La présente invention concerne un conteneur allongé ayant deux compartiments séparés disposés dans le prolongement l'un de l'autre , dont le premier contient un liquide et le second soit un liquide, soit une poudre, soit un lyophilisât , ces substances étant destinées à être mélangées dans le second compartiment, ce conteneur comprenant un étranglement cylindrique central dans lequel est disposé un bouchon d'obturation intermédiaire agencé pour séparer les deux compartiments pendant le stockage du conteneur, ainsi qu'un col cylindrique ouvert de section rétrécie par rapport à celles desdits compartiments , dans lequel est engagé un organe d'obturation mobile comprenant au moins une partie active, agencé pour être déplacé entre une première position dite de stockage, dans laquelle il constitue un obturateur étanche, et une seconde position dite d'utilisation.

On connaît déjà des conteneurs, notamment à usage médical, à deux compartiments destinés à contenir respectivement un liquide , une substance poudreuse ou un lyophilisât et un solvant liquide, et qui sont séparés pendant le stockage par un bouchon intermédiaire amovible. Un tel conteneur est par exemple décrit dans le brevet français No. 1.0 -686 qui présente un flacon tubulaire qui comporte, en son milieu, un étranglement en forme de bourrelet en "V" dans lequel est serré un bouchon d'obturation intermédiaire qui sépare les deux compartiments . Dans certaines versions, le flacon est ouvert à ses deux extrémités qui sont obturées , après remplissage des compartiments , au moyen de bouchons d'obturation et, dans d'autres versions , le flacon n'est ouvert qu'à une de ses extrémités . Le flacon a une forme sensiblement cylindrique sur toute sa longueur, mis à part le bourrelet annulaire central qui retient le bouchon d'obturation intermédiaire .

Ce type de flacon présente de nombreux inconvénients de par sa construction . Le bourrelet annulaire présente un diamètre intérieur qui est un peu différent de celui des deux chambres cylindriques

disposées de part et d'autre de ce bourrelet , ceci afin de permettre un guidage et une mise en place du bouchon d'obturation intermédiaire. Mais cette construction engendre un défaut. Lorsque le bouchon est repoussé pour permettre le mélange des composants, s'il se met de travers, il peut se bloquer entre les parois de la chambre inférieure, empêcher l'écoulement du liquide et finalement le mélange des composants . Ceci peut se produire parce que le diamètre du flacon est inférieur à la mesure de la diagonale du bouchon d'obturation intermédiaire.

Le bouchon d'obturation intermédiaire n'est que faiblement retenu par le bourrelet. L'étanchéité entre les deux compartiments est douteuse. En outre , une pression malencontreusement exercée sur le bouchon d'extrémité engendre un déplacement du bouchon intermédiaire et un risque de transfert accidentel du liquide de l'un dans l'autre compartiment .

On peut d'ailleurs se demander comment le bouchon d'extrémité peut être mis en place sans que le bouchon intermédiaire se déplace si le compartiment disposé entre ces deux bouchons est rempli de liquide. Il régnera nécessairement une surpression dans le flacon, ce qui engendre un double risque : celui de provoquer l'ouverture du flacon et celui de provoquer le déplacement du bouchon intermédiaire.

Enfin l'inviolabilité du système ne peut pas être garantie par la réalisation illustrée par ce brevet. Les bouchons d'extrémités sont de type ordinaire et peuvent être ouverts puis remis en place sans que l'utilisateur final puisse s'en rendre compte.

La demande de brevet français publiée sous le No 2 483 365 décrit une fiole pour substances médicamenteuses se présentant au stockage sous la forme de deux composants isolés dans deux chambres séparées par un bouchon d'obturation intermédiaire. La mise en place du bouchon d'obturation est délicate parce qu'il ne peut pas être prépositionné dans le col de la fiole. D'autre part, ce bouchon a une hauteur sensiblement égale à celle du rétrécissement central dans

lequel est disposé ce bouchon, de sorte que ce dernier ne doit subir aucun déplacement axial après sa mise en place pour éviter une perte d' étanchéité entre les deux chambres . Par conséquent , l'obturateur du col de la fiole doit être mis en place au moyen de machines de conditionnement spéciales , pour permettre l'évacuation d'un volume d'air sensiblement équivalent au volume de la partie de l'obturateur pénétrant dans le col, afin d'éviter une surpression susceptible de déplacer axialement le bouchon d'obturation intermédiaire. Ces machines sont coûteuses, ne peuvent pas atteindre des cadences élevées et nécessitent des moyens de contrôle de la pression.

Pour éviter l' emploi des ces équipements annexes , on laisse un volume important de gaz au-dessus du liquide du compartiment supérieur, ce qui rend difficile et aléatoire la phase de refoulement du bouchon d'obturation intermédiaire.

La présente invention se propose de pallier l'ensemble de ces inconvénients et d'apporter une somme de solutions intéressantes tant au niveau du remplissage qu'à celui de l'utilisation. Le contenu de l'invention répond en totalité aux exigences actuelles de l'industrie pharmaceutique et des milieux médicaux qui sont :

- l'aptitude à faire un mélange complet des produits en milieu fermé, sans contamination de l'une des chambres par le produit contenu dans l'autre,

- la sécurité d' utilisation,

- la facilité d'emploi,

- la fabrication aisée et à des prix compétitifs.

Dans ce but, le conteneur selon l'invention est caractérisé en ce que le col comporte une première zone voisine de l'extrémité ouverte et une seconde zone ménagée entre ladite première zone et l'intérieur du conteneur, en ce que ladite seconde zone a une section transversale inférieure à celle de la première zone, en ce que la première zone a une section transversale supérieure à celle de ladite partie active de l'organe d'obturation mobile et en ce que la seconde zone a une section au plus égale à celle de cette partie active.

Selon une première forme de réalisation préférée du conteneur, ladite partie active de l'organe d'obturation mobile a une section supérieure à celle de ladite seconde zone afin que cette partie soit comprimée lorsqu'elle est engagée dans ladite zone.

De préférence, l'organe d'obturation mobile comprend au moins un bourrelet prolongeant ladite partie active, ce bourrelet ayant une section supérieure à celle de ladite première zone du col.

Dans cette forme de réalisation, la hauteur de ladite partie active de l'organe d'obturation mobile peut être au moins égale à la hauteur de ladite première zone.

D' une façon avantageuse , la section transversale de l'étranglement cylindrique central est sensiblement identique à celle de ladite seconde zone du col.

Selon cette forme de réalisation particulièrement avantageuse, la section du bouchon d'obturation intermédiaire est inférieure à celle de ladite première zone du col, et au moins égale à celle de ladite seconde zone de ce col.

Selon une autre forme de réalisation, la section du bouchon d'obturation intermédiaire peut être supérieure à celle de ladite seconde zone du col.

D'une façon avantageuse, la hauteur du bouchon d'obturation intermédiaire est supérieure à la hauteur de l'étranglement central.

De préférence, l'organe d'obturation mobile comporte une structure rigide pourvue d'un embout de raccordement et un capuchon souple pourvu d'une jupe annulaire comprenant au moins une ouverture latérale.

Selon une deuxième forme de réalisation d' un conteneur comportant un axe de symétrie circulaire, le diamètre du second compartiment est supérieur à la diagonale du bouchon d'obturation intermédiaire.

Selon une troisième forme de réalisation préférée, le conteneur ne comporte initialement qu'une seule ouverture à l'extrémité de son col.

Selon une quatrième forme de réalisation , le conteneur comporte initialement une seconde ouverture à son extrémité opposée audit col, cette ouverture étant agencée pour recevoir un bouchon de fermeture après remplissage du second compartiment.

Dans la première forme de réalisation préférée l'organe d'obturation mobile est associé à un embout de raccordement rigide comportant un conduit central et des moyens de mise en communication sont prévus pour assurer le passage de la solution obtenue après mélange des composants dudit premier compartiment dans ledit conduit central.

De préférence, lesdits moyens de mise en communication comportent un passage latéral ménagé dans ladite jupe souple de l'organe d'obturation mobile.

Dans cette forme de réalisation, l'organe d'obturation mobile peut être solidaire d' une capsule et cette capsule peut comporter un évent et un filtre hydrophobe pour assurer l'évacuation des gaz en surpression à l'intérieur du premier compartiment .

D'une façon avantageuse, le bouchon intermédiaire mobile est initialement disposé dans l'étranglement cylindrique central de telle manière que sa hauteur X à l'intérieur du premier compartiment corresponde au plus au volume de liquide contenu dans ce compartiment et déplacé lorsque l'organe d'obturation mobile est amené en position de stockage dans ladite seconde zone du col.

Ce bouchon intermédiaire mobile peut également être initialement disposé dans l'étranglement cylindrique central de telle manière que

sa hauteur X à l'intérieur du premier compartiment corresponde à un volume inférieur à celui du liquide contenu dans ce compartiment et déplacé lorsque l'organe d'obturation mobile est amené en position de stockage dans ladite seconde zone du col.

Dans cette forme ^' de conteneur, après le prépositionnement de l'organe d'obturation mobile dans la première zone du col, le volume de liquide correspondant à la hauteur La, qui représente la différence de niveau entre la surface N du liquide et l'extrémité intérieur du col, est supérieur au volume de la partie du bouchon d'obturation intermédiaire qui est localisée dans ledit premier compartiment .

La présente invention sera mieux comprise en référence à la description de divers exemples de réalisation et du dessin annexé dans lequel :

les fig . 1 à 7 illustrent les différentes phases de remplissage d'un conteneur selon l'invention, ouvert à ses deux extrémités et destiné à recevoir un liquide dans l'un des deux compartiments et une poudre dans l'autre compartiment,

les fig . 8 à 15 illustrent les différentes phases de remplissage d'un conteneur selon l'invention fermé à l'une de ses extrémités et destiné à recevoir un lyophilisât dans l'un des deux compartiments et un solvant dans l'autre compartiment,

les fig . 16 et 17 sont des vues de détail qui montrent quelles sont les relations dimensionnelles existant entre certaines parties du conteneur et les organes d'obturation,

les fig . 18 et 19 illustrent les phases d'activation du conteneur selon l'invention,

les fig . 20 et 21 /illustrent des formes d'utilisation particulière du conteneur selon l'invention, et

les fig . 22 et 23 représentent des formes de réalisation particulièrement avantageuses du conteneur selon l'invention.

En référence à la fig . 1 , le conteneur 10 comporte un premier compartiment 11 et un second compartiment 12 qui sont séparés par un étranglement cylindrique central 13. Le compartiment 11 est prolongé par un col 14. qui comporte une première zone 15 voisine de l'extrémité ouverte supérieure du conteneur et une seconde zone 16 comprise entre la première zone 15 et l'intérieur du conteneur. La zone 15 a une section qui est supérieure à celle de la zone 16. Les deux zones 15 et 16 sont sensiblement cylindriques . La section de la seconde zone 16 est sensiblement égale à celle de l'étranglement cylindrique central 13.

Au cours de la première phase de réalisation du conteneur, ou plus exactement de remplissage de ce dernier, on prépositionne un bouchon d'obturation intermédiaire 17 dans ladite première zone 15 du col 1 . La section de ce bouchon d'obturation intermédiaire 17 est inférieure à celle de ladite première zone 15 mais égale, voire légèrement supérieure, à celle de la seconde zone 16. Ce prépositionnement, qui est rendu possible par l'existence de ladite première zone à section élargie , est extrêmement important pour différentes raisons qui deviendront évidentes dans la suite de cette description. Un premier avantage qui en découle est qu'il rend particulièrement aisée la mise en place du bouchon d'obturation intermédiaire 17.

La fig . 2 illustre la phase qui consiste à positionner le bouchon d'obturation intermédiaire 17 dans l'étranglement cylindrique central 13. Ceci se fait au moyen d'un poussoir 18 lié à un mécanisme 19 (représenté schématiquement) au moyen d'une tige 20. Ce poussoir enfonce le bouchon d'obturation intermédiaire à travers le col 14 pour l'amener dans la position représentée par la figure. On notera que la hauteur du bouchon d'obturation intermédiaire est supérieure à celle

de l'étranglement cylindrique central pour des raisons qui seront expliquées par la suite.

La phase suivante, qui consiste à remplir le compartiment 11 d'un liquide 21 , généralement un solvant, est représentée par la fig . 3. Le liquide est amené au moyen d'une canule 22 qui pénètre dans le col 14 du conteneur 10. L' étanchéité entre les deux compartiments est assuré par le bouchon d'obturation intermédiaire 17 qui est comprimé dans l'étranglement cylindrique central, d'une manière suffisante pour garantir une fermeture étanche du compartiment 12.

La fig . 4 illustre le début de la phase de mise en place d'un organe d'obturation mobile 23 dans la première zone 15 du col 14. En fait, cet organe est prépositionné dans ladite première zone 15 qui a, comme mentionné précédemment, une section supérieure à celle de la zone 16 de ce col. L'organe d'obturation mobile 23 a une section qui est inférieure à celle de la zone 15 de sorte que ce prépositionnement permet au gaz 24 qui surmonte le liquide 21 de s'échapper et évite ainsi d'induire une surpression à l'intérieur du compartiment 11. Ceci est particulièrement important car , pendant cette phase de prépositionnement de l'organe d'obturation mobile 23, le bouchon d'obturation intermédiaire 17, qui n'est soumis à aucune contrainte, ne se déplace pas axialement dans l'étranglement cylindrique central 13.

La fig . 5 illustre une étape supplémentaire de la réalisation du conteneur, qui consiste à mettre en place l'organe d'obturation étanche 23 ainsi qu'un embout de raccordement 25 dont le rebord en forme de capsule 26 est engagé par dessus le col 14 et notamment sur le bourrelet 27 qui équipe l'extrémité de ce col. Un capuchon de protection 28 coiffe l'embout de raccordement 25 et recouvre cette extrémité du conteneur. On notera que l'organe d'obturation mobile 23 a été repoussé au moins dans la seconde zone 16 du col. Etant donné que la section de cet organe d'obturation mobile, au moins dans sa partie inférieure, est supérieure à la section de ladite seconde zone 16, ledit organe d'obturation est comprimé et assure

une fermeture étanche du compartiment 11. Le déplacement de cet organe engendre une surpression à l'intérieur du compartiment 11 , ce qui a pour effet de déplacer axialement le bouchon d'obturation intermédiaire 17. Etant donné que la hauteur de ce bouchon d'obturation intermédiaire est supérieure à celle de l'étranglement cylindrique central, ^' ce déplacement ne modifie en rien les conditions de fermeture étanche entre les deux compartiments 11 et 12.

Pour des raisons de sécurité, pour éviter que l'organe d'obturation mobile 23 ne soit enfoncé trop profondément à l'intérieur du col, ce dernier comporte à sa partie supérieure un ou plusieurs bourrelets 29 qui assurent à la fois une fonction de retenue et de barrière aseptique et qui, lors de l'utilisation du dispositif , servent de joints étanches qui empêchent un passage accidentel du solvant 21.

Après retournement du conteneur dont le compartiment 11 est rempli et fermé de façon étanche , on procède au préremplissage du compartiment 12 au moyen d'une poudre 30 qui est amenée au moyen d'un dispositif approprié 31 et qui est destinée à être mélangée au solvant avant l'utilisation du mélange ainsi obtenu. Cette phase est illustrée par la fig . 6. Le dispositif 31 est engagé dans l'ouverture inférieure 32 du conteneur 10. Etant donné que le compartiment 11 est rempli et fermé de manière étanche à ses deux extrémités, aucune contamination par de la poudre 30 ne peut avoir lieu.

La phase suivante est illustrée par la fig . 7 qui représente le conteneur prêt à l'utilisation ou prêt à être stocké. Un bouchon de fermeture 33 a été mis en place pour obturer l'extrémité 32 du compartiment 12. Une capsule 34 a été sertie par-dessus ladite extrémité 32 pour assurer une fermeture définitive de cette extrémité du conteneur. Deux étiquettes d'inviolabilité respectivement 35 et 36 ont été mises en place pour empêcher une ouverture non autorisée du conteneur .

La fig . 8 représente la première phase de remplissage d'un conteneur 10' qui diffère du conteneur 10 en ce qu'il est fermé à une de ses

extrémités . Comme précédemment, il comporte un premier compartiment 11' et un second compartiment 12' séparés par un étranglement cylindrique central 13' . Le compartiment supérieur 11' est prolongé par un col 14' qui comporte comme précédemment une première zone 15' et une seconde zone 16' ayant les mêmes caractéristiques que les zones correspondantes 15 et 16 des figures précédentes . La première zone consiste à remplir le compartiment inférieur 12' au moyen d'une solution 40 qui est déversée par un tube 41 qui pénètre à l'intérieur du conteneur.

La phase suivante consiste à prépositionner un bouchon d'obturation intermédiaire 17' dans la première zone 15' du col 14' • Ce bouchon d'obturation intermédiaire 17' présente une zone inférieure 42 pourvue d'encoches ou de dégagements 43 dont le rôle sera expliqué par la suite, et une zone supérieure 44 qui est sensiblement identique au bouchon d'obturation intermédiaire 17.

La fig . 10 illustre la phase de lyophilisation au cours de laquelle des gaz 45 peuvent s'échapper hors du conteneur 10' malgré le fait que le bouchon d'obturation intermédiaire 17' soit prépositionné dans le col 14' • Ceci peut être effectué grâce au fait que la section de la partie inférieure 42 de ce bouchon d'obturation intermédiaire est inférieure à la section de ladite première zone 15' du col 14' et grâce à l'existence des dégagements 43.

A la fin de la lyophilisation , le bouchon d'obturation intermédiaire 17' est enfoncé dans le col 14' au moyen d'une plaque 46 (représentée schématiquement) dans l'enceinte du lyophilisateur et sous gaz inerte. Cette phase est illustrée par la fig . 11.

La fig . 12 illustre la mise en place définitive du bouchon intermédiaire 17' dans l'étranglement cylindrique central 13' au moyen d'un poussoir 18 identique à celui qui a été illustré par la fig . 2. Le bouchon d'obturation intermédiaire 17' est enfoncé dans l'étranglement cylindrique central 13' d'une manière suffisante pour que sa partie supérieure 44 soit engagée dans cet étranglement, la partie inférieure

42 étant localisée au-delà de cet étranglement à l'intérieur de la chambre inférieure 12' contenant le lyophilisât 47.

La fig . 13 illustre la phase de remplissage du compartiment 11' au moyen d'un liquide 21 qui est principalement un solvant, destiné à être mélangé au lyophilisât 47. Ce remplissage se fait au travers d' une canule 22 identique à celle que représente la fig . 3.

Le conteneur 10 est ensuite fermé au moyen d'un organe d'obturation mobile 23 qui est identique à celui qui est représenté par la fig . 4. Cet organe d'obturation est tout d'abord prépositionné dans la première zone 15' de section élargie du col 14' , comme représenté par la fig . 14, puis enfoncé comme précédemment au cours d' une phase qui est représentée par la fig . 15. Cette phase est en tout point identique à celle qui a été décrite en référence à la fig . 5. La mise en place de l'organe d'obturation mobile 23 provoque une surpression à l'intérieur de la chambre 11' . Cette surpression se répercute sur le bouchon d'obturation intermédiaire 17' qui s'engage plus en avant dans l'étranglement cylindrique central 13' . Comme précédemment, sa longueur est déterminée de telle manière que cet enfoncement maintient l'étanchéité entre les deux compartiments 11' et 12' .

En référence aux fig . 16 et 17, l'organe d'obturation mobile 23 a, dans sa partie inférieure, un diamètre B qui est inférieur au diamètre A de la première zone 15 du col 14. Soit Li la hauteur de la seconde zone rétrécie 16 du col 14 et L2 la distance qui sépare le niveau N du liquide dans le compartiment supérieur 11 de la base de la zone rétrécie 16. Soit X la hauteur de la partie du bouchon d'obturation intermédiaire 17 qui dépasse en hauteur l'étranglement cylindrique central 13 lorsque l'organe d'obturation mobile 23 est prépositionné dans la première zone 15 sans être enfoncé dans la seconde zone 16. Soit L3 la hauteur totale du col 14 et soit Lo la hauteur totale de l'étranglement cylindrique central 13. Au moment du remplissage, le volume du liquide introduit dans le compartiment 11 est calculé de telle manière qu'avant la fermeture de ce compartiment, le bouchon d'obturation intermédiaire dépasse en hauteur

l'étranglement cylindrique central de la valeur X. L'organe d'obturation mobile 23 doit être positionné de telle façon que La soit supérieur ou égal à X . Le volume de gaz qui surmonte le niveau N du liquide peut être minimal et pourrait théoriquement être nul puisqu'il ne joue aucun rôle dans le fonctionnement hydraulique du système lors de l'âctivation du conteneur. En d'autres termes, La pourrait augmenter pour atteindre la valeur Lx En pratique, on laisse subsister une certaine quantité de gaz qui permet d'absorber les tolérances du verre et de remplir le compartiment 11 sans provoquer un débordement du solvant . Le volume de liquide correspondant à la hauteur La est supérieur à celui correspondant à la valeur X.

La fig . 18 illustre la phase de fermeture du conteneur, c'est-à-dire la mise en place de l'organe d'obturation mobile 23 dans le col 14. Au moment de la fermeture, l'organe d'obturation mobile 23 se déplace d' une valeur et engendre un déplacement équivalent du bouchon d'obturation intermédiaire 17 , en admettant que les sections de ces deux composants sont identiques. Au cas où les sections sont différentes , le volume déplacé par l'organe d'obturation mobile 23 est équivalent à celui déplacé par le bouchon d'obturation intermédiaire 17. Théoriquement, W peut être égal à X. Si l'on néglige les pertes dues au frottement du bouchon d'obturation intermédiaire contre les parois de l'étranglement central, ce bouchon se déplace d'une course équivalente à W ou d'une course correspondant à un volume déplacé W . Le niveau N est amené au niveau N' . Etant donné que le volume équivalent à La est plus grand ou égal au volume correspondant à X ou W, le nouveau niveau N' de liquide dans le compartiment 11 ne dépasse pas le col 14. En pratique, pour des raisons de sécurité et en raison de la présence d'un gaz qui surmonte le niveau N' et de l'existence de forces de frottement du bouchon d'obturation intermédiaire sur les parois de l'étranglement cylindrique central, il subsistera une valeur résiduelle X' qui correspond à un certain déplacement du bouchon d'obturation intermédiaire 17 dans le compartiment 11.

L'activation du conteneur est illustrée par la fig . 19. Y représente la hauteur de l'étranglement cylindrique central augmentée de la valeur résiduelle X' du déplacement du bouchon intermédiaire 17 dans le compartiment supérieur 11. Z représente la course d'activation de l'organe d'obturation mobile 23. Pour que le bouchon d'obturation intermédiaire 17 chute dans le compartiment 12, il faut que la course Z soit supérieure à Y . Pour des raisons de sécurité, le niveau N' défini précédemment doit se situer dans la zone correspondant à la course Z de l'organe d'obturation mobile, ce qui garantit le fonctionnement hydraulique du système, c'est-à-dire la mise en communication des deux compartiments .

Dans les exemples d' utilisation représentés par les figures 20 et 21 , le conteneur 10 est obturé, au niveau du col, par un organe d'obturation mobile solidaire d'un embout de raccordement 25 auquel est accouplée une seringue d'injection 50. Dans le cas de la fig . 20, l'organe d'obturation mobile 23 est constitué par une jupe souple 51 montée sur un prolongement cylindrique 52 de l'embout de raccordement 25. La jupe souple 51 comporte une ouverture latérale 53 qui permet à la solution médicamenteuse injectable, qui a été obtenue après le mélange des deux composants initialement contenus dans les deux compartiments 11' et 12' , de s'écouler à travers le conduit central du prolongement tubulaire de l'embout de raccordement , puis à travers le conduit central de cet embout, jusque dans la seringue 50. Les deux conduits centraux évoqués ci- dessus sont avantageusement séparés par un filtre 54 qui retient les éventuelles particules solides présentes dans le mélange.

Dans le cas de la fig . 21 , l'organe d'obturation mobile 23 ne comporte pas d'ouverture latérale. Pour permettre l'écoulement du mélange, cet organe d'obturation mobile est monté sur un support solidaire de l'embout de raccordement 25, qui présente des ouvertures latérales 55. Un filtre 56 hydrophobe peut également être interposé sur le chemin d' évacuation du mélange, et un évent 57 d'évacuation des gaz est ménagé dans la capsule portant l'embout de raccordement 25. Certaines substances ont la particularité de générer des quantités

importantes d'anhydride carbonique au moment du mélange des deux composants . C'est par exemple le cas des céphalosporines de la quatrième génération dont 1 g de poudre mélangé à 4 à 5 ml d'eau peut produire jusqu'à 50 ml de COa. En l'absence dudit filtre hydrophobe et de l'évent correspondant, le piston de la seringue 50 serait éjecté sous l'effet de la pression de gaz. Dans ce cas , l'organe d'obturation mobile 23 doit être repoussé entièrement à l'intérieur du premier compartiment. L'étanchéité dans le col est assuré par un joint torique 59.

La réalisation illustrée par les figures 22 et 23 comporte un organe d'obturation mobile 70 constitué par un bouchon en élastomère dont la souplesse est donnée par l'existence d'une cavité centrale 71. Comme dans les exemples illustrés précédemment, ce bouchon peut être prépositionné dans la première zone 15 de section élargie du col 14, avant d'être mis en place de façon étanche dans la seconde zone 16 de section rétrécie et serti au moyen d'un capuchon de sécurité 72.

Le conteneur représenté présente de nombreux avantages par rapport à l'art antérieur. En particulier, la forme de réalisation qui est ouverte aux deux extrémités permet d'effectuer une stérilisation finale après remplissage par autoclavage du solvant à 120°C . Ceci permet de supprimer les agents conservateurs bactéricides dans le solvant.