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Title:
ELECTRO-OPTICAL DEVICE HAVING A LARGE PIXEL MATRIX
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/184373
Kind Code:
A1
Abstract:
At least one of the two rectangular conducting planes, P1, provided to apply a voltage at the terminals of each of the pixels of a matrix, is powered by two adjacent edges b3 and b4 from individual voltage sources Sv1 to sv6 and Sh1 to Sh6 distributed along each of the edges. The voltage sources have different voltage values, preferably but not necessarily varying in an increasing monotonic manner between a low value Vh1 and Vv1 on the side of junction J between the two edges b3 and b4 and a high value Vh6 and Vv6 on the other side of each of the edges. The two edges b3 and b4 by which the conducting plane is mainly powered are cut to form electrical contact points that are locally insulated from each other and spaced apart at regular intervals, each being powered by an individual respective source of voltage. The other conducting plane can be powered in the same way.

Inventors:
LEBRUN HUGUES (FR)
Application Number:
PCT/EP2014/060156
Publication Date:
November 20, 2014
Filing Date:
May 16, 2014
Export Citation:
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Assignee:
THALES SA (FR)
International Classes:
H01L27/32; G09G3/32
Domestic Patent References:
WO2005122120A22005-12-22
Foreign References:
CN101859541A2010-10-13
US5841410A1998-11-24
US20010043168A12001-11-22
US20120293481A12012-11-22
US20060202934A12006-09-14
US20050258771A12005-11-24
EP1850393A22007-10-31
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
DESVIGNES, Agnès et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Dispositif électrooptique à matrice de pixels, pourvu d'un premier et un deuxième plans conducteurs (P1 , P2) fournissant une première et une deuxième tensions d'alimentation à chacun des pixels de la matrice, le premier plan conducteur étant rectangulaire et alimenté principalement par deux bords adjacents (b3, b4), caractérisé en ce que l'alimentation du premier plan conducteur au moins est effectuée à partir d'une série de sources de tension individuelles (svi à sve, shi à sh6) réparties le long de chacun des deux bords adjacents, les sources de tension étant aptes à appliquer des valeurs de tension respectives différentes à une série de points de contact prévus sur chacun des deux bords adjacents du plan, et en ce que les valeurs des tensions appliquées à ces points de contact par les sources de tension varient de manière monotone entre une première valeur (vh , vvi ) en un premier point de contact du côté de la jonction entre les deux bords adjacents et une deuxième valeur (vh6, vv6) en un dernier point de l'autre côté de chacun des bords, avec une variation monotone croissante pour un plan conducteur d'alimentation fournissant du courant ou décroissante pour un plan conducteur d'alimentation absorbant du courant.

2. Dispositif électro-optique selon la revendication 1 , dans lequel les valeurs de tension appliquées par les sources individuelles varient le long de chaque bord de manière linéaire. 3. Dispositif électro-optique selon la revendication 1 , dans lequel les valeurs de tension appliquées varient le long de chaque bord suivant une courbe parabolique.

4. Dispositif électro-optique selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel les deux bords (b3, b4) par lesquels le premier plan conducteur est principalement alimenté sont découpés pour former des points de contact électrique localement isolés les uns des autres et régulièrement espacés, alimentés chacun par une source de tension individuelle respective.

5. Dispositif électro-optique selon la revendication 4, caractérisé en ce que le deuxième plan conducteur (P12) est rectangulaire et principalement alimenté par deux bords adjacents correspondants aux deux bords adjacents du premier plan conducteur, et qui sont découpés pour former des points de contact pour la connexion à la deuxième tension d'alimentation.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que les deux plans étant superposés, leurs bords découpés sont tels que chacun des points de contact du deuxième plan est superposé en regard d'un intervalle entre deux points de contact du premier plan conducteur.

7. Dispositif électro-optique selon l'une des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que le deuxième plan conducteur est un plan de masse et un potentiel de masse unique (GND) est appliqué à chacun des points de contact du deuxième plan conducteur.

8. Dispositif électro-optique selon l'une des revendications précédentes, comprenant des moyens de commande individuelle (comh , comvi) aptes à couper/allumer individuellement chacune des sources.

9. Dispositif électro-optique selon l'une quelconque des revendications précédentes, à matrice de pixels à diodes électroluminescentes, notamment à diodes organiques électroluminescentes.

10. Dispositif électro-optique selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins un plan conducteur est au moins partiellement transparent.

1 1 . Dispositif électro-optique selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins un plan conducteur est en forme de grille.

12. Dispositif électrooptique à matrice de pixels, pourvu d'un premier et un deuxième plans conducteurs (P1 , P2) fournissant une première et une deuxième tensions d'alimentation à chacun des pixels de la matrice, le premier plan conducteur étant rectangulaire et alimenté principalement par deux bords adjacents (b3, b4), caractérisé en ce que l'alimentation du premier plan conducteur au moins est effectuée à partir d'une série de sources de tension individuelles (sv1 à sv6, sh1 à sh6) réparties le long de chacun des deux bords adjacents, les sources de tension étant aptes à appliquer des valeurs de tension respective différentes à une série de points de contact prévus sur chacun des deux bords adjacents du plan, de façon à minimiser la tension d'alimentation en tout point du plan conducteur.

13. Dispositif électrooptique selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les valeurs de tension fournies par les sources de tension sont déterminées en fonction du contenu de l'image à afficher de façon à optimiser la différence de potentiel entre les plans conducteurs en tout point du dispositif électrooptique.

14. Dispositif électro-optique selon l'une des revendications 12 ou 13, dans lequel les deux bords (b3, b4) par lesquels le premier plan conducteur est principalement alimenté sont découpés pour former des points de contact électrique localement isolés les uns des autres et régulièrement espacés, alimentés chacun par une source de tension individuelle respective.

15. Dispositif électro-optique selon l'une des revendications précédentes, comprenant des moyens de commande individuelle (comh , comvi) aptes à couper/allumer individuellement chacune des sources.

16. Dispositif électro-optique selon l'une quelconque des revendications précédentes, à matrice de pixels à diodes électroluminescentes, notamment à diodes organiques électroluminescentes.

Description:
Dispositif électrooptique à matrice de pixels de grande dimension

Le domaine de l'invention est celui des dispositifs électrooptiques matriciels de grande dimension, plus particulièrement à matrice active.

L'invention s'applique notamment aux écrans d'affichage à diodes électroluminescentes, en particulier à diodes organiques électro- luminescentes. Elle peut s'appliquer à d'autres types de dispositifs électrooptiques, par exemple à des capteurs d'image, ou des dispositifs d'éclairage.

EXPOSE DU PROBLÈME TECHNIQUE

Dans les dispositifs électrooptiques matriciels de grande dimension, se pose le problème de la distribution de puissance sur chacun des pixels de la matrice. Cette distribution de puissance est assurée par des plans conducteurs d'alimentation qui couvrent la surface de la matrice des pixels et qui sont chacun connectés à une source d'alimentation en un ou plusieurs points de contact électrique répartis sur des bords du plan, généralement par un connecteur de type flex à faible impédance d'accès.

Ces plans conducteurs devant fournir du courant à un grand nombre de pixels à la fois, leur résistance électrique de surface induit en pratique des chutes de tension, qu'il faut compenser en appliquant une tension plus élevée que celle normalement suffisante pour piloter un seul pixel.

La structure et le(s) matériau(x) des plans conducteurs résultent principalement de contraintes dictées par la technologie et la topologie du dispositif considéré, et notamment : selon que le plan conducteur est ou n'est pas sur un chemin de transmission de lumière et selon l'emplacement du plan conducteur dans l'empilement des couches de la matrice, en particulier si le plan conducteur doit être réalisé par-dessus des couches fragiles, excluant certains procédés de fabrication, par exemple les procédés haute température. Il faut réaliser les plans conducteurs en tenant compte de toutes ces contraintes, tout en cherchant à obtenir une résistance par unité de surface la plus faible possible. D'autres contraintes peuvent résulter des applications visées : dans les dispositifs d'éclairage, le choix des matériaux conducteurs est contraint par le très bas coût recherché, au détriment de leur conductivité. Une autre contrainte des matrices actives de grande dimension, est liée à la densité des lignes d'adressage qui empêche de prévoir des points de connexion à la source d'alimentation sur tout le pourtour du plan conducteur d'alimentation.

Pour mieux comprendre cette dernière problématique, on a représenté schématiquement sur la figure 1 une matrice active de pixels py . Chaque pixel py comprend un élément pixel et un circuit de commande élémentaire associé. Chaque pixel py est disposé de manière classique au croisement d'une rangée I, et d'une colonne col j de la matrice (i entier variant de 1 à n, j entier variant de 1 à m). La matrice s'inscrit dans une région rectangulaire notée ZA, appelée généralement zone active. C'est en périphérie de cette zone active ZA que sont disposés les circuits d'adressage SELX et SELY des rangées et des colonnes, le long de deux bords adjacents b1 et b2, qui correspondent sur la figure au bord supérieur et au bord gauche de la zone active ZA.

Ces circuits d'adressage SELX et SELY sont connectés à des lignes d'adressage des pixels : le circuit d'adressage SELX pilote les lignes de sélection sel, qui permettent chacune de sélectionner une rangée I, de pixels correspondante ; le circuit d'adressage SELY pilote les lignes de données datj qui permettent chacune de transmettre une information d'affichage sur une colonne col j de pixels correspondante ; cette information est transmise sur l'élément pixel du pixel py au croisement de la rangée I, et de la colonne col j , via le circuit de commande élémentaire (matrice active) du pixel.

Dans le cas d'une matrice de grande dimension, la densité des lignes d'adressage sel, et dat j pilotées par les circuits SELX et SELY et les contraintes associées aux performances électriques que doivent avoir ces circuits, ne permettent pas de raccorder les alimentations sur les plans conducteurs par les bords le long desquels ces circuits sont placés. Il n'est ainsi possible de raccorder un plan conducteur à une source d'alimentation que par les deux bords adjacents b3 et M qui sont opposés aux bords b1 et b2 le long desquels sont disposés les circuits d'adressage.

C'est ce qu'illustre schématiquement la figure 2. Un plan conducteur d'alimentation P1 de forme rectangulaire couvre la surface de zone active ZA. Il est raccordé à une source de tension ALIM qui fournit une tension VDD à appliquer en chacun des pixels de la matrice. Un autre plan conducteur, ou plan de masse, non représenté sur les figures 1 et 2, fournit aux pixels un potentiel de masse commun VSS. Le raccordement de la source d'alimentation peut être réalisé par un ou plusieurs points de contact électrique, les points d , c2, c3 et c4 dans l'exemple, disposés sur le plan conducteur P1 , en périphérie, mais seulement le long des bords b3 et b4. La distance entre chaque pixel et la source d'alimentation varie selon la position du pixel dans la matrice : la chute de tension induite est bien plus marquée sur les pixels situés en haut à gauche de la matrice, comme le pixel pu , plus éloignés des points de contact que sur ceux situés en bas à droite, comme le pixel pn,m, à proximité de ces points.

Pour compenser la chute de tension sur les pixels les plus éloignés des points de connexion à la source d'alimentation, on fixe la tension VDD fournie par la source d'alimentation à un niveau supérieur à celui normalement nécessaire pour commander un seul pixel, pour être certain de pouvoir commander les pixels même les plus éloignés et obtenir la luminance recherchée.

Le problème des chutes de tension dues à la résistivité propre du plan conducteur fournissant la tension VDD existe de la même manière du côté du plan de masse si on ne sait pas réaliser un plan de masse suffisamment conducteur : non seulement les pixels situés loin des points de contact reçoivent d'un côté une tension inférieure à VDD, mais ils reçoivent alors de l'autre côté une tension supérieure à VSS ; la tension à leurs bornes risque d'être inférieure à un seuil au dessous duquel les pixels ne peuvent plus émettre de lumière dans le cas où l'élément émetteur est une diode électroluminescente organique ou non organique.

Ces problèmes de distribution de puissance sont notamment un des points bloquants au développement des dispositifs OLED à matrice active, pour les grandes dimensions, l'invention étant cependant applicable à des matrices à LED non organiques.

La figure 3 illustre un schéma conventionnel d'un pixel py d'une matrice active OLED. Le pixel py comprend une diode organique électroluminescente D (0 LED), comprenant en pratique une ou plusieurs diodes en série et formée par un empilement de couche(s) organique(s) et un circuit de commande élémentaire, basé sur des transistors (T1 et T2) dits couches minces (Thin Films Transistors TFT) formés sous l'empilement organique (sur un substrat transparent), circuit qui est piloté par les lignes d'adressage respectives sel, et dat j . La notion de matrice active correspond à l'ensemble des circuits de commande élémentaires intégrés à la matrice, un dans chaque région de pixel, et par lesquels les pixels sont pilotés.

Le circuit de commande élémentaire comprend :

-un transistor de sélection T1 , dont la grille g1 est reliée à une ligne de sélection de rangée sel,, et une électrode source/drain reliée à une ligne de donnée dat j (en reprenant les conventions de notation des figures 1 et 2) ; et

-un transistor de commande en courant T2 dont la grille g2 est connectée à l'autre électrode source/drain du transistor de sélection T1 . Ce transistor de commande T2 est connecté en série avec la diode D (0 LED), entre une source de tension d'alimentation VDD qui peut fournir le courant nécessaire à l'émission lumineuse et un potentiel de référence VSS, relié à un plan de masse électrique GND. Dans l'exemple une électrode source/drain du transistor de commande T2 est ainsi reliée à une électrode (anode) de la diode et l'autre à la source de tension d'alimentation VDD.

Une capacité de stockage C s est en outre généralement prévue entre la grille g2 du transistor de commande et l'électrode source/drain qui n'est pas connectée à une électrode de la diode. Cette capacité maintient la tension de commande d'affichage appliquée sur la grille du transistor T2 pendant toute la trame d'image (les lignes de sélection étant sélectionnées une à une en séquence).

Le schéma de la figure 3 est donné à titre d'exemple. Il pourrait être plus complexe et intégrer des dispositifs de correction de non-uniformité ou de compensation de dérive de performances, mais on retrouve systématiquement une branche avec l'OLED et le transistor de commande en série.

La commande d'affichage du pixel s'effectue de la manière suivante : le pixel py est sélectionné en affichage par l'application d'un signal de sélection sur la ligne sel, ; le transistor T1 devient passant et transmet sur la grille g2 du transistor de commande T2, une tension de commande appliquée sur la ligne dat j, correspondant à une information d'affichage reçue pour ce pixel par le circuit SELY. Le transistor T2 ainsi polarisé appelle un courant i qui traverse la diode, qui peut alors émettre une quantité de lumière correspondante. Ce courant est fourni par la source d'alimentation électrique VDD et s'écoule à travers le plan de masse GND.

Le courant est donc fourni aux pixels par les deux plans conducteurs situés de part et d'autre de l'empilement organique formant la diode OLED. Le plan conducteur supérieur est formé par-dessus l'empilement organique. Le plan conducteur inférieur est souvent intégré/réalisé avec les couches minces formant la matrice active donc les transistors, les lignes de sélection I, et les lignes de données dat j pilotant les circuits de commande.

Quel que soit le type d'émission (par le haut ou par le bas), le plan conducteur inférieur peut être réalisé sous forme d'une grille métallique épaisse, avec un maillage correspondant au pas des pixels pour correspondre à la topologie de matrice active. Il est réalisé en métal de grille ou en métal source/drain, donc peu résistif (0,2 ohms par carré). Mais du fait de la structure de grille, la résistance électrique par unité de surface réelle de ce plan conducteur est plus élevée, de l'ordre de 1 ohm par carré pour un taux d'occupation de la surface de 20%. Dans le cas d'une émission par le bas, on doit chercher un compromis entre le taux d'ouverture des pixels que l'on cherche le plus grand possible et la chute de tension sur les pixels que l'on cherche à minimiser (plus le taux d'ouverture est grand plus la densité de courant baisse, ce qui augmente la chute de tension dans le pixel).

Le plan conducteur supérieur est formé sur l'empilement de couches organiques. Lorsque l'émission est vers le bas, ce plan conducteur n'a pas à être transparent. Il est alors typiquement formé en une couche épaisse de métal, typiquement de l'aluminium avec une très faible résistance électrique de surface.

Mais dans le cas d'une émission vers le haut, ce plan conducteur doit être au moins partiellement transparent. Du fait de la fragilité des couches organiques, Il est réalisé par évaporation sous vide d'une couche métallique à travers un masque. Par cette méthode il n'est pas possible de réaliser ce plan conducteur sous forme d'une grille métallique épaisse. Le plan conducteur supérieur a ainsi nécessairement une structure de plaque pleine conductrice et au moins partiellement transparente. Si on sait déposer à basse température un oxyde transparent conducteur tel que l'oxyde d'indium-étain (ITO), tout en conservant les propriétés de haute transparence de ce matériau, de l'ordre de 90%, ces conditions de mise en oeuvre ne permettent pas d'obtenir de bonnes propriétés de conduction électrique. En pratique, on obtient au mieux une résistance électrique par unité de surface de l'ordre de 20 ohms par carré.

On préfère ainsi réaliser le plan conducteur par une fine couche d'un métal très bon conducteur, par exemple de l'argent. On peut ainsi obtenir un plan conducteur transparent (transmission supérieure à 80%) avec une résistance électrique de surface de l'ordre de 4 ohms par carré.

Du fait de ces différentes contraintes de transmission de lumière, de fragilité des couches organiques et de topologie de matrice active dans ces écrans OLED, en l'état de l'art, il n'est ainsi pas possible de réaliser des plans conducteurs suffisamment peu résistifs, spécialement dans le cas d'une émission de lumière vers le haut. Dans le cas d'une émission de lumière vers le bas, les plans conducteurs sont moins résistifs et peuvent être structurés sous la forme d'une grille par photolithographie avant le dépôt des couches OLED fragiles, mais du fait de la matrice active d'une part et du fait qu'ils doivent laisser passer la lumière d'autre part, la grille ne peut occuper qu'une fraction de la surface. La résistivité du plan conducteur augmente de façon inversement proportionnelle à son taux d'occupation de la surface. On est amené en plus à compenser la perte en surface d'émission par une augmentation de la puissance lumineuse émise par l'OLED, pour obtenir de bonnes propriétés de luminance, ce qui peut avoir un impact sur la durée de vie.

Dans les deux cas, pour ne pas perdre en luminance d'affichage, on est ainsi amené à surdimensionner les sources d'alimentation électrique VDD ou VSS, pour que la différence de potentiel appliquée entre les deux plans conducteurs permette de polariser la diode et le transistor de commande en courant de chaque pixel de la matrice, quelle que soit la position de ce pixel (repérée par une ligne de sélection et une ligne de donnée correspondante) dans cette matrice.

Ce faisant on dégrade le bilan de puissance. En outre, cela n'a pas d'effet sur la distribution non uniforme de la tension appliquée aux bornes des pixels et donc sur la gradation de la luminance obtenue. Par exemple, considérons un écran OLED en émission vers le haut, dans lequel la diode OLED est formée d'un empilement de deux ou trois diodes couleur, permettant une émission de lumière blanche. La tension d'alimentation VDD doit être définie pour permettre la polarisation de la diode OLED et du transistor de commande en courant à l'état passant, quelle que soit l'image affichée, et notamment lorsque l'image à afficher est intégralement blanche, correspondant à une consommation de courant maximale dans les diodes : dans ces conditions la chute de tension dans le plan conducteur est aussi la plus importante.

Typiquement en considérant une diode OLED formée d'un empilement de deux ou trois diodes couleur, pour émettre en blanc, la tension de polarisation des pixels (diode et transistor de commande) doit ainsi être de 7,5 volts au minimum. Pour tenir compte des variations de tension de seuil notamment, on se place à une tension supérieure, par exemple 10 volts.

Supposons que l'on veuille afficher une image totalement blanche avec un objectif de brillance de 600 candelas par mètre carré sur un grand écran 15,4 pouces.

Avec une diode OLED ayant un rendement de 20 candelas par ampère et un plan conducteur supérieur avec une résistance électrique de surface de 4 ohms par carré alimenté par deux bords adjacents (b3, b4, Figure 2), il faut en réalité fournir une tension d'alimentation VDD supérieure, 16 volts pour obtenir 10 volts entre les électrodes du pixel Pu situé dans le coin en haut à gauche, opposé aux deux bords b3, b4. La puissance consommée est de l'ordre de 243 watts que l'on peut répartir en 33 watts pour le plan conducteur supérieur fournissant la tension VDD (en ignorant celle dans le plan relié à la masse) et 210 watts dans les diodes. En supposant que l'on sache alimenter tous les pixels de manière uniforme, au minimum de tension, 10 volts, la puissance consommée serait de l'ordre de 158 watts.

La figure 4 illustre la distribution des valeurs de tension d'alimentation (VDD-VSS) aux bornes des pixels en fonction de leur position dans une matrice, et donc de leur éloignement aux points de connexion du plan conducteur à la source d'alimentation VDD (16 volts) ainsi que de leur éloignement des points de connexion au plan de masse GND si le plan de masse est également résistif. Cette distribution estimée à partir d'une modélisation des consommations de courant en chaque pixel, met en évidence la perte graduelle sur les pixels, en fonction de l'éloignement du point de connexion à la source de tension, qui se traduit aussi par une perte graduelle de luminance.

Pour résoudre ce problème de chute tension dans les plans conducteurs, certains travaillent sur des schémas de commande de pixels différents, d'autres cherchent des structures et matériaux de plans conducteurs permettant de réduire leurs résistances de surface.

Dans l'invention, on a cherché une solution plus simple, pouvant être appliquée sans difficultés aux technologies actuelles des écrans Oleds.

Telle que revendiquée l'invention concerne un dispositif électrooptique à matrice de pixels, pourvu d'un premier et un deuxième plans conducteurs fournissant une première et une deuxième tensions d'alimentation à chacun des pixels de la matrice, le premier plan conducteur étant rectangulaire et alimenté principalement par deux bords adjacents, caractérisé en ce que l'alimentation du premier plan conducteur au moins est effectuée à partir d'une série de sources de tension individuelles réparties le long de chacun des deux bords adjacents, les sources de tension étant aptes à appliquer des valeurs de tension respectives différentes à une série de points de contact prévus sur chacun des deux bords adjacents du plan, et en ce que les valeurs des tensions appliquées à ces points de contact par les sources de tension varient de manière monotone entre une première valeur en un premier point de contact du côté de la jonction entre les deux bords adjacents et une deuxième valeur en un dernier point de l'autre côté de chacun des bords, avec une variation monotone croissante pour un plan conducteur d'alimentation fournissant du courant ou décroissante pour un plan conducteur d'alimentation absorbant du courant. Il faut entendre par l'expression "principalement alimenté par deux bords adjacents", qu'il n'y a pas lieu d'exclure du champ de protection conféré par l'invention revendiquée des dispositifs qui comprendraient d'autres connexions d'alimentation, par exemple par des coins des plans conducteurs.

Les valeurs des sources de tension varient de manière monotone entre une première valeur du côté de la jonction entre les deux bords adjacents et une deuxième valeur de l'autre côté de chacun des bords, et plus précisément de manière monotone croissante pour un plan conducteur d'alimentation qui fournit du courant ou monotone décroissante pour un plan conducteur d'alimentation qui reçoit du courant.

De préférence, on fera varier la valeur des sources de tension de manière monotone croissante (plan conducteur d'alimentation fournissant un courant), ou monotone décroissante (plan conducteur d'alimentation absorbant le courant), entre la première valeur et la deuxième valeur.

Selon une deuxième mise en oeuvre de l'invention, les valeurs de tension fournies par les sources de tension sont adaptées au contenu de l'image à afficher de façon à optimiser la différence de potentiel entre les plans conducteurs en tout point du dispositif électrooptique. On fera varier les valeurs des tensions de façon à optimiser la différence de potentiel entre les plans conducteurs en tout point du dispositif électrooptique, en fonction de l'image affichée elle-même, en raison du fait que celle-ci peut comporter des zones plus ou moins brillantes qui consomment donc plus ou moins de courant. De cette façon quelle que soit l'image, on consomme une puissance minimale. La distribution des valeurs des tensions le long des bords peut donc être quelconque, incluant la possibilité de déconnecter purement et simplement certaines des sources de tension.

Dans le cas d'une image à afficher qui serait de teinte uniforme sur l'ensemble des pixels, les valeurs déterminées varieront de manière monotone (croissante ou décroissante selon le cas) entre une première valeur du côté de la jonction entre les deux bords adjacents et une deuxième valeur de l'autre côté de chacun des bords. Les pixels étant alimentés en général à partir de deux plans conducteurs, un plan d'alimentation à une tension VDD et un plan de masse à une tension VSS, on peut prévoir les deux solutions suivantes :

- la variation de la valeur des sources de tension est faite sur les bords d'un seul des deux plans conducteurs, et tient compte des chutes de tension sur ce plan conducteur, l'autre plan conducteur étant suffisamment conducteur pour pouvoir négliger les chutes de tension résultant de sa résistivité;

- la variation de la valeur des sources de tension est faite sur les bords des deux plans conducteurs et tient compte des chutes de tension résultant de la résistivité des deux plans conducteurs. Ceci est applicable aux deux mises en œuvre de l'invention.

Suivant un mode de réalisation de l'invention, les deux bords du premier plan conducteur par lesquels le plan est alimenté sont découpés pour former des points de contact électrique localement isolés les uns des autres et régulièrement espacés, alimentés chacun par une source de tension individuelle respective.

Lorsque les valeurs de tension appliquées par les sources individuelles varient de manière monotone le long de chaque bord, cette variation est de préférence linéaire. Dans une variante, elles varient le long de chaque bord suivant une courbe parabolique.

Dans une variante, des moyens de commande individuelle permettent de couper/allumer chacune de ces sources. Notamment, on peut éteindre (c'est-à-dire placer la sortie de la source en mode haute impédance ou l'isoler du plan conducteur localement) des sources de tension individuelles en fonction du contenu de l'image à afficher. L'extinction déconnecte la source du point de contact auquel elle est reliée.

Comme indiqué ci-dessus, un deuxième plan conducteur d'alimentation est prévu qui amène une deuxième tension d'alimentation sur chacun des pixels. On peut prévoir selon l'invention une disposition analogue à celle du premier plan, à savoir que le deuxième plan est rectangulaire et alimenté par deux bords adjacents correspondants aux deux bords adjacents du premier plan conducteur. Ces bords peuvent être également découpés pour former des points de contact pour la connexion à la deuxième tension d'alimentation. Chacun des points de contact du deuxième plan est de préférence superposé en regard d'un intervalle entre deux points de contact du premier plan conducteur.

Selon un aspect de l'invention, le deuxième plan conducteur est un plan de masse et un potentiel de masse unique est appliqué à chacun des points de contact du deuxième plan conducteur. Alternativement, une série de potentiels est appliquée à chacun des points de contact du deuxième plan conducteur.

Les plans conducteurs peuvent être transparents ou non, l'invention s'appliquant tout particulièrement lorsqu'ils sont transparents car leur résistivité est plus élevée que celles de plans non transparents (lesquels peuvent être en aluminium). Les plans peuvent être déposés sous forme de couche uniforme ou ajourés en regard de chaque pixel (plans en forme de grille).

L'invention s'applique en particulier à un dispositif électro-optique à matrice de pixels à diodes électroluminescentes, notamment à diodes organiques électroluminescentes.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention sont présentés dans la description détaillée suivante, en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est un schéma-bloc d'une matrice active de pixels ;

- la figure 2 illustre la distribution d'une tension d'alimentation par un plan conducteur raccordé à une source d'alimentation dans une telle matrice ;

- la figure 3 représente un schéma de base d'un pixel OLED à circuit de commande élémentaire (matrice active) ;

- la figure 4 illustre la distribution non uniforme de tension sur les pixels en fonction de la distance à la source d'alimentation ;

- la figure 5 illustre un plan conducteur pour l'alimentation des pixels, dont deux bords adjacents sont découpés pour former autant de points de contact électrique, chacun pour être connecté à source de tension individuelle selon l'invention ;

- la figure 6 illustre une mise en œuvre de l'invention, dans laquelle un plan conducteur d'alimentation et un plan conducteur raccordé à la masse ont leur même deux bords adjacents découpés, la découpe de l'un s'emboitant en vue de dessus dans la découpe de l'autre en sorte d'avoir un point de contact relié à la masse électrique entre deux points de contact chacun relié à une source de tension individuelle respective ;

- la figure 7 est un schéma bloc d'un circuit de commande des sources de tensions individuelles pour fournir des tensions d'alimentation suivant une fonction monotone croissante déterminée ;

- la figure 8 est un exemple de mise en œuvre de l'invention ;

- la figure 9 est un schéma-bloc illustrant une variante de l'invention prévoyant des moyens de commande des sources de tension d'alimentation individuelles permettant d'allumer ou d'éteindre chacune des sources de tension, en fonction du contenu d'une image vidéo à afficher ; et - la figure 10 illustre une utilisation de ces moyens. DESCRIPTION DETAILLEE

Par convention, on utilise les mêmes notations pour désigner les éléments communs aux figures. Les plans conducteurs et la zone active ZA étant des plans rectangulaires superposés, les même notations b1 , b2, b3, b4 sont utilisées pour désigner leurs bords correspondants.

La figure 5 illustre un plan conducteur P1 d'une alimentation, prévu dans un dispositif électrooptique pour amener une tension d'alimentation en chacun des pixels d'une matrice active, comme expliqué précédemment en relation avec les figures 1 à 4.

C'est un plan de forme rectangulaire dont les dimensions correspondent aux dimensions de la matrice de pixels qu'il doit alimenter.

On distingue essentiellement deux zones du plan : une zone centrale A recouvrant la zone active ZA de la matrice de pixels et une zone périphérique B située le long des deux bords adjacents b3 et b4.

La zone A peut être une partie pleine, une partie ajourée, selon que le plan P1 est réalisé avec une structure de plaque ou de grille.

La zone B forme une bande comprenant les bords b3 et b4 du plan, qui est découpée, suivant un motif périodique, en sorte de former une pluralité de points de contact (au moins cinq mais de préférence plusieurs dizaines) isolés les uns des autres et régulièrement espacés. Cette zone B est située en dehors de la zone active.

Notamment, si on considère l'exemple d'une matrice OLED à émission vers le haut : cette bande est en dehors de la zone active des couches organiques. Elle peut-être découpée par toute technique appropriée sans risque d'altération de couches fragiles qui pourraient être au-dessus. Elle peut être réalisée par évaporation sous vide d'un métal à travers un masque.

Ces points de contact sont chacun raccordés à une source de tension individuelle. Le long de chacun des deux bords adjacents b3 et b4, on prévoit autant de sources d'alimentation individuelles que de points de contact formés par les découpes de la zone B. Ces sources de tension individuelles ont des valeurs de tension différentes. Dans l'exemple expliqué ici, les valeurs des sources de tension varient de manière monotone croissante (on considère ici seulement le plan d'alimentation VDD qui fournit le courant aux pixels ; la tension serait décroissante si on considérait un plan d'alimentation VSS qui reçoit ou écoule le courant des pixels) entre une valeur inférieure du côté de la jonction J entre les deux bords adjacents (correspondant au coin du plan en bas à droite sur la figure) et une valeur supérieure de l'autre côté de chacun des bords.

Si on prend le bord b3, en partant de la jonction J entre les deux bords b3 et b4, vers l'autre côté correspondant à la jonction des bords b3 et b2, on a ainsi une pluralité de points de contact c h i à c h6 chacun raccordé à une source de tension individuelle respective s h i à s h6 appliquant une tension d'alimentation différente v h à v h6 , avec v h < v h2....< v h6 .

Si on prend le bord b4, en partant de la jonction J entre les deux bords b3 et b4 vers l'autre côté correspondant à la jonction des bords M et b1 , on a une pluralité de points de contact c v i à c v6 chacun raccordé à une source de tension individuelle respective s v i à s v e appliquant une tension d'alimentation différente v v i à v v6 , avec Vvi <Vv2.... < v V 6.

Le gabarit (profondeur, largeur) des découpes du plan est réalisé selon l'état de l'art pour éviter tout court-circuit entre deux points de contact adjacents. Le raccordement de chacun de ces points avec une source d'alimentation individuelle est réalisé selon l'état de l'art, avec une résistance d'accès minimum.

Avec un plan conducteur découpé et alimenté suivant le principe qui vient d'être exposé, l'alimentation en tension du plan conducteur P1 est distribuée de manière monotone le long des bords b3 et M : cette distribution est monotone croissante ou monotone décroissante selon que le plan fournit le courant aux pixels ou écoule le courant reçus des pixels. Cette distribution monotone est telle que la différence de tension entre les valeurs de tension appliquées sur deux points de contact adjacents est suffisamment faible, pour ne pas provoquer de court-circuit entre ces deux points.

Si on se place dans une application dans laquelle les pixels sont alimentés en puissance par deux plans conducteurs comme décrit en relation avec les figures 3 et 4, avec un premier plan conducteur connecté à une source d'alimentation VDD et un deuxième plan conducteur relié à une masse électrique commune, le premier plan conducteur est réalisé et alimenté selon l'invention, comme il vient d'être expliqué en relation avec la figure 5.

La fonction monotone peut être une fonction linéaire : les sources de tension individuelles le long d'un bord sont dimensionnées pour appliquer une rampe de tension.

La fonction monotone peut aussi définir une courbe parabolique. On a pu vérifier que cela permettait de réduire encore la consommation de quelques watts par rapport à une croissance linéaire.

En pratique cette fonction monotone et les valeurs de tension minimum et maximum seront définies en fonction des tensions nécessaires au fonctionnement du pixel dans la technologie considérée et de la taille et de la résistance électrique par unité de surface du premier plan conducteur au moins. Une approche plus poussée tiendra également compte de la taille et de la résistance électrique par unité de surface du deuxième plan conducteur et donc de la variation de la différence de potentiel VDD-VSS.

Avantageusement, et comme illustré sur la figure 6, l'autre plan conducteur P2 permettant de relier les pixels à une masse électrique commune est formé de manière similaire au plan conducteur P1 , avec une découpe le long des bords b3 et M pour former sur ces bords autant de points de contact électriques que sur le plan P1 . Ces points de contact formés sur le deuxième plan sont tous connectés à un potentiel commun, typiquement la masse électrique. Alternativement, si le plan P2 constitue le côté négatif de l'alimentation, on pourrait aussi choisir d'appliquer une tension monotone décroissante à partir de la jonction entre les deux bords adjacents b3 et b4.

Les deux plans étant en pratique superposés, les découpes du deuxième plan sont décalées sur chaque bord par rapport à celles de l'autre plan, en sorte que chaque point de contact du plan P2 se situe dans un intervalle entre deux points de contact du plan P1 .

L'invention vient d'être décrite en référence à un dispositif électrooptique dans lequel la distribution de puissance sur les pixels utilise deux plans conducteurs d'alimentation, l'un relié à une tension d'alimentation VDD, l'autre à une masse électrique (tension VSS) commune à tous les pixels. L'invention n'a pas à être limitée à cette configuration. Elle s'applique plus généralement à des dispositifs qui utilisent deux plans conducteurs d'alimentation, l'un fournissant du courant, l'autre absorbant du courant.

Les sources de tensions individuelles peuvent être en pratique réalisées par des amplificateurs opérationnels à faible impédance de sortie aptes à délivrer un fort courant (courant positif pour les plans conducteurs d'alimentation fournissant du courant au pixels, courant négatif pour les plans conducteurs écoulant le courant reçu des pixels). Leurs tensions de sortie sont obtenues par exemple au moyen d'un circuit adapté configuré pour reproduire la fonction monotone désirée pour ce bord, par exemple un circuit de type diviseur résistif, ou un convertisseur numérique analogique. En pratique, et comme représenté sur la figure 7, on a un dispositif 1 0 de ce type pour l'ensemble de sources S i à S 6 alimentant le plan par le bord b3 et un autre dispositif de ce type 1 0' pour l'ensemble de sources S v i à Sv 6 alimentant le plan par le bord b4. Dans l'exemple, les deux dispositifs 1 0 et 10' sont reliés à une même source d'alimentation (Vext).

Si dans les exemples décrits et illustrés, le nombre de points de contact électriques et donc de sources de tension individuelles est le même pour les deux bords b3 et b4, ce nombre est déterminé sur chacun des bords relativement aux dimensions du plan et à l'estimation des pertes ohmiques sur les pixels.

Si on reprend l'exemple de l'écran OLED 15,4 pouces utilisé pour expliquer la distribution de tension sur la matrice et les effets sur la consommation de puissance en relation avec la figure 3, le plan conducteur, rectangulaire alimenté par la bordure B comprenant le bord b3 et le bord b4, peut par exemple être découpé et alimenté comme illustré sur la figure 8 :

- le premier bord b3 a une découpe formant 1 5 points de contact régulièrement espacés à raccorder à autant de sources de tensions individuelles configurées pour délivrer 1 5 tensions différentes, une par point ; le deuxième bord b4 aura une découpe formant 21 points de contact à raccorder à autant de sources de tensions individuelles configurées pour fournir 21 tensions différentes, une par point.

Dans cet exemple, les deux ensembles de tension varient chacun le long du bord respectif suivant une fonction monotone croissante, dans l'exemple une fonction linéaire (rampe de tension), entre une valeur minimale et une valeur maximale, qui peut être différente pour chacun des bords, et qui va dépendre notamment des dimensions et des propriétés de conduction électrique du plan conducteur, fonction de sa structure et du matériau utilisé. Dans l'exemple illustré les valeurs maximales sont égales pour les deux bords.

Dans l'exemple illustré, le plan conducteur est en forme de grille, c'est-à-dire un réseau de lignes et de colonnes toutes reliées entre elles) avec un maillage dans la zone (zone A de la figure 5) recouvrant la zone active correspondant au pas des pixels ; et une bordure B formée en une bande plus large le long des bords b3 et b4, présentant une découpe selon l'invention.

Par souci de simplification du dessin, on a représenté le maillage de la grille au même pas que le pas des points de contact.

Dans la réalité, le maillage de la grille est beaucoup plus serré que le pas des points de contact.

Avec les valeurs de tension indiquées et pour afficher une image entièrement blanche sur un écran OLED de 15, 4 pouces dans les mêmes conditions et les mêmes paramètres que ceux indiqués précédemment en référence à la figure 4, on obtient une puissance consommée de 223 watts dont 190 watts dans les diodes et 33 watts dans le plan conducteur. On améliore ainsi de 10% la puissance consommée dans le cas d'une alimentation uniforme du plan selon l'état de l'art, à 16 volts.

Dans l'exemple décrit ci-dessus, la série de valeurs de tension appliquées à un bord est monotone croissante pour le plan d'alimentation VDD qui fournit le courant (elle serait monotone décroissante pour le plan d'alimentation VSS qui absorbe le courant), pour tenir compte de la résistivité du plan considéré. La fonction monotone croissante/décroissante est en pratique déterminée pour optimiser la différence de potentiel en tout pixel de la matrice, compte tenu de sa distance aux points de contact par lesquels le plan est alimenté.

Mais on peut généraliser l'invention à des variations de tensions quelconques, pas nécessairement monotones, en particulier des variations déterminées en fonction du contenu de l'image à afficher, pour minimiser la en tout point du plan conducteur. L'analyse a priori des distributions de potentiel en tout point du plan conducteur permet d'optimiser les valeurs des tensions à appliquer aux points de contact de façon à garantir l'application aux LEDs d'une tension minimale nécessaire à leur fonctionnement, et ceci dans tous les pixels. Ainsi, quelle que soit l'image, la différence de potentiel entre les plans conducteurs est optimisée en tout pixel du dispositif de manière à consommer une puissance minimale. Ceci peut se faire soit par modification des valeurs des sources de tension, soit parfois par déconnexion pure et simple (haute impédance de sortie, isolement local) de certaines des sources.

Pour obtenir des tensions de valeurs variables non monotones sur la série de points de contact, on pourra utiliser une série de convertisseurs numérique-analogiques suivis chacun d'un amplificateur de puissance. Les convertisseurs peuvent recevoir des données numériques d'une table ou d'une mémoire, en fonction des valeurs de tension désirées.

Dans le cas où une image à afficher a une teinte uniforme, on retrouvera des variations de tensions monotones le long des bords.

Dans le cas où l'image à afficher comprend des nuances de teinte, ces variations pourront être quelconques.

Ces données numériques sont en pratique fournies par un microprocesseur de traitement d'image, apte à analyser le contenu d'image à afficher et à tenir compte de la résistivité d'un ou des deux plans conducteurs. Cette mise en œuvre à l'avantage de permettre une facilité de programmation. On notera que l'on peut aussi bien utiliser cette facilité en utilisant ces convertisseurs et moyens de programmation associés pour fournir la série de valeurs de tensions monotones croissantes, ou décroissantes de la première mise en œuvre.

Dans un perfectionnement, on prévoit que le microprocesseur de traitement d'image (Figure 9) apte à analyser le contenu d'image à afficher fournit des signaux de commande, permettant d'allumer ou d'éteindre individuellement les sources de tension : signaux com h à com h6 pour les sources S M à S h6 le long du bord b3, signaux com v i à com V 6 pour les sources S v i à S v e le long du bord b4, comme illustré sur la figure 7. Notamment, on peut ainsi éteindre des sources de tension en fonction du contenu de l'image à afficher. L'extinction déconnecte la source du point de contact auquel elle est reliée.

La figure 10 illustre cette possibilité : une image I à afficher comprend seulement une région blanche dans la zone 11 en bas à droite de l'écran, tout le reste de l'image étant noir, le microprocesseur va pouvoir éteindre une partie des sources le long de chaque bord.

Une telle possibilité de commande des sources de tension individuelles est notamment très adaptée à la commande de dispositifs d'éclairage à matrice active, permettant de réaliser différents motifs d'éclairage.

L'invention qui vient d'être décrite s'applique aux dispositifs électrooptiques à matrice active, de grande dimension, en particulier ceux à diodes électroluminescentes, notamment à diodes organiques électroluminescentes.




 
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