La présente invention se rapporte au domaine des supports pour les instruments d'endodontie, et du réglage de la longueur de travail des instruments de préparation canalaire.

Quel que soit le mode de préparation canalaire, le chirurgien-dentiste doit s'assurer de la longueur de travail des instruments qu'il utilise de sorte à respecter la longueur apicale, c'est-à-dire à éviter le dépassement apical ou le manque de préparation apicale. La longueur de travail est, en général, déterminée sur la base d'une radio préopératoire. Le dentiste, outre cette radio, a la possibilité d'utiliser un appareil dit localisateur d'apex qui lui signale que l'instrument en cours d'utilisation a atteint l'apex du canal dont on pourrait imaginer qu'il permette d'assurer le contrôle de la longueur de travail à lui seul. En fait, ce type d'appareil donne une information complémentaire qui n'est pas suffisante à elle seule. C'est pourquoi, les dentistes continuent à utiliser la méthode classique qui consiste à placer à bonne longueur une rondelle, en général en caoutchouc, sur la lame de l'instrument. Cette rondelle donne ainsi au dentiste une indication visuelle de son avancement de l'approche de la limite apicale. Ceci est particulièrement important lorsque le dentiste prépare un canal dentaire avec les nouvelles méthodes utilisant des instruments travaillant en rotation continue à basse vitesse et suivant la technique dite corono-apicale ou crown down, qui consiste à préparer le canal progressivement depuis sa partie la plus coronaire vers l'apex. Parmi ces nouvelles méthodes, certaines utilisent une série d'instruments dont la longueur de travail est déterminée par rapport à celui qui réalise la préparation apicale et qui donc va jusqu'à la longueur de travail dite LT.

Ainsi, le dernier instrument travaillera jusqu'à LT, l'avant-dernier instrument travaillera jusqu'à LT-X, l'antépénultième jusqu'à LT-Y avec Y supérieur à X etc. et le premier instrument ne travaillera que dans la partie coronaire, avec pour particularité que les valeurs X, Y etc. sont fixes quel que soit le canal traité.

Actuellement, les modes de contrôle ou de réglage de la longueur de travail des instruments ne permettent pas de bénéficier de l'avantage de ce

concept et les dentistes sont obligés de régler la longueur de travail de chaque instrument.

Le but de l'invention est de remédier aux inconvénients précités.

Ce but est atteint par l'invention qui consiste en un support d'instruments d'endodontie du type comportant un présentoir avec une pluralité de trous destinés à positionner les instruments, caractérisé en ce que :

- ledit support est composé d'un présentoir coulissant dans une base tubulaire,

- ledit présentoir étant formé d'un tube terminé en partie haute par un plateau en forme de couronne, perpendiculaire audit tube, ledit plateau étant percé des trous de positionnement répartis angulairement sur celui-ci,

- la base comportant un alésage central recevant le tube, et un fond plat et présentant sur son extrémité haute, une forme étagée avec une succession de niveaux plans situés chacun à une hauteur (H) prédéterminée par rapport au fond.

On comprendra mieux l'invention à l'aide de la description ci-après faite en référence aux figures annexées suivantes :

- Figure 1 : vue générale d'un support d'instruments selon l'invention composé d'une base cylindrique et d'un présentoir coulissant et réglable par rapport à ladite base.

- Figures 2 et 3 : respectivement vue de dessus et vue en coupe selon AA du support de la figure 1.

- Figure 4 : vue générale de la base du support de la figure 1. - Figures 5 et 6 : respectivement vue de dessus et vue latérale de la base de la figure 4.

- Figure 7 : vue générale du présentoir coulissant de la figure 1.

- Figures 8 et 9 : respectivement vue de dessus et vue latérale du présentoir coulissant de la figure 7. - Figures 10 et 11 : vues de détail d'un ensemble de réglage de hauteur, cité à titre d'exemple, et prévu sur l'une des pièces du support selon l'invention.

Un support d'instruments (1) selon l'invention se compose d'un présentoir (2) coulissant dans une base tubulaire (3), par exemple à section circulaire.

Le présentoir (2) est formé d'un tube (4) apte à se déplacer par coulissement à l'intérieur de la base tubulaire (3). Le tube (4) est terminé en partie haute par un plateau en forme de couronne (5), perpendiculaire audit tube (4). Le plateau (5) est percé d'une pluralité de trous (6) destinés à positionner les instruments et répartis angulairement régulièrement sur le plateau, par exemple à 45°.

La base (3) tubulaire comporte un alésage (8) central recevant le tube (4), fermé par un fond plat (9) à perçage central (10) usuel (utile pour la stérilisation).

La base (3) présente sur son extrémité haute, une forme étagée avec une succession de niveaux plans (12, 13, 14, 15, 16, 17), dont le nombre n'est pas limitatif, situés chacun à une hauteur (H) prédéterminée par rapport au fond (9) et dont la longueur permet de recevoir l'extrémité d'un instrument ou de plusieurs instruments.

Chaque niveau (12 à 17) sert de butée à la pointe d'un instrument placé dans un trou (6) du présentoir (de diamètre correspondant à celui de l'outil), de telle sorte que les rondelles de réglage de l'instrument, connues sous la dénomination de "rondelle STOP", puissent être toutes réglées à la longueur adéquate, chacune sur son instrument, lorsque le présentoir est placé à hauteur convenablement réglée par rapport à la base, ceci en fonction de la longueur de travail prédéterminée par le dentiste.

A cet effet, le support (1) comporte un moyen de réglage (18) permettant de régler la hauteur relative du présentoir par rapport à la base (3). Ce moyen de réglage est par exemple formé d'une barrette (18) comportant une ligne d'empreintes à trous (19), et d'un ergot (20) pouvant coopérer avec l'une ou l'autre des empreintes (19). La barrette est par exemple intégrée extérieurement à la paroi du tube (4) et parallèlement à son axe central, et l'ergot (20) est prévu en saillie dans l'alésage (8), ou inversement. On prévoit également, sur l'une des deux pièces du support, un joint torique (21) qui assure le freinage du mouvement relatif des deux pièces.

Sur le mode de réalisation représenté, le joint torique (21) est placé dans une gorge annulaire (22) du tube (4).