Fût pour boissons

Domaine technique

La présente invention concerne un fût pour boissons, en particulier un fût parallélipipédique en bois.

Bat de la technique

Desfûts parallélipipédiques en bois pour la conservation du vin, desspiritueux et d'autres boissonssont connusen soi. Par rapport aux tonneaux ovales ordinaires, ils présentent notamment l'avantage de pouvoir être empilés plus aisément, et d'utiliser plus efficacement les volumesde stockages à disposition

Le fût décrit dans la demande EP929477 comporte notamment six panneaux assemblés au moyen d'épars sur quatre faces. Deux épars opposés sont réunisau moyen de longuestiges métalliques s' étendant sur toute la largeur des panneaux de dessuset de fond. Ces longues vissont coûteuses et la longue portion filetée est difficile à maintenir hygiéniquement propre. Par ailleurs, la force de traction exercée par les vis tend à rapprocher lesdeux panneaux latéraux l'un de l'autre, mais n'exerce aucune force sur lesfacessupérieureset inférieuresdu fût. Leséparsdu dessuset du fond sont donc mal maintenus

US4953730 décrit un fût parallélipipidéque pour le vin dont seules deux faces latérales sont en bois, I es quatre autres faces étant métalliques.

US4093099 décrit un fût pour le vieillissement du boisde forme sensiblement cubique, dont l'assemblage nécessite un épar et une tige métallique le long de chaque arête. La fabrication est coûteuse, et le montage de cesdouze épars et douze tigesdifficile à réaliser.

D'autres solutions d'assemblage de panneaux existent maisqui sont soit mal adaptéesà desfûts parallélipipédiques, ou alorsqui ne permettent pas un réglage fin de la pression sur chaque face. Un tel réglage fin est cependant indispensable pour desfûts en bois, qui doivent être absolument étanchesen dépit destolérancesd'usinage du bois et de sesdéformationssuite au vieillissement et aux variationsde température et de degré d'humidité.

Un but de la présente invention est donc de proposer un fût en boissensiblement parallélipipédique pour la conservation du vin, des spiritueux et d'autres boissonsqui ne présente pas les problèmesdesfûts de l'art antérieur.

Un autre but est de proposer un fût en bois pour le stockage et le vieillissement de vinset autres boissons, comportant des panneaux assemblésde manière à définir un volume interne de stockage en forme de parallélipipède ou de parallélipipède tronqué, dans lequel l'assemblage des panneaux est assuré au moyen d'épars, l'assemblage deséparset le réglage de la pression exercée sur les panneaux étant facilité.

Selon l'invention, ces butssont atteintsau moyen d'un fût en bois pour le stockage et le vieillissement de vinset autres boissons, comportant six panneaux munisde facesexternessensiblement planeset assemblésde manière à définir un volume interne de stockage, l'assemblage d'au moins certains panneaux étant assuré par des épars en appui sur au moins les faces externes d'au moinsquatre panneaux, de manière à assurer une force contre lesdites faces dirigée vers ledit volume interne, au moinsdeux éparsen appui sur deux panneaux adjacents étant assemblés entre eux au moyen d'un élément de traction exerçant une force tendant à rapprocher lesdits épars selon une direction obliques auxdits panneaux.

Cette solution a l'avantage de permettre un montage et un réglage de la pression sur chaque face grandement facilité. En effet,

chaque élément de traction exerce une force simultanément sur deux panneaux adjacents, tendant à les rapprocher tousdeux du volume interne. L'ajustement d'un seul élément de traction permet donc d'agir simultanément sur deux panneaux adjacents.

Par ailleurs, lesarêtesd'un fût parallélipipédique constituent des pointssensibles pour l'étanchéité. L'action sur un seul élément de serrage disposé de la manière revendiquée permet de contrôler la pression exercée par lesdeux panneaux adjacents u niveau de ladite arête, et donc de contrôler précisément cette étanchéité.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description d'un exemple préférentiel de l'invention illustré par lesfigures annexées qui montrent :

La figure 1 une vue partielle en perspective d'un fût selon l'invention.

La figure 2 une vue en perspective de l'extrémité d'un premier type d'éparsselon l'invention,

La figure 3 une vue de détail en perspective d'une arête de fût selon l'invention,

La figure 4 une vue en perspective d'un second type d'éparsselon l'invention.

La figure 5 illustre un profil possible pour l'assemblage des planchesformant lesdifférents panneaux.

Le fût illustré notamment sur la figure 1 comporte principalement 6 panneaux sensiblement platsdéfinissant une enveloppe sensiblement parallélipipédique. Seuls lesdeux panneaux latéraux 10 et les panneaux inférieurset supérieurs 11 sont illustrés sur la figure ; il est bien entendu que le fût monté comporte en outre un panneau avant et un

panneau arrière sensiblement parallèles au plan de la page. Le volume intérieure 19, dans lequel le liquide à stocker est ∞ntenu, est danscet exemple parallélilipipédique ; il est cependant possible de prévoir par exemple un fond incliné pour faciliter l'écoulement, par exemple au moyen d'un panneau supplémentaire constituant un faux-fond. Il est aussi possible d'employer une face interne supérieure non plane ou non horizontale pour réduire la surface du liquide exposé à l'oxydation de l'air comme décrit dansWO98/45192.

Lesquatre panneaux 10, 11 illustréssur la figure 1 sont assemblés au moyen de quatre épars 14, 16. Leséparssont constitués par des éléments rigides, de forme sensiblement allongées, en bois, en métal, en plastique ou en tout autre matériau approprié. Chaque épar est disposé contre la face externe d'un panneau sur lequel il exerce une force orientée vers le volume interne du fût. Par exemple, l'épar supérieur 16 exerce une force sur le panneau supérieur 11 comportant au moins une composante verticale orientée vers le volume interne 19 du fût.

Le fût illustré sur la figure 1 comporte quatre épars disposés près de la face frontale avant du fût. La profondeur des épars, dans la direction perpendiculaire au plan de la page, est plusfaible que celle des panneaux. Cette disposition est avantageuse car elle permet de réduire le volume de matériau nécessaire pour la fabrication des épars, ainsi que le poidstotal du fût. En outre, la disposition des épars proche de la face avant du fût permet de faciliter leur montage et leur ajustage. Il est cependant aussi possible de disposer les épars au milieu des faces latérales et horizontales, voir de prévoir plusieurs sériesde quatre épars, par exemple une première série de quatre épars proche de la face avant du fût et une seconde série de quatre autres épars proche de la face arrière du fût. Cette disposition est optimale car elle permet de régler individuellement la tension au niveau de chaque coin du fût.

La figure 2 illustre un mode de réalisation possible des épars 16 appuyés dans cet exemple contre les panneaux horizontaux 11 du fût, c'est- à-dire contre la face inférieure et la face supérieure du fût. L'épar illustré

∞mporte une portion centrale 163 en bois, allongée et de section rectangulaire. Lesdeux faces opposées aux extrémités longitudinalesde l'épar sont orientées en biseau, et forment un angle α comprisde préférence entre 10°et 80°, de préférence entre 25° et 65°, par rapport à la verticale. Cesfacessont en outre recouvertesd'une pièce métallique 160 percée d'un trou taraudé 162, par exemple un trou de diamètre M 10 dont l'axe forme un angle α par rapport à l'horizontale. La pièce métallique illustrée recouvre totalement l'extrémité longitudinale de l'épar, et partiellement (161 ) lesfacesf rontales avant et arrières La pièce métallique 160 présente en outre une face de contact 165 avec la portion centrale en bois 163 ; cette face est orientée de manière oblique, de manière à éviter que le bois 163 ne monte et que cesdeux éléments ne se dissocient lorsque le fût gonf le par exemple lorsqu'il est rempli.

La figure 3 illustre une vue de détail de l'assemblage d'un épar vertical 14 avec un épar horizontal 16. Dans cet exemple, l'épar vertical est également en boiset est muni d'un trou 141 , par exemple un trou de diamètre 12 non fileté orienté d'un angle α par rapport à l'horizontale. Un élément de serrage, constitué dans cet exemple par un boulon 13 de diamètre M 12, est engagé dans ce trou, dans un trou 100 à travers le panneau vertical 100 et dans le trou fileté 162 à travers la plaque 160. Le trou 100 traverse le panneau 10 sanstoutefois atteindre le volume interne 19. D'autres moyensde serrage, y comprisdesvis, desélémentsfiletés analogues, destendeursajustables, etc, peuvent aussi être employés à la place du boulon 140.

En serrant le boulon 140, on exerce ainsi une force selon une direction oblique orientée avec un angle α par rapport à l'horizontale. La force exercée sur l'épar 16 et sur le panneau supérieur 11 comporte ainsi une composante verticale orientée vers l'intérieur du fût ; la force exercée sur l'épar 14 et sur le panneau latéral 10 comporte une composante horizontale orientée vers l'intérieur du fût. Il est ainsi possible, en ajustant le boulon 14, de rapprocher simultanément deux panneaux adjacents, et d'augmenter la tension au niveau de l'arête liant cesdeux panneaux et du coin les liant au panneau f rontal avant.

Dans l'exemple illustré, le boulon 140 est orienté selon un angle α d'environ 45° par rapport à l'horizontale. La force de traction comporte ainsi une composante horizontale sensiblement égale à la composante verticale. Il est parfois préférable d'avoir des composantesdifférentes ; dans ce cas, on choisira par exemple un angle α de 25°, permettant de « tirer » plutôt horizontalement. Il est aussi possible de choisir desanglesdifférents sur les différentes arêtes du fût, par exemple de « tirer » plutôt verticalement sur lesarêtesinférieures pour éviter que le fond ne tende à se décoller, et plutôt horizontalement sur les arêtes supérieures

La figure 4 illustre une variante d'épars 14' destinée dans cet exemple à remplacer les épars verticaux en boisdesfigures 1 et 3. Cette variante d'épars est constituée d'un tube métallique à section carrée ou rectangulaire, par exemple un tube de section 40 X 40 mm. Les extrémités longitudinalesdu tube sont tronçonnées selon un plan oblique, en sorte que lesdeux faces f rontales de l'épar sont trapézoïdales Une plaque 142 est soudée à chaque extrémité à l'intérieur du tube, en formant un angle a par rapport à la verticale. Cette plaque est percée d'un trou 1400 non fileté par exemple un trou de diamètre 12. Un autre trou 1401 de diamètre équivalent est prévu en regard de chaque trou 1400 dans la paroi arrière du tube 14'.

Cet épar 14' est monté de manière similaire à l'épar 14 de la figure 3, en insérant un boulon ou un élément analogue dans lestrous 1400 et 1401 pour venir le visser dans le trou taraudé 162 de l'épar horizontal correspondant. La taille oblique des extrémités de l'épar permet de faciliter l'introduction du boulon et son vissage ou dévissage.

Dans une variante non illustrée, la plaque soudée 142 de la figure 4 est remplacée par un tube cylindrique tronqué avec un angle α, en appui d'une part sur la face interne de l'épar 14' et d'autre part sous la tête du boulon 140. Cette variante permet d'éviter la soudure d'une plaque additionnelle.

L'homme du métier ∞mprendra que desépars 14' formé d'un tube à section non rectangulaire, y ∞mprisdestubesouverts U, des éléments plats, ou n'importe quel autre profil approprié.

La figure 5 illustre un profil possible pour l'assemblage des planches 10i, 1 O ₂ formant lesdifférents panneaux, ici un panneau 10. Ce profil évite l'utilisation d'angles abruptsdifficilesà maintenir hygiéniquement propres. Il permet par ailleurs un assemblage simple des panneaux en emboîtant les différentes planches.

Des profilsd'emboitage similaires, en escalier, peuvent aussi être employés pour assembler entre eux des panneaux orthogonaux adjacents.