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Patent Searching and Data


Title:
ELECTRICAL POLARIZATION FOR REMOVING A FORMWORK FROM A SHUTTERED REINFORCED-CONCRETE WALL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/084212
Kind Code:
A1
Abstract:
Disclosed is a method for controlling an electrical polarization facilitating the removal of the electrically conductive formwork face of a shuttering panel forming part of formwork defining a formwork space, from a shuttered reinforced-concrete wall, according to which method, after a metal frame has been arranged in the formwork space and a chosen conventional concrete suitable for electrical polarization and batched beforehand has been poured thereinto and compacted at the time T1, an electrical potential difference ΔV is applied between the formwork face and the frame, and the start of the application of the electrical potential difference ΔV between the formwork face and the frame is controlled to occur at the time T3 which is equal to T2 + ΔTr, where T2 is the time at which the concrete sets, and ΔTr is a post-setting period that follows the setting of the concrete, such that the application of the potential difference ΔV between the formwork face and the frame begins after the concrete has started to set, and taking into consideration the post-setting period ΔTr, at a time when the concrete, although having started to set, can still be polarized.

Inventors:
LEFEUVRE SYLVAIN (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/051965
Publication Date:
May 06, 2021
Filing Date:
October 30, 2020
Export Citation:
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Assignee:
OUTINORD ST AMAND (FR)
International Classes:
B28B11/24; B28B13/06; B28B17/00; E04G9/06; E04G9/10; E04G19/00
Foreign References:
FR2948711A12011-02-04
CN2091324U1991-12-25
CN2821033Y2006-09-27
FR3035134A12016-10-21
FR3042807A12017-04-28
FR3074205A12019-05-31
FR2969195A12012-06-22
FR2948711A12011-02-04
Other References:
GOUDJIL N ET AL: "Impact of temperature on the demoulding of concrete elements with a polarization process", CONSTRUCTION AND BUILDING MATERIALS, ELSEVIER, NETHERLANDS, vol. 54, 23 January 2014 (2014-01-23), pages 402 - 412, XP028623334, ISSN: 0950-0618, DOI: 10.1016/J.CONBUILDMAT.2013.12.034
TRAVAUX DE BÂTIMENT - EXÉCUTION DES OUVRAGES EN BÉTON, 17 June 2017 (2017-06-17)
BÉTON - SPÉCIFICATIONS, November 2016 (2016-11-01)
"Fiches Techniques", January 2013, COLLECTION TECHNIQUE CIMBETON DU CENTRE D'INFORMATION, article "Les bétons : formulation, fabrication et mise en oeuvre"
"Parements de qualité des parois en béton", March 2005, COLLECTION TECHNIQUE SYNDICAT FRANÇAIS DE L'ECHAFAUDAGE
"Guide pratique du béton", 2015
"Produits de démoulage des bétons", July 2007, L'INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ - INRS
L'ARTICLE ELSEVIER, January 2012 (2012-01-01)
Attorney, Agent or Firm:
DERAMBURE CONSEIL et al. (FR)
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Claims:
Revendications

1. Procédé de commande de la polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi (P) en béton armé, pour un coffrage ayant une face coffrante (6) conductrice de l’électricité et délimitant un espace coffrant (2), alors qu’une armature métallique (8) a été disposée dans l’espace coffrant (2) et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, a été préalablement gâché au moment T0, puis a été coulé dans l’espace coffrant (2) et son compactage assuré au moment T1 , par application d’une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante (6) et l’armature (8), le procédé étant tel que l’on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique AV entre la face coffrante (6) et l’armature (8) au moment T3 qui est égal à T2 + ATr, dans lequel T2 est le moment de la prise du béton, et ATr est une durée post-prise du béton, de sorte que l’application de la différence de potentiel AV entre la face coffrante (6) et l’armature commence après le début de la prise du béton moyennant la durée post-prise ATr, à un moment où le béton bien qu’ayant déjà commencé sa prise est encore apte à être polarisé.

2. Procédé de commande selon la revendication 1 , dans lequel le béton a été gâché au moment T0, et a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré au moment T 1 , dans lequel :

- on dispose, pour le béton choisi, de la durée ATa entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton,

- et on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique AV au moment T3 qui suit le moment T1 moyennant un délai ATc égal à (T0 - T1) + (ATa + ATr).

3. Procédé de commande selon l’une des revendications 1 et 2, dans lequel :

- on dispose d’un moyen de fourniture de données ATa/Ture, préalablement établi, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la durée ATa en fonction de la température ambiante Ture,

- on détermine la température ambiante Ture vers le moment T1 ,

- et on détermine la durée ATa à partir du moyen de fourniture de données ATa/Ture.

4. Procédé de commande selon l’une des revendications 1 à 3, dans lequel :

- on dispose d’un moyen de fourniture de données AV/Ture, préalablement établi, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la différence de potentiel AV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture,

- on détermine la température ambiante Ture vers le moment T 1 ,

- et on détermine la différence de potentiel AV à appliquer à partir du moyen de fourniture de données AV/Ture.

5. Procédé de commande selon l’une des revendications 1 à 4, dans lequel on commande la fin de l’application de la différence de potentiel AV à un moment T4 qui suit le moment T3 moyennant un délai ATd choisi compris entre 10 minutes et 60 minutes, plus particulièrement entre 5 minutes et 30 minutes, plus spécialement entre 10 minutes et 20 minutes.

6. Procédé de commande selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu’il est appliqué au décoffrage d’une paroi en béton armé banché avec deux faces coffrantes conductrices de l’électricité d’une paire de banches définissant un espace coffrant interbanches, et en ce qu’il est associé à la paire de banches.

7. Dispositif de commande de la polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi en béton armé banché de la face coffrante conductrice de l’électricité d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, alors qu’une armature métallique a été disposée dans l’espace coffrant et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, gâché au moment T0, a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré au moment T1 , par application d’une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature, avec une source d’énergie électrique ayant une borne négative et une borne positive, un moyen de connexion électrique pour face coffrante et un moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que la face coffrante soit reliée à la borne négative et que l’armature soit reliée à la borne positive, comprenant un moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel AV, au moment T3 qui est égal à T2 + ATr, dans lequel T2 est le moment de la prise du béton, et ATr est une durée post-prise du béton, de sorte que l’application de la différence de potentiel AV entre la face coffrante et l’armature commence après le début de la prise du béton moyennant la durée post-prise ATr, à un moment où le béton bien qu’ayant déjà commencé sa prise est encore apte à être polarisé.

8. Dispositif de commande selon la revendication 7, dans lequel dans lequel le béton a été gâché au moment TO, et a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré au moment T1 , comprenant :

- un moyen fournissant, pour le béton choisi, la durée ATa entre le moment TO de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton,

- un moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel AV, au moment T3 qui suit le moment T1 moyennant un délai ATc égal à (TO - T1) + (ATa + ATr), dans lequel ATr est la post-prise du béton.

9. Procédé de polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi en béton armé banché de la face coffrante conductrice de l’électricité d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, alors qu’une armature métallique a été disposée dans l’espace coffrant et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, préalablement gâché à un moment TO, a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré, à un moment T1 , tel que :

- on dispose d’une source d’énergie électrique ayant une borne négative et une borne positive, d’un moyen de connexion électrique pour face coffrante et d’un moyen de connexion électrique pour armature,

- en vue de la polarisation électrique, on associe électriquement la source d’énergie électrique, le moyen de connexion électrique pour face coffrante et le moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que la face coffrante soit reliée à la borne négative et que l’armature soit reliée à la borne positive de la source d’énergie électrique, - on applique une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature, dans lequel on commande l’application de la différence de potentiel électrique AV par le procédé de commande selon l’une des revendications 1 à 6.

10. Procédé de polarisation électrique selon la revendication 9, dans lequel ;

- la différence de potentiel AV est choisie comprise entre 0,2 Volt et 12 Volts, plus particulièrement entre 0,5 Volt et 6 Volts, plus spécialement entre 1 Volt et 3 Volts,

- AV est une valeur soit fixe soit réglable le procédé de polarisation électrique comportant alors une opération de réglage de AV, en particulier en fonction de la température ambiante Ture.

11. Dispositif de polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi en béton armé banché de la face coffrante conductrice de l’électricité d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, alors qu’une armature métallique a été disposée dans l’espace coffrant et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré, comprenant une source d’énergie électrique ayant une borne négative et une borne positive, un moyen de connexion électrique pour face coffrante et un moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que la face coffrante soit reliée à la borne négative et que l’armature soit reliée à la borne positive, de sorte à pouvoir appliquer une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature, auquel est associé un dispositif de commande selon l’une des revendications 7 et 8.

12. Procédé de décoffrage d’une paroi en béton armé banché et d’une face coffrante d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, caractérisé en ce qu’il inclut une polarisation électrique facilitant le décoffrage par le procédé selon l’une des revendications 9 et 10.

13. Procédé de décoffrage selon la revendication 12, caractérisé en ce qu’il est dépourvu de toute opération d’application d’un agent de décoffrage sur la face coffrante conductrice de l’électricité de la banche.

14. Procédé de réalisation d’une paroi en béton armé banché décoffrée avec polarisation électrique, dans lequel :

- on a à disposition un coffrage délimitant un espace coffrant et comprenant une banche ayant une face coffrante conductrice de l’électricité,

- on a à disposition du béton courant choisi apte à la polarisation électrique,

- on dispose une armature métallique dans l’espace coffrant,

- on emplit l’espace coffrant avec du béton, son compactage étant assuré,

- et avec le procédé de commande selon l’une des revendications 1 à 6, on commande une polarisation électrique, par application d’une différence de potentiel électrique AV entre la face coffrante de la banche et l’armature,

- et, à compter de la fin de l’application de la différence de potentiel AV, on sépare le coffrage comprenant la banche de la paroi en béton armé banché, celle-ci étant alors décoffrée. 15. Système de réalisation d’une paroi en béton armé banché décoffrée avec polarisation électrique, comprenant : - un coffrage délimitant un espace coffrant et comprenant une banche ayant une face coffrante conductrice de l’électricité, apte à ce qu’y soit disposée une armature métallique et à recevoir du béton courant choisi apte à la polarisation électrique,

- un dispositif de polarisation électrique facilitant le décoffrage selon la revendication 11 , incluant un dispositif de commande de la polarisation, associé électriquement à la face coffrante de la banche et à l’armature lorsque fonctionnellement nécessaire,

- et des moyens aptes à séparer la banche de la paroi en béton armé banché, celle-ci étant alors décoffrée.

Description:
POLARISATION ELECTRIQUE EN VUE DU DECOFFRAGE D’UNE PAROI EN BETON ARME

BANCHE

Le domaine de l’invention est, considéré le plus largement, la mise en œuvre de béton en vue de réaliser une paroi en béton armé, plus particulièrement, le décoffrage d’une telle paroi avec polarisation électrique de facilitation du décoffrage (par la suite parfois désignée, par ellipse, polarisation électrique ou polarisation), et plus spécifiquement, la commande de la polarisation électrique.

Une paroi en béton armé banché (par la suite parfois désignée, par ellipse, paroi ou paroi en béton) est un ouvrage ou partie d’ouvrage pour le bâtiment, le génie civil ou les travaux publics, dont les réalisations et formes peuvent être diverses, comme une cloison, un voile, un refend, un mur vertical ou un poteau, tel que le béton, d’une part, est soit livré sur le chantier à l’état frais par un producteur soit fabriqué sur le chantier par l’utilisateur, d’autre part, est coulé soit in situ soit sur un chantier de préfabrication ou en usine, dans un espace coffrant délimité par un coffrage comportant au moins banche de coffrage (comme cela sera exposé par la suite) ayant une face (ou peau) coffrante, alors qu’une armature de résistance mécanique a été disposée dans l’espace coffrant de façon adéquate pour être in fine - et pour la plus grande partie au moins - noyée dans le béton. Dans nombre de cas usuels, le coffrage comporte deux banches, de sorte que l’espace coffrant peut alors être qualifié d’espace interbanches, et les faces coffrantes, en situation, sont maintenues stables verticalement parallèlement l’une en regard de l’autre et écartées en ménageant entre elles l’espace interbanches. Dans un autre cas, le coffrage ne comprend qu’une banche, en position horizontale inférieure et il n’y a pas de banche au-dessus du voile à couler. Il faut noter que le procédé proposé peut être appliqué à tout type de coffrage avec armatures. De plus, le procédé peut être appliqué sur le chantier final ou dans une usine de préfabrication d’éléments béton.

Le décoffrage d’une telle paroi en béton est, au sens strict, l’opération qui consiste à séparer le coffrage (notamment la banche ou les deux banches) de la paroi, une fois que le béton coulé dans l’espace coffrant (notamment l’espace interbanches) est suffisamment durci, et par suite d’enlever le coffrage. Après un tel décoffrage, la paroi, décoffrée, présente au moins une face - le parement - qui peut rester apparente brute de décoffrage ou faire l’objet ultérieurement de traitements mécaniques et/ou chimiques, tandis que la(s) banche(s), libérée(s), peut être déplacée, stockée ou réemployée. Il sera exposé par la suite qu’il est recommandé de prévoir une opération en vue de faciliter le décoffrage.

Les documents suivants exposent parmi d’autres, des connaissances de l'homme du métier :

- norme française NF DTU 21 intitulée « Travaux de bâtiment - Exécution des ouvrages en béton, portant la date du 17 juin 2017, et norme française NF EN 206-1 intitulée « Béton - Spécifications, performances, production et conformité, portant la date de novembre 2016 ;

- ouvrage intitulé Fiches Techniques, Tome 2, ayant pour titre « Les bétons : formulation, fabrication et mise en œuvre », de la Collection Technique Cimbeton du Centre d’information sur le ciment et ses applications, portant la date de janvier 2013 ;

- ouvrage intitulé « Parements de qualité des parois en béton », de la Collection Technique Syndicat Français de l’Echafaudage, du Coffrage et de l’Etaiement, de la Fédération Française du Bâtiment FFB, portant la date de mars 2005 ;

- ouvrage intitulé « Guide pratique du béton », dont l’éditeur est Flolcim (Suisse) SA, dont la 6 ème édition, portant la date de 2015.

Un béton est fabriqué à partir de ciment, d’eau de gâchage, de granulats (comme des sables et graviers), et, le cas échéant selon les besoins, d’un ou de plusieurs adjuvants (comme notamment un plastifiant, un fluidifiant, un retardateur de prise ou un accélérateur de prise) et/ou additifs (comme notamment des fibres et pigments). Les normes classent les ciments dits « courants » en cinq types principaux dénommés CMI, CMII, CMIII, CMIV et CMV (les ciments de type CMI et CMII comportant eux-mêmes plusieurs sortes de ciments Portland, chacun ayant une notation propre comme CEM I, CEM ll/A-S...), chaque type et/ou sorte de ciment étant caractérisé par ses constituants principaux et une classe de résistance qui doit être en adéquation avec l’application envisagée et les exigences attendues. Le cas échéant, le béton peut être autoplaçant.

Par mélange et malaxage des constituants du béton, le ciment anhydre est hydraté avec l’eau de gâchage et la pâte de ciment est progressivement raidie et durcie. Une fois le mélange et le malaxage réalisés et tant que l’hydratation n’est pas trop avancée, le béton, qualifié alors de « frais », est ouvrable notamment malléable ou plastique, pouvant être coulé et compacté, et apte à emplir un espace coffrant (notamment l’espace interbanches) et à enrober et noyer convenablement l’armature de résistance mécanique. Intervient ultérieurement (à l’issue d'une phase parfois qualifiée de « dormante »), souvent après 1 heure et demie à plus de deux heures après le premier contact de l’eau et du ciment (appelée ici la gâchée ou le gâchage) pour la plupart des ciments courants, le début de la prise du béton : le béton perd l’ouvrabilité qu’il avait précédemment, il devient plus rigide, il y a dégagement de chaleur. L’on sait que le début de la prise du béton peut être déterminé scientifiquement en mettant en oeuvre une « aiguille de Vicat » apte à être enfoncée dans le béton. Intervient ultérieurement le début du durcissement (maturation) du béton qui se poursuivra dans le temps, le béton, d’abord dit « jeune », étant qualifié de « durci » au bout de plusieurs semaines, sa résistance à 28 jours étant la valeur conventionnelle considérée classiquement. Lors du processus, les propriétés physico-chimiques du béton évoluent. Ainsi et notamment, sa température interne tend à augmenter lorsque les réactions chimiques dont il est l’objet sont exothermiques, la teneur en eau diminue, et le plus souvent, sa conductivité électrique varie d’abord en augmentant puis en diminuant au début de la solidification.

En fonction des propriétés requises du béton frais et du béton durci, des spécificités de la paroi à réaliser, des conditions de sa réalisation et de sa mise en oeuvre (notamment grâce à l’abaque de Dreux), de l’application envisagée et des exigences attendues, l’homme du métier est en mesure de savoir quelle est la combinaison des paramètres de composition qualitative et quantitative du béton à mettre en oeuvre (formulation du béton).

L’invention a pour champ d’application les bétons qualifiés de « bétons courants », lourds, légers ou de masse volumique normale, fabriqués sur chantier, prêts à l’emploi ou produits dans une usine de fabrication de produits préfabriqués et amenés sur le chantier, compactés, de telle manière que la quantité d’air occlus autre que l’air entraîné soit négligeable, comme il est prévu dans les normes NF DT U 21 et NF EN 206-1 déjà citées, et qui, en outre, sont aptes à une polarisation électrique.

Une armature pour béton armé (aussi dénommée ferraillage) a pour fonction de renforcer la résistance mécanique de la paroi. Elle est réalisée en un acier approprié et se présente sous forme de barres, de treillis ou de cages. Elle est disposée et maintenue au sein même de l’espace coffrant (notamment l’espace interbanches) longitudinalement et transversalement, ou autrement dit, en direction verticale et en direction horizontale (la ou les banches étant en situation). La structure d’une armature, ses caractéristiques, sa disposition (positionnement, ancrage et maintien dans l’espace coffrant notamment l’espace interbanches) sont à la portée de l’homme du métier, tout comme les moyens aptes à permettre la continuité du ferraillage entre des éléments de parois contigus. A cet effet, il est alors prévu que l’armature comporte une (ou plusieurs) extrémités saillantes et émergentes non noyées dans le béton (parfois appelées parties de raboutage). L’armature, métallique, est conductrice de l’électricité. A sa surface il peut y avoir une couche de calamine venant de fabrication, une couche d’oxydation venant du stockage, ou il peut s’y produire des réactions de passivation ou de corrosion.

Une banche est en substance un panneau de coffrage préfabriqué susceptible d’être réemployé, qui comprend une ossature, une face coffrante destinée à être en contact avec le béton pour la réalisation de la paroi, qui est une face d’une structure coffrante (paroi, revêtement...), et des équipements complémentaires, comme notamment des dispositifs de maintien, de réglage, de stabilisation, de préhension, de travail, d’accès notamment en partie supérieure, de protection. Le terme banche ici utilisé, par commodité de langage doit être compris comme visant un élément de coffrage pour une paroi en béton, comprenant essentiellement une ossature et une face coffrante qui est une face d’une structure coffrante, apte à être maintenu en position à remplacement souhaité et à encaisser les forces découlant de la présence du béton dans l’espace coffrant. La face coffrante peut être maintenue en position verticale ou horizontale selon différents cas de figure déjà mentionnés.

Selon les réalisations, la banche, et notamment sa face coffrante, est en bois, en métal ou mixte. Dans nombre de cas où il s’agit de réaliser une cloison ou un mur ayant deux parements, on utilise les banches par paire, deux banches en vis-à-vis étant accouplées, et il peut y être associé un ou des abouts propres à fermer transversalement l’espace interbanches à l’une ou/et l’autre des deux extrémités. Il est également possible de n’utiliser qu’une seule banche, et non deux, s’il existe déjà une paroi limitée par du béton, le sol, ou autrement, située en regard de la banche unique souvent dénommée banche de fermeture ou encore par exemple pour le coffrage d’un plancher. Il est également possible d’utiliser plus de deux banches, pour réaliser par exemple un poteau à section transversale triangulaire, ou plus généralement polygonale.

L’invention a pour champ d’application les banches au sens où cela a été précédemment défini, ayant une face coffrante conductrice de l’électricité, comme une face coffrante métallique notamment en acier, ou rendue conductrice de l’électricité si elle ne l’était pas originellement. Les banches peuvent faire l’objet de diverses réalisations et perfectionnements, comme cela est illustré notamment et non limitativement par les documents FR 3035134, FR 3042807 et FR 3074205. Elles peuvent être de dimensions variables, en hauteur, de 1 m à 3 m, et en largeur. Une banche classique pour la construction d’un mur ou d’une cloison de local peut avoir une hauteur adaptée à celle du local, allant de 2,50 m à 2,80 m environ et une longueur (en direction horizontale), allant de 1 ,25 m à 2,50 m environ. Ces valeurs ne sont données qu’à titre exemplatif. Il est possible qu’une banche ait une longueur plus faible, en cas de nécessité. Dans le cas d’une paire de banches, les faces coffrantes sont maintenues écartées de l’épaisseur de la paroi à réaliser, laquelle peut varier en fonction des nécessités, typiquement entre 12 cm et 25 cm environ, selon les règles de l’art, au moyen d’entretoises. L’aspect de la face coffrante conditionne celui du parement brut de décoffrage de la paroi en béton. Selon les nécessités, les banches sont droites ou arrondies et il peut être prévu d’associer rigidement deux banches ou deux paires de banches (ou plus) côte à côte ou bien une banche avec une sous-hausse disposée et fixée en-dessous et/ou une rehausse disposée et fixée en- dessus, dont la hauteur, adaptée aux besoins, peut aller de 0,25 m à 1 ,50 m environ, ces valeurs n’étant données qu’à titre exemplatif. De telles associations rigides sont réalisées au moyen de verrous, saillies, encoches..., comme il est décrit par exemple dans le document FR 2969195. Il y a alors continuité physique entre les faces coffrantes attenantes, vers le bas, vers le haut ou vers l’un ou les l’autre des côtés latéraux.

Pour réaliser une paroi en béton armé banché, dans le cas où l’on utilise une paire de banches, on a à disposition cette paire de banches et du béton préparé dans un malaxeur, frais et maintenu à l’état fluide, notamment comme dans une toupie montée sur un camion. Selon les cas, il s’agit de béton « à propriétés spécifiées » ou de béton « à composition prescrite ». On installe alors les deux banches, notamment in situ à emplacement souhaité, et on les maintient de façon fixe et convenable avec l’écartement requis entre, d’une part, les faces coffrantes, et, d’autre part, entre les faces coffrantes et l’armature disposée dans l’espace interbanches, le cas échéant avec une ou des sous-hausses et/ou rehausses. Puis, on coule le béton à l’état fluide dans l’espace interbanches en s’assurant qu’il est convenablement compacté et emplit correctement l’espace interbanches. Puis, on attend la prise du béton et on laisse prendre le béton. Enfin, on sépare les banches de la paroi réalisée (opération de décoffrage).

Pour maintenir l’écartement requis entre les faces coffrantes de deux banches en vis-à-vis, Il est connu de mettre en œuvre des écarteurs formant entretoises fixées aux deux banches et traversant l’espace interbanches.

Le plus souvent, l’armature saille au-dessus de l’espace interbanches, laissant son tronçon terminal supérieur accessible et non enrobé de béton ou noyé dans le béton, à ce stade de la réalisation. Parfois, c’est un autre tronçon terminal qui est accessible et non enrobé ou noyé dans le béton.

On coule du béton frais dans l’espace interbanches par gravité (en limitant la hauteur de chute) et, dans une réalisation particulière, on le vibre par couches successives suivant les règles de l’art, pendant une durée appropriée pour que ses composants s’organisent convenablement, que le béton soit compacté comme il convient, que l’espace interbanches soit empli de béton de façon optimale, et que de l’air contenu dans le béton soit évacué, tout ceci contribuant à la qualité du béton durci. A cet effet, il est connu, dans une réalisation, de mettre en œuvre des moyens de vibration procurant soit une vibration interne au béton, les moyens de vibration (comme des aiguilles vibrantes ou pervibrateurs) agissant au sein même du béton coulé soit, dans certains cas, une vibration externe. Dans une autre réalisation, on met en œuvre un béton autoplaçant, ce qui permet de s’affranchir de la vibration.

La prise et de durcissement du béton dépendent de la température du béton frais et des conditions climatiques, notamment de la température ambiante. La prise et le durcissement interviennent plus tôt et sont plus rapides avec des températures ambiantes élevées et ils interviennent plus tard et sont plus lents avec des températures ambiantes faibles. C’est pourquoi, il est prévu par les normes de ne réaliser le bétonnage que lorsque la température ambiante est comprise entre -5°C et +40°C, une température ambiante comprise dans la fourchette +5°C /+ 32°C étant préférable. Lorsque la température ambiante se situe vers les bornes extrêmes, le bétonnage peut au besoin éventuellement être envisagé moyennant notamment une adaptation de la formulation du béton.

Le décoffrage de la paroi de béton armé banché réalisée ne peut intervenir que lorsque sa résistance est suffisante, laquelle est conditionnée par nombre de facteurs, notamment mais non limitativement, la formulation du béton, la nature et les caractéristiques de la paroi, le parement souhaité, la température ambiante. Dans des conditions climatiques moyennes où la température ambiante est comprise entre 10°C et 25°C, le décoffrage peut intervenir, selon les circonstances, le plus souvent entre de l’ordre de 12 heures à 24 heures après le coulage du béton, son compactage assuré, ou bien après un délai plus important.

Selon les applications envisagées et les exigences attendues, les parements de la paroi ont une qualité qui peut être de niveau élémentaire, ou bien ordinaire, la méthode proposée ici permettant d’obtenir la qualité attendue pour le parement.

Dans le métier, on cherche à démouler facilement les coffrages (dont les banches), avec une adhérence résiduelle minime et sans détériorer la paroi de béton formée notamment sans détériorer son parement. Dans le cas de coffrage ou banche à utilisations multiples, on cherche aussi à protéger au mieux la face coffrante de la banche/ du coffrage.

Selon une pratique extrêmement répandue sur les chantiers, on applique avant la coulée une huile de décoffrage sur les faces coffrantes. Le document intitulé « Produits de démoulage des bétons », de l’Aide-Mémoire Technique ED 6017 de l’Institut national de recherche et de sécurité - INRS -, portant la date de juillet 2007) donne des préconisations sur la sélection et la mise en œuvre de ces agents de démoulage (huile susdite ou autre matériau décoffrant). L’application d’huile de démoulage implique une opération fastidieuse. Cette opération comporte en outre des risques sanitaires pour les personnes qui la mettent en œuvre et des risques pour l’environnement car une partie de l’huile peut s’épancher et rejoindre les égouts.

De plus, l’application d’huile/d’agent de démoulage conduire à déposer ou projeter malencontreusement de l’agent de démoulage sur l’armature, ce qui est préjudiciable à un contact intime ultérieur entre le béton coulé et l’armature.

On comprend dès lors qu’une solution permettant de se passer d’un agent de décoffrage présente un intérêt important.

Il a déjà été proposé, notamment dans le document FR2948711 un principe de polarisation électrique du béton. Un champ électrique appliqué entre l’armature et la face coffrante permet de faire migrer de l’eau vers la face coffrante. Une pellicule d’eau formée à la surface de face coffrante diminue l’adhérence et la présence de cette pellicule d’eau facilite le décoffrage. On utilise un capteur noyé dans le béton coulé pour déterminer le moment et la durée d’application de la polarisation électrique, ce qui renchérit le coût du procédé et s’avère très peu pratique en mettre en œuvre sur la plupart des chantiers en conditions réelles.

L’article Elsevier ISSN 0950-0618 de janvier 2014 (ref XP028623334) et la thèse de N Goudjil de janvier 2012 (ref XP055711559) enseignent aussi ces éléments.

Toutefois, il demeure un besoin de proposer une solution applicable en pratique sur les chantiers, loin du contexte de laboratoire.

Exposé de l’invention

Selon un premier aspect, l’invention a pour objet un procédé de commande de la polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi en béton armé, pour un coffrage ayant une face coffrante conductrice de l’électricité et délimitant un espace coffrant, alors qu’une armature métallique a été disposée dans l’espace coffrant et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, a été préalablement gâché au moment T0, puis a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré au moment T1, par application d’une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature, le procédé étant tel que l’on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique AV entre la face coffrante et l’armature au moment T3 qui est égal à T2 + ATr, dans lequel T2 est le moment de la prise du béton, et ATr est une durée post-prise du béton, de sorte que l’application de la différence de potentiel AV entre la face coffrante et l’armature commence après le début de la prise du béton moyennant la durée post-prise ATr, à un moment où le béton bien qu’ayant déjà commencé sa prise est encore apte à être polarisé.

Ainsi il est préconisé de commencer la polarisation électrique au moment le plus opportun succédant au début de prise du béton.

On remarque qu’il n’est pas besoin d’insérer un quelconque capteur dans le béton pour mettre en œuvre le procédé proposé, ce qui rend le procédé économiquement viable et pertinent.

On note ici que le début de la polarisation suit le au début de la prise du béton, et aussi la fin de cette polarisation, mais aussi comme il sera vu plus loin, il n’est toutefois pas exclu d’avoir d’autres séquences de polarisation ultérieures, après une première phase de prise du béton, comme il sera vu plus loin.

Selon une réalisation, alors que le béton a été gâché au moment T0, et a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré au moment T1 :

- on dispose, pour le béton choisi, de la durée ATa entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton, - et on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique AV au moment au moment T3 qui suit le moment T1 moyennant un délai ATc égal à (TO - T1) + (ATa + ATr).

TO est le moment effectif repéré de la gâchée ou bien le moment estimé ou fourni de la gâchée.

Grâce à la connaissance des moments TO et T 1 , d’accès relativement simple dans des conditions de chantier, et grâce un calcul judicieux réalisé au moyen de l’équation ci-dessus proposée, il est possible de commencer la polarisation électrique au moment le plus opportun succédant au début de prise du béton.

Selon une réalisation :

- ATr est une valeur à choisi compris entre 0 et 145 minutes, plus particulièrement entre 15 minutes et 60 minutes, plus spécialement entre 15 minutes et 25 minutes,

- ATr est une valeur soit fixe soit réglable le procédé de commande comportant alors une opération de réglage de ATr.

Selon une réalisation :

- on dispose d’un moyen de fourniture de données ATa / Ture, préalablement établi, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la durée ATa en fonction de la température ambiante Ture,

- on détermine la température ambiante Ture vers le moment T1 ,

- et on détermine la durée ATa à partir du moyen de fourniture de données ATa / Ture.

Selon une réalisation :

- on dispose d’un moyen de fourniture de données AV / Ture, préalablement établi, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la différence de potentiel AV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture,

- on détermine la température ambiante Ture vers le moment T1 ,

- et on détermine la différence de potentiel AV à appliquer à partir du moyen de fourniture de données AV / Ture.

La température ambiante Ture est la température ambiante réelle mesurée ou bien la température ambiante estimée ou fournie.

Selon les réalisations, on détecte le moment T1 , soit de façon automatique avec un moyen associé à l’espace coffrant soit de façon non automatique, et le début de l’application de la différence de potentiel AV est commandé automatiquement au moment T3 = T1 + ATc.

Selon les réalisations, on commande la fin de l’application de la différence de potentiel AV à un moment T4 qui suit le moment T3 moyennant un délai ATd choisi compris entre 10 minutes et 60 minutes, plus particulièrement entre 5 minutes et 30 minutes, plus spécialement entre 10 minutes et 20 minutes.

Selon les réalisations, ATd est une valeur soit fixe soit réglable le procédé comportant alors une opération de réglage de ATd, en particulier en fonction de la température ambiante Ture vers le moment T1 , de sorte que, toutes choses égales par ailleurs et relativement à une température ambiante moyenne, on diminue ATd si la température ambiante Ture est plus grande que la moyenne et on augmente ATd si la température ambiante Ture est plus petite que la moyenne.

Selon une réalisation, le procédé de commande comprend :

- au moins une opération de sécurisation et contrôle, telle que : - vérification de l’absence de court-circuit électrique, ou isolation galvanique, entre l’armature et la face coffrante,

- vérification de la présence de béton dans l’espace coffrant, en particulier de la présence de béton au niveau souhaité,

- vérification du non-dépassement d’un seuil supérieur et/ou d’un seuil inférieur de température ambiante Ture,

- vérification que ATc n’est pas négatif,

- et, en cas d’indication de dysfonctionnement, une opération d’information, d’alerte, ou d’arrêt.

Selon une réalisation, le procédé de commande comprend :

- au moins une opération de stockage de données ou paramètres parmi le béton choisi, T0, T1 , T2, T3, ATa, ATr, ATc, ATd, AV, Ture, et/ou indications de dysfonctionnement,

- et/ou au moins une opération de transmission ou de communication des données, paramètres, indicateurs de dysfonctionnement,

- et/ou au moins une opération d’impression des données, paramètres, indicateurs de dysfonctionnement.

Selon un deuxième aspect, l’invention a pour objet un dispositif de commande pour la mise en oeuvre du procédé de commande qui a été décrit.

Selon une réalisation, le dispositif de commande de la polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi en béton armé banché de la face coffrante conductrice de l’électricité d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, alors qu’une armature métallique a été disposée dans l’espace coffrant et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, gâché au moment T0, a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré au moment T1 , par application d’une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature, avec une source d’énergie électrique ayant une borne positive et une borne négative, un moyen de connexion électrique pour face coffrante et un moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que la face coffrante soit reliée à la borne négative et que l’armature soit reliée à la borne positive, comprenant un moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel électrique AV entre la face coffrante et l’armature, au moment T3 qui est égal à T2 + ATr, dans lequel T2 est le moment de la prise du béton, et ATr est une durée post-prise du béton, de sorte que l’application de la différence de potentiel AV entre la face coffrante et l’armature commence après le début de la prise du béton moyennant la durée post-prise ATr, à un moment où le béton bien qu’ayant déjà commencé sa prise est encore apte à être polarisé.

Selon une réalisation, le dispositif de commande comprend :

- un moyen fournissant, pour le béton choisi, la durée ATa entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton,

- un moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel AV, au moment T3 qui suit le moment T1 moyennant un délai ATc égal à (T0 - T1) + (ATa + ATr), dans lequel ATr est la post-prise du béton.

Selon une réalisation, le dispositif de commande comprend un moyen de repérage du moment T0, ou d’entrée du moment T0 estimé ou fourni, associé au moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel AV.

Selon les réalisations, il est prévu : - un moyen de fourniture de données ATa / Ture, préalablement établi, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la durée ATa en fonction de la température ambiante Ture, associé au moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel AV,

- et/ou un moyen de fourniture de données AV / Ture, préalablement établi, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la différence de potentiel AV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture, associé au moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel AV,

- et un moyen de détermination de la température ambiante Ture.

Selon les réalisations, il est prévu un moyen de mesure de la température ambiante Ture ou d’entrée de la température ambiante Ture estimée ou fournie, associé au moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel AV.

Selon une réalisation, il est prévu un moyen de détection automatique du moment T1 , associé à l’espace coffrant et à un moyen de commande automatique du début de l’application de la différence de potentiel AV au moment T1 + ATc.

Selon une réalisation, il est prévu un moyen de commande de la fin de l’application de la différence de potentiel AV à un moment T4 qui suit le moment T3 moyennant un délai ATd et, le cas échéant, un moyen de réglage du délai ATd.

Selon les réalisations, il est prévu :

- au moins un moyen de sécurisation et contrôle, tel que :

- un moyen de vérification de l’absence de court-circuit électrique, ou isolation galvanique, entre l’armature et la face coffrante,

- un moyen de vérification de la présence de béton dans l’espace coffrant, en particulier de la présence de béton au niveau souhaité,

- un moyen de vérification du non-dépassement d’un seuil supérieur et ou d’un seuil inférieur de température ambiante Ture,

- un moyen de vérification que ATc n’est pas négatif,

- et, associé au moyen de sécurisation et contrôle, un moyen d’information, d’alerte, ou d’arrêt.

Selon les réalisations, il est prévu :

- au moins un moyen de stockage de données ou paramètres parmi le béton choisi, TO, T 1 , T2, T3, ATa, ATr, ATc, ATd, AV, Ture, et/ou indications de dysfonctionnement,

- et/ou au moins un moyen de transmission ou de communication des données, paramètres, indicateurs de dysfonctionnement,

- et ou au moins un moyen d’impression des données, paramètres, indicateurs de dysfonctionnement.

Selon un troisième aspect, l’invention a pour objet un procédé de polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi en béton armé banché de la face coffrante conductrice de l’électricité d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, alors qu’une armature métallique a été disposée dans l’espace coffrant et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, préalablement gâché à un moment TO, a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré, à un moment T 1 , tel que :

- on dispose d’une source d’énergie électrique ayant une borne positive et une borne négative, d’un moyen de connexion électrique pour face coffrante et d’un moyen de connexion électrique pour armature, - en vue de la polarisation électrique, on associe électriquement la source d’énergie électrique, le moyen de connexion électrique pour face coffrante et le moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que la face coffrante soit reliée à la borne négative et que l’armature soit reliée à la borne positive de la source d’énergie électrique,

- on applique une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature, dans lequel on commande l’application de la différence de potentiel électrique AV par le procédé de commande qui a été décrit.

Selon les réalisations, la différence de potentiel AV est choisie comprise entre 0,2 Volt et 12 Volts, plus particulièrement entre 0,5 Volt et 6 Volts, plus spécialement entre 1 Volt et 3 Volts.

Selon les réalisations, AV est une valeur soit fixe soit réglable le procédé de polarisation électrique comportant alors une opération de réglage de AV, en particulier en fonction de la température ambiante Ture.

Selon un quatrième aspect, l’invention a pour objet un dispositif de polarisation électrique pour la mise en œuvre du procédé de polarisation qui a été décrit.

Selon une réalisation, ce dispositif de polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi en béton armé banché de la face coffrante conductrice de l’électricité d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, alors qu’une armature métallique a été disposée dans l’espace coffrant et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré, comprenant une source d’énergie électrique ayant une borne positive et une borne négative, un moyen de connexion électrique pour face coffrante et un moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que la face coffrante soit reliée à la borne négative, et que l’armature soit reliée à la borne positive, de sorte à pouvoir appliquer une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature, est associé au dispositif de commande de la polarisation qui a été décrit.

Selon un autre aspect, l’invention a pour objet un procédé de décoffrage d’une paroi en béton armé banché et d’une face coffrante d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, qui inclut une polarisation électrique facilitant le décoffrage par le procédé tel qu’il a été décrit.

Ce procédé est dépourvu de toute opération d’application d’un agent de décoffrage sur la face coffrante conductrice de l’électricité de la banche.

Selon un quatrième aspect, l’invention a pour objet un dispositif de polarisation électrique pour la mise en œuvre du procédé de polarisation qui a été décrit.

Selon une réalisation, ce dispositif de polarisation électrique facilitant le décoffrage d’une paroi en béton armé banché de la face coffrante conductrice de l’électricité d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, alors qu’une armature métallique a été disposée dans l’espace coffrant et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré, comprenant une source d’énergie électrique ayant une borne positive et une borne négative, un moyen de connexion électrique pour face coffrante et un moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que la face coffrante soit reliée à la borne négative, et que l’armature soit reliée à la borne positive, de sorte à pouvoir appliquer une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature, est associé au dispositif de commande de la polarisation qui a été décrit.

Selon les réalisations, le dispositif de commande est soit intégré au moins pour partie soit dissocié structurellement du dispositif de polarisation électrique.

Selon un cinquième aspect, l’invention a pour objet un procédé de décoffrage d’une paroi en béton armé banché et d’une face coffrante d’une banche faisant partie d’un coffrage délimitant un espace coffrant, caractérisé en ce qu’il inclut une polarisation électrique facilitant le décoffrage par le procédé qui a été décrit.

Selon un sixième aspect, l’invention a pour objet un procédé de réalisation d’une paroi en béton armé banché décoffrée avec polarisation électrique, dans lequel :

- on a à disposition un coffrage délimitant un espace coffrant et comprenant une banche ayant une face coffrante conductrice de l’électricité,

- on a à disposition du béton courant choisi apte à la polarisation électrique,

- on dispose une armature métallique dans l’espace coffrant,

- on emplit l’espace coffrant avec du béton, son compactage étant assuré,

- et avec le procédé de commande qui a été décrit, on commande une polarisation électrique, par application d’une différence de potentiel électrique AV entre la face coffrante de la banche et l’armature,

- et, à compter de la fin de l’application de la différence de potentiel AV, on sépare le coffrage comprenant la banche de la paroi en béton armé banché, celle-ci étant alors décoffrée.

Selon un septième aspect, l’invention a pour objet un système de réalisation d’une paroi en béton armé banché décoffrée avec polarisation électrique, comprenant :

- un coffrage délimitant un espace coffrant et comprenant une banche ayant une face coffrante conductrice de l’électricité, apte à ce qu’y soit disposée une armature métallique et à recevoir du béton courant choisi apte à la polarisation électrique,

- un dispositif de polarisation électrique facilitant le décoffrage qui a été décrit, incluant un dispositif de commande de la polarisation, associé électriquement à la face coffrante de la banche et à l’armature lorsque fonctionnellement nécessaire,

- et des moyens aptes à séparer la banche de la paroi en béton armé banché, celle-ci étant alors décoffrée.

Selon les réalisations, la banche est soit une banche métallique soit une banche non métallique, notamment une banche bois, dont la face coffrante est rendue conductrice de l’électricité, en particulier par un revêtement conducteur de l’électricité.

Selon une réalisation, la banche est standard. En particulier, la banche supporte, est apte à supporter, tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique.

Selon une autre réalisation, la banche est une banche spéciale polarisation électrique qui intègre soit tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique soit un moyen spécifique de support de tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique.

Selon une réalisation applicable à la réalisation d’une paroi en béton armé banché décoffrée avec polarisation électrique moyennant deux faces coffrantes conductrices de l’électricité d’une paire de banches définissant un espace coffrant interbanches, le dispositif de polarisation électrique est supporté de façon amovible par les deux banches et est localisé au moins pour partie, en particulier est localisé substantiellement, entre les faces coffrantes des deux banches.

Selon les cas, le coffrage comprend seulement ladite banche ou comporte outre, au moins une autre banche latérale et/ou au moins une sous-hausse et/ou au moins une rehausse, associés structurellement à la dite banche, les faces coffrantes respectives étant associés électriquement, et l’espace coffrant étant formé des espaces coffrant respectifs en communication les uns avec les autres, dans lequel le dispositif de polarisation électrique est connecté électriquement soit à l’une seulement soit à plusieurs des faces coffrantes de ladite banche, d’une autre banche latérale, d’une sous-hausse, d’une rehausse.

Selon un cas particulier concernant les procédés, dispositifs et système précédemment décrits, le décoffrage porte sur une paroi en béton armé banché avec deux faces coffrantes conductrices de l’électricité d’une paire de banches définissant un espace coffrant interbanches et ils sont associés à cette paire de banches.

Selon une caractéristique concernant les procédés, dispositifs et système précédemment décrits, il n’y a pas d’opération d’application d’un agent de décoffrage sur la face coffrante conductrice de l’électricité de la banche.

Selon une option, il peut être prévu, après une séquence initiale de polarisation (SQO) débutant au moment T3 et se finissant au moment T4, une ou plusieurs séquences de polarisation ultérieures. Ceci permet, sur une logique temporelle de plusieurs heures, de faire des rappels (de courte durée) de polarisation qui entretiennent la présence de la pellicule d’eau à l’interface entre la face coffrante et le béton en cours de prise. Ces rappels de courte durée sont considérés comme quasi ‘ponctuels’ et ne consomment pas beaucoup de puissance électrique.

Selon cette option, il peut être prévu en outre que, pour lesdites séquences de polarisation ultérieures, la ou les tension(s) de polarisation (AVA1 ,AVA2,AVA3) sont plus élevées que la tension de polarisation de la séquence initiale de polarisation. Ceci permet, moyennant l’état d’avancement progressif de la prise du béton, de quand même générer une migration d’eau vers la face coffrante, malgré une résistance aux mouvements des molécules d’eau supérieure.

La figure 1 est une vue partielle en perspective illustrant de façon purement schématique un système de réalisation d’une paroi en béton armé banché pouvant être décoffrée avec polarisation électrique, comprenant un coffrage avec deux banches à faces coffrantes conductrices de l’électricité, dans l’espace interbanches une armature métallique et un dispositif de polarisation électrique facilitant le décoffrage dont est visible une partie du moyen de connexion à la face coffrante. Cette figure montre également l’ossature des banches et des dispositifs de stabilisation de celles-ci.

La figure 2 représente une vue de dessus de deux banches avec une armature comprenant deux nappes parallèles espacées et aussi que l’armature peut comporter des parties saillantes et émergentes latérales non destinées à être noyées dans le béton pendant la phase de coulage en exécution.

La figure 3 représente une vue de côté correspondant à la figure 2. La figure 4 est une vue en perspective de deux banches en vis-à-vis, avec une partie des moyens de polarisation fixés à la banche (notamment la source d’énergie électrique), tandis que les moyens de commande de la polarisation sont dissociés et reliés par une liaison non filaire (Bluetooth par exemple). Cette vue montre également des parties saillantes de l’armature latéralement et vers le haut.

La figure 5 est une vue en perspective, les moyens de polarisation et les moyens de commande de la polarisation étant associés structurellement.

La figure 6 est une vue de côté illustrant deux banches en vis-à-vis dont les faces coffrantes sont en connexion électrique séparément, en parallèle, grâce à un système élastique d’extension venant prendre appui sur les faces deux banches.

La figure 7 est une vue analogue à la figure 6, dans le cas où il n’y a qu’une seule banche.

La figure 8 illustre dans le cas d’une seule banche, les moyens de commande portés par le chant supérieur de la banche.

La figure 9 illustre dans le cas d’une seule banche, les moyens de commande situés au sol à côté de la banche.

La figure 10 est une vue d’une réalisation alternative de la figure 8.

La figure 11 est une vue de côté illustrant deux banches en vis-à-vis dont les faces coffrantes sont en connexion électrique en série, à la cathode d’une même source d’énergie électrique directement à la première face coffrante d’une première banche et indirectement, via la première face coffrante et avec un dispositif de connexion, à la seconde face coffrante de la seconde banche.

La figure 12 est une vue de côté illustrant deux banches en vis-à-vis dont les faces coffrantes sont en connexion électrique en parallèle, grâce à un système élastique d’extension venant prendre appui sur les deux banches, à l’instar de la figure 6, les moyens de commande étant portés sur le chant supérieur de la banche.

La figure 13 illustre l’alimentation des deux faces coffrantes avec une seule source d’énergie électrique, alors que la figure 14 illustre l’alimentation des deux faces coffrantes avec deux sources d’énergie électrique.

La figure 15 est une vue de côté illustrant deux banches en vis-à-vis dont l’une supporte à demeure une partie des moyens de polarisation notamment la source d’énergie électrique.

La figure 16 illustre de façon schématique, un abaque, qui pour le béton choisi, donne la durée ATa en fonction de la température ambiante Ture.

La figure 17 illustre un chronogramme représentatif de la commande de la polarisation.

La figure 18 illustre de façon schématique, un abaque, qui pour le béton choisi, donne la différence de potentiel AV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture, La figure 19 illustre un chronogramme représentatif de la commande de la polarisation, sur une base de temps plus large avec une séquence de polarisation initiale et des séquences de polarisation ultérieures.

La figure 20 illustre le cas d’un coffrage dit ‘en tunnel’.

L’invention vise à réaliser une paroi en béton armé banché P et se rapporte plus particulièrement au décoffrage d’une telle paroi P avec polarisation électrique de facilitation du décoffrage. L’invention s’inscrit dans le contexte présenté dans la partie introductive. L’exposé ci-après est fait en référence au cas particulier où la paroi, ayant deux parements opposés p, est réalisée au moyen d’une paire de banches 1, 1a, 1b (la référence 1 désignant une banche en général), accouplées en vis-à-vis, définissant un espace coffrant 2 interbanches, moyennant si nécessaire un ou des abouts (non représentés) propres à fermer transversalement l’espace interbanches, et/ou une sous-hausse disposée en-dessous et/ou une rehausse disposée en-dessus, et/ou plusieurs paires de banches associées côte à côte. Une telle sous-hausse, rehausse ou banche de côté n’est pas autre chose qu’une banche 1 en tant qu’élément de coffrage pour une paroi P en béton, comprenant essentiellement une ossature 5 et une face coffrante 6 qui est une face d’une structure coffrante 7. Toutefois, l’invention n’est pas limitée au cas de deux banches, mais concerne les cas où il y a une seule banche, ou plus de deux banches, ou deux banches qui ne sont pas disposées en vis-à-vis écartées l’une de l’autre. L’invention est applicable au cas du coulage d’un plancher avec une seule banche en posture horizontale sous la paroi à réaliser. L’invention est applicable au cas du coulage d’une configuration tunnel à savoir une paroi verticale et une paroi horizontale se réunissant dans une zone de jonction.

Une banche 1 comprend également des équipements complémentaires, comme notamment des dispositifs de maintien, de réglage, de stabilisation id, de préhension, de travail comme une plateforme permettant à un opérateur de se trouver en partie haute de banche, d’accès notamment en partie supérieure, de protection, etc., ainsi que des verrous, saillies, encoches..., etc. permettant d’associer la banche 1 , avec une sous-hausse, une rehausse , une banche à côté. L’ossature 5 peut comporter une paroi 5a et des parties de rigidification 5b comme des renforcements en W ou analogue.

Selon les réalisations, l’armature 8 se présente sous forme de barres, de treillis ou de cages. La figure 2 représente une armature comprenant deux nappes parallèles espacées mais l’armature peut comprendre deux nappes coplanaires raboutées électriquement l’une à l’autre dans l’espace interbanches. Une telle armature, est disposée et maintenue au sein même de l’espace interbanches longitudinalement et transversalement et comporte généralement une ou des parties 8a, saillantes et émergentes non destinées à être noyées dans le béton.

Le procédé de réalisation d’une paroi P en béton armé banché décoffrée avec polarisation électrique est tel que :

- on a à disposition un coffrage délimitant un espace coffrant 2 et comprenant les deux banches ayant chacune une face coffrante 6 conductrice de l’électricité.

- on a à disposition du béton courant choisi apte à la polarisation électrique. - puis, on dispose une armature métallique dans l’espace coffrant, en sorte qu’elle soit isolée électriquement des faces coffrantes.

- par ailleurs, on a préparé du béton, gâché au moment T0, et on emplit l’espace coffrant avec ce béton, son compactage, en particulier la fin de celui-ci, étant assuré, au moment T1 .

- puis, au moment et de manière appropriée, on polarise électriquement le béton, par application d’une différence de potentiel électrique AV entre les faces coffrantes des deux banches et l’armature, par un procédé de polarisation et avec un dispositif de polarisation 9, moyennant un procédé de commande et un dispositif de commande 10 de la polarisation électrique. Ainsi, on applique ainsi un champ électrique entre les faces coffrantes des deux banches et l’armature, toutes conductrices de l’électricité, et donc dans le béton coulé lui-même, en sorte d’obtenir sur chaque face coffrante une séparation antiadhérente, comprenant de l’eau, entre la face coffrante et le parement de la paroi qui, une fois le béton suffisamment durci, facilite l’opération de décoffrage proprement dite.

- et, enfin, à compter de la fin de l’application de la différence de potentiel AV, on sépare les banches de la paroi en béton armé banché, celle-ci étant alors décoffrée.

Ainsi, il n’est pas nécessaire de prévoir d’application d’un agent de décoffrage sur chaque face coffrante des banches et il n’est pas prévu de moyens s’application d’un tel agent de décoffrage et enfin la face coffrante est dépourvue d’agent de décoffrage, ou substantiellement dépourvue d’un tel agent de décoffrage dont il peut subsister malencontreusement et involontairement des traces.

Un système de réalisation d’une paroi P en béton armé banché décoffrée avec polarisation électrique, est agencé en sorte de mettre en œuvre ce procédé. Il comprend :

- un coffrage délimitant un espace coffrant 2 et comprenant une banché 1 ayant une face coffrante conductrice de l’électricité, apte à ce qu’y soit disposée une armature métallique et à recevoir du béton courant choisi apte à la polarisation électrique

- un dispositif de polarisation électrique 9 facilitant le décoffrage apte à être commandé, associé électriquement à la face coffrante de chaque banché et à l’armature, lorsque cela est fonctionnellement nécessaire

- et des moyens aptes à séparer la banché de la paroi en béton armé banché, celle-ci étant alors décoffrée.

Comme il a été déjà indiqué, ce procédé ou ce système de réalisation d’une paroi P en béton armé banché décoffrée avec polarisation électrique, peut aussi ne concerner qu’une seule banché 1 , ou plus de deux banches ou deux banches qui ne sont pas disposées en vis-à-vis écartées l’une de l’autre. Il peut aussi concerner le cas où il est prévu au moins une autre banché latérale et/ou au moins une sous-hausse et/ou au moins une rehausse, associés structurellement à ladite banché ou aux deux banches de la paire de banches. Dans de tels cas, les faces coffrantes respectives, d’un même côté, sont coplanaires, en continuité et associés électriquement. Et l’espace coffrant est formé des espaces coffrant respectifs en communication les uns avec les autres. Dans de tels cas, le dispositif de polarisation électrique 9 est connecté électriquement soit à l’une seulement soit à plusieurs des faces coffrantes de ladite banché, d’une autre banché latérale, d’une sous-hausse, d’une rehausse.

Selon les réalisations, la banché est soit une banché métallique soit une banché non métallique, notamment une banché bois, dont la face coffrante est rendue conductrice de l’électricité, en particulier par un revêtement conducteur de l’électricité ou le placage d’une feuille conductrice de l’électricité. Selon les réalisations, la banche est soit standard, au sens où elle est du type existant actuellement sur le marché et est décoffrée moyennant l’application sur la face coffrante d’un agent de décoffrage soit une banche que l’on peut qualifier de « banche spéciale polarisation électrique » qui intègre soit tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique 9 soit un moyen spécifique de support 9a de tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique 9.

Ainsi, l’invention vise un procédé de décoffrage d’une paroi en béton armé banché et des faces coffrantes d’une paire de banches qui inclut une polarisation électrique facilitant le décoffrage, sans la nécessité de recourir à un agent de décoffrage.

En ce qui concerne le procédé de polarisation, pour faciliter le décoffrage d’une paroi P en béton armé banché des faces coffrantes d’une paire de banches alors qu’une armature 8 métallique a été disposée dans l’espace interbanches et que du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, préalablement gâché à un moment T0, a été coulé dans l’espace coffrant et son compactage assuré, à un moment T1, on procède ainsi :

- on dispose d’une source d’énergie électrique 11 ayant une borne positive et une borne négative, d’un moyen de connexion électrique pour face coffrante 12 et d’un moyen de connexion électrique pour armature 13,

- en vue de la polarisation électrique, on associe électriquement la source d’énergie électrique, le moyen de connexion électrique pour face coffrante et le moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que les faces coffrantes soit reliées à la borne négative et que l’armature 8 soit reliée à la borne positive de la source d’énergie électrique,

- puis, au moment opportun et de manière appropriée, et moyennant une commande à cette fin, on applique une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature. On remarque que le potentiel électrique appliqué à l’armature (ou aux armatures) est plus élevé que le potentiel appliqué aux faces coffrantes (armature au potentiel positif et faces coffrantes au potentiel négatif).

On applique ainsi un champ électrique entre les faces coffrantes des banches et l’armature, toutes conductrices de l’électricité et mutuellement isolées électriquement, et donc dans le béton coulé lui- même, en sorte d’obtenir sur chaque face coffrante une séparation antiadhérente, comprenant de l’eau, entre la face coffrante et la face externe de la paroi de béton (parement p) qui, une fois le béton suffisamment durci, facilite l’opération de décoffrage proprement dite.

La différence de potentiel AV est choisie appropriée à la polarisation. Par exemple, elle est comprise entre 0,2 Volt et 12 Volts, plus particulièrement entre 0,5 Volt et 6 Volts, plus spécialement entre 1 Volt et 3 Volts.

Selon les réalisations, AV est une valeur soit fixe soit réglable, le procédé de polarisation électrique comportant alors une opération de réglage de AV, en particulier en fonction de la température ambiante Ture dans laquelle on réalise la paroi P.

En ce qui concerne le dispositif de polarisation 9, pour mettre en œuvre le procédé de polarisation, il comprend la source d’énergie électrique 11 ayant une borne positive et une borne négative, un moyen de connexion électrique pour face coffrante 12 comprenant un moyen de conduction pour face coffrante 12a et un moyen connecteur pour face coffrante 12b, et un moyen de connexion électrique pour armature 8 comprenant un moyen de conduction pour armature 13a et un moyen connecteur pour armature 13b, de sorte que la face coffrante 6 soit reliée électriquement à la borne négative et que l’armature 8 soit reliée électriquement à borne positive, de manière à pouvoir appliquer une différence de potentiel électrique de polarisation AV entre la face coffrante et l’armature. A ce dispositif de polarisation 9, est associé un dispositif de commande 10 de polarisation. Selon les réalisations, le dispositif de polarisation 9 et le dispositif de commande 10 de polarisation sont soit intégrés au moins pour partie soit dissociés structurellement.

Les réalisations envisagées et les caractéristiques exposées s’appliquent aussi bien au procédé de polarisation qu’au dispositif de polarisation 9 celui-ci mettant en œuvre celui-là.

La source d’énergie électrique 11 de type courant continu, comprend selon les réalisations, une batterie unique ou plusieurs batteries, propres à délivrer un courant continu ou bien une source de courant alternatif associée à un convertisseur AC/DC.

Le procédé de polarisation est associé à un procédé de commande de la polarisation, et de façon analogue, le dispositif de polarisation est associé fonctionnellement à un dispositif de commande de la polarisation apte et destiné à mettre en œuvre le procédé de commande de la polarisation.

Les réalisations envisagées et les caractéristiques exposées s’appliquent aussi bien au procédé de commande de polarisation qu’au dispositif de commande 10 de polarisation, celui-ci mettant en œuvre celui-là.

Dans une réalisation et en référence à la figure 17. il s’agit, tant pour le procédé que pour le dispositif :

- de disposer, pour le béton choisi, de la durée ATa entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton,

- et de commander le début de l’application de la différence de potentiel électrique de polarisation AV au moment T3 qui suit le moment T1 moyennant un délai ATc égal à (T0 - T1) + (ATa + ATr), dans lequel ATr est une durée post début de prise du béton.

Disposer, pour le béton choisi, de la durée ATa entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton, est connu ou à la portée de l’homme du métier. Cette information ATa peut être fournie en particulier par le fabriquant du béton.

« Moment » doit se comprendre comme signifiant un instant donné et « délai » comme signifiant un intervalle de temps donné. Toutefois, s’agissant de procédés et dispositifs mis en œuvre non pas en laboratoire mais sur un chantier de construction, dans des conditions plus ou moins rustiques, il peut y avoir pour les moments T0, T1 , T2 ou le délai ATa, une approximation de fait plus ou moins importante, ces valeurs ou certaines d’entre elles pouvant n’être qu’approximatives ou comporter une marge d’incertitude ou d’erreur plus ou moins grande, par exemple pouvant atteindre de l’ordre de plusieurs dizaines de minutes pour un moment et de de l’ordre de +/- 10% pour une durée ou AV. De tels écarts valent également pour les autres paramètres numériques et sont donnés à titre illustratif. Il va de soi que plus la précision des moments, délais, et autres paramètres est grande, plus grande est la précision de la polarisation et sa qualité, c’est-à-dire son effectivité à faciliter le décoffrage.

Dans tous les cas, il s’agit de commander le début de l’application de la différence de potentiel électrique de polarisation après le début de la prise du béton et ce, en référence au moment de la gâchée du béton. T0 est le moment effectif repéré de la gâchée ou bien le moment estimé ou fourni de la gâchée. Par moment effectif repéré de la gâchée, on entend le moment où la gâchée est intervenue, ce qui implique que ce moment ait été repéré d’une manière ou d’une autre. Par moment estimé, on entend un moment qui n’est pas forcément celui, effectif et repéré, de la gâchée mais le moment qui a été évalué approximativement, par référence à des certaines données pertinentes. Par moment fourni, on entend un moment qui n’est pas forcément celui, effectif et repéré, de la gâchée mais le moment qui a été fourni ou qui a été obtenu d’une manière ou d’une autre.

Dans une réalisation et en référence à la figure 16. il s’agit, tant pour le procédé que pour le dispositif :

- de disposer d’un moyen de fourniture de données ATa / Ture, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la durée ATa en fonction de la température ambiante Ture,

- de déterminer la température ambiante Ture,

- et de déterminer la durée ATa à partir du moyen de fourniture de données ATa / Ture.

Dans une réalisation et en référence à la figure 18, il s’agit, tant pour le procédé que pour le dispositif :

- de disposer d’un moyen de fourniture de données AV / Ture, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la différence de potentiel AV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture,

- de déterminer la température ambiante Ture,

- et de déterminer la différence de potentiel AV à appliquer à partir du moyen de fourniture de données AV / Ture.

Cette ou ces réalisations permettent de tenir compte du paramètre qu’est la température ambiante, dont l’homme du métier sait qu’il impacte la prise du béton, et notamment le début de prise. Ce faisant, la polarisation est elle-même adaptée à la température ambiante Ture.

Disposer, pour le béton choisi, de la durée ATa entre le moment TO de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton, est connu ou à la portée de l’homme du métier. Cette information ATa peut être fournie en particulier par le fabriquant du béton. Il en est de même s’agissant du moyen de fourniture de données AV/Ture.

Le moyen de fourniture de données ATa / Ture et le moyen de fourniture de données AV/Ture doivent être compris comme un moyen qui, pour le béton choisi, donne respectivement la durée ATa et la différence de potentiel AV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture. De tels moyens ATa/Ture et AV/Ture peuvent avoir différentes formes de réalisations. Dans une forme de réalisation particulière, les moyens ATa/Ture et AV/Ture sont des tables graphiques comme des abaques ou nomogrammes, établis spécialement ou disponibles qui donnent pour un béton choisi, en abscisse ou en ordonnée la température ambiante Ture et en ordonnée ou en abscise, la durée ATa et AV, respectivement. Dans une autre forme de réalisation particulière, les moyens ATa/ ure et AV/Ture sont électroniques et peuvent être associés à un automate programmable ou programmé, ou bien se présentent sous la forme d’un support d’information associé fonctionnellement au dispositif de commande 10. Dans une autre forme de réalisation particulière, les moyens ATa/Ture et AV/Ture sont virtuels et accessibles par une application Internet dédiée, ou un site Internet, ou via le Cloud. Dans une autre forme de réalisation particulière, les moyens ATa/Ture et AV/Ture font partie des connaissances que possède l’opérateur.

Dans le cadre de l’invention, ATa et AV sont donnés relativement à la température ambiante Ture par les moyens de fourniture de données ATa/Ture et AV/Ture qui viennent d’être décrits lesquels permettent de repérer ATa et AV, une fois la température ambiante Ture connue. Entrent dans le cadre de l’invention, le cas où ATa et AV ont été évalués par référence à la température ambiante Ture et le cas où ATa et AV ont été fournis ou ont été obtenus d’une manière ou d’une autre.

Selon les réalisations, les moyens ATa/Ture et AV/Ture donnent, pour une température donnée, une seule valeur de ATa et AV, respectivement, ou bien donnent une fourchette de valeurs encadrant une valeur médiane, ce qui correspond à nombre d’abaques de processus industriels.

La température ambiante Ture prise en compte s’agissant du moyen de fourniture de données ATa/Ture et/ou du moyen de fourniture de données AV/Ture, est la température ambiante réelle mesurée ou bien la température ambiante estimée ou fournie. Par température ambiante réelle repérée, on entend la température ambiante de la réalisation de la paroi, ce qui implique que cette température ait été repéré d’une manière ou d’une autre. Par température estimée, on entend une température qui n’est pas forcément celle, réelle et repérée, mais celle qui a été évaluée approximativement, par référence à des certaines données pertinentes. Par température fournie, on entend une température qui a été fournie ou qui a été obtenu d’une manière ou d’une autre, par exemple par une station météorologique ou une application Internet.

L’on comprend que les dispositions constructives décrites se prêtent à l’automatisation, l’opérateur sur le chantier n’ayant pas à procéder à des mesures, calculs, etc.

Selon les réalisations, le moment T1 est détecté soit de façon automatique soit de façon non automatique. Une détection automatique peut être assurée avec, par exemple, un moyen associé à l’espace coffrant, comme par exemple un détecteur de la présence et du niveau de béton dans l’espace interbanches. Une détection non automatique peut être assurée, par exemple, par l’opérateur sur le chantier qui surveille l’emplissage et le compactage du béton dans l’espace interbanches et donne un signal ou actionne une commande au moment T1 .

Avec une détection automatique de T1 , une commande automatique du début de l’application de la différence de potentiel AV au moment T3 = T1 + ATc est rendue possible.

La commande de la polarisation peut aussi concerner la fin de l’application de la différence de potentiel AV. Celle-ci intervient au moment approprié T4 qui suit le moment T3 moyennant un délai ATd de polarisation. Par exemple, ATd est choisi compris entre 10 minutes et 60 minutes, plus particulièrement entre 5 minutes et 30 minutes, plus spécialement entre 10 minutes et 20 minutes, ces valeurs n’étant qu’indicatives.

Dans une réalisation, ATd est une valeur fixe.

Dans une autre réalisation, ATd est une valeur réglable et le procédé de commande comporte alors une opération de réglage de ATd. En particulier, le réglage de ATd est fonction de la température ambiante Ture, de sorte que, toutes choses égales par ailleurs et relativement à une température ambiante moyenne, on diminue ATd si la température ambiante Ture est plus grande que la moyenne et on augmente ATd si la température ambiante Ture est plus petite que la moyenne. Le cas échéant, il peut être prévu un moyen de fourniture de données ATad/Ture, comme un abaque, au sens où cela a été précédemment exposé pour les moyens ATa/Ture et AV/Ture.

Il peut être prévu, également, dans une forme de réalisation, de sécuriser et contrôler la commande de la polarisation - et, en cas d’indication de dysfonctionnement, d’informer, alerter, ou arrêter la polarisation. De façon typique, la sécurisation et le contrôle portent notamment sur les points suivants :

- vérification de l’absence de court-circuit électrique, ou isolation galvanique, entre l’armature et les faces coffrantes, l’armature étant originellement disposée dans l’espace interbanches sans communication électrique avec leurs faces coffrantes,

- vérification de la présence de béton dans l’espace coffrant, en particulier de la présence de béton au niveau souhaité,

- vérification du non-dépassement d’un seuil supérieur et/ou d’un seuil inférieur de température ambiante Ture.

Il peut être prévu, également, dans une forme de réalisation,

- au moins une opération de stockage de donnée ou paramètre parmi le béton choisi, T0, T 1 , T2, T3, T4, ATa, ATb, ATc, ATd, AV, Ture, et/ou indication de dysfonctionnement,

- et/ou au moins une opération de transmission ou de communication de donnée, paramètre, indication de dysfonctionnement,

- et ou au moins une opération d’impression de donnée, paramètre, indication de dysfonctionnement.

Dans une réalisation, la polarisation, y compris sa commande, peut concerner une ou des banches standards, au sens où cela a été défini, ce qui rend l’invention versatile en ce qu’elle peut être utilisée avec toute banche standard.

Selon une réalisation, une telle banche standard supporte, ou est apte à supporter, tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique, et/ou du dispositif de commande de celui- ci, par exemple sur le chant supérieur de la banche, ou bien encore sur la plateforme. Ou bien, tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique, et/ou du dispositif de commande de celui-ci est posé sur le sol à côté de la banche.

Dans le cas où il y a une paire de banches, le dispositif de polarisation électrique 9 peut, en référence notamment à la figure 6, être supporté de façon amovible par les deux banches et être localisé, au moins pour partie, en particulier substantiellement, entre les faces coffrantes des deux banches comme par exemple avec un système élastique d’extension 17 venant prendre appui sur les faces coffrantes des deux banches ou sur d’autres parties des deux banches, ou bien avec un système structurellement différent mais fonctionnellement analogue. Un tel système élastique d'extension 17 comprend par exemple un organe rétractible / extensible en fonction de la distance entre les faces coffrantes.

Dans une autre réalisation, la polarisation peut concerner une ou des banches 1 banche 1 spéciale polarisation électrique, au sens où cela a été défini. Une telle banche 1 spéciale polarisation électrique intègre structurellement soit tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique 9 soit un moyen spécifique de support de tout ou partie des moyens constitutifs du dispositif de polarisation électrique 9.

En variante, une partie au moins du dispositif de commande 10 de la polarisation est associée structurellement à la banche 1 de sorte à y être intégrée ou bien la banche comporte un moyen spécifique de support d’une partie du dispositif de commande 10. Dans cette variante, la partie du dispositif de commande 10 associée structurellement à la banche et la partie du dispositif de commande 10 non associée structurellement à la banche peuvent être fonctionnellement communicantes grâce soit à une liaison ou une interface physique comme une liaison filaire ou un moyen de connexion soit d’une interface non physique comme une liaison radio, Bluetooth, optique. Toujours dans cette variante, la totalité du dispositif de commande 10 peut être associés structurellement à la banche 1 de sorte à y être intégrée. Selon les cas, la partie ou le tout du dispositif de commande 10 associé structurellement à la banche l’est, d’une part, soit à demeure soit de façon temporaire, d’autre part, soit de façon indissociable soit de façon dissociable et amovible.

En particulier, il peut être prévu au moins un boîtier fonctionnel comprenant des moyens de commande, de réglage, de visualisation, de contrôle.

Ainsi, peuvent être associés structurellement à la banche :

- un moyen de commande du début de l’application de la différence de potentiel AV,

- un moyen de commande de la fin de l'application de la différence de potentiel AV,

- un moyen de fourniture de données ATa/Ture,

- un moyen de fourniture de données AV/Ture,

- un moyen de détermination de la température ambiante Ture,

- un moyen de détection automatique du moment T1.

Selon une réalisation, la partie du dispositif de polarisation électrique 9 associée structurellement à la banche et la partie du dispositif de polarisation électrique non associée structurellement à la banche, peuvent être reliées électriquement moyennant des moyens de connexion électrique. Selon les cas, la partie l’est, d’une part, soit à demeure soit de façon temporaire, d’autre part, soit de façon indissociable soit de façon dissociable et amovible.

Ainsi, la partie du dispositif de polarisation électrique 9 associée structurellement à la banche peut comprendre la face coffrante conductrice de l’électricité de la banche, et la source d’énergie électrique 11 , tout ou partie du moyen de connexion électrique pour face coffrante 12, et une partie du moyen de connexion électrique pour armature.

Dans le cas d’une paire de banches, comprenant deux faces coffrantes conductrices de l’électricité disposées en vis-à-vis définissant un espace coffrant interbanches, les deux banches peuvent être spéciales polarisation électrique ou bien une banche est standard et l’autre spéciale polarisation électrique.

Avec une paire de banches, soit une partie du dispositif de polarisation électrique 9 associée structurellement à une seule banche soit elle est associée structurellement aux deux banches de la paire de banches. Il en est de même pour le dispositif de commande 10 : une partie de ce dispositif est associée structurellement soit à une seule banche soit aux deux banches de la paire de banches.

Par connexion électrique d’une armature, il faut comprendre deux réalisations. Celle où c’est l’armature disposée entre les banches qui seront décoffrées qui est reliée directement à la source d’énergie électrique. Celle où cette armature n’est reliée qu’indirectement, dans la mesure où sur le chantier il y a une liaison équipotentielle entre les différentes armatures. Par suite, il doit être possible de relier à la source d’énergie électrique non pas l’armature disposée entre les banches en cause, mais une autre armature au même potentiel. Préférentiellement, cette autre armature est plutôt proche de celle disposée entre les deux banches.

Selon une caractéristique optionnelle intéressante, il peut être prévu après une phase de polarisation électrique initiale SQ0 tel qu’il a été illustré ci-dessus de procéder à des séquences de rappel de polarisation électrique ultérieures. En l’occurrence, comme illustré la figure 19. il est prévu une première séquence de polarisation ultérieure SQ1 avec une tension moyenne AVA1. Cette séquence est débutée au moment T31, qui peut être postérieure de plusieurs dizaines de minutes voire quelques heures par rapport à la séquence initiale SQO. La tension moyenne AVA1 peut aller de 3 V à 12 V. Dans l’exemple illustré, on a respectivement des deuxième et troisième séquences de polarisation ultérieures SQ2, SQ3 avec des tensions moyennes respectives AVA2, AV A3. Les niveaux de tensions AVAi vont croissant avec l’éloignement temporel par rapport au début de la prise du béton T2. La durée de chaque séquence peut être relativement courte par exemple une dizaine de minutes ; on forme ainsi des rappels ponctuels sans nécessité de consommer une énergie électrique en permanence.

Avantageusement la première séquence de polarisation ultérieure SQ1 est appliquée au moins trois heures après le début de la prise du béton T2, de préférence au moins six heures après le début de la prise du béton T2.

Si on considère par ailleurs que la fin de la phase de polarisation initiale T4 précède T2, alors aucune polarisation n’est appliquée pendant le début du processus de prise de béton. Ainsi la polarisation n’interfère pas avec la réaction chimique de prise du béton. Par exemple on la laisse sans polarisation les six premières heures de prise du béton.

Les autres séquences ultérieures SQ2, SQ3 peuvent être espacées de quelques heures chacune et durent chacune une dizaine de minutes ou une quinzaine de minutes.

Selon un exemple particulier, AVA1 vaut 5 volts, AVA2 vaut 8 volts AV A3 vaut 10 volts. Optionnellement, chacune des séquences de polarisation (SQO, SQ1 ,...) peut débuter par un pic de tension qui permet de garantir le bon établissement du courant de polarisation. Ce pic peut être délivré par une capacité réservoir chargée préalablement qui se déverse très rapidement dans le circuit au moment de l’établissement du circuit de polarisation. Ce pic étant court, il n’a pas d’influence sur la migration de l’eau et pas d’influence sur la valeur de tension moyenne AVAi considérée sur la séquence donnée SQi.

La figure 20 illustre la configuration particulière de coffrage tunnel dans lequel une branche 1 disposée verticalement et jointe à une banche 1k disposée horizontalement. On installe des armatures/ferraillages 8 à la fois dans l’espace coffrant vertical et dans l’espace coffrant horizontal, avec continuité électrique de préférence. Une coulée de béton permet ainsi de former une structure unitaire en béton comprenant une paroi horizontale et une paroi verticale, formant ainsi un coffrage de type tunnel.

Il faut noter que le dispositif permet d’appliquer des sollicitations électriques en restant dans le domaine de sécurité non dangereuse du domaine de la très basse tension TBT au sens de la norme NF C15-100. Ainsi les compagnons sur le chantier ne risquent rien, même s’ils viennent à toucher les armatures et/ou le corps de banche pendant une phase de polarisation.

Dans un cas de détection de court-circuit ou de détection de circuit ouvert, le type de défaut peut être affiché pour aider à résoudre l’anomalie dans le circuit.

En pratique, il faut s’assurer que la structure coffrante ne soit pas reliée à la terre et soit flottante par rapport au potentiel de la terre. En effet, généralement l’armature 8 est reliée par construction de fondation à la terre. En d’autres termes, la polarisation consiste à appliquer un potentiel absolu négatif sur les faces coffrantes. On note que les banches sont installées sur des cales ou des dalles qui sont isolées généralement de la terre.