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Title:
DYED PARTICLES WITH A HIGH PIGMENT CONTENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/178365
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a particle containing at least 3 wt. % of pigment(s) in relation to the weight of said particle. The invention also relates to a series of particles, in which each particle contains at least 3 wt. % of pigment(s) in relation to the weight of said particle, to a method for producing said series of particles, and to the uses thereof in cosmetic compositions, particularly make-up.

Inventors:
GUYOT-FERREOL VÉRONIQUE (FR)
Application Number:
PCT/EP2018/058348
Publication Date:
October 04, 2018
Filing Date:
March 30, 2018
Export Citation:
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Assignee:
SENSIENT COSMETIC TECH (FR)
International Classes:
A61K8/55; A61K8/02; A61K8/04; A61K8/60; A61Q1/02; C09C1/00
Domestic Patent References:
WO2007027711A12007-03-08
WO2012120098A22012-09-13
WO2012120098A22012-09-13
WO2010063937A12010-06-10
WO2012089820A12012-07-05
Foreign References:
DE3903023A11990-08-09
DE4212119A11993-10-14
DE60014273T22005-10-06
EP1036555A12000-09-20
EP3025096A12016-06-01
FR3025103A12016-03-04
EP1579849A12005-09-28
EP1151742A22001-11-07
EP2353577A22011-08-10
FR1558849A1969-01-20
Attorney, Agent or Firm:
HOLTZ, Béatrice et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . - Procédé de préparation d'une particule colorée ou d'une série de particules colorées comprenant les étapes consistant à :

a) fournir au moins un pigment éventuellement prétraité par un additif améliorant la dispersibilité du pigment, puis

b) éventuellement broyer ledit au moins un pigment, ledit broyage ayant lieu lorsque le au moins un pigment n'est pas prétraité,

c) formuler le au moins un pigment obtenu à l'étape a) ou b) sous forme d'une particule comprenant un polysaccharide et au moins 3% en poids de pigment(s), ou d'une série de particules colorées dans laquelle chaque particule colorée comprend un polysaccharide et au moins 3% en poids de pigment(s).

2. - Procédé selon la revendication 1 , dans lequel le polysaccharide est choisi parmi un alginate, une géllane, une pectine, une cellulose, de la carboxyméthylcellulose, et de l'agar-agar

3. - Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le au moins un pigment est organique ou inorganique, le pigment inorganique étant de préférence choisi parmi le dioxyde de titane, le dioxyde de zinc, les oxydes de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de fer ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de chrome et le bleu ferrique, et leurs mélanges.

4. - Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel le au moins un pigment de l'étape a) est prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité.

5. - Procédé selon la revendication 4, dans lequel l'additif améliore la dispersibilité du pigment au sein d'une composition aqueuse et a la formule (I) suivante :

dans laquelle :

- n représente 1 ou 2,

- M représente H ou un cation, - m représente 1 lorsque M est H et m représente la valence du cation lorsque M est un cation,

R représente :

- un groupe G choisi parmi un saccharide ou un groupe ou -[CH2-CH(CH2OH)-0]q-R2 où :

- q représente un nombre entier de 1 à 1000,

- pour chaque unité CH2-CHRrO, Ri représente indépendamment H ou un méthyle,

- R2 représente H ou un alkyle comprenant de 1 à 3 atomes de carbone, et,

- une chaîne hydrocarbonée comprenant de 1 à 500 atomes de carbone substituée par un ou plusieurs groupes G, phosphate (de formule OP03(M)2/m) et/ou hydroxyle (OH).

6. Procédé selon la revendication 5, dans lequel l'additif a la formule (III) ou (V) suivantes :

O(M)

I 1/m

HO-CH-CH-CH-0- P=0

2 I 2 I

OH O(M)

1/m

dans lesquelles M et m sont tels que définis à la revendication 5.

7.- Procédé selon la revendication 4, dans lequel l'additif améliore la dispersibilité du pigment au sein d'une composition huileuse et est choisi parmi la lécithine hydrogénée, une silicone, une cire, un acide aminé ou un de ses sels et un ester d'acide aminé ou un de ses sels.

8.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, comprenant une étape b) de broyage du pigment prétraité.

9.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel le au moins un pigment de l'étape a) n'est pas prétraité, et le procédé comprend une étape b) de broyage du pigment.

10.- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le polysaccharide est un polyélectrolyte propre à gélifier, et l'étape c) comprend les sous- étapes suivantes :

C1 a) mélange du au moins un pigment obtenu à l'étape a) ou b), avec une solution liquide contenant le polysaccharide,

C1 b) introduire au goutte à goutte le mélange obtenu à l'étape C1 a) dans une solution contenant un réactif propre à réagir avec le polysaccharide pour le faire passer au moins partiellement d'un état liquide à un état gélifié;

C1 c) récupération des particules colorées formées,

ou bien l'étape c) comprend les sous-étapes suivantes :

C2a) mélange du au moins un pigment obtenu à l'étape a) ou b), avec une solution contenant un réactif propre à réagir avec le polysaccharide,

C2b) introduire au goutte à goutte le mélange obtenu à l'étape C2a) dans une solution liquide contenant le polysaccharide, ce par quoi le polysaccharide passe au moins partiellement d'un état liquide à un état gélifié;

C2c) récupération des particules colorées formées.

1 1 .- Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel le polysaccharide est un polyélectrolyte propre à gélifier, et l'étape c) comprend les sous- étapes suivantes :

C3a) convoyage séparé dans une double enveloppe d'une première solution liquide contenant le(s) pigment(s) obtenu(s) à l'étape a) ou b), et d'une deuxième solution liquide contenant le polysaccharide; où la viscosité t>i de la première solution liquide et la viscosité ½ de la deuxième solution liquide sont telles que υι χ 0,75 < υ2≤ υι χ 1 ,25, de préférence χ 0,9 < υ2χ 1 ,1 , les viscosités étant mesurées à 25°C à une vitesse de 10 tours par minutes ;

C3b) formation, à la sortie de la double enveloppe, d'une série de gouttes, chaque goutte comprenant un noyau central formé de première solution liquide, et une pellicule périphérique formée de deuxième solution et recouvrant totalement le noyau central, où la deuxième solution contient au moins un agent tensioactif avant son contact avec la première solution ; C3c) détachement de chaque corps liquide à l'écart de la double enveloppe et chute de chaque corps liquide dans un volume d'air ;

C3d) immersion de chaque goutte dans une solution contenant un réactif propre à réagir avec le polysaccharide de la pellicule pour le faire passer d'un état liquide à un état gélifié et former l'enveloppe gélifiée, le noyau central formant le cœur ; et

C3e) récupération des particules colorées formées.

12. - Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel le polysaccharide est un polyélectrolyte propre à gélifier, et l'étape c) comprend les sous- étapes suivantes :

C4a) convoyage séparé dans une triple enveloppe d'une phase interne destinée à former la/les goutte(s) interne du cœur, d'une phase intermédiaire destinée à former la goutte intermédiaire du cœur, et d'une première solution contenant le polysaccharide destiné à former l'enveloppe gélifiée, ladite première solution contenant de préférence un tensioactif, où la viscosité t>i de la phase interne, la viscosité υ2 de la phase intermédiaire et la viscosité υ3 de la première solution sont telles que ^ χ 0,75 < υ2 < ¾ι χ 1 ,25 et υ2 χ 0,75 < υ3 < υ2 χ 1 ,25, de préférence ^ χ 0,9 < υ2 < ^ χ 1 ,1 et υ2 χ 0,9 < υ3≤ υ2 χ 1 ,1 , les viscosités étant mesurées à 25°C à une vitesse de 10 tours par minutes ;

C4b) formation à la sortie de la triple enveloppe d'une série de corps liquides, chaque corps liquide comportant au moins une, de préférence une unique, goutte interne de phase interne disposée dans une goutte intermédiaire de phase intermédiaire, ladite goutte intermédiaire étant revêtue d'une pellicule périphérique formée de première solution ;

C4c) détachement de chaque corps liquide à l'écart de la triple enveloppe et chute de chaque corps liquide dans un volume d'air ;

C4d) immersion de chaque corps liquide dans une solution contenant un réactif propre à réagir avec le polysaccharide de la pellicule pour le faire passer d'un état liquide à un état gélifié et former l'enveloppe gélifiée ;

C4e) récupération des particules colorées formées, de préférence avec un rapport du volume du cœur au volume de l'enveloppe supérieur à 2, avantageusement inférieur à 50,

où la phase interne et/ou la phase intermédiaire contient le(s) pigment(s) obtenu(s) à l'étape a) ou b).

13. Procédé selon la revendication 12, dans lequel : la phase intermédiaire est aqueuse, a une densité daq et comprend au moins un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition aqueuse,

- la phase interne est huileuse, a une densité d0ii et comprend au moins un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition huileuse, où doii daq est compris de 0,8 à 1 ,2, de préférence de 0,9 à 1 ,1 .

14. - Particule colorée ou série de particules colorées susceptible d'être obtenue par le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, ladite particule colorée, ou chaque particule colorée de ladite série, comprenant un polysaccharide et au moins 3% en poids, généralement au moins 5% en poids, notamment au moins 10% en poids, typiquement au moins 13% en poids de pigment(s).

15. - Particule colorée ou série de particules colorées selon la revendication 14, dans laquelle le diamètre de la particule colorée ou le diamètre moyen de la série des particules colorées est compris de 0,1 mm à 10 mm.

16. - Particule colorée ou série de particules colorées selon la revendication 14 ou 15, dont le rapport de forme κί mesuré par une règle ou un pied à coulisse est de 1 ,0 à 1 ,3, typiquement de 1 ,0 à 1 ,1 , notamment de 1 ,0 à 1 ,03, de préférence de 1 ,0.

17. - Particule colorée ou série de particules colorées selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, comprenant un colorant et/ou une nacre.

18. - Particule colorée ou série de particules colorées selon l'une quelconque des revendications 14 à 17, comprenant un cœur et une enveloppe encapsulant totalement le cœur.

19. - Particule colorée ou série de particules colorées selon la revendication 18, dans laquelle le cœur comprend une ou plusieurs phases, le au moins un pigment étant dans la phase ou une des phases formant le cœur.

20. Composition cosmétique, notamment de maquillage, comprenant une particule colorée ou une série particules colorées selon l'une quelconque des revendications 14 à 19.

Description:
PARTICULES COLORÉES À TENEUR ÉLEVÉE EN PIGMENT

La présente invention concerne des particules colorées à teneur élevée en pigment, destinées à être incorporées dans des compositions cosmétiques, en particulier des compositions de maquillage et leur procédé de préparation.

Au sens de la présente demande, par « composition cosmétique », on entend toute formulation cosmétique destinée à être appliquée sur la peau, sur les cheveux et/ou les ongles.

L'un des principaux objectifs en cosmétique est d'améliorer l'apparence extérieure de la peau, en particulier le visage. Généralement, les fonds de teint sont utilisés pour améliorer les caractéristiques ou masquer les imperfections de la peau. Ces fonds de teint sont généralement disponibles sous forme de suspensions liquides, semi-liquides ou crèmes, d'émulsions, de gels, ainsi que de poudres pressées ou d'huiles anhydres et de compositions de cire.

Il existe un besoin de développer de nouvelles compositions cosmétiques qui offrent de nouvelles expériences sensorielles à l'utilisateur et/ou qui soient plus efficaces. Ces dernières années ont été développées des formulations sous forme de particules macroscopiques, notamment de type perles, creuses ou pleines, souples ou rigides. Ces particules macroscopiques confèrent un aspect visuel différenciant et très attractif, tout en protégeant les actifs encapsulés. Cela étant, les particules macroscopiques existantes ne sont généralement pas ou très peu colorées et sont utilisées en tant que produits de soin dont la coloration ou la capacité à colorer les matières kératiniques est/sont largement insuffisante(s).

Quelques particules macroscopiques colorées comprenant des colorants (substance chimique colorante soluble dans la particule colorée) ont été décrites. Cela étant, leurs teneurs en colorant sont très faibles. Peu de particules macroscopiques colorées comprenant un pigment (substance chimique colorante pulvérulente et insoluble) sont connues, et leurs teneurs en pigment sont extrêmement faibles, et ce qui les rend peu adaptées pour une utilisation comme composition de maquillage. En outre, ces teneurs faibles en pigments sont telles que les produits cosmétiques correspondants possèdent des propriétés en termes de couvrance non satisfaisantes.

Du fait de leur nature pulvérulente et insoluble, les pigments sont en effet difficiles à intégrer dans les particules macroscopiques. En effet, les procédés de préparation des particules macroscopiques mettent généralement en œuvre des solutions. Or, introduire des pigments dans ces solutions les rend généralement très visqueuses, et les procédés usuels de préparation sont alors très difficiles à mettre en œuvre. De plus, dans les rares cas où l'on arrive à formuler une particule macroscopique colorée comprenant un pigment, on peut observer un phénomène de sédimentation du pigment à l'intérieur de la particule macroscopique colorée. Or, des particules macroscopiques colorées dans lesquelles le pigment est réparti dans toute la particule macroscopique colorée (ou dans toute la phase qui les contient lorsque la particule macroscopique est multiphasique et que le pigment est dans une phase) sont recherchées.

Le développement de particules macroscopiques à teneurs élevées en pigment et ne présentant pas les inconvénients ci-dessus pour des applications cosmétiques, en particulier maquillage, demeure donc un objectif constant.

En particulier, la présente invention a pour but de fournir une composition cosmétique comprenant des particules macroscopiques et possédant des propriétés satisfaisantes en termes de couvrance.

A cet effet, l'invention concerne une particule, notamment macroscopique, comprenant au moins 3% en poids de pigment(s), généralement au moins 5% en poids de pigment(s), notamment au moins 10% en poids de pigment(s), typiquement au moins 13% en poids de pigment(s), par rapport au poids de ladite particule.

Les particules de l'invention peuvent comprendre jusqu'à 50% en poids de pigment(s). Lorsque plusieurs pigments sont présents, cette proportion massique est la proportion cumulée de pigments. Ces proportions sont exprimées par rapport au poids de particules. Les particules selon l'invention peuvent notamment être nommées « particules colorées » ou « particules macroscopiques colorées ».

Les particules sont généralement préparées à partir de composition(s) dont la teneur en pigment(s) est connue, ce qui permet de déterminer facilement leurs proportions en pigment. Si l'on souhaite les déterminer, les méthodes classiques sont applicables. Par exemple, si le pigment est inorganique, il est possible de déterminer le poids en extrait sec des particules, et de calciner les particules et de déterminer les poids après calcination, afin de déterminer le poids d'eau, de pigment et de polysaccharide, ce qui permet d'en déduire la proportion en pigment. Selon un autre exemple, si le pigment est organique, il est possible de dissoudre une masse connue de particules puis de doser le pigment organique dans la solution obtenue par HPLC afin d'en déduire la proportion en pigment dans les particules.

Les particules selon l'invention comprennent donc au moins un pigment mais sont différentes des pigments. En effet, elles comprennent, en plus des pigments, d'autres constituants, comme notamment expliqué plus loin. Selon l'invention, les pigments sont un des constituants des particules de l'invention mais ils ne sont pas les uniques constituants desdites particules. Les particules selon l'invention sont donc des éléments différents (ou distincts) de pigment(s) en tant que tel(s).

L'invention concerne également une série de particules telles que définies ci- dessus.

L'invention concerne également une composition comprenant au moins une particule telle que définie ci-dessus ou au moins une série de particules telles que définies ci-dessus.

Une composition selon l'invention et en particulier les particules selon l'invention, ne concernent pas, et sont donc différentes, des « two-way cakes » ou encore des compositions cosmétiques sous forme de poudres, comme décrites dans la demande EP 1 036 555.

Les particules colorées selon l'invention présentent une forme sensiblement sphérique. Par « sphérique », on entend une particule pour laquelle le rapport de forme κ (ratio de longueur / épaisseur, où longueur est le diamètre le plus élevé des particules et épaisseur est le diamètre le plus faible) (« aspect ratio » en anglais) est de 1 ,0 à 1 ,3, typiquement de 1 ,0 à 1 ,1 , notamment de 1 ,0 à 1 ,03, de préférence de 1 ,0. Le rapport de forme (et donc les longueurs et épaisseurs) des particules sphériques κ est mesuré par une règle ou un pied à coulisse, typiquement sur une moyenne représentative de 10 particules.

Les particules selon l'invention sont avantageusement macroscopiques, c'est-à-dire visibles à l'œil nu.

Leurs diamètres moyens D sont généralement compris de 0,1 mm à 10 mm, notamment de 0,1 à 7 mm, de préférence de 0,2 mm à 5 mm, typiquement de 0,3 mm à 3 mm, en particulier de 0,4 mm à 2,5 mm, par exemple de 0,5 mm à 2 mm. Ce diamètre est mesuré avantageusement sur N particules colorées à l'aide du logiciel de traitement d'image « Image J », sur la base d'un cliché des particules colorées pris en vue de dessus avec un appareil photo numérique. Typiquement, selon cette méthode, le diamètre est mesuré en pixel, puis rapporté en μηι, en fonction de la dimension du récipient contenant les particules colorées. De préférence, la valeur de N est choisie supérieure ou égale à 30, de sorte que cette analyse reflète de manière statistiquement significative la distribution de diamètres des particules colorées. On mesure le diamètre D i de chaque particule colorée, puis on obtient le diamètre moyen D en calculant la moyenne arithmétique de ces valeurs D i :

1 N

D = -∑D i

A partir de ces valeurs D i , on peut également obtenir l'écart-type σ des diamètres des particules colorées :

L'écart-type σ reflète la répartition des diamètres ; des particules colorées autour du diamètre moyen D .

On peut calculer le coefficient de variation C v :

Ce paramètre reflète la répartition des diamètres des particules colorées en fonction du diamètre moyen de celles-ci.

Selon un mode de réalisation, dans la série de particules selon l'invention, le coefficient de variation des diamètres des particules colorées est inférieur à 10%, de préférence inférieur à 5%.

Selon un mode de réalisation, dans la composition susmentionnée, le coefficient de variation des diamètres des particules colorées est inférieur à 10%, de préférence inférieur à 5%.

Les particules colorées peuvent être monophasiques ou multiphasiques. Par exemple, elles comprennent un cœur (qui comprend au moins une phase) et une enveloppe ou membrane (qui constitue une autre phase) encapsulant totalement le cœur. Le cœur est de préférence liquide à 25°C. Le cœur peut lui-même comprendre une ou plusieurs phases. Généralement, le au moins un pigment est dans la phase (une des phases) formant le cœur. L'enveloppe encapsulant totalement le cœur est typiquement à base d'un polyélectrolyte gélifié. Chaque phase des particules colorées peut être huileuse ou aqueuse.

Selon un mode de réalisation, une particule selon l'invention est une particule pleine (ou monophasique). Parmi ces particules, on peut notamment citer des particules telles que des billes d'agar. On peut également citer des particules formées d'une phase unique correspondant au polyélectrolyte gélifié susmentionné.

Selon un autre mode de réalisation, une particule selon l'invention est une particule de type cœur/écorce (ou core/shell), également désignée par le terme « capsule ».

Selon un mode de réalisation, une particule selon l'invention est une capsule qui comprend un cœur liquide ou au moins en partie gélifié ou au moins en partie thixotrope et une enveloppe gélifiée encapsulant totalement ledit cœur liquide, ledit cœur liquide étant monophasique, et en particulier à base d'une phase majoritairement aqueuse ou au contraire d'une phase majoritairement huileuse.

Un tel type de particule correspond alors à une capsule simple comprenant deux phases distinctes, une phase interne liquide ou au moins en partie gélifié ou au moins en partie thixotrope et une phase externe à l'état gélifié entourant la phase interne.

Selon un mode de réalisation particulier, une particule selon l'invention est une capsule qui comprend un cœur liquide ou au moins en partie gélifié ou au moins en partie thixotrope et une enveloppe gélifiée encapsulant totalement ledit cœur, ledit cœur comportant une goutte intermédiaire d'une phase intermédiaire, la phase intermédiaire étant placée au contact de l'enveloppe gélifiée, et au moins une, de préférence une unique, goutte interne d'une phase interne disposée dans la goutte intermédiaire. Avantageusement, le rapport du volume du cœur au volume de l'enveloppe gélifiée est supérieur à 2, avantageusement est inférieur à 50, et de préférence est compris entre 5 et 10. La phase intermédiaire est par exemple réalisée à base d'une solution aqueuse ou huileuse. Lorsque la phase intermédiaire est aqueuse, la phase interne est huileuse, et à l'inverse lorsque la phase intermédiaire est huileuse, la phase interne est aqueuse.

Un tel type de particule correspond alors à une capsule complexe signifiant que le cœur liquide, visqueux ou thixotrope, comporte une unique goutte intermédiaire d'une phase intermédiaire, la phase intermédiaire étant placée au contact de l'enveloppe gélifiée, et au moins une, de préférence une unique, goutte interne d'une phase interne disposée dans la goutte intermédiaire.

Selon une variante, le cœur comprend une phase intermédiaire continue au sein de laquelle se trouve une pluralité de gouttes de phase(s) interne(s).

Selon un mode de réalisation, une particule selon l'invention comprend un cœur liquide ou au moins en partie gélifié ou au moins en partie thixotrope et une enveloppe gélifiée encapsulant totalement ledit cœur, ledit cœur comportant une goutte intermédiaire d'une phase huileuse, la phase huileuse étant placée au contact de l'enveloppe gélifiée, et au moins une goutte interne d'une phase aqueuse disposée dans la goutte intermédiaire.

Selon un autre mode de réalisation, une particule selon l'invention comprend un cœur liquide ou au moins en partie gélifié ou au moins en partie thixotrope et une enveloppe gélifiée encapsulant totalement ledit cœur, ledit cœur comportant une goutte intermédiaire d'une phase aqueuse, la phase aqueuse étant placée au contact de l'enveloppe gélifiée, et au moins une, de préférence une unique, goutte interne d'une phase huileuse disposée dans la goutte intermédiaire.

Avantageusement, la phase intermédiaire comprend en outre au moins un agent gélifiant, notamment tel que défini ci-dessous. L'agent gélifiant contribue notamment à améliorer la suspension de la/les goutte(s) interne(s) disposée(s) dans la goutte intermédiaire des particules de l'invention selon ce mode de réalisation. En d'autres termes, l'agent gélifiant permet de prévenir/éviter les phénomènes de crémage ou de sédimentation de la/les goutte(s) interne(s) disposée(s) dans la goutte intermédiaire des particules de l'invention selon ce mode de réalisation.

Les particules colorées comprennent au moins un pigment, de préférence plusieurs pigments. L'utilisation de plusieurs pigments permet de nuancer la couleur des particules colorées obtenues comme désiré.

Par « pigment », on entend une substance chimique colorante insoluble dans la particule colorée (ou la phase de la particule colorée dans laquelle le pigment est présent). Par « insoluble », on entend que la solubilité à 20°C du pigment dans la particule colorée (ou la phase de la particule colorée dans laquelle le pigment est présent) est inférieure 1 g/L, notamment inférieur à 0,1 g/L, de préférence inférieure à 0,001 g/L.

Chaque pigment peut indépendamment être un pigment organique, inorganique ou de nature hybride organique-inorganique. Il s'agit typiquement de pigments inorganiques.

A titre de pigments, on peut notamment citer le dioxyde de titane, le dioxyde de zinc, les oxydes de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de fer ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de chrome et le bleu ferrique, et leurs mélanges. Les pigments minéraux préférés sont les oxydes de fer, notamment l'oxyde de fer rouge, l'oxyde de fer jaune, l'oxyde de fer brun, l'oxyde de fer noir, le dioxyde de titane et leurs mélanges.

Le pigment est de préférence un oxyde de fer, notamment l'oxyde de fer rouge, l'oxyde de fer jaune, l'oxyde de fer brun, l'oxyde de fer noir et leurs mélanges.

Chaque pigment des particules colorées peut être un pigment non traité ou un pigment traité. Au sens de la demande, par « pigment traité », on entend un pigment ayant été traité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition huileuse ou aqueuse, notamment un des additifs définis ci-dessous. Par « pigment non traité » ou « pigment pas traité », on entend un pigment n'ayant pas été traité par un tel additif.

Selon un mode de réalisation, la phase comprenant le(s) pigment(s) est une phase aqueuse.

Selon un mode de réalisation, la phase comprenant le(s) pigment(s) est une grasse ou huileuse.

De préférence, lorsque la phase comprenant des pigments est une phase grasse ou huileuse, ladite phase comprend en outre de l'acide hydrostéarique, de préférence en une teneur comprise entre 0,5% et 10%, en particulier entre 3% et 6%, en poids par rapport au poids total de la phase considérée. La présence de ce composé particulier est avantageuse en ce qu'il permet de diminuer la viscosité d'un broyât pigments/huile (60:40), a fortiori d'une phase hautement chargée en pigments, et donc le rendre fluide et plus facilement processable, notamment au niveau de dispositifs fluidiques tels que décrits ci-après.

Les particules colorées sont généralement formées en tout ou partie à partir d'au moins un polysaccharide tel qu'un alginate, une géllane, une pectine, une cellulose ou un dérivé de cellulose, comme la carboxyméthylcellulose, de l'agar-agar. Selon un mode de réalisation particulier, le polysaccharide est un polyélectrolyte.

Les particules colorées peuvent en outre comprendre au moins un agent gélifiant, notamment thermosensible. Cet agent gélifiant permet notamment d'adapter la viscosité et/ou de diminuer, voire de prévenir, la sédimentation du/des pigment(s), notamment lorsque présent(s) dans une phase liquide à température ambiante et pression atmosphérique.

Dans le cadre de l'invention, on entend par « agent gélifiant », un agent permettant, à température ambiante à pression atmosphérique, d'augmenter la viscosité de la/les phases qui le contient(nnent) par rapport à la(aux) même(s) phase(s) dépourvu(es) dudit agent gélifiant, et en particulier d'atteindre une viscosité finale de la(des) phase(s) supérieure à 20 000 mPa.s, de préférence supérieure à 50 000 mPa.s, mieux supérieure à 100 000 mPa.s, et tout particulièrement supérieure à 200 000 mPa.s.

De préférence, la viscosité de la/des phases formant les particules colorées en présence dudit agent gélifiant est comprise entre 20 000 et 100 000 000 mPa.s, de préférence entre 50 000 et 1 000 000 mPa.s, et mieux entre 100 000 à 500 000 mPa.s, à 25°C. Le choix en agent(s) gélifiant(s) s'effectue notamment au regard de la nature de la phase considérée et est différent du polysaccharide formant en tout ou partie les particules colorées selon l'invention. Ainsi, pour des raisons de compatibilités :

- l'agent gélifiant est hydrophile lorsque présent dans une phase aqueuse, et

- l'agent gélifiant est lipophile lorsque présent dans une phase huileuse.

On entend par « agent gélifiant hydrophile » au sens de la présente invention, un composé apte à gélifier la phase aqueuse des particules colorées. Le gélifiant peut être hydrosoluble ou hydrodispersible. L'agent gélifiant hydrophile peut être choisi parmi les gélifiants polymériques semi-synthétiques, les gélifiants polymériques synthétiques, les gélifiants polymériques naturels ou d'origine naturelle, les silicates mixtes et les silices pyrogénées, et leurs mélanges. Ces agents gélifiants hydrophiles peuvent être cationiques, anioniques, amphotères ou non-ioniques.

On entend par « agent gélifiant lipophile », un composé apte à gélifier la phase huileuse des particules colorées. Le gélifiant est liposoluble ou lipodispersible. L'agent gélifiant lipophile est avantageusement choisi parmi les gélifiants particulaires ; les élastomères d'organopolysiloxane ; les polymères semi-cristallins ; les polyacrylates ; les esters de sucre/polysaccharide, en particulier les esters de dextrine, les esters d'inuline, les esters de glycérol, en particulier les esters de dextrine ; les polymères à liaison hydrogène ; les copolymères séquencés hydrocarbonés et leurs mélanges.

Les agents gélifiants hydrophiles ou lipophiles peuvent être choisis parmi ceux décrits dans FR 3 025 096 ou FR 3 025 103.

Les particules colorées peuvent en outre comprendre une charge à effet flouteur.

Une charge à effet flouteur est susceptible de modifier et/ou de masquer les rides par ses propriétés physiques intrinsèques. Ces charges peuvent notamment modifier les rides par un effet tenseur, un effet de camouflage, ou un effet de floutage.

En tant que charge à effet flouteur, on peut donner à titre d'exemples les composés suivants :

- les microparticules poreuses de silice comme par exemple les Silica Beads® SB 150 et SB 700 de Myochi de taille moyenne de 5 μηι et les SUNSPHERES® série H d'Asahi Glass comme les H33, H51 de taille respectivement de 3,5 et 5 μηι et les Sensibead Si 175 et Sensibead Si 320 de Sensient Cosmetic Technologies respectivement de tailles 7 μηι et 5 μηι ;

- les particules hémisphériques creuses de résines de silicones comme les NLK 500®, NLK 506® et NLK 510® de Takemoto Oil and Fat, notamment décrites dans EP 1 579 849 ; - les poudres de résine de silicone comme par exemple les SILICON Resin Tospearl® 145 A DE GE silicone de taille moyenne de 4,5 μηι ;

- les poudres de copolymères acryliques, notamment de poly(meth)acrylate de méthyle comme par exemple les particules PMMA Jurimer MBI® de Nihon Junyoki de taille moyenne de 8 μηι, les sphères creuses de PMMA vendues sous la dénomination COVABEAD® LH 85 par la société Sensient Cosmetic Technologies et les microsphères de vinylidène/acrylonitrile/méthacrylates de méthylène expansées vendues sous la dénomination Expancel® ;

- les poudres de cires comme les particules Paraffin wax microloase® 1 14S de Micropowders de taille moyenne de 7 μηι ;

- les poudres de polyéthylènes notamment comprenant au moins un copolymère éthylène/acide acrylique comme par exemple les FLOBEADS® EA 209 E de Sumimoto de taille moyenne de 10 μηι ;

- les poudres d'organopolysiloxanes élastomériques réticulées enrobées de résine de silicone notamment de silsesquioxane sous la dénomination KSP 100®, KSP 101®, KSP 102®, KSP 103®, KSP 104® et KSP 105® par la société Shin Etsu. - les poudres composites de talc/dioxyde ou de titane/alumine/silice comme par exemple les Coverleaf AR 80® de la société Catalyst & Chemical ;

- le talc, le mica, le kaolin, la lauryl glycine, les poudres d'amidon réticulé par l'anhydride octéanyl succinate, le nitrure de bore, les poudres de polytétrafluoroéthylène, le carbonate de calcium précipité, le carbonate de l'hydrocarbonate de magnésium, le sulfate de baryum, l'hydroxyapatite, le silicate de calcium, le dioxyde de cérium et les microcapsules de verre ou de céramiques ;

- les fibres hydrophiles ou hydrophobes synthétiques ou naturelles, minérales ou organiques telles que des fibres de soie, de coton, de laine, de lin, de cellulose extraites notamment du bois, des légumes ou des algues, de polyamide (Nylon®), de cellulose modifiée, de poly-p-phénylène téréphtamide, en acrylique, de polyoléfine, de verre, de silice, d'aramide, de carbone, de polytétrafluoroéthylène (Téflon®), de collagène insoluble, de polyesters, de polychlorure de vinyle ou de vinylidène, d'alcool polyvinylique, de polyacrylonitrile, de chitosane, de polyuréthane, de polyéthylène phtalate, des fibres formées d'un mélange de polymères, les fibres synthétiques résorbables, et leurs mélanges décrites dans la demande de brevet EP 1 151 742 ;

- les silicones réticulés élastomères sphériques comme comme les Trefil E-505C® ou E-506 C® de chez Dow Corning ; - les charges abrasives qui par effet mécanique apportent un lissage du microrelief cutané, telles que la silice abrasive comme par exemple Abrasif SP® de Semanez ou des poudres de noix ou de coques (abricot, noix par exemple de Cosmétochem).

Les charges ayant un effet sur les signes du vieillissement sont notamment choisies parmi des microparticules poreuse de silice, des particules hémisphériques creuses de silicones, des poudres de résine de silicone, des poudres de copolymères acryliques, des poudres de polyéthylènes, des poudres d'organopolysiloxanes élastomériques réticulées enrobées de résine de silicone, des poudres composites de talc/dioxyde de titane/alumine/silice, le carbonate de calcium précipité, le carbonate de l'hydrocarbonate de magnésium, le sulfate de baryum, l'hydroxyapatite, le silicate de calcium, le dioxyde de cérium et les microcapsules de verre ou de céramiques, les fibres de soie, de coton, et leurs mélanges.

Les particules colorées peuvent en outre comprendre une charge « soft focus ». Par charge « soft-focus », on entend une charge qui en plus donne de la transparence au teint et un effet flou.

De préférence, les charges « soft-focus » ont une taille moyenne des particules inférieure ou égale à 15 microns. Ces particules peuvent être de toutes formes et en particulier être sphériques ou non sphériques. De préférence encore, ces charges sont non sphériques.

Les charges « soft-focus » peuvent être choisies parmi les poudres de silice et silicates, notamment d'alumine, les poudres de type polyméthyl méthacrylate (PMMA), le talc, les composites silice/Ti0 2 ou silice/oxyde de zinc, les poudres de polyéthylène, les poudres d'amidon, les poudres de polyamides, les poudres de copolymères styrène/acrylique, les élastomères de silicone, et leurs mélanges.

En particulier, on peut citer le talc de taille moyenne en nombre inférieure ou égale à 3 microns, par exemple du talc de taille moyenne en nombre de 1 ,8 micron et notamment celui vendu sous la dénomination commerciale Talc P3® par la société Nippon Talc, la poudre de Nylon® 12, notamment celle vendue sous le dénomination Orgasol 2002 Extra D Nat Cos® par la société Atochem, les particules de silice traitées en surface par une cire minérale 1 à 2 % (nom INCI : hydrated silica (and) paraffin) telles que celles commercialisées par la société Degussa, les microsphères de silice amorphe, telles que celles vendues sous la dénomination Sunsphère par exemple de référence H-53® par la société Asahi Glass, les micro-billes de silice telles que celles vendues sous la dénomination SB-700® ou SB-150® par la société Miyoshi, les billes de silice Sensibead Si 175 et Sensibead Si 320 de Sensient Cosmetic Technologies, et les billes de PMMA Covabead Velvet 10 et Covabead Velvet 20 de Sensient, cette liste n'étant pas limitative. La concentration de ces charges ayant un effet sur les signes du vieillissement dans les particules colorées peut être comprise entre 0, 1 % et 60%, voire entre 0,5% et 40%, en particulier entre 1 % et 20%, en poids par rapport au poids total des particules colorées.

Selon un mode de réalisation, une particule colorée selon l'invention comprend en outre au moins un agent colorant différent du ou des pigment(s) susmentionné(s).

Les particules colorées peuvent donc également comprendre un colorant et/ou une nacre, par exemple une nacre Covapearl Star doré 2375 de Sensient Cosmetic Technologies ou Covapearl antique Silver 239 de Sensient Cosmetic Technologies. On choisira de préférence un colorant ou une nacre de couleur différente de celle du pigment utilisé. Par « colorant », on entend une substance chimique colorante soluble dans la particule colorée (ou la phase de la particule colorée dans laquelle le colorant est présent). Par « soluble », on entend que la solubilité à 20°C du colorant dans la particule colorée est supérieure à 2 g/L, notamment supérieure à 5 g/L, de préférence supérieure à 10 g/L.

De préférence, lorsque les particules colorées sont multiphasiques, la phase comprenant le(s) pigment(s) est différente de celle comprenant la(es) nacre(s) ou les(s) colorant(s). En découle un effet visuel exacerbé, voire inattendu, pour le consommateur qui, selon un mode de réalisation particulier, voit sortir du récipient une composition cosmétique d'une couleur (celle de(s) nacre(s) et/ou colorant(s)) totalement différente de celle attendue (celle du pigment des particules colorées).

Selon un mode de réalisation, lorsque la particule selon l'invention est une capsule simple telle que définie ci-dessus, le cœur comprend au moins 3%, en particulier au moins 5% en poids de pigments, et la membrane comprend au moins un agent colorant, en particulier des nacres, d'une couleur différente des pigments encapsulés (et donc du cœur) de préférence dans une teneur telle que la membrane (ou enveloppe) empêche de voir le contenu de la capsule. En découle un effet inattendu pour le consommateur qui voit sortir du pack une composition d'une couleur totalement différente de la couleur des capsules.

Selon un mode de réalisation, lorsque la particule selon l'invention est une capsule complexe telle que définie ci-dessus, le cœur comprend au moins 3%, en particulier au moins 5% en poids de pigments, et, selon une première variante, les pigments sont présents dans la phase interne (IF), la phase intermédiaire (MF), ou les deux, et selon une deuxième variante, la membrane comprend au moins un agent colorant, en particulier des nacres, de préférence d'une couleur différente des pigments encapsulés (et donc du cœur), de préférence dans une teneur telle que la membrane (ou enveloppe) empêche de voir le contenu de la capsule. En découle des effets visuels inattendus pour le consommateur qui voit sortir du pack une composition d'une couleur totalement différente de la couleur des capsules.

Les particules selon l'invention peuvent comprendre en outre au moins un composé additionnel différent des composés susmentionnés.

Une particule selon l'invention, en particulier le cœur et/ou l'enveloppe d'une capsule selon l'invention, peut ainsi en outre comprendre à titre de composé additionnel des poudres, des paillettes, des agents particulaires insolubles dans la phase grasse, des élastomères de silicone émulsionnants et/ou non émulsionnants, notamment tels que décrits dans la demande EP 2 353 577, des conservateurs, des humectants, des stabilisateurs, des chélateurs, des émollients, des agents modificateurs choisis parmi les agents de pH, de force osmotique et/ou des modificateurs d'indice de réfraction etc .. ou tout additif cosmétique usuel, et leurs mélanges.

Une particule selon l'invention, en particulier le cœur et/ou l'enveloppe d'une capsule selon l'invention, peut encore en outre comprendre au moins un actif, notamment biologique ou cosmétique, de préférence choisi parmi les agents hydratants, les agents cicatrisants, les agents dépigmentants, les filtres UV, les agents desquamants, les agents antioxydants, les actifs stimulant la synthèse des macromoléculaires dermiques et/ou épidermiques, les agents dermodécontractants, les agents anti-transpirants, les agents apaisants, les agents anti-âge, les agents parfumants et leurs mélanges. De tels actifs sont notamment décrits dans la demande FR 1 558 849.

Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir les éventuels composé(s) additionnel(s) et/ou actif(s) susmentionnés et/ou leurs quantités respectives de telle manière que les propriétés avantageuses des particules selon l'invention ne soient pas ou substantiellement pas altérées par l'adjonction envisagée. Ces ajustements relèvent des compétences de l'homme du métier.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'une série de particules colorées comprenant une étape c) de formulation d'au moins un pigment sous forme d'une série de particules colorées comprenant au moins 3% en poids de pigment.

Selon une première alternative du procédé, le pigment mis en œuvre dans l'étape c) est un pigment non traité et non broyé (pigment utilisé « tel quel »). Selon une seconde alternative du procédé, le pigment mis en œuvre dans l'étape c) a subi un traitement préalable afin de le rendre plus facilement dispersible lors de la formulation du pigment. Ce traitement préalable consiste à broyer le pigment et/ou à le prétraiter par un additif améliorant sa dispersibilité avant de le formuler sous forme d'une série de particules colorées.

Le procédé de préparation comprend alors les étapes consistant à :

a) fournir au moins un pigment éventuellement prétraité par un additif améliorant la dispersibilité du pigment, puis

b) éventuellement broyer ledit au moins un pigment, ledit broyage ayant de préférence lieu lorsque le au moins un pigment n'est pas prétraité,

c) formuler le au moins un pigment obtenu à l'étape a) ou b) sous forme d'une série de particules colorées comprenant au moins 3% en poids de pigment.

L'invention repose notamment sur la découverte que l'utilisation d'un pigment broyé et/ou un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité :

contribue à ce qu'un liquide qui contient le pigment broyé et/ou prétraité ait une viscosité faible,

contribue à la préparation de particules colorées ayant une teneur en pigment très élevées, comprenant plus de 3% en poids de pigment, généralement plus de 5% en poids de pigment, voire plus de 7,5% en poids de pigment,

contribue à la diminution, voire évite, la sédimentation du(es) pigment(s) dans la(es) phase(s) des particules colorées qui le(s) contient(nent), et/ou

contribue à la diminution, voir évite, l'agrégation des pigments dans la(es) phase(s) des particules colorées qui le(s) contient(nent).

En particulier, lorsque les particules colorées sont multiphasiques (notamment pour les modes de réalisation « capsule simple » et « capsule complexe »), la qualité de la dispersion de la phase comprenant le pigment permet avantageusement de préparer des particules sphériques.

Généralement, lorsque plusieurs pigments sont utilisés, ils subissent tous le même traitement, c'est-à-dire qu'ils sont tous broyés et/ou qu'ils sont tous prétraités. Il est toutefois possible que certains soient broyés et non traités, et d'autres traités et broyés ou non broyés.

Selon un premier mode de réalisation du procédé selon la seconde alternative, le au moins un pigment de l'étape a) est prétraité par un additif améliorant la dispersibilité du pigment. La nature de l'additif améliorant la dispersibilité du pigment dépend du caractère hydrophile ou lipophile de la(des) phase(s) de la particule colorée qui comprendra(ont) ce pigment traité.

Lorsque le procédé met en œuvre plusieurs pigments prétraités, ceux-ci peuvent être prétraités avec des additifs identiques ou différents les uns des autres.

Un additif améliorant la dispersibilité du pigment au sein d'une composition huileuse est choisi afin de préparer des particules colorées dont la(es) phase(s) qui comprendra(ont) le pigment est huileuse. L'additif est par exemple choisi parmi la lécithine hydrogénée, une silicone, une cire, un acide aminé ou un de ses sels et un ester d'acide aminé ou un de ses sels. La lécithine hydrogénée comporte des mono- et di-ester de phosphate comportant des chaînes grasses qui favorisent la dispersibilité en phase huileuse. L'additif silicone peut être soit obtenu à partir d'un précurseur de silicone, tel qu'un aikoxyalkylsilane comme le triéthoxycaprylsilane, ou tel qu'un trialkylsiloxysilicate comme le triméthylsiloxysilicate, ou soit être une silicone, comme la diméthicone ou un de ses dérivés, par exemple la bis-hydroxyéthoxypropyl dimethicone, soit être obtenu à partir d'un mélange de silicone et d'un de ses précurseurs, par exemple un mélange diméthicone et triméthylsiloxysilicate. L'additif silicone peut être un traitement hybride, en particulier un mélange de isopropyl titanium triisostéarate, de bis-hydroxyéthoxypropyl diméthicone, de PEG-2 soyamine et de diisocyanate d'isophorone (IPDI). La cire peut par exemple être de la cire florale de rose. L'acide aminé préféré est la cystine, et les esters d'acides aminés préférés sont le sodium cocoyl glutamate, le layroyl arginine ou la lauroyl lysine.

Un additif améliorant la dispersibilité du pigment au sein d'une composition aqueuse est choisi afin de préparer des particules colorées dont la(es) phase(s) qui comprendra(ont) le pigment est aqueuse. Cet additif est notamment de formule (I) suivante :

dans laquelle :

n représente 1 ou 2,

M représente H ou un cation,

m représente 1 lorsque M est H et m représente la valence du cation lorsque M est un cation,

R représente : un groupe G choisi parmi un saccharide ou un groupe ou -[CH 2 -CH(CH 2 OH)-0] q -R 2 où :

q représente un nombre entier de 1 à 1000,

pour chaque unité CH 2 -CHRrO, Ri représente indépendamment H ou un méthyle,

R 2 représente H ou un alkyle comprenant de 1 à 3 atomes de carbone, et, une chaîne hydrocarbonée comprenant de 1 à 500 atomes de carbone substituée par un ou plusieurs groupes G, phosphate (de formule OP0 3 (M) 2/m ) et/ou hydroxyle (OH).

Le groupe -[CH 2 -CHR O] q -R 2 avec Ri représente H correspond à un polyéthylène glycol (PEG). Le groupe -[CH 2 -CHR O] q -R 2 avec Ri représente un méthyle correspond à un polypropylène glycol (PPG). Le groupe-[CH 2 -CH(CH 2 OH)-0] q -R' correspond à un polyglycérol.

Typiquement, q est un nombre entier de 1 à 500, notamment de 1 à 100, de préférence de 1 à 60.

De préférence, n représente 2 et l'additif a la formule (Γ) suivante :

O I I

(M) O— P-OR

1/m |

O(M)

1/m ( r) >

dans laquelle M, m et R sont tels que définis ci-dessus.

Au sens de la présente demande, une chaîne hydrocarbonée comprend de 1 à 500 atomes de carbone, notamment de 1 à 50, typiquement de 1 à 10 atomes de carbone, de préférence de 1 à 5 atomes de carbone. Les chaînes hydrocarbonées peuvent être linéaires, ramifiées ou cycliques. Les chaînes hydrocarbonées préférées sont les groupes alkyle (ayant de préférence de 1 à 10 atomes de carbone, notamment de 1 à 5 atomes de carbone, de préférence de 1 à 3, tels que les groupes méthyle, éthyle, n-propyle et isopropyle), alcényle (ayant de préférence de 2 à 10 atomes de carbone, en particulier de 2 à 6), aryle (ayant de préférence de 6 à 10 atomes de carbone), arylalkyle (ayant de préférence de 7 à 10 atomes de carbone) ou alkylaryle (ayant de préférence de 7 à 10 atomes de carbone). Le groupe vinylique est le groupe alcényle préféré. Le groupe phényle est l'aryle préféré.

Un saccharide peut être un mono- ou polysaccharide. Les saccharides préférés sont les mono- ou disaccharide, en particulier les monosaccharides tel que le glucose, le galactose ou le fructose. M peut notamment être un cation inorganique, tel que Ag 3+ , Al 3+ , Fe 3+ , Fe 2+ , Ag 2+ , Zn 2+ , Sn 2+ , Ca 2+ , Ba 2+ , Ag + , Na + ou un cation organique, tel que un diéthanolammonium (DEA) (H 3 N + -(CH 2 ) 2 -OI-l) ou un ammonium quaternaire.

Les additifs suivants de formule (II), (III) ou (IV) suivantes sont particulièrement adaptés à la mise en œuvre de l'invention :

HO-(CH 2 CH 2 -0)— ChL O(M)

2 2 7 q | 2 | 1/m

HO-(CH 2 CH 2 -0)— C-0-P=0

2 2 q I |

HO-(CH 2 CH 2 -0)— CH 2 O(M)

q m (ll),

dans laquelle M, m et q sont tels que définis ci-dessus,

(qui correspond à un additif de formule (I) dans laquelle n représente 2 et R représente une chaîne hydrocarbonée isopropyle dont chacun des atomes de carbone est substituée par un groupe G qui représente -[Ch CHR OJ q -Rg où Ri et R 2 représentent H),

O(M)

I 1/m

HO-CH CH-CH-0-P=0

2 I 2 I

OH C(M)

1/m (III),

dans laquelle M et m sont tels que définis ci-dessus,

(qui correspond à un additif de formule (I) dans laquelle n représente 2, R représente un groupe G de formule -[CH 2 -CH(CH 2 OH)-0] q -R 2 où q représente 1 et R 2 représente H),

dans laquelle M et m sont tels que définis ci-dessus et q' et q" représentent indépendamment un nombre entier de 0 à 1000, généralement de 0 à 500, notamment de 0 à 100, de préférence de 0 à 60, tel que la somme de q' et q" représentent indépendamment un nombre entier de 1 à 1000,

(qui correspond à un additif de formule (I) dans laquelle n représente 2, R représente un groupe G de formule -[Ch CHR OJ q -Rg où q représente la somme de q' et q" et, pour les q" premières unités, Ri représente un méthyle et pour les q' dernières unités, Ri représente H, et R 2 représente H).

Les additifs suivants de formule (V) et (VI) sont également adaptés :

(qui correspond à un additif de formule (I) dans laquelle n représente 2, R représente une chaîne hydrocarbonée cyclohexyle substituée en positions 2, 3, 4, 5 et 6 par un groupe phosphate de formule OP0 3 H 2 ),

(qui correspond à un additif de formule (I) dans laquelle n représente 2, R représente une chaîne hydrocarbonée méthyle liée à un groupe G glucose),

dans lesquelles M et m sont tels que définis ci-dessus.

Les additifs suivants sont particulièrement préférés :

- le glycereth-26 phosphate, de formule (ΙΓ) suivante :

HO-(CH 2 CH 2 -O)— ChL OH

^ ^ y 26 | 2 |

HO-(CH 2 CH 2 -O) -Ç-O-P=O

HO-(CH 2 CH 2 -O) 2-6 CH 2 9 OH ( | | , ) ;

(qui correspond à un additif de formule (II) dans laquelle M représente H et m représente 1 ), cet additif étant avantageusement disponible dans le commerce, par exemple chez Croda ® ,

- le glycérophosphate, de formule (ΙΙΓ) suivante :

ONa

I

ΗΟ-ΟΗ ΟΗ-ΟΗ Ο- Ρ=Ο

OH ONa

(qui correspond à un additif de formule (III) dans laquelle M représente Na et m représente 1 ), cet additif étant avantageusement disponible dans le commerce, par exemple chez Dr Paul Lohman ® , le phosphate PEG-26 PPG-30 de diéthanolammonium de formule (IV) suivante :

(qui correspond à un additif de formule (IV) dans laquelle M représente un cation diéthanolammonium et m représente 1 ), cet additif étant avantageusement disponible dans le commerce, par exemple chez Innospec ® ,

- l'acide phytique de formule (V) suivante :

(qui correspond à un additif de formule (V) dans laquelle M représente H et m représente

1 ), cet additif étant avantageusement disponible dans le commerce, par exemple chez

Nutriscience ® ,

- du phosphate de glucose, de formule (VI') suivante :

(qui correspond à un additif de formule (VI) dans laquelle M représente H et m représente 1 ), cet additif étant avantageusement disponible dans le commerce.

L'acide phytique est l'additif améliorant la dispersibilité du pigment au sein d'une composition aqueuse préférée.

Le procédé peut comprendre, avant l'étape a), une étape aO) de mélange d'un pigment avec un additif tel que défini ci-dessus pour obtenir un pigment prétraité. Par exemple, le procédé de préparation décrit dans la demande WO 201 2/120098 peut être utilisé.

Dans ce premier mode de réalisation du procédé selon la seconde alternative mettant en œuvre un pigment prétraité, le procédé peut comprendre une étape b) de broyage du pigment prétraité ou en être exempt. Ce broyage permet de limiter, voire d'éliminer, les agrégats de pigments prétraités, ce qui facilite leur incorporation ultérieure dans la(es) phase(s) des particules colorées et/ou contribue à diminuer la sédimentation du pigment dans la(es) phase(s) des particules colorées qui le contient(nent).

Cette étape de broyage peut être mise en œuvre en présence d'un liant, ou en l'absence de liant (broyage à sec).

Le liant est par exemple la glycérine, le propanediol, un hydrolysat d'amidon hydrogéné, l'octyldodécanol, l'huile de ricin, une huile minérale, l'isononyl isononanoate, la diméthicone et la cyclométhicone, l'isododecane. De préférence, lorsque le pigment n'est pas prétraité ou lorsqu'il est traité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition aqueuse, le liant est choisi parmi le propanediol, la glycérine et un hydrolysat d'amidon hydrogéné. De préférence, lorsque le pigment est traité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition huileuse, le liant est choisi parmi la glycérine, l'octyldodécanol, l'huile de ricin, une huile minérale, l'isononyl isononanoate, la diméthicone et la cyclométhicone, l'isododecane.

Le broyeur est alors typiquement choisi parmi les broyeurs tricylindres, les broyeurs à billes et les broyeurs à plateaux.

Lorsque l'étape de broyage est mise en œuvre en l'absence de liant, le broyeur peut être un broyeur à broches, un microniseur à jet, un broyeur à impacts, un broyeur à marteaux, un broyeur à couteaux, un broyeur à boulets, un broyeur vibrant ou un broyeur cryogénique.

Selon un deuxième mode de réalisation du procédé selon la seconde alternative, le au moins un pigment de l'étape a) n'est pas prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité, et le procédé comprend alors une étape b) de broyage du pigment. Ce broyage permet de limiter, voire d'éliminer, les agrégats de pigments prétraités, ce qui facilite leur incorporation ultérieure dans la(es) phase(s) des particules colorées et/ou contribue à diminuer la sédimentation du pigment dans la(es) phase(s) des particules colorées qui le contient(nent).

Les modes des réalisations décrits ci-dessus pour le broyage sont bien sûr applicables (type de broyeur, absence ou présence de liant).

Quelle que soit l'alternative et le mode de réalisation du procédé considéré, celui-ci comprend une étape c) consistant à formuler au moins un pigment, sous forme d'une série de particules colorées comprenant au moins 3% en poids de pigment(s).

Avantageusement, quel que soit le mode de réalisation ou l'alternative du procédé, le procédé est exempt d'étape de séchage des particules après l'étape c), voire plus généralement exempte d'étape de séchage. De préférence, le pigment est celui obtenu à l'étape a) ou b). Un liquide comprenant un pigment broyé et/ou prétraité comme défini ci-dessus présente en effet une viscosité plus faible qu'un liquide comprenant un pigment non broyé et non prétraité. Un liquide comprenant un pigment broyé et/ou prétraité peut donc être formulé bien plus facilement sous forme d'une série de particules colorées. De plus, la phase qui contiendra le pigment sera moins sujette à la sédimentation du pigment.

Généralement, les particules colorées formulées à l'étape c) comprennent en tout ou partie au moins un polysaccharide, et en particulier au moins un polyélectrolyte partiellement ou totalement gélifié.

Dans un premier mode de réalisation, la formulation de l'étape c) met en œuvre une solution liquide qui comprend à la fois le(s) pigment(s), de préférence obtenu à l'étape a) ou b), et

- soit un polyélectrolyte,

- soit une solution contenant un réactif propre à réagir avec un polyélectrolyte.

Typiquement, l'étape c) selon ce premier mode de réalisation comprend les sous- étapes suivantes :

C1 a) mélange du au moins un pigment, de préférence obtenu à l'étape a) ou b), avec une solution liquide contenant au moins un polyélectrolyte propre à gélifier, de préférence un polyélectrolyte liquide propre à gélifier,

C1 b) introduire au goutte à goutte le mélange obtenu à l'étape C1 a) dans une solution contenant un réactif propre à réagir avec le polyélectrolyte pour le faire passer au moins partiellement d'un état liquide à un état gélifié;

C1 c) récupération des particules colorées formées.

ou bien l'étape c) comprend les sous-étapes suivantes :

C2a) mélange du au moins un pigment, de préférence obtenu à l'étape a) ou b), avec une solution contenant un réactif propre à réagir avec un polyélectrolyte,

C2b) introduire au goutte à goutte le mélange obtenu à l'étape C2a) dans une solution liquide contenant un polyélectrolyte propre à gélifier, de préférence un polyélectrolyte liquide propre à gélifier, ce par quoi le polyélectrolyte (à proximité immédiate des gouttes de mélange obtenu à l'étape C2a) passe au moins partiellement d'un état liquide à un état gélifié;

C2c) récupération des particules colorées formées.

Le polyélectrolyte est de préférence un polyélectrolyte réactif aux ions multivalents, notamment un polysaccharide réactif aux ions multivalents tel qu'un alginate d'alcalin, une géllane, une pectine, une cellulose ou un dérivé de cellulose, comme la carboxyméthylcellulose, ou de l'agar-agar. De préférence, il s'agit d'un alginate alcalin, tel qu'un alginate de sodium.

Le réactif propre à réagir avec le polyélectrolyte pour le faire passer d'un état liquide à un état gélifié est typiquement une solution comprenant des ions multivalents tels que des ions d'un métal alcalino-terreux choisis par exemple parmi les ions calcium, les ions baryum, les ions magnésium.

Lorsque la solution liquide utilisée à l'étape C1 a) ou C2a) est huileuse, le pigment utilisé à l'étape a) est de préférence un pigment non prétraité ou un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition huileuse.

Lorsque la solution liquide utilisée à l'étape C1 a) ou C2a) est aqueuse, le pigment utilisé à l'étape a) est de préférence un pigment non prétraité ou un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition aqueuse.

Le mélange obtenu à l'étape C1 a) ou C1 b) comprend de préférence plus de 10% en poids, notamment plus de 15% en poids, par exemple entre 20 et 50% en poids de pigment(s) (teneur cumulées quand il y a plusieurs pigments). De telles proportions sont en effet adaptées pour que la proportion massique en pigment(s) des particules colorées obtenues à la fin du procédé soit supérieure à 3% en poids, de préférence supérieure à 5% en poids.

La solution utilisée à l'étape C2a) peut en outre comprendre au moins un agent épaississant, par exemple un polysaccharide comme la xanthane.

Lors de l'étape C1 b), les gouttes sont immergées dans la solution contenant un réactif propre à réagir avec le polyélectrolyte. Lors de l'étape C2b), les gouttes sont immergées dans la solution de polyélectrolyte. L'adaptation de la durée de l'étape C1 b) ou C2b) permet d'obtenir des particules partiellement ou totalement gélifiées. Quand la totalité du polyélectrolyte gélifie, les particules colorées formées sont des « particules pleines », également appelées particules monophasiques. Quand le polyélectrolyte ne passe que partiellement d'un état liquide à un état gélifié, les particules colorées comprennent une enveloppe gélifiée encapsulant totalement le cœur liquide. Cette adaptation de la durée de l'étape C1 b) ou C2b) relève des connaissances générales de l'homme du métier.

Dans un second mode de réalisation, la formulation de l'étape c) met en œuvre deux solutions liquides distinctes, l'une qui comprend le pigment, de préférence obtenu à l'étape a) ou b), et l'autre qui comprend un polyélectrolyte. Les particules colorées comprennent un cœur et une enveloppe encapsulant totalement le cœur. Généralement, le au moins un pigment est dans la phase (une des phases) formant le cœur. Avantageusement, le(s) pigment(s) ne migrent pas dans l'enveloppe, ce qui permet qu'il ne dégorge pas hors des particules.

Les particules colorées peuvent comprendre un cœur liquide ou au moins en partie gélifié ou au moins en partie thixotrope contenant le(s) pigment(s), de préférence obtenu(s) à l'étape a) ou b), et une enveloppe gélifiée encapsulant totalement le cœur. Ce cœur liquide ou au moins en partie gélifié ou au moins en partie thixotrope peut être à base d'une phase majoritairement huileuse. Dans ce cas, si un pigment prétraité a été mis en œuvre dans le procédé, il s'agit d'un pigment prétraité avec un additif améliorant la dispersibilité du pigment au sein d'une composition huileuse. Ce cœur peut être à base d'une phase majoritairement aqueuse. Dans ce cas, si un pigment prétraité a été mis en œuvre dans le procédé, il s'agit d'un pigment prétraité avec un additif améliorant la dispersibilité du pigment au sein d'une composition aqueuse.

Lorsque les particules colorées comprennent un cœur contenant le(s) pigment(s), de préférence obtenu(s) à l'étape a) ou b), et une enveloppe gélifiée encapsulant totalement le cœur, l'étape c) comprend typiquement les sous-étapes suivantes :

C3a) convoyage séparé dans une double enveloppe d'une première solution liquide contenant le(s) pigment(s), de préférence obtenu(s) à l'étape a) ou b), et d'une deuxième solution liquide contenant au moins un polyélectrolyte propre à gélifier, de préférence un polyélectrolyte liquide propre à gélifier ;

C3b) formation, à la sortie de la double enveloppe, d'une série de gouttes, chaque goutte comprenant un noyau central formé de première solution liquide, et une pellicule périphérique formée de deuxième solution et recouvrant totalement le noyau central, où la deuxième solution (40) contient au moins un agent tensioactif avant son contact avec la première solution ;

C3c) détachement de chaque corps liquide à l'écart de la double enveloppe et chute de chaque corps liquide dans un volume d'air ;

C3d) immersion de chaque goutte dans une solution contenant un réactif propre à réagir avec le polyélectrolyte de la pellicule pour le faire passer d'un état liquide à un état gélifié et former l'enveloppe gélifiée, le noyau central formant le cœur ; et

C3e) récupération des particules colorées formées.

De préférence, la première solution liquide est une composition aqueuse comprenant, voire consistant en, le(s) pigment(s), de préférence obtenu(s) à l'étape a) ou b), éventuellement un liant, notamment tel que défini ci-dessus, au moins un conservateur et au moins un polymère, notamment choisi parmi l'acide hyaluronique ou un de ses sels, la carraghénane, la gellane, un polysiloxane, et leurs mélanges. La première solution liquide comprend de préférence plus de 10% en poids, notamment plus de 20% en poids, par exemple entre 25 et 50% en poids de pigment(s) (teneur cumulées quand il y a plusieurs pigments). De telles proportions sont en effet adaptées pour que la proportion massique en pigment(s) des particules colorées obtenues à la fin du procédé soit supérieure à 3% en poids, de préférence supérieure à 5% en poids.

Le tensioactif est notamment choisi parmi un agent tensioactif anionique, un agent tensioactif cationique, un agent tensioactif non ionique ou leurs mélanges. De préférence, il est choisi parmi un alkylsulfate, un alkyle sulfonate, un alkylarylsulfonate, un alkylphosphate alcalin, un dialkylsulfosuccinate, un sel d'alcalino-terreux d'acides gras saturés ou non, un sel d'halogénure d'alkylpyridium ou d'alkylammonium comme le chlorure ou le bromure de n-éthyldodecylammonium, le chlorure ou le bromure de cétylamonium, des dérivés polyoxyéthylénés et/ou polyoxypropylénés des alcools gras, des acides gras ou des alkylphénols, ou parmi des arylphénols, des alkyls glucosides, des polysorbates, des cocamides ou leurs mélanges. De préférence, il s'agit de dodécyl sulfate de sodium.

Le ou chaque poyélectrolyte et le réactif propre à réagir avec le polyélectrolyte sont de préférence tels que définis ci-dessus.

La deuxième solution liquide contenant un polyélectrolyte propre à gélifier, de préférence un polyélectrolyte liquide propre à gélifier, peut également contenir une nacre et/ou un colorant, de préférence de couleur différente de celle du pigment de la première solution liquide.

De préférence, la viscosité ^ de la première solution liquide contenant le(s) pigment(s) et la viscosité υ 2 de la deuxième solution liquide contenant au moins un polyélectrolyte propre à gélifier sont telles que υι χ 0,75 < υ 2 ≤ υι χ 1 ,25, par exemple υι χ 0,9 < υ 2 ≤ χ> χ 1 ,1 , les viscosités étant mesurées à 25°C à une vitesse de 10 tours par minutes, par exemple avec un appareil Brookfield modèle Viscosimètre LVDV2T. En effet, utiliser des solutions ayant des viscosités similaires permet la formation de particules de forme sphérique (non déformées lors du procédé de fabrication).

Par exemple, selon ce deuxième mode de réalisation, la formulation de l'étape c) peut être mise en œuvre en suivant le procédé décrit dans la demande WO 2010/063937.

Le cœur des particules colorées peut comporter une goutte intermédiaire d'une phase intermédiaire, la phase intermédiaire étant placée au contact de l'enveloppe gélifiée, et au moins une, de préférence une unique, goutte interne d'une phase interne disposée dans la goutte intermédiaire. L'étape c) comprend alors typiquement les sous- étapes suivantes :

C4a) convoyage séparé dans une triple enveloppe d'une phase interne destinée à former la/les goutte(s) interne du cœur, d'une phase intermédiaire destinée à former la goutte intermédiaire du cœur, et d'une première solution contenant un polyélectrolyte propre à gélifier, de préférence un polyélectrolyte liquide propre à gélifier, destiné à former l'enveloppe gélifiée, ladite première solution contenant de préférence un tensioactif ;

C4b) formation à la sortie de la triple enveloppe d'une série de corps liquides, chaque corps liquide comportant au moins une, de préférence une unique, goutte interne de phase interne disposée dans une goutte intermédiaire de phase intermédiaire, ladite goutte intermédiaire étant revêtue d'une pellicule périphérique formée de première solution ;

C4c) détachement de chaque corps liquide à l'écart de la triple enveloppe et chute de chaque corps liquide dans un volume d'air ;

C4d) immersion de chaque corps liquide dans une solution contenant un réactif propre à réagir avec le polyélectrolyte de la pellicule pour le faire passer d'un état liquide à un état gélifié et former l'enveloppe gélifiée ;

C4e) récupération des particules colorées formées, de préférence avec un rapport du volume du cœur au volume de l'enveloppe supérieur à 2, avantageusement inférieur à 50,

où la phase interne et/ou la phase intermédiaire contient le(s) pigment(s), de préférence obtenu(s) à l'étape a) ou b). De préférence, la phase interne est celle qui contient le(s) pigment(s). De préférence, la phase intermédiaire est celle qui contient le(s) pigment(s).

Le polyélectrolyte, le tensioactif et le réactif sont de préférence tels que définis ci- dessus.

La première solution contenant polyélectrolyte propre à gélifier, de préférence un polyélectrolyte liquide propre à gélifier, destiné à former l'enveloppe gélifiée peut en outre comprendre une nacre (des nacres) et/ou au moins un colorant, de préférence d'une couleur différente de celle du pigment contenu dans la phase interne et/ou la phase intermédiaire.

Généralement une des phases parmi la phase interne et la phase intermédiaire est aqueuse et l'autre est huileuse. Par exemple, la phase intermédiaire est une composition aqueuse comprenant, voire consistant en le(s) pigment(s), éventuellement un liant, notamment tel que défini ci-dessus, au moins un conservateur et au moins un polymère, notamment choisi parmi l'acide hyaluronique ou un de ses sels, la carraghénane, la gellane, un polysiloxane, et leurs mélanges, et la phase interne est une huile végétale telle qu'une huile d'amande, d'abricot ou de jojoba.

La phase intermédiaire comprend de préférence plus de 10% en poids, notamment plus de 20% en poids, par exemple entre 25 et 50% en poids de pigment (teneur cumulées quand il y a plusieurs pigments). De telles proportions sont en effet adaptées pour que la proportion massique en pigment des particules colorées obtenues à la fin du procédé soit supérieure à 3% en poids.

Dans un mode de réalisation :

la phase intermédiaire est aqueuse, a une densité d aq et comprend au moins un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition aqueuse,

- la phase interne est huileuse, a une densité d oil et comprend au moins un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition huileuse, où doi daq est compris de 0,8 à 1 ,2, de préférence de 0,9 à 1 ,1 .

De tels ratios de densité facilitent en effet la formulation et la stabilisation des particules en évitant la séparation de la phase intermédiaire aqueuse et de la phase interne huileuse. Afin de respecter ces ratios, il suffit d'adapter la teneur en pigment dans chacune des phases internes et intermédiaires (sachant que plus on ajoute de pigment, plus la densité de la phase augmente).

La phase intermédiaire comprend typiquement, voire consiste en au moins un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition aqueuse (notamment tel que défini ci-dessus, de préférence l'acide phytique), éventuellement un liant, notamment tel que défini ci-dessus (de préférence le glycérol), au moins un conservateur et au moins un polymère, notamment choisi parmi l'acide hyaluronique ou un de ses sels, la carraghénane, la gellane, un polysiloxane, et leurs mélanges, de préférence l'acide hyaluronique.

La phase interne comprend typiquement, voire consiste en, une huile végétale, telle qu'une huile d'amande, d'abricot ou de jojoba, et au moins un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d'une composition huileuse (notamment tel que défini ci-dessus, de préférence la lécithine hydrogénée).

De préférence, la viscosité t>i de la phase interne, la viscosité υ 2 de la phase intermédiaire et la viscosité υ 3 de la première solution contenant au moins un polyélectrolyte propre à gélifier sont telles que th χ 0,75 < υ 2 < th χ 1 ,25 et υ 2 χ 0,75 < υ 3 ≤ υ 2 χ 1 ,25, par exemple χ 0,9 < υ 2 < th χ 1 ,1 et υ 2 χ 0,9 < υ 3 ≤ υ 2 χ 1 ,1 , les viscosités étant mesurées à 25°C à une vitesse de 10 tours par minutes, par exemple avec un appareil Brookfield modèle Viscosimètre LVDV2T. En effet, utiliser des solutions ayant des viscosités similaires permet la formation de particules de forme sphérique (non déformées lors du procédé de fabrication).

Par exemple, la formulation de l'étape c) peut être mise en œuvre en suivant le procédé décrit dans la demande WO 2012/089820.

Une solution comprenant un pigment broyé et/ou prétraité comme défini ci-dessus présente une viscosité plus faible qu'une solution comprenant un pigment non broyé et non prétraité. Généralement, la viscosité :

- du mélange obtenu à l'étape C1 a),

- du mélange obtenu à l'étape C2a),

- de la première solution liquide de l'étape C3a),

- de la phase interne contenant le(s) pigment(s) de l'étape C4a) et/ou de la phase intermédiaire contenant le(s) pigment(s) de l'étape C4b),

est comprise de 1 mPa.s à 500 000 mPa.s, de préférence de 10 mPa.s à 300 000 mPa.s, mieux de 400 mPa.s à 100 000 mPa.s, et plus particulièrement de 1 000 mPa.s à 30 000 mPa.s, telle que mesurée à 25°C et à pression ambiante (1 013 mbar). La viscosité peut être mesurée avec un appareil Brookfield modèle Viscosimètre LVDV2T à une vitesse de 10 tours par minutes.

Ces viscosités peuvent être adaptées en utilisant un agent gélifiant, notamment tel que défini ci-dessus. Par exemple :

- le mélange obtenu à l'étape C1 a),

- le mélange obtenu à l'étape C2a),

- la première solution liquide de l'étape C3a),

- la phase interne contenant le(s) pigment(s) de l'étape C4a) et/ou la phase intermédiaire contenant le(s) pigment(s) de l'étape C4b),

comprend un agent gélifiant, notamment tel que défini ci-dessus.

Quel que soit le mode de réalisation utilisé, le procédé peut comprendre, après l'étape c), une étape d) de rinçage des particules colorées.

L'invention concerne également une série de particules colorées susceptibles d'être obtenues par le procédé ci-dessus, lesdites particules comprenant au moins 3% en poids, de préférence au moins 5% en poids, notamment au moins 10% en poids, notamment au moins 13% en poids de pigment(s). L'invention concerne également l'utilisation d'au moins une série de particules colorées pour une introduction dans une composition cosmétique.

Les particules ou séries de particules selon l'invention peuvent notamment être utilisées dans le domaine cosmétique.

L'invention concerne également une composition cosmétique, de préférence une composition de maquillage comprenant au moins une série de particules colorées.

Les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent comprendre, outre les ingrédients susmentionnés, au moins un milieu physiologiquement acceptable.

L'invention concerne donc également une composition comprenant au moins une particule telle que définie ci-dessus ou au moins une série de particules telles que définies ci-dessus, en association avec un milieu physiologique acceptable.

Par "milieu physiologiquement acceptable", on entend désigner un milieu convenant particulièrement à l'application d'une composition de l'invention sur les matières kératiniques, notamment la peau, les lèvres, les ongles, les cils ou les sourcils, et de préférence la peau.

Le milieu physiologiquement acceptable est généralement adapté à la nature du support sur lequel doit être appliquée la composition, ainsi qu'à l'aspect sous lequel la composition doit être conditionnée.

La présence d'un milieu physiologiquement acceptable peut contribuer à améliorer la conservation et/ou préserver l'intégrité dans le temps des particules colorées selon l'invention.

Selon un mode de réalisation, le milieu physiologiquement acceptable est sous la forme d'un gel aqueux, dont la viscosité est adaptée pour assurer la suspension des particules colorées selon l'invention. Le milieu physiologiquement acceptable comprend de préférence un gel de xanthane.

Selon un mode de réalisation, les compositions cosmétiques sont utilisées pour le maquillage et/ou le soin de matières kératiniques, notamment de la peau.

Les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent être des produits de soin, de protection solaire, de nettoyage (démaquillage), d'hygiène ou de maquillage de la peau.

Ces compositions sont donc destinées à être appliquées notamment sur la peau, les lèvres ou les cheveux.

Ainsi, la présente invention concerne également l'utilisation cosmétique non thérapeutique d'une composition cosmétique susmentionnée, comme produit de maquillage, d'hygiène, de nettoyage et/ou de soin de matières kératiniques, notamment de la peau. Selon un mode de réalisation, les compositions de l'invention sont sous la forme d'un fond de teint, d'un démaquillant, d'un soin du visage et/ou du corps et/ou du cheveu, d'un soin anti-âge, d'un protecteur solaire, d'un soin peau grasse, d'un soin whitening, d'un soin hydratant, d'une BB cream, crème teintée ou fond de teint, d'un nettoyant visage et/ou corps, d'un gel douche ou d'un shampoing.

Une composition de soin selon l'invention peut être en particulier une composition solaire, une crème de soin, un sérum ou un déodorant.

Les compositions selon l'invention peuvent être sous diverses formes, notamment sous forme de crème, de baume, de lotion, de sérum, de gel, de gel-crème ou encore de brume.

En particulier, une composition selon l'invention est une composition de soin et/ou de maquillage des matières kératiniques, en particulier de la peau, et est notamment une composition de fond de teint.

La présente invention concerne également un procédé non thérapeutique de traitement cosmétique d'une matière kératinique, en particulier de la peau, des lèvres ou des cheveux, comprenant au moins une étape d'application sur ladite matière kératinique d'au moins une composition selon l'invention.

En particulier, la présente invention concerne un procédé non thérapeutique de traitement cosmétique de la peau, des lèvres ou des cheveux, comprenant une étape d'application sur la peau d'au moins une composition selon l'invention.

La composition cosmétique comprend de préférence au moins 3% en poids de pigment(s), notamment au moins 5%, par exemple au moins 7,5% en poids de pigment(s). La proportion massique maximale de pigment(s) dans la composition est généralement de 50%, voire 30%.

La coloration conférée par les particules colorées peut par exemple être mesurée par spectrocolorimétrie et/ou spectrophotocolorimétrie.

Plus particulièrement, la composition cosmétique peut par exemple être du mascara, un produit pour le teint, comme un fond de teint, un ligneur (« eye-liner » en anglais), un fard à paupière ou à joue, un produit pour les lèvres comme un rouge à lèvre ou un brillant à lèvres (« lip-gloss » en anglais), du savon éventuellement liquide, du shampooing, du conditionneur, du vernis à ongle, de préférence du fard à paupières, des produits pour le teint ou des produit pour les lèvres. La composition cosmétique peut se présenter sous forme de lotion monophasique ou biphasique, d'émulsion eau dans l'huile ou huile dans l'eau, de gel, de stick ou de crème. La composition de maquillage a de préférence une couvrance supérieure ou égale 10, notamment supérieure ou égale 15, voire de préférence supérieure ou égale à 40, de préférence supérieure ou égale à environ 45, en particulier supérieure ou égale à environ 50, notamment supérieure ou égale à environ 60, plus particulièrement supérieure ou égale à environ 80, notamment variant de 90 à 100, voire d'environ 100. La couvrance correspond à la capacité de la composition de maquillage à « masquer la peau » / à « cacher les imperfections ».

La couvrance des compositions est mesurée à épaisseur finie de 50 μηι pour les compositions liquides à 25°C à appliquer sur les lèvres, notamment les rouges à lèvres liquides, brillants à lèvres liquides et baumes à lèvres liquides, et à épaisseur de 150 μηι pour les fards à paupières, les fonds de teint liquides, les mascaras et autres produits de maquillage liquides non destinés à être appliqués sur les lèvres. La composition est étalée sur des cartes de contraste noir mat et blanc mat, par exemple de marque LENETA Form WPI pour la carte noir mat et Leneta IA pour la carte blanc mat. L'application peut s'effectuer avec un étaleur automatique. Les mesures s'effectuent sur les compositions ainsi étalées. Des spectres de réflectance sont acquis à l'aide d'un spectrocolorimètre MINOLTA 3700-d (géométrie de mesure diffuse et observation D65/10 0 , mode composante spéculaire exclue, petite ouverture (CREISS)) sur les fonds noir et blanc. Les spectres sont exprimés en coordonnées colorimétriques dans l'espace CIELab76 au sens de la Commission Internationale de l'Eclairage selon la recommandation 15:2004. Le contraste ratio, ou couvrance, est calculé en faisant la moyenne arithmétique de Y sur fond noir, divisée par la valeur moyenne de Y sur fond blanc, multiplié par 100.

Les expressions « compris entre ... et ... », « compris de ... à ... » et « allant de ... à ... » doivent se comprendre bornes incluses, sauf si le contraire est spécifié.

Les exemples et la figure ci-après illustrent l'invention sans en limiter la portée.

Loa figure 1 est une photo de particules dans un gel de xanthane obtenues à l'exemple 4. Exemple 1 : Influence du traitement d'un pigment par un additif améliorant sa dispersibilité et du broyage sur la qualité de la dispersion pigmentaire

Différentes dispersions pigmentaires (pigments blanc, noir, jaune et rouge) dans la glycérine ont été préparées avec des compositions indiquées dans le tableau 1 . L'additif utilisé pour améliorer la dispersibilité des pigments en phase aqueuse est l'acide phytique.

• Préparation d'une dispersion 1 de pigments traités et non broyés

Une dispersion de pigments blanc, noir, jaune et rouge traités avec de l'acide phytique en surface dans de la glycérine a été préparée avec une proportion en poids pigments/glycérine de 1/1 en suivant les compositions indiquées au tableau 1 .

Tableau 1 : Composition de la dispersion pigmentaire comprenant des pigments traités

Sous agitation à l'hélice (Ika), les pigments ont été incorporés dans la glycérine. L'agitation a été maintenue 30 min à 600 t/min.

La dispersion pigmentaire obtenue était lisse, brillante, fluide. Sa viscosité à 25°C était de 7,32 Pa.s à une vitesse de 10 tours par minutes et à module 4, pendant 30s, torque 12,2.

La dispersion a été placée entre deux plaques de verre. Des points étaient alors visibles. La couleur se développe entre la plaque de verre. • Préparation d'une dispersion 2 de pigments traités et broyés

La composition de la dispersion pigmentaire est également celle du tableau 1 .

Le protocole suivant a été suivi : Dans un bêcher, sous agitation à l'hélice à 600 tours par minute pendant 30 min, les pigments traités ont été incorporés progressivement à la glycérine. Le mélange a alors été broyé au broyeur tricylindres (EXAKT 50i) avec trois passages consécutifs dans le broyeur. Ce broyage correspond à l'étape b) définie dans la demande.

La dispersion pigmentaire obtenue était lisse, brillante, fluide. Sa viscosité à 25°C était de 5.46 Pa.s à une vitesse de 10 tours par minutes et à module 4, pendant 30s, torque 2,9.

Elle a été placée entre deux plaques de verre et apparaissait homogène, sans amas/agglomérat de pigment/points de couleur. La couleur est restée stable.

• Préparation d'une dispersion 3 de pigments non traités non broyés

Une dispersion de pigments blanc, noir, jaune et rouge non traités dans de la glycérine a été préparée avec une proportion en poids pigments/glycérine de 1 /1 en suivant les compositions indiquées au tableau 2.

traités

Sous agitation à l'hélice (Ika), les pigments ont été incorporés dans la glycérine. L'agitation a été maintenue 30 min à 600 t/min. La dispersion pigmentaire obtenue était lisse, brillante, épaisse. Sa viscosité à 25°C à une vitesse de 10 tours par minutes et à module 4, pendant 30s, était trop importante pour être mesurée avec le dispositif susmentionné. Elle a été placée entre deux plaques de verre. Des points blancs, noirs et rouges ont été observés. La couleur se développe entre la plaque de verre.

• Préparation d'une dispersion 4 de pigments non traités et broyés

La composition de la dispersion pigmentaire est également celle du tableau 2.

Le protocole suivant a été suivi : Dans un bêcher, sous agitation à l'hélice à 600 tours par minute pendant 30 min, les pigments non traités ont été incorporés progressivement à la glycérine. Le mélange a alors été broyé au broyeur tricylindres (EXAKT 50i) avec trois passages consécutifs dans le broyeur. Ce broyage correspond à l'étape b) définie dans la demande.

La viscosité de la dispersion obtenue à 25°C à une vitesse de 10 tours par minutes et à module 4, pendant 30s, était trop importante pour être mesurée avec le dispositif susmentionné.

Les viscosités des dispersions et les distributions de taille des particules de pigments sont fournies au tableau 3 ci-dessous.

Tableau 3 : Viscosités des dispersions et les distributions de taille des particules de pigments

La granulométrie a été mesurée par diffraction laser à l'aide d'un granulomètre Modèle HORIBA LA-960S.

Ces exemples montrent que le traitement du pigment avec l'acide phytique et le broyage permettent de fluidifier la dispersion pigmentaire et d'améliorer la dispersion du pigment dans la dispersion. La dispersion la plus satisfaisante est celle obtenue à partir de pigments traités acide phytique et broyée. Plus la qualité de la dispersion est importante, plus les particules préparées à partir de la dispersion peuvent avoir une teneur élevée en pigment.

Exemple 2 : Préparation de particules colorées comprenant un cœur liquide et une enveloppe à base d'alginate gélifié (capsule simple)

Des pigments blanc, jaune, noir et rouge prétraités à l'acide phytique ont été utilisés pour préparer des particules colorées à teneur élevée en pigments.

• Préparation d'une dispersion pigmentaire

Une dispersion de pigments blanc, noir, jaune et rouge traités avec de l'acide phytique en surface dans de la glycérine a été préparée avec une proportion en poids pigments/glycérine de 1/1 en suivant les compositions indiquées au tableau 1 de l'exemple 1 .

La composition de la dispersion pigmentaire est également celle dudit tableau

1 .

Le protocole suivant a été suivi : Dans un bêcher, sous agitation à l'hélice à 500 tours par minute pendant 1 min, les pigments traités ont été incorporés progressivement dans 30 g de glycérine. Le mélange était très visqueux.

Il a alors été broyé au broyeur tricylindres (EXAKT 50i) avec trois passages consécutifs dans le broyeur. Ce broyage correspond à l'étape b) définie dans la demande. Le broyeur a alors été nettoyé avec les 20 g de glycérine restante pour obtenir les pigments traités dans de la glycérine. La granulométrie mesurée par diffraction laser à l'aide d'un granulomètre Modèle HORIBA LA-960S était de D10 : 0.42 - D50 : 1 .49 - D90 : 0.68.

La dispersion pigmentaire obtenue était lisse, brillante, très visqueuse. Sa viscosité à 25°C était de 5,46 Pa.s à une vitesse de 10 tours par minutes et à module 4, pendant 30s, torque 13,3.

Des particules colorées ont alors été formulées en utilisant un procédé millifluidique à l'image de celui décrit dans la demande WO 2010/063937, à partir notamment d'une solution comprenant de la glycérine (utilisée comme liant lors du broyage), les pigments prétraités broyés obtenus ci-dessus, des conservateurs et un gel d'acide hyaluronique. • Préparation d'un gel d'acide hyaluronique

Un gel d'acide hyaluronique ayant la composition précisée au tableau 4 a été préparé.

Tableau 4 : Composition du gel d'acide hyaluronique

Le protocole suivant a été suivi : Dans un bêcher ont été mélangés l'eau distillée et les conservateurs. L'acide hyaluronique a alors été incorporé progressivement en pluie fine sous agitation à l'hélice (appareil Ika Eurostar 60). L'agitation a été maintenu jusqu'à obtention d'un gel transparent, homogène. Sa viscosité à 25°C était de 2,1 Pa.s à une vitesse de 10 tours par minutes et à module 4, pendant 30s, torque 3,5 mesurée avec un appareil Brookfield modèle Viscosimètre LVDV2T.

• Incorporation de la dispersion pigmentaire dans le gel d'acide hyaluronique

Tableau 5 : Composition du ge d'acide hyaluronique comprenant la dispersion pigmentaire. • Préparation de particules colorées en mettant en œuvre les étapes C3a) à

C3e).

Un mélange (= mélange A) de 54% en poids de gel d'acide hyaluronique pigmenté obtenu et de 46% en poids de gel d'acide hyaluronique non pigmenté ayant la composition indiquée au tableau 4, a été utilisé comme première solution liquide dans le procédé décrit dans la demande WO 2010/063937.

Le procédé de préparation de capsules repose (i) sur un procédé millifluidique à l'image de celui décrit dans la demande WO 2010/063937 et ainsi (ii) sur la mise en œuvre des trois solutions suivantes :

- le mélange A comme première solution liquide destinée à former le cœur des particules,

- une solution aqueuse à 3% en poids d'alginate de sodium comme deuxième solution liquide destinée à former l'enveloppe gélifiée des particules, et

- une troisième solution figurant un bain de calcium dédiée à gélifier la deuxième solution et ainsi permettre la formation de l'enveloppe gélifiée des particules.

Composition du bain de calcium

Les débits considérés au niveau du dispositif millifluidique sont :

Débit

Solution

(en ml/h)

première solution 17,5

deuxième solution 5 Selon un mode de réalisation particulier, les particules peuvent être ensuite stockées/conservées dans un milieu physiologiquement acceptable, notamment un gel aqueux suspensif tel que décrit ci-après.

Tableau 6 : proportion massique en pigment dans les particules colorées obtenues

Les proportions massiques en pigments sont déterminées facilement car la teneur en pigment de la phase pigmentaire est connue et les vitesses d'injection de la phase pigmentaire et de la solution d'alginate sont calibrées, ce qui permet de maintenir une composition exacte en pigments. Elles sont indiquées au tableau 6.

Les particules colorées obtenues comprenaient des proportions massiques très importantes de pigments (entre 13 et 21 % massique en pigment), ce qui les rend particulièrement aptes à être introduites dans des compositions de maquillage, et tout particulièrement de fond de teint.

• Préparation d'une composition de maquillage

Des compositions de maquillage comprenant 55% en poids de particules colorées obtenues ont été préparées.

Tableau 7 : proportion massique en pigment dans les compositions de maquillage préparées

Les compositions ont avantageusement une teneur élevée en pigment, ce qui les rend adaptées à des applications maquillages, et tout particulièrement de fond de teint.

Exemple 3 : Préparation de particules colorées pleines

Des dispersions pigmentaires de pigments traités acide phytique identiques à celles de l'exemple 2 ont été préparées en suivant le même procédé.

Chaque dispersion pigmentaire a été mélangée à une solution aqueuse à 3% en poids d'alginate de sodium jusqu'à obtention d'un mélange homogène (étape C1 a)), qui a alors été introduit dans un pousse seringue automatique.

Parallèlement on a préparé un bain de calcium ayant la même composition que celui utilisé à l'exemple 2.

L'extrémité d'injection du pousse seringue a été placée au-dessus du bain de calcium et le pousse seringue a été déclenché à faible débit de manière à faire un goutte à goutte de la solution pigment / glycérine / alginate (étape C1 b)). Au contact du bain de calcium, la réticulation de la particule d'alginate pigmentée s'est faite graduellement de l'extérieur vers l'intérieur de la particule, ce qui préserve l'intégrité de sa composition. Les particules pleines ainsi formées ont été laissées 1 heure dans le bain de calcium avant d'être récupérées sur tamis (étape C1 c)), lavées et introduite dans un gel de xanthane afin de former une composition cosmétique. Exemple 4 : Préparation de particules colorées comprenant un cœur comprenant une phase intermédiaire aqueuse et une phase interne huileuse, et une enveloppe à base d'alginate gélifié (capsule complexe)

Le procédé suivant a été mis en œuvre, les étapes étant réalisées dans cet ordre :

Disperser dans de l'huile d'abricot des pigments oxyde de fer et/ou dioxyde de titane préalablement traités par de la lécithine hydrogénée et broyés dans un broyeur de type tri- cylindre, à un ratio massique 50% en poids de pigment traité pour 50% en poids d'huile, afin de former une phase huileuse pigmentée (phase interne huileuse) et la placer dans un pousse seringue.

Mélanger une dispersion pigmentaire identique à la « Dispersion 2 » (pigments traités et broyés) de l'exemple 1 (composition du tableau 1 ) dans un gel d'acide hyaluronique en suivant le protocole décrit à l'exemple 2 pour « préparation d'un gel d'acide hyaluronique » (composition du tableau 4). Placer le mélange obtenu dans un pousse seringue (phase intermédiaire aqueuse).

Préparer un troisième pousse seringue avec une solution aqueuse à 3% en poids d'alginate de sodium.

Injecter simultanément la phase interne huileuse et la phase intermédiaire aqueuse, ce par quoi des gouttes de phase interne huileuse se forment dans un flux de phase intermédiaire aqueuse

injection dans une la solution d'alginate, ce par quoi se forment des gouttes de phase intermédiaire dans un flux de solution d'alginate.

faire tomber l'ensemble en goutte à goutte dans un bain d'ions calcium, ce par quoi l'alginate gélifie et enrobe les gouttes de phase intermédiaire.

laisser ces gouttes au repos dans le bain de calcium pour finaliser la réticulation puis les récupérer sur tamis, les laver et transférer dans un gel de xanthane (figure 1 ).