DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

La présente invention concerne les bâtons ou cannes de soutien, que l'on utilise pour prendre appui sur le sol de façon intermittente.

Les bâtons ou cannes de soutien comprennent généralement un corps de bâton, constitué d'une tige légère et rigide, le plus souvent rectiligne, s'étendant depuis une extrémité de contact jusqu'à une extrémité de préhension. L'extrémité de contact est destinée à venir en contact avec le sol. L'extrémité de préhension est destinée à être tenue par l'utilisateur.

Dans le cas de bâtons de ski ou de randonnée, l'extrémité de préhension est le plus souvent munie d'une poignée tubulaire emmanchée sur l'extrémité de préhension du corps de bâton et présentant une forme et une structure adaptées pour être tenue efficacement par une main d'utilisateur qui l'entoure. Une lanière conformée en boucle et appelée dragonne est généralement fixée à l'extrémité supérieure de la poignée, et permet d'entourer le poignet de l'utilisateur qui tient le bâton.

Lors de l'utilisation d'un bâton, l'utilisateur prend appui de façon périodique sur le sol en poussant l'extrémité de contact du corps de bâton contre le sol, puis en soulevant le bâton pour le reposer un peu plus loin en suivant le sens de sa progression. Chaque contact sur le sol se fait de façon relativement brusque, produisant un choc entre le sol et l'extrémité de contact du bâton. Ce choc s'accompagne d'un choc similaire dans la zone de contact entre la poignée et le bras de l'utilisateur.

Les chocs répétés fatiguent les articulations du bras, notamment du coude. En outre, les chocs conduisent à une dissipation d'énergie, notamment sous forme sonore, énergie qui peut ensuite manquer à l'utilisateur pour poursuivre sa progression. Il y a également intérêt à réduire les effets sonores des chocs, afin de profiter pleinement du calme de la nature environnante.

On connaît du document DE 32 47 161 A1 une poignée pour bâton de ski comprenant une base de poignée et un corps tubulaire de poignée monté à déplacement longitudinal sur la base de poignée. Une vis à tête hexagonale est vissée et collée dans un embout qui lui-même est fixé dans la tête de poignée. La tête de vis s'engage sous un épaulement de la base de poignée et forme une butée qui limite le déplacement longitudinal du corps de poignée à l'écart de la base de poignée. Un ressort hélicoïdal sollicite la tête de poignée en déplacement longitudinal à l'écart du corps de bâton. On réduit ainsi l'effet des chocs, grâce à l'élasticité du ressort hélicoïdal, mais cet effet de réduction n'est pas réglable, car l'utilisateur n'a pas accès au mécanisme intérieur de la poignée.

On connaît également du document EP 1 327 468 A1 une poignée pour bâton de ski avec un dispositif pour absorption de chocs. On retrouve une base de poignée fixée à l'extrémité d'un corps de bâton, un corps tubulaire de poignée monté à déplacement longitudinal, et un ressort qui repousse la poignée à l'écart du corps de bâton. La tête de poignée est solidaire d'un piston qui coulisse sur la base de poignée et vient en appui sur le ressort. Le piston comprend deux ergots qui viennent coulisser dans une fente de la base de poignée. Les extrémités de la fente constituent des moyens de butée qui limitent le déplacement longitudinal du corps de poignée. La fente comprend un logement latéral dans lequel les ergots peuvent se loger pour interdire sélectivement le déplacement longitudinal du corps de poignée. Dans ce dispositif, le moyen de butée étant prévu sur la base de poignée, l'utilisateur ne dispose pas de moyen de réglage de l'effet du ressort, en particulier de sa raideur.

La présente invention résulte de l'observation selon laquelle les chocs lors de la marche de randonnée ne sont pas les mêmes que les chocs lors d'une course, qui ne sont eux-mêmes pas les mêmes que les chocs lors de la pratique du ski ou lors de la pratique d'une compétition de ski, et qui ne sont eux-mêmes pas les mêmes que les chocs lors d'une marche sur sol peu accidenté tel que l'intérieur d'une habitation ou un trottoir de ville.

EXPOSE DE L'INVENTION

Le problème proposé par la présente invention est de donner à l'utilisateur la possibilité de régler la poignée, et en particulier son amortissement, afin d'adapter la capacité d'absorption des chocs en fonction du type d'effort prévisible au moment de l'utilisation envisagée du bâton.

Selon un autre objet, l'invention vise à obtenir ces effets de réglage sans augmenter l'encombrement du bâton, et sans augmenter son moment d'inertie afin de conserver ses qualités de maniabilité.

Ces problèmes sont communs aux bâtons de ski pour déplacement sur neige, aux bâtons de randonnée pour déplacement dans la nature, et aux cannes de soutien pour déplacement en intérieur ou extérieur peu accidenté. De la sorte, l'expression « bâton » dans la description qui suit et les revendications est destinée à désigner tous ces types de bâtons ou cannes.

Pour atteindre ces buts ainsi que d'autres, l'invention propose tout d'abord, selon un premier aspect, une poignée pour bâton, comprenant :

- une base de poignée, apte à être fixée à une extrémité d'un corps de bâton, - un corps tubulaire de poignée, formant organe de préhension pour recevoir une main d'utilisateur, et monté à déplacement longitudinal sur la base de poignée vers et à l'écart d'une position distale,

- des moyens de guidage pour guider latéralement le corps tubulaire de poignée dans son déplacement sur la base de poignée,

- un moyen élastique pour solliciter en déplacement longitudinal le corps tubulaire de poignée vers sa position distale,

- un premier moyen de butée apte à limiter le déplacement longitudinal du corps tubulaire de poignée à l'écart de la base de poignée, définissant sa position distale, dans lequel :

- la position distale du corps tubulaire de poignée est réglable par rapport à la base de poignée par actionnement d'un moyen de réglage,

- le moyen de réglage est directement accessible par l'utilisateur depuis l'extérieur de la poignée.

Lors d'une opération de piqué du bâton sur le sol, le moyen élastique réduit momentanément la force exercée par l'extrémité d'appui du bâton sur le sol, et provoque l'application d'une force axiale de façon progressive, qui réduit ainsi l'onde de choc se transmettant jusqu'à la poignée et au bras de l'utilisateur.

Le réglage de la position distale du corps de poignée permet de donner au moyen élastique une précontrainte, qui modifie la force exercée par le moyen élastique. On adapte ainsi la capacité d'absorption des chocs, en fonction des utilisations envisagées du bâton, et en fonction de la morphologie de l'utilisateur.

En outre, les moyens de réglage de position distale du corps de poignée sont directement et en permanence accessibles, et rendent possible un réglage par approximations successives en cours d'utilisation, ou un réglage fréquent lorsque les conditions d'usage changent souvent.

Le réglage permet de mieux adapter la raideur du ressort, par effet de précontrainte, de sorte qu'un réglage optimal réduit sensiblement les douleurs articulaires de l'utilisateur.

Selon une réalisation avantageuse, on peut prévoir que :

- le premier moyen de butée est prévu solidaire de la base de poignée,

- la position longitudinale du premier moyen de butée est réglable sur la base de poignée par actionnement du moyen de réglage.

Le réglage peut ainsi être très accessible, et la structure est simple, robuste et fiable.

On peut avantageusement prévoir en outre des repères pour permettre à l'utilisateur de distinguer la position longitudinale du premier moyen de butée sur la base de poignée. L'utilisateur peut ainsi prérégler le bâton, en fonction de l'utilisation envisagée.

Selon un moyen pratique de réalisation du réglage de position du premier moyen de butée, on peut prévoir que la base de poignée comprend une tige longitudinale distaie à tronçon fileté, dont un tronçon distal émerge hors du corps tubulaire de poignée et reçoit un écrou formant le premier moyen de butée et contre lequel vient porter l'extrémité distaie du corps tubulaire de poignée en position distaie.

L'écrou est un moyen directement accessible pour opérer le réglage de la poignée.

Le moyen élastique peut avantageusement être un ressort hélicoïdal de compression, engagé fonctionnellement entre la base de poignée et ie corps tubulaire de poignée. On réalise ainsi un moyen élastique particulièrement robuste, fiable et peu onéreux.

De façon avantageuse, la base de poignée peut comprendre un tronçon intermédiaire cylindrique, se raccordant par un épaulement proximal à un tronçon proximal cylindrique, et se raccordant par un épaulement distal à un tronçon distal, le tronçon proximal étant apte à s'engager dans un canal central de l'extrémité de préhension du corps de bâton, le tronçon intermédiaire cylindrique formant une surface périphérique de guidage sur laquelle coulisse le corps tubulaire de poignée.

La poignée peut ainsi être aisément adaptée sur un corps de bâton tubulaire tel que ceux qui sont habituellement utilisés. L'adaptation peut se faire par un engagement en force et/ou par collage.

Le corps tubulaire de poignée peut avantageusement comporter une collerette proximale d'appui sur laquelle peut prendre appui la main de l'utilisateur pour un appui longitudinal.

On augmente ainsi la longueur de poussée, la main de l'utilisateur pouvant prendre appui par les doigts sur la collerette proximale d'appui.

La poignée peut avantageusement être munie d'une tête distaie creuse couvrante, par exemple solidaire de l'extrémité distaie du corps tubulaire de poignée, ou solidaire du premier moyen de butée, et constituant une zone possible d'appui sur laquelle peut prendre appui la paume de la main pour une poussée plus longue.

Selon un autre aspect, l'invention propose un bâton ayant un corps de bâton dont une extrémité est munie d'une poignée telle que définie ci-dessus. DESCRIPTION SOMMAIRE DES DESSINS

D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faite en relation avec les figures jointes, parmi lesquelles :

- la figure 1 est une vue de côté illustrant un bâton de ski ou de randonnée lors de l'étape de piqué sur le sol ;

- la figure 2 illustre le bâton de la figure 1 au cours d'une étape de poussée ;

- la figure 3 est une vue de côté en coupe longitudinale d'une poignée de bâton selon un premier mode de réalisation de la présente invention ;

- la figure 4 est une vue de côté en coupe longitudinale d'une poignée de bâton selon un second mode de réalisation de la présente invention, la poignée étant en position distale, et le ressort étant précomprimé au maximum ;

- la figure 5 illustre la poignée de la figure 4 en position distale, le ressort étant précomprimé au minimum ;

- la figure 6 est une vue en perspective, en coupe partielle, de la poignée des figures 4 et 5, le corps de poignée étant en position intermédiaire entre sa position proximale et sa position distale par rapport au corps de bâton ;

- la figure 7 est une vue en perspective illustrant une poignée de bâton de ski selon un autre mode de réalisation de l'invention, la tête distale étant solidaire du corps de poignée ; et

- les figures 8 et 9 illustrent, en vue de face et en vue de côté une poignée selon un autre mode de réalisation de l'invention pour canne de marche, avec également une tête distale solidaire du corps de poignée.

DESCRIPTION DES MODES DE REALISATION PREFERES

Sur la figure 1 , un bâton 1 de type bâton de ski est représenté en position de piqué sur le sol 2.

Le bâton 1 comporte un corps de bâton 3 formé d'une tige rectiligne tubulaire, avec une extrémité de contact 4 et une extrémité de préhension 5.

L'extrémité de préhension 5 est munie d'une poignée 6. L'extrémité de contact 4 comporte, légèrement en retrait de l'extrémité, une excroissance périphérique 7 destinée à limiter la pénétration du bâton 1 dans un sol meuble 2 tel que la neige. L'excroissance périphérique 7 peut par exemple être une rondelle ou une boule. Dans le cas d'un bâton de type canne de soutien, l'excroissance périphérique 7 est généralement absente.

Le corps de bâton 3 peut être une tige tubulaire creuse en alliage léger.

L'extrémité de contact 4 a un diamètre réduit et est fermée. L'extrémité de préhension 5 est ouverte, l'ouverture étant obturée par la poignée 6. La poignée 6 présente une zone médiane 6a généralement cylindrique, avec un diamètre plus grand que celui du corps de bâton 3 et adapté pour une bonne préhension par la main d'un utilisateur. La zone médiane 6a de la poignée 6 se raccorde à une collerette proximale d'appui 6b, de diamètre plus important, et formant une structure sur laquelle la main de l'utilisateur peut prendre appui pour un appui longitudinal, c'est-à-dire dans la direction de l'axe longitudinal du bâton 1. La zone médiane 6a se raccorde, à l'opposé, à une tête distale 6c, rapportée sur le corps de poignée.

En position de piqué illustrée sur la figure 1 , l'utilisateur applique sur le bâton 1 une impulsion 8 selon l'axe longitudinal du bâton 1 , qui fiche dans le sol 2 l'extrémité de contact 4 du bâton 1. Un choc se produit donc entre le sol 2 et l'extrémité de contact 4.

Simultanément, un choc se produit entre la poignée 6 et la main de l'utilisateur qui actionne le bâton 1.

La figure 2 illustre le bâton 1 , en position de poussée. L'utilisateur ayant progressé dans la direction de progression 9, le bâton 1 se trouve incliné, et l'utilisateur sollicite le bâton 1 par une poussée oblique 10 dans la direction axiale du bâton 1 , l'extrémité de contact 4 restant fichée dans le sol 2 pour reprendre l'effort de poussée. La main de l'utilisateur prend avantageusement appui sur la collerette proximale 6b. Une poussée la plus longue possible est avantageuse, pour favoriser la progression de l'utilisateur dans la direction de progression 9.

Selon l'invention, la poignée 6 comprend un corps tubulaire de poignée formant la zone médiane 6a de préhension visible sur les figures 1 et 2, lequel corps tubulaire de poignée étant monté à déplacement longitudinal sur une base de poignée solidaire du corps de bâton 3, et un moyen élastique sollicitant en déplacement longitudinal le corps tubulaire de poignée vers sa position distale telle qu'illustrée sur la figure 1.

Lors du piqué du bâton 1 représenté sur la figure 1 , l'impulsion 8 exercée par l'utilisateur sur la poignée 6 provoque le déplacement longitudinal de la poignée 6 par rapport au corps de bâton 3, comme illustré par la flèche 1 1 , à encontre de l'effort de rappel exercé par le moyen élastique. Ce déplacement longitudinal 1 1 permet de limiter l'effort exercé par l'utilisateur sur l'extrémité de contact 4 du corps de bâton 3, réduisant ainsi le choc entre le corps de bâton 3 et le sol 2, et réduisant simultanément le choc entre la main de l'utilisateur et la poignée 6.

En fin de poussée, comme illustré sur la figure 2, le moyen élastique rappelle la poignée 6 vers sa position distale par rapport au corps de bâton 3, prolongeant l'effet de poussée de la main de l'utilisateur dans la direction de progression 9 par rapport au sol 2.

On se réfère maintenant à la figure 3, illustrant plus en détail, en coupe longitudinale, une structure de poignée 6 selon un mode de réalisation de la présente invention, adaptée à l'extrémité de préhension 5 d'un corps de bâton 3.

On retrouve, sur cette figure, la zone médiane 6a de la poignée 6, ainsi que la collerette proximale d'appui 6b. La tête distale 6c n'est pas illustrée, ou est absente de ce mode de réalisation.

On distingue le caractère tubulaire creux du corps de bâton 3, constitué d'une paroi cylindrique creuse 3a entourant un canal central 3b.

La poignée 6 comprend une base de poignée 60, apte à être fixée à l'extrémité de préhension 5 du corps de bâton 3. Pour cela, dans le mode de réalisation illustré, la base de poignée 60 comprend un tronçon intermédiaire cylindrique 60a, qui se raccorde par un épaulement proximal 60b à un tronçon proximal 60c, et qui se raccorde par un épaulement distal 60d à un tronçon distai 60e.

Le tronçon proximal 60c est de forme cylindrique, apte à s'engager dans le canal central 3b de l'extrémité de préhension 5 du corps de bâton 3. La fixation de la base de poignée 60 sur le corps de bâton 3 peut être assurée par engagement en force du tronçon proximal 60c, et/ou par collage, l'épaulement proximal 60b venant de préférence buter contre l'extrémité de préhension 5 du corps de bâton 3.

Le tronçon distal 60e de la base de poignée 60 forme une tige longitudinale distale à tronçon fileté 60f.

La poignée 6 comprend en outre un corps tubulaire de poignée 61 , dont la surface latérale forme la zone médiane de préhension 6a pour recevoir une main d'utilisateur.

Le corps tubulaire de poignée 61 comporte une paroi tubulaire 61a entourant un alésage axial 61 b. La paroi tubulaire 61a est engagée à coulissement longitudinal autour du tronçon intermédiaire cylindrique 60a de la base de poignée 60, et autour d'un tronçon distal du corps de bâton 3. Le corps tubulaire de poignée 61 est ainsi monté à déplacement longitudinal sur la base de poignée 60 vers et à l'écart d'une position distale telle qu'illustrée sur la figure 3.

Dans son déplacement longitudinal, le corps tubulaire de poignée 61 est guidé par des moyens de guidage qui le guident latéralement. Ces moyens de guidage, dans le mode de réalisation illustré, sont formés par la surface cylindrique externe du tronçon intermédiaire cylindrique 60a, et éventuellement par la surface cylindrique externe de la partie de préhension 5 du corps de bâton 3.

L'extrémité distale du corps tubulaire de poignée 61 comporte un épaulement distal 61c intérieur, formé par un rétrécissement de la paroi tubulaire 61a qui participe aussi au guidage latéral du corps tubulaire de poignée 61 , par le fait qu'un tronçon distal 60g de la tige longitudinale distale à tronçon fileté 60f émerge hors du corps tubulaire de poignée 61 et traverse donc le rétrécissement de la paroi 61 a.

Un moyen élastique, constitué dans ce mode de réalisation par un ressort hélicoïdal de compression 62, est engagé fonctionnellement autour du tronçon distal 60e de la base de poignée 60, entre ['épaulement distal 60d de la base de poignée 60 et l'épaulement distal 61 c intérieur du corps tubulaire de poignée 61. De la sorte, le ressort hélicoïdal de compression 62 sollicite le corps tubulaire de poignée 61 à l'écart de la base de poignée 60, jusqu'à une position distale dans laquelle le corps tubulaire de poignée 61 bute contre un premier moyen de butée 63 formé, dans ce mode de réalisation, par un écrou vissé sur le tronçon fileté 60f de la base de poignée 60. Un contre-écrou 63a permet de bloquer la position longitudinale du premier moyen de butée 63 le long de la base de poignée 60. La périphérie 63b de l'écrou 63 constitue un moyen de réglage accessible par l'utilisateur pour le réglage de position longitudinale du premier moyen de butée 63 par vissage.

La position longitudinale du premier moyen de butée 63 sur la base de poignée 60 peut avantageusement être repérée par des repères 64 prévus sur le tronçon distal 60e dans sa partie 60g qui émerge hors du corps tubulaire de poignée 61. Ainsi, ces repères sont visibles par l'utilisateur, qui peut donc placer l'écrou formant le premier moyen de butée 63 dans la position qu'il choisit et qui donnera l'effet recherché.

En alternative, les repères peuvent être réalisés sur l'extrémité de préhension 5 du corps de bâton 3, comme illustré par la référence 65 sur la figure 3.

Dans les deux cas, les repères 64 ou 65 peuvent être des marques gravées, ou peuvent être des couleurs différentes.

De bons résultats peuvent être obtenus en utilisant un ressort hélicoïdal 62 ayant une raideur d'environ 12 daN/mm.

Dans la position distale illustrée sur la figure 3, le ressort hélicoïdal 62 peut être précontraint selon une valeur choisie par l'utilisateur, qui dépend des conditions d'usage prévues du bâton 1. Les figures 4 à 6 illustrent un second mode de réalisation de poignée de bâton selon la présente invention.

Ce second mode de réalisation reprend les éléments essentiels de la poignée de la figure 3, et les mêmes éléments sont repérés par les mêmes références numériques.

Ainsi, la poignée 6 comprend une base de poignée 60 qui a été ou qui peut être solidarisée à l'extrémité de préhension du corps de bâton 3. La poignée 6 comprend en outre un corps tubulaire de poignée 61 monté à coulissement sur la base de poignée 60, repoussé par un ressort 62 vers sa position distale illustrée sur les figures 4 et 5, et retenu par un premier moyen de butée 63 lui-même solidaire de la base de poignée 60 à laquelle il est relié par un tronçon distal 60e de la base de poignée 60.

Dans ce mode de réalisation, le tronçon distal 60e de la base de poignée 60 forme une tige longitudinale distale à tronçon fileté 60f. L'extrémité du tronçon fileté 60f comprend une tête 60h. Le premier moyen de butée 63 est, comme dans le mode de réalisation précédent, un écrou vissé sur le tronçon fileté 60f de la base de poignée 60.

Dans ce mode de réalisation, une tête distale 6c creuse couvrante est solidarisée au premier moyen de butée 63, et constitue un cache qui occulte le tronçon distal 60g de la tige longitudinale distale à tronçon fileté 60f, et qui occulte la tête 60h.

Sur la figure 4, le premier moyen de butée 63 est vissé sur le tronçon fileté 60f, et la tête 60h vient buter dans le fond de la tête distale 6c en fin de vissage. Dans cette position, le corps tubulaire de poignée 61 est en position distale, c'est-à-dire en position la plus éloignée du corps de bâton 3. Le ressort 62 est cependant comprimé par poussée du premier moyen de butée 63 contre la face distale du corps de poignée 61 qui lui-même repousse le ressort vers la base de poignée 60. Ainsi, le ressort 62 est précontraint. Un déplacement du corps tubulaire de poignée 61 vers le corps de bâton 3 nécessitera un effort relativement important pour vaincre la poussée du ressort 62 précontraint.

Sur la figure 5, la même poignée de bâton est également en position distale, mais le premier moyen de butée 63 a été dévissé le long du tronçon fileté 60f jusqu'à porter sous la tête 60h. Dans ce cas, la tête 60h est à l'écart du fond de la tête distale 6c, et le ressort 62 est relativement détendu. Un déplacement du corps de poignée 61 vers le corps de bâton 3 pourra être réalisé avec une force axiale moindre, juste suffisante pour vaincre la force plus réduite exercée par le ressort 62 moins précontraint. On comprend que l'utilisateur peut choisir toute valeur de précontrainte du ressort 62 entre la valeur maximale illustrée sur la figure 4 et la valeur minimale illustrée sur la figure 5.

Pour modifier la valeur de précontrainte, l'utilisateur peut simplement tourner la tête distale 6c avec le premier moyen de butée 63 pour visser ou dévisser l'ensemble sur le tronçon fileté 60f. La tête distale 6c est en permanence accessible par l'utilisateur, et constitue donc le moyen de réglage.

Sur la figure 6, on retrouve les mêmes moyens, mais le corps tubulaire de poignée 61 est en position de poussée intermédiaire, un peu à l'écart du premier moyen de butée 63. Egalement, le premier moyen de butée 63 est en position intermédiaire le long du tronçon fileté 60f, pour une précontrainte intermédiaire du ressort 62.

Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 7, on retrouve également un corps de poignée 61 monté à coulissement à l'extrémité du corps de bâton 3. Dans ce cas, la tête distale 6c est solidaire du corps de poignée 61 avec lequel elle forme une pièce monobloc. Une ouverture latérale 6d est ménagée dans la tête distale 6c pour laisser l'accès à un secteur périphérique moleté du premier moyen de butée 63.

La forme du corps de poignée 61 correspond à celle d'une poignée de bâton de ski, avec une dragonne 66.

Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 8 et 9, le corps de poignée 61 , monté à coulissement à l'extrémité du corps de bâton 3, est également solidaire de la tête distale 6c avec laquelle elle forme une pièce monobloc. On retrouve des ouvertures latérales 6d laissant l'accès à un secteur périphérique moleté du premier moyen de butée 63 en forme d'écrou, dont la périphérie 63b constitue le moyen de réglage. Dans ce cas, la forme du corps de poignée 61 est plutôt adaptée à la réalisation d'un bâton de type canne de soutien, étant observé que la tête distaie 6c peut prendre toute forme adaptée aux habitudes des utilisateurs de cannes de soutien.

Lors d'une utilisation en promenade ou en marche sportive, on constate que la compression du ressort hélicoïdal 62 peut être d'environ 5 mm lorsque l'utilisateur est en appui, correspondant à une force d'environ 70 daN. Pour éviter les vibrations rémanentes lorsque l'effort est relâché, en configuration de promenade ou de marche sportive, on peut avantageusement placer le premier moyen de butée 63 de telle sorte que, en position distale, le ressort hélicoïdal 62 soit précomprimé d'environ 1 mm. Lors d'un effort soutenu ou en compétition, la compression du ressort hélicoïdal 62 peut aller jusqu'à environ 20 mm, correspondant à une force d'appui d'environ 250 daN. Pour éviter une trop grande course du corps tubulaire de poignée 61 lors d'une utilisation en effort soutenu ou en compétition, on pourra placer le premier moyen de butée 63 de telle sorte que, en position distale, le ressort hélicoïdal 62 soit précomprimé d'environ 6 mm.

La base de poignée 60 peut être réalisée en alliage d'aluminium. Le moyen élastique 62 peut être un ressort en acier ou en acier inoxydable. Le corps tubulaire de poignée 61 peut être en matière plastique.

La longueur du tronçon intermédiaire cylindrique 60a peut avantageusement être d'environ 50 mm. En position distale telle qu'illustrée sur les figures 3 à 5, le corps tubulaire de poignée 61 peut également recouvrir l'extrémité de préhension 5 du corps de bâton 3 selon une longueur d'environ 30 mm.

La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans le domaine des revendications ci-après.