Domaine de l'invention

[0001] La présente invention concerne le domaine de la couverture de bâtiment s'appliquant à tous types de couvertures, notamment en tuiles ou en ardoises et plus particulièrement aux doublis pour couverture de bâtiment,

[0002] Le terme "doublis" désigne, dans le domaine technique concerné, la rangée de tuiles inférieure d'un toit en pente, donc la rangée de tuiles située en bordure de la couverture, sensiblement à l'aplomb d'un mur.

[0003] La réalisation du doublis par les couvreurs, par exemple dans le cas d'une couverture en tuiles plates, constitue une tâche qui, jusqu'à présent, est restée très artisanale. Ainsi, dans le cas particulier de chevrons en retrait, le doublis est traditionnellement réalisé au moyen de tuiles coupées et empilées, dites "tranchis", remplissant l'espace disponible entre la sablière en bois de la charpente du toit et l'extrémité de l'entablement de la maçonnerie, ces tuiles coupées et empilées devant elles-mêmes être calées au moyen de fragments de tuiles et/ou par scellement au mortier de chaux. Il s'agit d'une opération qui doit être réalisée par un personnel spécialisé, et dont l'exécution dans de bonnes conditions demande une durée importante. La tenue dans le temps d'un tel doublis hétérogène réalisé par un tranchis de tuile, et de l'entablement adjacent, peut aussi laisser à désirer. Or le doublis constitue un élément important pour la retenue et le renforcement des premières rangées de tuiles, qui sont particulièrement exposées et fragiles. Dans le cas d'une couverture en ardoises, le problème rencontré est sensiblement le même.

État de la technique

[0004] On a déjà envisagé des réalisations moins artisanales, donc plus industrielles, pour le support des rangées inférieures de tuiles ou d'ardoises. Toutefois, ces réalisations se présentent généralement sous la forme de simples plaques minces rectangulaires, de profil plat, qui réalisent surtout un complément d'étanchéité et ne possèdent pas des fonctions réellement adaptées, telles que : retenue directe de tuiles ou des ardoises, et adaptation à diverses pentes de toits et à diverses configurations d'entablements. A titre d'illustration de cet état de la technique, on peut citer le brevet français FR2697859 qui décrit un exemple connu d'élément de doublis qui se présente comme un élément profilé préfabriqué, de longueur finie ou indéfinie, et pouvant être disposé dans le prolongement d'éléments similaires. La face inférieure de l'élément est appliquée et fixée sur une charpente de toit et/ou un entablement. Sa face supérieure est conçue pour la retenue d'au moins une rangée d'éléments de couverture, tels que tuiles.

[0005] On connaît aussi les demandes de brevet DE19708130, US2005/193642, GB2130269, GB231347 et DE20102641 et es brevets américains US5154024 et US5918426, proposant différentes variantes de bordures de toitures.

Inconvénients de l'art antérieur

[0006] Avec les solutions de l'état de la technique, le réglage de la hauteur de basculement de l'élément de couverture en égout est fonction du degré d'inclinaison de la couverture, de la dimension des bois de couverture, de la pente et de l'épaisseur de l'élément de couverture, ce qui complique le travail des artisans couvreur qui réalisent une superposition de bois de couverture ou une pièce de bois taillée afin de relever l'éléments de couverture à l'égout.

Solution apportée par l'invention

[0007] La présente invention vise à remédier à ces inconvénients précités, en fournissant un élément de doublis apportant un gain de temps considérable en ce qui concerne sa pose, donc une économie importante de main-d'œuvre, tout en procurant une meilleure tenue de l'ouvrage dans le temps, cet élément de doublis étant adaptable à toutes pentes de toit et configurations d'entablements.

[0008] L'invention concerne une bande de doublis formé de deux pièces articulées par une charnière longitudinales se distinguant de l'état de la technique par le fait que la première lame présentant des repères répartis selon la direction perpendiculaire à ladite charnière. Ces repères d'axe ont pour fonction la répartition des bois de charpente.

[0009] Un repère est une désignation fonctionnelle bien comprise de l'homme de métier, désignant une « marque qui sert à retrouver un emplacement, une valeur avec précision ». [0010] A cet effet, l'invention a essentiellement pour objet une bande de doublis pour couverture de toit, caractérisé en ce qu'elle est constituée d'une première lame articulée par rapport à une charnière longitudinale avec une deuxième lame, ladite première lame présentant des repères répartis selon la direction perpendiculaire à ladite charnière.

[0011] Selon des variantes : lesdites lames sont constituées par des profilés ladite seconde lame présente un prolongement longitudinal s'étendant en avant de ladite charnière ledit prolongement longitudinal est incliné par rapport au plan de ladite lame ledit prolongement longitudinal présente une première bande longitudinale inclinée selon un premier angle par rapport au plan de ladite lame, et un prolongement périphérique incliné selon un second angle par rapport au plan de ladite lame ladite première lame est formée par deux parties encastrées longitudinalement l'une desdites parties présente un logement longitudinal pour recevoir ladite seconde partie, lesdites deux parties présentant des crantages longitudinaux pour le réglage de la hauteur de ladite lame.

[0012] L'invention concerne aussi un procédé de couverture de toiture caractérisé en ce que l'on fixe d'une part sur la face frontale des chevrons et d'autre part sur la surface supérieure des chevrons une bande de doublis pour couverture de toit, caractérisé en ce qu'elle est constituée d'une première lame articulée par rapport à une charnière longitudinale avec une deuxième lame, ladite première lame présentant des repères répartis selon la direction perpendiculaire à ladite charnière.

Description détaillée d'exemples non limitatifs de réalisation

[0013] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, concernant des exemples non limitatifs de réalisation illustrés par les dessins annexés où : • La figure 1 représente une vue schématique d'une partie de couverture de toiture avec une bande de doublis selon une première variante de l'invention • La figure 2 représente une vue en perspective d'une première variante de bande de doublis selon l'invention

• La figure 3 représente une vue en perspective d'une deuxième variante de bande de doublis selon l'invention

• La figure 4 représente une vue en coupe d'une troisième variante de bande de doublis selon l'invention

• La figure 5 représente une vue en coupe de la troisième variante de bande de doublis selon un premier mode de conditionnement

• La figure 6 représente une vue en perspective d'une troisième variante de bande de doublis selon un deuxième mode de conditionnement.

Contexte général

[0014] La présente invention concerne une bande de doublis (100) s'étendant longitudinalement, sous la première rangée de tuile ou d'ardoises (200). Elle présente une première lame (1) sensiblement verticale, fixée sur la tranche frontale des chevrons (6), et une deuxième lame (2) venant s'appuyer sur les chevrons, et optionnellement recouverte par un film d'étanchéité (300). Les deux lames (1, 2) sont avantageusement constitués par des profilés en matière plastique, et articulées par une charnière longitudinale (4).

[0015] La partie avant présente un épaulement (5) longitudinal sur lequel viennent s'appuyer les tuiles ou ardoises (200). La première lame (1) est dans ce cas prolongé par une première bande longitudinale (6) incurvée vers le haut par rapport au plan de la lame (2), puis une deuxième bande longitudinale (7) périphérique incurvée vers le bas.

[0016] Le bord de cette deuxième bande longitudinale (7) est placé au-dessus de la rive d'égout non représenté sur les figures.

[0017] Cette bande de doublis (100) assure forme un gabarit permettant le maintien et réglage de la hauteur de l'élément de couverture en égouts, l'alignement et la réparation des bois de charpente et assurant la reconduite des eaux d'infiltration à l'extérieur du bâti. [0018] La charnière (4) formant l'articulation flexible permettant l'inclinaison des deux lames (1, 2) pour s'adapter à toutes les pentes de couverture. La lame (1) présente des repères (8) répartis sur la hauteur de la lame (1) pour le réglage de la hauteur de basculement de l'élément de couverture en égout [0019] Les lames (1 et 2) intègrent aussi des repères d'axe (9) pour la répartition des bois de charpente.

[0020] Par ailleurs, la bande de doublis (100) assure la reconduite des eaux d'infiltration à l'extérieur du bâti.

[0021] Afin de faciliter la pose, des crantages longitudinaux (14), parallèles à la charnière longitudinale (8) forment des repères de hauteur.

[0022]

Première variante de réalisation

[0023] Selon cette première de réalisation, les deux lames (1, 2) sont réalisées par des profilés simples par exemple en matière plastique, avec des rainures (8) formant des repères pour le calage en hauteur par rapport au bord du chevron. La fixation sur les chevrons (6) est assurée par vissage ou cloutage.

Deuxième variante de réalisation

[0024] Selon cette deuxième de réalisation, la lame (1) est constituée de deux parties (10, 11) emboîtées longitudinalement. La première partie (10) présente une encoche longitudinale (12) présentant sur une des faces latérales des crantages (13) complémentaires des crantages (14) prévus sur la surface extérieure de la deuxième partie (11).

Troisième variante de réalisation

[0025] Selon cette troisième de réalisation, la charnière (4) est réalisée sous la forme d'une bande souple (20) assurant la liaison entre la lame (2) présentant une bande longitudinale (7) périphérique et la lame (1) portant les repères longitudinaux (8) espacés avec un pas de 5 centimètres.

[0026] La lame (2) présente optionnellement une pince (30) permettant de fixer un peigne pare-moineaux formé par un closoir en polypropylène présentant une lame pouvant être engagée sur les pinces (30), prolongée par des tiges s'étendant perpendiculairement pour former une sorte de peigne s'étendant perpendiculairement à la surface de la lame (2). [0027] Cette bande souple est constitué à titre d'exemple par une bande de PVC souple 80 Shore-A d'une épaisseur de 18 millimètres. [0028] Pour le conditionnement, la lame (2) peut être :

Rabattue contre la surface inférieure de la lame (1), comme représenté en figure 6 Ou étendue dans le prolongement de la lame (1) pour venir en appui contre le bord de la bande longitudinale (7) périphérique comme représenté en figure 7.