STRUCTURE D'ENCEINTE ET PROCEDES ASSOCIES

DE MONTAGE ET DE DEMONTAGE

La présente invention concerne une structure d'enceinte, c'est-à-dire un ouvrage de génie civil ayant une forme générale sensiblement circulaire ou, plus généralement, annulaire (i.e. selon une forme géométrique fermée quelconque, par exemple elliptique, carrée, rectangulaire, polygonale, etc.). Une telle structure d'enceinte peut par exemple correspondre en tout ou partie à un stade, une arène, ou autre.

Diverses structures d'enceinte comprenant un élément de structure surmonté d'une toiture sont connues. A titre d'exemple, on peut citer un stade de sport couvert au moins partiellement par une toiture. Dans un tel stade, la force exercée verticalement par le poids de la toiture est repris par les gradins. Ces derniers, et plus généralement les éléments de structure conventionnellement utilisés, sont conçus en béton ou d'autres matériaux similaires, compacts et solides.

Des éléments de structure utilisant de tels matériaux présentent plusieurs inconvénients, parmi lesquels leur coût élevé, leur faible transportabilité, ainsi que leur faible capacité à être démantelés et/ou réutilisés.

La présente invention améliore cette situation en proposant une structure d'enceinte comprenant un remblai et une toiture, la toiture reposant sur le remblai et y étant fixée.

L'utilisation d'un remblai, au lieu d'un élément de structure conventionnel par exemple en béton, permet en effet de réduire le coût de mise en œuvre d'une telle structure d'enceinte, ainsi que d'en augmenter la transportabilité et la capacité à être démantelée et/ou réutilisée éventuellement à un autre endroit.

Le remblai est en effet constitué de sol, de terre, de matériau granulaire de type rocher concassé éventuellement stabilisé avec un liant hydraulique, de matériau artificiel tel que du béton concassé, des résidus industriels et/ou autre. Il présente par nature une structure granulaire plus ou moins importante, qui le distingue des matériaux utilisés pour les éléments de structure de l'art antérieur.

De façon avantageuse, le remblai peut être renforcé à l'aide d'au moins un renforcement situé au moins partiellement à l'intérieur du remblai. Ceci donne une meilleure stabilité à la structure. De façon avantageuse, au moins un renforcement utilisé pour renforcer le remblai peut être relié à un parement marquant une délimitation extérieure pour le remblai.

On notera par ailleurs que si une toiture relativement légère est utilisée, comme c'est le cas pour une nappe flexible tendue au-dessus de l'élément de structure, celle-ci peut être soumise, de façon temporaire ou permanente, à un phénomène de soulèvement ("uplift"). Ce phénomène résulte typiquement de forces ayant une composante verticale orientée vers le haut. Ainsi, l'effet dynamique d'un séisme ou simplement du vent circulant à l'intérieur d'un stade et/ou l'effort permanent résultant de l'utilisation d'une forme particulière pour la toiture représentent des exemples non limitatifs de telles forces.

S'il n'est pas totalement compensé par le poids de la toiture, le phénomène de soulèvement peut provoquer un déplacement vers le haut d'une partie au moins de la toiture. Ce déplacement peut à son tour causer des dommages à la structure et/ou à son voisinage.

Pour limiter ce phénomène de soulèvement, la toiture peut avantageusement être fixée au remblai à l'aide de systèmes d'ancrage comprenant chacun un élément d'ancrage situé à l'intérieur d'une partie inférieure du remblai ou immédiatement sous une face inférieure du remblai et au moins un lien reliant l'élément d'ancrage et la toiture à travers le remblai.

L'utilisation des systèmes d'ancrage permet à la toiture d'être fixée fermement au remblai, et de limiter ainsi les risques de soulèvement de la toiture. De plus, ces systèmes d'ancrage sont bien adaptés aux structures d'enceinte comprenant un remblai comme élément de structure, étant donné que le remblai constitue une masse substantielle dont le poids conséquent entrave la progression vers le haut des éléments d'ancrage et donc, par l'intermédiaire des liens, de la toiture.

Selon d'autres réalisations avantageuses qui peuvent être combinées de toutes les manières envisageables, entre elles et/ou avec les caractéristiques qui précèdent :

- ledit lien de chaque système d'ancrage est entouré par une gaine, de façon à éviter un contact direct entre ledit lien et le remblai. On limite ainsi les frottements, ainsi que d'éventuelles dégradations du lien ;

- ledit lien de chaque système d'ancrage est précontraint entre l'élément d'ancrage et la toiture à travers le remblai ;

- la toiture est posée sur une poutre de couronnement surmontant le remblai ;

- la toiture comprend au moins une nappe s'étendant à partir d'un anneau de compression périphérique à l'aide d'au moins un réseau de câbles incluant des rayons tendus sensiblement perpendiculairement à l'anneau de compression ;

- l'anneau de compression repose sur la poutre de couronnement ou directement sur le remblai ;

- la poutre de couronnement et/ou l'anneau de compression est lesté par l'intérieur et/ou le dessus, de façon à réaliser ou à renforcer la résistance de la toiture au soulèvement ;

- l'anneau de compression est agencé pour se déformer radialement et un dispositif mobile de connexion est placé entre l'anneau de compression et le remblai pour autoriser un déplacement relatif accompagnant ladite déformation radiale. On limite ainsi les efforts horizontaux transmis à la poutre de couronnement ou au remblai ;

- la toiture comprend deux nappes agencées en forme de lentille, les deux nappes étant reliées entre elles par l'intermédiaire de butons sensiblement orthogonaux à un plan contenant l'anneau de compression ;

- ladite nappe s'étend sensiblement selon une forme constituée de deux parties hautes opposées et de deux parties basses opposées (les notions de "haut" et de "bas" étant ici relatives), telle qu'une forme d'hyperboloïde, à partir d'un anneau de compression périphérique adapté à ladite forme, à l'aide d'un seul réseau de câbles incluant des rayons tendus sensiblement perpendiculairement à l'anneau de compression ; et/ou

- la structure d'enceinte consiste en une partie au moins d'un stade ou d'une arène.

L'invention propose aussi un procédé de montage d'une structure d'enceinte telle que mentionnée ci-dessus. Ce procédé de montage comprend les étapes suivantes : - disposer des éléments d'ancrage ;

- superposer en alternance des segments de liens et des couches de remblai, de façon qu'un segment inférieur de chaque lien soit connecté à un élément d'ancrage situé à l'intérieur d'une partie inférieure du remblai ou immédiatement sous une face inférieure du remblai et qu'un segment supérieur de chaque lien dépasse d'une partie supérieure du remblai ;

- installer une toiture de façon que ladite toiture repose sur le remblai et soit fixée au remblai à l'aide du segment supérieur de chaque lien.

L'invention propose encore un procédé de démontage d'une structure d'enceinte, telle que mentionnée ci-dessus, comprenant un remblai et une toiture. Ce procédé de démontage comprend les étapes suivantes :

- dissocier la toiture des liens la reliant à des éléments d'ancrage situés à l'intérieur d'une partie inférieure du remblai ou immédiatement sous une face inférieure du remblai ;

- démonter la toiture ;

- extraire en alternance des segments desdits liens et des couches de remblai ;

- extraire les éléments d'ancrage.

D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront dans la description ci-après d'exemples de réalisation non limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 est un schéma d'un exemple de structure d'enceinte sous la forme d'un stade ;

- les figures 2 et 3 sont des schémas d'une portion du stade de la figure 1 , selon une vue de face et une coupe transversale suivant une direction radiale du stade respectivement ;

- les figures 4a et 4b sont des schémas, respectivement en coupe transversale et en vue de dessus, d'un premier exemple de toiture pouvant faire partie d'une structure d'enceinte selon l'invention ;

- les figures 5a et 5b sont des schémas, respectivement en coupe transversale et en vue de dessus, d'un deuxième exemple de toiture pouvant faire partie d'une structure d'enceinte selon l'invention. L'invention concerne une structure d'enceinte telle que définie plus haut. Cette enceinte peut être de tout type envisageable. Il peut par exemple s'agir de tout ou partie d'un stade, comme cela sera plus particulièrement considéré par la suite. Mais bien d'autres exemples d'enceinte sont également couverts par la présente invention, comme par exemple une arène, ou autre.

La figure 1 montre un exemple non limitatif de structure d'enceinte sous la forme d'un stade de sport. Ce stade 1 est schématiquement composé de deux parties principales, à savoir élément de structure 2 qui constitue la base du stade et une toiture 3 qui surmonte l'élément de structure 2.

L'élément de structure 2 est un remblai c'est-à-dire une masse de sol, de terre, de matériau granulaire de type rocher concassé éventuellement stabilisé avec un liant hydraulique, de matériau artificiel tel que du béton concassé, des résidus industriels et/ou autre. Ce remblai est en outre éventuellement renforcé comme cela sera détaillé plus loin.

Le remblai 2 inclut et s'étend ainsi jusqu'à tout ou partie des faces du stade 1 situées en deçà de la toiture 3, par exemple la face extérieure verticale ou subverticale du stade 1 , éventuellement en plusieurs volées et rampes d'accès, les gradins côté tribunes, d'éventuelles voies d'accès en trémie et/ou autres. D'autres éléments peuvent optionnellement être incorporés dans le remblai 2, comme par exemple des voûtes préfabriquées pour une circulation au travers de la structure et/ou autres.

La toiture 3 est n'importe quel type de toiture et elle peut prendre n'importe quelle forme. De préférence, il s'agit d'une toiture légère, avantageusement tendue à l'aide d'un ou plusieurs réseaux de câbles et couvrant tout ou partie de l'espace délimité par le remblai 2, voire au-delà. La toiture 3 est avantageusement auto-stable, c'est-à-dire qu'elle est soumise principalement voire exclusivement à des composantes d'effort verticales. Des exemples de toitures seront détaillés plus loin.

Pour éviter ou limiter le phénomène de soulèvement de la toiture décrit plus haut, l'invention prévoit avantageusement d'utiliser en outre des systèmes d'ancrage favorisant le maintien de la toiture 3 sur le remblai 2 et qui seront décrits plus en détail par la suite. Ces systèmes d'ancrage sont avantageusement disposés à plusieurs endroits du stade, par exemple de manière régulière sur toute sa périphérie. Ces systèmes d'ancrage sont adaptés à la constitution de la structure d'enceinte 1 . En particulier, ils sont agencés pour permettre un ancrage efficace en dépit de la nature granulaire du remblai 2. A ce titre, ils se distinguent d'ancrages qui ne seraient adaptés que pour maintenir une toiture sur un élément de structure totalement compact, tel qu'un élément de structure entièrement en béton.

Un exemple non limitatif de système d'ancrage pour une structure d'enceinte telle que décrite ci-dessus va être désormais décrit en référence aux figures 2 et 3.

Ces figures 2 et 3 représentent une portion d'une structure d'enceinte qui est par exemple le stade 1 de la figure 1 , selon une vue de face et une coupe transversale suivant une direction radiale du stade respectivement (le centre du stade 1 se situant à la droite de la figure 3). On y retrouve notamment le remblai 2. La toiture 3 (non représentée) se situe au-dessus des éléments dessinés. Les différents éléments représentés sur les figures 2 et 3 peuvent se retrouver à différents endroits du stade 1 , par exemple à intervalles réguliers sur toute la périphérie du stade 1 .

Dans l'exemple illustré sur ces figures 2 et 3, le remblai 2 est renforcé à l'aide d'au moins un renforcement, et ici de plusieurs renforcements 9 situés au moins partiellement à l'intérieur du remblai 2. Ce ou ces renforcements 9 sont avantageusement reliés à un parement 10 marquant une délimitation extérieure pour le remblai 2, par exemple la face externe du stade 1 . Le remblai 2 est en outre éventuellement compacté.

Les renforcements 9 peuvent utiliser tous matériaux et/ou formes appropriés. Ils peuvent par exemple comprendre des renforcements métalliques : en acier noir ou galvanisé, grilles en treillis soudé, armatures en échelle et/ou grillages tressés revêtus ou non de PVC (Polychlorure de vinyle), etc. En variante ou en complément, les renforcements 9 peuvent comprendre des renforcements géosynthétiques : armatures en bande, par exemple formées de fils de polyester sous enveloppe polyéthylène, membranes de géotextiles tissés ou non, par exemple en polyester, polypropylène et/ou autre, et/ou géogrilles sous forme de feuilles de polyéthylène perforées puis étirées, de bandelettes entrecroisées, etc.

Le parement 10 est avantageusement un assemblage d'éléments. Ces éléments peuvent être plus ou moins durs. Il peut s'agir de panneaux de formes diverses (hexagonaux, en croix, en T, etc.). Certains au moins de ces éléments peuvent consister en des écailles en béton. En variante ou en complément, tout ou partie des éléments de parement pourrait comprendre : des éléments déformables, un treillis soudé plié, par exemple en acier noir ou galvanisé et/ou des gabions destinés à être emplis de pierres, etc.

Les attaches permettant de fixer les renforcements 9 au parement 10 peuvent également être de nature et de forme diverses.

Une quelconque des techniques proposées par la société Terre Armée ^® ou toute technique similaire ou équivalente peut être utilisée pour le remblai, les renforcements, le parement et/ou les attaches.

Dans l'exemple illustré, la toiture est posée sur une poutre de couronnement 1 1 surmontant le remblai 2. Cette poutre de couronnement 1 1 recouvre par exemple le remblai 2 sur toute la périphérie du stade. Elle est par exemple en béton préfabriqué ou en acier. Elle est avantageusement constituée d'une succession de segments adjacents.

Comme cela sera décrit plus loin en détail, la toiture peut en outre comprendre une ou plusieurs nappes tendues sur un anneau de compression périphérique. Un tel anneau de compression 12 est représenté sur les figures 2 et 3. Dans cet exemple, il repose sur la poutre de couronnement 1 1 et suit sensiblement la même trajectoire (c'est-à-dire toute la périphérie du stade). En variante, l'anneau de compression 12 pourrait reposer directement sur le remblai 2.

L'anneau de compression 12 peut éventuellement être formé sur site, par exemple par coulage de béton armé. En variante ou en complément, il peut être composé de segments préfabriqués, par exemple en béton armé, en béton précontraint, en béton renforcé par des fibres, en acier et/ou en composite.

L'anneau de compression 12 peut être agencé pour se déformer radialement, c'est-à-dire se comprimer ou s'élargir localement ou globalement, par exemple en réponse à des sollicitations externes. Il en résulte un déplacement relatif entre l'anneau de compression 12 et la poutre de couronnement 1 1 . Pour autoriser et accompagner ce déplacement relatif, un dispositif mobile de connexion 13 peut être placé entre l'anneau de compression 12 et la poutre de couronnement 1 1 (ou entre l'anneau de compression 12 et le remblai 2 s'ils sont en contact directement l'un avec l'autre). Les efforts horizontaux transmis à la poutre de couronnement 1 1 ou au remblai 2 sont ainsi limités. Un tel dispositif 13 a par exemple une partie inférieure fixée sur la poutre de couronnement 1 1 et une partie supérieure solidaire de l'anneau de compression 12. La partie inférieure du dispositif 13 comprend avantageusement un logement pour une protubérance de la partie supérieure du dispositif 13. Le logement et la protubérance ont par exemple des formes complémentaires (par exemple une fente et une barre rectiligne) de façon que les deux parties du dispositif mobile de connexion 13 puissent glisser l'une par rapport à l'autre. Bien d'autres dispositifs mobiles de connexion et/ou d'autres modes d'accompagnement du mouvement relatif entre l'anneau de compression 12 et la poutre de couronnement 1 1 (ou le remblai 2) peuvent être envisagés, comme cela apparaîtra à l'homme du métier.

De façon avantageuse, la poutre de couronnement 1 1 et/ou l'anneau de compression 12 peut être lesté par l'intérieur et/ou le dessus à l'aide de tout moyen approprié. Le lest peut par exemple comprendre du liquide et/ou un ou plusieurs éléments solides. Il peut prendre n'importe quelle forme envisageable. L'effort vers le bas exercé sur le remblai 2 par ce lest s'ajoute au poids de la toiture et réalise ou renforce ainsi la résistance de cette dernière au soulèvement. Cette mesure peut être complémentaire à l'effet anti-soulèvement produit par l'usage éventuel de systèmes d'ancrage reliant la toiture et le remblai et qui vont être décrits ci-après.

Le système d'ancrage 4 illustré sur les figures 2 et 3 comprend un élément d'ancrage 6 et au moins un lien 5 reliant l'élément d'ancrage 6 et la toiture 3 à travers le remblai 2.

L'élément d'ancrage 6 peut prendre toute forme adéquate et avoir toute composition envisageable. Dans l'exemple illustré, il comprend une plaque d'ancrage qui offre avantageusement une importante surface de contact avec le remblai 2. Il peut être formé sur site, par exemple par coulage de béton armé, ou bien être préfabriqué, par exemple en béton armé, en béton précontraint, en béton renforcé par des fibres, en acier et/ou en composite.

Dans l'exemple des figures 2 et 3, l'élément d'ancrage 6 est situé à l'intérieur d'une partie inférieure du remblai 2. Autrement dit, il n'est pas disposé à la surface du remblai ou à sa proximité immédiate. Il est plutôt placé dans la moitié basse du remblai 2. Avantageusement, l'élément d'ancrage 6 peut être situé dans le premier tiers de la hauteur du remblai 2 (en partant du bas du remblai). Avantageusement, l'élément d'ancrage 6 peut même être situé dans le premier quart de la hauteur du remblai 2 (en partant du bas du remblai).

Dans une autre configuration encore, au lieu d'être situé à l'intérieur du remblai 2, l'élément d'ancrage 6 pourrait être situé immédiatement sous une face inférieure du remblai 2, c'est-à-dire en appui sur cette face inférieure du remblai 2.

Dans tous les cas, l'élément d'ancrage 6 est agencé pour prendre appui sur une masse substantielle de remblai 2 dont le poids conséquent entrave son éventuelle progression vers le haut.

Un (ou plusieurs) lien(s) 5 relie(nt) l'élément d'ancrage 6 et la toiture 3 à travers le remblai 2. Dans l'exemple illustré, le lien 5 représenté est ancré, à son extrémité inférieure, à l'élément d'ancrage 6 et, à son extrémité supérieure, dans la poutre de couronnement 1 1 , laquelle est connectée à la toiture 3 par l'intermédiaire de l'anneau de compression 12. Tous modes d'ancrage envisageables peuvent être utilisés à cet égard. D'autres configurations, telle qu'une fixation directe du lien 5 sur la toiture 3, peuvent également être envisagées, comme cela apparaîtra à l'homme du métier.

Le lien 5 du système d'ancrage 4 comprend par exemple l'un au moins parmi : une tige en acier telle qu'une barre filetée, un câble tel qu'un câble en acier et/ou en fils textiles, un lien composite tel qu'une tige en fibres de carbone pultrudé, un lien incluant du béton, du bois et/ou de l'acier.

Le lien 5 est avantageusement entouré d'une gaine 8, de façon à éviter un contact direct entre le lien 5 et le remblai 2, et à diminuer ainsi les effets de frottement négatif. La gaine 8 peut être de toute nature et/ou de toute forme envisageable. Il peut par exemple s'agir d'une gaine en PEHD (polyéthylène haute densité) ou autre.

Avantageusement, le lien 5 (de même que l'éventuelle gaine 8 qui l'entoure) peut être constitué d'une pluralité de segments raccordés les uns aux autres par l'intermédiaire de coupleurs 7. Ces coupleurs peuvent être de toute nature et/ou de toute forme envisageable. Ils peuvent par exemple comprendre des mors en acier ou autres.

Avantageusement, le lien 5 peut être précontraint entre l'élément d'ancrage 6 et la toiture 3 à travers le remblai 2. Dans l'exemple illustré sur les figures 2 et 3, le lien 5 est par exemple précontraint sur toute sa longueur, c'est-à-dire entre l'élément d'ancrage 6 et la poutre de couronnement 1 1 . On peut anticiper les contraintes appliquées par le poids de la toiture 3 sur la partie du remblai 2 comprise entre l'élément d'ancrage 6 et la poutre de couronnement 1 1. Ceci permet de limiter les tassements différentiels dus à la mise en place de la toiture 3.

Des exemples de toitures 3 vont maintenant être présentés en référence aux figures 4a-4b et 5a-5b.

Ces toitures sont avantageusement relativement légères. Elles comprennent par exemple au moins une nappe s'étendant à partir de l'anneau de compression périphérique 12 mentionné plus haut, à l'aide d'au moins un réseau de câbles incluant des rayons tendus sensiblement perpendiculairement à l'anneau de compression. Chaque nappe est par exemple constituée d'un matériau relativement léger, tel qu'un tissu siliconé blanc ou autre. Elle peut être fermée et ainsi recouvrir l'ensemble du stade, ou bien ouverte, par exemple dans sa partie centrale comme dans l'exemple de la figure 1 . D'autres exemples de toitures peuvent également être envisagés dans le cadre de la présente invention, comme cela apparaîtra à l'homme du métier.

Les figures 4a et 4b montrent, respectivement en coupe transversale et en vue de dessus (abstraction faite de la nappe supérieure), un exemple de toiture comprenant deux nappes 15 et 16 agencées en forme de lentille autour d'un anneau de compression 23 sensiblement compris dans un plan qui est par exemple horizontal. L'anneau de compression 23 a une forme circulaire, elliptique ou, plus généralement, annulaire, qui peut dépendre de la forme générale du stade ou de la structure d'enceinte à laquelle il participe.

Les deux nappes 15 et 16 s'étendent à partir de l'anneau de compression périphérique 23 à l'aide de deux réseaux de câbles incluant des rayons 14 tendus sensiblement perpendiculairement à l'anneau de compression 23. De plus, elles sont reliées entre elles par l'intermédiaire de butons 17 sensiblement orthogonaux au plan contenant l'anneau de compression 23. Par exemple, les butons sont disposés verticalement entre les deux nappes, lorsque l'anneau de compression 23 est inclus dans un plan horizontal.

Les figures 5a et 5b montrent, respectivement en coupe transversale et en vue de dessus (abstraction faite de la nappe), un autre exemple de toiture qui ne comprend qu'une seule nappe 20. Celle-ci s'étend sensiblement en forme d'hyperboloïde, c'est-à-dire en selle de cheval, à partir d'un anneau de compression périphérique 33 adapté à la forme d'hyperboloïde (c'est-à-dire ayant par exemple la forme de l'intersection d'une hyperboloïde avec un cylindre rond, elliptique ou autre). Ceci est réalisé à l'aide d'un seul réseau de câbles incluant des rayons 18 tendus sensiblement perpendiculairement à l'anneau de compression 33. Ces rayons 18 peuvent être reliés entre eux, outre via l'anneau de compression 33, à l'aide de câbles annulaires 19 ayant un tracé par exemple suivant sensiblement celui de l'anneau de compression 33. En variante, la nappe 20 pourrait prendre toute autre forme qu'un hyperboloïde, tout en étant constituée de deux parties hautes opposées et de deux parties basses opposées (comme c'est le cas pour une forme d'hyperboloïde).

Les deux exemples de toiture décrits ci-dessus sont des structures autostables, principalement voire exclusivement soumises à des composantes d'effort verticales, les efforts horizontaux étant repris par l'anneau de compression périphérique. Dans l'exemple des figures 4a et 4b, la stabilité est aussi apportée par le poids de la nappe supérieure, repris en partie par la nappe inférieure. Dans l'exemple des figures 4a et 4b, la stabilité est aussi apportée par la forme de la nappe unique qui comprend deux courbures inversées.

Au vu de la description qui précède, on comprendra que le phénomène de soulèvement auquel la toiture de la structure d'enceinte peut être soumise, de façon temporaire ou permanente, est fortement réduit voire supprimé par l'effet des systèmes d'ancrage. En effet, le soulèvement de la toiture 3 est freiné voire stoppé par la forte résistance à la progression vers le haut de chaque élément d'ancrage 6 qu'offre la masse de remblai 2 située au-dessus de cet élément d'ancrage 6. Cette résistance est transmise de l'élément d'ancrage 6 à la toiture 3 par l'intermédiaire du lien 5 correspondant (et éventuellement via la poutre de couronnement 1 1 et/ou l'anneau de compression 12). On crée ainsi une force, qui s'ajoute au poids de la toiture 3, et qui est susceptible de maintenir cette dernière en place sur le remblai 2.

Un procédé de montage d'une structure d'enceinte tel que le stade 1 décrit ci- dessus va maintenant être détaillé.

Selon ce procédé, on dispose des éléments d'ancrage 6 selon une distribution déterminée (par exemple selon une forme périphérique générale du stade 1 ). Les éléments d'ancrage 6 peuvent être placés à même le sol s'ils sont destinés à être en contact avec la face inférieure du remblai 2, ou bien sur une couche de remblai 2 déjà installée s'ils sont destinés à être situés à l'intérieur d'une partie inférieure du remblai 2. De plus, on superpose en alternance des segments de liens 5 et des couches de remblai 2. Cette superposition est faite de telle manière qu'un segment inférieur de chaque lien 5 soit connecté à des éléments d'ancrage 6 et qu'un segment supérieur de chaque lien 5 dépasse d'une partie supérieure du remblai 2. Si les liens 5 sont faits d'une seule pièce, leurs segments inférieur et supérieur se confondent alors. Cette installation alternée est particulièrement simple et évite d'avoir à creuser dans le remblai pour y installer les systèmes d'ancrage 4 a posteriori.

On installe enfin la toiture 3 de façon qu'elle repose sur le remblai 2 (éventuellement via la poutre de couronnement 1 1 et/ou l'anneau de compression 12) et soit fixée au remblai 2 à l'aide du segment supérieur de chaque lien 5.

Un procédé de démontage d'une structure d'enceinte tel que le stade 1 décrit ci-dessus va maintenant être détaillé.

Selon ce procédé, on dissocie la toiture 3 des liens 5 la reliant à des éléments d'ancrage 6 situés, selon les cas, à l'intérieur d'une partie inférieure du remblai 2 ou immédiatement sous une face inférieure du remblai 2.

Puis on démonte la toiture 3, en dissociant par exemple les nappes et/ou les réseaux de câbles qui la composent.

On extrait en alternance des segments des liens 5 et des couches de remblai 2, ce qui constitue une opération relativement simple.

Puis, une fois extraites les couches de remblai surmontant les éléments d'ancrage 6, on extrait ces derniers.

A la lumière de cette description, on comprendra que le stade 1 ou toute structure d'enceinte selon l'invention peut être facilement montée et démontée, selon les procédés susmentionnés ou autres. Ceci est du notamment à l'absence d'ancrage dans le sol de fondation et à l'usage d'assemblages réversibles.

Lorsque les différents éléments utilisés (remblai et ses renforcements et parements, toiture et ses nappes et câbles, poutre de couronnement, anneau de compression, systèmes d'ancrage, etc.) sont de masse et de dimensions limitées, par exemple en raison du fait qu'ils sont composés de segments dissociables, la transportabilité du stade est en outre grandement facilitée.