OUVRANT DE VÉHICULE AUTOMOBILE

La présente invention concerne un joint en élastomère pour réaliser l'étanchéité entre un ouvrant tel qu'une porte latérale de véhicule automobile et la caisse de ce véhicule.

La figure 1 est une vue en coupe verticale de la partie supérieure 1 d'un côté d'habitacle de la caisse d'un véhicule automobile et de la partie supérieure 2 d'une porte latérale en position fermée.

La figure 2 est une vue en plan montrant les deux lèvres 6 du joint 3.

L'étanchéité vis-à-vis des eaux de pluie ou de lavage est assurée par un joint tubulaire 3 en caoutchouc ou élastomère fixé entre la porte et la caisse.

Ce joint 3 est creux et comprend une partie plane 4 qui est destinée à être appliquée contre la partie supérieure 1 du côté d'habitacle grâce à une agrafe 5 pouvant s'encliqueter dans un trou 7 réalisé dans la caisse.

Cette partie plane 4 du joint 3 comporte deux lèvres 6 pouvant s'appliquer sur le côté d'habitacle du véhicule.

Ces lèvres 6 sont extrudées en même temps que le reste du joint 3.

L'expérience a montré que malgré ces deux lèvres 6, le joint 3 n'assurait pas parfaitement l'étanchéité vis-à-vis des eaux de pluie ou de lavage.

La figure 1 montre, par une flèche F, le trajet de ruissellement de l'eau passant entre le bord supérieur 2 de la porte et la partie supérieure 1 du côté d'habitacle.

Lors de ce ruissellement, l'eau parvient à s'infiltrer à l'intérieur de la caisse en passant par le trou 7 de fixation de l'agrafe 5.

Cette infiltration d'eau peut engendrer de la corrosion.

Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients.

Ce but est atteint, selon l'invention, grâce à un joint en élastomère pour réaliser l'étanchéité entre un ouvrant de véhicule automobile et la caisse de ce véhicule, ce joint comprenant une partie qui est destinée à être appliquée sur la caisse grâce à une agrafe pouvant s'encliqueter dans un trou réalisé dans la caisse, ladite partie comportant deux lèvres pouvant s'appuyer sur la caisse de part et d'autre dudit trou, caractérisé en ce que lesdites lèvres sont constituées par une matière adhésive qui est : - soit distincte de l'élastomère qui constitue le reste du joint et qui ne cuit pas à la température de vulcanisation dudit élastomère,

- soit identique à cet élastomère mais que l'on empêche de cuire lors de la vulcanisation dudit élastomère pour que ladite matière reste adhésive. Ainsi, dans les deux cas, la matière constituant les deux lèvres du joint reste adhésive malgré la vulcanisation de l'élastomère constituant le reste du joint.

Le fait que ces deux lèvres soient adhésives permet d'assurer l'étanchéité du joint.

En effet, grâce à cette adhérence, ces lèvres forment une barrière étanche vis-à-vis des eaux de ruissellement.

De préférence, lesdites lèvres sont obtenues par coextrusion avec le reste du joint au moyen d'une filière.

Cette coextrusion permet de réaliser les lèvres dans une matière différente de celle du reste du joint, telle que le SEBS qui ne cuit pas à la température de vulcanisation de l'élastomère constituant le reste du joint.

On peut également obtenir les lèvres par coextrusion d'une matière identique à celle du reste du joint et en plaçant dans la filière une protection pour empêcher la cuisson de la matière constituant lesdites lèvres.

Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, les deux lèvres sont parallèles à la longueur du joint.

Selon un autre aspect, l'invention concerne également un ouvrant de véhicule automobile et en particulier une porte latérale comportant un joint d'étanchéité selon l'invention.

D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore tout au long de la description ci-après.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples, non limitatifs :

- la figure 3 est une vue en coupe transversale d'un joint d'étanchéité selon l'invention en position sur une paroi de la caisse d'un véhicule automobile.

La figure 3 représente un joint 10 en élastomère selon l'invention pour réaliser l'étanchéité entre un ouvrant tel qu'une porte de véhicule automobile et la caisse 11 de ce véhicule. Ce joint 10 est tubulaire et comprend une partie plane 12 qui est destinée à être appliquée sur la caisse 1 1 grâce à une agrafe 13 pouvant s'encliqueter dans un trou 14 réalisé dans la caisse 11.

La partie plane 12 du joint comporte deux lèvres 15 pouvant s'appuyer sur la caisse 11 de part et d'autre du trou 14 de passage de l'agrafe 13.

Conformément à l'invention, les deux lèvres 15 sont constituées par une matière adhésive qui est :

- soit distincte de l'élastomère qui constitue le reste du joint 10 et qui ne cuit pas à la température de vulcanisation de cet élastomère,

- soit identique à cet élastomère mais que l'on empêche de cuire lors de la vulcanisation de cet élastomère.

Ainsi, la matière constituant les lèvres 15 reste adhésive et de ce fait, ces lèvres 15 sont en mesure d'assurer la fonction d'étanchéité.

De préférence, les deux lèvres 15 sont obtenues par coextrusion avec le reste du joint 10 au moyen d'une filière.

Dans un premier mode de réalisation, les lèvres 15 sont obtenues par coextrusion de SEBS avec le reste du joint 10.

Cette matière ne cuit pas à la température de vulcanisation égale à 200°C de l'EPDM qui est l'élastomère préféré du joint 10.

Dans un second mode de réalisation, les lèvres 15 sont obtenues par coextrusion d'une matière identique à celle du reste du joint 10 en plaçant dans la filière une protection pour empêcher la cuisson de la matière constituant les lèvres 15.

Ainsi, dans le cas où le joint 10 et les lèvres 15 sont coextrudés en EPDM, il faut mettre en place une protection pour éviter que l'EPDM des lèvres 15 dépasse 200°C.

Dans ces conditions, les lèvres 15 restent adhésives, ce qui leur permet d'assurer l'étanchéité vis-à-vis des ruissellements d'eau.

De préférence, les deux lèvres 15 sont parallèles et disposées de part et d'autre des agrafes 13 et des trous de passage 14 réalisés dans la paroi 1 1 de la caisse.

Les deux lèvres 15 forment ainsi chacune une barrière étanche vis-à-vis des ruissellements d'eau.