La présente invention concerne un système de relais électromécanique.

Dans la suite de la description, l'expression « système de relais électromécanique >> doit être comprise comme indiquant tout système mécanique d'ouverture ou de fermeture d'un circuit électrique.

Plus particulièrement, l'invention se rapporte à un tel système qui comporte un socle de réception d'un boîtier de relais proprement dit, le socle et le boîtier de relais comportant des moyens enfichables complémentaires à broches et douilles de connexion électrique dont au moins des broches et douilles de commande d'activation du boîtier de relais

Pour différentes raisons, on sait que, dans différentes applications, il est nécessaire de suivre de façon relativement précise, le nombre de manœuvres des relais de ce type.

On sait en effet que les fabricants de ce type de matériel préconisent une durée de vie des composants en indiquant le nombre de manœuvres maximal que ceux-ci peuvent endurer. Le suivi du nombre de manœuvres peut alors être utilisé dans le cadre d'une maintenance prédictive de ces composants.

Or on sait que la problématique de durée de vie de ce type de matériel est critique dans certaines applications, comme par exemple à bord de navires tels que des sous- marins, a fortiori à propulsion nucléaire. On sait en effet que ce type de navire comporte plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de relais, qu'il convient de surveiller afin d'éviter des défaillances pouvant avoir des conséquences graves.

Pour tenter de résoudre ces problèmes on a déjà proposé, dans l'état de la technique, d'intégrer dans ces systèmes de relais des alarmes d'atteinte d'un nombre de manœuvres prédéterminé. Mais ceci ne permet pas de connaître le nombre de manœuvres à un instant donné.

Il existe également, dans l'état de la technique, des outils permettant de tester toutes les caractéristiques techniques de ce type de relais. Mais les tests réalisés sont uniquement fonctionnels et nécessitent un démontage du composant.

A titre d'exemple de l'état de la technique, on pourra par exemple se reporter aux documents JP 2 161 582, CN 2010 72 733, US 6 255 748, ou encore JP 1 381 962 qui concernent des systèmes de comptage pour différentes applications.

Le but de l'invention est donc de proposer un tel système qui soit simple d'utilisation et sans contrainte intrusive pour les installations.

A cet effet, l'invention a pour objet un système de relais électromécanique du type comportant un socle de réception d'un boîtier de relais proprement dit, le socle et le boîtier de relais comportant des moyens enfichables complémentaires à broches et douilles de connexion électrique, dont au moins des broches et douilles de commande d'activation du boîtier de relais et des moyens de comptage du nombre de manœuvres du boîtier de relais, caractérisé en ce que les moyens de comptage comportent un boîtier de comptage dans lequel est intégrée une unité de comptage des impulsions de commande du boîtier de relais, raccordée aux broches de commande du relais par l'intermédiaire de conducteurs électriques, dont une extrémité est raccordée au boîtier de comptage et dont l'extrémité est raccordée à des portions de circuit imprimé souple, emmanchées sur les broches de commande d'activation du boîtier de relais, et insérées entre celui-ci et le socle.

Selon d'autres aspects de l'invention, le système de relais électromécanique comprend l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- le boîtier de comptage est fixé sur le boîtier de relais par des moyens de fixation complémentaires,

- les moyens de fixation complémentaires comportent des bandes à boucles et crochets complémentaires,

- le boîtier de comptage comporte des moyens d'échange d'informations avec des moyens de relevé du nombre de manœuvres, manipulables par un opérateur,

- les moyens d'échange d'informations comprennent des moyens d'échange sans fil,

- les moyens d'échange d'informations sont des moyens radiofréquence, et

- les moyens de relevés sont adaptés pour être accordés à un outil de sauvegarde et de suivi du nombre de manœuvres.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :

- la figure 1 représente une vue en perspective d'un système de relais selon l'invention,

- la figure 2 représente une vue de dessous d'un boîtier de relais entrant dans la constitution d'un système de relais selon l'invention, et

- la figure 3 illustre un exemple d'utilisation d'un tel système.

On a en effet illustré sur ces figures, et en particulier sur la figure 1 , un système de relais ou contacteur électromécanique désigné par la référence générale 1 , qui comporte de façon classique un socle de réception désigné par la référence générale 2, d'un boîtier de relais proprement dit, désigné par la référence générale 3. De façon classique, des moyens de fixation du boîtier de relais proprement dit, sur le socle sont également prévus, ces moyens comportant par exemple des moyens à vis et écrous désignés par la référence générale 4.

Par ailleurs, et comme cela sera décrit plus en détails par la suite, le socle et le boîtier de relais comportent également des moyens enfichables complémentaires à broches et douilles de connexion électrique.

Ces moyens comportent en particulier au moins des broches et douilles de commande d'alimentation du boîtier de relais. Ceci est par exemple illustré sur la figure 2 où l'on voit une vue de dessous du boîtier de relais désigné par la référence générale 3.

En fait, le boîtier de relais comporte une pluralité de broches de connexion désignées de façon générale par la référence générale 5, dont au moins des broches de commande d'activation du boîtier de relais désignées par les références 6 et 7 sur cette figure 2, par application d'impulsions électriques de commande.

Par ailleurs, et comme cela est illustré également sur la figure 1 , ce système de relais électromécanique est également équipé de moyens de comptage du nombre de manœuvres du boîtier de relais.

Ces moyens sont désignés par la référence générale 8 sur cette figure 1 et comportent par exemple un boîtier de comptage dans lequel est disposée une unité de comptage des impulsions de commande du boîtier de relais.

Cette unité est alors raccordée aux broches de commande 6, 7 de celui-ci par l'intermédiaire de conducteurs électriques désignés par les références générales 9 et 10 sur ces figures 1 et 2, dont une extrémité est raccordée à cette unité de comptage et dont l'autre extrémité est raccordée à des portions de circuit imprimé souple, emmanchées sur les broches de commande d'activation 6 et 7 du relais et insérées entre le boîtier de relais 3 et le socle 2.

Comme cela est illustré, en particulier sur la figure 2, les portions de circuit imprimé souple emmanchées sur les broches 6, 7 de commande d'activation du relais sont désignées par les références générales 1 1 et 12. Ceci permet alors de mettre les moyens de comptage en position sur le système de relais de façon extrêmement simple.

De même, le boîtier de comptage 8 est fixé sur le boîtier de relais proprement dit par l'intermédiaire de moyens de fixation complémentaires désignés par la référence générale 13 sur la figure 1 , ces moyens de fixation complémentaires étant par exemple des moyens d'accrochage à boucles et crochets de façon classique. Ces moyens se présentent alors par exemple sous la forme de bandes complémentaires, par exemple collées l'une sur le boîtier de comptage et l'autre le boîtier de relais et plaquées l'une contre l'autre. On conçoit alors qu'une telle structure permet d'équiper très simplement des relais déjà en place dans une installation électrique.

L'unité de comptage est alors adaptée pour mettre à profit les impulsions électriques de commande du boîtier de relais pour compter le nombre de manœuvres de celui-ci, ces impulsions permettant d'incrémenter l'unité de comptage.

Une partie infime du courant de commande du boîtier de relais est ainsi prélevée pour obtenir une information de nombre de manœuvres, qui est ensuite stockée dans l'unité de comptage pour être sauvegardée et être accessible même lorsque le boîtier de relais n'est plus alimenté.

Un circuit d'entrée particulier de cette unité de comptage, par exemple à base de résistance ballast, de pont redresseur et de diode Zener permet à celui-ci de fonctionner par exemple sous plusieurs tensions d'alimentation.

Cette information de nombre de manœuvres est disponible en permanence et le boîtier de comptage 8 comporte par exemple des moyens d'échange d'informations avec des moyens de relevé du nombre de manœuvres, manipulables par exemple par un opérateur, comme cela est illustré sur la figure 3.

On reconnaît en effet sur cette figure 3, le boîtier de relais désigné par la référence générale 3, et le boîtier de comptage désigné par la référence générale 8, raccordé aux broches correspondantes d'activation du relais, par l'intermédiaire des conducteurs et des portions de circuit imprimé souple tels que décrits précédemment.

Dans cet exemple de réalisation, le boîtier de comptage comporte également des moyens d'échange d'informations avec des moyens de relevé du nombre de manœuvres, qui sont désignés par la référence générale 14.

En fait, les moyens de relevé et le boîtier de comptage comportent des moyens complémentaires d'échange d'informations sans fil, comme par exemple des moyens radiofréquence, respectivement 15 et 16, permettant à un opérateur de venir lire le nombre de manœuvres dans la mémoire de l'unité de comptage.

Un opérateur peut alors procéder à une lecture simple et rapide du nombre de manœuvres de différents boîtiers de relais embarqués par exemple à bord d'un navire lors d'une campagne de mesure, puis assurer le transfert de ces différentes informations dans un outil de suivi tel que par exemple un micro-ordinateur désigné par la référence générale 17 sur cette figure 3.

Il va de soi bien entendu que d'autres modes de réalisation encore peuvent être envisagés.

Bien entendu, différentes informations d'identification, de comptage, etc., peuvent être transférées du boîtier de comptage vers les moyens de relevé. On conçoit alors qu'un tel système présente un certain nombre d'avantages dans la mesure où il s'adapte à des boîtiers de relais et contacteurs électromécaniques existants pouvant fonctionner sous différentes tensions, qu'il permet de lire l'information de nombre de manœuvres à tout instant sans attendre l'atteinte d'un seuil d'alerte, qu'il permet de tracer l'information et de personnaliser les relais, qu'il permet d'assurer un relevé par un opérateur lors par exemple d'une ronde, qu'il permet de centraliser ces informations afin d'assurer un suivi des différents composants, et enfin qu'il permet d'adapter la politique de maintenance de ce type de matériel en prenant en compte le nombre de manœuvres sur une période de fonctionnement donnée, ce qui permet par exemple d'extrapoler la date à laquelle il conviendra de changer le matériel et d'appréhender le vieillissement de la population de relais pour une même installation.

D'une façon générale, ceci permet d'optimiser les plans de maintenance de ce type de boîtiers et des navires dans lesquels ceux-ci sont embarqués.