement des rails 2. Chaque tronçon de caniveau 4, 5, 6 est également fermé à chacune de ses extrémités longitudinales par une paroi 14, 16 emboîtée ou collée, cf. figures 4, 5, 7 et 8.

Les rails 2 possèdent un profil de guidage ou gorge 10 ouverte vers le haut, déportée latéralement par rapport à une âme 11 (à droite sur les figures 4 et 5). Des fentes de drainage 12 sont formées au fond de la gorge 10 et débouchent, vers le bas, du côté de l'âme 11 où la gorge de guidage 10 est déportée, généralement du côté intérieur de la voie 3. L'âme 11 est supportée par une semelle sensiblement perpendiculaire à l'âme et horizontale.

Les rails 2 sont supportés par des blocs de béton non représentés, par l'intermédiaire de leur semelle. Le système comprend un élément tubulaire 17, par exemple un manchon en Polyéthylène, reliant deux tronçons 5, 6 adjacents en passant sous le rail 2. L'élément tubulaire 17 est engagé dans des orifices inférieurs d'écoulement 13 ménagés dans chacune des parois d'extrémités 14, 16 des deux tronçons de caniveaux 5, 6 disposés de part et d'autre du rail 2.

Les eaux de drainage recueillies dans les tronçons de caniveaux 4, 5, 6 peuvent être évacuées perpendiculairement aux voies 3 par le caniveau puis parallèlement aux voies 3 par un collecteur approprié (non représenté) ou par l'intermédiaire de conduits d'évacuation disposés à une altitude inférieure à celle du fond des tronçons de caniveau 4, 5, 6. Comme cela est visible en figures 4 et 7, les tronçons de caniveau 4, 5, 6 peuvent en outre permettre le passage d'un câble 80 sous un rail 2 auquel il n'est pas connecté. Dans ce cas, l'élément tubulaire 17 et les orifices inférieurs d'écoulement 13 accueillent une portion de ce câble 80.

Comme visible en figures 2 et 3, les tronçons de caniveau 4, 5, 6 sont, dans l'exemple décrit ici, munis sur leur parois longitudinales de pré-marques 20. Les pré- marques 20 sont des trous borgnes qui facilitent le perçage des parois longitudinales par un opérateur, au montage, en cas de besoin. De tels trous peuvent être nécessaires pour la récupération des eaux d'infiltration, en particulier lorsque le revêtement en surface de la plateforme 1 est poreux, par exemple engazonné. Des tuyaux perforés de drainage de type agricole (non représentés) peuvent être disposés sensiblement parallèles aux voies 3, entre chaque caniveau et déboucher dans des tronçons de caniveau 4, 5, 6 par l'intermédiaire des trous réalisés à partir des pré-marques 20.

Comme représenté en figures 4 et 7, l'âme 11 du rail 2 est percée pour accueillir une vis de fixation, à l'aide d'un écrou et d'une cosse, l'extrémité d'un câble 80 de mise à la terre. Le premier tronçon de caniveau 5 comprend une ouverture 41 ménagée dans la paroi 14 fermant une extrémité du tronçon de caniveau 5 (à droite sur les figures 4 et 7). À l'état monté, l'ouverture 41 est située en vis-à-vis de la connexion entre le câble 80 et le rail 2. L'ouverture 41 forme une fenêtre d'inspection pour la connexion du câble 80 avec le rail 2.

Dans un mode de réalisation, représenté en partie droite des figures 4 et 7, en état de fonctionnement, l'ouverture 41 est obturée par un bouchon amovible 30. Le bouchon 30 est, ici, monobloc. En variante, le bouchon 30 comprend plusieurs parties assemblées. Le bouchon 30 est plein. Le bouchon 30 comprend une paroi 31 de forme sensiblement similaire à la forme de l'ouverture 41 et de surface strictement supérieure à la section de l'ouverture 41. Le bouchon 30 comprend une paroi tubulaire 32 s'étendant sensiblement perpendiculairement à la paroi 31 et alignée à distance, avec des bords de la paroi 31. La paroi tubulaire 32 présente une longueur sensiblement égale à l'épaisseur de la paroi d'extrémité 14. La paroi tubulaire 32 est, ici, de forme sensiblement semblable à la forme de l'ouverture 41 du premier tronçon de caniveau 5. Les dimensions extérieures de la paroi tubulaire 32 sont strictement inférieures aux dimensions de l'ouverture 41 de manière que la paroi tubulaire 32 puisse être insérée au travers de l'ouverture 41. La surface de la paroi 31 située entre la paroi tubulaire 32 et les bords forme un pourtour 34. Des pattes 33 s'étendent dans une direction diamétralement extérieure depuis l'extrémité de la paroi tubulaire 32 opposée à la paroi 31.

A l'état monté, la paroi tubulaire 32 du bouchon 30 est disposée dans l'ouverture 41. Les pattes 33 s'appuient sur une surface extérieure de la paroi 14 sur le pourtour de l'ouverture 41. Le pourtour 34 du bouchon 30 s'appuie sur une surface intérieure de la paroi 14 sur le pourtour de l'ouverture 41. Les pattes 33 et le pourtour 34 du bouchon 30 enveloppent partiellement le pourtour de l'ouverture 41. Les pattes 33 et le pourtour 34 forment des surfaces d'arrêt pour le positionnement du bouchon 30 dans l'ouverture 41. Le bouchon 30 est maintenu au moins en partie dans l'ouverture 41. Le bouchon 30 présente une structure et un matériau déformables. La déformabilité du bouchon 30 permet le retrait du bouchon 30 depuis l'intérieur du premier tronçon de caniveau 5. La déformabilité du bouchon 30 permet, en variante, que les dimensions extérieures de la paroi tubulaire 32 soient identiques ou même légèrement supérieures aux dimensions de l'ouverture 41. Le retrait du bouchon 30, lors d'opérations de maintenance, confère à l'ouverture 41 sa fonction de fenêtre d'inspection pour la connexion du câble 80 avec le rail 2. Le bouchon 30 est emmanché de manière démontable depuis l'intérieur du premier tronçon de caniveau 5.

Dans un mode de réalisation, représenté en partie gauche des figures 4 et 7, le second tronçon de caniveau 6 comprend un bouchon formant un noyau 50. Le noyau 50 est, ici, monobloc. En variante, le noyau 50 comprend plusieurs parties assemblées. Le noyau 50 comprend une portion tubulaire 52. La portion tubulaire 52 est, ici, de forme sensiblement semblable à la forme de l'ouverture 41 du second tronçon de caniveau 6. Les dimensions extérieures de la section de portion tubulaire 52 sont strictement inférieures aux dimensions de l'ouverture 41 de manière que la portion tubulaire 52 puisse être insérée au travers de l'ouverture 41. La portion tubulaire 52 présente une longueur supérieure à la distance entre la surface de l'âme 11 du rail 2 et une surface intérieure de la paroi 16 d'extrémité du second tronçon de caniveau 6, à l'état monté. La portion tubulaire 52 comprend, sur sa surface extérieure, des nervures annulaires. Les nervures annulaires participent à la tenue mécanique du noyau 50. Le noyau 50 comprend des pattes 53 s 'étendant dans une direction diamétralement extérieure depuis une extrémité de la portion tubulaire 52. Le noyau 50 comprend, dans l'exemple décrit ici, une paroi supplémentaire 51. La paroi supplémentaire 51 est disposée sensiblement perpendiculairement à la portion tubulaire 52 et dans l'alésage de ladite portion tubulaire 52. La paroi supplémentaire 51 délimite deux portions distinctes à l'intérieur de la portion tubulaire 52. Ici, la paroi supplémentaire 51 est placée à faible distance des pattes 53. En variante, la paroi supplémentaire 51 peut être alignée avec les pattes 53 ou bien encore être disposée du côté de la portion tubulaire 52 opposé aux pattes 53. La paroi supplémentaire 51 comprend un évidement 55 adapté pour le passage d'un câble 80.

À l'état monté, les pattes 53 sont en appui sur une surface interne de la paroi 16 sur le pourtour de l'ouverture 41. Les pattes 53 forment des surfaces d'arrêt pour le positionnement du noyau 50 dans l'ouverture 41. La portion tubulaire 52 s'étend majoritairement à l'extérieur du second tronçon de caniveau 6 depuis la paroi d'extrémité 16 en direction de l'âme 11 du rail 2. L'extrémité de la portion tubulaire 52 située à l'opposé des pattes 53 et du second tronçon de caniveau 6 est en contact avec l'âme 11 du rail 2. Ladite extrémité de la portion tubulaire 52 entoure la connexion entre le câble 80 et l'âme 11 du rail 2. La paroi supplémentaire 51 est, ici, sensiblement en continuité de la paroi d'extrémité 16 du second tronçon de caniveau 6 à l'intérieur de la portion tubulaire 52. La portion tubulaire 52 est creuse.

La portion tubulaire 52, la paroi supplémentaire 51 et la surface externe de l'âme 11 délimitent une chambre 59. Le câble 80 connecté à l'âme 11 du rail 2 est disposé de l'intérieur du second tronçon de caniveau 6 jusqu'à la connexion avec le rail 2 en passant par l'évidement 55 et la chambre 59. Le bouchon 50 présente une structure et un matériau déformables. La déformabilité du bouchon 50 permet le retrait du noyau 50 depuis l'intérieur du second tronçon de caniveau 6. La déformabilité du noyau 50 permet, en variante, que les dimensions extérieures de la portion tubulaire 52 soient identiques ou même légèrement supérieures aux dimensions de l'ouverture 41. Le retrait du noyau 50, lors d'opérations de maintenance, confère à l'ouverture 41 sa fonction de fenêtre d'inspection pour la connexion du câble 80 avec le rail 2. Lors du retrait temporaire du noyau 50 de l'ouverture 41, le noyau 50 reste enfilé autour du câble 80 dans le second tronçon de caniveau 6 ce qui évite l'égarement du noyau 50. Le noyau 50 est emmanché de manière démontable depuis l'intérieur du second tronçon de caniveau 6.

En fonctionnement, après montage, le noyau 50 occupe un espace entre l'ouverture 41 de la paroi d'extrémité 16 du second tronçon de caniveau 6 et la connexion de câble 80 avec le rail 2. L'espace ainsi occupé reste libre d'éventuels matériaux de remplissage introduit autour du rail 2 lors de la fabrication des voies 3. Lors du retrait du noyau 50, en maintenance, l'espace devient une chambre d'accès à la connexion depuis l'intérieur du second tronçon de caniveau 6. Dans l'exemple décrit ici, le noyau 50 protège en outre la portion du câble 80 disposée entre le second tronçon de caniveau 6 et la connexion câble-rail.

Dans un mode de réalisation, représenté en partie gauche de la figure 5A au montage et 5B en état de fonctionnement, l'ouverture 41 est obturée par un noyau 70 sensiblement similaire au noyau 50 du mode de réalisation de la figure 4 (les références numériques ont été incrémentées de 20). Ici, le noyau 70 est plein. La chambre est remplie par le matériau constituant le noyau 70. La paroi supplémentaire 71 est alignée avec les pattes 73. Le câble 80 étant disposé de l'autre côté du rail 2, un passage de câble dans le noyau 70 n'est pas nécessaire. L'extrémité du noyau 70 destinée à être au contact de l'âme 11 du rail 2 est agencée pour recouvrir la connexion du câble 80 et du rail 11. Lors d'opérations de maintenance, représentées en figure 5C, le noyau 70 peut être retiré par l'intérieur du second tronçon de caniveau 6. Le retrait du noyau 70 libère l'espace entre la connexion et l'ouverture 41. L'espace devient une chambre d'accès 90 à la connexion depuis l'intérieur du second tronçon de caniveau 6. L'ouverture 41 devient une fenêtre d'inspection.

Dans un mode de réalisation, représenté en partie droite des figures 5 A au montage et 5B et 8 en état de fonctionnement, l'ouverture 41 est obturée par un bouchon 60 comprenant une goulotte 61. Le bouchon 60 est, ici, monobloc. En variante, le bouchon 60 comprend plusieurs parties assemblées. Le bouchon 60 comprend une portion tubulaire 62. La section extérieure de la portion tubulaire 62 est, ici, de forme semblable à la forme de l'ouverture 41 du premier tronçon de caniveau 5. Les dimensions extérieures de la section de portion tubulaire 62 sont strictement inférieures aux dimensions de l'ouverture 41 de manière que la portion tubulaire 62 puisse être insérée au travers de l'ouverture 41. La portion tubulaire 62 présente une longueur supérieure à la distance entre l'ouverture inférieure de la fente de drainage 12 du rail 2 et une surface intérieure de la paroi 14 d'extrémité du premier tronçon de caniveau 5, à l'état monté. Le bouchon 60 comprend des pattes 63 s 'étendant dans une direction diamétralement extérieure depuis une extrémité de la portion tubulaire 62. Le bouchon 60 comprend des pattes 66 s'étendant dans une direction diamétralement extérieure depuis la surface extérieure de la portion tubulaire 62. Les pattes 66 s'étendent sensiblement perpendiculairement aux pattes 63. Les pattes 63 et 66 sont mutuellement écartées d'une distance sensiblement égale à l'épaisseur de la paroi d'extrémité 14 autour de l'ouverture 41. Les pattes 63 et 66 et l'extrémité de la portion tubulaire 62 supportant lesdites pattes 63 et 66 ont un profil en coupe selon le plan des figures 5 et 8, en « C ».

La portion tubulaire 62 comprend une surface interne. La surface interne définit la goulotte 61. La goulotte 61 forme un canal ou trou traversant sur la longueur de la portion tubulaire 62. La goulotte 61 est débouchante de part et d'autre du bouchon 60.

À l'état monté, l'enveloppe extérieure de la portion tubulaire 62 peut en outre assurer une fonction sensiblement similaire à celle des noyaux 50, 70 décrits précédemment. La portion tubulaire 62 est agencée pour permettre le retrait du bouchon 60 depuis l'intérieur du tronçon de caniveau 5.

À l'état monté, une partie de la portion tubulaire 62 enveloppant la goulotte 61 est disposée au travers de l'ouverture 41. Les pattes 63 s'appuient sur une surface intérieure de la paroi 14 sur le pourtour de l'ouverture 41. Les pattes 66 s'appuient sur une surface extérieure de la paroi 14 sur le pourtour de l'ouverture 41. Le profil en « C » enveloppe partiellement le pourtour de l'ouverture 41. L'ensemble des surfaces du bouchon 60 en contact avec le pourtour et l'alésage de l'ouverture 41 forme une surface de verrouillage. La portion tubulaire 62 est maintenue au moins en partie dans l'ouverture 41. Le bouchon 60 présente une structure et un matériau déformables. La déformabilité du bouchon 60 permet le retrait du bouchon 60 depuis l'intérieur du premier tronçon de caniveau 5. La déformabilité du bouchon 60 permet, en variante, que les dimensions extérieures de la portion tubulaire 62 soient identiques ou même légèrement supérieures aux dimensions de l'ouverture 41. Le retrait du bouchon 60, lors d'opérations de maintenance, représentées en figure 5C, confère à l'ouverture 41 sa fonction de fenêtre d'inspection pour la connexion du câble 80 avec le rail 2.

La portion tubulaire 62 s'étend majoritairement à l'extérieur du premier tronçon de caniveau 5 depuis la paroi d'extrémité 14 en direction de la fente de drainage 12 du rail 2. L'extrémité de la portion tubulaire 62 située à l'opposé des pattes 63 et du premier tronçon de caniveau 5 est, ici, en contact avec le pourtour de la fente de drainage 12 du rail 2. L'extrémité de la portion tubulaire 62 entoure l'extrémité inférieure de la fente de drainage 12 du rail 2. La goulotte 61 du bouchon 60 permet un écoulement de liquide provenant d'une fente de drainage 12 d'une gorge de guidage 10 du rail 2 vers l'intérieur du premier tronçon de caniveau 5. La goulotte 61 présente un état de guidage, à l'état monté du bouchon 60 dans l'ouverture 41, dans lequel la surface de verrouillage est active, cf. figures 5 A et 5B. Le bouchon 60 présente un état démonté, extrait de l'ouverture 41, dans lequel la surface de verrouillage est inactive, cf. figure 5C. Lorsque la surface de verrouillage est inactive, l'ouverture 41 est une fenêtre d'inspection. L'espace laissé libre par le retrait de la portion tubulaire 62 est une chambre d'accès 90 à la connexion.

Dans l'exemple décrit ici, la paroi d'extrémité 14 du premier tronçon de caniveau 5 comprend en outre un orifice 81 distinct de l'ouverture 41, ménagé dans la paroi d'extrémité 14 pour le passage d'un câble 80. L'orifice 81 de passage d'un câble 80 est, ici, disposé dans la paroi d'extrémité 14 entre l'ouverture 41 et l'orifice inférieur d'écoulement 13. L'orifice 81 de passage du câble 80 supporte en outre un joint 82 (non représenté en figures 5) à base d'élastomère disposé dans l'alésage de l'orifice 81. Le joint 82 permet une bonne étanchéité entre la surface extérieure du tronçon de câble 80 disposée dans l'orifice 81 et l'alésage dudit orifice 81. Le câble 80 s'étend depuis l'intérieur du premier tronçon de caniveau 5 au travers du joint 82 et de l'orifice 81 de passage de câble jusqu'à la connexion avec l'âme 11 du rail 2.

La figure 5A représente un mode de réalisation du système de drainage en cours de montage, c'est-à-dire après positionnement des tronçons de caniveau 5, 6. La figure 5B représente une étape postérieure à la figure 5A, après remplissage pour combler les espaces vides autour du rail 2, par exemple lorsque les voies 3 sont en service. Le remplissage est réalisé par des matériaux de comblement, par exemple des éclisses en mousse recouvertes d'un joint coulé en surface. D'autres méthodes de comblement peuvent être utilisées. La figure 5C représente une étape antérieure ou postérieure à la figure 5B, par exemple en cours de maintenance. Les bouchons 60, 70 ont été extraits de leurs emplacements depuis l'intérieur des tronçons de caniveau 5, 6. L'espace laissé libre par les bouchons 60, 70 font apparaître les chambres d'accès 90 au sein du matériau de comblement. Les ouvertures 41 sont alors des fenêtres d'inspection.

Comme représenté en figure 6, une paroi d'extrémité 14, 16 comprend, ici, une première couche 42 en un matériau souple, par exemple un élastomère, et deux secondes couches 43, 44 en un matériau rigide, par exemple de l'acier inoxydable. La première couche 42 en matériau souple est, ici, prise en sandwich entre les deux secondes couches 43, 44 en un matériau rigide. Cette disposition en sandwich permet, lors du perçage des ouvertures 41 et/ou orifices 13, 80 ménagés dans les parois 14, 16, de créer une grande section d'ouverture dans les panneaux rigides et une petite section d'ouverture dans le panneau souple. Autrement dit, l'ouverture 41 comprend une réduction de section, localisée dans l'épaisseur de la paroi d'extrémité 14, due à la présence de la première couche 42. La matière supplémentaire de la première couche

42, débordant vers l'intérieur de l'ouverture 41, forme une lèvre 45 sensiblement annulaire. La lèvre 45, en matériau souple, améliore, par sa déformabilité élastique, l'étanchéité entre l'alésage de l'ouverture 41 et une surface extérieure d'un tronçon du bouchon 30, 50, 60, 70 disposé dans l'ouverture 41, à l'état monté. En variante, une lèvre annulaire 45 dans l'orifice 80 remplace le joint 82 de la figure 8. Lors de l'insertion desdits tronçons, la lèvre annulaire 45 subit une flexion dans le sens d'insertion. La lèvre 45 se déforme et forme un joint d'étanchéité pour l'ouverture 41 tout en étant monobloc de la première couche 42. L'alésage dans les secondes couches

43, 44 est rigide. Les pourtours de l'ouverture 41 sont rigides. Les surfaces d'arrêts des bouchons 30, 50, 60, 70 sont correctement maintenues contre les pourtours rigides.

En variante, le système monté peut être une combinaison des parties droite et gauche de chacun des modes de réalisation des figures 4, 5, 7 et 8. En particulier le câble 80 peut être essentiellement disposé à l'intérieur du premier tronçon de caniveau 5 ou essentiellement à l'intérieur du second tronçon de caniveau 6 ou bien encore traverser l'âme 11 du rail 2 et s'étendre depuis l'intérieur du premier tronçon de caniveau 5 jusqu'à l'intérieur du second tronçon de caniveau 6.

En variante, chacune des extrémités des tronçons de caniveau 4, 5, 6 peuvent être munies de parois d'extrémités 14, 16 sensiblement similaires. Dans cette variante, les ouvertures 41, les orifices 81 et/ou les orifices inférieurs d'écoulement 13 peuvent être obstrués par divers bouchons 30, 50, 60, 70 amovibles et compatibles. Par exemple, les tronçons de caniveau 4, 5, 6 peuvent être munis d'ouvertures 41 identiques. Les tronçons de caniveau 4, 5, 6 peuvent être vendus avec ou sans bouchons 30 obstruant les ouvertures 41 ou encore avec les bouchons 30, 50, 60, 70 fournis séparément. Les tronçons de caniveau 4, 5, 6 peuvent être vendus et livrés comme éléments d'un kit, le kit comprenant en outre un ou plusieurs types de bouchons 30, 50, 60, 70. Un opérateur peut extraire le bouchon 30 pour libérer les ouvertures 41 nécessaires en fonction de l'usage voulu et y emmancher un bouchon 30, 50, 60, 70 avant, pendant ou après montage des tronçons de caniveau 4, 5, 6 dans leurs emplacements définitifs.

Après montage des tronçons de caniveau 4, 5, 6 dans leurs emplacements en correspondances avec les voies, l'ensemble forme un système de drainage, ou caniveau, pour voies ferrées de tramway.

Bien que le caniveau soit, dans les exemples décrits ici, destiné aux voies de tramway, l'invention est adaptable à toute voie ferrée dont l'extrémité haute est sensiblement alignée avec le sol environnant et dont un accès par le côté en fonctionnement présente un intérêt. Ce système peut notamment être adapté à des voies ferrées d'engins de transport ou manutention telles que celles présentes dans certaines zones industrielles, portuaires, etc....

La réalisation commune du drainage des rails et des connexions électriques permet l'utilisation de pièces et d'opérations communes lors de la construction des voies de tramway. Le traitement conjoint de ces deux problématiques permet des économies.

L'invention ne se limite pas aux exemples de procédé et d'appareils décrits ci- avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre des revendications ci-après.