Selon la technique classique, un tambour ayant un fût d'une hauteur réduite, telle qu'une caisse claire de batterie, comprend des tirants reliant directement les deux cerclages l'un à l'autre ; un tambour ayant un fût de plus grande hauteur, telle qu'un tom ou une grosse caisse de batterie, comprend des ferrures d'ancrage pour les tirants, solidaires de sa paroi, et chaque cerclage comprend des trous aménagés de façon à venir en regard de ces ancrages ; chaque tirant est relié à une ferrure d'ancrage, pour sa liaison au fût, et au cerclage correspondant, au niveau du trou que comprend ce cerclage situé en regard de la ferrure. Les publications de demandes de brevet N° US 3,981 ,220 A, US 9,159,305 B1 , US 1 ,630,461 A, US 2014/069256 A1 ou JP S59 78396 A divulguent divers tambours selon la technique antérieure. En particulier, la publication de demande de brevet N° US 3,981 ,220 A décrit les caractéristiques mentionnées dans le préambule de la revendication 1 annexée.

Un soucis constant pour un batteur est d'obtenir un son aussi personnalisé que possible ; un autre soucis constant est d'obtenir, sur une même batterie, des sons aussi différenciés que possible.

Les caisses claires, toms ou grosses caisses des batteries existantes ne permettent pas de répondre à ces besoins, ou ne le permettent que dans une mesure réduite, par la multiplication des toms, ce qui est coûteux et pose des problèmes notables d'encombrement.

La présente invention a pour objectif de fournir un tambour en général, et en particulier une caisse claire, un tom ou une grosse caisse d'une batterie, répondant à ces besoins.

Le tambour concerné comprend, de manière connue en soi, les caractéristiques mentionnées dans le préambule de la revendication 1 annexée.. Selon l'invention,

- ladite première zone de prise d'appui des tirants est continue ou substantiellement continue sur l'ensemble de la circonférence du cerclage ;

- ladite au moins une deuxième zone de prise d'appui des tirants est continue sur l'ensemble de la longueur du rail ; et

- ladite première extrémité de prise est apte à venir en prise avec ladite première zone de prise en n'importe quel point de la circonférence du cerclage, ou substantiellement en n'importe quel point de la circonférence de ce cerclage, et ladite deuxième extrémité de prise est apte à venir en prise avec ladite deuxième zone de prise que forme le rail, en n'importe quel point de la circonférence de ce rail, ou substantiellement en n'importe quel point de la circonférence de ce rail.

L'invention consiste ainsi à prévoir cumulativement :

- au moins un rail fixé au fût, sur lequel les tirants de mise en tension d'au moins une peau sont aptes à prendre appui, de façon différenciée d'une peau à l'autre ;

- au moins un rail, des cerclages et des tirants permettant une venue des tirants en prise avec ce rail et ces cerclages en n'importe quel point de la circonférence de ce cerclage.

L'invention prend ainsi le contrepied de la technique classique impliquant un nombre déterminé de tirants sur le tambour et impliquant des positions déterminées de ces tirants sur la circonférence de ce tambour, donc l'obtention d'un son pas ou peu personnalisable. Avec le tambour selon la présente invention, le batteur peut choisir le nombre de tirants qu'il utilise pour la peau de frappe et le nombre de tirants qu'il utilise pour la peau de timbre, en différenciant s'il le souhaite ces nombres d'une peau à l'autre, et peut choisir le positionnement des tirants sur la circonférence du fût, en pouvant adopter s'il le souhaite des intervalles non réguliers entre ces tirants.

Grâce à ces dispositions combinées, l'utilisateur est à même d'obtenir des sons très différenciés d'une zone de la peau de frappe à une autre, et d'un tambour d'une batterie à un autre, et donc de personnaliser le son que peuvent produire ces tambours.

Les expressions "zone de prise d'appui" et "extrémité de prise" sont utilisées pour couvrir tous types de structures de liaison entre, d'une part, chaque cerclage et le rail, et, d'autre part, chaque tirant ; selon une forme de réalisation préférée, détaillée plus loin, les" zones de prise d'appui" sont des gorges et les "extrémités de prise" sont des crochets ; il serait cependant concevable de prévoir des coulisseaux engagés de façon coulissante sur un cerclage et un rail correspondant, reliés aux tirants par tous moyens de liaison connu ; en particulier, chaque coulisseau pourrait être percé d'un trou recevant au travers de lui une extrémité filetée correspondante d'un tirant, cette extrémité filetée recevant un écrou vissé sur elle et prenant appui sur le coulisseau.

Le tambour selon l'invention peut comprendre un rail unique, notamment positionné à mi-distance entre les deux extrémités axiales du fût, auquel cas ce rail forme, sur deux côtés axiaux opposés, deux zones de prise pour les tirants, l'une de ces zones de prise recevant les tirants de mise en tension de l'une des peaux et l'autre de ces zones de prise recevant les tirants de mise en tension de l'autre peau.

Ce tambour peut également comprendre deux rails dont un est dédié à la mise en tension de l'une des peaux et l'autre est dédié à la mise en tension de l'autre peau ; dans ce cas, chaque rail comprend une seule zone de prise.

Selon une forme de réalisation préférée de l'invention,

- ladite première zone de prise d'appui que forme chaque cerclage est constituée par une gorge formée dans ce cerclage, s'ouvrant sur le côté axial du cerclage destiné à être placé à l'opposé de l'autre cerclage ;

- chaque deuxième zone de prise d'appui que comprend chaque rail est constituée par une gorge formée dans ce rail, s'ouvrant sur le côté axial du rail destiné à se trouver à l'opposé d'une peau dont des tirants reçus dans cette gorge assurent la mise en tension ; et

- chaque première et deuxième extrémité de prise que présente chaque tirant est constituée par une partie en crochet apte à être engagée dans une gorge correspondante du cerclage et du rail respectivement.

La mise en œuvre de l'invention est ainsi simple, de même que la mise en place et le retrait des tirants.

L'invention sera bien comprise, et d'autres caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront, en référence au dessin schématique annexé, qui représente, à titre d'exemples non limitatifs, deux formes de réalisation possibles du tambour concerné.

La figure 1 est une vue de côté d'un tambour selon la première forme de réalisation, avec des coupes partielles sur les côté gauche et droit de cette figure, faites au niveau du diamètre du tambour, parallèlement au plan de la figure ; l'un des tirants de mise en tension d'une peau, que comprend ce tambour, représenté sur la gauche de la figure, est dans une position de démontage ;

la figure 1A est une vue à échelle très agrandie de la partie supérieure gauche du tambour 1 tel que montré sur la figure 1 ; et

la figure 2 est une vue d'un tambour selon la deuxième forme de réalisation, similaire à la figure 1 .

La figure 1 représente un tambour 1 en général, qui est en particulier un tom médium de batterie, comprenant un fût 2, une peau de frappe 3 sur un côté du fût 2, une peau de timbre 4 sur le côté opposé du fût, deux cerclages 5 dont un est relié à la périphérie d'une peau 3 et l'autre est relié à la périphérie de l'autre peau 4, et des tirants 6 permettant de tirer chaque cerclage 5 dans une direction opposée à l'extrémité correspondante du fût 2, afin d'exercer une tension sur la peau 3 ou 4.

Comme plus particulièrement visible sur la figure 1A, chaque peau 3 ou 4 est reliée par sa périphérie à un cerceau 7 engagé de façon coulissante sur le fût 2, et le cerclage 5 correspondant présente une ouverture périphérique 8 permettant son engagement sur ce cerceau 7. Le cerclage 5 appuie sur ce cerceau 7 pour réaliser la mise en tension de la peau 3 ou 4.

Le cerclage 5 comprend également une gorge 10 s'ouvrant sur son côté axial opposé à l'ouverture 8 et s'étendant sur l'ensemble de la circonférence du cerclage. Cette gorge 10 est destinée à recevoir des portions d'extrémité 1 1 en forme de crochet que comprennent les tirants 6.

Chaque tirant 6 comprend, dans l'exemple représenté, deux de ces portions 1 1 à ces deux extrémités, deux tiges filetées 12 de pas inversés dont une est solidaire de l'une des portions 1 1 et l'autre est solidaire de l'autre portion 1 1 , et un écrou 13 recevant ces deux tiges, vissées en lui ; la manœuvre de l'écrou 13 dans un sens ou dans l'autre permet de visser ou de dévisser les tiges 12 par rapport à lui, donc d'éloigner ou de rapprocher les portions 1 1 l'une de l'autre, et, de cette façon, d'augmenter ou de diminuer la tension exercée sur un cerclage 5.

Le fût 2 comprend un rail 15 fixé à l'extérieur de lui, sensiblement à mi-hauteur de sa hauteur, donc à mi-distance des cerclages 5. Ce rail 15 s'étend sur l'ensemble de la circonférence du fût 2 et forme, sur deux côtés axiaux opposés, deux gorges 16 qui sont continues sur l'ensemble de la longueur du rail 15. Ces gorges 16 ont une section sensiblement identique à celle de la gorge 10 et sont aptes à recevoir en elles les portions d'extrémité 1 1 des tirants 6.

Ainsi que cela se comprend en référence à la figure 1 , l'utilisateur peut choisir de mettre en place un nombre déterminé, qu'il choisit, de tirants 6 entre le cerclage 5 associé à la peau 3 et le rail 15, et un nombre déterminé, qu'il choisit également, de tirants 6 entre le cerclage 5 associé à la peau 4 et le rail 15, les deux nombres de tirants 6 pouvant être différent l'un de l'autre ; de plus l'utilisateur peut choisir, pour chaque série de tirants 6, les positions angulaires de ces tirants sur le fût 2, ces positions pouvant être différentes d'une série à l'autre et pouvant ne pas être régulièrement réparties sur la circonférence du fût.

Grâce à ces dispositions combinées, l'utilisateur est à même d'obtenir des sons très différenciés d'une zone de la peau de frappe à une autre, et d'un tambour d'une batterie à un autre, et donc de personnaliser le son que peuvent produire ces tambours.

La figure 2 montre un tom basse 1 de batterie, dont le fût 2 a une plus grande hauteur que le fût du tom médium montré sur la figure 1 ; dans ce cas, le fût 2 comprend deux rails 15a, 15b dont un est dédié à la mise en tension de la peau 3 et l'autre est dédié à la mise en tension de la peau 4 ; chaque rail 15a, 15b comprend une seule gorge 16 telle que précitée, s'ouvrant sur son côté axial opposé au cerclage 5 correspondant.

Comme cela apparaît de ce qui précède, l'invention fournit un tambour présentant des avantages déterminants, mentionnés plus haut, par rapport à un tambour selon la technique antérieure.

L'invention a été décrite en référence à des formes de réalisation décrites à titre d'exemple ; il va de soi qu'elle n'est pas limitée à ces formes de réalisation et que la définition de la protection résulte de la formulation des revendications annexées.