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Title:
ELECTRICITY GENERATION METHOD USING A GAS/AIR SEPARATION UNIT AND A COMBUSTION UNIT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/110792
Kind Code:
A2
Abstract:
For a plant comprising a gas/air separation unit (2) supplying a boiler (7) and a boiler-fed unit for compression and/or purification of C02 (16, 20), the quantity of fumes sent to the compression and/or purification unit is modified according to the sale price of the electricity generated and/or the cost of venting the fumes.

Inventors:
ALLARD NICOLAS (FR)
GUILLARD ALAIN (FR)
Application Number:
PCT/FR2011/050495
Publication Date:
September 15, 2011
Filing Date:
March 11, 2011
Export Citation:
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Assignee:
AIR LIQUIDE (FR)
ALLARD NICOLAS (FR)
GUILLARD ALAIN (FR)
International Classes:
F01K13/02; F01K15/00; F23J15/00; F23L7/00; F25J3/04
Domestic Patent References:
WO2010072729A22010-07-01
WO1999040304A11999-08-12
Foreign References:
EP1959193A12008-08-20
US20070034704A12007-02-15
Attorney, Agent or Firm:
MERCEY, Fiona (FR)
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Claims:
Revendications

1. Procédé de génération d'électricité par combustion de combustibles carbonés mettant en œuvre une unité de production de gaz de l'air (2), une unité de combustion de combustibles carbonés (7) avec un premier mode de fonctionnement à l'air où elle est alimentée par de l'air et aucun fluide enrichi en oxygène provenant de l'unité de production et un deuxième mode de fonctionnement à l'oxygène où elle est alimentée uniquement par un comburant plus pauvre en azote et plus riche en oxygène que l'air, ce comburant étant au moins partiellement issu de l'unité de séparation de gaz de l'air , et une unité de compression et/ou de purification du C02 (16, 20) issu des fumées de combustion, dans lequel lors du fonctionnement de l'unité de production des gaz de l'air, de l'air est envoyé à l'unité de production des gaz de l'air, lors du fonctionnement de l'unité de combustion et de l'unité de compression et/ou de purification, au moins une partie des fumées de combustion envoyées à l'unité de compression et/ou de purification proviennent de l'unité de combustion, caractérisé en ce que, si le prix de vente de l'électricité générée dépasse un premier seuil et/ou si le prix d'achat de l'électricité consommée par au moins une des unités dépasse un deuxième seuil et/ou si le prix de mise à l'air des fumées de combustion est inférieur à un troisième seuil et/ou si le rapport entre le prix de mise à l'air des fumées et le prix de vente de l'électricité est inférieur à un quatrième seuil, on réduit, possiblement à zéro, la quantité de fumées envoyées à l'unité de compression et/ou de purification et on augmente la quantité de fumées envoyées à l'air, éventuellement en envoyant toutes les fumées à l'air.

2. Procédé selon l'une des revendications suivantes dans lequel si le prix de vente de l'électricité générée dépasse le premier seuil et/ou si le prix d'achat de l'électricité consommée par au moins une des unités dépasse le deuxième seuil, on réduit la quantité d'air envoyée à l'unité de séparation des gaz de l'air et/ou la quantité de comburant envoyé de l'unité de séparation des gaz de l'air vers l'unité de combustion et on augmente la quantité d'air envoyé à l'unité de combustion.

3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel si le prix de vente de l'électricité dépasse le premier seuil, on réduit, éventuellement à zéro, la quantité d'air envoyée à l'unité de séparation des gaz de l'air et/ou la quantité de comburant envoyée de l'unité de séparation et l'unité de combustion (7) est alimentée à l'air, ne recevant plus de comburant plus pauvre en azote et plus riche en oxygène que l'air .

4. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel on augmente, éventuellement à partir de zéro, la quantité d' air envoyée à l'unité de combustion (7) si le prix de vente de l'électricité est supérieur à un quatrième seuil, qui peut être inférieur, égal ou supérieur au premier seuil, le cas échéant.

5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'unité de combustion (7) fonctionne uniquement à l'air si le prix de vente d'électricité dépasse le premier seuil et éventuellement uniquement au comburant plus pauvre en azote que l'air si le prix de vente d'électricité est inférieur au premier seuil.

6. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel si le prix d'électricité est inférieur à un seuil, la quantité d'oxygène dans l'air envoyé à l'unité de séparation des gaz de l'air (2) est supérieure à la quantité d'oxygène dans le comburant envoyé de l'unité de séparation des gaz de l'air vers l'unité de combustion.

7. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel si le prix d'électricité est supérieur à un seuil, la quantité d'oxygène dans l'air envoyé à l'unité de séparation des gaz de l'air (2) est inférieure à la quantité d'oxygène dans le comburant envoyé de l'unité de séparation des gaz de l'air vers l'unité de combustion.

8. Procédé selon la revendication 7 dans lequel une partie de la quantité d'oxygène dans le comburant est fournie par vaporisation de comburant stocké sous forme liquide.

9. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel si le prix de vente de l'électricité est inférieur à un seuil, on réduit, éventuellement à zéro, la quantité d'air envoyée à l'unité de séparation des gaz de l'air et/ou la quantité de comburant envoyée de l'unité de séparation et/ou la quantité de fumées envoyées à l'unité de compression et/ou de purification .

10. Procédé selon la revendication 9 dans lequel si le prix de vente de l'électricité est inférieur à un seuil, l'unité de combustion (7) ne fonctionne pas. 11. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel l'unité de combustion (7) en état de fonctionnement est toujours alimentée par un carburant qui est un combustible carboné.

12. Procédé selon la revendication 1 1 dans lequel l'unité de combustion en état de fonctionnement est toujours alimentée par substantiellement le même combustible carboné, quel que soit le prix de l'électricité.

13. Procédé selon la revendication 12 dans lequel l'unité de combustion en état de fonctionnement est toujours alimentée par du charbon.

14. Procédé d'exploitation d'un réseau de génération d'électricité relié à une première unité opérant selon le procédé selon l'une des revendications précédentes et au moins une deuxième unité de génération d'électricité libérant à l'atmosphère en marche nominale une première quantité donnée de dioxyde de carbone par heure dans lequel si le prix de vente l'électricité générée dépasse le premier seuil, la première unité sera opérationnelle en libérant à l'atmosphère moins de dioxyde de carbone par heure que la première quantité alors que la deuxième unité n'est pas opérationnelle.

Description:
Procédé de génération d'électricité mettant en œuvre une unité de séparation des gaz de l'air et une unité de combustion

La présente invention concerne un procédé de génération d'électricité mettant en œuvre une unité de séparation des gaz de l'air, une unité de combustion fonctionnant soit à l'air, soit à un comburant plus pauvre en azote que l'air, ce comburant issu de l'unité de séparation des gaz de l'air et produisant des fumées de combustion, et une unité de compression et/ou de purification du C0 2 issu des fumées de combustion produites par l'unité de combustion.

Les changements climatiques constituent l'un des plus grands défis environnementaux. L'accroissement de la concentration en dioxyde de carbone dans l'atmosphère est en très grande partie la cause du réchauffement global. Le C0 2 d'origine humaine est essentiellement émis dans l'atmosphère par la combustion des combustibles fossiles dans les centrales énergétiques.

Pour lutter contre les émissions de C0 2 , une technologie vise à capturer le C0 2 émis lors de la combustion de combustibles carbonés pour le séquestrer sous terre. L'une des contraintes posées est la séparation du C0 2 dans les fumées où sa fraction ne dépasse traditionnellement pas 15%, ce qui induit des énergies de séparation importantes.

Une possibilité consiste à séparer l'azote de l'air en amont de la combustion, il ne reste alors à la sortie de la chaudière quasiment plus que du C0 2 et de l'eau, les produits de la combustion. La chaudière fonctionne alors à l'oxycombustion. On peut recycler une partie des fumées (essentiellement du C0 2 ) avec l'oxygène pour éviter d'atteindre des températures trop élevées dans la chaudière. La capture du C0 2 est donc assurée à moindre coût.

Cette technique est prometteuse, tant du point de vue de l'investissement que de l'efficacité énergétique globale.

Les producteurs d'électricité disposent divers moyens de production plus ou moins coûteux à opérer, par exemple les éoliennes, les centrales nucléaires.... et évidemment les centrales à combustion de combustibles carbonés (CCCC). Or les CCCC sont relativement coûteuses à opérer. Selon la présente invention, le fonctionnement du procédé de production d'électricité varie selon le prix de vente d'électricité générée par la CCCC. Egalement en fonction de ce prix de vente, le producteur d'électricité peut décider de capturer tout ou une partie du C0 2 émis par la CCCC, voire de ne pas la capturer.

La capture partielle du C0 2 n'est pas très adaptée pour la technologie de l'oxycombustion. Effectivement, il faut opérer à 100% en oxycombustion ou à l'air, mais il est difficile de s'écarter de ces régimes. En effet, s'il y a plus de 30% d'azote dans les fumées, la séparation du C0 2 perd tous les avantages que l'on obtient lorsque le flux est plus concentré.

Ainsi, la solution de référence pour une capture partielle serait d'investir à 100% l'appareil de séparation d'air (ASU) et de l'opérer à 100% de ses capacités. On peut cependant n'investir qu'une part de l'unité de compression et de séchage (ou l'investir à 100% mais ne l'opérer qu'à hauteur du C0 2 que l'on souhaite capturer). Malheureusement, cette unité de compression et de séchage ne représente qu'une faible part de l'investissement et de l'énergie auto -consommée, contrairement à l'ASU.

D'autre part, opérer avec une ASU à 100% de ses capacités signifie une consommation d'une quantité constante d'énergie dans le temps, ce qui ne permet pas une adaptation aux variations de coût et de débit de l'énergie disponible.

Partant de là, un problème qui se pose est de proposer un procédé de production d'électricité qui permet de produire l'électricité d'une manière plus rentable que celle déjà connue.

Si à un instant donné, le prix de l'électricité est très élevé, ceci veut dire que le coût marginal de production devient très élevé. Si ce coût devient très élevé, le réseau de fourniture d'électricité peut être amené à faire appel à des moyens de production de dernier recours. Ceux-ci (par exemple un groupe diesel/fuel, un cycle ouvert à gaz) ont une efficacité très dégradée et des facteurs d'émissions de C0 2 souvent très élevés. Ces facteurs d'émissions sont même souvent plus élevés que ceux de la centrale à oxycombustion fonctionnant en mode dégradé en étant alimenté par l'air et sans séquestration de C0 2 .

Ainsi selon l'invention, il est préconisé de produire de l'électricité en utilisant une centrale à oxycombustion, même en rejetant du C02 à l'atmosphère, sans le traiter, puisqu'à l'échelle globale, les émissions de C02 seront inférieures à celles des moyens de production de dernier recours. Donc le fait d'émettre plus de C0 2 sur la centrale à oxycombustion quand l'électricité est très chère permet à l'échelle du réseau de réduire les émissions de C0 2 par rapport à celles de l'art antérieur.

Selon un objet de l'invention il est prévu un procédé de génération d'électricité par combustion de combustibles carbonés mettant en œuvre une unité de production de gaz de l'air, une unité de combustion de combustibles carbonés avec un premier mode de fonctionnement à l'air où elle est alimentée par de l'air et aucun fluide enrichi en oxygène provenant de l'unité de production et un deuxième mode de fonctionnement à l'oxygène où elle est alimentée uniquement par un comburant plus pauvre en azote et plus riche en oxygène que l'air, ce comburant étant au moins partiellement issu de l'unité de séparation de gaz de l'air , et une unité de compression et/ou de purification du C0 2 (16,20) issu des fumées de combustion, dans lequel lors du fonctionnement de l'unité de production des gaz de l'air, de l'air est envoyé à l'unité de production des gaz de l'air, lors du fonctionnement de l'unité de combustion et de l'unité de compression et/ou de purification, au moins une partie des fumées de combustion envoyées à l'unité de compression et/ou de purification proviennent de l'unité de combustion, caractérisé en ce que, si le prix de vente de l'électricité générée dépasse un premier seuil et/ou si le prix d'achat de l'électricité consommée par au moins une des unités dépasse un deuxième seuil et/ou si le prix de mise à l'air des fumées de combustion est inférieur à un troisième seuil et/ou si le rapport entre le prix de mise à l'air des fumées et le prix de vente de l'électricité est inférieur à un quatrième seuil, on réduit, possiblement à zéro, la quantité de fumées envoyées à l'unité de compression et/ou de purification et on augmente la quantité de fumées envoyées à l'air, éventuellement en envoyant toutes les fumées à l'air.

Le prix de mise de l'air des fumées correspond à une taxe carbone qui est demandé quand on rejette un gaz contenant du dioxyde de carbone à l'atmosphère.

Quand il est dit que pendant le fonctionnement à l'air, aucun fluide enrichi en oxygène de l'unité de production est envoyé à la chaudière, ceci n'exclut pas la possibilité qu'un petit débit enrichi en oxygène, représentant au plus 5% du débit d'air puisse être envoyé à la chaudière.

La notion de fonctionnement à l'air n'exclut pas non plus la possibilité que l'unité de combustion puisse recevoir d'autres comburants de sources autre que l'unité de production de gaz de l'air, par exemple une partie des fumées. De même la notion de fonctionnement à l'oxygène n'exclut pas la possibilité que l'unité de combustion puisse recevoir d'autres comburants de sources autre que l'unité de production de gaz de l'air.

Selon d'autres caractéristiques facultatives :

- si le prix de vente de l'électricité générée dépasse le premier seuil et/ou si le prix d'achat de l'électricité consommée par au moins une des unités dépasse le deuxième seuil, on réduit la quantité d'air envoyée à l'unité de séparation des gaz de l'air et/ou la quantité de comburant envoyé de l'unité de séparation des gaz de l'air vers l'unité de combustion et on augmente la quantité d'air envoyé à l'unité de combustion.

- si le prix de vente de l' électricité dépasse le premier seuil, on réduit, éventuellement à zéro, la quantité d'air envoyée à l'unité de séparation des gaz de l'air et/ou la quantité de comburant envoyée de l'unité de séparation et l'unité de combustion est alimentée à l'air, ne recevant plus de comburant plus pauvre en azote et plus riche en oxygène que l'air .

- on augmente, éventuellement à partir de zéro, la quantité d'air envoyée à l'unité de combustion si le prix de vente de l'électricité est supérieur à un quatrième seuil, qui peut être inférieur, égal ou supérieur au premier seuil, le cas échéant.

- l'unité de combustion fonctionne uniquement à l'air si le prix de vente d'électricité dépasse le premier seuil et éventuellement uniquement au comburant plus pauvre en azote que l'air si le prix de vente d'électricité est inférieur au premier seuil.

- si le prix d'électricité est inférieur à un seuil, la quantité d'oxygène dans l'air envoyé à l'unité de séparation des gaz de l'air est supérieure à la quantité d'oxygène dans le comburant envoyé de l'unité de séparation des gaz de l'air vers l'unité de combustion.

- si le prix d'électricité est supérieur à un seuil, la quantité d'oxygène dans l'air envoyé à l'unité de séparation des gaz de l'air est inférieure à la quantité d'oxygène dans le comburant envoyé de l'unité de séparation des gaz de l'air vers l'unité de combustion.

- une partie de la quantité d'oxygène dans le comburant est fournie par vaporisation de comburant stocké sous forme liquide.

- si le prix de vente de l'électricité est inférieur à un seuil, on réduit, éventuellement à zéro, la quantité d'air envoyée à l'unité de séparation des gaz de l'air et/ou la quantité de comburant envoyée de l'unité de séparation et/ou la quantité de fumées envoyées à l'unité de compression et/ou de purification . - si le prix de vente de l'électricité est inférieur à un seuil, l'unité de combustion ne fonctionne pas.

- l'unité de combustion en état de fonctionnement est toujours alimentée par un carburant qui est un combustible carboné.

- l'unité de combustion en état de fonctionnement est toujours alimentée par substantiellement le même combustible carboné, quel que soit le prix de l'électricité.

- l'unité de combustion en état de fonctionnement est toujours alimentée par du charbon.

Selon un autre objet de l'invention, il est prévu un procédé d'exploitation d'un réseau de génération d'électricité relié à une première unité opérant selon le procédé selon l'une des revendications précédentes et au moins une deuxième unité de génération d'électricité libérant à l'atmosphère en marche nominale une première quantité donnée de dioxyde de carbone par heure dans lequel si le prix de vente l'électricité générée dépasse le premier seuil, la première unité sera opérationnelle en libérant à l'atmosphère moins de dioxyde de carbone par heure que la première quantité alors que la deuxième unité n'est pas opérationnelle.

Par unité de production des gaz de l'air, on entend une unité comprenant l'unité de séparation des gaz de l'air, les différents stockages cryogéniques et les tuyaux nécessaires à son fonctionnement. Cette unité peut opérer par distillation cryogénique.

On entend par unité de combustion par exemple une chaudière ou un incinérateur, de préférence une chaudière à Lit Fluidisé Circulant ou une chaudière à Charbon Pulvérisé.

Par chaudière à lit fluidisé circulant, on entend une chaudière dans lequel le combustible est brûlé en suspension dans l'air ou l'oxygène.

Par chaudière à charbon pulvérisé on entend une chaudière dans lequel le combustible est finement broyé.

Par combustibles carbonés, on entend par exemple le charbon, le lignite, les ordures ménagères, tout combustible issu de la biomasse (débris végétaux, production végétale dédiée à la combustion...).

Par comburant plus pauvre en azote que l'air, on entend un fluide enrichi en oxygène par rapport à l'air, en particulier contenant au moins 60% mol. d'oxygène, de préférence au moins 90% mol. d'oxygène. Un autre comburant, par exemple une partie des fumées peut être envoyé à la CCCC.

L'énergie nécessaire au fonctionnement des différentes unités mises en œuvre dans le procédé de combustion provient soit de l'unité de production électrique elle-même alimentée au moins partiellement par l'oxygène produit, soit d'une autre unité de production électrique via un réseau de transport de l' électricité, soit par un approvisionnement direct en électricité d'une source renouvelable (panneaux solaires, éoliennes, barrage hydroélectrique, etc...).

La figure 1 représente un schéma général d'un ensemble capable de fonctionner selon le procédé de l'invention, pour la capture du C0 2 , d'une unité de séparation des gaz de l'air, d'une unité de combustion mettant en œuvre une chaudière à charbon pulvérisé et fonctionnant alternativement à un comburant plus pauvre en azote que l'air et à l'air, et une unité de compression et de purification du C0 2 .

Une conduite d'amenée d'air 1 est reliée à l'unité 2 de séparation des gaz de l'air qui est relié à une conduite de production d'oxygène 3. La conduite d'oxygène 3 est relié à un stockage 21 et indirectement à une unité de combustion 7. La conduite d'oxygène est reliée d'abord à un mélangeur 4 permettant le mélange d'oxygène avec une recirculation de

C0 2 à travers une conduite 6,18. Une conduite d'amenée de comburant 5 est relié au mélangeur 4 et à la chaudière 7 à charbon pulvérisé.

Une ligne d'arrivée de combustible 8, ici le charbon brut, est reliée à un pulvériseur

10 qui est relié à la chaudière 7 à charbon pulvérisé.

Une conduite de vapeur issue de la chaudière 7 est reliée à une turbine à vapeur 1 1 , qui peut fournir un travail mécanique. Ce travail peut être transformé en énergie à l'aide d'un alternateur 12 pour fournir de l'électricité.

Une conduite de fumées de combustion 13 est reliée à l'unité de dépoussiérage 14, et éventuellement à une unité de désulfurisation 15. Les fumées peuvent être envoyées dans l'unité 20 de compression et/ou de purification (CPU) du C0 2 ou rejetées à l'atmosphère par la conduite 23. L'unité 16 peut être une unité de conditionnement tel qu'une unité de compression et l'unité 9 peut être une unité de pré -traitement.

On distingue cinq modes de fonctionnement de l'ensemble selon le prix de vente et/ou d'achat d'électricité. 1) Prix d'électricité très élevée et prix de mise à l'air des fumées de la chaudière bas.

Dans le cas où le prix de l'électricité générée par l'ensemble dépasse un premier seuil et en même temps le prix de la mise à l'air des fumées de la chaudière est inférieur à un deuxième seuil, la chaudière n'est plus alimentée par de l'oxygène mais seulement par de l'air. Dans ce cas, l'appareil de séparation d'air 2 n'est plus alimenté par de l'air et ne produit ni d'oxygène ni d'azote. De même, l'unité CPU 20 ne fonctionne pas et les fumées sont mises à l'air à travers la conduite 23. Cette mode de fonctionnement peut également être mise en route quand le rapport entre le prix de mise à l'air des fumées et le prix de l'électricité générée est dessous d'un troisième seuil. L'unité de compression 16 ne fonctionne pas.

Ici il est plus intéressant de vendre l'électricité qui aurait été consommée par l'appareil de séparation d'air et par l'unité CPU plutôt que de l'utiliser pour faire fonctionner ces dispositifs.

II est également possible d'arrêter juste l'appareil de séparation d'air en arrêtant d'y envoyer de l'air et de continuer à faire fonctionner l'unité CPU 20 en alimentant la chaudière uniquement avec du comburant stocké.

2) Prix de l'électricité élevé

L'appareil de séparation d'air 2 sépare moins d'air qu'il ne produit comme gaz de l'air, une partie des produits provenant de la vaporisation de produits séparés pendant que l'électricité est moins chère.

L'unité CPU 20 est également en marche comme l'unité de compression 16 et la chaudière est alimentée par de l'oxygène.

Dans ce cas, la quantité d'oxygène dans l'air envoyé vers l'appareil de séparation d'air 2 peut être inférieure à la quantité d'oxygène dans le débit 5 envoyé vers la chaudière 7.

3) Prix de l'électricité modéré

L'unité CPU 20 est également en marche et la chaudière est alimentée par de l'oxygène.

La chaudière fonctionne à une marche réduite par rapport à celle quand le prix de l'électricité est élevé (cas précédent). L'appareil de séparation d'air sépare moins d'air qu'il ne produit comme gaz de l'air, une partie des produits provenant de la vaporisation de produits séparé pendant que l'électricité est moins chère.

4) Prix de l'électricité bas

Dans ce cas, la production d'électricité est modérée. La chaudière 7 est alimentée par de l'oxygène. La chaudière 7 fonctionne avec une marche très réduite, c'est-à-dire à environ 50% par exemple, cette marche étant réduite encore par rapport au cas précédent du prix de l'électricité modéré. Comme la chaudière ne fonctionne pas avec sa production maximale, les fumées produites seront réduites et donc l'unité CPU 20 marche avec une production de C0 2 réduite. L'appareil de séparation d'air 2 sépare plus d'air qu'il ne produit comme gaz de l'air, une partie de l'air séparé étant stockée sous forme liquide.

Dans ce cas, la quantité d'oxygène dans le débit d'air 1 envoyé vers l'appareil de séparation d'air 2 peut être supérieure à la quantité d'oxygène dans le débit 5 envoyé vers la chaudière 7.

5) Prix de l'électricité très bas

L'appareil de séparation d'air fonctionne mais ne produit que les produits liquides qui sont envoyés aux stockages ou au stockage s'il n'y a qu'un seul produit. Si le ou les stockages de liquide sont pleins, l'appareil de séparation d'air 2 ne fonctionne pas. L'unité CPU 20 ne fonctionne pas et l'unité de compression 16 et la chaudière 7 non plus.

Quel que soit le prix de l'électricité, si la chaudière fonctionne, elle est alimentée en charbon.

Pour exploiter un réseau de génération d'électricité, il est nécessaire de faire des choix quant aux moyens de génération d'électricité exploitée. Un réseau peut être relié à une première unité opérant selon le procédé décrit ci-dessus où si le prix de vente de l'électricité est très élevé, l'appareil de séparation d'air ne fonctionne pas, la chaudière est alimentée exclusivement par de l'air et les fumées produits sont rejetées à l'atmosphère, libérant une quantité de dioxyde de carbone par heure. Ceci peut être préférable qu'à faire fonctionner une deuxième unité de génération d'électricité libérant à l'atmosphère en marche nominale une quantité donnée de dioxyde de carbone par heure supérieure à celle libérée par la chaudière.