La présente invention concerne une clé pour véhicule automobile destinée à verrouiller/déverrouiller un verrou d'ouvrants d'antivol, de démarreur, etc. L'invention concerne également un procédé de fabrication d'une telle clé.

Plus particulièrement, la présente invention concerne une clé de secours.

En effet, les « clés » sont désormais de plus en plus sous forme de badge électronique identifiant un utilisateur autorisé d'un véhicule automobile permettant ainsi de verrouiller et/ou déverrouiller un des ouvrants de son véhicule, par exemple.

Pour plus de sécurité et en cas de défaillance électrique, par exemple, il est généralement prévu d'insérer une clé de secours à l'intérieur du badge. La clé de secours pouvant être ainsi extraite afin d'accéder à son véhicule et de le démarrer.

Selon la demande internationale WO 2004/076783 Al, il est divulgué un boîtier de clé de véhicule automobile, comprenant :

- une clé de secours comportant, fixés l'un à l'autre par une articulation, une tête de clé formant partie de préhension et un insert métallique destiné à être inséré dans un verrou de secours d'un véhicule en cas d'utilisation, et

- un logement d'insert, destiné à recevoir l'insert métallique en cas de non utilisation de la clé de secours.

L'inconvénient majeur des clés de secours est leur encombrement au sein du badge. En effet, afin d'assurer un emploi correct de la clé de secours à son utilisateur, il est nécessaire de prévoir une tête de clé assez large pour sa préhension tout en étant réduite en volume afin de prendre le moins de place possible au sein de son logement dans le badge.

Un autre inconvénient à prendre à considération, est la tenue de la liaison de la tête de clé/insert lors de l'utilisation. En effet, les inserts de clés sont fixés dans les têtes de clés par une enveloppe plastique ou métallique enrobant une de ses extrémités. Cette liaison est réalisée éventuellement via un moyen d'articulation supplémentaire.

Les inconvénients ci-dessus sont palliés grâce à une clé 1 représentée à la figure 1 conforme au document FR 2 945 568 Al.

La clé 1, notamment utilisée comme une clé de secours, comprend une tête 3 de clé et un insert 5. L'insert 5 comporte une première extrémité 7 apte à coopérer avec un verrou pour déverrouiller/verrouiller un ouvrant de véhicule ou un verrou pour déverrouiller/verrouiller une colonne de direction ou un démarreur. L'insert 5 comporte une deuxième extrémité 9 apte à coopérer avec la tête 3 de clé. La fixation de l'insert 5 sur la tête 3 de la clé est obtenue grâce à des moyens de liaison mécanique 11 tels qu'une goupille ou une vis.

Malgré le fait que la clé 1 permette d'occuper un minimum d'espace à l'intérieur d'un badge électronique, ce dernier devant répondre à des exigences de taille de plus en plus réduite tout en comportant une partie électronique de plus en plus grande, il résulte de cette configuration qu'un jeu apparaît entre l'insert 5 de la clé et la tête 3 de la clé. A l'usage, ce jeu fragilise la tenue mécanique de la clé, l'insert de clé pouvant se désolidariser de la tête de clé.

Aussi, l'ajout de moyens de fixation complexifie le procédé de fabrication d'une telle clé de secours, augmentant ainsi la durée de production ainsi que le coût de production d'une telle clé.

La présente invention vise à résoudre les inconvénients ci-dessus, et concerne pour ce faire une clé, notamment de secours, comprenant :

- une tête, comportant une cavité ouverte sur l'extérieur de ladite tête ou comportant une extrémité, et

- un insert, destiné à manipuler un verrou, ledit insert comportant une extrémité introduite dans ladite cavité ou comportant une cavité ouverte sur l'extérieur dudit insert, dans laquelle est introduite ladite extrémité de ladite tête,

remarquable en ce que ledit insert est réalisé dans un matériau présentant un point de fusion inférieur au point de fusion de ladite tête.

Ainsi, en prévoyant de réaliser l'insert dans un matériau présentant un point de fusion inférieur à celui de la tête de clé, il est possible de mouler l'insert par injection de matière, jusqu'à ce que l'extrémité de l'insert remplisse la cavité de la tête de clé. En moulant l'insert par injection y compris au niveau de la cavité de la tête de clé, on s'affranchit de la présence de moyen de liaison mécanique tel qu'une goupille, une vis, etc., comme c'est le cas dans l'art antérieur, ce qui permet d'améliorer considérablement la cohésion mécanique entre l'insert et la tête de la clé.

La tenue à l'arrachement de l'insert par rapport à la tête de clé est augmentée par rapport à l'art antérieur. La clé de l'invention offre une meilleure résistance aux torsion, flexion et traction par rapport à l'art antérieur.

Selon d'autres caractéristiques de la clé selon l'invention :

la tête comporte la cavité ouverte sur l'extérieur de ladite tête et l'insert comporte l'extrémité introduite dans ladite cavité ;

l'insert est réalisé dans un matériau plastique et la tête est réalisée dans un matériau métallique ;

l'insert et la tête de clé sont réalisés dans un matériau métallique ; la tête comporte un corps comportant un évidement formant un élément femelle, ledit élément femelle recevant un élément mâle de l'insert, de manière complémentaire ;

la cavité de la tête comporte ledit élément femelle et des orifices débouchant sur l'extérieur de ladite tête ;

l'élément femelle comporte une rainure agencée sur un pourtour interne de l'évidement ;

l'élément mâle comporte :

o une languette, comblant l'intérieur de l'élément femelle de la tête, et

o des protubérances, s'étendant transversalement par rapport à ladite languette, comblant l'intérieur des orifices de la tête.

La présente invention concerne également un procédé de fabrication d'une clé, notamment de secours, ladite clé comprenant une tête comportant une cavité ouverte sur l'extérieur de ladite tête ou une extrémité, remarquable en ce qu'il comporte une étape de moulage par injection d'un matériau présentant un point de fusion inférieur au point de fusion de ladite tête, ladite étape de moulage par injection étant réalisée au moins au niveau de ladite cavité de ladite tête ou au niveau d'une cavité ouverte sur l'extérieur d'un insert dans laquelle est introduite ladite extrémité de ladite tête, de sorte que ledit matériau comble ladite cavité de ladite tête ou comble ladite cavité dudit insert, jusqu'à l'obtention d'un insert destiné à manipuler un verrou.

Selon une réalisation, la tête comporte la cavité ouverte sur l'extérieur de ladite tête et l'étape de moulage par injection est réalisée au moins au niveau de ladite cavité de ladite tête, de sorte que le matériau comble ladite cavité de ladite tête jusqu'à l'obtention d'un insert destiné à manipuler un verrou.

Selon une étape supplémentaire du procédé de fabrication de l'invention, on usine un codage sur l'insert de la clé.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit pour la compréhension de laquelle on se reportera aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 illustre en vue isométrique éclatée une clé de l'art antérieur ; la figure 2 illustre en vue isométrique éclatée la clé selon l'invention ; la figure 3 représente le corps de la tête de clé en coupe transversale ; la figure 4 illustre la tête de clé, en vue isométrique ; la figure 5 illustre l'insert de l'invention en vue isométrique ;

la figure 6 illustre la clé de l'invention, l'insert et la tête étant assemblés.

Sur l'ensemble des figures, des références identiques ou analogues représentent des organes ou ensembles d'organes identiques ou analogues.

On se réfère à la figure 2 qui est une vue isométrique éclatée d'une clé selon l'invention.

La clé selon l'invention, est désignée par la référence générale 21, est destinée, par exemple, à verrouiller et/ou déverrouiller des ouvrants d'un véhicule automobile, d'un verrou d'un antivol et/ou d'un démarreur de ce véhicule, etc.

Un ouvrant désigne tout organe du véhicule qui peut être ouvert et fermé par rapport à la caisse du véhicule, par exemple par l'intermédiaire de charnières ou de rails. A titre d'exemples non limitatifs, un ouvrant peut désigner une portière, un hayon, une lunette de hayon, un coffre de véhicule automobile, etc.

La clé 21 comprend une tête 23 de clé et un panneton ou insert 25, ayant notamment une forme générale de lame.

La tête 23 de clé présente une longueur, une largeur et une épaisseur définies par un constructeur. La tête 23 de clé est obtenue dans un matériau métallique tel que par exemple du « Zamak », qui est un alliage de zinc, d'aluminium, de magnésium et de cuivre.

La tête de clé comporte un corps 27 pouvant présenter une forme générale en « U » et un bord 29.

Le corps 27 est de faible épaisseur par rapport à l'épaisseur du bord 29, ce dernier constitue la partie de préhension de la clé 21.

Le corps 27 enveloppe une deuxième extrémité 28 de l'insert 25. A cet effet, le corps 27 comporte un évidement 31 recevant la deuxième extrémité 28 de l'insert 25.

On se réfère aux figures 3 et 4 sur lesquelles sont respectivement représentés le corps 27 de la tête 23 de clé en coupe transversale selon le plan de coupe de la figure 2, et la tête 23 de clé, en vue isométrique.

L' évidemment 31 forme un élément femelle 33 apte à recevoir un élément mâle de l'insert au niveau de la deuxième extrémité 28 de l'insert, de manière complémentaire.

L'élément femelle 33 est agencé sur une partie de la tête 23 de clé. A titre d'exemple, l'élément femelle 33 est obtenu par la réalisation d'une rainure sur le pourtour interne 35 de l'évidement 31 du corps 27 de la tête 23 de clé. La rainure peut présenter une forme de « U », de « V », de « Y » ou de « C ».

La tête 23 de clé comporte en outre des orifices 37, débouchant sur l'extérieur de la tête 23 de clé et utilisés dans les configurations de l'art antérieur pour recevoir un moyen de liaison mécanique tel qu'une goupille ou une vis, traversant ensuite des orifices complémentaires prévus au niveau de l'insert de la clé.

L'élément femelle 33 et les orifices 37 forment une cavité 39 dans la tête 23 de clé, ouverte sur l'extérieur de la tête de clé de façon à recevoir la deuxième extrémité 28 de l'insert 25.

On se réfère à la figure 5, sur laquelle est représenté l'insert 25 de l'invention.

Selon l'invention, l'insert 25 est réalisé dans un matériau présentant un point de fusion inférieur à celui de la tête de clé.

Par exemple, lorsque la tête de clé est réalisée en matériau métallique tel que du « Zamak », alliage de zinc, d'aluminium, de magnésium et de cuivre, l'insert 25 peut typiquement être réalisé dans un matériau plastique. En utilisant un matériau plastique, le moulage par injection est facile à mettre en œuvre.

Selon un autre exemple, à la fois la tête 23 de clé et l'insert 25 sont réalisés en matériau métallique. La tête 23 peut ainsi par exemple être réalisée en chrome et l'insert de clé peut être obtenu en « Zamak », par moulage sous pression sur la tête de clé, le Zamak présentant une température de fusion inférieure à celle du chrome.

Le moulage sous pression du matériau métallique est plus compliqué à mettre en œuvre que le moulage par injection plastique, mais présente l'avantage d'offrir une résistance mécanique améliorée par rapport à une clé dont l'insert est réalisé en plastique.

En prévoyant de réaliser l'insert 25 dans un matériau présentant un point de fusion inférieur à celui de la tête de clé, il est possible de mouler l'insert par injection de matière, jusqu'à ce que la deuxième extrémité remplisse la cavité 39 de la tête de clé, formée par l'élément femelle 33 et les orifices 37.

La deuxième extrémité 28 de l'insert 25 définit ainsi un élément mâle 41 complémentaire de l'élément femelle 33 de la tête de clé et des orifices 37.

L'élément mâle 41 comporte une languette 43, comblant l'intérieur de l'élément femelle 33 de la tête 23 de clé.

Depuis cette languette 39 s'étendent transversalement deux protubérances 45, qui comblent l'intérieur des orifices 37 de la tête 23 de clé. En prévoyant de mouler l'insert par injection y compris au niveau de la cavité 39 de la tête de clé, on s'affranchit de la présence de moyen de liaison mécanique tel qu'une goupille, une vis, etc., comme c'est le cas dans l'art antérieur.

En s'affranchissant de la présence d'un moyen de liaison mécanique, on améliore considérablement la cohésion mécanique entre l'insert 25 et la tête 23 de la clé 21.

La tenue à l'arrachement de l'insert 25 par rapport à la tête 23 de clé est augmentée par rapport à l'art antérieur.

De plus, la clé 21 de l'invention offre une meilleure résistance aux torsion, flexion et traction par rapport à l'art antérieur.

Selon une étape postérieure du procédé de fabrication de la clé selon l'invention, on usine le codage (non représenté sur les figures) de la clé sur l'insert 25, au niveau de sa première extrémité 47 de façon à permettre sa coopération avec un verrou pour déverrouiller/verrouiller un ouvrant de véhicule ou un verrou pour déverrouiller/verrouiller une colonne de direction ou un démarreur.

Il est ainsi possible grâce à la présente invention d'obtenir une clé, notamment de secours, dont la tête de clé peut être issue d'une configuration de l'art antérieur, et dont la liaison entre cette tête de clé et l'insert de clé ne nécessite aucun moyen mécanique de liaison.

Comme illustré à la figure 6 représentant la clé 21 de l'invention obtenue par le procédé de l'invention, lorsque l'insert 25 est moulé sur la tête 23 de la clé, l'insert 25 de la clé 21 comporte une paroi externe 49 qui est affleurante avec une paroi externe 51 du corps 27 de la tête 23 de clé.

L'épaisseur du corps 27 de la tête 23 de la clé est égale à l'épaisseur de l'insert 25 de clé.

On obtient ainsi une clé plane, permettant une bonne intégration à l'intérieur d'un badge.

La clé plane ainsi obtenue est par ailleurs résistante aux transmissions de force durant son utilisation.

L'invention a été décrite pour une clé comportant une tête 23 de clé comportant une cavité 39 formée dans ladite tête et ouverte sur l'extérieur de ladite tête, tandis que l'insert 25 comporte une extrémité introduite dans ladite cavité 39. Selon une variante de la présente invention, il est envisagé de prévoir une clé comportant une tête de clé comportant une extrémité, tandis que l'insert comportant une cavité ouverte sur l'extérieur de l'insert, dans laquelle est introduite l'extrémité de la tête de clé.

Comme il va de soi, la présente invention ne se limite pas aux seules formes de réalisation de cette clé et du procédé de fabrication de cette clé, décrites ci-dessus uniquement à titre d'exemples illustratifs, mais elle embrasse au contraire toutes les variantes faisant intervenir les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.